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La pomme de terre belge: une succes story Pierre Lebrun Ir. agronome Coordinateur Fiwap Que s’est-il passé depuis 10 ans ? Surfaces Productions Surfaces totales en hausse ha Bintje Autres variétés Hâtives 90.000 80.000 12.708 70.000 11.802 60.000 10.932 12.138 10.700 50.000 11.795 10.985 11.819 12.612 10.546 23.680 10.657 21.016 11.791 12.188 13.968 40.000 15.385 13.918 14.872 36.724 37.598 37.994 37.063 35.293 38.098 15.727 15.611 14.101 30.000 20.000 41.255 37.416 33.721 32.408 42.254 10.000 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 65.844 62.157 61.699 59.299 66.734 64.953 67.267 67.943 63.884 73.723 81.760 année total ha / année Surfaces de hâtives Tendance à la hausse: + 100 à 150 ha/an Surfaces de Bintje = le socle belge! Bintje = principale variété, mais pas plus d’hectares en 2010 qu’en 1996 (!); Clairement liées aux performances du marché libre. Surfaces des autres variétés de conservation Hausse presque linéaire: + 850 ha/an depuis 15 ans Fontane, Innovator, Challenger, Asterix, Ramos, Lady Claire,… Productions 4.000.000 90.000 3.500.000 80.000 70.000 3.000.000 Stock (tonnes) 50.000 2.000.000 40.000 1.500.000 30.000 1.000.000 20.000 500.000 10.000 0 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Année de production Récolte Source chiffres de récolte des hâtives = INS Février Ha Bintje, Belgique définitif si dispo., sinon provisoire* (INS) Ha total conservation, Belgique définitif si dispo., sinon provisoire* (INS) Ha total consommation, Belgique définitif si dispo., sinon provisoire* (INS) Novembre Avril Ha autres var. cons., Belgique définitif si dispo., sinon provisoire* (INS) Ha total Hâtives, Belgique définitif si dispo., sinon provisoire* (INS) Emblavement (ha) 60.000 2.500.000 Productions Production très dépendante du rendement (variations de 20 à 25 %); Tendance = + 43.000 tonnes par an (soit l’équivalent de +/- 1.000 ha); La barre des 3,5 millions de tonnes franchie en 2010; Les raisons du développement de la pomme de terre en Belgique ? Analyse des forces – faiblesses Points forts: le moteur industriel belge Industrie belge = Environ 20 unités situées à proximité des principales zones de production; Développement rapide car possibilités de surfaces supplémentaires à proximité (surtout en Wallonie); Ordre de grandeur de la capacité par unité: voir carte dia suivante (estimations Fiwap). 9. 1 et 13. Clarebout 550.000 t Veurne Snacks Foods 100.000 t 10. Willequet (Agristo) 100.000 t 11 2 et 5. Lutosa + Vanelo 700.000 t 12 9 3. Mydibel + Gramybel + Pomcobel 400.000 t 10 8 6 1 3 Farm Frites 375.000 t 6. Agristo 200.000 t 12. Remo Frit 100.000 t 7. Ecofrost 225.000 t 14. Bravi (Farm Frites) 125.000 t 8. Eurofreez 125.000 t 11. McCain 75.000 t 4 5 13 4. 15 14 2 7 15. Gerona 75.000 tonnes Autres 106.000 t Belgique: 3.256.000 t (source: Belgapom) Estimations Fiwap Points forts: le moteur industriel belge Matière première Tonnes pommes de terre 3.600.000 3.200.000 2.800.000 2.400.000 2.000.000 1.600.000 1.200.000 800.000 400.000 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 20072008*2009 2010 Points forts: le moteur industriel belge Produits finis 1.200.000 Frites surgelées 1.000.000 Frites fraîches Autres (chips, flocons,…) Tonnes 800.000 600.000 400.000 200.000 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008*2009 2010 Points forts: le moteur industriel belge • • Entreprises familiales: connaissance de la matière première, proactivité, réactivité, souplesse de décision Investissements réguliers (source: Belgapom) Investissements (million €) 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 54,81 38,27 51,25 57,87 84,32 46,42 101,71 68,18 Points forts: le moteur industriel belge Haute compétitivité => Exploitation pleine des marchés porteurs: Marques des distributeurs (MDD); Produits blancs en Belgique et Europe (UE et Europe continentale) => Développement de la gamme de produits finis: innovation pour augmenter le rendement de transformation => Récupération des sous-produits pour production d’énergie (biométhanisation) Points forts: le moteur industriel belge L’export de produits finis belges: Multiplié par 3 en 12 ans, vers près de 100 pays de destination Points forts: La professionnalisation du secteur Concentration de la production (1/4) Diminution continue du nombre de producteurs (INS) Points forts: La professionnalisation du secteur Concentration de la production: (2/4) Sur base des statistiques INS: 4,3 ha/prod en 2000 => 7,3 ha/prod en 2010; Parmi les exploitations de surfaces supérieures (2010): > 5 ha pdt > 10 ha pdt Surface (ha) Nbre producteurs Surface/prod (ha) 68.809 (85 %) 5.072 (45 %) 13,6 49.142 (60 %) 2.249 (20 %) 21,9 En réalité plus concentré compte tenu des locations annuelles de parcelles 40,7 > 20 ha pdt 27.871 (34 %) 684 (6 %) Points forts: La professionnalisation du secteur • Concentration de la production (3/4) Structures de production à l’échelle industrielle: parfois issues du négoce intermédiaire, combinant les différents métiers (plants, production, stockage, transport,…), plus ou moins liées aux industriels de la transformation, parfois électrons libres disparus,… : risques techniques et économiques élevés, surenchère dans la location de parcelles, quelle durabilité? Points forts: La professionnalisation du secteur • Concentration de la production (4/4): Taille suffisante pour investissements conséquents (machines, hangars, équipements, technicité,…) Économies d’échelle (achats intrants, amortissements financiers,…) Disponibilité de grands volumes, à un seul endroit, de qualité « homogène » Conditions préférentielles de valorisation: prix, primes de qualité / fidélité,… Points forts: La professionnalisation du secteur Hautes capacités et performances de stockage: Capacité fortement développée fin des années 90 et début des années 2000 (subsides EU); Équipement progressif (après les « bonnes » années financières) Points forts: La professionnalisation du secteur Spécialisation des producteurs: Adoption des techniques récentes de culture: fumure, traitements phytos, récolte, conservation Service aux industries: chargement, lavage, calibrage, livraison le week-end,… Points forts: l’exploitation de Bintje Disponibilité du plant, à moindre coût (source: Fiwap) Points forts: l’exploitation de Bintje Coût du plant de Bintje ces 8 dernières années: Calibre 28/35 mm: 300 à 650 €/ha, moy à +/- 470 €/ha; Calibre 35/45 mm: 300 à 580 €/ha, moy à +/- 460 €/ha Bien connue des producteurs: Phytotechnie, conservation, coût de production connus => longue expérience, « tranquillité » (?) Polyvalence sur les marchés: Industrie (frite surgelée, purée,…): 80 – 85 % Marché intérieur du frais: en régression (5 %?) Export: 10 – 15 % Points forts: l’exploitation de Bintje Qualités de Bintje: Bon rendement et bonne aptitude à la conservation Connue sur le marché du frais Disponible sur le marché à prix relativement faible Qualité technologique non encore remplacée: Goût Croustillance => Produits belges reconnus dans le monde entier. Points forts: l’exploitation de Bintje Défauts de Bintje: Sensibilité aux maladies et ravageurs: mildiou, nématodes à kystes,… Sensibilité aux rejets/repousses en culture => flottantes, vitreuses,… Faible lavabilité Longueur de frite assez moyenne. Points forts: dominance du marché libre Le marché libre toujours dominant en Belgique … jusqu’en 2009 Points forts: dominance du marché libre Tout le monde semble s’y retrouver… dans la durée: Le producteur: meilleure valorisation moyenne sur le marché libre comparé au contrat … grâce à 4 années « rentables » (> 10 €/qt) sur la décennie Valorisation moyenne de Bintje fritable en Belgique (source: Fiwap): prix moyens pondérés par les volumes: €/qt, hors TVA Marché libre Contrats (hors primes et réfactions) Sur les 3 dernières récoltes 11,63 9,74 Sur les 5 dernières récoltes 12,74 9,17 Sur les 9 dernières récoltes 10,75 8,44 Points forts: dominance du marché libre … mais marché très fluctuant d’une année à l’autre: Points forts: dominance du marché libre Tout le monde semble s’y retrouver… dans la durée: Le négoce-intermédiaire: Animation de marché: industrie, export, frais intérieur Aiguillage des lots selon la qualité Recherche de qualités ou de quantités particulières Souplesse de livraison => Rôle important et unique! Points forts: dominance du marché libre Tout le monde semble s’y retrouver… dans la durée: Les industries de transformation? Compétitivité permanente des produits finis sur les marchés européens et mondiaux; Souhait de développer un marché libre pour d’autres variétés à l’avenir => cotations à partir de la saison 2011-2012. Points forts: dominance du marché libre Tout le monde semble s’y retrouver… … dans un marché en croissance. Mais quid en régression ? Points faibles R&D: Moyens de R&D trop limités et pas assez structurés: Dispersion entre niveaux de pouvoir (Etat, Régions, Provinces) et entre institutions; Pas ou peu de cofinancement privé Pas ou peu de réflexion/action sur la durabilité : eau, engrais, phytos, énergie, bilan carbone,… Points faibles Stagnation des rendements: menace la rentabilité de la culture et l’approvisionnement des usines: « Bintje dépendance » Menace des nématodes Dépendance des « importations » des Pays-Bas, France et Allemagne: ces 10 dernières années, la Belgique est devenue largement importatrice nette de pommes de terre fraîches (+ de 500.000 tonnes depuis 2007) Stagnation des rendements Balance export-import belge de pomme de terre fraîche (source: Eurostat) Points faibles Fragilité financière des structures de production: Investissement récents importants; Risques climatiques, techniques, économiques, phytosanitaires… Trésorerie; Marché du frais: Possibilités d’irrigation limitées Trop peu de productions de variétés spécifiques pour l’export Points faibles Rapport de force entre industriels et grande distribution européenne: Concentration de la demande européenne de produits finis Pratique des enchères dégressives => spirale des prix à la baisse sur les produits de base Pérennité économique et agronomique de certains systèmes de production intégrés ? Conclusions et perspectives Conclusions et perspectives La pomme de terre en Belgique = secteur solide, en croissance continue depuis 15 ans grâce au développement de la transformation Synergie entre: Conditions pédo-climatiques favorables; Des producteurs performants; Un pilier variétal: Bintje; Combinaison équilibrée marché libre/contrats; Conclusions et perspectives Cette croissance peut-elle perdurer? Oui ! Possibilités de développer encore la culture en Belgique (jusque combien d’ha?) – Influences externes: prix des céréales, réformes PAC,… Possibilité de développer encore la transformation industrielle (jusque combien de millions de tonnes?) Perspectives positives d’export dans les pays destinataires où le pouvoir d’achat augmente (pays émergeants, Europe de l’Est): pour produits transformés et pommes de terre fraîche Haute compétitivité des produits transformés belges Opportunité de développer le marché intérieur du frais (proximité, environnement,…) Conclusions et perspectives A quelles conditions? Dépasser les points faibles et écarter les menaces: Maîtriser les coûts (charges financières et administratives (contrôles)) et équilibrer les relations sur toute la chaîne Prévenir la surproduction structurelle, et la surcapacité de transformation Développer (diversifier) le marché du frais: phytotechnie, variétés, irrigation, conservation Conclusions et perspectives Dépasser les problématiques phytosanitaires: Mildiou: solution OGM? Nématodes (à kystes et libres): réalisme et pragmatisme indispensables Bactéries de quarantaine: rester vigilant Durabilité de l’activité « pomme de terre »: se poser les bonnes questions: Gestion des ressources Image du secteur Législation européenne: Dir IPM Merci pour votre attention Remerciements à Dominique Florins (Fiwap) pour chiffres / tableaux / figures