CÉA-R-4238 - FAUSSAT Armand, HOUPAILLE Brigitte, MILLET
Transcription
CÉA-R-4238 - FAUSSAT Armand, HOUPAILLE Brigitte, MILLET
CÉA-R-4238 - FAUSSAT Armand, HOUPAILLE Brigitte, MILLET'Pierre ETUDE, »E LA DIFFUSION DU.PLUTOMIUM DANS L'ALLIAGE Mg-Zr, , ^ . _ DE SES CONSEQUENCES ET DE SOLUTIONS POUR L'INHIBER '"~ Sommaire. - La diffusion du plutonium à travers l'alliage de magnésium zirconium a été décelée en 1963. Cette diffusion provoque une élévation parasite des\slgnaux du système de détection des^ ruptures.de gaines, gênante pour l'exploitation des réacteurs de centrales nucléaires de la filière graphite-gaie, L'étude du phénomène et de ses conséquences sur la P. R.G. ». permis-de conserver en réacteur la charge d'éléments combustibles de CHENON 1. Deux solutions pour s'affranchir de ce problème ont été mises au point. L'une consiste à interposer .une couâbe dé graphite colloïdal entre 'uraniunTet gaine et est utilisée pour l'ensemble des éléments tabulaires. L'autre consiste & bloquer .<•.le plutonium dans une couche d'ahuninium déposée par metallisation à la flam. me, ce qui permet en outre de ' réaliser une liaison métallurgique entre uranium et gaine pour l'élément annulaire de BUGEY 1, i :; ; 1971 ' -' 75 p. Commissariat a l'Energie Atomique - France CEA-R-4238 - FAOT3AT Armand, HOUDAILLE Brigitte, MILLET Pierre STUDY OF THE^'JlFFUSION OF PLUTONIUM IN A ïtëg-Zr ALLOY, THE CONSEQUENCES^ AND--METHODS OF INHIBITION {' i Summary. - The diffusion of plutonium through a magnesium zirconium i*Ilciy was discovered in 1563. This diffusion leada to a parasitic increase of the signal used in failed element detention and location' and thup presents a nul- ' sance in the operation of graphite gas type reactors. • The study-of this phenomenon and its effect on F E D A L has permitted the initial fuel element load in the CHINON 1 reactor to be used without any modifications. Two solutions «ere developed to overcome this problem :• a colloidal graphite layer was in-_.,: terposed between the uranium and the can and was used for the assembly of ' •^ubular elements ; the plutonium waa sealed by an aktminium deposit formed by flame metallization ; furthermore this latter method allowed n métallurgie bonding between the uranium and the cladding for the annular element .of BUGEY 1 to be made.. : : 1971 • Commissariat,a l'Energie Atomique - France ^ ' 75V J » g 2 s CEA-R-4236 COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE 6.1 ETUDE DE LA DIFFUSION DU PLUTONIUM DANS L'ALLIAGE Mg-Zr, DE SES CONSEQUENCES ET DE SOLUTIONS POUR L'INHIBER par Armand FAUSSAT, Brigitte HOUDAILLE et Pierre MILLET DIVISION DE METALLURGIE ET D'ETUDE DES COMBUSTIBLES NUCLEAIRES Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay Rapport CEA-R-4238 1971 Ga SERVICE CENTRAL DE D O C U M E N T A T I O N DU C.E.A C.E.N-SACLAY B.P. rv2, 91-GIF-sur-YVETTE-France Rapport CEA-R-4238 Centre d'Etudes Nucléaires de Sachy Division de Mêtalluigie et d'Etude des Combustibles Nucléaires ETUDE DE LA DIFFUSION DU PLUTONIUM DAN'3 L'ALLIAGE Mg-Zr, DE SES CONSEQUENCES ET DE SOLUTIONS POUR L'INHI3ER par Armand FAUSSAT Département de Technologie Brigitte HOUDAILLE Section d'Exploitation du Laboratoire d'Etudes des Combustibles Irradiés Pierre MILLET Département de Développement des Eléments Combustibles août 1971 SOMMAIRE I - Introduction II - Etude expérimentale de la diffusion du plutonium 11.1 11.2 - Irradiations d'éléments combustibles 11.3 - Irradiations d'éprouvettes 11.4 - Méthodes de mesuré de la diffusion du plutonium en laboratoire chaud. 11.5 - Résultats-de mesure de diffusion du plutonium dans le Mg-Zr III - Influence de la diffusion du plutonium sur les signaux de détection de rupture de gaine 111.1 111.2 .''Analyse des problèmes 111.3 - Détermination du coefficient de diff.usion du plutonium dans lé Mg-Zr. 111.4 - Détermination de la relation entre diffusion du plutonium et signaux ORG 111.5 - Application: prévision de l'évolution des signaux de DRG de CHINON 1 111.6 - Stabilisation des signaux de DRG IV - Influence de la diffusion du plutonium sur la ductilité des -gaines aprës" irradiation V - Etude des solutions pour inhiber la diffusion du plutonium VI - V.l - Etude de barrières de diffusion V.2 - Etudei'd'urT nouvel alliage de gaine Conclusion I INTRODUCTION Le phénomène de diffusion du plutonium â travers le Mg-Zr, alliage des gaines des éléments combustibles de la filière graphite-gaz, a été mis en évidence par ses conséquences sur les signaux de détection de ruptures de gaine à la fin de l'année 1963. En effet on a obtenu à peu près simultanément des élévations anormales de ces signaux dans des canaux d'éléments combustibles â température élevée dans les réacteurs 62-63 de Marcoule et dans des canaux d'éléments du type CHINON 2 irradiés en Grande-Bretagne à CHAPE1-CR0SS. Four ces derniers éléments des essais de décompression brutale ont montré qu'il n'y avait pas de ruptures de gaine à incriminer. Un important programme d'études a alors été développé au COMMISSARIAT A L'ENERGIE'ATOMIQUE avec pour objectifs : . . -Immédiat: Mettre au point une solution au moins provisoire permettant de s'affranchir au mieux de ce problème pour les éléments combustibles du premier Jeu de CHINON 2 en cours de fabrication. - à court terme: connaître les lois de la diffusion et leur influence sur l'évolution des signaux de détection de rupture de gaine pour pouvoir piloter le réacteur CHINON 1 en cours de démarrage. - à plus long terme: mettre au point une solution définitive soit par interposition entre combustible et gaine d'une couche bloquant la diffusion .du Pu».] soit par un nouvel alliage de gaine qui à la fuis aurait: les propriétés mécaniques du Mg-Zr et ne laisserait pas diffuser le plutonium. Kous décrivons da:as le présent rapport comment ces divers objectifs ont été atteints. k - ? II ETUDE EXPERIMENTALE DE LA DIFFUSION DU PLUTONIUM 1 - L'élément de programme clé pour l'ensemble de l'étude a 7té bien évidemment la connaissance des lois régissant la diffusion du plutonium à travers les gaines de Mg-Zr. Dès le début de l'étude on a donc lancé ou transformé de nombreuses irradiations expérimentales soit d'éléments combustibles dans les rëc-iteurs de Harcoule ou dans PEGASE 3 Cadarache, soit d'iprouvettes dans les piles piscines El 3 3 Saclay et SILOE 3 Grenoble. Parallèlement étaient menées les études permettant de mettre au point les mesures de la diffusion en laboratoire chaud au Laboratoire d'Examen des Combustibles Irradiés de Saclay. Enfin un certain nombre de mesures étaient effectuées par l'UKAEA sur des gaines des éléments CHINON 2 irradiés à CHAPEL-CROSS, et Incorporées â nos résultats. I! 2 - Irradiations d'éléments combustibles . Nous ne nous étendrons pas sur ces irradiations» qui en soi, n'ont pesé aucun problème, particulier. Elles ont porté sur plusieurs dizaines de canaux d'éléments combustibles comportant les diverses solutions envisagées et irradiés i différentes températures. Le suivi de - * l'évolution des signaux de DRG de certains de ces canaux et les mesures de diffusion effectuées après irradiation ont été 2 la base de tout le travail exposé au chapitre III. II.3 - Irradiation d'éprouvettes . Des couples U/Mg->3r ou U/matériau de gainage ont été Irradiés dans les piles piscine SILOE de Grenoble et EL 3 de Saclay. Cette technique a pour avantage de pouvoir comparer un grand nombre de solutions dans des conditions d'irradiation voisines. Chaque couple, .enfermé dans un : container en acier, est placS dans une capsule (une ':vingtaine de couples par capsule). Le NaK assure le transféré, de chaleur entre containers et capsule et permet d'appliquer une pression voisine de 40 bars sur chaque couple. Un four entourant la capsule permet de porter les couples de diffusion â des temperatures voisines de 500°C. La temperature est mesurée â l'aide de plusieurs thermocouples (une dizaine) répartis d'une extrémité â l'autre du montage. Deux ou trois couples U/Mg-Zr sont incorpores à chaque montage comme témoins de diffusion. II.4 - Méthodes de mesure de diffusion du plutonlua en laboratoire chaud II.4.1 - Les méthodes mises en oeuvre au Laboratoire d'Etude des Combustibles Irradiés (LECI) a Saclay pour mesurer la diffusion du plutonium dans les gaines irradiées de Mg-Zr sont basées sur l'émission alpha du plutonium (Ea - 5,15 MeV T - 24 400 ans) fi Ce sont d<4s techniques - d'abrasions successives de l'échantillon, permettant la mesure de l'activité a de .la surface ab.rasëe et / : "\_ des analyses de spectrometries? sur des résidus de l'abrasion - d'enregistrement des particules alpha sur des emulsions nucléaires (autoradiographie) ou du nitrate de cellulose (alphagraphle). La mesure de l'activité' alpha de la surface abrasëe au moyen d'un sclntlllateur ZnS, associé â un photomultiplicateur et â une chaîne de comptage 111 , mise en oeuvre dès le début du programme a été progressivement abandonnée à mesure que l'es taux de combustion des éléments, à analyser augmentaient* L'activité BY des échantillons irradiés à 2 000 MWj/t était si importante qu'elle saturait l'électronique de la chaîne de comptage* Des tentatives de protection et de blindage du photomultiplicateur se sont révélées infructueuses. L'enregistrement des particules alpha sur emulsions nccléairet et comptage de traces s été rapidement remplacé par 1'alphagraphle |2I 1 cause de l'Interférence du rayonnement g. Le nitrate de cellulose, insensible au rayonnement (3 et y émis par l'échantillon a été préféré pour établir les analyses qualitatives et quantitative* des émetteurs alpha dans l'échantillon de Mg-Zr. - 6'•! Les émetteurs alpha présents dans les échantillons de Mg-Zr sont exclusivement : 239 Pu Ea - 5,15 MeV ' T * 24. 400 ans 240 Ea « 5,16 MeV T £., 6 400 ans D p u 24\\ Eu - 5,45 MeV T - 470 ans 242 Ea - 6,11 MeV T - 162 jours C m La spectrometrie a de sources minces réalisées sur les résidus d'abrasion permet de déparer les différents émetteurs alpha et d'évaluer leurs proportions dans l'échantillon. En associant les deux Méthodes, alphagraphie et spectrometrie a 11 est ainsi possible d'établir les courbes concentration - pénétration du plutonium dans le magnésium zirconium. Les mesures d'analyses du plutonium dans les gai .les ont tout d'abord.été effectuées dans des boites à gants (faible activité des échantillons). Hais â mesnre que les taux de combustion des éléments devenaient plus élevés, l'activité des échantillons a atteint des niveaux supérieurs aux normes de travail en botte à gants et il a été nécessaire de construire une sorbonne blindée pour continuer les analyses sur les échantillons très irradiés (3 OOO MWj/t d'D et plus). II.4.2 - Techniques d'analyses Les échantillons de gaine à étudier sont prélevés par deâ moyens classiques d'usinage dans une cellule Haute Activité du LECI. -7 - i«ur la spectromëtrie alpha, des cylindres de 3 mm de diamètre prélevés par carottage dans l'épaisseur de la gaine. - pour 1'alphagraphie, un morceau de rondelle de gaine de 1 mm d'épaisseur prélevé par tronçonnage. £> Les prélèvements après transfert dans'îles boîtes à gants ou sorbonne blindée sont soigneusement décontaminés de manière a éviter tout résidu parasite dans les comptages. 1 Technique d alphagraphie •„, L'échantillon est enrobé dans la bakélite et poli mécaniquement. Un film de nitrate de cellulose est placé en contact intime avec 1'échantillon pendant un temps variable avec la concentration des émetteurs alpha. Après exposition, le fit est révélé dans de la soude, rincé et séché. L'examen optique au microscope par transparence donne une analyse qualitative de la diffusion du Pu. Sur ce verre dépoli, les zones endommagées se traduisant en noir tandis que les endroits non attaqués laissent passer la lumière. Ainsi il est possible de mettre en évidence (fig.l) = - des diffusions homogènes (gaine sans couche antidiffusion)» - de localiser des défauts de couche antidiffusion (gaines graphitées) -8 L'analyse quantitative des émetteurs alpha contenus dans l'échantillon s'effectue par densitométrie des alphagraphies. Le micro densitomètre de la Compagnie des Compteurs type HD 3 permet de tracer la^variàtion de la densité optique de 1'alphagraphle en fonction de l'épaisseur de la gaine (fig.2). La concentration en émetteurs a enregistrée sur aitrate de cellulose est donnée en fonction de la densité optique D de 1'alphagraphle, du temps de pose t par une formule simple C « —-r où a est un coefficient d'étalonnage Ce coefficient "a" a été déterminé par étalonnage en mesurant la densité optique d'alphagraphies d'échantillons irradiés et dont la concentration en Pu avait été préalablement déterminée par comptage de traces alpha enregistrées sur emulsions nucléaires Zlford. Ce coefficient dépend de la nature du nitrate employé et de l'élément alpha enregistré (rendement d'enregistrement). L'enregistrement simultané d'autres émetteurs 241 alpha ( 242 Am, Cm) que le plutonium rend obligatoire l'appli- cation d'un facteur correctif à la valeur de la densité optique mesurée. Ce coefficient est obtenu à partir des résultats de spectrométrie alpha sur les résidus d'abrasion recueillis à des profondeurs déterminées de la gaine. |U - 9 - Abrasion et speotrométrie alpha - . Les carottes enrobées dans un porte-échantillon sont positionnées sur une machine à abrasion permettant d'abraser en partant de l'interface combustible gaine des couches minces et parallèles, f3j Les résidus des abrasions (30 microns d'épaisseur en général) sont recueillis et dissous dans de l'acide nitrique. Une partie aliquote de la dissolution est déposée sur une feuille de platine. Ce dépôt, séché très lentement, constitue une souroe mince qui est alors comptée dans une chambre à grilles. Le détecteur mono-canal associé à cette chambre permet d'obtenir les spectres des émetteurs alpha contenus dans la source. La figure 3 donne un exemple de spectre d'émetteurs alpha contenus dans un échantillon irradié. On remarque 4 l'importance du spectre de curium après 12 mois de refroidissement. Le coefficient correcteur déterminé à partir de la valeur de ces spectres tient compte des parcours des alpha du Pu, de l'Ara et du Cm dans le Mg-Zr et des rendements d'enregistrements de ces émetteurs dans le nitrate de cellulose (2). Le S > t 0 Pu, émetteur rf (Eoi= 5,16 MeV T -= 6400ans) enregistré sur nitrate de cellulose n'est pas separable du 2 '9 p u (E<at" 5,15 MeV T « 24 400 ans) par speetrométrlec*. dans la chambre à grille (résolution de l'ensemble de speotrométrie de l'ordre de 80 à 100 keV). - 10 Or, comme nous le verrons plus loin, ceci est très Important pour les problèmes de signaux de la détection des ojin ruptures de gaine. La quantité de Pu présente dans quel- ques échantillons de gaines irradiées à différents taux dé combustion a été déterminée par spectrométrle de masse {fig.4). on en a déduit un facteur correctif à appliquer aux résultats d'analyses par les méthodes décrites précédemment {fig.5). II.4.3 - Sensibilité et précision des analyses de diffusion du plutonium La technique d'alphagraphie permet de détecter de très faibles quantités de plutonium. L'insensibilité de l'enregistreur aux rayonnements f>Y permet des expositions très longues et la mise en évidence de quantités de Pu très faibles : une exposition de 2 mois permet d'analyser 10 ppn de Pu. Les résultats d'analyses pour l'établissement des courbes concentration-pénétration du Pu dans la gaine sont entachés d'un certain nombre d'erreurs difficilement évaluables. - imprécision sur l'emplacement exact de la face combustible ; très souvent au dégainage de la cartouche, une pellicule de Mg-Zr peut rester adhérente à l'uranium (elle peut atteindre dans les plus mauvais cas jusqu'à 200 microns). - erreurs statistiques des comptages de spectrométrle alpha et risque de perte de matière dans les manipulations de fabrication de sources. - en alphagraphie, imprécision sur le coefficient d'étalonnage "a" déterminé à partir de comptages de traces sur emulsions nucléaires. - application des facteurs correctifs dûs à la présence des <\netteurs alpha * ° P u , Am et * Cm. 2 I- 2 4 1 2 2 - 11 - Toutes ces accumulations d'erreurs rendent cette méthode quelque peu imprécise dans ses valeurs absolues. Cependant les résultats d'analyse de tous les échantillons de gaine restent cohérents entre eux. II.5 - Résultats de mesure de diffusion du plutonium dans le Mg-Zr - La technique décrite ci-dessus a été utilisée pour déterminer la diffusion du plutonium sur des échantillons provenant, soit d'éléments combustibles, soit de montages expérimentaux. Les éléments combustibles étudiés ont été sélectionnés parmi le3 cartouches de différents programmes d'irradiation dans les réacteurs G2, G3, Chlnon I, II, Chapel Cross et Pégase, selon le taux de comptage de la DRG, le taux d'irradiation et la température de fonctionnement. Les examens de ces différents éléments ont permis d'effectuer aussi un contrSle de la diffusion du plutonium dans les gaines non protégées, afin d'établir une corrélation entre la diffusion du Pu et les signaux DRG comme on le verra plus loin. Dans les montages expérimentaux irradiés, soit dans EL.?, soit dans SiloS, les échantillons de Mg-Zr sans barrière ont surtout été utilisés comme élément de référence pour l'étude du solution antidiffusion du plutonium soua irradiation. - 12 - Les courbes concentration-pénétration du plutonium dans la gaine d'une quarantaine d'éléments combustibles sans couche antidiffusion et dans les échantillons témoins d'une dizaine de montages expérimentaux ont été établies. Dans tous les échantillons de Mg-Zr, le plutonium a diffusé d'une manière homogène. L'alphagraphie sur nitrate de cellulose a permis de matérialiser cette diffusion (flg.l). Le gradient de concentration du plutonium a été établi dans des échantillons de gaine d'éléments combustibles ou de montages expérimentaux irradiés à des taux de combustion variant de 200 MWj/t d'U à 6500 Mtfj/t d'U dans un domaine de température de 350 à 550°C. Les figures 6, 7, 8 donnent plusieurs exemples de courbes concentration-pénétration du plutonium dans le magnésium zirconium pour des taux de combustion de 800 a 38OO MWj/t, et pour des températures de gaine de 350 à 500°C. Le diagramme de la figure 9 regroupe toutes les valeurs mesurées dé la quantité de plutonium (en ppm) k l'Interface combustiblegaine en fonction du taux de combustion de l'élément combustible ou de l'échantillon. 1 On a trouvé une loi de la forme : 5 P - Kf ' P « quantité de Pu en ppm *• - taux de oombustlon en MWJ/t - 13 III INFLUENCE DE LA DIFFUSION DU PLUTONIUM SUR LES SIGNAUX DE DETECTION DE RUPTURE DE GAINE III.1 - La conséquence directe de la diffusion du plutonium dans les gaines en Mg-Zr est de perturber le système de détection de rupture de gaine en créant des signaux parasites. En effet, la méthode de DRG la plus utilisée dans les piles refroidies par gaz et en particulier pour les réacteurs Graphite-Gaz est la mesure de la concentration dés gaz de fission, à vie courte, par mesure de la radio-activité des descendants de ces gaz' après leur collection électrique M E ) , c, Les atomes de krypton et de- xénon sortant d'une fissure de gaine se'mélangent au gaz dé refroidissement et sont transportés avec lui. Les atomes gazeux se désintègrent en donnant des atomes de rubidium et de césium qui sont ionisés positivement au moment de leur naissance. En effet, la particule 3 sortant du noyau bouscule le cortège éleotronlque en éjectant" un ou plusieurs électrons périphériques : un essai effectué sur un montage spécial a montré que ces atomes de rubidium et de césium étaient tous chargés positivement à leur naissance. Ces ions peuvent être séparés du gaz par précipitation sur une électrode négative au moyen d'un champ électrique, et oonme certaines eapèoea sont elles-mêmes radioactives, une mesure dé la radlo-aotlvlté aoquise par l'éleotrode de collection permet de déduire la concentration des gaz de fission dans le gaz de refroidissement qui a traversé le champ éleotrique de collection. - 14 - Un appareil de mesure des gaz de fission à vie courte se compose donc essentiellement : - d'une chambre où se forment les ions, - d'un champ électrique de collection - d'une électrode fixe ou mobile recueillant les ions, - d'un détecteur de particules radio-actives £ , transformant l'énergie' cinétique de l'électron du rayonnement, soit en énergie lumineuse : scintillateur, soit en énergie électrique : tube compteur Geiger-MUller. Or le plutonium émet par fission des atomes de xénon et krypton qui peuvent sortir du magnésium s'ils ont été produits à une distance inférieure à environ 50 -n_de la surface de gaine, ce qui est le cas après diffusion.. L'un des objeotifs principaux de nos études a donc été d'essayer de connaître les lois régissant la diffusion du plutonium dans les gaines des éléments combustibles, les relations entre ces lois et l'évolution des signaux de DRG et enfin, prévoir l'évolution de ces signaux pour en déduire une stratégie de fonctionnement et de déchargement du réacteur Chinon I. III.2 - Analyse des problèmes Le problème de la diffusion du plutonium est complexe pour plusieurs raisons : --15 - - il ne s'agit pas d'une simple' diffusion, car le plutonium ne préexiste pas dans les éléments combustibles, mais se forme au cours de l'irradiation suivant la chaîne représentée fig. 10. La source de plutonium est donc variable au cours du temps; - Ce qui importe pour le système de DRO, ce sont les isotopes fissiles, c'est-à-dire essentiellement le " rieurement le Pu (et ulté- Pu). L'équation de la diffusion doit donc comporter des termes représentant la production et la disparition du 239 Pu* - Les signaux de la DRO sont une fonction de la radio-aotivité des descendants des gaz de fission à vie courte présents dans le C0„ à la sortie du canal. produits émis par le plutonium ^ Ils intègrent donc les présent près de la surface de toutes les gaines des éléments combustibles du canal. ' Il faut donc calculer à partir des .courbes longitudinales de répartition du flux et des températures la quantité de Pu arrivant en surface des gaines, puis corriger ces quantités pour tenir compte du flux, la désintégration du Pu étant proportionnelle à ce flux. Ne disposant pas au début de tous les éléments permettant d'effectuer un calcul précis, nous avons effectué vine étude essentiellement expérimentale à partir des mesures de diffusion et du suivi de l'évolution des signaux de DRU. Les calculs plus théoriques ont ensuite été repris pour tenter d'expliquer certains phénomènes. - 16 - Les différentes étapes de notre étude ont donc été s - Détermination du coefficient de diffusion du plutonium dans le Mg-Zr - Détermination de la quantité de plutonium présente à 1'interface uranium-gaine, en fonction du taux de combustion. - Détermination de la relation entre la quantité de Pu à la surface des gaines d'un canal et les signaux de DRO - Estimation de l'évolution des signaux de DRF de Chinon I. III.3 - Détermination du coefficient de diffusion du plutonium dans le Mg-Zr La détermination du coefficient de diffusion du plutonium dans le Mg-Zr a' été abordée par deux voies différentes, d'une part en laboratoire de façon classique, d'autre part en exploitant les mesures de diffusion effectuées sur les éléments combustibles irradiés dans les réacteurs de puissance. Les deux.méthodes ont donné des résultats parfai- tement concordants, (flg. 13). III.3.1 - Méthode de laboratoire 161 Des couples de diffusion constitués par du magné- sium et par un alliage plutonium-magnésium ont été réalisés par recuit sous pression h basse température pendant 1 heure. Après soudure, les couples ont subi des recuits de diffusion entre 300 et 550*C sous atmosphère d'argon pendant des durées - 17 de S a 25 Jours. Lea échantillons ont ensuite été sectionnés perpendiculairement à l'interface de soudure et polis à la poudre de diamant. Lea'courbes concentration-pénétration' du plutonium dans le magnésium ont été obtenues par analyse ponctuelle au micro-analyseur à sonde électronique de Castalng ou par oomptage QC .. Les coefficients de diffusion ont été calculés pour les fortes concentrations par la méthode de Matano et pour lea faibles concentrations par la méthode de Hall. Les valeurs moyennes obtenues ont été portées sur la courbe de la figure 1?. III.3.2 - Exploitation des mesures de dlffualon du Pu dans les gaines d'éléments'combustibles Irradiés III.3.2.1 - Principes du calcul Rappel de l'équation de Pick Premiere loi ÔC de Pick : J « - D -=—- (1) Cr X (plus généralement J - D grade) J - Plux de matière diffusante D - coefficient de diffusion C « concentration en substance diffusante Deuxième loi de Pick : La diffusion se faisant dans une seule direction x, on peut. écrire ( 3c a TE" • -55- M (2) par differentiation de (1) - 18 Si D est indépendant des coordonnées, c'est-à-dire pratiquement de la concentration, on peut écrire pour une température donnée : ~hc (3) •ôt Hypothèses de résolution et conditions au», limites du problème On suppose que D ne dépend pas de la concentration [ en Pu ; celle-ci restant toujours très faible (elle s'exprime en. ppm), cette hypothèse est légitime ; les calculs sont faits à différentes températures, mais celles-ci sont supposées constantes pendant la diffusion. Cette étude a été déjà faite mathématiquement de plusieurs façons suivant que la solution veuille serrer de plus ou moins près la réalité des faits. - M.q. BREBEC a donné une solution complète du problème en partant du système suivant : à Cl ot Dl 3--BC! 3* 2 D2 a c ot 2 + A U , t) - B C 9 à?" Gaine Uranium Région S Région 1 x«-t x -0 - 19 avec l e s conditions aux U n î t e s t = 0 C Pu = ° c (o, t) = P c (o, t) 1 2 X - 0 X = 0 \ à x y* - - î Cette solution était trop complexe pour pouvoir être employée facilement dans les calculs. Aussi lui a-t-on préféré la solution proposée par M.V. SPEIGHT £ 7.] - M.V. SÏ-EIOHT résout l'équation à i L = D ÎLiL bt 2>x2 avec les axes suivants : Gaine D.C x = 0 et les conditions C — O pour t — O » - O dx pour x - 0 t> 0 ft. pour x » 1 Barreau x » 1 - 20 H.V. SPEIGHT suppose donc le flux a l'interface proportionnel au temps en tenant le raisonnement suivant : le flux à l'interface est proportionnel à la quantité de Pu formée laquelle est proportionnelle au temps : ce facteur Fo devra en principe tenir compte de la quantité de Pu qui disparaît. La résolution du système conduit à la solution : 2 C (x.t) - * L (4 t ) ^ f I P e r f c ,(2^l)f-x + VD * \ ^ v t a (Snj- 2>TDF (Solution donnée par M. ROSE, reprise par M. SPEIOHT) soit = JLg£ [Z^erfc 5 X, • |i erfcl ] 2 (2n + 1) l - x ? (2n + 1) £ + x 2 Dt *. Note sur la fonction erf : •" 2 erfc x erf o i • i • erf x n n i erfc x - / i n 2 n h _ 1 erfc x n 2 x -0 erf- c x - 1 X s »» erf c x = 0 dje n i erfc x - i " erfc x - 2 x 1 <X) " "l^T erf * - 1 erfc x 21 - soit 6 i? erf c x = (x* + 1) — = - x *3 (J? +-3-) erf e x *• (voir flg. 11) On note la très rapide décroissance de la fonction i? erfc*% dès que \ Ici on a \ croît. x <-\z • Dans le cas limite (x = I, correspondant au ^ ^ minimal), on a s Vît avec 1 = 2 mm D = d.10" î j ( n = 0) « 0 10 2 cm /s 0<d<10 ^ (n = 1) = \/-|2-<2 pour d > 5 ce qui permettra de nous limiter au premier terme de la série. Nous avons mis ceci en application dans le calcul des résultats qui suivent. III.3.2.2 - Application aux gaines d'éléments combustibles Irradiés Pour un temps d'irradiation donné à température constante, et une épaisseur de gaine donnée-(2 mm par exemple) on peut donc déterminer les points théoriques des courbes de diffusion. 22 Rappel des axes Combustible Gaine x = 0 x- 1 On obtient en particulier : - Concentration a la surface externe La concentration en Pu à la surface externe est le facteur important pour l'évolution des signaux de détection de rupture de gaine (D.R.G.). On a alors s J_™îx 2 2 I I ? erfc l*»!)*** Pot 2lfôt Vôt J e r f 0 VTTb £ zTW On vérifie en effet que dès que n ?> 1, l e terme i ' erfc \ devient négligeable. Donc : 16 Po t C 2 i ' erfc ° ' V5t 2\f5t En faisant varier les paramètres D e t f, on obtient le système de courbes de l a figure 12, pour un temps d ' i r r a diation de t » 2 x 10' s . - Interface uranium-gaine (x - i) 02 o S J° t S ^St fi 3 L erfc 0 + i 3 erfc J 1 TSt J - 25 - III.3.2.? - Calcul de D (ou d) En utilisant les courbes de diffusion déterminées expérimentalement sur les gaines irradiées (voir § II) et les équations définies ci-dessus, on a pu calculer le coefficient de diffusion applicable à chaque courbe en faisant le rapport des concentrations en plutonium à diverses abscisses x. S'agissant de gaines d'éléments combustibles irradiés dans des réacteurs de puissance, il n'était pas possible de connaître avec précision la température à laquelle s'était produite la diffusion, mais seulement une température probable. On a ainsi obtenu pour chaque type d'élément combustible et de réacteur un nuage de points (G2-CÇ, - Chinon I, éprouvettes dans EL.3, éléments type EDP.S dans Chapel-Cross, éléments type EDF.3 dans Pégase). Il s'est avé- ré que les points moyens pour chaque groupe de valeurs étaient bien alignés et concordaient en particulier avec les points déterminés en laboratoire (voir fig. 13). L'application du modèle de SPEIGHT semble donc valable pour notre problème - Determinatlon_.de la relation entre diffusion du plutonium et signaux PRO III.4.1 - Les signaux de DRG étant une fonction de la quantité d Je et de Kr présente dans le C0_ à la sortie du canal, il faut donc déterminer la quantité de plutonium présente à la surface des gaine de tous les éléments combustibles du canal. - 24 - Cette quantité se détermine à partir de la quantité de plutonium présente à l'interface uranium-gaine (voir fig. 9) et des lois de diffusion que nous avons établies au § III.5, en fonction de la durée d'irradiation,de la température et du taux de combustion. Si l'on veut suivre les signaux DRG d'un canal dans un réacteur de puissance, on effectue donc les calculs suivants ! - A une date donnée (durée d'irradiation égale pour tous les éléments combustibles du canal) : Calculer pour chaque cartouche la pente de la courbe de diffusion, compte tenu du temps d'irradiation et du coefficient D déterminé à partir de la figure 15 et de la courbe de répartition des températures moyennes des gaines le long du canal. . En déduire la quantité de Pu présente à la. surface exté rieure de chaque gaine à partir de la quantité à l'inter face (fig.9). Corriger cette valeur par le flux neutronique, les gaz de fission émis pour une quantité donnée de Pu étant proportionnels à ce flux. Tracer la courbe de répartition du "Pu efficace" en surface des gaines le long du canal (fig. 14). Calculsr l'aire délimitée par cette courbe, aire propor tionnelle à la quantité totale de Pu émisslf donc agissant sur la DRG. - 25 _ On effectue ce calcul pour diverses durées d'irradiation, ce qui permet de connaître en fonction du temps l'évolution de la quantité totale de plutonium présente à la surface des gaines des éléments combustibles. III.4.S - Ce calcul a été effectué pour plusieurs canaux de G3 dont on a suivi particulièrement l'évolution des signaux de DRG, ce qui a permis d'effectuer la correspondance entre les signaux et la qualité moyenne de plutonium présente en surface le long du oanal (fig. 15). En principe, on aurait dû obtenir une relation linéaire entre ces deux paramétrés. En fait, on trouve une loi en : C = K P0,9 C '. en P coup par seconde en ppm de Pu Compte tenu de toutes les causes d'erreurs aux diverses étapes du calcul, l'éoart est faible et peut être attribué, en grande partie, au fait qu'on a assimilé l'ensemble des éléments combustibles du oanal & un seul, en ne tenant pas compte des extrémités des cartouches. aussi que l'estimation de la quantité de ^ Il se peut Pu à partir des courbes de pénétration obtenues par spectrométrie alpha et la correction apportée par le» mesures de spectrographle de masse ne soit pas correcte, si la proportion des isotopes du plutonium n'est pas constante dans toute l'épaisseur de le gaine, ce qui reste à démontrer. - 26 III.5 - Application - Prévision de l'évolution des signaux de D.R.G. de Chlnon I III.5.1 - Afin de pouvoir prévoir et suivre l'évolution des signaux de DRS du réacteur Chinon 1, dont tout le chargement d'origine ne comportait que des éléments combustibles à gaine en Mg-Zr non graphitées, on a tracé un abaque donnant les signaux de DRG en fonction de la température maximale de gaine et du nombre de Jours équivalents à la pleine puissance, qui sont des grandeurs caractéristiques pour le fonctionnement du réacteur (fig. 16). Pour cela, on a - : utilisé des courbes d'évolution expérimentales obtenues en suivant particulièrement des canaux de 03 et de Chinon I - calculé des évolutions de certaines zones du coeur par la méthode .exposée au § III.4 connaissant les températures et puissances spécifiques de ces zones. Cette transposition du calcul fait à partir de canaux G3 était possible parce que la DHG des deux réacteurs est identique et que les gaines des éléments combustibles sont semblables. On a tenu compte bien entendu de l'augmentation de diamètre de ces gaines, qui augmente la "surface emissive" et des débits de C 0 pour la dilution des gaz de fission. 2 Y' - 27 - III.5.2 - Grâce à ces courbes, on a pu suivre avec le service d'exploitation de la tranche Çhinon I, l'évolution des signaux de DRG afin de séparer ceux qui étaient dûs à la diffusion du plutonium de ceux d'éventuelles ruptures de gaines. En particulier, il a été possible> en fin. 1967, d'expliquer une augmentation sensible des signaux dans une zone par une élévation de la température moyenne du C0 2 dans cette zone et de prévoir la stabilisation à un niveau plus élevé. D'une manière générale, la moyenne des signaux d'une zone suit régulièrement la courbe prévue, mais la dispersion entre les valeurs individuelles des canaux est assez importante. Ceci est dû à l'influence très importante des variations de température. La dispersion autour de la valeur moyenne est constante au cours du temps. Ce travail a permis de conserver en réacteur la charge d'éléments combustibles à gaines non protégées centre la diffusion du plutonium et de réaliser ainsi une importante économie. III.6 - Stabilisation des signaux de D.R.G. On a constaté que l'évolution des signaux de DRG est d'autant plus rapide que les températures de gaine sont élevées, ce qui est logique puisque la vitesse de diffusion est fonction croissante de la température. - 28 - On a aussi constaté qu'au bout d'un certain temps les signaux se stabilisent à une valeur à peu près constante, d'autant plus élevée et d'autant plus rapidement que la température de gaine est élevée. Pour tenter d'expliquer ce fait on a repris les calculs de diffusion, uniquement sous l'angle théorique, afin de ohercher si la quantité" de plutonium présente à la surface extérieure des gaines tend vers une limite quand le temps augmente (Travail"effectué par Monsieur Jean GIRAUÎ), stagiaire IKSTN, (Décembre 1967)). A cet effet, on a : S - déterminé la loi de diffusion du P u ^ dans U *>°g « D â_£2- + A (x, t) - BC- 2 2 àx àt avec 2 t - 0—*C„ (x, 0) - O V x c t > 0 3 g &x = 0 (symétrie du problème) x = R (au centre du barreau) - supposé que la forme de cette loi n'était pas altérée par une éventuelle "chute au contact Pu" à l'interface et qu'en conséquence : C (0, t) - K C K variant avec : - 2 (0,t) la nature du contact la pression d'application la.température (Dl et D2) (!2 (0, t) - résolu l'équation de diffusion du Pu 239 & travers la gaine : - 29 - avec t « 0 — » C , (x, 0) = O V x t » 0 — * C^ (0, t) = K C \ax - cherché /X g (0, t) - 0 = !» la limite de Cj (x, t) t — » a" On démontre effectivement que C, (x, t) tend vers une limite lorsque t-Wet que ceci est valable pour tous les isotopes du Pu. Ceci permet d'expliquer les phénomènes de stabilisation des signaux de DRG au cours du temps et leurs sauts lorsque les températures de gaine augmentent puisque la limite est fonction du coefficient de diffusion. 24l Par ailleurs, l'isotope apparaissant postérieurement au Pu également fissile, Pu, on doit s'attendre à un nouveau saut des signaux suivant le schéma ci-dessous, lorsque la quantité de celui-ci croît, le 2 3 9 libre. 2394 241 D R Q <*'•"» canal Pu étant déjà à l'équi- - 30 - Il est possible qu'on eh soit actuellement à ce stade sur le réacteur Cblnon 1, mais compte tenu de la complexité du phénomène, cela est impossible à démontrer. I- - 31 - IV INFLUENCE DE LA DIFFUSION DU PLUTONIUM SUR LA DUCTILITE DES GAINES APRES IRRADIATION Une conséquence moins évidente que l'augmentation des signaux de D.R.G., mais fort importante, de la diffusion du plutonium est la fragilisation de l'alliage Mg-Zr (8). La ductilité des gaines après irradiation a été déterminée sur des cartouches provenant des réacteurs G2 et G3 de Mareoule. 5000 MWj/t. Les taux de combustion s'échelonnent jusqu'à Des éprouvettes de longueur utile 25 mm et de p section voisine de 5 mm ont été prélevées par électroérosion dans le corps de gaine, l'axe de l'éprouvette étant parallèle à celui de la cartouche. La figure 17 regroupe, en fonction du taux d'irradiation, les valeurs de ductilité obtenues en traction à 450°C (vitesse de déformation* 1 #/mm) et en fluage en traction (rupture en 100 ou 200 heures). A taux de combustion identique et pour des valejrs de déformation de l'uranium équivalentes, une nette différence apparaît suivant que la surface interne de la gaine a été ou non graphitée. Les ductilités très faibles ( ^ 10£ à 5000 MHj/t) obtenues pour les gaines des cartouches non graphitées s'accompagnent d'une augmentation de la résistance à la rupture R et de la limite élastique E n „. - 32 Au contraire, on n'observe pas de variation de résistance sur les gaines des cartouches graphitées. La figure 18 montre les micrographies obtenues sur les éprouvettes précédentes après fluage en traction à 450°C. On retrouve l'influence de la couche graphite. En son absence, il apparaît de nombreuses cavités intergranulaires, observation qui rend compte de la fragilisation observée lors des essais mécaniques. Au contraire, on ne retrouve aucune cavité lorsque cette couche graphite existe. Sur les éprouvettes tirées de cartouches non graphitées, l'analyse a montré la présence de plutonium et de produits de fission issus de ce plutonium. La concentration de ces produits décroît de la surface interne à la surface externe de la gaine. Par contre, on n'a pas observé de bulles de gaz lors d'examens en microscopie électronique. Ces produits de fission sont absents lorsque la cartouche est graphitée. Ces observations mettent en évidence le rôle de la diffusion du plutonium sur la fragilisation des gaines Mg-Zr. En présence d'une couche graphite entre uranium et gaine (qui empêche la diffusion du plutonium) la ductilité de la gaine à 450"C reste supérieure à 20# après 5000 MWj/t.. u - 55 - ETUDE DES SOLUTIONS POUR INHIBER LA DIFFUSION DU PLUTONIUM Deux types de solutions ont été étudiés pour arrêter la diffusion du plutonium dans le Mg-Zr. Le premier consiste à interposer une "barrière de diffusion" entre 1'uranium, source du plutonium et la gaine. L'autre est la recherche d'un alliage de magnésium dans lequel la mise en solution du plutonium freine sa diffusion. V. 1 - Etude de bai-rleres de diffusion V. 1.1 - Plusieurs barrières ont été essayées, chacune donnant des résultats plus ou moins satisfaisants vis à vis de la diffusion, ou créant de nouveaux problèmes pour la tenue de l'élément combustible ou sa fabrication. Ce sont essentiellement des traitements de la surface interne de la gaine (fluoration, oxydation par le COp), des dépôts métalliques (molybdène, aluminium) et le graphite colloïdal. Toutes ces solutions ont fait l'objet d'irradiations sur éprowettes ou sur éléments combustibles pour en déterminer l'efficacité et de nombreux essais en laboratoire pour connaître : - leur influence sur la tenue des gaines au cyclage thermique - 34 - la valeur de la résistance thermique supplémentaire créée entre le combustible et la gaine. - les possibilités de fabrication. Les couches obtenues par traitement de la gaine se sont révélées inefficaces. Le molybdène a une efficacité aléatoire, fonction des conditions de dépôt et de l'état de porosité ou de fissuration de la couche. L'aluminium et le graphite colloïdal sont parfaitement efficaces. .1.2 - Couche de graphite colloïdal Les propriétés "antidiffusion" d'une couche de graphite colloïdal étant bien connues des spécialistes de laboratoires d'étude de la diffusion, cette solution a été adoptée d'emblée comme solution provisoire pour la fabrication de la charge de Chinon 2 et a fait l'objet d'études plus approfondies. Efficacité de la solution Nous ne-nous étendrons pas sur les essais qui ont tous prouvé l'efficacité de la solution, nous bornant à signaler que tous les éléments combustibles comportent maintenant des gaines graphitées sans qu'il y ait d'évolution des signaux D.R.G., en particulier dans Chinon 2 où des éléments de la première charge ont atteint 7000 MWJ/t. - 55 - Far ailleurs, on a irradié des éléments dont les gaines présentaient des défauts systématiques dans la couche de graphite tels que rayures, frottements. Ces défauts n'ont pas d'influence très importante. Tenue au cyclage thermique La présence de la couche de graphite favorise le glissement relatif de la gaine et du combustible lors des eyeleges thermiques. Il s'en suit une fatigue pour le métal de gaine un peu plus importante que dans le cas où il y a contact direct entre les deux matériaux. Néanmoins, cette différence de comportement n'est pas très importante et ne met pas en cause la tenue de l'élément combustible. Par contre, comme nous l'avons vu plus haut la ductilité du Mg-Zr en fin d'irradiation est meilleure en présence .de couche graphite ce qui est beaucoup plus favorable. Résistance thermique de contact On a effectué de nombreux essais pour déterminer l'isolement thermique induit par la présence d'une couche de graphite entre l'uranium et le magnésium, sur les appareillages ut suivant les méthodes décrits dans de précédents rapports [9] 0-Oj. En be qui concerne la couche de graphite utilisée, on n'a pas constaté sur les essais de courte durée, d'augmentation de la valeur de la résistance thermique de C contact, celle-ci étant de l'ordre de 0,2 à 0,85 W cm* C - 1 à *50°C. En fait, en réacteur cette résistance thermique décroît Jusqu'à devenir pratiquement nulle sous l'effet du - 36 - fluage du magnésium dans les aspérités de l'uranium lorsque 11 n'y a pas de graphite; alors que le graphite maintient cette valeur constante. Problèmes liés à la fabrication Pour la mise au point du dépôt de graphite sur la face interne des gaines, les principaux problèmes qui ont dû être résolus concernent l'homogénéité de l'épaisseur de la couche déposée, d'une part le long de chaque gaine, d'autre part pour les divers lots de gaines, et le dégazage de cette couche lors des opérations de soudure des bouchons et de gainage thermopneumatique . Des méthodes de mesure destructives et non destructives, par rétrodiffusion j3 , ainsi qu'une étude statistique des résultats obtenus en liaison avec les Industriels ont permis de définir un mode opératoire qui donne satisfaction. Couche d'aluminiumUne autre solution consiste à interposer une couche d'aluminium ou d'alliage Mg-Al entre uranium et gaine. La nécessité d'une liaison entre gaine et combustible dans le cas de l'élément Bugey (qui interdit l'emploi d'une barrière graphite) a conduit à développer cette solution. L'aluminium Joue alors un double rôle de liaison métallurgique et blocage du plutonium. effectués s Deux types de réalisation peuvent être 3T a) - Dépôt de l'aluminium sur l'uranium par metallisation à la flamme (épaisseur du dépôt 60 - 100 *<_), puis gainage et traitement de diffusion (il). b) - fabrication d'une gaine "duplex" obtenue par cofilage de deux alliages Mg-Zr/Mg-Al (ou Mg-Zr/Mg-Al-Si). Compte tenu de certaines difficultés rencontrées lors de la mise au point industrielle de la gaine duplex, la solution schoopage a été retenue. Néanmoins, les deux solutions ont été testées vis à vis de la diffusion du plutonium jusqu'à des taux de combustion de 65OO MWj/t à 500°C. Les examens montrent le blocage du plutonium d'ans une zone très proche de l'interface uraniumgaine. Plus particulièrement dans la solution qui consiste à déposer l'aluminium par metallisation, une zone de structure complexe a été formée lors du traitement effectué en fabrication et destiné à lier la. gaine de l'uranium. Cette zone qui s'étend sur une centaine de microns est formée de composés UAlg, UAlj, ZrAl„ et d'aluminium en solution solide dans le magnésium. C'est dans cette zone qu'est bloqué le plutonium, comme ^ montrent les alphagraphies effectuées (fig. 19) : lorsque, après sa séparation de l'uranium, la gaine possède encore cette zone de structure complexe, il se forme en alphagraphie un liseré noirâtre signe de la présence de plutonium dans cette zone ; au contraire lorsque la rupture est telle que cette zone s'est détachée de la gaine - 38 - .aucune trace n'apparaît plus en alphagraphle. Les deux types de rupture pouvant apparaître sur le même échantillon, ceci explique les Interruptions du liseré noirâtre observées sur 1'alphagraphle figure 19. Des expériences ont été faites en métalllsant des ' alliages Hg-Al à différentes teneurs en aluminium. L'épais- seur du dépôt étant toujours comprise entre 60 et 100 J{_. Le comportement des alliages dont la teneur en aluminium est de l'ordre de 90 % est identique à celui de l'aluminium pur. Au contraire lorsque la teneur en aluminium est de l'ordre de 10 # le plutonium n'est plus bloqué. Compte tenu de la formation de composés UAl d'une part et ZrAl„ (ces derniers y continuant à se former au cours du temps par diffusion de l'aluminium dans la gaine), on peut supposer qu'il ne reste plus assez d'aluminium en solution solide dans le magnésium pour bloquer le plutonium. Ceci nous a conduit à fixer en fabrication une limite inférieure à l'épaisseur du dépfit d'aluminium. V.2 - Etude d'un nouvel alliage de gaine La seconde solution consiste à rechercher un alliage de magnésium ayant des caractéristiques mécaniques voisines de celles du Mg-Zr et capable de bloquer le plutonium. - 39 - On sait que le plutonium diffuse dans le magnésium non allié et l'alliage Mg-Zr, mais que sa diffusion reste en revanche très limitée dans d'autres alliages de magnésiumL'alliage Mg-Al^ g* appartient à cette dernière catégorie : après 3700 MWj/t à 405°C, par exemple, la profondeur de diffusion du plutonium dans une gaine Mg-Al n'est que de 25 Jt{_ [12]. Pour des conditions semblables, cette .pro- fondeur atteindrait *> 1500 f* dans une gaine Mg-Zr. Cette différence de comportement est due à la différence de solubilité du plutonium dans les deux alliages : l'aluminium contenu dans l'alliage Mg-Al précipite le plutonium sous forme de PuAl ett- Pu (Al, Mg)„ limitant ainsi la vitesse de p diffusion alors qu'aucune précipitation ne ralentit la diffusion dans l'alliage Mg-Zr [133. Cette précipitation du plutonium par l'élément d'addition a été retrouvée lors d'essais hors pile avec d'autres alliages binaires de magnésium « Mg Si, Mg Ca, Mg Sn Mg Pb (teneur en élément d'addition voisine de 1 %) G-*]. Les caractéristiques mécaniques de ces alliages, intéressants vis à vis du problème de la diffusion du plutonium dans la gaine, sont malheureusement inférieures à celles de l'alliage Mg-Zr. C'est pourquoi l'étude d'un alliage ternaire Mg-ZrX capable de bloquer la diffusion du plutonium tout en considérant les caractéristiques mécaniques du Mg-Zr a été entreprise. - 40 - Parmi les 5 éléments (Al, Si, Sn, Oa, Pb) qui sous forme d'alliage binaire MgX ont montré, hors irradiation leur aptitude à bloquer le plutonium, seul le plomb est susceptible de former un alliage ternaire avec Mg-Zr. Des Irradiations de couples diffusion U/MgPb 256 (pour comparai-. son avec les résultats obtenus''hors irradiation) et U/Mg-Zr-Pb avec une teneur en plomb comprise entre 0,2 et 3 % ont été effectuées. Les figures 20 et 21 montrent les courbes de diffusion obtenues. La figure 20 montré que l'alliage MgPb g£ ralentit la diffusion du plutoniunet de cette diffusion. mais ne procure pas un blocage Après 1500 MWj/t à SOCC, on trouve encore plus de 10 ppm de plutonium à une distance de 700 M^_ de la face combustible. Pour ce taux d'irradiation et cette température la figure 20 montre également que les courbes de diffusion des alliages Mg-Zr, Mg-Zr-Pb. -g et Mg-Zr-Pb-g sont confondues Des résultats obtenus sur une irradiation de plus longue durée sont regroupés figure 21. Cette irradiation permettait de comparer deux alliages Hg-Zr-Pb avec des teneurs en Pb de 0,2 et 1,355* à l'alliage Mg-Zr. Après 650OMWJA (durée d'Irradiation voisine de 11 000 heures) à 500*0, les courbes sont décalées sans que leurs pentes soient modifiées. k - 41 - A 1 mm de l'interface la teneur en Pu est supérieure à • 400 ppm quel que soit l'alliage considéré. L'irradiation de quelques cartouches avec une gaine en Mg-Zr-Pb, ,-* confirme les résultats précédents : la diffusion du plutonium, dans ces gaines est très voisine de celle observée dans les gaines Mg-Zr. Compte tenu des bons résultats obtenus avec la solution "barrière antidiffusion Pu" et malgré les caractéristiques mécaniques Intéressantes des alliages Mg-Zr-Pb, „g (15), la solution "alliage homogène" pour bloquer la diffusion du plutonium a été abandonnée. La ..diffusion du plutonium dans l'alliage Mg-Zr-Pb n'a pas encore reçu d'explication satisfaisante. Il faut cependant remarquer que l'alliage binaire Mg-Pfr-g ne bloque pas la diffusion du plutonium de manière analogue à celle de l'alliage Mg-Al ; il ne fait que limiter la vitesse de diffusion. On peut alors supposer une certaine solubilité du plutonium dans l'alliage Mg-Pb, solubilité qui serait encore plus importante dans l'alliage ternaire Mg-Zr-Pb, ce qui, compte, tenu,, d'une teneur en plutonium relativement faible lors des irradiations, expliquerait les différences de comportement observées. - 42 - VI - CONCLUSION Lorsque le phénomène de la diffusion du plutonium dans l'alliage de Magnesium-Zirconium a été découvert, on a craint qu'il constitue un grave problème mettant en cause la durée de vie des combustibles de la filière graphite-gaz et nécessite de modifier l'alliage des gaines de ceux-ci. Une solution simple et extrêmement bon marché a pu être rapidement mise au point par l'interposition d'une couche de graphite entre uranium et gaine. La qualité "antidiffuslon" de ce genre ie couche étant bien connue, il a surtout fallu résoudre des problèmes de fabrication et étudier les conséquences de cette couche sur le comportement de l'élément combustible vis à vis d'autres problèmes. Cette solution donne toute satisfaction et est utilisée pour l'ensemble dés éléments combustibles de Chinon 1, 2, 3, St Laurent 1, 2 et Vandellos. Par ailleurs, une autre solution a également été mise au point et est utilisée pour l'élément combustible annulaire de Bugey 1, il s'agit d'une couche d'aluminium déposée par metallisation à la flamme qui permet de réails er en outre une liaison métallurgique entre uranium et gaine. - 43 - Enfin l'étude de la diffusion et l'influence de celle-ci sur l'évolution des signaux de la D.R.G. menée en étroite collaboration entre les servies de l'actuelle Division de Métallurgie et d'Etude des Combustibles Nucléaires du CE.A. et les exploitants des Centrales de Harcoule (CEA) et Chinon (Electricité de France) ont permis de conserver en réacteur la charge de Chinon 1. LISTE DES FIGURES 1 - Mise en évidence de la diffusion du plutonium par alphagraphle S - Graphique d'enregistrement de la densité optique de l'alphagraphie d'un échantillon irradié à 1500 MWj/t 3 - Spectre des émetteurs « contenus dans une gaine EDF.2 4 - Pourcentage de l'isotope 240 du plutonium contenu dans une gaine en Mg-Zr d'élément combustible irradié 5 - Facteur correctif à appliquer aux quantités de plutonium déterminées par alphagraphle, pour éliminer le 240 Pu. 6 - Courbe de diffusion du 239 Pu dans une gaine d'élément combustible Chinon 1 7 - Courbes de diffusion du -^ p mjg i combustible Chinon 3 irradié dans Pégase. u d a n s 8 - Courbe de diffusion du 239 Pu combustible Cf. 3 9 - Quantité de g a n e d'élément dans une gaine d'élément '^ Pu présent à la surface Interne des gaines en fonction du taux de combustion 10 - Chaîne simplifiée de production du plutonium 11 - Variation de la fonction 6i ' erfc x = f (x) 12 - Concentration superficielle pour D et 1 variables 13 - Détermination du coefficient de diffusion du plutonium dans le Mg-Zr en fonction de la température. u J y 14 - Evolution au cours du temps de la répartition du Pu "efficace" en surface des gaines des éléments combustibles d'un canal de G.3. 15 - Relation entre les signaux de D.R.G. et la quantité moyenne de •" Pu ("• surface des gaines des éléments combustibles d'un canal de G.3. 16 - Evolution au cours du temps des signaux D.R.G. dans Chinon 1. 6 17 - Traction et fluage à 450 C - Allongement & rupture d'éprouvettes de Mg-Zr prélevées dans des gaines Irradiées dans 0.2 - G.3. 18 - Micrographies d'éprouvettes tirées de gaines G.2 irradiées à 4800 MWj/t après fluage en traction à 450°C<r= 150g/mm 2 19 - Alphagraphie et micrographie d'une gaine avec barrière en aluminium. 20 - Comparaison de la diffusion du Pu dans les alliages Mg-Zr, Mg-Pb et Mg-Zr-Pb après 1500 MWj/t à 525°C. 21 - Comparaison de la diffusion du Pu dans l'alliage Mg-Zr et dans deux alliages Mg-Zr-Pb après 6500 MWJ/t à 500 C. C BIBLIOGRAPHIE [1] ENGELMt « I Ch. , FREMIOT C. , GOSSET J. , LATARSE Y. , LOEUILLE f N. , VIGNESOULT N. Communication personnelle [2] HOUDAILLE j . , PERROT M. "Localisation des émetteurs or par création de dommages dans un film mince. Application à l'étude de la diffusion des émetteurs a dans des échantillons irradiés". Rapport CEA - R 3426 (1968) [3] BENDAZZOLI M. , BEYELER M. Communication personnelle [4] ROGUIN A. "La détection des ruptures de gaine dans les piles nucléaires refroi dies par gaz". Rapport CEA - R 2784 (1965) [5] DOUET P. , GRAFTIEAUX J. , ROGUIN A. "Contribution à l'étude des installations de détection deruptures de gaines". Rapport CEA - R 3342 (1967) [6] CALAIS D. , BEYELER M. , MOUCHNINO M. , VAN CRAEYNEST A. , ADDA Y. "Diffusion du plutonium et de l'uranium dans'le magnésium" . C. R. Acad. Se. PARIS - 257 - p. 1285 - 1287 [7] SPEIGHT M. V. "Reactor Science and Technology". Vol. 17 n" 10 (1963) [8] WEISZ M. , MILLET P. "Le comportement des gaines et des centreurs". Bulletin d'Informations Scientifiques et Techniques du C E A. n° 148 (Mai 1970). [9] RINGOT C. , FAUSSAT A. , DE CONTENSON G. "Transfert thermique UO„-gaine - Application au cas de l'élément combustible du 1er Jeu EL. 4". Rapport C E . A. - P. 2569 (1964) [10] FAUSSAT A. , LÉVENES G. J. , MICHEL M. "Etude de la chute thermique au contact Uranium-Gaine pour des éléments combustibles de réacteur de la filière graphite - gaz". Rapport C E . A. R 2574 (1964) [11] FAUSSAT A. "Solution de deux problèmes par metallisation à la flamme pour l'énergie nucléaire". Soud. Tech. Conn. Vol. 25 n° 314 (Mars Avril 1971) [12] J.H. PEARCE Jal. Mat. Nucl. 34_ 1970 p. 1 [13] D.J. HODKINS e t P . G . MARDON Jal. Mat. Nucl. 16. 1965 p. 271 [14] M. MOUCHNINO et C. PRIOL Jal. Mat. Nucl. 32 1969 p. 39 [15] F. DABOSI, P. MILLET et J. PEGOUD Mém. Scie. Rev. Met. Manuscrit reçu le 9 Juillet 1971 emplacement de la gaine : % ,r ;• •;.'•[«• •.;*•'•;•,;'... • . . • • i v ï - '.>V? --.»-"'- emplace-J ment du combustible x 10 la) diffusion homogëne ". ' r > * '• .te*'?'••'• :•.. . ' .•-•••.• emplacement de la gaine < défaut au niveau d'un* gorge d'ancrage x 100 lb) diffusion a l'endroit d'un défaut Flg.l - Mis» en Evidence de la diffusion du plutonium par alphagraphie Dtniitt optiqut Epaisseur dt (a galn« tn microni FIG.2 -GRAPHIQUE D'ENREGISTREMENT DE LA DENSITE OPTIQUE DE L'ALPHAGRAPHIE D'UN ÉCHANTILLON IRRADIÉ A 1S00 M W i / t . ii Nombre de coups stockés on SO mn 2 tu* 242 Cm 6,11 M.v T s 162 jours 239 Pu + 240 Pu 5,15 M•V T s 24.400 ans • • 1.10* 70 M — J, 100 241 Am ,5M»v 470«ni J 120 130 N* du canal d* stokafo 140 FIG.3 - SPECTRE DES ÉMETTEURS CX CONTENUS DANS UNE GAINE EdF2 _ ( T . 2910 MWj/t _ Ttmpi dt rtfroidissomtnt : 12 mors ) \ - r 2000 FIG.4_ POURCENTAGE DE L'ISOTOPE 240 3000 (000 DU PLUTONIUM CONTENU DANS UNE GAINE EN Mg2f D'ÉLÉMENT COMBUSTIBLE IRRADIÉ- r FIG.5 _ FACTEUR CORRECTIF A APPLIQUER AUX QUANTITÉS DE PLUTONIUM DÉTERMINÉES PAR ALPHAGRAPHIE POUR ÉLIMINER LE 2 4 0 Pu _ . PPI» d. »». V ICO Taux d'irradiation : 145 MWj/t Tamaâratui* gain* : 350-4Q0*C \ \ 1 I- \ Prafondtur d* la gain* an microns 1000 500 FIG.6 _ COURBE DE DIFFUSION DU 2 3 9 P u DANS UNE GAINE D'ÉLÉMENT COMBUSTIBLE CHINON 1 _ «00 ppm da 2 3 9 P« 1000 510 «c Taut d'irradiation : S00 M W j / t TampâVatura saint : S10 à 5C0 *C 10 Profandaur da la aafcta an microns 0 500 FIG. 7 _ COURBES OE DIFFUSION OU WOO 2 3 9 Pu 1500 PANS UNE GAINE D'ÉLÉMENT COMBUSTIBLE IRRADIE DANS PEGASE _ ppm do * " Pu 10000 Taux d'irradiation : 3777 MWj.'t Ttmpîratiiri gain» : 450 «C 1000 ^s: 100 Profontiour di la gain*, sn microns 1S00 500 FIG.8_ COURSE DE DIFFUSION DU 2 3 9 Pu D'ELEMENT COMBUSTIBLE 63 _ DANS UNE GAINE : 100C FIG.9 _ QUANTITE DE 2 3 9 Pu PRÉSENT A LA SURFACE INTERNE EN FONCTION DU TAUX DE COHBUSTION _ DES GAINES h .*1 231U H *3 239 U 240Pu 241 Pu »*; N,(t) N,(t) »1 «Oîui *2 N,(t) i ' 0"eU» I N,(t) « 2,«.10~" { * 22.10*" I 2 *2 * P> us i ••• H . 10" * I *3 » 0*Pu9 I « 274.10"" § c *3 " °fPM9 I h " 741.10"" { * O " p u 4 o l * 286.10"" { e *S " Ôip„4li •• 425.»"" f V5 « OfP„4ii - 950.10"" f FIG. 10 _ CHAINE SIMPLIFIÉE DE PRODUCTION DU PLUTONIUM- NrCt) © ® ® © 3 FIG.11-VARIATION DE LA FONCTION 6 i erfc x = f (x) _ FIG.12_ CONCENTRATION SUPERFICIELLE POUR 0 7 [ i « 2.10 *] ET L VARIABLES — ___ Paint! abtunut *ur ilinwnts combtlfttiblat i r r a d f » 4ans : + ChipH-Croj! x Ptaast o Chilian 1 . 62 . 63.;-—. O Moy«nn» par frauaa + Esta» d t hoiaofint lakaratoira FI0.13 _ DÉTERMINATION DU COEFFICIENT DE DIFFUSION DU PLUTONIUM PANS LE M Z r 9 DE LA TEMPÉRATURE- , EN .FONCTION 3 ppm de " P u pondiXs par tft la dtnsitf 1 _ A200 2 - flux hcurtf SOOO 3 _ 5500 .. 4 _ 6400 5 _ 7200 6 _ 7900 10 15 Positions tfts fitments -MBIM dui la cftmavs- canal. FI6.1t- ÉVOLUTION AU COURS DU TEMPS DE LA RÉPARTITION DU 2 3 9 Pu •EFFICACE» EN SURFACE DES SAINES DES ÉLÉMENTS COMMIS -T»LES D'UN CANAL DE G3 __ FIG.15 _ RELATION ENTRE LES SIGNAUX D.R.6. ET LA QUANTITÉ MOYENNE DE 2 3 9 P u EN SURFACE DES GAINES DES ÉLÉMENTS COMBUSTIBLES D'UN CANAL DE 63 - 0 100 200 FIG.1E-ÉVOLUTION 300 400 500 600 AU COURS DU TEMPI DES SIGNAUX 700 (00 D.R.G. DANS CHINON 1 _ 1000 1 f O Traction t o ) Gaines non graphita»* c 1 • Ftuage to o) A rupture (an •/•) , J^ H , Glints graphitées Q477 Témoins non irradié» D 477 f • Traction t a ) ( _ 1 • Ftuage (• • ) ( • ) : Vitesse dt déformation : 0,5 - 1 A/minute * (• • ) : Rupture an ~ 100 à 200 heurei • A36(| «429 |A29 o 436*42 t*" O 477 «4» • 429 0473 • 4 !9 ulî* 0472 , ()4SI o °*" U 1000 2000 °*73 • 477 2000 l 11 4 ° O470 . 11 4SI) TauK dc combustion ( M W j / t ) 1 kt. 5000 4000 FIG. 17 _ TRACTION ET FLUA6E A 450«C_ ALLONGEMENT A RUPTURE D'EPROUVETTES DE MgZr PRÉLEVÉES DANS DES GAINES «RADIEES DANS 6 2 - 6 3 - L E S CHIFFRES REPRESEN TENT LES TEMPÉRATURES ESTIMEES D t LA GAINE AU COURS DE L'IRRADIATION- x 125 18a - Cartouche non graphitée x 150 18b - Cartouche graphitée Fig.18 - Micrographies d'ëprouvettes tirées de gaines G2 irradiées à 4 800 MWj/t après fluage en traction â 450°C. a = lSOg/mm^ Plutonium bloqué dans l a couche de d i f f u s i o n Flg.19 Alphagraphie et micrographie d'une gaine avec barrière d'aluminium (Taux de combustion: 3138 MWj/t) FIG.20 _ COMPARAISON DE LA OIFFUSION OU Pu DANS LES ALLIAGES Mg.Zr, Mg Pb ET Mg Zr Pb APRES 1500 MWj/t A 525*C _ 10000 Courbl I _ M g Z r 10G 1 0 l 1 1 (riftrcn») ,. H - Mg Zr Pb 0,2 •/• » I f f . . Mg Zr Pb 1,35 V . -I J- 500 1000 I 1 L. 1S00 J microns 1—1 FIG.21 _ COMPARAISON DE LA DIFFUSION DU Pu DANS L'ALLIAGE Mg Zr ET DANS DEUX ALLIAGES Mg Zr Pb APRES 6500 HWj/t A 500'C _ IL