Panorama du commerce de détail en Bretagne 2015

Transcription

Panorama du commerce de détail en Bretagne 2015
Panorama du commerce
de détail en Bretagne
Edition 2015
Évolutions récentes du commerce de détail en Bretagne
Bretagne
Editorial
En 2015, le commerce de détail représente en Bretagne près de 25 000 établissements,
soit plus de 15% du secteur marchand régional, et près de 120 000 actifs. Ces chiffres
atteignent 38 000 établissements et près de 160 000 actifs en y intégrant l’hébergementrestauration. Cette branche compte ainsi autant d’emplois que l’ensemble des activités
industrielles bretonnes.
Au-delà de ce constat, cette nouvelle édition du Panorama du commerce vient confirmer un
certain nombre de tendances à l’œuvre ces dernières années qui soulignent le ralentissement
auquel est confronté ce secteur. Nous observons ainsi :
> Un parc d’établissements en légère diminution à l’échelle régionale. La Bretagne a ainsi
perdu près de 350 commerces au cours de l’année 2014.
> Un nombre d’emplois total également orienté à la baisse, tant dans le commerce de détail
que dans l’hôtellerie-restauration.
> Une stabilisation globale du plancher commercial à 5,8 millions de m². A ce titre, notons
que le nombre total de GMS est également en diminution, et ce depuis 2012.
Par ailleurs, les préoccupations actuelles sur la « désertification commerciale » de certains
territoires ou les risques pesant sur la vitalité économique de nos centres villes rencontrent
un nouvel écho dans nos analyses. Ainsi, en 2015, les Bretons ont à disposition 3 commerces
de moins qu’en 2010 pour 10 000 habitants, perte plus marquée en milieu rural et dans
les villes moyennes. En outre, 170 communes sont concernées par la problématique du
« dernier commerce ».
Ces chiffres appellent à la plus grande vigilance. Ils marquent un « retournement de
tendance » du secteur qu’il nous faut collectivement prendre en compte dans nos actions
et interventions.
Dans cette perspective, le réseau des CCI de Bretagne conduit des réflexions et propose
des solutions pour une meilleure intégration dans les territoires des enjeux et des difficultés
nouvelles du secteur du commerce. Il soutient directement les activités et les porteurs
de projets, créateurs et repreneurs. Il est aux côtés de l’ensemble des acteurs publics qui
souhaitent s’investir en faveur de la vitalité économique de leurs territoires et des entreprises
qui les font vivre.
Cependant, l’édition 2015 met en évidence, dans un climat économique encore délicat,
un timide retour à la croissance de l’activité commerciale, favorisé par une légère hausse
des dépenses des ménages. Les commerçants bretons interrogés en juin 2015 perçoivent
quelques signes de redressement ; 28% d’entre eux ont enregistré une hausse de leur chiffre
d’affaires sur le premier semestre, ils n’étaient que 17% l’an dernier à la même période à
faire ce constat.
Nous vous invitons à lire ce document précis et détaillé qui vous permettra de mieux
comprendre les dynamiques du commerce de détail en Bretagne.
Ce travail témoigne de l’engagement, depuis 2001, de la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Région, en lien avec les observatoires locaux des Chambres de Commerce et
d’Industrie territoriales pour affiner notre connaissance du secteur.
Nos publications sont disponibles et accessibles à tous. Ce sont des éléments clés sur
lesquels s’appuie le réseau des CCI de Bretagne dans ses missions d’accompagnement des
entreprises et dans son rôle au service de l’économie régionale et de l’aménagement du
territoire.
François EVEILLARD
Président Commission régionale Commerce
CCI Bretagne
Sommaire
04
06
08
10
12
14
LES ÉTABLISSEMENTS
COMMERCIAUX
L’EMPLOI DANS LE COMMERCE
L’URBANISME COMMERCIAL
LA CONSOMMATION DES MÉNAGES
ET L’ACTIVITÉ DU COMMERCE
LE COMMERCE ET L’ÉQUILIBRE
TERRITORIAL
GLOSSAIRE
MÉTHODOLOGIQUE
Les
établissements
commerciaux
Après trois années de stabilité, consécutives à une décennie de croissance soutenue,
le commerce breton a connu en 2014 une baisse significative du nombre de ses
établissements (- 349). La Bretagne compte désormais en 2015, moins de 25 000
commerces en activité pour une surface de vente de 5,8 millions de m², soit 750
magasins de moins qu’il y a cinq ans, offrant cependant un plancher commercial de
100 000 m² supplémentaires.
Près de 25 000 commerces de
détail en Bretagne
Etablissements par activité
La Bretagne compte, en 2015, 24 780 commerces
de détail en activité. Les commerces spécialisés
en hygiène-santé et en alimentaire (avec
respectivement 23% et 19% des établissements)
représentent toujours les principales composantes
du parc d’établissements devant l’équipement de
la personne (17%) et l’équipement de la maison
(13%). Les généralistes ne représentent que 6% des
points de vente.
Culture,
loisirs
et services
5 548
Hébergement
2 301
Alimentaire
4 619
Commerce
de détail
24 780
2014, une année difficile
L’année 2014 a été une année particulièrement
délicate pour le commerce breton. Le parc
d’établissements bretons affiche une perte nette de
près de 350 unités sur l’année, passant en dessous
de la barre des 25 000 structures. La conjoncture
économique encore peu favorable a entrainé de
nombreuses fermetures d’établissements (2 464 sur
l’année, soit 44 de plus qu’en 2013) et peu stimulé
la création d’entreprises (1 382, soit 293 de moins
qu’en 2013) ; elle n’a pas plus encouragé la reprise
d’établissements (794 magasins ont changé de
main contre 828 l’année antérieure). Cette évolution
négative du tissu commercial enregistrée en 2014
(-1,4%) rompt avec la tendance haussière de la
période 2000-2010 (croissance annuelle moyenne
de +1,3%).
Généralistes
1 552
Hygiène-santé
5 595
Hôtels-cafés
restaurants
12 709
Équipement
de la maison
3 344
Équipement
de la personne
4 122
Restauration
10 408
Évolution sur 1 an
Généralistes
Tous les secteurs sont touchés, à l’exception
des activités hygiène-santé qui comptent 55
commerces de plus en 2015 par rapport à 2014.
Ce sont les commerces spécialisés en équipement
de la personne qui payent le plus lourd tribu (-136
établissements sur l’année).
Nombre
Taux
-7
-0,4%
Alimentaire
-84
-1,8%
Équipement de la maison
-91
-2,6%
Équipement de la personne
-136
-3,2%
Hygiène-santé
+55
+1,0%
Culture, loisirs et services
-86
-1,5%
Ensemble commerce de détail
-349
-1,4%
Hébergement
+16
+0,7%
Restauration
-45
-0,4%
Ensemble Hôtels-cafés-restaurants
-29
-0,2%
Bretagne
-378
-1,0%
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015
Evolution du nombre d’établissements en Bretagne depuis 2010
26 000
25 529
25 778
13 000
25 648
25 500
25 290
25 000
24 000
4
2010
2011
2012
2013
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
12 914
12 926
12 863
12 750
12 738
12 709
25 129
24 780
Commerce
de détail
24 500
12 901
12 500
Hôtels-cafés
restaurants
12 250
2014
2015
12 000
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2010 à 2015
Etablissements par département
4 521
-3,3%
3 565
-0,1%
6 644
-2,3%
2 383
-3,1%
3 593
+1,9%
116
7 218
-0,1%
113
107
3 168
-0,6%
6 397
-0,4%
Bretagne
131
Nombre d’établissements commerciaux
et taux d’évolution annuel
12 709
- 0,2%
24 780
-1,4%
Nombre d’hôtels-cafés-restaurants
et taux d’évolution annuel
Densité d’établissements (nombre d’établissements pour 10 000 hab.)
116
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015
Tous les départements ont vu leur parc
d’établissements commerciaux se réduire, à des
degrés divers cependant. Alors que les Côtes
d’Armor et le Finistère connaissent un retrait
significatif (-3,3% et -2,3%), le Morbihan et l’Ille-etVilaine limitent la baisse (-0,4% et -0,1%).
Une surface de vente de
5,8 millions de m²
Le plancher commercial est resté globalement
stable (-0,1%) sur l’année, faisant suite à la faible
hausse enregistrée en 2014 (+0,3%), évolution
la plus faible enregistrée sur les cinq dernières
années.
12 700 hôtels-cafés-restaurants
Les activités hébergement-restauration représentent 2 301 établissements hôteliers et 10 408
cafés et restaurants en 2015 en Bretagne.
L’année passée aura également marqué le tissu
économique de ce secteur, particulièrement
l’activité restauration, avec une contraction du
nombre d’établissements d’une cinquantaine
d’unités, faisant suite à la baisse plus sensible de
2013 (-103). Par ailleurs, l‘activité hébergement
a, quant à elle, maintenu en 2014 son parc
d’établissements (+ 16).
Cette évolution régionale masque des disparités
d’un département à l’autre. Les Côtes d’Armor
présentent une baisse significative du nombre de
leurs établissements (-3,1%) tandis que le Finistère
et le Morbihan maintiennent leur parc et l’Ille-etVilaine affiche une hausse modérée (+1,9%).
Majoritairement des SARL
Les formes sociétales sont devenues depuis
plusieurs années le mode d’exploitation commerciale privilégié tant pour les commerçants que
pour les hôteliers-restaurateurs et représentent
aujourd’hui 69% des formes juridiques des
entreprises pour les uns et 62% pour les autres.
Plus de la moitié des chefs d’entreprise bretons
relevant de ces activités choisissent la SARL
comme statut juridique.
Surface commerciale
Evolution de la surface totale
sur 1 an
Surface totale
(en millions de m²)
en m2
en %
Côtes d'Armor
1,04
-1 200
-0,1%
Finistère
1,67
-5 300
-0,3%
Ille-et-Vilaine
1,77
-3 400
-0,2%
Morbihan
1,37
+1 900
0,1%
Bretagne
5,85
-8 000
-0,1%
Source : CCI Bretagne - Champ : établissements commerciaux - données 2015
Répartition des établissements par forme juridique
Entreprises
individuelles
7 499
Entreprises
individuelles
4 798
Etablissements
commerciaux
Hôtels-cafés
restaurants
Sociétés
17 281
Sociétés
7 911
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015
Répartition des formes de sociétés
Etablissements commerciaux
Côtes d'Armor
Hôtels-cafés-restaurants
SARL
SA
Sté en
Nom
Collectif
Autres
SARL
SA
Sté en
Nom
Collectif
Autres
2 314
90
88
514
1 031
7
92
137
Finistère
3 320
187
112
966
1 643
5
163
307
Ille-et-Vilaine
3 997
174
156
933
2 046
7
125
339
Morbihan
3 280
147
102
901
1 583
9
121
296
Bretagne
12 911
598
458
3 314
6 303
28
501
1 079
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
5
L’emploi dans
le commerce
160 000 actifs bretons travaillent dans les activités relevant du commerce de
détail, de l’hébergement et de la restauration en 2015. Après une croissance des
effectifs jusqu’à la fin des années 2000, l’emploi tend à se stabiliser depuis, voire
à se contracter dans certains secteurs, notamment dans le commerce de détail. Le
nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi continue de progresser et les
perspectives de recrutement pour 2015 restent encore timides.
Une activité qui compte
dans l’économie régionale
Début 2015, 96 700 salariés travaillent dans
les commerces de détail et les grandes
surfaces en Bretagne. L’effectif total en
incluant les non-salariés (très nombreux
dans les commerces de moins de 300 m²) est
estimé à plus de 118 000 actifs. En intégrant
les 38 000 salariés de l’hôtellerie-restauration
et a minima les 4 800 entrepreneurs
individuels exerçant dans ces activités (pour
évaluer la part des non-salariés), on atteint
plus de 160 000 actifs. Le commerce de
détail ainsi composé, concentre plus de 12%
de l’emploi régional total et en fait un secteur
économique d’un poids comparable à celui
de l’industrie (170 000 salariés).
25% des salariés travaillent dans les
commerces généralistes, 22% dans la
restauration, 10% dans l’alimentaire, 10%
dans l’hygiène-santé, 9% dans l’équipement
de la maison, 9% dans les activités culture,
loisirs et services, 8% dans l’équipement de
la personne et enfin 7% dans le domaine de
l’hébergement.
Une dynamique de croissance
qui marque le pas
Après une progression soutenue jusqu’en
2008, la dynamique générale de croissance
des effectifs dans le commerce de détail
est stoppée depuis début 2009, avec une
stabilisation sur la période 2009-2013
et une baisse significative sur la période
récente. Sur la seule année 2014, ce secteur
a supprimé 900 postes de travail salariés,
soit une réduction de 0,9% par rapport à
l’année antérieure. Tous les départements
connaissent un recul, plus ou moins fort :
l’Ille-et-Vilaine (-1.4%), les Côtes d’Armor
(-1,1%), le Morbihan (-0,6%) et le Finistère
(-0,5%). L’évolution bretonne est conforme à
celle du niveau national (-0,5%).
Le secteur de l’hébergement et de la
restauration a, quant à lui, maintenu ses
effectifs salariés en 2014 (+0,1%), après
deux années de dégradation, le gain dans
la restauration compensant la perte dans
l’hébergement. L’emploi salarié augmente
en Ille-et-Vilaine (+1,6%) mais diminue dans
les trois autres départements. Le secteur
reste moins bien orienté qu’au niveau
national (+0,8%).
Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte
de légère contraction de l’emploi salarié
(-0,1% en 2014) au niveau breton, toutes
activités confondues.
Effectifs salariés par département
27 461
- 0,5 %
16 563
- 1,1 %
5 341
- 1,6 %
30 810
- 1,4 %
10 208
- 0,5 %
21 907
- 0,6 %
Emploi salarié du commerce de détail
Evolution sur 1 an
Emploi salarié des hôtels-cafés-restaurants
Evolution sur 1 an
Source : Urssaf - données au 01/01/2015
6
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
8 930
- 0,3 %
13 614
+1,6 %
Bretagne
96 741
- 0,9 %
38 093
+0,1 %
Des demandeurs d’emploi
de plus en plus nombreux
Evolution de l’emploi salarié
100 000
Le nombre de demandeurs d’emploi
(cf. glossaire) dans les métiers du commerce
de détail inscrits à Pôle Emploi continue sa
progression (+6,7% en 2014 par rapport
à 2013), faisant suite à la hausse déjà
soutenue de l’année antérieure (+6,3%).
Au 31/12/2014, Pôle Emploi comptabilisait
29 078 demandeurs d’emploi (catégories A,
B, C) dans les métiers relevant du commerce
de détail. Dans ceux de l’hébergement–
restauration, ils sont également plus
nombreux en 2014 : +9,8%, soit 18 460
inscrits à fin décembre 2014.
99 000
98 000 97 772
97 626
97 639
Commerce
de détail
96 000
Les femmes restent largement majoritaires
parmi les demandeurs d’emploi (62%). Les
jeunes de moins de 25 ans sont également
plus fortement représentés (27% contre
17%, tous secteurs confondus). Le nombre
de demandeurs d’emploi de longue durée a
également sensiblement augmenté dans le
même temps (+13%).
97 601
96 741
97 000
95 000
98 087
2010
2011
40 000
2012
2013
2014
39 723
39 000
38 679
38 466
38 046
38 000 37 627
37 000
38 093
Hôtels-cafés
restaurants
36 000
35 000
2015
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Source : Urssaf - données au 01/01 de l’année
Demandes d’emploi dans les métiers du commerce, de l’hébergement et de la restauration
Demandes d’emploi
Métiers du commerce
Métiers de l’hébergement et de la restauration
Effectif au 31/12/2014
Evolution sur un an
Effectif au 31/12/2014
Evolution sur un an
Demandeurs d'emploi de catégories A, B, C
29 078
+ 6,7%
18 460
+9,8%
dont femmes
19 989
+ 6,2%
9 348
+10,5%
dont jeunes de moins de 25 ans
8 567
+ 5,5%
4 465
+9,6%
dont longue durée
10 611
+11,2%
5 600
+17,6%
Source : DIRECCTE Bretagne d’après DARES Pôle emploi - données au 31/12/2014
Des perspectives de
recrutement timides
Selon l’enquête de conjoncture menée en
juin par la CCI Bretagne auprès des chefs
d’entreprise du secteur, les embauches ont
été peu nombreuses sur le premier semestre
2015 (9% d’entre eux ont recruté, soit 3
points de moins que la moyenne régionale,
toutes activités confondues), la priorité
demeure le maintien des effectifs (78%). Les
perspectives d’embauche pour le second
semestre sont encore peu engageantes
mais mieux orientées que l’an dernier (9%
envisagent de recruter, contre 6% l’an
dernier à la même époque). La contrainte
de réduction d’effectifs est également moins
prégnante qu’en 2014 (12% contre 16%).
Perspectives d’évolution des effectifs
En hausse
13%
Ne sait pas
10%
En hausse
9%
En baisse
12%
En baisse
9%
Evolution
de l’emploi depuis
janvier 2015
Stable
78%
Perspectives
à 6 mois
Stable
69%
Source : CCI Bretagne - Enquête semestrielle de conjoncture - Entreprises du commerce, de l’hébergement et de la restauration - Juin 2015
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
7
L’urbanisme
commercial
Les 3 182 Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) présentes sur l’ensemble du territoire
breton occupent un plancher commercial de plus de 4 millions de m² en 2015.
L’évolution modeste de la surface commerciale enregistrée en 2014 s’inscrit dans la
continuité de ralentissement du développement de leur emprise, initiée depuis 2012.
Cependant, les demandes d’exploitation instruites en CDAC ont progressé fortement
cette année et pourraient à l’avenir venir rompre la tendance à la stabilisation de la
période passée.
Un tissu de GMS
globalement stable
La Bretagne compte en 2015, 3 182 établissements commerciaux de plus de 300 m²,
dont moins d’un quart de grandes surfaces
généralistes Les GMS spécialisées dominent
le paysage de la grande distribution bretonne
avec 2 420 commerces. Près de 4 GMS sur
10 sont spécialisées dans la distribution
de produits destinés à l’équipement de la
maison (meubles, bricolage, jardinage).
Le nombre de GMS a globalement peu évolué
sur la dernière année (-0,3%). Cependant,
2014 a été marquée par un nombre important
de fermetures dans les activités équipement
de la maison (61 fermetures pour 40 créations,
soit moins 21 points de vente).
Un plancher commercial qui
évolue peu
Au cours de l’année 2014, la surface
commerciale des GMS bretonnes a augmenté
de 24 700 m², soit une progression de 0,6%
sur l’année. Depuis 2012, l’emprise des GMS
en Bretagne se stabilise et représente en 2015
une surface commerciale d’un peu plus de 4
millions de m². Cette situation est en rupture
nette avec les fortes progressions enregistrées
au cours de la décennie précédente.
L’essentiel de la progression du plancher
commercial enregistrée en 2014 s’explique
par la dynamique des enseignes de
GMS spécialisées, contrairement à l’an
dernier où la faible progression des surfaces
de vente était partagée entre les généralistes
et les spécialisées. Le plancher commercial
de la distribution spécialisée en effet a
augmenté de 24 100 m², soit une hausse
de 0,9% sur l’année. Ce sont notamment les
activités relevant des services, de l’hygiènesanté et de dépôt-vente qui sont à l’origine
de cette croissance, ce qui souligne une
tendance à la généralisation d’un format
de vente de plus de 300 m² à un ensemble
d’activités commerciales de plus en plus
divers.
Une offre commerciale en
GMS assez proche d’un
département à l’autre
La structure de l’offre commerciale en GMS
est globalement proche dans les quatre
départements bretons avec partout un poids
des établissements spécialisés de l’ordre des
deux tiers de la surface totale dominé par
le commerce d’équipement de la maison.
Quelques différences peuvent être notées
dans l’occupation relative de l’espace
commercial des GMS généralistes. Les Côtes
d’Armor se distinguent par une plus forte
proportion d’hypermarchés ; le Morbihan
présente une structure atypique avec une
proportion plus élevée de supermarchés
et une plus faible part d’hypermarchés. Un
maillage urbain composé de villes moyennes
et une activité touristique contribuent à
expliquer une présence plus importante des
supermarchés. En Ille-et-Vilaine, la part plus
modeste tenue par les généralistes tient à
une position plus en retrait des supermarchés.
Nombre et surface des établissements commerciaux de 300 m² et plus par activité
Nombre
d'établissements
Surface en
milliers de m²
Evolution de la surface
sur 1 an
Taux d'évolution de la
surface sur 1 an
762
1 340
+600
-
Hypermarchés
155
674
+700
+0,1%
Supermarchés
415
495
+300
-0,2%
Hard discount
179
139
-200
-0,2%
Grands magasins / magasins
populaires
13
32
-200
-1,5%
2 420
2 733
+24 100
+0,9 %
Équipement de la maison
1 204
1 692
+4 900
+0,3%
Équipement de la personne
431
343
+3 400
+1,0%
Culture-loisirs
355
358
+4 200
+1,2%
Autres
430
340
+11 600
+3,5%
3 182
4 073
+24 700
+0,6 %
Généralistes
Dont
Spécialisés
Dont
Bretagne
Source : CCI Bretagne - données 2015
8
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
Répartition de la surface des établissements commerciaux de 300 m² et plus
8,7%
5,7%
Hypermarchés
Supermarchés
Hard discount
20,6%
Equipement de la maison
Equipement de la personne
Culture-loisirs
Autres
9,1%
9,1%
10,9%
12,8%
15,7%
39,3%
13,0%
8,0%
3,8%
7,2%
9,4%
3,1%
17,9%
8,4%
9,8%
3,1%
40,2%
8,7%
7,5%
14,7%
Bretagne
44,2%
8,3%
8,8%
15,3%
8,5%
17,0%
8,4%
3,9%
12,5%
3,4%
41,4%
41,6%
Source : CCI Bretagne - données 2015
Des demandes d’exploitation
en hausse en 2014
En 2014, les quatre Commissions Départementales d’Aménagement Commercial
ont instruit 102 dossiers de création ou
d’extension relevant de commerces soumis
à autorisation (pour 89 demandes en
2013), totalisant une demande de surface
nouvelle de 178 600 m² (contre 104 700 m²
l’année précédente). Sur cette période,
88% des dossiers déposés et 96% des
surfaces sollicitées ont été acceptés par les
Commissions, pour une surface moyenne
par dossier accepté de 1 900 m². 76% des
demandes ont concerné des projets de
création de nouvelles surfaces, contre 24%
des projets d’extension de surfaces déjà
existantes.
Les demandes se situent principalement
autour de trois activités qui représentent
près de 80% des surfaces sollicitées :
> l’équipement de la maison (56 700 m²,
soit 31 % de la surface totale demandée ; à
90% de la création de surface),
> l’implantation ou l’extension de cellules et/
ou galeries commerciales (49 700 m², soit
28% ; trois quart des surfaces concernées
sont des créations),
> les grandes surfaces généralistes
(28 900 m², soit 19% ; un tiers d’extension,
deux tiers de surfaces nouvelles).
Evolution de la grande distribution en Bretagne
Nombre de GMS
Plancher commercial m2
4 500 000
3 249
4 000 000
3 500 000
3 000 000
2 500 000
3 240
3 231
3 225
3 220
3 198
3 191
3 200
3 182
2 000 000
3 180
1 500 000
1 000 000
3 160
500 000
0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
3 140
Nombre de GMS
Surface de GMS généralistes
Surface de GMS spécialisées
Source : CCI Bretagne - données 2010 à 2015
Equipement commercial - Dossiers soumis à autorisation
Nombre de
dossiers
déposés
% de dossiers
acceptés
Surfaces
sollicitées
(m²)
% de surfaces
acceptées
Surface
moyenne
acceptée (m²)
Côtes d'Armor
14
100%
7 900
100%
564
Finistère
22
97%
58 100
99%
2 739
Ille-et-Vilaine
30
83%
51 300
92%
1 892
Morbihan
36
82%
61 200
96%
1 962
Bretagne
102
88%
178 600
96%
1 905
Source : CCI Bretagne - Etablissements commerciaux, d’après sites préfectures départementales - données 2014
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
9
La consommation
des ménages
et l’activité
du commerce
Le pouvoir d’achat des ménages se redresse légèrement en 2014 favorisant leur
consommation. L’activité du commerce renoue avec une croissance encore fragile
mais qui ne profite pas à tous les segments. L’opinion des professionnels bretons sur
leur activité semble plus confiante en l’avenir.
Des consommateurs moins
attirés par le centre-ville
Des pôles commerciaux
attractifs sur l’ensemble du
territoire
En étudiant uniquement les dépenses non
alimentaires, la part du centre-ville est plus
importante. Elle varie entre 11 et 39% selon
les pôles (contre 9 à 31%, toutes dépenses
confondues).
Les ménages bretons consacrent en
moyenne 13 730 euros pour leurs dépenses
de produits de consommation courante (hors
automobile, carburant et fonctionnement
du logement), selon une enquête menée
en 2013 par les CCI de Bretagne sur leurs
comportements d’achats (cf. glossaire
méthodologique). Cette enquête permet
également
d’analyser
comment
se
répartissent ces dépenses entre le centreville et la périphérie. Sur les principaux
pôles commerciaux bretons étudiés, qu’ils
soient majeurs ou secondaires, la part
de marché du centre-ville est partout
largement inférieure à celles des quartiers
et périphéries. Elle se situe pour la majorité
des pôles (20 pôles sur 23) entre 15 et 25%
des dépenses injectées dans les commerces
de ces pôles, toutes dépenses confondues.
La géographie de la consommation des
ménages, issue de l’enquête CCI, dessine
la morphologie des zones d’influence des
principaux pôles commerciaux bretons et
présente un territoire régional plutôt bien
maillé en termes d’attractivité commerciale.
L’équilibre entre les pôles majeurs et des pôles
plus secondaires semblent bien s’opérer. Les
pôles de Rennes et de Brest sur des zones
de chalandise tous produits (alimentaires et
non alimentaires) n’interfèrent pas sur les
territoires limitrophes. Le centre Bretagne
avec les pôles de Carhaix, Pontivy, Loudéac et
Ploërmel est commercialement bien pourvu.
Les pôles littoraux exercent également une
forte influence sur des territoires assez
étendus.
Le poids significatif de la périphérie
s’explique très largement par l’implantation
des Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) à
l’extérieur des centres urbains. Cette forme
de vente draine les 2/3 des dépenses des
ménages bretons. Cette attractivité est
renforcée pour les dépenses alimentaires
effectuées à 80 % dans les GMS. Présent à la
fois en centre-ville ou adossé à de grandes
surfaces, le petit commerce capte quant à lui
près de la moitié des dépenses consacrées à
l’équipement de la personne.
Par contre, l’analyse de ces pôles met en
évidence qu’il n’existe pas de véritable lien
entre la taille du pôle et la part de marché
captée par le centre-ville.
Dépenses des ménages selon les lieux d’achat pour les principaux pôles commerciaux
18%
Morlaix
82%
Lannion
16%
13%
Guinguamp
25%
Landerneau
31%
15%
82%
71%
Concarneau
Part quartiers-périphérie
21%
79%
Lorient
Pôle secondaire
Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de Bretagne - données 2013
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
24%
Loudéac
76%
Rennes
21%
80%
20%
85%
20%
Carhaix
18%
80%
10
29%
Dinan
80%
Lamballe
75%
Quimper
Pôle majeur
20%
80%
69%
Part centre-ville
20%
83%
77%
Brest
82%
84%
17%
87%
23%
Saint-Malo
18%
Saint-Brieuc
Pontivy
79%
16%
84%
Vitré
Ploërmel
Hennebont
Fougères
16%
84%
23%
77%
Auray
17%
83%
Vannes
9%
91%
Redon
> Pôles majeurs : chiffre d’affaires
supérieur à 200 M€
> Pôles secondaires : chiffre d’affaires
compris entre 121 et 200 M€
Attractivité des principaux pôles commerciaux
Saint-Malo
Lannion
Morlaix
Brest
Saint-Brieuc
Guingamp
Lamballe
Landerneau
Loudéac
Carhaix
Quimper
Rennes
Hennebont
Lorient
Ploërmel
Auray
Vannes
Zone de chalandise - Tous produits (2013)
Zone primaire (très forte attractivité)
Zone secondaire (forte attractivité)
Zone tertiaire (attractivité moyenne)
Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de Bretagne - données 2013 - Réalisation CCI Quimper Cornouaille
Après deux années de contraction, le
pouvoir d’achat se redresse en 2014 grâce
notamment à la stabilité des prix. La
consommation en bénéficie. Les dépenses
des ménages poursuivent lentement le
retour vers la croissance (+0,6% après
+0,4% en 2013 et –0,3% en 2012), à un
rythme toutefois nettement inférieur à celui
d’avant-crise (+2,2% entre 2000 et 2007).
La consommation en produits alimentaires
ralentit légèrement en 2014 (+0,6% après
+1,0%). Les dépenses liées à l’équipement de
la maison (meubles, appareils ménagers,...)
retrouvent une stabilité (+0,1%, après -1,6%
en 2013). Celles liées à l’équipement de la
personne repartent à la hausse (+1,9% après
–1,0%), grâce au rebond de la consommation
de vêtements. La consommation de culture
et loisirs renoue avec la croissance en 2014
(+0,6%) après deux années de recul. Les
dépenses dans les hôtels-cafés-restaurants
restent toujours orientées à la baisse (-0,9%
après -1,4%). Soutien de la consommation des
ménages depuis quelques années, la dépense
de consommation en biens et services de
Vitré
Pontivy
Concarneau
Des dépenses des ménages
en légère hausse
Fougères
Dinan
Redon
Les zones de chalandises ont été constituées
avec les principales villes bretonnes et si
besoin avec leurs communes limitrophes,
lorsque celles-ci accueillent une zone
importante susceptible d’influer sensiblement
le comportement des ménages (présence
d’équipements commerciaux structurants).
l’économie de l’information décélère (+3,1%
après +4,7%), en lien avec celle des services
de
télécommunications
(+2,5%
après
+11,2%). Les dépenses de santé des ménages
augmentent à un rythme moindre en 2014
qu’en 2013 (+1,7% après +2,6%).
imputable au recul de l’activité alimentaire
des grandes surfaces, en particulier dans les
supermarchés (-0,5%). En revanche, dans
l’alimentaire spécialisé et les petites surfaces
à dominante alimentaire, l’activité se redresse
(+0,3% et +0,6%).
Une reprise de l’activité
encore timide
Des perspectives mieux
orientées pour 2015
L’activité du commerce, au niveau national,
repart légèrement à la hausse en 2014.
Les ventes ont progressé en volume de
0,8% (après -0,2% en 2013), grâce à une
consommation des ménages plus soutenue
que les années précédentes. Comme depuis
2010, les commerces non alimentaires
profitent mieux de cette amélioration (+1,9%)
que ceux à dominante alimentaire (-0,3%),
portée principalement par le dynamisme de
l’activité équipement de l’information et de
la télécommunication (+8,6%). Les activités
équipement de la maison (+1,8%), cultureloisirs (+0,8%) et équipement de la personne
(vêtement-chaussure
+0,8%,
bijouterieparfumerie +3,0%) se redressent également.
Les ventes du commerce alimentaire
continuent de diminuer en 2014, baisse
La CCI Bretagne enquête chaque semestre
les chefs d’entreprise de la région sur la
perception de leur activité sur le semestre
précédent et sur les perspectives pour le
semestre à venir. Les commerçants interrogés
en juin, bien que prudents dans un contexte
économique encore fragile, semblent moins
pessimistes que l’an dernier à pareille
époque et perçoivent quelques signes de
redressement. Sur le premier semestre 2015,
28% d’entre eux ont enregistré une hausse de
leur chiffre d’affaires (contre 17% en 2014),
33% un maintien (33% en 2014) et 39 %
une baisse (50% en 2014). Pour le second
semestre, 20% anticipent une hausse (14%
en 2014), 40% la stabilité (34% en 2014) et
17% une baisse (32% en 2014).
Dépenses des ménages bretons
Montant total : 20,4 milliards d’€ en 2013
Montant moyen par foyer : 13 730 €
Achats selon les formes de ventes
Répartition des dépenses selon les produits
7%
Alimentaire
12%
Equipement de la personne
42%
7%
Equipement de la maison
Culture-loisirs
Services et autres produits
banals (hors auto)
Accessoires auto
17%
alimentaire
équipt.
de la
personne
équipt
de la
maison
culture
loisirs
ensemble
Petit
commerce
14%
48%
13%
21%
25%
GMS
80%
43%
80%
67%
68%
Autres (dont
commerce
électronique)
6%
9%
7%
12%
7%
Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de Bretagne - données 2013
15%
Source : Enquête Demande - Observatoires du Commerce - CCI de Bretagne - données 2013
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
11
Le commerce
et l’équilibre
territorial
Alors que les pôles urbains majeurs et le littoral offrent un équipement commercial
plus développé, la couverture territoriale du commerce en Bretagne reste satisfaisante
grâce au maillage serré sur l’ensemble du territoire de petites villes et de villes
moyennes bénéficiant aux zones rurales moins bien dotées.
Une offre commerciale bien
présente sur le territoire
breton
Le nombre de communes équipées de 20
commerces ou plus a légèrement diminué sur
les années récentes (-14 communes entre 2010
et 2015).
En 2015, 96% des communes bretonnes
disposent d’au moins un commerce sur
leur territoire dont 75% un alimentaire (ou
généraliste) et 73% d’entre elles bénéficient à la
fois d’une offre alimentaire et non alimentaire.
Près de 7 Bretons sur 10 (68%) vivent dans
les communes les mieux équipées (dotée d’au
moins 20 commerces). Et seulement 0,5% de la
population bretonne (17 000 personnes) résident
dans les 54 communes, essentiellement rurales,
sans commerce.
Plus de communes face à la
problématique du dernier
commerce
Début 2015, 116 communes (soit 9% des
communes bretonnes) ne sont équipées que
d’un seul commerce. La plupart d’entre elles
(97%) sont rurales. Pour deux communes sur
trois, le dernier commerce est le café, pour
les autres, il s’agit d’un commerce de type
alimentaire ou généraliste. 55 000 Bretons
(1,7%) vivent dans ces communes concernées
par la problématique du dernier commerce.
Entre 2010 et 2015, 29 communes bretonnes
supplémentaires doivent faire face à cette
situation.
Les Côtes d’Armor et l’Ille-et-Vilaine avec
leurs structures communales plus denses
que les deux autres départements bretons
comptabilisent également un nombre important
de communes disposant d’un unique commerce
(resp. 43% et 34% des communes bretonnes
concernées).
Equipement commercial
des communes
Equipement commercial selon les communes (y compris HCR)
Communes sans commerce ou 1 seul Communes ayant entre 2 et 9 commerces Communes ayant 10 commerces et plus 170
566
534
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015
Répartition des communes selon le nombre de commerces
Bretagne
Côtes d’Armor
Finistère
Ille-et-Vilaine
2010
2015
2010
2015
2010
2015
2010
2015
0 commerce
54
44
29
19
9
10
14
13
2
2
1 commerce
116
87
50
33
17
13
40
31
9
10
2010
2 à 4 commerces
304
317
117
125
52
51
91
100
44
41
5 à 9 commerces
262
264
58
63
62
67
81
73
61
61
10 à 19 commerces
209
219
50
55
56
49
46
59
57
56
20 commerces et plus
325
339
69
78
87
93
81
77
88
91
Ensemble
1 270
1270
373
373
283
283
353
353
261
261
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 et rappel 2010
12
Morbihan
2015
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
Densité commerciale selon les types de territoires en 2015
Espace
rural
Petites villes
Villes
moyennes
Grandes
villes et
métropoles
Ensemble
Bretagne
Densité pour 10 000
habitants
67
123
166
133
116
(rappel 2010)
(72)
(124)
(171)
(133)
(119)
Taux d’évolution annuel moyen
du nombre de commerces entre
2010 et 2015 selon les territoires
dont
généralistes et
alimentaires
14
22
26
18
19
hôtels-cafés-restaurants
31
41
53
39
39
autres commerces
spécialisés
22
60
87
76
58
La présence du commerce sur l’espace breton
s’analyse différemment selon les activités et
les formes de distribution en fonction des types
de territoires. La typologie retenue (communes
rurales, petites villes, villes moyennes, grandes
villes et métropoles – cf. glossaire) met en
évidence que l’implantation d’un commerce
sur un territoire donné est fonction à la fois
de sa population mais également de son rôle
d’attractivité sur les territoires voisins.
L’analyse des densités commerciales (nombre
de commerces par habitant) selon les types
de territoires montre que la répartition spatiale
du commerce alimentaire ou généraliste est
relativement bien équilibrée (les communes
rurales disposent de 14 commerces pour
10 000 habitants, les grandes villes et
métropoles, 18). L’implantation territoriale de
la distribution spécialisée bénéficie aux grandes
villes et métropoles, villes moyennes et petites
villes, les communes rurales apparaissant plus
déficitaires. Ces dernières ont en effet accès
à une gamme plus restreinte (22 commerces
pour 10 000 habitants, quand les autres types
de communes comptabilisent entre 60 et 87
commerces) avec une sous-représentation
-0,3%
Petites
villes
-0,7%
Villes
moyennes
-0,5%
marquée de l’équipement de la personne (un
peu plus de 1 commerce pour 10 000 habitants,
entre 10 et 24 pour les autres territoires) et de
la maison (5 commerces pour 10 000 habitants
contre 12 à 15). L’espace rural est également le
grand oublié de la grande distribution, puisque
avec 32% de la population, il n’est pourvu que
de 8 % du plancher commercial des GMS.
Sur la période 2010-2015, la densité
commerciale a diminué partout, à l’exception
des grandes villes et métropoles. En moyenne,
les Bretons ont à disposition, en 2015, 3
commerces de moins qu’en 2010 pour 10 000
habitants ; cette perte est plus marquée dans
les communes rurales et les villes moyennes
(moins 5). A l’inverse, tous les territoires bretons
ont connu une augmentation de la surface
commerciale des GMS, les petites villes en
ont particulièrement bénéficié (+8,8% entre
2010 et 2015, pour une moyenne régionale de
+4,9%).
Une complémentarité des
territoires
Les petites villes, relativement bien dotées
en commerces alimentaires et généralistes
(présence de supermarché) exercent une
attraction sur l’espace rural de proximité.
Les villes moyennes, bien pourvues tant en
Densité commerciale en 2015
et évolution sur 5 ans
selon les pays
Espace
rural
0
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - données 2015 et rappel 2010
Un équipement commercial
différencié selon les types de
territoires
-1,2%
Grandes
villes et
métropoles
Ensemble
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafés-restaurants - évolution 2010-2015
commerces généralistes que spécialisés
(166 commerces pour 10 000 habitants) et
disposant d’une densité commerciale en GMS
bien supérieure aux besoins de sa population
(1 956 m² pour 1 000 habitants pour une
moyenne régionale de 1 258 m²), apportent
aux petites villes et à son environnement
rural proche les ressources complémentaires
nécessaires. Les grandes villes et métropoles
disposent d’une offre commerciale en
adéquation avec leur population, ce qui leur
confère une relative autonomie.
Une densité plus marquée
dans les pays du littoral
L’analyse de l’implantation du commerce selon
les pays met en évidence un équipement
commercial plus étoffé dans les pays de
la frange littorale (supérieur à la moyenne
régionale), qui s’explique notamment par
une présence plus importante des activités
hébergement-restauration sur ces territoires.
Sur les cinq dernières années, l’offre
commerciale s’est contractée dans une majorité
de pays. Seuls cinq pays ont vu leur parc
d’établissements commerciaux s’accroître :
Brocéliande (+1,4%), Vannes (+0,9%) Rennes
(+0,8%), Auray (+0,6%) et Vitré-Porte de
Bretagne (+0,2%).
Trégor-Goëlo
- 1,9 %
Guingamp
- 1,8 %
Morlaix
- 1,8 %
Brest
- 0,2 %
Saint-Malo
- 0,6 %
Saint-Brieuc
- 1,4 %
Dinan
- 1,1 %
Centre-Ouest
Bretagne
- 2,8 %
Centre
Bretagne
- 2,4 %
Brocéliande
+ 1,4 %
Cornouaille
- 0,8 %
Pontivy
- 0,9 %
Lorient
- 0,3 %
PloërmelCœur de
Bretagne
- 0,5 %
Densité du parc pour 10 000 habitants
150 établissements et plus
de 130 à 149 établissements
de 116 à 129 établissements
de 100 à 115 établissements
moins de 100 établissements
Taux d’évolution annuel moyen entre 2010 et 2015
Source : CCI Bretagne - Ensemble des établissements commerciaux y compris hôtels-cafésrestaurants - données 2015 et évolution 2010-2015
Auray
+ 0,6 %
Vannes
+0,9%
Redon et
Vilaine
- 0,1 %
Fougères
- 1,1 %
Rennes
+ 0,8 %
VitréPorte de
Bretagne
+ 0,2 %
Vallons de
Vilaine
- 0,1 %
Bretagne
- 0,5 %
Densité moyenne : 116
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
13
Glossaire
Méthodologique
Champ d’étude
Commerce de détail
Le champ d’analyse de l’offre commerciale retenu
couvre le secteur du commerce de détail en
magasin et comprend les activités suivantes :
• « généralistes » : petites et grandes surfaces
à prédominance alimentaire : hypermarché,
supermarché, hard discount, supérette, grand
magasin et magasin populaire, alimentation
générale = [NAF Rév.1 : 521 sauf 521A et J
NAF Rév. 2 : 47.1 sauf 47.19B, 47.11A]
• « alimentaire » : boucherie, charcuterie,
boulangerie, pâtisserie, poissonnerie, crèmerie,
caviste, surgelés, fruits et légumes, épicerie fine
= [NAF Rév.1 : 151F, 158B, C, D, K, 521A, 522
sauf 522L - NAF Rév. 2 : 10.13B, 10.71B, 10.71C,
10.71D, 10.82Z, 47.11A, 47.2 sauf 47.26Z]
• « équipement de la maison » : meubles,
cuisines-salles de bains, décoration,
bricolage, fourniture de matériaux, jardinage,
électroménager, TV-hifi = [NAF Rév.1 : 524H, J, L,
N, P, U, X - NAF Rév. 2 : 47.59, 47.43Z, 47.54Z,
47.63Z, 47.52, 47.53Z, 47.76Z]
• « équipement de la personne » : vêtements,
chaussures, textiles, maroquinerie, bagagerie,
bijouterie = [NAF Rév.1 : 524A, C, E, F, V - NAF
Rév. 2 : 47.51Z, 47.71Z, 47.72, 47.77Z]
• « hygiène et santé » : pharmacie,
parapharmacie, optique, orthophonie, orthopédie,
coiffure, esthétique, parfumerie = [NAF Rév.1
: 523, 524T, 930D et E - NAF Rév. 2 : 47.73Z,
47.74Z, 47.75Z, 47.78A, 96.02]
• « culture-loisirs » : livres, journaux, multimédia,
articles de sport et de loisirs = [NAF Rév.1 : 524R,
W, Z - NAF Rév. 2 : 47.64Z, 47.42Z, 47.65Z,
47.61Z, 47.62Z, 47.41Z]
• « services » : tabac, pressing, cordonnerieclés, location vidéo et biens domestiques,
développement photo, imprimerie, équipements
auto, dépôt-vente, brocante, solderies = [NAF
Rév.1 : 222C, 503B, 521J, 522L, 524Y, 525Z, 527A,
714B, 748A et B, 930B - NAF Rév. 2 : 96.01B,
95.23Z, 77.22Z, 77.21Z, 77.29Z, 74.20Z, 18.12Z,
45.32Z, 47.19B, 47.26Z, 47.78B, 47.78C, 47.79Z]
Compte tenu du changement de nomenclature
d’activité (NAF) mise en place par l’INSEE en 2008
(passage de la NAF 2003 Rév.1 à NAF 2008 Rév.2),
l’utilisation de cette table de correspondance
permet la mise en cohérence des données pour
assurer la continuité des séries statistiques.
Certaines statistiques concernent seulement
l’activité NAF Rév.1 52 (NAF Rév.2 47) qui
comprend le commerce de détail et la réparation
d’articles domestiques.
Le champ d’analyse de la demande commerciale
couvre les produits et services correspondant aux
secteurs et aux activités considérés pour étudier
l’offre commerciale (non compris HCR).
HCR (Hôtels - cafés - restaurants)
Aux activités de commerces de détail traditionnels
ont été ajoutées dans cette édition, pour la plupart
des indicateurs (sauf mention contraire), les
activités d’hébergement et de restauration (HCR).
• Hébergement : NAF Rév.2-55
• Restauration : NAF Rév.2 - 56
14
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
Densité commerciale
Ratio permettant de comparer l’importance
quantitative du commerce d’un territoire à l’autre.
Se mesure soit par un nombre de commerces par
habitant, soit par une surface commerciale par
habitant.
Enquête flux de consommations des
ménages
Cette enquête a été menée par téléphone
au cours du 4ème trimestre 2012 et du 1er
trimestre 2013 auprès de 13 040 ménages
bretons, échantillon représentatif au sens socio
démographique sur chacun des bassins de vie
(taille du ménage, CSP du référent). Elle porte
sur les comportements d’achat d’un panel
de 44 produits de consommation courante et
représente en moyenne 100 000 actes d’achats
par département.
Liste des produits enquêtés
Alimentaire : pain–pâtisserie ; viande–volaille ;
charcuterie–traiteur ; poissons-crustacés frais ;
fruits–légumes ; épicerie-boissons non alcoolisées ;
crèmerie ; glaces-produits surgelés ; vins-alcools
Equipement de la personne : layette–puériculture ;
prêt-à-porter enfant (3 - 14 ans) ; prêt-à-porter
masculin (15 ans et +) ; prêt-à-porter féminin (15
ans et +) ; lingerie-bonneterie-sous-vêtements ;
chaussures villes ; vêtements de sport ;
chaussures de sport ; maroquinerie ; horlogerie–
bijouterie–bijouterie fantaisie ; parfums et produits
cosmétiques ; Optique médicale et solaire
Equipement de la maison : literie-salons-meubles
meublants ; arts de la table-décoration–
luminaires ; petit et gros électroménager ; TV-Hifimatériel photo et vidéo ; tissus, voilages, linge
de maison, mercerie ; revêtements sols et murs ;
bricolage (outillage, quincaillerie, matériaux) ;
Jardinage (végétaux, outillage, mobilier)
Culture, loisirs : CD, DVD, Blue Ray ; téléphonie ;
livres ; Jeux-jouets (hors jeux vidéo) ; micro
informatique–logiciels–jeux vidéo ; papeteriefournitures de bureau, articles de sport-cyclespêche et chasse
Services et autres produits banals : produits
d’entretien ménager ; produits de toilette-hygiène
corporelle ; pharmacie–parapharmacie ; pressing-
cordonnerie-clés minute ; fleurs coupées
compositions florales ; coiffure-soins esthétiques ;
Journaux-revues–magazines ; équipementpneumatique et petit entretien auto
Etablissements commerciaux
Les statistiques relatives au parc d’établissements
commerciaux et à sa démographie publiées
dans ce document sont des données provisoires,
disponibles au 1er janvier de l’année et
susceptibles de corrections intégrant notamment
les radiations d’établissements dont les Centres de
Formalités des Entreprises auraient été informés
après cette date. Par ailleurs, les données
relatives à l’urbanisme commercial présentées
dans ce document pourront faire l’objet d’une
actualisation, compte tenu de l’évolution du mode
de recueil d’informations, liée à la mise en place
de la nouvelle législation en matière d’autorisation
commerciale.
Formes de distribution
On distingue 3 formes de distribution :
• les GMS (ou “grande distribution”) - Grandes et
Moyennes Surfaces : établissements commerciaux
de 300 m2 ou plus (toute création ou évolution
d’un établissement dont la surface de vente est
de 300 m2 ou plus était, jusqu’en 2008, soumise à
autorisation délivrée en CDEC). Les GMS peuvent
être généralistes (hypermarchés, supermarchés,
hard discount, grands magasins et magasins
populaires) ou spécialisées dans la distribution
de certains produits (équipement de la personne,
équipement de la maison…) ;
• les commerces traditionnels : établissements
commerciaux d’une surface de vente de moins de
300 m2 ;
• les autres formes de ventes : VPC (vente
par correspondance), commerce électronique,
commerces non sédentaires (marché de détail),
foires, salons…
Grandes et Moyennes Surfaces (GMS)
généralistes
Surfaces commerciales non spécialisées classifiées
suivant l’orientation dominante du chiffre
d’affaires et la surface de vente.
Orientation dominante du chiffre d’affaires
Surface
Hypermarchés
alimentaire (+ du 1/3 de CA en produits alimentaires)
> 2 500 m²
Grands magasins
non alimentaire (- du 1/3 de CA en produits alimentaires)
> 2 500 m²
Magasins
populaires
alimentaire (de 1/3 à 2/3 de CA en produits alimentaires)
400 à 2 500 m²
Supermarchés
alimentaire (+ de 2/3 de CA en produits alimentaires)
400 à 2 500 m2
Supérettes*
alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires)
120 à 400 m2
Maxidiscomptes
ou hard discount*
alimentaire (+ de 1/3 de CA en produits alimentaires)
120 à 2 500 m2
(Les maxidiscomptes ne constituent pas une catégorie
particulière mais sont un sous ensemble des supermarchés
ou des supérettes. Ils proposent à la clientèle
des prix bas et un choix limité de produits)
Grandes et Moyennes Surfaces (GMS)
spécialisées
On entend par “grande surface spécialisée”
toute surface commerciale d’au moins 300 m2
spécialisée dans la vente au détail d’un type de
produits ou services. Le classement par activité
est fait au regard de l’activité principale du
commerce spécialisé. Par exemple, une grande
surface spécialisée en bricolage disposant d’un
rayon jardinerie est affectée pour la totalité de sa
superficie en bricolage.
La classification par activité retenue est la
suivante :
-E
quipement de la personne : vêtement, lingerie,
chaussures, laine, maroquinerie, montres, bijoux,
accessoires ;
-E
quipement de la maison : tissus voilages,
décoration luminaire, vaisselle, meubles,
cuisines, literie, droguerie, papiers peints,
bricolage, quincaillerie, jardinage, TV-HifiMusique, électroménager ;
-C
ulture-loisirs : livres, papeterie-bureautique,
disques, appareil photo-caméra, multimédia,
jeux-jouets, journaux, articles de sports, cycles ;
- Hygiène-santé : parfumerie, pharmacie,
esthétique, optique-orthophonie, articles
médicaux & orthopédiques, puériculture, coiffure ;
-A
utres : solderies, dépôt-vente, antiquitébrocante et services (pressing, location vidéo,
développement photo, imprimerie, cordonnerie,
clés, centres d’équipements auto-moto (hors
garages)...).
Marché du travail
Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois
à Pôle emploi
Les demandeurs d’emploi sont des personnes
inscrites à Pôle emploi, organisme issu de la
fusion entre l’ANPE et le réseau des Assédic.
Ces demandeurs d’emploi sont regroupés en
différentes catégories. Conformément aux
recommandations du rapport du Cnis sur la
définition d’indicateurs en matière d’emploi,
de chômage, de sous-emploi et de précarité de
l’emploi (septembre 2008), la Dares et Pôle emploi
présentent à des fins d’analyse statistique les
données sur les demandeurs d’emploi inscrits à
Pôle emploi en fonction des catégories suivantes :
- c atégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire
des actes positifs de recherche d’emploi, sans
emploi (catégories administratives 1, 2, 3 hors
activité réduite) ;
- c atégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire
des actes positifs de recherche d’emploi, ayant
exercé une activité réduite courte (i.e. de 78
heures ou moins au cours du mois), (catégories
administratives 1, 2, 3 en activité réduite) ;
- c atégorie C : demandeurs d’emploi tenus de
faire des actes positifs de recherche d’emploi,
ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de
plus de 78 heures au cours du mois), (catégories
administratives 6, 7, 8) ;
- catégorie D : demandeurs d’emploi non
tenus de faire des actes positifs de recherche
d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation,
d’une maladie…), sans emploi, (catégorie
administrative 4) ;
- c atégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de
faire des actes positifs de recherche d’emploi, en
emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats
aidés), (catégorie administrative 5) ;
Les entrées et les sorties des listes de Pôle
emploi sont enregistrées pour l’ensemble A, B, C
(catégories administratives 1, 2, 3, 6, 7, 8).
Population
Le terme générique de « populations légales »
regroupe pour chaque commune sa population
municipale, sa population comptée à part et sa
population totale qui est la somme des deux
précédentes. La population municipale est
celle qui est utilisée à des fins statistiques ; la
population totale est la plus souvent utilisée
pour l’application de dispositions législatives ou
réglementaires.
Toutes les statistiques de ce document intégrant
des données de population reposent sur
les populations municipales des communes
(populations légales 2012) entrées en vigueur le
1er janvier 2015 et obtenues à partir des enquêtes
de recensement annuelles réalisées par l’INSEE
sur la période 2010-2014.
Typologie de territoires
La typologie retenue dans cette étude s’appuie sur
la notion d’unité urbaine.
Cette notion repose sur la continuité du bâti et
le nombre d’habitants. On appelle unité urbaine
une commune ou un ensemble de communes
présentant une zone de bâti continu (pas de
coupure de plus de 200 mètres entre deux
constructions) qui compte au moins 2 000
habitants. Si l’unité urbaine se situe sur une seule
commune, elle est dénommée ville isolée. Si
l’unité urbaine s’étend sur plusieurs communes,
et si chacune de ces communes concentre plus
de la moitié de sa population dans la zone de bâti
continu, elle est dénommée agglomération multicommunale. Sont considérées comme rurales les
communes qui ne rentrent pas dans la constitution
d’une unité urbaine : les communes sans zone
de bâti continu de 2000 habitants, et celles dont
moins de la moitié de la population municipale est
dans une zone de bâti continu.
La typologie distingue ainsi :
- L ’espace rural ou communes rurales : communes
qui n’entrent pas dans la constitution d’une unité
urbaine
- L es petites villes : communes appartenant à une
unité urbaine de 2 000 à 9 999 habitants
- L es villes moyennes : communes appartenant à
une unité urbaine de 10 000 à 49 999 habitants
- L es grandes villes et métropoles : communes
appartenant à une unité urbaine de plus de
50 000 habitants
Zones de chalandise
La zone de chalandise d’un pôle commercial est
la zone géographique d’influence d’où provient
la majorité de ses clients. Elle est définie en
sous-zones (primaire, secondaire, tertiaire) selon
l’attraction :
-Z
one primaire(ou de très forte attractivité) :
supérieure à 80%
-Z
one secondaire (forte attractivité) : de 40 à 80%
-Z
one tertiaire (attractivité moyenne) : de 10 à 40%
Les zones de chalandises des principaux pôles
commerciaux de la région ont été constituées
avec les principales villes bretonnes et si besoin
avec leurs communes limitrophes, lorsque cellesci accueillent une zone importante susceptible
d’influer sensiblement le comportement des
ménages (présence d’équipements commerciaux
structurants).
Panorama
du commerce
de détail
Publication éditée
par la CCI Bretagne.
Directeur de la publication :
Alain DAHER
Responsable de la rédaction :
Stéphanie BENVEL
Rédaction :
Stéphanie BENVEL
Création graphique :
korrigan-creations.com
ISSN : 1964-5171
La reproduction des informations de ce document
est autorisée sous réserve de la mention de la
source : « CCI Bretagne – Repères économiques
Bretagne »
CCI Bretagne – Panorama du commerce de détail 2015
15
CCI Brest
1 place du 19ème R.I. - BP 92028
29220 Brest Cedex 2
Tél. 02 98 00 38 00
Mail : [email protected]
www.cci-brest.fr
CCI Côtes d’Armor
16 rue de Guernesey - CS 10514
22005 Saint-Brieuc Cedex 01
Tél. 02 96 78 62 00
Mail : [email protected]
www.cotesdarmor.cci.fr
CCI Morbihan
21 quai des Indes - CS 30362
56323 Lorient Cedex
Tél. 02 97 02 40 00
Mail : [email protected]
www.morbihan.cci.fr
CCI Morlaix
Aéroport - CS 27934
29679 Morlaix Cedex
Tél. 02 98 62 39 39
Mail : [email protected]
www.morlaix.cci.fr
CCI Quimper Cornouaille
145 avenue de Kéradennec - CS 76029
29330 Quimper Cedex
Tél. 02 98 98 29 29
Mail : [email protected]
www.quimper.cci.fr
CCI Rennes
2 avenue de la Préfecture - CS 64204
35042 Rennes Cedex
Tél. 02 99 33 66 66
Mail : [email protected]
www.rennes.cci.fr
Pour en savoir
Consultez l’ensemble des études
de la CCI Bretagne sur www.bretagne.cci.fr
Contact : [email protected]
1 rue du général Guillaudot – CS 14422
35044 Rennes Cedex
T. 02 99 25 41 41 - F. 02 99 63 35 28
[email protected] - www.bretagne.cci.fr
www.korrigan-creations.com - © CCI Bretagne • Sept. 2015
CCI Saint-Malo Fougères
4 avenue Louis Martin - CS 61714
35417 Saint-Malo Cedex
Tél. 02 99 20 63 00
Mail : [email protected]
www.saintmalofougeres.cci.fr