Aude Le vent et le froid déciment les flamants roses
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Aude Le vent et le froid déciment les flamants roses Avec AFP 08/02/2012, 19 h 19 | Mis à jour le 08/02/2012, 19 h 19 Pas moins de 55 flamants roses ont été ramassés morts mercredi dans les zones humides autour de Gruissan.(PHOTO D'ILLUSTRATION ARCHIVES MIDI LIBRE) Le vent et le froid qui sévissent sur les bords de la Méditerranée dans l'Aude déciment les flamants roses, roses qui succombent à l'épuisement ou meurent les pattes prises dans la glace, ont indiqué différents acteurs venus à leur secours mercredi. "On a un vent à 90 km/h, il fait moins sept degrés" Pas moins de 55 flamants roses ont été ramassés morts mercredi dans les zones humides autour de Gruissan, localité proche de Narbonne et de la Méditerranée, indique le major Gérard Azibert, à la tête des pompiers locaux. Encore les pompiers, les employés municipaux et les membres des organisations de chasse qui ont fait le tour des étangs et des salins n'ont-ils ramassé que les échassiers qui étaient accessibles, a-t-il dit. "Il faut peut-être multiplier par trois (le chiffre de 55) pour être proche de la réalité" des flamants tués par le froid, dit-il. "On a un vent à 90 km/h, il fait moins sept degrés - ce qui est très rare ici -, mais le froid ressenti doit être à moins 17, les étangs et les plans d'eau de la commune sont gelés", a expliqué Roger Lopez, adjoint au maire. Les flamants se laissent prendre les pattes dans la glace, les brisent en essayant de se libérer, ou meurent sans cela de froid et de fatigue, dit-il. Leur venir en aide est malaisé parce que les échassiers, quand ils ont encore assez d'énergie, ne se laissent pas approcher. Les pompiers de Gruissan en ont quand même récupéré neuf vivants, dont huit ont survécu et se rétablissaient dans un enclos spécialement construit pour eux dans la caserne, dans un coin du hangar aux camions. Un peu pris de court par le régime alimentaire des flamants roses qui se nourrissent de microcrustacés pas faciles à trouver, les pompiers ont fini par se procurer des granules spécialement conçus pour les échassiers. Autre difficulté à surmonter : rétablir la circulation sanguine dans les pattes des plus faibles, faute de quoi ils seraient morts. A l'aide de tissus, les pompiers leur ont fabriqué des culottes laissant passer les pattes et permettant de les suspendre pour les maintenir en position verticale malgré leur faiblesse, a raconté le major Azibert. Ces survivants pourraient être transportés jeudi au parc ornithologique de Pont de Gau, en Camargue, at-il dit. C'est de Camargue que viendraient une grande partie des flamants roses de Gruissan. Mais, s'est étonné l'adjoint au maire, certains des oiseaux ramassés mercredi portaient des bagues d'Espagne, d'Italie et même d'une grande institution parisienne d'histoire naturelle. Il chiffre à quelques centaines les flamants roses installés dans les zones humides de la commune. Trois cents autres, originaires du Chili et de Cuba, vivent dans la réserve africaine de Sigean, de l'autre côté des étangs. La réserve a dit ne pas avoir à déplorer de pertes dans sa population de flamants roses, qui se sont mis au sec d'eux-mêmes. Elle a installé pour eux des branchages en guise de coupe-vent, de même qu'elle a pris des dispositions pour le reste de ses 3 800 animaux. Les soignants gardent au chaud les éléphants, les chimpanzés, les rhinocéros, les lions et les girafes. Ils distribuent davantage de nourriture et veillent constamment à briser la glace des abreuvoirs pour que les animaux puissent boire, a dit un porte-parole. Gruissan Vague de froid : au secours des flamants roses Midi Libre 09/02/2012, 09 h 15 | Mis à jour le 09/02/2012, 16 h 11 Cinquante-cinq oiseaux ramassés morts.(L'INDEPENDANT JEROME LEHUBY) Le vent et le froid qui sévissent dans l’Aude déciment les flamants roses. Pas moins de 55 oiseaux ont été ramassés morts hier dans les zones humides autour de Gruissan. Et encore, les pompiers, les employés municipaux et les membres des organisations de chasse qui ont fait le tour des étangs et des salins n’ont ramassé que les échassiers qui étaient accessibles. "On a un vent à 90 km/h, il fait moins sept degrés, mais le froid ressenti doit être à moins 17, les étangs et les plans d’eau de la commune sont gelés", a expliqué Roger Lopez, adjoint au maire. Les pompiers leur ont fabriqué des culottes laissant passer les pattes Les flamants se laissent prendre les pattes dans la glace, les brisent en essayant de se libérer, ou meurent sans cela de froid et de fatigue. Leur venir en aide est malaisé parce que les échassiers, quand ils ont encore assez d’énergie, ne se laissent pas approcher. Les pompiers de Gruissan en ont quand même récupéré neuf vivants, dont huit ont survécu et se rétablissaient dans un enclos. Un peu pris de court par le régime alimentaire des flamants roses qui se nourrissent de microcrustacés, les pompiers ont fini par se procurer des granules spécialement conçus pour les échassiers. Autre difficulté à surmonter : rétablir la circulation sanguine dans les pattes des plus faibles, faute de quoi ils seraient morts. À l’aide de tissus, les pompiers leur ont fabriqué des culottes laissant passer les pattes et permettant de les suspendre pour les maintenir en position verticale malgré leur faiblesse. Ces survivants pourraient être transportés au parc ornithologique de Pont de Gau, en Camargue. 09 Février 2012 11h24 Le vent et le froid, ennemis des flamants roses Le vent et le froid qui sévissent sur les bords de la Méditerranée dans l'Aude, déciment les flamants roses, qui succombent à l'épuisement ou meurent les pattes prises dans la glace, ont indiqué différents acteurs venus à leur secours mercredi. Pas moins de 55 flamants roses ont été ramassés morts mercredi dans les zones humides autour de Gruissan, localité proche de Narbonne et de la Méditerranée, indique le major Gérard Azibert, à la tête des pompiers locaux. Encore les pompiers, les employés municipaux et les membres des organisations de chasse qui ont fait le tour des étangs et des salins n'ont-ils ramassé que les échassiers qui étaient accessibles, a-t-il dit. "Il faut peut-être multiplier par trois (le chiffre de 55) pour être proche de la réalité" des flamants tués par le froid, dit-il. "On a un vent à 90 km/h, il fait moins sept degrés - ce qui est très rare ici -, mais le froid ressenti doit être à moins 17, les étangs et les plans d'eau de la commune sont gelés", a expliqué Roger Lopez, adjoint au maire. Les flamants se laissent prendre les pattes dans la glace, les brisent en essayant de se libérer, ou, en dehors de cela, meurent de froid et de fatigue, dit-il. Leur venir en aide est malaisé parce que les échassiers, quand ils ont encore assez d'énergie, ne se laissent pas approcher. Les pompiers de Gruissan en ont quand même récupéré neuf vivants, dont huit ont survécu et se rétablissaient dans un enclos spécialement construit pour eux dans la caserne, dans un coin du hangar aux camions. Un peu pris de court par le régime alimentaire des flamants roses qui se nourrissent de microcrustacés pas faciles à trouver, les pompiers ont fini par se procurer des granules spécialement conçus pour les échassiers. Autre difficulté à surmonter : rétablir la circulation sanguine dans les pattes des plus faibles, faute de quoi ils seraient morts. A l'aide de tissus, les pompiers leur ont fabriqué des culottes laissant passer les pattes et permettant de les suspendre pour les maintenir en position verticale malgré leur faiblesse, a raconté le major Azibert. Ces survivants pourraient être transportés jeudi au parc ornithologique de Pont de Gau, en Camargue, a-t-il dit. C'est de Camargue que viendraient une grande partie des flamants roses de Gruissan. Toutefois, s'est étonné l'adjoint au maire, certains des oiseaux ramassés mercredi portaient des bagues d'Espagne, d'Italie et même d'une grande institution parisienne d'histoire naturelle. Il chiffre à quelques centaines les flamants roses installés dans les zones humides de la commune. Trois cents autres, originaires du Chili et de Cuba, vivent dans la réserve africaine de Sigean, de l'autre côté des étangs. La réserve a dit ne pas avoir à déplorer de pertes dans sa population de flamants roses, qui se sont mis au sec d'euxmêmes. Elle a installé pour eux des branchages en guise de coupe-vent, de même qu'elle a pris des dispositions pour le reste de ses 3.800 animaux. Les soignants gardent au chaud les éléphants, les chimpanzés, les rhinocéros, les lions et les girafes. Ils distribuent davantage de nourriture et veillent constamment à briser la glace des abreuvoirs pour que les animaux puissent boire, a dit un porte-parole. Grand Sud En Camargue, un hôpital pour les flamants roses PIERRE BRUYNOOGHE 10/02/2012, 06 h 00 Hier, aux Saintes-Maries-de-la Mer, Benjamin Vollot a accueilli de nouveaux pensionnaires blessés et surtout frigorifiés.(Photo D. QUET) Passe-moi la Bétadine, ainsi qu’une compresse." Depuis le début de la semaine, Benjamin Vollot soigne des patients d’un genre particulier : des flamants roses. Seize, pour l’instant, tous accueillis par le parc ornithologique de Pont de Gau aux Saintes-Marie-de-la-Mer, où les ornithologues, transformés en infirmiers, ont déjà l’habitude de remettre sur pied des volatiles blessés ou en toute petite forme. "Depuis toujours, notre parc recueille des oiseaux pour les soigner. Ainsi, de temps en temps, on nous apporte un flamant rose. Pour autant, il est rare que nous en ayons autant en même temps. La dernière fois, c’était en 1985. Cette année-là, nous en avions recueilli près de 200", commentait Frédéric Lamouroux, l’un des ornithologues. "Jusqu’à - 20 °C en température ressentie" Benjamin Vollot Le responsable de cette situation n’est autre que le gel qui a transformé en patinoires la quasi-totalité des étangs du littoral. Privés de leur habitat, les flamants - qui ne vivent que dans l’eau endurent l’épreuve du froid, sans pouvoir accéder à leur nourriture : des microcrustacés, dont l’artémia riche en carotène, qui donne aux flamants le rose de leur plumage. Les oiseaux tournent donc des heures dans les airs, avant de trouver un des rares coins d’eau épargnés. Luttant contre le vent, ils s’épuisent et se blessent parfois en se posant, à bout de force, sur la glace. C’est bien le pire des scénarios pour les ornithologues. Car, si un flamant se casse une patte, ses chances de survie deviennent nulles. Surtout dans ces conditions climatiques. "Le thermomètre a dû descendre à - 9 °C, voire - 10 °C. Samedi, en température ressentie, on devait être à -15 °C ou - 20 °C. Je n’ai jamais eu aussi froid sur le parc", disait Benjamin Vollot. Hier, la réserve s’est d’ailleurs vu confier cinq nouveaux hôtes, venant tous de l’Aude où, mercredi, on comptait déjà 55 dépouilles de flamants. Dans l’après-midi, c’était au tour d’Alan Johnson, le spécialiste mondial de ce volatile, d’amener un autre oiseau affaibli, portant donc à 16 le nombre de ces oiseaux soignés sur place. Lui dénombrait, sur son secteur, "une quarantaine de cadavres". "Mais le bilan s’alourdira quand la glace fondra", ajoutait cet ancien responsable du programme Flamants roses, initié par la Tour du Valat, le centre de recherche et de conservation des zones humides méditerranéennes au Sambuc, un hameau d’Arles. De fait, sur le parc de Pont de Gau, les salariés s’activaient. Pour soigner les oiseaux et les nourrir avec des croquettes pour chiens et des brisures de riz plongées dans de l’eau, mais aussi pour libérer de la glace des parcelles d’étang au moyen de pompes. "95 % des plans d’eau du parc sont totalement gelés", rappelait Frédéric Lamouroux. Nature & voyage Des dizaines de flamants roses sont morts de froid dans l’Aude par Laura Béheulière, Vendredi 10 février 2012 La vague de froid a déclenché une hécatombe chez les flamants roses Dans l’Aude, la vague de froid a d’ores et déjà tué plus d’une cinquantaine de flamants roses. Les équipes de secours tentent de sauver les survivants, dont certains sont envoyés dans un parc ornithologique de Camargue. Ils passent le plus clair de leur temps les pattes et le bec dans l’eau, à la recherche de nourriture. Alors, quand celle-ci se transforme en glace, les flamants roses sont menacés. Les habitants de Gruissant (Aude) sont depuis quelques jours les témoins d’un triste spectacle. 55 oiseaux ont en effet été retrouvés morts mercredi dernier dans les lagunes de la commune. Et encore, il ne s’agissait là que des oiseaux accessibles. « Il faut peut-être multiplier le chiffre par trois pour être proche de la réalité », s’est inquiété le major Gérard Azibert, à la tête des pompiers locaux, cité par nos confrères de RTL Belgique. Avec des températures comprises entre – 7 et – 10 degrés celsius et des vents soufflant à 90km/h, les conditions de vies sont terriblement difficiles pour les flamants roses. Affaiblis, ils meurent de froid ou se retrouvent piégés, les pattes emprisonnées dans la glace, puis brisées à l’issue de vains efforts pour se libérer. Incapables d’accéder aux mollusques et minuscules crustacés (auxquels l’échassier doit sa couleur rose) présents dans l’eau et qui constituent la base de leur alimentation, ils sont également nombreux à mourir de faim. En collaboration avec les services de la mairie, pompiers et bénévoles sont donc à pied d’œuvre dans la région pour tenter de sauver les oiseaux qui peuvent encore l’être. Et même si les flamants roses sont parfois difficiles à approcher, les secours sont parvenus à en capturer neuf, dont huit ont survécu. Installés dans un enclos spécialement construit au sein de la caserne, les individus sauvés sont nourris de granulés pour échassiers. Le plus difficile est cependant de rétablir la circulation sanguine dans leurs pattes fragiles. Pour y parvenir, les pompiers ont conçu un système permettant de suspendre les oiseaux afin qu’ils puissent rester droits malgré la faiblesse de leurs pattes, qui supportent difficilement leur poids. Ces flamants roses sauvés des eaux devraient prochainement être transportés dans un parc ornithologique de Pont de Gau (Bouches-du-Rhône), en Camargue, où ils seront pris en charge avec d’autres oiseaux. « Depuis toujours, notre parc accueille des oiseaux pour les soigner. Ainsi, de temps en temps, on nous apporte un flamant rose. Pour autant, il est rare que nous en ayons autant en même temps. La dernière fois, c’était en 1985. Cette année-là, nous en avions recueilli près de 200 », éclaire Frédéric Lamouroux, l’un des ornithologues du parc. Le personnel risque malheureusement d’être vite débordé puisque la Camargue n’est pas davantage épargnée par le grand froid. De nombreux flamants roses y sont déjà morts, ainsi que d’autres espèces également victimes des très basses températures. Crédits photos: pendens proditor/Wolfgang Staudt Languedoc-Roussillon : Les flamands roses victimes du grand froid. Faits Divers- le 10/02/2012 à 12:07 par Florence Tanguy Dans la région, les flamands roses et d'autres espèces d'échassiers sont victimes de la vague de froid. Les étendues d'eaux du Gard, de l'Hérault et de l'Aude et en particulier les étangs de la petite Camargue sont gelés et ont pris au piège des flamands roses. Leurs pattes ont été prises dans la glace et en voulant se dégager, certains d'entre eux se sont cassés les pattes entraînant leur mort. Ces oiseaux qui mangent des planctons ne peuvent plus accéder à leur nourriture et finissent par mourir de faim. D'autres espèces d'oiseaux migrateurs, trompés par des températures extraordinairement douces pour la saison, ont été surpris par l'arrivée brutale du froid et comptent aussi des victimes. Les pompiers bénévoles ont ramassé une cinquantaine d'oiseaux morts et ont réussis à en sauver 8. Les oiseaux effrayés ne se laissent guère approcher, ce qui ne facilite pas le travail des pompiers volontaires. Les oiseaux blessés ont été transportés pour être soignés dans un premier temps dans la caserne de Gruissan dans l'Aude, où on leur a confectionné des sortes de pantalons pour protéger leurs pattes. Dans un second temps, la LPO (Ligue Protectrice des Oiseaux) les a confié au parc ornithologique de Pont de Gau aux Saintes-Marie-de-la-Mer pour y recevoir des soins appropriés. Déjà l'hiver 86 avait provoqué la mort de 3000 oiseaux sur les étendues lagunaires de Gruissan. La réserve naturelle a été fermée au public pour permettre aux oiseaux fragilisés par le manque de nourriture de se mettre à l'abri sur les berges. Le petit bleu du Lot et Garonne du 11 février 2012 Les flamants roses meurent de froid Le froid intense et le vent violent qui balaient les plans d'eau du littoral languedocien ont provoqué, depuis le début de la semaine, un début d'hécatombe parmi les oiseaux hivernants et notamment les flamants roses. Depuis les salins de Gruissan (Aude) jusqu'aux Saintes-Maries de la Mer (Bouches-du-Rhône) on peut estimer que plusieurs centaines d'individus sont morts de froid et d'épuisement. L'accès à la nourriture empêché à cause de la glace «Le problème numéro un c'est l'accès à l'eau pour la nourriture. A partir du moment où une couche de glace obstrue la surface, le flamant ne peut plus accéder à cette nourriture. C'est avec ça qu'il fait de la graisse et concentre de l'énergie pour lutter contre le froid et se déplacer. A partir de là, il s'affaiblit. Il n'a plus la force de se déplacer» explique Frédéric Lamouroux, ornithologue au parc de Camargue au Pont de Gau où les rescapés de la vague de froid sont regroupés dans un centre de soin chauffé à 21°. Frédéric Lamouroux estime que 40000 flamants roses se trouvent actuellement sur le littoral méditerranéen français, tous concernés par l'épisode sérieux mais sans commune mesure avec la vague de froid de l'hiver 85. Les oiseaux avaient été exposés à plusieurs semaines de gel. Plus de 6000 avaient été retrouvés morts. A Gruissan, dans le secteur des salins, la ligue de protection des oiseaux et les services techniques de la station ont déjà relevé une centaine de flamants morts de froid. «Dans ce secteur, les oiseaux souffrent du vent très violent. La tramontane souffle à 100 kilomètres-heure. Elle est glacée. Elle refroidit encore plus l'atmosphère. Les flamants ont les pattes gelées tellement il fait froid Surtout, ses rafales empêchent les flamants de décoller et de voler pour rejoindre des cieux plus cléments. Ils sont comme cloués au sol, affaiblis par le manque de nourriture. Nous avons même trouvé des oiseaux qui avaient les pattes gelées» explique Mathieu Bourgeois de la LPO de l'Aude qui redoute les nuits à venir avec la perspective de nouvelles lourdes pertes. Dans l' Hérault, la situation de mobilisation est intense. «Tous les services directement concernés par les étangs, les agents de la réserve du Bagnas ceux de l'entente interdépartementale de démoustication, patrouillent sans relâche pour tenter de sauver le maximum d'oiseaux affaiblis. Hier, nous avons récupéré une vingtaine de flamants. Eux vivront» raconte encore Maël Kermabon, de la LPO de l'Hérault. Tous guettent le ciel, le vent et la météo. PUBLIE LE 11/02/2012 08:38 | CHRISTIAN GOUTORBE Les flamants roses meurent aussi de froid Languedoc Les flamants roses rescapés du froid sont regroupés dans un centre d'hébergement ouvert par le parc ornithologique du Pont de Gau prés Des Saintes Maries de la mer./ Photo DDM, C.G Le froid intense et le vent violent qui balaient les plans d'eau du littoral languedocien ont provoqué, depuis le début de la semaine, un début d'hécatombe parmi les oiseaux hivernants et notamment les flamants roses. Depuis les salins de Gruissan (Aude) jusqu'aux Saintes-Maries de la Mer (Bouches-du-Rhône) on peut estimer que plusieurs centaines d'individus sont morts de froid et d'épuisement. L'ACCES A LA NOURRITURE EMPECHE A CAUSE DE LA GLACE « Le problème numéro un c'est l'accès à l'eau pour la nourriture. À partir du moment où une couche de glace obstrue la surface, le flamant ne peut plus accéder à cette nourriture. C'est avec ça qu'il fait de la graisse et concentre de l'énergie pour lutter contre le froid et se déplacer. À partir de là, il s'affaiblit. Il n'a plus la force de se déplacer » explique Frédéric Lamouroux, ornithologue au parc de Camargue au Pont de Gau où les rescapés de la vague de froid sont regroupés dans un centre de soin chauffé à 21°. Frédéric Lamouroux estime que 40 000 flamants roses se trouvent actuellement sur le littoral méditerranéen français, tous concernés par l'épisode sérieux mais sans commune mesure avec la vague de froid de l'hiver 85. Les oiseaux avaient été exposés à plusieurs semaines de gel. Plus de 6 000 avaient été retrouvés morts. À Gruissan, dans le secteur des salins, la ligue de protection des oiseaux et les services techniques de la station ont déjà relevé une centaine de flamants morts de froid. « Dans ce secteur, les oiseaux souffrent du vent très violent. La tramontane souffle à 100 k/h. Elle est glacée. Elle refroidit encore plus l'atmosphère. LES FLAMANTS ONT PARFOIS LES PATTES GELEES TELLEMENT IL FAIT FROID Surtout, ses rafales empêchent les flamants de décoller et de voler pour rejoindre des cieux plus cléments. Ils sont comme cloués au sol, affaiblis par le manque de nourriture. Nous avons même trouvé des oiseaux qui avaient les pattes gelées » explique Mathieu Bourgeois de la LPO de l'Aude qui redoute les nuits à venir avec la perspective de nouvelles lourdes pertes. Dans l' Hérault, la situation de mobilisation est intense. « Tous les services directement concernés par les étangs, les agents de la réserve du Bagnas ceux de l'entente interdépartementale de démoustication, patrouillent sans relâche pour tenter de sauver le maximum d'oiseaux affaiblis. Hier, nous avons récupéré une vingtaine de flamants. Eux vivront » raconte encore Maël Kermabon, de la LPO de l'Hérault. Tous guettent le ciel, le vent et la météo. L’indépendant du 13 février 2012 Opération survie pour les flamants roses des étangs Les flamants bien au chaud à la caserne. Le flamant rose est en danger face aux températures hivernales actuelles. En effet, ces oiseaux se nourrissent essentiellement en pêchant dans la vase du plancton, des vers, mollusques, poissons, larves d'insectes ou encore crustacés rendus inaccessibles par le gel des étendues d'eau. Les flamants, dont le métabolisme est déjà affaibli par le grand froid, s'épuisent en volant à la recherche de nourriture et finissent par se poser sur l'eau glacée, au risque de mourir de froid. Les services municipaux, plus particulièrement la brigade verte et bleue, ainsi que la police municipale ont remarqué des oiseaux en détresse lors de leurs patrouilles, mercredi 8 février. Alertés, les services techniques, avec le soutien actif des membres de l'ACCA, des pêcheurs gruissanais et des sapeurs-pompiers, se sont lancés dans une opération de sauvetage qui a duré toute la journée, afin de récupérer les oiseaux en difficulté pour les réchauffer et les nourrir. Certains sujets, qui n'ont pu être sauvés, ont été identifiés et comptabilisés grâce à leurs bagues. Les oiseaux rescapés sont installés dans un enclos à la caserne des pompiers de Gruissan, sur un lit de paille, en attendant leur prise en charge par la Réserve africaine de Sigean. La dépêche du 13 février 2012 Narbonne. Les flamants roses souffrent du gel Les agents de la brigade «Vert et Bleu» de Gruissan sont à pied d'œuvre depuis trois jours./Photo DDM. Certains d'entre nous se souviennent de l'hiver 1985, avec ses canalisations gelées; mais aussi 1987, dans une moindre mesure, avait été particulièrement rude, les populations de flamants roses que l'on peut apercevoir dans nos zones lagunaires de Gruissan à Sigean en avaient payé le prix fort, 3 000 individus sur le littoral méditerranéen avaient été victimes du grand froid. L'action de bénévoles, pompiers et membres de la LPO (Ligue de protection des oiseaux) avait permis de sauver quelques spécimens. Mêmes causes, mêmes effets: depuis l'importante vague de froid qui sévit sur l'ensemble de l'Europe qui s'est intensifiée encore ces derniers jours, les flamants rose, et pas seulement eux, ont eu à souffrir du froid. Coincés par la glace, certains sont morts de froids, de faim puisqu'ils ne peuvent plus accéder au plancton qui constitue leur nourriture principale. Face à cette nouvelle hécatombe qui se profile si la vague de froid que nous traversons venait à durer et/ou s'intensifier, il n'y a que l'action des services techniques de la mairie de Gruissan, en collaboration avec la caserne des pompiers et les bénévoles de la LPO qui permettra de sauver quelques oiseaux, comme nous le confiait Roger Lopez, adjoint au maire de Gruissan, qui participe aux activités de sauvetage depuis trois jours : « On est à pied d'œuvre depuis mercredi matin, en effet dans la nuit de mercredi à jeudi, il a fait près de -10 degrés et des vents à 110 km/h. Mercredi, on a localisé et récupéré cinquante-cinq flamants, on a réussi à en sauver huit, qui ont été dans un premier temps confiés à la caserne des pompiers de Gruissan. Les oiseaux ont ensuite été récupérés par la LPO et envoyés en Camargue dans des abris parqués. Aujourd'hui (NDLR: hier), on en a récupéré une douzaine, dont deux vivants ». Par rapport à l'hiver 1985, qui avait été beaucoup plus froid, les services techniques de Gruissan se sont organisés en créant une brigade environnementale dénommée «Vert et Bleu », composée d'une quinzaine d'agents qui sont à pied d'œuvre toute la journée. À la Réserve africaine de Sigean, les animaux peuvent profiter d'abris et de l'assistance des gardiens du parc qui interviennent au besoin. Narbonne Un refuge d’urgence pour les oiseaux transis de froid MARIE PINTADO 13/02/2012, 10 h 03 | Mis à jour le 13/02/2012, 11 h 16 Les étangs gelés, il devient impossible au flamand rose de manger.(FRANÇOISE TALLIEU) Leur instinct de survie les pousse encore à se réfugier au fond de la pièce, à notre approche, mais avec une lenteur qui laisse deviner leur degré d’affaiblissement. Il y a quelques heures encore, ces trois flamants roses étaient voués à mourir de froid. “Requinquer” les flamands Repérés sur les salins de Campignol, l’étang de Bages, et celui de Port-la-Nouvelle, ils ont été conduits, hier matin, dans les locaux de la Ligue de protection des oiseaux, à Mandirac. Là, dans une pièce transformée en centre de collecte et de transit, ils grappillent quelques croquettes versées dans des bassines d’eau, non loin d’un chauffage d’appoint, en attendant d’être conduits dans un centre de soin créé dans l’urgence au sein de la clinique vétérinaire du docteur Péricard, à Sigean. Le spécialiste de la faune sauvage anciennement attaché à la Réserve africaine, va “requinquer” les volatiles - par gavage s’il le faut - et réactiver la circulation sanguine dans les pattes en les suspendant dans un linge, avant de les relâcher. Trente et un volatiles ont déjà été sauvés, depuis les premières opérations de récupération, mercredi, à Gruissan. Ils sont aujourd’hui partis pour le parc ornithologique du Pont de Gau, en Camargue. Devant l’ampleur du phénomène, la préfecture a autorisé, samedi, les sites de Mandirac et Sigean à accueillir les oiseaux en détresse. "Le flamand se laisse prendre les pattes dans la glace" S’il n’est pas le seul à souffrir du froid, le flamant rose est particulièrement exposé car il trouve sa nourriture exclusivement dans les étangs. Ces derniers étant gelés, il lui devient impossible de manger. Son organisme puise alors dans ses réserves. "Après la graisse, les muscles sont attaqués, détaille Mathieu Bourgeois, chargé de mission à la LPO. Comme il n’a plus la force de voler, il se laisse prendre les pattes dans la glace". Un millier de flamants roses subirait la vague de froid, dans l’Aude. "5 700 avaient été comptabilisés, à l’entrée de l’hiver, révèle le spécialiste. 4 000 ont pu gagner l’Espagne et l’Afrique. Les autres, trop faibles pour braver le vent, sont restés". Quinze oiseaux étaient encore soignés, hier, à Sigean, tandis que d’autres, prisonniers sur l’étang de Pissevaches, attendaient d’être sauvés par les pompiers. L’hécatombe devrait néanmoins toucher à sa fin puisque les températures sont annoncées positives dès mardi. Agde Des dizaines de flamants roses victimes victimes d'un hiver rigoureux HERVÉ COSTECALDE 15/02/2012, 06 h 00 Un flamant rose venu d'Espagne victime du froid. (Photo R. Dupuy de la Grandrive) Si la zone du Bagnas, avec les températures extrêmes de ces derniers jours, avait pris une allure de petite Sibérie, si le paysage proposé était merveilleusement beau, des pensionnaires de lieux ont souffert du gel... jusqu'à en mourir. Hier, les services de l'Adéna ont décompté quinze cadavres de flamants dans la réserve, deux poules d'eau, une mouette rieuse et surtout deux talèves sultanes. C'est une espèce moins commune que les flamants et très sensible au froid (et une quarantaine d'individus morts ont été recensés en LanguedocRoussillon). Pour les flamants, l'équipe de la réserve naturelle n'a pu en sauver aucun pour l'instant. Et elle lance même un appel aux passants qui pourraient être tentés d'aider ces volatiles en danger : "Sauf cas particulier, il vaut mieux ne pas les poursuivre trop longtemps pour les attraper car on les fatigue et le résultat peut être pire", explique Renaud Dupuy de la Grandrive, responsable de l'Adéna, tout en précisant que cette espèce est protégée et que tout contact avec l'humain, même post mortem, est interdit. Ces flamants ont donc été victimes de la faim : "Ils ne peuvent se nourrir que de petits crustacés que l'on trouve dans des eaux peu profondes. Et ce sont celles-ci qui ont été prises par la glace". Actuellement, le Bagnas accueille une bonne centaine de flamants bien vivants qui ont trouvé refuge dans les petites poches d'eau non gelées. Pour les cadavres, les membres de l'Adéna enlèvent que ceux qui sont très en vue du public (bord des chemins et routes) "sinon on laisse faire dame nature avec ses prédateurs, les renards par exemple". Ils ont, cependant, récupéré dans la réserve un jeune flamant bagué en Espagne. A Bagnas, régulièrement, en effet, quelques individus viennent en villégiature. Ils sont originaires de la Lagune de Fuente de Piedra en Andalousie. Ce sont surtout des jeunes qui font un petit tour de la Méditerranée (parfois jusqu'en Sardaigne et en Tunisie !). Par ailleurs, les services de l'Agglo ont dénombré 19 cadavres de flamants sur l'étang de la Grande Maïre à Portiragnes et quelques-uns sur la rive sud de Thau. Et même un est venu mourir sous la pinède de Baptipaume. Avec l'arrivée de températures plus clémentes, et le dégel des rives des lagunes, les flamants roses pourront reprendre une vie normale. Et participer à la beauté d'un paysage vivant de ses nombreuses espèces qui y trouvent le gîte et le couvert. 15.02.2012 Mobilisation pour le secours des flamands roses Un flamand rose égaré et solitaire au bord de l'étang (Photo JP T). La vague de froid des dernières semaines et le gel quasi-total des plans d’eau et étangs du littoral languedocien ont entraîné l’affaiblissement de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau dont particulièrement les flamants roses. Aussi une opération d’urgence a été mise en place sur le littoral audois afin de venir en aide des flamants roses, emblèmes de nos lagunes. Grâce aux soutiens des communes du littoral, du Parc Naturel Régional de Narbonnaise en Méditerranée et l’association Aude Nature, deux centres temporaires ont été autorisés par la Préfecture de l’Aude à accueillir ces oiseaux en détresse : - Un centre de collecte et de transit dans les locaux de la Ligue pour la Protection des Oiseaux Aude, à Narbonne (Contact : 0468491212) ; - Un centre de soin temporaire pour la faune sauvage à la Clinique vétérinaire du Docteur Jean-Marie Péricard à Sigean (Contact : 0468485050) ; Ces deux structures permettront de recevoir dans de bonnes conditions les oiseaux affaiblis, de leur faire les premiers soins et surtout de les nourrir quelques jours au chaud sous surveillance vétérinaire pour qu’ils reprennent des forces. Nous tenons à rappeler que le flamant rose est une espèce protégée et qu’il est interdit de détenir et de transporter sans autorisation un individu mort ou vivant. Nous demandons donc aux personnes qui trouveraient des oiseaux affaiblis de contacter la LPO Aude (0468491212) ou le centre de soins temporaires de Sigean (0468485050) afin d’organiser le transport et la bonne réception des oiseaux. Les oiseaux, flamants et autres espèces, sont très affaiblis par le froid. Ils n’ont souvent à disponibilité pour s’alimenter que les bordures de lagunes dégagées de glace, proches des chemins et routes. Aussi, il est demandé aux promeneurs de ne pas déranger les groupes d’oiseaux. Il ne faut pas tenter de capturer un flamant encore debout qui mettrait peutêtre ses dernières forces dans cette échappatoire. Un flamant en difficulté est un flamant couché, blessé et groggy, ou encore un oiseau piégé dans la glace. Un appel au préalable à des spécialistes dans les centres temporaires est obligatoire. De nombreux oiseaux ont déjà succombé à cette vague de froid. Les promeneurs trouveront malheureusement quelques dépouilles. Aujourd’hui, aucune dépouille n’est autorisée à être transportée. Aussi il est demandé de les laisser sur place ; tout en ayant, au préalable, vérifier que les oiseaux ne sont pas bagués. Si c’est le cas, relever les inscriptions sur la ou les bagues (prendre une photo si possible) et nous transmettre les renseignements, ainsi que la localisation précise de la dépouille. Nous tenons à remercier toutes les personnes et structures qui nous ont déjà soutenu dans cette action de sauvegarde et espérons que les conditions climatiques permettront à l’avifaune et particulièrement aux flamants roses de reprendre des forces. Francis Morlon, Directeur de la LPO Aude Dr Jean-Marie Péricard Marianne Bancal, PNR de la Narbonnaise 16.02.2012 Mobilisation pour sauver les flamants roses Mobilisation pour le secours des Flamants roses La vague de froid des dernières semaines et le gel quasi-total des plans d’eau et étangs du littoral languedocien ont entraîné l’affaiblissement de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau dont particulièrement les Flamants roses. Aussi une opération d’urgence a été mise en place sur le littoral audois afin de venir en aide des Flamants roses emblèmes de nos lagunes. Grâce aux soutiens des communes du littoral, du Parc Naturel Régional de Narbonnaise en Méditerranée et l’association Aude Nature, deux centres temporaires ont été autorisés par la Préfecture de l’Aude à accueillir ces oiseaux en détresse : - Un centre de collecte et de transit dans les locaux de la Ligue pour la Protection des Oiseaux Aude à Narbonne (Contact : 0468491212) ; - Un centre de soin temporaire pour la faune sauvage à la Clinique vétérinaire du Docteur Jean-Marie Péricard à Sigean (Contact : 0468485050) ; Ces deux structures permettront de recevoir dans de bonnes conditions les oiseaux affaiblis, de leur faire les premiers soins et surtout de les nourrir quelques jours au chaud sous surveillance vétérinaire pour qu’ils reprennent des forces. Nous tenons à rappeler que le Flamant rose est une espèce protégée et qu’il est interdit de détenir et de transporter sans autorisation un individu mort ou vivant. Nous demandons donc aux personnes qui trouverait des oiseaux affaiblis de contacter la LPO Aude (0468491212) ou le centre de soin temporaire de Sigean (0468485050) afin d’organiser le transport et la bonne réception des oiseaux. Les oiseaux, flamants et autres espèces, sont très affaiblis par le froid. Ils n’ont souvent à disponibilité pour s’alimenter que les bordures de lagunes dégagées de glace, proches des chemins et routes. Aussi, il est demandé aux promeneurs de ne pas déranger les groupes d’oiseaux. Il ne faut pas tenter de capturer un flamant encore debout qui mettrait peut-être ses dernières forces dans cette échappatoire. Un flamant en difficulté est un flamant couché, blessé et groggy, ou encore un oiseau piégé dans la glace. Un appel au préalable à des spécialistes dans les centres temporaires est obligatoire. De nombreux oiseaux ont déjà succombé à cette vague de froid. Les promeneurs trouveront malheureusement quelques dépouilles. Aujourd’hui, aucune dépouille n’est autorisée à être transportée. Aussi il est demandé de les laisser sur place ; tout en ayant, au préalable, vérifier que les oiseaux ne sont pas bagués. Si c’est le cas, relever les inscriptions sur la ou les bagues (prendre une photo si possible) et nous transmettre les renseignements, ainsi que la localisation précise de la dépouille. Nous tenons à remercier toutes les personnes et structures qui nous ont déjà soutenu dans cette action de sauvegarde et espérons que les conditions climatiques permettront à l’avifaune et particulièrement aux Flamants roses de reprendre des forces. Francis Morlon, Directeur de la LPO Aude Dr Jean-Marie Péricard Marianne Bancal, PNR de la Narbonnaise CONTACTS LPO Aude Francis Morlon Tel. : 04 68 49 12 12 [email protected] PNR de la Narbonnaise Marianne Bancal Arles : la vague de froid a tué plus de 200 flamants roses Publié le jeudi 16 février 2012 à 12H19 Pour les chercheurs la mortalité n'aura pas de conséquences sur l'espèce Plus d'un millier de flamants roses ont trouvé refuge dans l'étang du centre ornithologique de Pont de Gau. Photo Edouard Coulot Le décompte est certes macabre. Mais il est nécessaire. Les chercheurs de la Tour du Valat sont en train d'établir un recensement des flamants roses victimes de la vague de froid. "À ce jour, nous en avons dénombré un peu plus de 200. La donnée n'est pas exhaustive, il faudra attendre encore quelques jours, mais on devrait être en dessous des 1 000 morts", confiait hier matin Arnaud Bechet, chargé de recherche à la Tour du Valat. En 1985, le bilan était de 3 000 flamants morts Livré brut, ce chiffre peut paraître élevé, mais pas pour les scientifiques. "Cette vague de froid est vraiment exceptionnelle. La dernière remonte à 1985. À l'époque on avait dénombré plus de 3 000 flamants morts" ajoute le scientifique. Et encore, il faut mettre cette donnée statistique en perspective avec la population globale de flamants roses qui a littéralement explosé en quelques décennies. Aujourd'hui on estime en effet la population totale de ces volatiles à environ 30 000 spécimens sur tout le pourtour méditerranéen français . "En 1985, il y en avait 8 000". La mortalité n'avait pas donc mis en danger l'espèce qui s'était adaptée, notamment sur son rythme de reproduction. Pourquoi cette brusque croissance alors que dans les années soixante-dix le flamant rose était un animal rare en France ? Parce que l'homme a pour une fois donné un coup de main à la nature, et notamment la Tour du Valat, en créant des îlots artificiels favorisant leur reproduction. Un refuge à Pont de Gau Des flamants roses qui se plaisent visiblement sous nos cieux, d'autant que la bestiole a la caractéristique d'être fidèle : lorsqu'un flamant a choisi d'hiverner dans un endroit, en règle générale, il y revient toutes les années. La semaine dernière, nous avions rendu visite au centre ornithologique de Pont de Gau. Ce jour-là, 16 flamants roses avaient été accueillis et soignés dans l'urgence. "Ce matin (hier donc, ndlr) nous en avons 36. Des particuliers nous en ont encore amenés ces derniers jours, et je pense que quelques personnes qui ont recueilli un oiseau chez eux vont encore en apporter avec le redoux", confie Frédéric Lamouroux. Mais le plus spectaculaire, c'est l'étang situé derrière le centre qui accueille actuellement plus de 1 000 oiseaux en toute liberté. Les flamants ont ici trouvé un refuge naturel et de la nourriture. L'étang n'a pas gelé grâce à des pompes qui mettent l'eau en mouvement, et les oiseaux sont alimentés. "On a eu une bonne surprise, les dépôts de Saint-Cannat et de Marguerittes de l'entreprise Royal Canin nous ont fait don d'une tonne de croquettes pour chiens", ajoute Frédéric Lamouroux. Les pensionnaires de Pont de Gau resteront encore au chaud quelque temps Réhydratée, cette alimentation permet un apport en protéine intéressant. "Le flamant résiste au froid intense, le souci c'est le mistral et le gel, et a fortiori la combinaison des deux. L'oiseau ne peut plus s'alimenter et il devient vulnérable", souligne Arnaud Bechet. Dans ces conditions, les 36 pensionnaires de Pont de Gau resteront encore au chaud quelque temps. "On les mettra ensuite dans un enclos, et il faudra encore laver leur plumage qui est très sale", poursuit Frédéric Lamouroux. Des plumes sales ce sont en effet des plumes qui ne sont plus imperméables, et donc une porte ouverte au froid. Dans quelques jours, les flamants retrouveront leurs marais, et la Camargue un visage plus accueillant. En espérant que le plus dur est passé. Jean-Luc PARPALEIX 17.02.2012 Les flamants ont payé un lourd tribut lors de la vague de froid Les conditions météorologiques exceptionnelles de ces derniers jours, particulièrement le froid qui a sévi sur la région, ont affecté les conditions de vie des oiseaux. Le Grau-du-Roi, avec ses étangs, canaux et roubines, abrite toute l'année des colonies de flamants-roses. Depuis le début de la vague de froid, c'est à dire depuis le 8 février, ce sont vingt-et-un flamants roses morts et une aigrette qui ont été recensés par le service environnement de la commune. La plupart ont été récupérés dans le bras mort de Saint-Roman. Un flamant a pu être transporté vivant au centre ornithologique de Pont de Gau tandis que les victimes ont été confiées au centre privé de la Tour de Valat pour examen dans le cadre du suivi de cette espèce exercé par cet organisme, notamment à travers le baguage. Groupe Local LPO "Grand Montpellier" de la LPO Hérault Retour de balades Le froid mène la vie dure aux oiseaux 17 février 2012 Le froid mène la vie dure aux oiseaux Retours d'observations de Hervé et Jehan l'Aucèl Arrivé à l’étang de Pérols (appelé communément le Grec), j'aperçois des flamants roses dans ce léger renfoncement au lieu-dit "les cabanes de Pérols". Il est 8 h 15 ce matin-là, jeudi 9 février, en réponse à l’appel de la lpo 34, je me devais, en tant qu’ornitho-amateur, de prendre des nouvelles de 'nos' flamants roses. Ils sont là devant moi : trois groupes dont un de 30. Le soleil n’a pas encore déployé ses rayons chaleureux tout comme nos oiseaux emblématiques n’ont pas déployé leurs ailes ni sorti leur bec de leur manteau estampillé 'pink floyd'. Le flamant se nourrit de crustacés tels artemia salina et il est très sensible au biotope, il aime se nourrir de végétaux et invertébrés aquatiques qu’il filtre délicatement dans son bec (comme le peigne des baleines). Jeune flamant rose bagué©Hervé Le Guellaut - février 2012 Il fait froid, voire très froid, plus froid que l’hiver de 1985. Si quelques uns se rapprochent du bord, les autres resteront serrés, plus solides et solidaires afin d’affronter encore une autre journée ce climat sibérien. Certaines espèces s’étaient concentrées du côté du Grec pour la nuit, pour se déplacer ensuite vers le Méjean ou se mettre derrière le canal du Midi, à l’abri des vents de nord-est.o. Cette zone lagunaire, constituée de l’étang du Méjean, du Grec, du Prévost et de l’Arnel, près de zones portuaires et touristiques, me semble bien fragile. Cet espace près de la route et de la ville est classé en zone Natura 2000. Les étangs asséchés ont permis à toutes les espèces d’oiseaux (canards souchets, tadornes, aigrette garzette, perdrix …) de se nourrir car les plans d’eau étaient partiellement, voire entièrement gelés, fait rarissime, jusqu’à 11 h du matin . Combien d’oiseaux grands et petits (passereaux, limicoles…) auront péri pendant cette vague de froid, affaiblis par le manque de nourriture ? Nous ne le saurons en fait jamais. Le monde des oiseaux n’avait décidément pas besoin d’un hiver 2011 aussi difficile car il est déjà soumis aux biens lourdes épreuves que l’homme lui fait subir. Hervé Flamants roses©Hervé Le Guellaut - Février 2012 Si la plupart des flamants surmontent ce froid cruel, plusieurs, dont des jeunes, n'y résisteront pas, hélas... Mais heureusement, il y aussi des bonnes nouvelles... Le froid dure... Quelques (bonnes) nouvelles de ces derniers jours Malgré la récente vague de froid, les outardes se portent bien. Un dénombrement précis a donné approximativement le même chiffre que celui du comptage annuel. Sur le Grec, très nombreux flamants roses dont certains près de la rive, ce qui m'a permis une lecture de bague sur un jeune. Une troupe de 80 bécasseaux variables cantonnée depuis plusieurs jours, avocettes élégantes, grands cormorans, tadornes de Belon. Sur le Prévost, 3 goélands bruns et quelques sternes caugek. À Maguelone très nombreux harles huppés. Surprise à Lattes, un ibis sacré avec les aigrettes garzettes. Nombreuses cigognes blanches, une dizaine de grandes aigrettes. Et en prime une belle observation de deux râles d'eau très proches en train de se nourrir en eau libre dans une roubine presque totalement gelée. Jehan L'Aucèl Râle d'eau©JP Marger Tadornes de belon©JP Marger Narbonne Sauvés, les flamants ont retrouvé les étangs MARIE PINTADO 18/02/2012, 06 h 00 D’autres, encore trop faibles, partiront à Pont de Gau dans quelques jours.(AUDREY MARTY) Allaient-ils prendre leur envol, sitôt libérés du bas avec lequel ils avaient été emmaillotés ? Arriveraientils à se tenir sur leurs pattes, face au vent ? Personne, hier en début d’après-midi, ne pouvait prédire la réaction des flamants roses lors de leur remise en liberté, après avoir passé jusqu’à dix jours au chaud, nourris par la main de l’homme dans la clinique vétérinaire du Dr Péricard. Finalement, sur les 45 oiseaux relâchés à Port-Mahon, pas un ne partira à tire-d’aile. Les premiers pas jusqu’à l’étang de Sigean sont même engourdis, stigmates de l’état d’affaiblissement dans lequel ils ont été trouvés, au plus dure de la vague de froid qui a balayé les lagunes du Languedoc-Roussillon. "Il faut encore qu’ils refassent leur masse musculaire et leur graisse", explique Jean-Marie Péricard. Épaulé par dix-huit bénévoles, le docteur spécialiste en oiseaux tropicaux est resté au chevet des 74 volatiles victimes de malnutrition qui avaient été récupérés épuisés, les pattes gelées. Certains, trop faibles, n’ont pas survécu à leur transport vers les centres. D’autres ont dû être euthanasiés. Ils s’étaient brisé les ailes sur la glace, en tentant, en vain, de se libérer d’un étang devenu prison de verre. "Il s’agissait de lésions irréversibles, témoigne le Dr Péricard, incompatibles avec une survie dans la nature". Pour les autres, un suivi individualisé a permis de surveiller leur évolution, jusqu’à un rétablissement complet. Numéroté à son arrivée, chaque flamant rose a été pesé, gavé, puis observé afin de voir s’il retrouvait les forces nécessaires pour s’alimenter seul. Hier, les becs plongés dans l’eau saumâtre, les ailes effleurant la surface, ils renouaient doucement avec la nature. Certains resteront sur les lagunes audoises. Tout au plus iront-ils vers l’Algérie, la Turquie, la Sardaigne ou l’Italie, d’où ils sont originaires. Contrées qu’ils n’avaient jusque-là pas rejointes, leurrés par la douceur de l’hiver en France. Jusqu’au piège d’un vent glacial venu de Sibérie. Une belle expérience « C’est superbe. La réalité dépasse la fiction ». Le président du Parc naturel régional, Richard Sevcik n’a pas caché son émotion. Sans la mobilisation du Parc, de la Ligue de protection des oiseaux, d’Aude Nature, du docteur Péricard, et de la préfecture, l’hécatombe - aujourd’hui estimée à plus de 400 aurait été plus lourde encore. Une organisation qui, de l’avis de tous, sera une expérience fort utile, si la faune locale est de nouveau menacée par la nature, ou une quelconque pollution. Vague de froid : des flamants roses affaiblis. Depuis plusieurs jours, la vague de froid exceptionnelle persiste sur l'ensemble de la métropôle et le vent fort sur les départements du littoral méditérranéen provoquent l'affaiblissement voire la mort de nombreux oiseaux. Flamants Roses. Photo Christian Aussaguel Depuis le début de semaine, la LPO est alertée par des promeneurs qui découvrent des flamants roses affaiblis. Aujourd'hui, la LPO Aude a récupéré 20 flamants roses dont la prise en charge devait être rapide. Ce matin, la LPO Aude et la LPO Hérault en lien avec le programme "oiseaux en détresse" de la LPO France ont mis en alerte le réseau de surveillance. Les plus proches centres de sauvegarde habilités et équipés pour accueillir des flamants roses ont été sollicités. Un état des lieux des capacités d'accueil des uns et des autres a été réalisé. L'Office de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de l'Aude est également mobilisé. Le transport des premiers flamants roses s'organisent vers le centre de sauvegarde du Parc Ornithologique du Pont de Gau. Il devrait être éffectué par l'ONCFS de l'Aude. Les deux capacitaires du futur centre de la LPO Hérault se déplaceront, si besoin, pour réaliser les premiers soins et stabiliser les oiseaux avant leur transfert. En fonction de l'évolution de la situation et si le besoin se fait sentir, les Unités Mobiles de Soins pourraient être mobilisées. Mobilisation et générosité pour les flamants roses touchés par la vague de froid Article mis à jour en date du 16 février. La vague de froid qui continue dans l'hexagone touche l'ensemble des oiseaux et plus particulièrement les flamants roses dans l'Hérault, l'Aude et le Gard. Grâce à la mobilisation du réseau LPO, le centre de soin de l'Hérault est sur le pied de guerre pour leur venir en aide et les protéger. Flamants roses en soin Photo Maelle KermabonA ce jour, on dénombre plus de 149 flamants roses morts sans compter les autres espèces touchées dans les départements de l'Hérault de l'Aude et du Gard. Les oiseaux ne trouvent plus de nourriture ou restent prisonniers de la glace qui s'est formée sur l'ensemble des étangs. Au fur et à mesure que le temps passe les animaux s'affaiblissent de plus en plus. Grâce à la détermination des bénévoles, salariés du réseau LPO et des personnes de bonne volonté, une cinquantaine de flamants roses est déjà à l'abri et soigné, transféré sur Pont de Gau et sur la clinique du docteur Péricard. Malgré un redoux de la météo, la mobilisation doit continuer et se renforcer. La LPO tient à remercier le zoo du Lunaret de Montpellier pour son aide, ainsi que la société MAZURI qui n'a pas hésité à faire un don de 20 sacs de 25 kg de nourriture pour les flamants roses et offert la livraison via les transports GEODIS qui a également fait un geste commercial. Centre de soin LPO 34 : 06 29 81 66 31 Site internet : http://herault.lpo.fr Sauvetage des flamants roses. LPO Hérault. (transfert de flamants roses en détresses de l'Aude et de l'Hérault réalisé par la LPO 34 sur le centre de sauvegarde de Pont