2012 réseau juin.pub - Conseil central de Québec Chaudière

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2012 réseau juin.pub - Conseil central de Québec Chaudière
Juin 2012
Le moulin à scie
J’ai 18 ans, toutes mes dents, mais pas d’argent. C’est l’hiver et je viens de me trouver
une job chez les Varin dans leur nouveau
moulin à scie. Paraît qu’il est toute électronique. Faut dire que nous sommes dans les
années soixante-dix et que le mot électronique a encore tous ses effets magiques.
Je mange dans mon char parce que chez
Varin, à l’heure du midi, soit on mange
dehors soit on mange dans son char, qu’il
pleuve ou qu’il neige. Y’a pas de cafétéria
chez les Varin. La plupart des ouvriers proviennent du village et vont manger chez
eux. Donc, ce n’est pas pour les deux ou
trois gars qui restent qu’on va faire un abri.
Le char
Va ben falloir que je fasse partir le char un
peu quand même que j’me dis. De toute
façon, si je ne le fais pas il ne voudra plus
partir à six heures après l’ouvrage. C’est un
bazou. Mon lunch, c’est deux sandwichs au
fromage. Pour l’instant, j’ai pas à me plaindre. La tank à gaz est pleine et il me reste un
demi-paquet de cigarettes. J’ai déjà vu pire.
Sommaire
Mot de la présidente
2
Le moulin à scie (suite)
3
Assemblée générale
4-5
Prochain congrès
6
Comité environnement
6
Vie syndicale régionale
7
Formation
7
Une maison qui parle
8
Les Varin, c’est des gaillards. Des montés à la force des bras. Ils sont rudes, et
comme c’est souvent le cas dans ce milieulà, avec la simplicité qui vient avec... Y
trouvent ça ben drôle, eux, que tu sois obligé de manger dans ton char.
Des fois, quand il faut qu’ils ouvrent la
cour avec le « grédeur » parce qu’il a trop
neigé, ils passent devant ton char en souriant. Je leur fais un « finger » à chaque
fois.
Le moulin
Un moulin à scie ça vie autour de sa scie.
La nôtre est géante. Elle tranche le bois
comme du beurre. ZZZZZZZZOUM dans
l’aller et ZZZZZZZZZZOUM dans le retour. Voilà, la bille de bois franc tranchée.
Comme bruit, c’est infernal.
Le gars qui « clean » la scie, c’est un
vieux de la vieille. Il s’appelle Donald, il
vient du village. Manque pas mal de dents
dans la bouche, mais ça ne l’empêche pas
de sourire. Il sourit toujours avec la tête un
peu penchée. Avec ses coquilles pour le
bruit et sa tuque de laine élimée faite maison, son visage pas rasé et sa cigarette toujours éteinte sur le coin d’la bouche. Quand
Donald sourit, je souris.
Des fois je lui parle tout en travaillant,
mais
quand
la
scie
fait
ZZZZZZZZZZOUM, on ne voit que nos
lèvres bouger. Ça fait drôle. T’as beau crier
le plus fort que tu peux, ce n’est que les
lèvres qui bougent.
Ce qui m’intrigue chez Donald, c’est ses
coquilles. L’autre jour au « break » de l’après-midi, je lui ai demandé où il les avait
prises. Donald a penché la tête et a souri.
Journal du Conseil central de
Lanaudière (CSN)
190, rue Montcalm, Joliette,
J6E 5G4
Tél. :
450-759-0763
450-759-0762
1-888-759-0762
Site Web :
cclanaudiere.csn.qc.ca
Courriel :
[email protected]
J’ai souri aussi.
-J’les ai achetées!
Donald a toujours des réponses simples.
J’ai finalement su qu’il les avait achetées parce que le docteur lui a dit qu’il était
en train de devenir sourd. Chez les Varin,
on ne fournit pas les coquilles non plus.
Réflexion
Je suis content d’éteindre mon char. Il est
chaud, pis mes sandwichs ont dégelé. Je
réfléchis à l’offre que mon chum m’a faite
hier soir. Aller ramasser des cocottes de
pins blancs cet été en haut de Rawdon dans
la montagne des conscrits pour le compte du
ministère de la Forêt. Ça l’air simple. Y'a un
bûcheron qui te suit et quand tu trouves un
pin qui a de beaux cônes, il te l’abat et tu
cueilles les cocottes dans ses branches.
Je me dis que le ministère de la Forêt, ça
ne peut pas être pire que les Varin. En tout
cas, j’y réfléchis.
Le moulin
Aujourd’hui, l’après-midi s’est mal terminé.
Le « chipper » ne fournissait pas parce que
le scieur a décidé de battre son propre record de sciage dans une journée. Et un
« chipper » qui ne fournit pas, c’est le pilleur, c’est à dire moi, qui doit aller le débourrer en plus de son ouvrage. Le
« chipper » sert à mettre en copeaux les
pièces de bois qui n’ont aucune valeur. Il les
avale et les recrache en petits morceaux. Le
« chipper » est dans le sous-sol du moulin à
scie. Le « chipper » est plus bruyant que la
scie. Mais comme t’es tout seul dans la
Suite page 3
Mot de la présidente
Le gouvernement Harper méprise les chômeurs
La réforme du régime d’assurance-emploi
mise de l’avant par le gouvernement Harper est une attaque directe aux travailleuses et travailleurs, un mépris total pour
celles et ceux qui perdent leur emploi.
Le projet de loi C-38 élargit la notion
d’emploi convenable en exigeant des
prestataires qu’ils acceptent, plus rapidement qu’auparavant, des emplois ne répondant pas à leur expérience et à leurs
qualifications. Pour les personnes qui ont
présenté trois demandes de prestations au
cours des cinq dernières années, il sera
exigé que ces chômeurs acceptent tout
travail à compter de la septième semaine
de chômage à un salaire équivalent à
70 % de leur salaire horaire antérieur.
Cette mesure vise particulièrement les
travailleurs saisonniers qui doivent recourir au régime 12 semaines par année. De
plus, le projet de loi restreint l’accès aux
mécanismes d’appel et réduit de cinq
semaines la durée des prestations dans les
régions à haut taux de chômage, ce qui
est tout à fait inacceptable.
Le Conseil central de Lanaudière dénonce la réforme de l’assurance-emploi et
s’associe à la députée NPD de Joliette,
Francine Raynault, pour lancer une pétition afin d’obliger Ottawa à faire marche
arrière.
Jean Charest méprise les Lanaudois
Nous vous avons sollicités pour signer
une pétition initiée par le CAUSAL pour
réclamer que le gouvernement du Québec
mette fin au sous-financement chronique
en matière de santé et services sociaux
dans Lanaudière. Rappelons que la région
est en déficit de 42,5 millions de dollars
par rapport aux autres régions du Québec.
La pétition a été signée par 14 800 Lanaudois et déposée à l’Assemblée nationale par les six députés péquistes de Lanaudière. La commission parlementaire
de la santé et des services sociaux a refusé l’étude de cette pétition et, par le fait
même, a bâillonné les porteurs et les organismes qui auraient pu donner des pistes de solution au problème du sousfinancement chronique en santé de la
région de Lanaudière. C’est un manque
de respect de la part du gouvernement
Charest envers les citoyens de Lanaudière.
Loi 12 (projet de Loi 78)
Encore une loi matraque du gouvernement Charest qui limite le droit de manifester pacifiquement à tous les citoyens, et ce, sur tous les sujets. Par
exemple, les dispositions qui exigent
que les organisateurs des manifestations de 50 personnes ou plus dévoilent
aux policiers, au moins huit heures
avant le début de la manifestation et par
écrit, l’itinéraire et le mode de transport
et qui donnent aux policiers le pouvoir
de changer le lieu ou l’itinéraire. La
CSN contestera la Loi 12 parce qu’elle
porte atteinte aux libertés civiles et
menace notre démocratie.
Je vous souhaite de bonnes vacances.
Reposez-vous, amusez-vous. On se
revoit à l’automne avec, peut-être, des
élections provinciales.
Syndicalement,
Francine Ranger
Présidente
Sur la photo Lucille Desrosiers, le
conseiller syndical Gilles Lapierre,
Francine Raynault et Alain Longpré
(Photo le Journal)
Voir l’article « Le travail saisonnier
pénalisé » du 1er juin 2012 de Louis
Pelletier dans le journal L’Action.
2
Le moulin à scie
(suite)
cave, y a que tes oreilles qui sillent pis le
sourire de Donald pour t’accompagner dans
cet enfer.
Je pense que le bûcheron est rendu
sourd aux propos de Diane à cause de sa
sève montante.
Enfin l’été
Y sent pas que Diane c’est le genre de
fille qu’il faut que t’attendes, qu’elle t’ouvre la porte pour se rapprocher d’elle. Qu’il
faut que tu cognes tout doucement à sa
porte... l’effleurer, c’est mieux encore.
Comme un rite initiatique au passage de ses
bonnes grâces. Mais lui, trop excité, n’en
est pas encore là.
Rawdon et la montagne des conscrits, c’est
plus loin que chez les Varin. J’ai dû emprunter de l’argent à ma mère pour le gaz.
C’est cool parce que pour la cueillette
des cocottes, j’ai appris qu’on serait cinq
filles et trois gars avec mon chum du ministère. On doit camper sur le bord d’une rivière en bas de la montagne des pins. Le bûcheron lui, son nom c’est Robert, va voyager soir et matin au village.
Les filles
À part la montée de la montagne qui est très
abrupte, les journées se déroulent bien. Tu
choisis ton arbre, le bûcheron te le coupe et
tu cueilles. Même chose pour les autres.
Les filles sont vraiment sympathiques.
Elles viennent de la même famille. Elles
rigolent tout le temps. Sans malice. Elles
rigolent même un peu du bûcheron qui semble s’être entiché de l’une d’elles. Le soir,
on doit se laver dans le ruisseau. C’est
« frette ». Des fois on donne des commissions au bûcheron pour le village. Pas grand
choses. Des cigarettes, du savon et des
« cossins » pour les filles.
Les arbres
Comme on est six cueilleurs dans la montagne, on garde une certaine distance entre
nous pour pas que les arbres que le bûcheron abat nous tombent sur la tête.
Le bûcheron est du genre trapu qui aime
bien asticoter les filles. Surtout Diane, la
plus vieille. Au début c’était correct, mais
au bout d’une semaine son humour grivois
est devenu de plus en plus insistant. On voit
bien que Diane ça l’agace un peu. Elle rigole moins.
L’atmosphère a été lourde cette aprèsmidi-là. Même qu’un incident, un arbre est
tombé à quelques mètres de Diane, est venu
surchauffer l’atmosphère. Travaillant près
de Diane, je me suis mis à enguirlander le
bûcheron.
-Tu vas me laisser tranquille mon (!?!
#l?*()!), qu’elle lui a crié en pleine tête. Le
bûcheron n’étant pas en reste, il l'a traité de
tous les noms.
Une bille de bois mal arrimée s’était
mise à dévaler la montagne en direction de
Diane. Le bûcheron s’était précipité pour la
faire dévier et Diane en tombant s’était
éraflé le visage. Avant de perdre connaissance, le bûcheron s’était informé si Diane
était correcte, nous a-t-elle raconté, plus
tard, avec un changement de ton dans sa
voix.
-Qu’est ce que tu fais là (!?!#lé^()!) de
malade? Le ton du « va donc… » de sa
réponse m’a indiqué clairement que nos
relations n’iraient pas en s’améliorant.
J’ai informé le bûcheron couché sur sa
civière à côté de l’ambulance, tout en regardant Diane, qu’il avait maintenant une option pour le paradis. Le bûcheron a reperdu
connaissance. Pas question de trouver un
autre bûcheron m’informa le gars du ministère pour qui la saison des cocottes tirait à
sa fin de toute façon.
La cadence
La cigarette
Cueillir des cocottes tout en sachant qu’il y
a des risques qu’un arbre te tombe sur la
tête à cause du vent est une chose. Mais
cueillir des cocottes tout en sachant qu’un
bûcheron peut t’abattre un arbre sur la tête à
tout moment en est une autre.
Je suis retourné travailler au moulin à scie
chez Varin. J’ai retrouvé Donald avec une
dent en moins. Ça lui faisait un sourire en
dents de scie. J’ai souri.
Le bûcheron a augmenté, durant la journée, sa cadence d’abattage. Les arbres nous
semblaient tomber de partout à la fois. Nous
étions exténués.
Mon chum du ministère qui devait penser à sa commande qu’il devait remplir m’a
répondu : qu’est ce que tu veux que je fasse? Il est payé à l’arbre!
Diane est furieuse. Dans la tente, le soir,
la discussion est morose. Les rires joyeux
des derniers jours ont disparu.
L’ambulance
D’ailleurs, le bûcheron et Diane se sont
pognés un après-midi. Ouf, Diane n’y est
pas allée de main morte.
haut de la montagne, qui avait lancé « le
call ». Appel quelqu’un, que je lui avais
crié. Le bûcheron est blessé pis une des
filles aussi. Ça l’air grave! Dépêche! Je ne
sais pas à quoi il a pensé, mais c’est la police qu’il a appelée en premier.
Le policier a été ben correct. Diane saignait
un peu du nez et jetait des regards furtifs au
bûcheron. Le bûcheron lui, un peu à l’écart,
se frottait le derrière de la tête. Il semblait
avoir repris ses esprits.
C’est mon chum, le gars du ministère,
qui avait appelé la police. Et c’est moi, du
Comme j’avais mon voyage de nos
conditions de travail et de geler dans mon
char et que, surtout, je ne voulais plus me
faire surprendre par l’appel des cocottes,
j’ai crié dans l’oreille de Donald le mot
syndicat. Donald a souri et il a finalement
allumé sa cigarette que j’avais toujours vue
éteinte.
La tuque
Ça n'a pas été facile, mais maintenant le
moulin à scie a une pièce de repos chauffée
pour les pauses et des panneaux d’insonorisations près des machines les plus bruyantes. Même que Donald a changé sa vieille
tuque pour une tuque CSN. Ça le fait sourire tout le temps. Surtout depuis le plan dentaire.
Le paradis
J’ai appris plus tard que le bûcheron avait
marié Diane.
Alain Longpré
Secrétaire
3
Le 20 juin dernier a eu lieu notre assemblée générale au Conseil central de Lanaudière. Outre la présentation du GRIS
(Groupe de Recherche et d’Intervention Sociale), la plate-forme sur l’éducation et Leucan, c’est le point 7 à l’ordre du jour
qui a été le moment marquant de la journée.
C’est suite à un débat d’exécutif ou nous nous
posions la question comment rendre plus dynamique nos assemblées générales que nous
est venu l’idée d’insérer dans notre ordre du
jour un point où il y aurait des débats pour
permettre un échange moins encadré par des
règles, le tout sous l’égide d’un modérateur.
Comme un débat d’assemblée de cuisine, si
vous voulez. Une heure où les gens peuvent
s’exprimer sur la grève étudiante, la Loi 12 au
provincial et la Loi C-38 au fédéral. Cette
façon de faire, malgré ses risques de dérapage,
a plu aux membres de l’assemblée.
4
De plus, nous avons inauguré la plaque
pour la statue du conseil central. Maintenant la statue porte fièrement son nom
ENSEMBLE. Cette oeuvre de Jules Lasalle est en l’honneur des travailleuses et
des travailleurs bâtisseurs de la région de
Lanaudière.
Lors d’un 5 à 7, nous
avons également souligné
le départ à la retraite de
Marcel Rivest, conseiller
syndical à la FSSS.
BONNE
Sur ce, bon été!
RETRAITE
Alain Longpré
MARCEL!
5
Prochain congrès du conseil central
Appel à tous
La préparation d’un congrès, comme vous vous en doutez bien, demande une organisation à long terme. C’est pourquoi l’équipe du conseil central travaille déjà sur cet événement majeur. Sans vous dévoiler tous les aspects du congrès, nous faisons
un appel à tous les syndicats pour que la partie sociale soit un succès. Nous souhaiterions que tous les syndicats nous fassent
un résumé de l’histoire de leur syndicat local. Ce que nous aurions besoin c’est un ou l’ensemble des points suivants :
•
•
•
•
Une courte histoire de votre syndicat local (date de fondation, événements majeurs, luttes, gains importants…),
Une photo de votre exécutif,
Une photo de votre entreprise ou de votre institution,
Si possible, une photo des événements marquants de votre syndicat.
Nous aimerions que chaque syndicat soit représenté. Nous savons que c’est ambitieux, mais nous serions vraiment heureux de pouvoir
recevoir votre historique syndical. Nous vous interpellons tôt parce que vous aurez peut-être un peu de temps cet été pour réaliser ce
projet. Vous pouvez nous faire parvenir les textes et les photos au conseil central à [email protected]. Si vous avez
besoin de plus d’information, vous pouvez contacter Catherine Henry.
Catherine Henry
Vice-présidente
Comité environnement
Voici la synthèse du sondage
environnement
Les réponses obtenues proviennent majoritairement des syndicats ayant une
grosse structure (nombre de membres
élevé) possédant des outils d’information
(ex. : journal syndical, site internet, site
web) et connaissant le conseil central. Le
sondage représente 78 % des membres
du Conseil central de Lanaudière. Près
de la totalité des répondants s’impliquent
en environnement de différentes façons
soit d’initiatives locales ou provenant des
fédérations. En règle générale, la grande
majorité des employeurs liés aux syndicats répondants sont impliqués en environnement.
91 % possèdent des bacs à recycler et de
ce nombre, 36 % les trouvent insuffisants,
73 % récupèrent les contenants consignés. Cependant, plusieurs utilisent encore les contenants de polystyrène,
Les contenants réutilisables sont utilisés à
82 %,
73 % utilisent des produits jetables,
45 % croient en des mesures alternatives
face à cette utilisation. Sensibilisation
souhaitée,
La majorité ne fait pas de compostage et
voudrait des bacs afin de le faire.
Réf. # 6
Réf. # 5 Matières résiduelles récupérées
Papier et carton
100 % des répondants
Plastique
73 % des répondants
Verre
45 % des répondants
Métaux
64 % des répondants
64 % croient à une utilisation raisonnable
du pétrole de la part des travailleurs,
73 % croient à une consommation raisonnable de la part de l’employeur.
Fait à noter : 36 % des répondants ne se
positionnent pas sur la réduction de la
consommation de pétrole, possiblement
dû à un manque d’information.
91 % des répondants ont une connaissance des principes d’achat local. À cela,
64 % des répondants disent qu’il existe
une sensibilisation en milieu de travail et
connaissent les ressources qui existent.
Beaucoup de travail de sensibilisation et
d’information reste à faire.
91 % croient à un usage raisonnable de
l’eau de la part des travailleurs et croient
que la consommation ne peut être réduite
de façon importante,
73 % des répondants désirent la tenue
d’un colloque ou d’un forum sur le sujet.
73 % font un usage responsable de l’électricité,
Michel Éthier
82 % des répondants ont des méthodes de
travail jugées raisonnables,
6
Vice-président
Le syndicat des employés de l’abattoir de Berthierville – CSN
Renouvelle leur convention collective
C’est à 87 % que les salarié-es de l’usine d’abattage poulet de Berthierville ont entériné, le 10 mai dernier, l’entente de principe
intervenue entre leur comité de négociation et la direction d’Olymel.
La nouvelle convention collective, qui viendra à échéance le 31 décembre 2016, prévoit un montant forfaitaire de 1000 $ à sa signature, et ce, pour tous les salarié-es. Au cours des quatre prochaines années, des hausses salariales de 7 % leur seront accordées. Dès
2016, les salarié-es gagneront plus de 20 $ l’heure.
La contribution patronale au régime de retraite augmentera de 33 %, pour atteindre 2 % du salaire gagné. L’employeur devra également assumer un seuil minimal dans le partage des coûts de l’assurance collective. Sa contribution sera haussée de 50 %.
« Je dois souligner aujourd’hui la mobilisation extraordinaire de nos membres », a déclaré Richard Rocheleau, président du syndicat. « Leur appui a été déterminant tout au long de cette négociation. Les ralentissements de travail ont eu un impact énorme sur les
pourparlers avec l’employeur. Nous n’avons même pas eu besoin de mettre à exécution notre mandat de grève, obtenu à 96 % le
mois dernier, pour faire plier la direction d’Olymel. »
Gilles Lapierre
Conseil syndicat SAMVR
Formation
Merci à toutes les participantes et à tous les participants aux formations qui
ont été données au conseil central de Lanaudière. Je ne peux aussi passer sous
silence le travail des formatrices et des formateurs qui font la réussite des formations. J’espère que les formations que vous avez suivies vous aident dans
votre travail auprès de vos membres et dans vos dossiers respectifs. Malgré
l’été et les vacances qui arrivent, il faut garder l’œil ouvert et être à l'affût. Le
prochain calendrier de formation sera disponible sous peu et il sera envoyé
dans vos syndicats. Il sera aussi disponible sur le site web du conseil central.
Je suis toujours disponible pour vos questions et commentaires.
Je vous souhaite à vous et vos familles un très bel été.
Luc Tremblay
Trésorier
7
Une maison qui parle
C
’est l’été. Je viens de me lever
et il fait déjà chaud. Je me lève
toujours le premier chez nous.
Dehors, la lumière est presque
trop intense. On sent que la journée va
être mémorable par sa chaleur.
Le premier à se montrer le nez est
mon garçon. Qu’est-ce que tu fais là
p’pa! Celui-là, 14 ans, il aime bien s’adresser à moi en joual. Je l’ai eu à qua-
Les yeux rivés au dehors, je regarde le
vent bouger doucement les feuilles de
notre érable. Ce géant dans la cour étend
son ombre jusqu'à mes pieds.
J’me dis que tout est dans l’attitude et
je me lance. Chaise longue sous l’érable,
re-café, un roman de Philippe Djan, lunette de soleil et les sandales lancées à
quelques pieds. Hummmmm!
Quelques bruits dans la maison me
font soupirer. Dieu! S’ils peuvent m’oublier, me dis-je sans méchanceté.
–P’pa! M’en vais chez Mathieu!
Je ne dis rien. Y a rien à dire. Il est déjà
parti.
Ma femme sort à son tour.
Premier café, première cigarette et je
regarde à travers la porte-moustiquaire.
Une légère brise glisse sur mes jambes.
Je me gratte avec satisfaction et je me
dis : j’ferais ben rien moi aujourd’hui. J’y
réfléchis. Je réfléchis à ce que je pourrais
bien faire pour que cette journée m’appartienne.
Les autres vont bientôt se lever. Si la
chance se présente, peut-être que je n’aurai pas de lift à donner au plus jeune. Peut
-être pas de commissions non plus… J’y
pense... J’y rêve, plutôt.
ne… une descente d’escalier… un remontage d’escalier… puis la porte-patio
qu’on ouvre trop vite.
–T’as besoin de rien Alain? Je vais faire
des commissions.
Je regarde partir la voiture. La maison
parle moins. Je reprends ma lecture.
rante ans et des fois, il pense plus que je
suis son grand-père que son père.
-Je lis!
De la maison, ma femme s’adressant à
mon garçon,
Allez!
Bonnes vacances
vous aussi!
-Il est où Alain?
Mon garçon de répondre – p’pa dit qu’il
lit, maman!!!
Alain Longpré
Secrétaire
Je m’enfonce le plus profondément dans
ma chaise…
J’ai arrêté de lire et j’écoute la maison
qui me parle. J’entends une porte qui
claque… le téléphone qui sonne… la
toilette qui part… quelques bangs… une
autre porte qui claque… des tiroirs qu’on
ouvre et qu’on ferme… des chaises qui
bougent… le toaster qui flush ses
toasts… une autre sonnerie de télépho-
Le Réseau est le journal des syndiqué-es CSN de Lanaudière.
Responsable : Alain Longpré
Réalisation : Alain Longpré, Sylvie Bazinet et Marie-Eve Arseneau
Distribution : Conseil central des syndicats nationaux de Lanaudière.
Vous avez une nouvelle ou des informations ? Nous vous invitons à nous écrire :
[email protected] ou par téléphone : 450-759-0763, télécopieur : 450-759-3234.
Date de tombée du prochain numéro :
10 septembre 2012