theme 2 amenager et developper le territoire francais

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theme 2 amenager et developper le territoire francais
THEME 2
AMENAGER ET DEVELOPPER LE TERRITOIRE FRANCAIS
QUESTION 4
MOBILITÉS, FLUX ET RÉSEAUX DE COMMUNICATION DANS LA
MONDIALISATION
CHAPITRE 1
ROISSY : PLATE-FORME MULTIMODALE ET HUB MONDIAL (Etude de cas)
CHAPITRE 2
LA CONNEXION INÉGALE DU TERITOIRE FRANÇAIS À L’EUROPE ET AU
MONDE PAR LES RÉSEAUX DE TRANSPORT ET LE NUMÉRIQUE
http://geographie-muniga.org/A_Tous-les-schemas-1ere.100.html
CHAPITRE 1
ROISSY : PLATE-FORME MULTIMODALE ET HUB MONDIAL (Etude de cas)
INTRODUCTION
 Définition du sujet : Cette étude de cas introductive est destinée à
faire comprendre l’importance des mobilités, des flux et des réseaux
de communication pour intégrer le territoire national à l’Europe et au
reste du monde. Dans le cas de l’ensemble aéroportuaire de Roissy,
l’étude de son développement à plusieurs échelles, montre que non
seulement, il organise le territoire de la région, mais aussi celui du
territoire national et contribue à l’insertion de la France dans la
mondialisation.
1
 Problématique :
Comment l’ensemble aéroportuaire de Roissy constitue t-il un enjeu
majeur de l’organisation du territoire français et de son intégration
dans les échanges mondiaux ?
 Plan de la leçon :
1. Une plate-forme aéroportuaire connectée aux autres réseaux
2. Le fonctionnement d’un hub mondial.
3. Des enjeux économiques et environnementaux.
 Vocabulaire :
o Hub
o Spoke
o Plate-forme multimodale
o Axe
o Flux
o Nœud
o Pôle
1. Une plate-forme aéroportuaire connectée aux autres
réseaux
DOCUMENTS
1 a : Photo aérienne de l’ensemble aéroportuaire.
1 b : Plan d’accès.
1 c : Extrait de la carte IGN au 1/50.000 de Tremblay en France
2 : Localisation et superficie comparées de Paris et Roissy et connexions
régionales
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NOTION :
 Plate-forme multimodale : Dans le domaine du transport des
marchandises ou de voyageurs, la plate-forme multimodale désigne un
lieu combinant de multiples moyens de transports interconnectés. La
multitude de moyens de transports interconnectés a pour but de
faciliter le passage de marchandises ou de voyageurs d’un mode de
transport à un autre pour une meilleure mobilité.
L’ensemble aéroportuaire se trouve à 23 km au Nord-est de Paris. Sa
construction a commencé en 1964 et son inauguration a eu lieu en 1974. Son
agrandissement a été progressif et parallèlement ont été développés les axes
rapides autoroutiers, les Accès TGV.
On peut dire actuellement que Roissy est une plate-forme multimodale car
s’y connectent différents modes de transports : réseau autoroutier,
ferroviaire et aérien. Il s’agit de la 2nde plate-forme multimodale d’Europe
pour le fret après l’aéroport Heathrow de Londres.
Doc. 1a et 1b :
Q1 : Quels sont les moyens de circulation interne ?
Q2 : Quels sont les moyens d’accès externes ?
Q3 : Quels acteurs assurent cette multimodalité ?
Q4 : A quelles échelles l’interconnexion permet-elle de redistribuer les flux ?
L’interconnexion permet de redistribuer les flux à plusieurs échelles : locale
(RER), nationale (Autoroute, TGV), européenne (interconnexion
aéroportuaires, TGV, Autoroute) et internationale (interconnexion
aéroportuaire)
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Schéma de synthèse.
2. Le fonctionnement d’un hub mondial.
NOTION :
 Hub : Grand aéroport où convergent toutes les correspondances du
réseau aérien à l’échelle mondiale, européenne, nationale sous la
forme de rayons (spokes) desservis séparément.
TRAVAIL SUR LES DOCUMENTS PROJETÉS
 Quelle est la place de Roissy CDG dans le réseau aérien européen et
mondial ? (Documents 1 à 3).
 Quels aspects permettent de caractériser un hub ?
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 Comment les infrastructures sont-elles adaptées aux exigences des
compagnies aériennes et à la croissance du trafic passager et du fret
aérien ? (Doc. 3)
 Rédiger une synthèse montrant que le hub de Roissy est une porte
d’entrée internationale du territoire français en utilisant les notions de
hub, flux, réseau, nœud, plate forme multimodale, concurrence ,
mondialisation.
DOCUMENTS
Document 1 : La France dans le réseau aérien européen
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Document 2 : Carte de l’alliance commerciale Skyteam.
Document 3 : Roissy- Charles de Gaulle, le hub d’Air France
« Une organisation du trafic en étoile autour d’un nœud géographique, permet
d’optimiser les liaisons de et vers les villes secondaires dont les flux de passagers
intercontinentaux sont faibles et ne justifient pas l’ouverture de vols directs, en faisant
converger toutes les liaisons vers une plateforme unique.
Outil d’aménagement du territoire, les hubs donnent aux compagnies aériennes le
moyen de construire un réseau plus efficace, tout en réalisant, grâce à la concentration
des moyens, des économies d’échelles .
Air France a mis en place son hub à Roissy-Charles de Gaulle 2 en avril 1996. Le hub de
Roissy est un des premiers atouts d’Air France .
Il permet à la compagnie de « drainer » via Paris les trafics en correspondance
moyen /long courrier.
Les vols sont organisés en six plages de rendez-vous , chacune constituée d’une vague
d’arrivées et d’une vague de départs , cadencées pour permettre un maximum de
correspondances dans un délai le plus court possible . Aujourd’hui 75% des vols long
courriers au départ d’Europe sont concentrés sur dix plateformes et plus de 54% sur
quatre principales : Londres, Francfort, Amsterdam et Roissy. De nombreux parcours
aériens ne peuvent, pour des raisons de volume de trafic et de rentabilité trop faibles,
être effectués qu’en changeant au moins une fois d’avion.
Pour aller de Marseille à Johannesburg, de Hanovre à San Francisco, de Lisbonne à Tokyo,
de Venise à New-York, le passager a le choix de transiter par Londres, Francfort,
Amsterdam…ou Paris. »
Service de presse et des études d’Air France 2002
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L’aéroport Roissy CDG est un hub car des lignes aériennes comme Air France
l’ont choisi comme centre de regroupement de leurs lignes nationales et
internationales. Roissy se trouve alors au centre d’un réseau en étoile (spokes
= rayons) qui dessert des destinations nationales, européennes et mondiales.
Roissy est le 1er aéroport français, le 2eme européen et le 6eme mondial.
3. Des enjeux économiques et environnementaux : un pôle
économique majeur qui génère des nuisances.
Cette situation stratégique attire de nombreuses entreprises et activités et
génère 10% des richesses de l’Ile-de-France. Le site est devenu, avec son
technopôle, un ensemble dynamique économique où tous les services aux
personnes et aux entreprises sont présents. Roissy-CDG génère ainsi un
grand nombre d’emplois : 80.000 emplois sur la plate-forme (ce chiffre a
presque doublé en 10 ans, passant de 45.000 en 1995 à 80.000 en 2005). Sur
les 80.000 salariés, 38.300 travaillent directement dans le transport aérien,
13.000 dans le fret transport express, 13.000 autres dans le commerce ou
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l’hôtellerie-restauration, 4.700 dans la sécurité et presqu’autant dans les
services publics.
Cependant, une telle activité est à l’origine de nuisances multiplies (bruit,
pollution, embouteillages…).
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, tous les acteurs (Etat,
collectivités territoriales, entreprises, usagers) sont encouragés à réduire leur
impact sur l’environnement dans l’objectif d’un développement durable
mêlant développement économique et respect de l’environnement,
A- Des activités suscitées par le développement de l’aéroport.
EXERCICE D’ENTRAINEMENT AU BACCALAURÉAT
ANALYSE DE DEUX DOCUMENTS
CONSIGNE
A l’aide de ces deux documents, montrer que l’aéroport Roissy Charles de
Gaulle est un pôle majeur d’activités.
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Ces deux documents sont de natures différentes puisque l’un est une affiche
promotionnelle pour l’aéropôle de Roissy et l’autre est un diagramme
circulaire statistique sur les emplois par secteur à Roissy.
En raison de la situation de plate-forme multimodale et de hub, Roissy est
générateur de multiples activités et donc d’emplois directs et induits
(100.000 en 2010). La majorité est liée au trafic aérien (personnel au sol et
navigants, entretien, manutention, assistance nettoyage).
Cependant, le site attire de plus en plus d’entreprises, d’entrepôts. C’est
pourquoi, s’est développé le technopôle de Roissyport. De nombreuses
activités sont alors venues se greffer : salles de réunion, de conférence,
hôtellerie, restaurations, commerces.
B- L’enjeu environnemental.
DOCUMENT
Rapport environnement ADP
« A l’issue du Grenelle de l’environnement, en 2008, l’entreprise ADP (Aéroport De Paris) a
pris 7 engagements volontaires :
-Baisser de 10% le temps de roulage moyen des avions sur l’aéroport de Paris-Charles de
Gaulle avant 2015 en lien avec les acteurs concernés.
-Appliquer une démarche de haute qualité environnementale aux nouveaux projets de
construction, notamment au terminal 2G et au satellite 4 de Paris-CDG.
-Réduire les consommations énergétiques internes de l’entreprise par passager de 20%
entre 2004 et 2020 et de 40% avant 2040.
-Lancer un programme d’installation d’énergies renouvelables.
-Réduire de 30% les émissions de CO /km de la flotte de véhicules et utilitaires légers d’ici à
2012.
-Contribuer, en partenariat avec les compagnies aériennes à la limitation du recours aux
groupes auxiliaires de puissance (APU) des avions.
-Promouvoir, par un site Internet, le covoiturage pour les 120.000 personnes qui travaillent
sur les plates-formes aéroportuaires parisiennes »
Rapport environnement et Responsabilité sociétale, ADP, 2009.
Le Grenelle de l’Environnement est un ensemble de rencontres politiques
organisées en France en septembre et octobre 2007 afin de prendre des
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décisions à long terme en matière d’environnement et de développement
durable.
Dans le cadre du développement du transport aérien mondial, au centre
duquel l’aéroport Roissy-CDG joue un rôle fondamental, l’enjeu est de
parvenir à concilier des intérêts contradictoires incarnés par des acteurs
multiples. En d’autres termes, la question qui se pose est : Faut-il privilégier
les territoires immédiats ou les réseaux ?
Ainsi, dans un contexte de développement des flux aériens internationaux, il
est question de développer les vols de nuit et d’étendre l’aéroport actuel.
Dans ce cadre, les acteurs concernés sont :
- Les riverains des communes voisines sont réunis en associations et
manifestent leur opposition aux nuisances causées par l’aéroport.
- Les maires de ces communes et les collectivités locales qui
représentent leurs administrés sont divisés car leurs communes tirent
en général davantage de bénéfices (emplois, ressources fiscales) de
l’aéroport, mai sont aussi soumis à la pression de leurs administrés.
- Le Ministère des Transports soucieux du développement du territoire
national.
- Patrons des entreprises : ADP, lignes aériennes et entreprises liées
prestataires de services liés à l’aéroport.
- Institutions et groupes professionnels de l’économie régionale sont
favorables au développement de l’ensemble aéroportuaire.
- Salariés défendant la création d’emplois.
CONCLUSION
Les choix d’aménagement illustrés par Roissy permettent de comprendre le
passage d’une logique hexagonale (nationale) à une logique européenne et
mondiale, qui privilégie des nœuds logistiques d’échelle mondiale dans un
contexte de libéralisation des transports qui met les territoires en
concurrence les uns avec les autres.
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CHAPITRE 2
LA CONNEXION INÉGALE DU TERRITOIRE FRANÇAIS À L’EUROPE ET AU
MONDE PAR LES RÉSEAUX DE TRANSPORT ET LE NUMÉRIQUE
INTRODUCTION
 Définition du sujet
La multiplication des types de réseaux, qu’ils soient matériels ou immatériels,
et l’expansion croissante du maillage accompagnent la croissance rapide des
déplacements humains ainsi que l’accélération des échanges de biens et
d’idées à toutes les échelles.
Dans le contexte de la mondialisation, la mobilité des personnes, des
marchandises et des idées et la consolidation de nœuds métropolitains qui
captent et redistribuent ces flux sont déterminants.
 Problématique
o Quels sont les avantages de la position de l’espace national
français au croisement des axes de transports terrestres et
maritimes européens ?
o Comment les réseaux structurent-ils l’espace géographique au
niveau des villes, des métropoles et des régions ?
o Comment les acteurs publics et privés développent-ils des
stratégies pour corriger ou surmonter l’inégale connexion des
territoires ?
 Plan de la leçon
1. Un territoire français inégalement desservi et ouvert sur l’extérieur.
2. Une offre variée pour répondre à une demande croissante
3. Des stratégies d’acteurs concurrentes ou complémentaires ?
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1.
Un territoire français inégalement desservi et ouvert sur
l’extérieur.
En France, la trame des réseaux de transport n’est pas homogène, ce qui, à la
fois reflète et conduit à des disparités territoriales.
A- Métropoles, littoraux et vallées : des espaces bien desservis.
Les espaces du territoire français les mieux desservis sont :
- Paris et les métropoles régionales (Lyon, Marseille, Lille …)
- Les grandes vallées (Seine, Rhône, Rhin, Garonne, Loire)
- Quelques littoraux (Côte d’Azur, Languedoc, Normandie, Bretagne)
Ces espaces correspondent aussi aux régions les plus peuplées donc générant
le plus de trafic.
B- Les « angles morts » de la desserte par les réseaux.
Les espaces les moins bien desservis du territoire français sont les zones de
montagnes, les espaces ruraux et l’intérieur des territoires ultra-marins.
POURQUOI ?
- Eloignement par rapport aux grands axes et nœuds.
- Faibles densités donc prévisions de trafic faible
- Relief accidenté : Coût de construction élevé.
Tous ces facteurs posent donc des problèmes de rentabilité qui expliquent la
faiblesse de la desserte.
En conséquence, certaines régions demeurent enclavées. Il peut arriver
qu’elles soient traversées par des axes majeurs mais sans être desservies car
il n’y a ni échangeur routier ni gare TGV. On parle alors d’ « effet tunnel ».
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Les lois du marché accentuent la concentration des flux sur des axes
majeurs.
Le développement des infrastructures de transport conduit au mitage des
campagnes à la périphérie des agglomérations, à un grignotage de l’espace
agricole, à une congestion automobile et au développement de pollutions.
Définition
MITAGE : Eparpillement des constructions dans la campagne, notamment à
proximité des agglomérations. C’est une forme de périurbanisation. Accroît la
consommation d’espace rural et le dégrade.
On observe le même phénomène concernant les communications
numériques puisque les opérateurs privilégient les territoires les plus denses
car ce sont aussi les plus rentables. C’est pourquoi, les hubs des réseaux de
télécommunication se situent dans les principales métropoles. A l’inverse,
près de 15% de la population française (régions du rural profond) ne sont pas
desservies par l’ADSL de France Télécom.
C- Les liaisons permettant la connexion de la France sur l’extérieur.
- Les aéroports : Roissy est la principale porte d’entrée et de sortie du
territoire français, 2nd au rang européen. A cela, s’ajoutent quelques
aéroports de province ayant un rayonnement international, comme
ceux de Nice et de Lyon.
- Les ports : avant tout Le Havre et Marseille qui sont intégrés dans le
réseau portuaire européen et mondial. Se maintiennent aussi quelques
ports régionaux au rayonnement européen comme Dunkerque et
Saint-Nazaire.
- Mise en connexion des réseaux terrestres français sur les réseaux
européens : la connexion routière est achevée. La connexion
ferroviaire est achevée au Nord et en cours au Sud (Italie et Espagne)
- Les réseaux numériques (Internet et téléphonie mobile 3G)
permettent de communiquer avec l’étranger.
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- En termes de ferroutage, les liaisons avec les pays européens voisins
sont encore insuffisantes.
- De même, les voies d’eau françaises pourraient être mieux reliées à
celles de l’Europe rhénane.
Définition
FERROUTAGE : Transport des conteneurs directement sur des trains
spécialement aménagés.
2.
Le développement des réseaux pour répondre à une
demande croissante de mobilité.
Les mobilités des Français sont plus fréquentes, plus complexes et variées.
Elles se sont accrues à plusieurs échelles.
A- Des mobilités croissantes à toutes les échelles.
 A l’échelle locale : mobilités quotidiennes autour des métropoles. Ce
sont des migrations pendulaires dans le cadre des déplacements
domicile/travail. L’étalement urbain a accru les distances de ces
migrations pendulaires.
 A l’échelle régionale se produisent des mobilités définitives. Tandis
que le Nord, l’Est et les TOM ont un solde migratoire négatif ; le Sud,
l’Ouest et la Corse ont un solde migratoire positif. On parle
d’héliotropisme car ces migrations sont motivées par la recherche d’un
cadre de vie plus ensoleillé dans des régions qui sont actuellement les
plus créatrices d’emplois.
 A l’échelle internationale :
o Migrations professionnelles : plus de sorties que d’entrées
(Europe surtout)
o Migrations touristiques : 1ere destination touristique mondiale.
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 Progression des flux de biens : Les échanges de matières premières et
de biens manufacturés se sont intensifiés dans un contexte de
libéralisation et de mondialisation renforcée. Ces échanges se font
principalement par conduite pour les hydrocarbures, par voie d’eau ou
par voie ferrée pour les pondéreux, par camions pour les marchandises
diverses.
B- La réponse apportée : le développement des réseaux à toutes les
échelles.
L’aménagement des réseaux de transports doit améliorer l’accessibilité du
territoire français et désenclaver certaines régions. Ils sont développés à
plusieurs échelles.
 A l’échelle nationale : Développement du réseau autoroutier (1.000
km en 1970 contre 11.000 km en 2001) et du réseau ferroviaire de
Ligne à Grande Vitesse (LGV) (400 km en 1981 contre 2000 km en
2011. La desserte autoroutière ainsi que les LGV ont renforcé certaines
métropoles régionales
 A l’échelle locale : développement des transports urbains en commun
dans les grandes métropoles. Tandis que jusqu’en 1977, il n’y avait
qu’un réseau de métro (celui de Paris) ; aujourd’hui, 6 métropoles ont
un réseau de métro.
 Intégration à l’UE : le duo Roissy-Schipol (Aéroport d’Amsterdam), les
prolongements transfrontaliers actuels et à venir des lignes ferroviaires
à grande vitesse (LGV) renforcent l’intégration européenne du
territoire.
Les réseaux de communication sont d’une grande diversité.
Tous les modes sont représentés : Routes, autoroutes, lignes ferroviaires à
grande vitesse, canaux, ports dotés de terminaux d’hydrocarbures et de
conteneurs, plates-formes aéroportuaires, infrastructures numériques.
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Les progrès réalisés ont permis d’accroitre les vitesses de déplacement et de
réduire les couts du transport.
L’intermodalité est privilégiée car elle permet de combiner les avantages
respectifs des différents modes de transport. Cette complémentarité
s’appelle multimodalité. Elle génère des gains de temps, de coût et réduit le
nombre des ruptures de charge.
DEFINITIONS
 Intermodalité : Ensemble des possibilités de passage d’un mode de
transport à un autre pour un voyageur ou pour des marchandises dans
un même déplacement.
 Multimodalité : Utilisation et combinaison de plusieurs modes de
transport au cours d’un même déplacement ou transport.
C- Les limites du développement des réseaux.
 Les métropoles sont très privilégiées du fait de la configuration
radioconcentrique des réseaux à toutes les échelles : réseau centré sur
Paris à l’échelle nationale et sur les métropoles à l’échelle régionale.
 Certains axes (Axe Lille-Paris-Lyon-Marseille) et certains nœuds sont
saturés autour des métropoles, ce qui nuit à l’efficacité des réseaux.
Malgré la création de liaisons transversales.
3.
Des stratégies d’acteurs concurrentes ou complémentaires ?
A- Les individus : accéder aux réseaux sans en subir les désagréments
Les individus veulent accéder facilement et rapidement aux infrastructures
de transports afin de satisfaire leurs besoins de mobilité. Toutefois, ils
développent parfois des réactions vives contre les projets d’infrastructures
proposés du fait des nuisances, des expropriations.
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On parle alors de phénomène « Nimby » (“Not in my back yard”): Les
individus veulent profiter de la proximité d’infrastructures de transports, sans
en subir les inconvénients.
B- Les entreprises : attirer la clientèle pour rentabiliser les
investissements
Les entreprises exploitent les réseaux de transports et de communication
donc facturent leurs services à leurs usagers (entreprises publiques) ou à
leurs clients (entreprises privées).
Elles développent des stratégies de communication destinées à capter des
clients et de rentabiliser leurs investissements.
C’est pourquoi, les modes de transports sont en concurrence. C’est le cas
par exemple du train et de l’avion, notamment sur des liaisons européennes
moyennes (Par exemple, Paris-Bruxelles, Parsi-Francfort, Paris-Amsterdam)
C- Les pouvoirs publics : corriger les inégalités et lutter contre les
nuisances.
Le rôle des pouvoirs publics (UE, Etats ou Collectivités locales) est de décider
de la construction des réseaux, d’en assurer la construction et le
financement, de garantir leur gestion. Ces réseaux sont ensuite exploités par
des entreprises via une « délégation de service public ».
Aujourd'hui, les politiques de transports poursuivent deux objectifs :
 Améliorer la desserte (construction de nouvelles infrastructures ou
prolongement d’infrastructures existantes, hausse des fréquences…)
 Favoriser les modes durables de développement (priorité au
ferroviaire).
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