FORUM SUR LA REFORME DU CHAMPIONNAT D`ELITE DE LA LIGUE
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FORUM SUR LA REFORME DU CHAMPIONNAT D`ELITE DE LA LIGUE
FORUM SUR LA REFORME DU CHAMPIONNAT D’ELITE DE LA LIGUE NATIONALE DE FOOTBALL LINAFOOT Communication de l’Union des Footballeurs du Congo - U.F.C. – Lubumbashi – Janvier 2011 AVANT- PROPOS La compétition nationale de football constitue le socle sur lequel la famille du football congolais peut s’appuyer pour valoriser le niveau des footballeurs évoluant au pays, pour permettre aux clubs participant aux compétitions africaines de la CAF de s’assurer une représentativité de qualité , pour permettre à l’équipe nationale congolaise d’avoir des joueurs locaux présentant moins des écarts avec les professionnels d’Europe , pour permettre aux footballeurs locaux d’avoir un niveau appréciable sur le plan technique, tactique et physique au service d’un collectif de qualité… La Fédération Internationale de Football Association s’est lancée dans la direction de la professionnalisation du football africain dans le cadre de son programme « Gagner en Afrique avec l’Afrique », doté d’un budget de 70 millions de dollars, en vue de laisser au continent africain un héritage de sa première Coupe du Monde organisée en Afrique du Sud. Les principaux axes de ce programme sont : - La réalisation de 52 terrains au moins en gazon artificiel de grande qualité pour chacun des membres de la CAF, à l’exception de l’Afrique du Sud ; - La professionnalisation du football à travers le soutien aux clubs d’élite (évaluation et conseil pour l’amélioration des compétitions nationales, l’organisation des diverses formations, la fourniture d’équipements, la mise en place d’un système de gestion des licences des joueurs et des compétitions, l’introduction d’une licence des clubs… ; - Le soutien aux camps de préparation de la Coupe du Monde 2010 ; - La formation des cadres en management dans le domaine du Sport (CIES) etc. ; La Fédération Congolaise de Football Association a naturellement bénéficié de ce programme porteur pour le développement de notre football, à travers les actions suivantes : - 3 stades du pays ont bénéficié du gazon artificiel de bonne qualité (Stade des Martyrs ; Stade Kibassa Maliba et Stade Tata Raphael), des actions au de-là de ce qui était prévu par le programme ; - Un séminaire FIFA pour l’administration et la gestion des clubs ; - Des séminaires de recyclage pour les arbitres congolais ; - Des stages de formation pour les Entraineurs de divers degrés ; - Dés séminaires pour Journalistes des Sports … 3. La Fédération Internationale des Footballeurs Professionnels – FIFPro en sigle et l’Union des Footballeurs du Congo, en tant que forces de propositions à coté de la FIFA et de FECOFA, ont accompagné certaines grandes orientations de ce programme de développement à travers ces quelques actions : - L’organisation des journées de réflexion sur les questions importantes de gouvernance du football congolais : Le nouveau système des transferts –TMS La lutte contre les incivilités dans nos stades Le statut du footballeur congolais- Exigences minimales contractuelles L’impact des agents des joueurs dans le football congolais - Le don des défibrillateurs cardiaques à la Fédération Congolaise de Football Association ; - Le séminaire de renforcement des capacités des journalistes des Sports ; - La remise du prix FIFPRO MERITE 2009 à la Fondation SHABANI NONDA ; - Des amendements à la proposition de la Loi Sportive du Parlement etc. … La Fédération Congolaise de Football Association et le Comité de Gestion de la LINAFOOT s’efforcent depuis bientôt trois ans , sans vraiment y parvenir, de trouver une formule stable du championnat national, capable à la fois de relever le niveau de compétitivité , d’attirer les sponsors et les partenaires et de trouver des solutions aux difficultés qui s’opposent à la mise en place d’un championnat professionnel de football en République Démocratique du Congo : - le non respect du calendrier de la saison sportive, avec des dysfonctionnements entre les calendriers des équipes nationales, des clubs engagés à la CAF, des ligues provinciales et ententes ; - le nombre trope élevé des matchs livrés par nos joueurs au cours d’une saison sportive ; - les difficultés de transport à l’intérieur d’un pays aux dimensions continentales ; - les couts trop élevés de transports à l’intérieur du pays ; - le statut et les finances des clubs ; - la situation sociale des footballeurs ; - le mauvais état des infrastructures, l’insécurité et les incivilités dans nos stades ; - l’absence des sponsors et des partenaires financiers solides ; - l’interprétation des RGS et Code disciplinaire de la FECOFA –CAF et FIFA ; - le problème de l’arbitrage… 4. Toutes ces difficultés constituent à ce jour des obstacles qui ne peuvent permettre à la LINAFOOT d’organiser un championnat national direct, représentatif et compétitif et étant donné que ces difficultés ont des ramifications touchant d’autres secteurs de la vie sociale congolaise et vont au delà des compétences de la FECOFA et de la LINAFOOT, elles ne peuvent trouver des réponses appropriées que dans le cadre d’un vaste programme national de développement des infrastructures qui n’existe pas encore. L’implication du Gouvernement central et des gouvernements provinciaux s’avère déterminante. C’est pour cette raison que dans le cadre de ce forum, nous avons estimé utile de limiter notre contribution sur les domaines de la compétence de la Ligue Nationale de Football, entité organisatrice du forum sur la reforme du championnat d’élite, sans nous empêcher bien entendu de faire des propositions concrètes sur les perspectives à court et moyen termes susceptibles de mettre en place un plan global de réforme étalé sur deux ou trois ans , en concertation avec toute la pyramide du football congolais. Notre approche méthodologique a consisté dans un premier temps à trouver les repères au niveau de la FIFA et de la CAF, des repères qui nous ont permis d’avoir des éléments d’évaluation de la dernière édition du Championnat de la LINAFOOT et de définir des critères qui peuvent nous permettre d’organiser un championnat professionnel. Nous sommes parvenus à dégager deux repères au niveau de la FIFA et de la CAF : - Le contenu du concept professionnalisation du football africain ; - Les critères et la classification des compétitions africaines par la FIFA. Ensuite, nous nous sommes efforcé d’effectuer une analyse de la dernière édition du championnat de la Vodacom Super Ligue et y avons tiré des enseignements positifs en vue de notre réflexion commune sur la formule la plus plausible pour l’édition 2010-2011 (16 ème édition) et sur les perspectives à court et moyen termes pour un championnat stable. Telle est donc la quintessence de notre contribution aux travaux du forum sur la reforme du championnat d’élite de la Ligue Nationale de Football ! Dodo LANDU DOMO Secrétaire Général 5. I. Le concept professionnalisation du football africain : 1. Le statut du footballeur congolais : Selon la réglementation FIFA, il existe deux catégories des joueurs : les joueurs professionnels et les joueurs amateurs. Un joueur professionnel est celui qui bénéficie d’un contrat écrit avec un club et qui perçoit une indemnité supérieure au montant des frais effectif qu’il encourt dans l’exercice du football. Tous les autres joueurs sont réputés amateurs. La FECOFA a mis en place un contrat type de travail pour les joueurs. Ce contrat écrit est obligatoirement annexé dans tout document de transfert. La circulaire FIFA 1171 du 24/08/2008 apporte un éclairage supplémentaire dans l’interprétation du statut du joueur. Elle précise les textes obligatoires à prendre en compte dans un contrat : La législation nationale et toutes les dispositions impératives en matières des contrats, les conventions collectives pour autant qu’elles existent, les règlements liés au football de la FIFA. Or, le Code du travail Congolais entend par travailleur toute personne physique , quels que soient son âge, son sexe et sa nationalité , qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération , sous la direction et l’autorité d’une autre personne physique ou morale, publique ou privée , dans les liens d’un contrat de travail. Pour la détermination de la qualité de travailleur, il ne sera tenu compte ni du temps ni du statut juridique de l’Employeur , ni de celui qui est employé. Constatations : Le rapprochement entre la définition FIFA du joueur (professionnel et amateur) et les textes obligatoires recommandés par la circulaire FIFA 1171 nous donne les enseignements suivants : - Les textes de la FIFA, les statuts de la FECOFA et le Code du travail congolais sont complémentaires ; - Le footballeur congolais est en fait professionnel pour les raisons suivantes : il dispose d’un contrat écrit avec son club ; la mention « amateur»généralement repris sur son contrat est sans incidence car contraire à la définition du joueur amateur ; 6. il perçoit régulièrement des primes des matchs, des frais des transports, des recettes des matchs ou salaires, des soins médicaux . Or, toutes ces rubriques sont des rubriques salariales au regard de notre législation nationale ; ils vivent pour le football et par le football ainsi que leurs familles et n’ont généralement pas d’autres sources des revenus ; Les analyses des PV des assemblées Générales des clubs, mêmes ceux des ententes, renseignent que d’importantes sommes du budget sont affectés aux joueurs ; La seule énigme qui nous reste à résoudre se situe au niveau du droit : mettre en place un salaire minimum du footballeur et une convention collective entre les clubs et les joueurs. Avec la volonté de la FECOFA, du Comité de Gestion de la LINAFOOT, d’une association des clubs d’élite à créer et de l’Union des Footballeurs du Congo en tant représentant des joueurs, nous pouvons y arriver rapidement, étant donné que c’est une des conditions qui peut permettre à la LINAFOOT d’attirer les subventions des sociétés internationales de diffusion des matchs. 2. Le concept professionnalisation du football africain : Généralement, lorsque nous parlons de football professionnel, nous pensons directement aux grands clubs européens : Real de Madrid – Barcelone – PSG – Manchester – Liverpool … et lorsque nous parlons des footballeurs professionnels, nous pensons directement aux stars mondiales telles Messi – Ronaldo - Kaka – Drogba – Etoo … Nous pouvons vous confirmer qu’au niveau de la FIFA, cette vision est dépassée. L’heure est actuellement à la solidarité dans la répartition des revenus, à l’égalité du statut juridique unique pour tous les footballeurs du monde… C’est partant de ces principes chers à la FIFA et la FIFPRO que les revenus de l’industrie des jeux électroniques (dont les droits sont détenus par la FIFPro) sont repartis à toutes les associations membres, alors que seuls les joueurs évoluant dans les 5 grands championnats européens (Angleterre- Espagne – Pays-Bas –Italie – France) alimentent cette industrie. Professionnaliser les championnats africains dans le concept actuel rime avec les éléments suivants : Une bonne structure administrative et financière des clubs ; Des terrains d’entrainement propre pour les clubs ; Des entraineurs d’un certain niveau ; Des joueurs sous contrats avec les clubs etc.… 7. Si nous appliquons toutes les recommandations du séminaire FIFA sur l’administration et la gestion des clubs, nous effacerons nos réticences à utiliser le terme « professionnel » dans le jargon du football congolais. Car il s’impose à toute la famille du football congolais. II. La classification des compétitions africaines par pays : Dans le cadre du vaste programme « Gagner en Afrique avec l’Afrique », la Commission technique et développement de la FIFA a engagé des reformes pour l’amélioration des compétitions nationales par une évaluation et des conseils spécifiques à chaque Association membre de la FIFA. C’est dans ce cadre que le Directeur technique et développement de la FIFA, Jean Michel BENEZET, a parcouru certains pays du continent afin de les aider à procéder à l’évaluation des compétitions et à mettre en place des compétitions professionnelles (Nigeria, Cameroun, Benin, Sénégal, Cote d’Ivoire, Soudan, Seychelles etc.). Dans son approche méthodologique, il est parvenu à définir au sein de la FIFA .les critères et les niveaux de classification des compétions par pays. NIVEAU 1 : TUNISIE- MAROC- EGYPTE- AFRIQUE DU SUD- ALGERIE ET NIGERIA. - Ces pays disposent de 5 à 6 stades de compétitions aux normes FIFA. - Ils respectent scrupuleusement le calendrier de la saison sportive ; - Les joueurs disposent des contrats avec les clubs ; - Les clubs disposent d’une bonne structure administrative et un terrain d’entrainement propre. - Les clubs disposent des entraineurs d’un niveau appréciable NIVEAU 2 : COTE D’IVOIRE – ANGOLA- KENYA- LYBIE- GHANA - Ces pays disposent de 4 à 5 stades de compétitions aux normes FIFA ; - Ils respectent scrupuleusement le calendrier de la saison sportive ; - Au mois 2/3 des joueurs disposent des contrats ; - Bonne structure administrative des clubs et terrain d’entrainement, 8. NIVEAU 3 : 3. a ZIMBABWE-CAMEROUN-GABON-TANZANIE-MALI-SEYCHELLES-MAURICESENEGAL-BURKINA FASO-ZAMBIE. - Ces pays disposent de 3 à 4 stades de compétitions ; - ils respectent le calendrier sportif ; - 2/3 des joueurs sont sous contrats ; - structure des clubs stables ; 3.b TOGO –RD CONGO- GUINEE- BOTSWANA-ETHIOPIE-OUGANDA- RWANDAERYTHREE- SWAZILAND- MOZAMBIQUE - Ces pays disposent de 1 à 2 stades ; -Pas de respect du calendrier de la saison sportive ; -Parfois pas des contrats avec les clubs ; -Pas de terrain d’entrainement propre pour les clubs ; -Structure administrative des clubs instable ; 3. c. MADAGASCAR – BURUNDI- TCHAD- NIGER- LESOTHO-CAP VERT- MALAWI – CONGO -Ces pays disposent d’au moins 1 stade des compétitions ; -Un calendrier de la saison sportive non respecté ; - Pas de terrain d’entrainement propre ; - Structure amateur des clubs ; -Joueurs non contractuels ; NIVEAU 4 : 4 a .MAURITANIE – GAMBIE 4 b COMORES – RCA – SAO TOME – GUINEE BISSAU – DJIBOUTI. 4c LIBERIA – GUINEE EQUATORIALE – SIERRA LEONE- SOMALIE - Ces pays disposent d’au moins 1 stade; Non respect du calendrier de la saison sportive Pas de championnats viables et joueurs dépourvus des contrats. 9. TABLEAU FIFA DE CLASSIFICATION PER PAYS. Niveau 4 Niveau 3 Niveau 2 Niveau 1 COMORES RCA SAO TOME GUINEE BISSAU DJIBOUTI MADAGASCAR BURUNDI TCHAD NIGER LESOTHO CAP-VERT MALAWI CONGO COTE D’IVOIRE ANGOLA KENYA LYBIE GHANA TUNISIE MAROC EGYPTE AFRIQUE DU SUD ALGERIE NIGERIA MAURITANIE GAMBIE LIBERIA GUINEE EQUATORIALE SIERRA-LEONE SOMALIE TOGO RD CONGO GUINEE BOTSWANA ETHIOPIE OUGANDA NAMIBIE BENIN SOUDAN RWANDA ERYTHREE SWAZILAND MOZAMBIQUE ZIMBABWE CAMEROUN GABON TANZANIE MALI SEYCHELLES MAURICE SENEGAL BURKINA FASO ZAMBIE NB. Ce classement fut publié le 05 juillet 2006. A ce jour, il existe des ligues professionnelles qui ont effectué des progrès considérables – RWANDA- NIGER –MALAWI- MADAGASCAR-MOZAMBIQUE –BOTSWANANAMIBIE –ZAMBIE. 10. Quels sont les enseignements que nous pouvons tirer de ce classement ? 1. Les pays de niveau 1 et 2 disposent des économies fortes avec des sponsors et partenaires qui subventionnent leurs ligues professionnelles : Tunisie : - Ligue Pro 1 de 14 clubs avec deux relégations en fin de saison ; Bonnes structures (au moins 7 stades et des centres d’entrainement) ; 5 ,2 millions de dinars de subventions du sponsor Orange ; Des partenaires (Al Jazzera – Tunisie 7 et Tunisie 21) assurent les retransmissions des matchs ; Arbitres de qualité avec 7 arbitres internationaux et 7 assistants. Promosport – sponsor des arbitres tunisiens. Maroc : - GNF 1- Ligue professionnelle de 16 clubs avec 3 relégations en fin de saison ; GNF 2 –Ligue professionnelle de 18 clubs et deux ligues amateurs (GNFA1 et GNFA 2) Au moins 10 stades aux normes ; Arbitres internationaux (7 titulaires et 7 assistants) Egypte : - Etisalat Egyptian Premier League avec 16 clubs et 3 relégations ; Etisalat est une société de communication qui a repris le contrat de sponsoring à la société Vodafone en 2007 ; Plus de 15 stades aux normes ; Pas plus de 3 joueurs étrangers ; Afrique du Sud : - ABSA Premier Soccer League avec 16 clubs et barrage pour la relégation ; National First Division de 16 clubs comme 2ème Division ; Plus de 15 stades aux normes ; 7 ème ligue la plus riche au niveau mondial ; 1,6 millions de Rand de la Société Super Sport International ; Des partenaires forts – Ned Bank (20 millions de Rands), MTN8 (400 millions R) TeLKom- SAB et ABSA … Arbitres internationaux (7 titulaires et 7 assistants) Algérie : - LNF avec 16 clubs Nedjma sponsor avec 65 millions de dinars versés aux clubs ; Au moins 10 stades aux normes ; Nedjma Fair – Play Trophée pour lutter contre la violence dans les stades ; Arbitres internationaux (6 titulaires et 6 assistants) 11. Nigeria : - Nigérian Premier League NPL avec 20 clubs Globacom sponsor remplacé par MTN – Plus de 17 millions USD/ 4 ans ; Des Kits Sports NIKE remis aux joueurs pour le championnat ; 4 arbitres internationaux et 7 arbitres assistants ; Cote d’Ivoire : - Ligue 1 MTN de 14 clubs ; Au mois 2 stades MTN n’a pas renouvelé le contrat de sponsoring du championnat pour les raisons suivantes : championnat peu attractif et absence des spectateurs, bas niveau de l’arbitrage et absence d’une politique promotionnelle et crise socio politique ; - Une nouvelle formule du championnat adaptée à la conjoncture débute en mars 2011 : championnat à 2 poules, moins des 26 matchs (réduction des couts) et durée du championnat moins longue (bonne gestion de la saison) ; - La Fédération cherche un nouveau sponsor et utilisera les bénéfices de la participation à la Coupe du Monde 2010 (8 millions USD) pour subventionner l’édition spéciale 2011. Angola : - GIRABOLA ligue professionnelle de 16 clubs avec 3 relégations ; Au moins 7 stades aux normes ; 4 arbitres internationaux et 7 assistants ; Super Sport International – Société sud africaine sponsor pour la diffusion des matchs Des clubs sponsorisés avec budget moyen de 8 millions USD/ Club ; Kenya : - Kenyan Premier League avec 16 clubs et deux relégations en fin de saison ; 5 arbitres internationaux et 7 assistants ; Super Sport International sponsor du championnat avec plus de 6millions USD/4 ans ; Lybie : - League Division 1 de 16 clubs 5 arbitres internationaux et 7 assistants ; Ghana : - Glo Premier Ligue de 16 clubs avec 3 relégations 200 millions de Cedis de la société de télécommunications One Touch pour les 4 premiers classés du championnat ONE Touch Premier Ligue Super Sport International assure la diffusion des matchs ; 7 arbitres internationaux et 7 assistants 12. D’autres sponsors sont présents en Afrique : - Orange (Sénégal – Guinée – Botswana et Cameroun) - MTC en Namibie avec 6, 7 millions de Rands - KCM en Zambie avec 7 millions - Commercial Bank of Zimbabwe et Nestlé au Zimbabwe ; - Mascom au Botswana et FNM au Malawi. La Société Super Sport International, déjà présente en Angola, Kenya, Nigéria, Zambie, et Ghana offre au moins 6 millions usd/ 4 ans dont ¾ sont destinés à subventionner les clubs étalé reste en développement technique 2. Les performances réalisées par le TP Mazembe offre une image très positive des compétions nationales congolaises. Il nous faut capitaliser ces performances par l’ouverture aux sponsors internationaux, sans couper le fil avec l’actuel sponsor – la société VODACOM. 3. Cette ouverture internationale passe nécessairement par des exigences suivantes : - le respect du calendrier de la saison sportive ; - l’homologation des stades ; - l’application des contrats pour joueurs ; - une bonne structure administrative des clubs ; - Un entraineur qualifié d’un certain niveau par club etc. 13. III. ANALYSE DE LA DERNIERE EDITION LIGUE – 15 ème édition : DE LA VODACOM SUPER A chaque saison sportive sa formule du championnat… La 14 ème édition de la saison sportive 2008-2009 avait montré ses limites au point de provoquer la grogne des clubs. Le Comité de Gestion fut accusé de favoritisme dans la mesure où les premiers classés dans les poules avaient disputés les ½ finales aller et retour sur leurs propres terrains et les clubs aux meilleurs palmarès et disposant de gros budgets n’avaient pas eu à se déplacer (cas du TP Mazembe). La Fédération Congolaise de Football avait mis en place une commission de reforme en octobre 2009 pour juguler cette crise et trouver une formule acceptée par tous les clubs. C’est ainsi que la 15 ème édition débaptisée VODACOM SUPER LIGUE, était lancée sous une formule expérimentale. C’est cette formule expérimentale que nous essayons d’analyser dans les lignes qui suivent pour essayer d’en tirer des enseignements positifs sur le plan de la compétitivité, de la pression et de l’intensité. III.1. FORMULE DU CHAMPIONNAT 2009-2010 : La 15ème édition du championnat de la LINAFOOT s’est déroulée en trois phases : - La première phase dite préliminaire s’est jouée avec 24 clubs repartis en six groupes, en tenant compte de la proximité géographique, avec tous les matchs sur un même site. Le premier de chaque groupe était qualifié pour la deuxième phase dite phase intermédiaire. Le tenant du titre – TP Mazembe fut exempté de cette phase préliminaire. - La deuxième phase dite intermédiaire a regroupe les six qualifiés des groupes de la 1ère phase, auxquels se sont ajoutés le tenant du titre et le meilleur perdant. Les 8 clubs se sont affrontés en aller et retour, chacun ayant la possibilité de recevoir ses adversaires sur son terrain et à l’issue de cette phase, les deux premiers de chaque groupe (Est/Ouest) se sont qualifiés pour une phase finale. - La phase finale s’est disputée sous une formule classique en aller et retour et les trois premiers classés au classement final ont obtenue leur qualification pour les compétitions africaines en empochant la cagnotte du sponsor – la Société VODACOM. 14. III.1.1. La phase préliminaire : Groupe A : KINSHASA 1 2 3 4 AS V.CLUB AS VETI TP MOLUNGE CS MATITI MABE MJ 6 6 6 6 G 5 4 2 0 N 1 1 0 0 P 0 1 4 6 BP 24 12 5 1 BC 0 5 13 24 +/24 7 -8 PTS 16 13 6 -23 0 MJ 6 6 6 6 G 6 4 2 0 N 0 0 0 0 P 0 2 4 6 BP 11 13 7 3 BC 2 6 11 15 +/9 7 -4 G 4 2 2 1 N 1 2 2 1 P 1 2 2 4 BP 7 4 4 2 BC 3 3 5 6 +/4 1 -1 MJ 4 4 4 G 4 1 0 N 0 1 1 P 0 2 3 BP 13 4 2 BC 0 5 14 +/- PTS 13 12 -1 4 -12 1 MJ 4 4 4 G 3 2 0 N 0 1 1 P 1 1 3 BP 5 3 2 BC 2 3 5 +/3 0 -3 G 6 3 2 0 N 0 1 0 1 P 0 2 4 5 BP 20 17 15 3 BC 5 7 13 30 +/15 10 2 Groupe B : MATADI 1 2 3 4 TC ELIMA DCMP AS VUTUKA AS BABETI YA SIKA PTS 18 12 6 -12 0 Groupe C : MBUJI-MAYI 1 2 3 4 SANGA BALENDE NEW SOGER OCK TSHINKUNKU MJ 6 6 6 6 -4 PTS 13 8 8 4 Groupe D : LUBUMBASHI 1 ST ELOI LUPOPO 2 JS LIKASI 3 AS BANTOUS Groupe E : GOMA 1 MALEKESA 2 VIRUNGA 3 MUUNGANO PTS 9 7 1 Groupe F : KISANGANI 1 2 3 4 AS NIKA FC AJAX AS KABASHA NDJADI MJ 6 6 6 6 PTS 18 10 6 -27 1 15. Quels sont les enseignements que nous pouvons tirer de cette phase préliminaire ? Nous aurions souhaité y tirer le maximum des enseignements techniques et sportifs, avec les statistiques de la Direction technique nationale, si elles existent, afin de donner le niveau technique réel de chaque club et évaluer ainsi notre niveau de compétitivité par rapport à la concurrence africaine. Nous nous sommes posé des questions techniques précises dans le cadre de cette évaluation, sans obtenir toutes les réponses souhaitées : - Les calendriers des championnats provinciaux sont-ils en adéquation avec ceux des compétitions nationales et de la CAF ? - Quel est l’intensité de nos championnats nationaux ? - Quelles pressions existent autour de ces championnats ? - Combien des buts ont –ils été marqués ? - Ou ont été inscrits ces buts ? (intérieur /extérieur de la surface) - Quand ont été marqués ces buts ? (entre 0 et 15’-entre 15 et 30’ – etc. + nombre des buts) - Combien des expulsions sur les phases de jeu, des avertissements, des penaltys, des buts sur penaltys) ? - Comment ont été marqués ces buts ? (tête-pied gauche-pied droit- contre son camp) - Quels systèmes de jeu ont été utilisés par les clubs ? - Quel est l’état d’esprit de nos entraineurs, leur philosophie de jeu, ont-ils fait preuve de rigueur dans leur fond de jeu ? - Nos gardiens de but doivent-ils encore réaffirmer leurs qualités ? - Nos défenseurs ont-ils fait preuve des largesses coupables ? - Les latéraux ont-ils pesé sur le plan offensif par la qualité de leurs centres (combien des passes décisives..), ont-ils assurés leurs taches défensives, les charnières centrales ontelles fait preuve des automatismes et de complémentarité ? - Nos attaquants ont-ils souffert des carences offensives ?etc. 16. C’est ainsi que nous nous proposerons d’organiser en partenariat avec l’actuelle Comité de Gestion de la LINAOOT, avec le financement du fonds FIFPRO de développement un séminaire regroupant les entraineurs de tous les clubs ayant participé au championnat national ou d’élite autour de la DTN pour une évaluation technique annuelle. Néanmoins, les enseignements généraux que nous avons pu tirer de cette phase préliminaire sont les résultats de l’interprétation des différents classements des groupes et ne fournissent pas des notes techniques détaillées : 1. La hiérarchie de la Linafoot constituée de gros clubs disposant de gros budgets a été respectée : AS V.CLUB et SAINT ELOI LUPOPO (autant des victoires sur tous les matchs, sauf un match nul pour V.club ). 2. Nous avons remarqué la présence d’un club émergent – le TC ELIMA qui a bousculé cette hiérarchie, en surclassant le DCMP ; 3. Les clubs outsiders des groupes C et E se sont affrontés dans une compétition équilibrée ; 4. Les clubs faibles n’ont rien montré de performants : sans ambitions et sans moyens, ils se sont naturellement retrouvés au bas des différents classements ; 5. Sur les stades des sites retenus (6 au total), deux disposent d’une surface plane et d’une aire de jeu en gazon artificiel de qualité (Kinshasa et Lubumbashi) et un seul en gazon naturel ne couvrant pas toute la surface du jeu et bosselé (Kisangani). Les trois autres stades sont hors normes et ne peuvent permettre de relever le niveau de notre compétition ; 6. Quels sont les stades qui ont réalisées des recettes non déficitaires et quel est l’impact de ces recettes sur l’organisation de la Ligue et des clubs ? 17. III.1.2. La phase intermédiaire : Groupe I – Croisement Est/ Ouest 1 AS V.CLUB 2 TC ELIMA 3 AS NIKA 4 TC MALEKESA MJ 6 6 6 6 G 5 3 1 1 N 0 2 2 0 P 1 1 3 5 BP 13 11 5 1 BC 4 5 8 13 +/9 6 -3 PTS 15 11 5 -12 3 P 0 2 1 4 BP 23 8 6 10 BC 8 15 7 17 +/15 -7 -1 Groupe II – Croisement Est/ Ouest 1 2 3 4 TP MAZEMBE SAINT ELOI LUPOPO SANGA BALENDE VETI MATADI MJ 6 6 6 6 G 4 3 0 0 N 2 1 5 2 -7 PTS 14 10 5 2 Les enseignements de la phase intermédiaire : 1. La hiérarchie autour de l’élite s’est confirmée ainsi que la performance du club émergeant : TP MAZEMBE – V.CLUB – LUPOPO ET ELIMA. 2. Même avec la possibilité de recevoir dans leurs installations, les clubs outsiders ne sont pas parvenus à renverser la tendance. 18. III.1.3. La phase classique finale : 1 2 3 4 AS V.CLUB TP MAZEMBE ST ELOI LUPOPO TC ELIMA MJ 6 6 6 6 G 3 3 1 1 N 3 3 1 1 P 0 0 4 4 BP 9 7 5 6 BC 2 3 6 16 +/7 4 -1 PTS 12 12 4 -10 4 Les enseignements de cette phase finale classique : 1. Cette phase finale a tenu toutes ses promesses jusqu’à la dernière journée, tant au niveau du jeu, de l’intensité des matchs, de la compétitivité et de la pression autour de l’événement ; 2. La pression politique s’est invitée aux débats avec des menaces de destruction, de suspicion de corruption suite au litige entre TP Mazembe et l’AS V.club. 3. Avec tous les respects dus au Comité de Gestion de la Ligue, il nous a donné l’impression d’être dépassée par les événements et le verdict rendu a semblé privilégié la paix sociale à l’application des RGS ; 4. Les joueurs des clubs en litige n’ont pas facilité les choses en se livrant à un antagonisme dans les médias ; 5. Il y a préexistence des écarts socio techniques entre les clubs d’élites des grandes villes du pays et les clubs des autres provinces, tout comme il n’y a pas assez des stades fiables dans ces autres provinces. 19. IV. L’APPORT DES SPONSORS ET PARTENAIRES DE LA LINAFOOT : IV.1. L’industrie du football : Le football mondial est devenu une véritable industrie de main d’œuvre dont les footballeurs en constituent la principale source de valeur. Cela veut dire que toutes les discussions financières liées au développement du football n’ont réellement de sens que s’ils prennent en compte l’amélioration de la condition des footballeurs. La FIFA et la FIFPro se sont conjointement inscrites dans cette ligne directrice en signant un protocole d’accord historique en novembre 2006 et dont les principaux axes sont les suivants : - la reconnaissance mutuelle de la FIFA en tant qu’organe dirigeant le football mondial et de la FIFPRO en tant que seule organisation représentative de footballeurs dans le monde entier ; - la coopération sur l’universalité du football en tant qu’outil de rapprochement entre les peuples avec les principes d’égalité, de solidarité, de non discrimination et de fraternité entre tous ses membres ; - la préservation de l’intégrité des compétitions de football et la protection de leur caractère aléatoire par l’éthique et la défense contre les influences externes qui pourraient mettre en danger les valeurs fondamentales du football ; - la préservation de la pyramide du football et du lien entre le football amateur et le football professionnel tout en tenant compte des spécificités de ce dernier etc.… Si le chemin à parcourir entre la FIFA et la FIFPRO est encore immense sur le continent africain, il n’en demeure pas moins vrai que les chiffres qui circulent dans le football africain ont de bonnes raisons de nous pousser à une réflexion commune sur l’avenir financier de nos compétitions respectives . La Coupe du Monde 2010 a rapporté aux pays africains d’importantes sommes : - 8 millions de dollars pour le Cameroun et 8 millions aussi pour la Cote D’Ivoire, malgré leur piètre performance . - 12 millions au moins au ¼ finalistes ; - 13 millions au moins aux ½ finalistes et 20 millions au moins aux finalistes. - 400 clubs affiliés à 55 fédérations ont reçu une part des bénéfices de la CM2010 (40 millions pour 736 joueurs en raison de 1.000 euros par jour et par joueur pour les clubs ayant fournis des joueurs à leurs sélections nationales : 20. La Fédération sud africaine va toucher 662.666 USD ; La Fédération ghanéenne à droit à 222.000 USD. La Fédération algérienne 134.400 USD. La Fédération ivoirienne 48.000 USD. La Fédération Camerounaise 46.400 USD ; La Fédération égyptienne 39.466 USD. La FIFPRO qui contrôle l’industrie des jeux électroniques réalise un chiffre avoisinant 53 millions de dollars qu’elle repartie aux associations membres suivant des critères rigoureux . Plus près de nous, le TP MAZEMBE qui investi autour de 50 millions de dollars en dix ans récolte les dividendes en termes de notoriété internationale et de crédibilité et sa performance personnelle profite aujourd’hui à tout le pays. Ces chiffres constituent aujourd’hui une réalité indéniable. Il faut investir dans la durée, dans la compétition nationale pour pouvoir récolter des bénéfices sur le plan continental et international. Si nous voulons attirer les sponsors dans nos compétitions nationales, nous devons nous efforcer d’en rehausser le niveau , la qualité de notre jeu avec des conséquences positives sur la représentativité de nos clubs en compétitions africaines et en équipes nationales dont l’ambition doit être la présence dans les grands rendez-vous mondiaux et la victoire dans les grands rendez-vous du continent. 21. IV.2. LES GRANDES LIGNES DU CONTRAT VODACOM : Depuis 2004, La Fédération Congolaise de Football Association est sous contrat de partenariat avec la société de communication VODACOM. A l’origine, le contrat portait sur l’organisation de la logistique pour les matchs de la Coupe du Congo, de la Linafoot et de l’équipe nationale seniors A. La vente des billets d’entrée du match contre l’Afrique du Sud du 05 septembre 2004, à travers 50 boutiques de vente des produits Vodacom avait permis de battre le record des recettes à l’époque. A cette époque, la Société VODACOM récompensait par une enveloppe de 20.000 USD chacune des équipes championnes de la Coupe du Congo et de la Linafoot, les deux meilleurs joueurs des deux compétitions recevaient chacun 3.000 USD, les équipes championnes des ligues provinciales gagnaient 5.000 USD tandis que les administrations des ligues bénéficiaient de 2.000 USD pour leur fonctionnement, une enveloppe globale de 1.500.000 USD étalée sur cinq ans à raison de 300.000 USD par an. En avril 2010, la FECOFA a signé un autre contrat revu à la hausse avec la Société VODACOM. 2.150.000 USD étalés sur cinq saisons sportives, en raison de 430.000 USD par saison se répartissant comme suit : - 100.000 USD Cagnotte de l’équipe championne ; - 80.000 USD à la FECOFA au titre de droit de rebaptisation du championnat ; - 57.000 USD au titre de frais de fonctionnement de la FECOFA ; - 33.000 USD aux 11 ligues provinciales (soit 3.000 USD par ligue) ; - 50.000 USD affectés aux droits de retransmission . - 50.000 USD au titre de support logistique à la Ligue Nationale ; - 50.000 USD affectés à l’appui logistique de l’équipe nationale féminine ; - 20.000 USD au second classé du Championnat national . - 40.000 USD à chaque club qualifié pour la phase finale (10.000 / Club). 22. Le décompte total, ajouté à l’investissement lié à l’organisation de la Vodacom Ndembo Awards nous donne une enveloppe plus importante que 430.000 USD par an. Le contrat étant fondé sur la confiance mutuelle et l’éthique, notre souhait est de voir ce contrat poursuivre son cours normal jusqu’en 2014. Cela ne nous empêche pas de faire une autre proposition concernant la grille de répartition. Aussi sera-t-il intéressant que la FECOFA puisse céder sa quote – part de subvention aux clubs par exemple. V. PROPOSITIONS DE REFORME Tenant compte de tous les paramètres que nous avons énumérés dans les lignes précédentes et compte tenu du fait que la saison sportive en cours est déjà lancée au niveau des ligues provinciales et des ententes, nous avons orienté nos propositions de reforme sur deux axes : 1. La reforme portant sur la saison sportive 2011- 16ème édition 2. Les perspectives de reforme à Court et Moyen Termes 1. La réforme de la 16ème édition de VODACOM SUPERLIGUE : Objectifs : a) Rehausser le niveau de la compétition ; b) Encourager l’émergence des clubs d’élite et des clubs émergents ; 23. a) Rehausser le niveau de la compétition : La Ligue Nationale de Football veut rehausser le niveau de la 16ème édition de notre championnat national . Ce processus passe par des préalables retenus comme des exigences dans tous les niveaux : 1. Homologation des stades de la compétition : Les stades appelés à abriter la compétition doivent être homologués par le Comité de Gestion de la Ligue et la FECOFA suivant les conditions minimales suivantes : - L’aire de jeu de surface plane doit être couverte totalement ou au ¾ par le gazon artificiel ou naturel ; - La présence obligatoire d’une équipe de premiers secours pour le public et un médecin accompagnateur pour chaque club ; - Les stades doivent être clôturés, disposés d’un parking pour les reportages et d’une espace de presse à défaut d’une tribune; - Les stades doivent disposer des vestiaires pour les officiels et les clubs avec des installations sanitaires (WC et urinoirs au moins). - Les dimensions de l’aire de jeu doivent être réglementaires avec des marquages de limites et bordures. - La zone neutre doit être suffisamment sécurisée. En effet, plus le terrain est bien, plus les images de la télévision sont belles, plus il y a la possibilité de produire le beau jeu et spectacle, plus il y a la possibilité d’attirer les spectateurs et de vendre ces images aux diffuseurs et aux sponsors. - Les clubs qualifiés ne disposant pas des stades répondant aux critères d’homologation verront leurs matchs délocalisés soit à Kinshasa soit à Lubumbashi, en tenant compte de leur proximité géographique. 24. 2. Réduction du nombre des clubs participants : Les analyses de l’édition précédente ont démontré qu’il y a réellement intensité, compétitivité et pression dans le championnat à partir de la phase finale classique à 4 clubs, avec les clubs de la hiérarchie de la Ligue Nationale et des clubs émergents. Par clubs émergents, nous pensons au TC ELIMA qui a bousculé la hiérarchie en éliminant le DCMP et nous pensons aux autres clubs n’ayant pas pris part au championnat de la Ligue et dont les performances dans les championnats locaux ne sont pas passées inaperçues : SHARK XI – Racing Club de Kinshasa. Notre proposition consiste à organiser un championnat classique d’élite avec comme noyau, les cinq clubs composant la hiérarchie de la Ligue Nationale : TP MAZEMBE – SAINT ELOI LUPOPO – AS V CLUB- DCMP et TC ELIMA. A Ces cinq clubs, se grefferont d’autres clubs émergents qui seront retenus suivant leurs performances, leur organisation administrative et les budgets qu’ils peuvent affecter à la saison sportive (au moins 100.000 USD dont la moitié sera libéré avant le début du championnat). Ils seront choisis parmi les clubs suivants pour deux saisons sportives: AS NIKA – SM SANGA BALENDE – NEW SOGER – SHARK XI – RCK . Cette réduction des clubs de la VODACOM SUPER LIGUE aura pour conséquences l’allégement des charges des clubs et la création dès la saison sportive N+1 d’une Ligue 2 , qui se jouera en poules selon la proximité géographique à partir de la saison sportive 20112012 , entre les clubs provinciaux non retenus à la présente édition en raison de leurs contre performances et difficultés financières : VETI – MOLUNGE- MATITI MABE- VUTUKAAS BABETI YA SIKA- MUUNGANO- AJAX- KABASHA –NDJADI et d’autres clubs . La création de cette Ligue 2 nous amènera à la création d’un barrage de montée et de relégation, c'est-à-dire les deux derniers de l’édition 2012 et les deux premiers de la L2 de 2012 vont s’affronter dans le cadre d’un tournoi de montée et de relégation. Cette nouvelle formule nous donne un avantage en termes de compétitivité avec les meilleurs clubs et les meilleurs joueurs du pays, en termes de stabilité, de lisibilité pour le public et pour les sponsors. 25. 3. Harmonisation et respect du calendrier de la saison sportive : Les clubs congolais livrent trop de matchs au cours d’une saison sportive et nos championnats sont variés et trop longs ( Provincial – Entente – Coupe du Congo – LINAFOOT ). - L’entente provinciale de Kinshasa organise un championnat à 20 clubs. Ces clubs doivent jouer 38 matchs officiels et s’ils sont qualifiés à la Ligue nationale, il faudra rajouter au moins une quinzaine des matchs pour ceux qui atteignent la phase finale. S’ils sont qualifiés pour la Coupe d’Afrique des clubs, il faut prévoir au minimum 6 matchs pour les 1/8 des finales et 12 pour la phase des poules. - Une moyenne autour de 65 matchs officiels en cours de saison, parfois dans des conditions climatiques difficiles (forte chaleur, altitude, longs voyages), c’est forcément nuisible sur la santé et sur la performance individuelle et collective, avec comme conséquences des conflits d’intérêts entre les clubs et les sélections nationales. - La FECOFA appelée à trancher sur ces conflits accorde des reports des matchs, de dérogation aux ligues et modifie parfois la formule du championnat classique (phase unique) - Nos clubs débutent la compétition africaine en janvier et envoient leurs listes deux ou trois semaines avant, au moment ou ils comptent à peine 2 ou 3 matchs des ententes, aucun match de la Ligue Nationale et ils se trouvent dans une phase de préparation, recherchant encore des automatismes, de l’homogénéité et la complémentarité. L’actuel calendrier est donc contre productif. - Dans le cadre de ce forum, nous proposons la création, à l’initiative du Comité de Gestion de la LINAFOOT, d’une Commission nationale de calendrier, afin de faire des propositions concrètes à la hiérarchie et avec des objectifs précis (38 à 40 matchs Officiels par saison sportive, toutes compétitions nationales comprises, adaptation du calendrier de manière à permettre à nos clubs de débuter les compétitions africaines avec des certitudes sur le plan physique et technique). - Cette Commission devra communiquer les recommandations à la FECOFA et au Ministère afin que des mesures transitoires et définitives soient prises de la saison sportive N+1. (Saison Sportive 2011-2012) 26. 4. L’obligation d’avoir un entraineur diplômé dans chaque équipe et sur le banc de coaching : Tous les clubs qualifiés devront avoir un entraineur diplômé de niveau supérieur (CAF – UEFA-FIFA) ou suffisamment expérimenté sous contrat pour prétendre participer à une compétition de la LINAFOOT. Les clubs dont les entraineurs ne sont pas diplômés peuvent solliciter et obtenir une dérogation cette saison auprès du Comité de Gestion de la Ligue Nationale. Cette dernière devra se rapprocher de la Direction Technique Nationale en vue de fournir aux clubs concernés un listing des entraineurs congolais diplômés en chômage. A l’expiration de la dérogation, un club qui ne se conforme pas ne peut plus prendre part au championnat organisé par la Ligue Nationale. On ne peut ambitionner de relever le niveau de notre compétition en laissant la gestion technique des clubs engagés entre des mains inexpertes. 5. L’obligation des contrats pour les joueurs : Les joueurs qui évoluent dans les clubs qualifiés pour le championnat de la Ligue Nationale doivent au 2/3 disposer des contrats avec les clubs, validés par la Ligue ou la Fédération. Il ne s’agit pas d’ajouter des charges supplémentaires aux clubs, mais de poursuivre l’organisation de notre compétition dans l’objectif d’en rehausser le niveau. Les clubs de la hiérarchie de la Ligue Nationale appliquent déjà cette disposition, mais souvent de gré à gré, sans aucune garantie et protection des joueurs. Car, le football reste un secteur particulier et les carrières sont courtes (entre 5 et 10 ans en moyenne). Si tout le monde s’accorde à déclarer que le football est devenu une industrie de main d’œuvre, les footballeurs qui font le spectacle doivent rester les principaux bénéficiaires de ce marché lucratif. 27. b) Encourager l’émergence des clubs d’élite et des clubs émergents : En vue de favoriser l’émergence des clubs d’élite et d’encourager les clubs émergents au cours de cette 16ème édition du championnat national dans l’optique d’une organisation de type professionnel, certaines exigences s’imposent immédiatement à nos clubs : 1. L’application des recommandations du séminaire FIFA sur l’administration et la gestion des clubs d’aout 2009 : - Un nouveau statut pour les clubs de football en R.D.Congo ; - Une adresse physique, des moyens de communication et bureautique ; - Des comptes bancaires et des états financiers publiés à chaque fin de saison ; - La présence obligatoire d’un Entraineur de 2èmè degré ou 1er degré dans les clubs ; - La présence obligatoire d’un médecin. 2. Les clubs doivent s’organiser en association en vue de discuter en commun des revendications pouvant les aider à se développer telles : - Une quote- part des revenus des sponsors ; - Une subvention de la Fédération ; - Un statut d’ambassadeur pour les clubs engagés en compétitions africaines ; - L’instauration du dialogue social au sein de la Fédération etc 3. Des partenariats doivent être conclus avec la Ligue afin de rechercher des subventions destinées à développer les compétitions nationales : les membres de la FIFpro peuvent bénéficier des royalties destinées à promouvoir les compétitions et les équipes nationales. Ces royalties sont accordées en tenant compte du classement FIFA pour les équipes nationales et du classement UEFA et africain pour les compétitions nationales. L’Union des Footballeurs du Congo reste ouverte à des discussions pouvant nous amener à obtenir de la FIFPRO quelque royaltie pouvant nous aider à développer notre championnat. 28. 2. Les perspectives de reforme à court et moyen termes : Après avoir définis les préalables qui peuvent être d’application immédiate au cours de cette saison sportive, nous détaillons les perspectives à court et moyens termes qui peuvent compléter les propositions de l’actuelle saison . Ces perspectives se présentent comme une proposition de plan de reforme du championnat national échelonné sur trois ans. 1. Saison Sportive 2010-2011 : - Organisation du VODACOM SUPER LIGUE à 10 clubs, soit au total 18 matchs en aller et retour ; à défaut : - Organisation du VODACOM SUPER LIGUE à 12 clubs, en deux sites pour deux poules et deux stades pour les matchs aller et retour, avec la possibilité à chaque club de jouer sur les deux stades, avec 12 clubs au départ. Les deux qualifiés des poules se retrouvent sous un championnat classique en aller et retour avec 4 clubs. Au moins 10 matchs et au plus 16 matchs ; - Cette édition n’aura pas des relégations , mais une évaluation technique sera faite à la fin de la saison, afin de retenir les clubs de la saison sportive 2011-2012, laquelle édition va prévoir avec deux relégations. 2. Saison Sportive 2011-2012 : - Evaluation technique de la saison sportive 2010-2011 ; - Désignation des clubs pour la saison 2011-2012 ; - Lancement du championnat nationale de L2 – avec les clubs non retenus pour la L1 pendant la saison sportive 2010-2011 , selon la proximité géographique et sur la formule des poules : VETI MATADI- MOLUNGE- MATITI MABE- VUTUKA – BABETI YA SIKA- TSHINKUNKU- AS BATOUS- OCK-JS LIKASI-VIRUNGA- MUUNGANOAJAX- KABASHA- NDJADI et d’autres. - Instauration d’un tournoi de barrage (montée / relégation) opposant sur un site en aller et retour les deux derniers classés de la L1 et les deux premiers de la L2. 29. - Réduction du nombre des joueurs sur la fiche d’engagement (de 33 à 25) en vue d’alléger les charges des clubs et d’assurer une meilleure répartition des joueurs dans les clubs d’élite et les clubs émergents ; - Reforme de l’arbitrage avec la mise en place du corps des inspecteurs de l’arbitrage doté d’un système de cotation des arbitres qualifiés pour la Ligue Nationale, avec des promotions et des relégations. Le corps des inspecteurs sera indépendant des commissions déjà existantes et publiera un classement des arbitres au fil des journées des matchs. A la fin de la saison sportive, les meilleurs classés seront récompensés par la Ligue et les derniers classés relegués en L2 et vice versa pour les arbitres qualifiés pour la L 2. Une réflexion sera également faite, à l’initiative du Comité de Gestion de la LINAFOOT en vue de mettre en place des mécanismes financiers pouvant permettre une meilleure prise en compte du corps arbitral et mettre fin à l’existence des arbitres kamikaze » qui font le jeu et le spectacle à la place des joueurs. - Le statut du personnel administratif de la Ligue : le personnel administratif de la Ligue et même le Comité de Gestion ont le statut de bénévole et ont des occupations prioritaires ailleurs. Il convient de refléchir pour la mise en place d’un statut de salarié à temps plein pour le Secrétariat National et pour le personnel administratif afin qu’ils soient permanents. 3. Saison Sportive 2012-2013 : - Evaluation technique de la saison sportive 2011-2012 ; - Evaluation du calendrier de la saison sportive. - Mise en place d’une Commission de sponsoring et partenariat en vue de solliciter de préparer les discussions avec la FECOFA dans le cadre du contrat VODACOM et de prendre des contacts avec des sociétés internationales de diffusion des matchs pour les contrats à partir de 2014 – expiration du contrat VODACOM. Nous vous remercions pour l’attention que vous accorderez à notre modeste contribution au développement de notre compétition nationale. Pour l’Union des Footballeurs du Congo Dodo LANDU DOMO Secrétaire Général – [email protected] Tél .0033 6.84.86.10.82 -00243 99.26.41.743