en savoir plus - Villa da Schio
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VILLA TRENTO - da SCHIO COSTOZZA Dl LONGARE VICENZA GUIDE LA VISITE DU JARDIN Ce jardin, créé par les cousins de la famille des Comtes Trento, ainsi que la Villa et la Grotta situées au-dessus, ont été terminés, restaurés et embellis par Giovanni et Alvise da Schio depuis le début du XIX siècle jusqu’à nos jours; une preuve évidente de Foi et d’Amour lorsque la Folie des hommes et la tragédie de la guerre semblaient vouloir tout écraser en effaçant les témoignages du passé. POUR AVOIR DES INFORMATIONS CONCERNANT LA DISPONIBILITÉ DE CHAMBRES POUR HÔTES ET OU DU JARDIN POUR MANIFESTATIONS EN CAS D’OCCASIONS SPÉCIALES TELLES QUE BANQUET DE NOCE ETC. TEL 0039 3404854568 . Internet : www. c o s t o zza - v il lad a sc h io .i t E m ail i n f o @co st o zza - v il lad a sc h io .i t : 1 LE JARDIN DE LA VILLA TRENTO-DA SCHIO COSTOZZA La visite du jardin de la villa da Schio est intéressante à trois points de vue entremèl s, à tel point qu’il est souvent difficile de les séparer: il y a l’aspect historique, architectonique et botanique. Pour que vous puissiez jouir au mieux de la promenade, nous vous proposons l’itinéraire qui suit. Montez les éscaliers, tout en lisant la description des statues au fur et à mesure que vous les rencontrerez, jusqu’à l’allée des tilleuls, qui se trouve tout à fait au sommet du jardin. La hàut vous pourrez vous reposer un instant pour admirer le coup d’oeil et apprécier la perspective de tout le jardin, jusqu’à la grille de I’entrée. Maintenant passez par la loggia et descendez le grand escalier des Nains, jusqu’à la pelouse circulaire devant la Villa et puis prenez le sentier qui traverse le bois et vous ramène aux deux lions et à l’entrée. Le décor statuaire et I’architecture Les deux très belles statues placées sur Ies pilastres de la grille personnifient deux guerriers, perpétuellement de garde à I’entrée. Celle de droite, avec les Mouches des Ferramosca sur son écu, représente Valeria Ferramosca, celle de gauche, avec le dragon sur son écu, Giuseppe Trento, son époux. Laissant les guerriers derrière vous, acheminez-vous le long de l’allée, entourée de haies de buis, et vous vous trouverez devant deux grands lions, assis en face l’un l’autre, mais la gueule menaçante tournée vers quelque eventuel intrus: Symbole du Pouvoir, cher à l’ancienne République de Venise. Au prochain niveau le visiteur rencontrera deux charmantes petites statues. Celle de gauche, un commerçant, est supposé rappeler l’origine commeciale de la richesse des Comtes Trento, tandis que le jeune page à droite représenterait la munificence de leur hospitalité. En montant quelques marches on trouve un grand espace, complètement libre. Cefle pelouse est souvent demandée pour des concerts, des représentations thé trales, des expositions etc. Ayant traversé la pelouse on arrive à l’escalier plus important du jardin perspectif, appelé Escalier de Diane et Actéon. En effect, les deux héros de l’épisode mythologique sont placés Diane à droite et Actéon à gauche de cet escalier. Les protagonistes semblent pétrifiés de stup faction de cette rencontre inattendue de Diane surgie nue de son bain, la surprise pas encore changée en fureur vendicative; le jeune chasseur, son carquois à la main, est émerveillé, ignorant du mauvais sort qui le menace. (Diane le changera aussitòt en cert). Quatre nymphes de Diane, à mi-nues elles aussi, entourent les acteurs principaux des deux cotés; une d’elles sonne le cymbale pour la joie de la déesse et son entourage. Tout au fond du mur, à la gauche on voit Jupiter, père de Diane, l’aigle à ses pieds. Au dessus de l’escalier de Diane le sentier passe entre deux pelouses entourées de haies de buis averc un if au centre. Le sentier s’arréte devant la première fontaine appelée, par erreur, la fontaine d’Éve. Le bassin n’est pas bien grand mais rehaussé de quelques marches ; gardé par un grand chien et une chienne , I’ensemble de la fontaine est d’un grand effet. Une niche couverte de pierres simule les incrustations d’un écueil qui abriterait une belle Divinité Marine, avec un Dauphin à ses pieds, qui est aussi une fontaine puis que de ses seins sortent deux jets d’eau claire. Il s’agit probablement d’Amphitrite, épouse prolifique de Neptune, mère de Triton et d’innombrables Néréides: les poètes de I’antiquité appelaient la haute mer «le sein d’Amphitrite». Le long du mur de soutènement se trouvent, à droite, Cérès déesse de la moisson portant une gerbe d’épis de blé, un jeune homme avec une corne d’abondance, une nymphe, et finalement une grande 2 statue représentant un personnage masculin avec une corne d’abondance: on pense que celui-ci puisse représenter l'Honneur (il devait avoir une lance dans la main droite). De l’autre còté de la fontaine se trouve une grande dame richement vétue qui représente la Vertu: elle est suivie d’un personnage masculin en uniforme de soldat rornain, une nymphe qui porte des guirlandes de fleurs et enfin, au bout du mur, un vieillard barbu difficile à identifier. En montant l’escalier de part et d’autre de la Fontaine d’Amphitrite on accède à deux pelouses bordées de pierre, d’une élégante moulure avec chacune un joli parterre au centre. A droite se trouve Zephyr les joues gonflées par le vent et à gauche FIore, sa bien-aimée. La Fontaine de Neptune, de sa position centrale, domine tout l’ensemble du jardin. Le bassin, avec son dessin typique du 18ème siècle est le pivot de toute la perspective du jardin. Neptune brandit son trident du haut d’un écueil tandis que des marines d'un dauphin, entortillées autour des jambes de la divinité jaillissent deux jets d’eau. Le mur de soutènement est agrémenté par deux tours qui autrefois étaient des volières. Neptune se tient debout à l’entrée d’une niche profonde. Il s’agit d’une petite grotte avec quelques traces de fresques. Cette grotte, ornée à l’entrée d’un joli arc en style renaissance, est le seul témoin d’un grand parc bien plus ancien que l’actuel: parc projeté par Francesco Trento au i 6ème siècle dont la grotte était, comme toujours, l’élément principal. L’idée de se servir de cette grotte comme point de départ de ce premier jardin fut certainement inspirée par la source qui, jusqu’il y a très peu de temps, jaillinait du rocher tout au fond de cet antre et autour de laquelle fut créé le jardin qu’on admire aujourd’hui. Sur le sommet du mur il y a quatre statues allégoriques et mythologiques. Commençant à la droite, un personnage masculin. Celui-ci porte les symboles de la royauté, couronne et sceptre. Au-dessous de son manteau royal on aperçoit l’armure d’un guerrier. Il porte une couronne dans la main droite et une autre dans la main gauche: ces couronnes doivent être l’une de chiendent (la plus haute décoration accordée par le Sénat Romain au citoyen qui avait délivré Rome d’un siège) et l’autre de ch ne, récompense de la valeur militaire. Il est donc probable que cette st:atue représente l’amour de la Patrie. après lui se trouve Hébé, déesse de la Jeunesse, échanson des Dieux de l’Olympe. Au fond, à gauche, se trouvent Apollon, avec sa cithare, et une nymphe agitant une guirlande de fleurs. Maintenant, veuillez monter le petit escalier qui se trouve tout à fait au fond du mur de sout nement et, passant, en dessous du berceau, vous arrivez à l'allèe des tilleuls qui se termine à la loggia où vit le Ficus repens. À mi-chemin le long de cette allée, du Belv d re au dessus de la Fontaine de Neptune, les détails de la perspective du jardin se revèlent comme étalés sur une planche à dessin. On s’aperçoit que l’axe central du jardin, c’est à dire le chemin qui passe entre les haies de buis et descend les escaliers jusqu’à la grille de I’entrée n’est pas perpendiculaire au bassin de la Fontaine de Neptune. S’il l’avait été la grille aurait été plusieurs mètres plus à droite et par conséquence le c té droit du jardin beaucoup plus étroit que le c té gauche. Pour surmonter celle difficulté l’auteur du projet décida d’incliner l’axe en se servant de la juxtaposition des angles aigus et des angles obtus, créant ainsi l’illusion d’une ligne droite. En effet, les arètes des pilastres des deux còtés de la Fontaine d’Amphitrite, vues d’en bas, semblent symetriques mais l’angle de celle de droite est aigu tandis que de celle de gauche est obtus. Du Belvédère vous avez une vue de tout le jardin et une partie du village de Costozza. À droite, sur le flanc de la colline on voit l’entrée des anciennes carrières. Il suffit d’observer la surface du rocher pour se rendre compte qu’il s’agit de carrières crées par l’hornme et non pas de grottes naturelles.Quelques demeures troglodytes ont étè récemment restaurées La Villa da Schio se trouve à gauche de la Loggia. La maison est b tie contre la colline pour pouvoir jouir en plein des courants d’air, frais en été, tièdes en hiver, qui proviennent des caves. L a V i l la n e f u t pas c ons tr ui t e d’ em bl é e s e l on u n p la n ré g ul i er : e ll e f u t c om m enc ée a u 16 èm e s i èc le p ar l es Com tes T r e nt o, c om m e m ais o n d ’h tes ou p lu tò t c om m e bu ve tt e , en t ou t c as , c om m e dép e nd a nc e d e l a gra n de V i l l a V alm ar an a ( a uj o ur d ’h u i C ar l i). El l e a ét é m a in tes f o is a gr an d ie e t r em an i ée par le s T ren to et l es d a Sc h i o. 3 Les paroies et le plafond de la Loggia sont entièrement recouverts par le Ficus repens. Cette plante date du temps des Comtes Trento. Le bel escalier des Nains descend jusqu'à une cour bien abritée dans laquelle croissent les palmiers, les agaves , les ciccas etc. ; plantes auxquelles sont favorables les courants tempérés qui soufflent des caves en-dessous la Loggia. Au pied de la seconde rampe de l’escalier des Nains vous trouverez une pelouse circulaire, avec un jeune Magnolia au centre, et traversant l’allée d’entrée vous vous engagerez dans le sentier qui vous portera doucement à travers le bois, jusqu’aux lions près de l’entrée. HISTOIRE Le jardin est originaire au XVlème siècle et n’était qu’une partie d’une propriété bien plus vaste qui comprenait les nombreuses Villas des Comtes Trento à Costozza. Francesco Trento avait l’intention de créer un jardin à plusieurs niveaux selon la pente de la colline mais ce projet ne fut réalisé que plus tard. De ce premier dessin il ne reste que les divers niveaux, qui s’échelonnent de l’entrée jusqu’à la Loggia, et la petite grotte derrière la statue de Neptune avec l’arc en pierre qui orne l’entrée. Le jardin tel que nous le voyons aujourd’hui est un exemple typique de jardin italien du l8ème siècle, comme l’ont voulu Valeria Ferramosca et Giuseppe Trento, qui se sont mariés au début de ce siècle. La réussite du projet est due à plusieurs circonstances favorables. Costozza est entourée d'un large amphithéâtre formé par les anciennes carrières de pierre à chaux; une pierre idéale pour les architectes et les sculpteurs. Les Romains exploitaient ces carrières avec les esclaves. Le nom Costozza dérive du latin Custodia. Prison. lIs nous ont laissé les immenses carrières, nommées Covoli, mot dérivé de “ Cubiculum”. Andrea Palladio se servit de la pierre de Costozza pour ses splendides Villas et finalment Orazio Marinali ( 1643 - 1720) pour ses statues. Gràce au patronage de la famille Garzadori, qui avait une propriété voisine de celle des Trento, Orazio Marinali (1643-1720 ) put établir son atelier dans la plus petite des Villas de la Vénétie, désormais connue comme la Grotte de Marinali. L’artiste trouva ici le lieu idéal et la pierre nécessaire pour la création de ses statues (En effet il y a une carrière juste en dessous de la Villa la Grotta) avec lesquelles Il put peupler tous les jardins de la Vénétie avec les Dieux et les Déesses de l’Olympe, les Dames et les Chevaliers, les Nymphes, les gnomes et les nains. Les statues du jardin de la Villa da Schio ont été donc créées sur les lieux par Marinali lui-mème et ses élèves. Le Comte Ottavio Trento, dernier de sa lignée mourut à l’age de 83 ans en 1812. Sa propriété à Costozza fut partagée en trois lots, selon les dispositions de son fameux testament, entre ses cousins Valmarana, Sesso et da Schio. La Villa principale, construite par Pizzocaro, revint aux Valmarana mais fut vendue peu après au Prince d' Aremberg. Elle appartient maintenant à la famille Carli. Les deux villas héritées par Lodovico da Schio furent séparées de la première par un mur de borne construit expressément et clairement visible aujourd’hui. Quand Lodovico da Schio, suivi peu après par son fils Giovanni, reçut la propriété, la nouvelle vague du romantisme, inspiré par les parcs anglais prenait la pIace du rationalisme du l8ème siècle. La mode imposait aussi la culture de citronniers, d’orchidées et d’autres innombrables plantes impossibles à cultiver en plein air durant l’hiver: par conséquent on a érigé d’énormes serres le long de tous les murs de soutònement, à tous les niveaux, en recouvrant entièrement le jardin du bas en haut. Finalement, en 1926, Alvise arrière petit-fils de Giovanni hérita de-la propriété. Ayant terminé ses études à l’Université de Florence et obtenu son Doctorat en Agriculture soutenant une thèse concernant la Culture des Champignons (chose qu’il réalisa aussitòt dans ses carrières, désormais épuisées comme telles) Alvise da Schio consacra sa vie à la restauration et l’embellissement de sa propriété de Costozza. Avec un flair infaillible et instinctif il se mit à désencombrer le Jardin des infinies superstructures du 19ème siècle. La Fontaine de Neptune fut dégagée des murs qui étouffaient complétement le dessin du bassin: les deux volières, de part et d’autre, furent débarassées, elles aussi, du grand mur qui les cachait. Le profil des sentiers bordés de haies de buis, des parterres, des pelouses est la reproduction du dessin d’une ancienne 4 carte. Les statues, jadis placées au hasard, par-ci par-là dans tout le jardin ont été rangées selon une suite logique le long des murs de souténement, à chaque niveau de la pente. Le potager fut té du beau milieu du jardin et remplacé par un court de tennis, aujourd’hui espace laissé libre devant l’escalier de Diane pour des représentations théàtrales ou autres manifestations en plein air. Alvise da Schio a fait son possible pour que les tendances opposées du l8ème et l9ème siècle puissent coexister harmonieusement. Par le temps qui court l’entretien d’un jardin comme celui-ci, construit sur plusieurs niveaux, exposé à la pollution atmosphérique, si nuisible à la pierre tendre de Costozza, est beaucoup augmenté: néammoins on essaye de préserver la simplicité et l’intégrité du projet original. La source, qui coulait du temps immémorial de la petite cave derrière la statue de Neptune , a changé récemment son parcours et il n’en sort plus qu’un mince filet d’eau. Serait-ce à cause des mouvements perpetuels de la surface de la terre, ou plutòt le résultat de la violence des explosions, mlle fois répétées dans les mines de la carrière qui a laissé cette vilaine balafre sur le paysage de Costozza, à la pIace de la jolie colline l’Hélicon, qui entre le Parnasse et l’Hippocrène formait l'arrière plan du paysage de Costozza? Ces trois collines étaient bien connues des poètes du l6ème siècle. LES PLANTES Le jardin de la Villa Trento da Schio n’est pas proprement dit un jardin botanique, néamrnoins les naturalistes enthousiastes seront heureux d’y trouver de nombreuses plantes indigènes de l'Italie du Nord et plusieurs d’autres originaires d’un pays au climat quelque peu plus doux. En effet, les courants tempérés provenant des grottes adoucissent autant le froid intense de l’hiver que la chaleur accablante de l’été. Sur le plafond de la Loggia, sur le mur derrière et de chaque c té de la Fontaine de Neptune le Ficus repens ètale son feuillage vert foncé — une pIante gée au moins de deux siécles remontant vraisemblablement à l’époque de Giuseppe Trento. Les feuilles, petites et serrées à l’ombre dans le coin, loin de la lumière directe du soleil, grandissent en se dégageant au fur et à mesure que les branches atteignent la luminosité venant de la fenètre et les fruits apparaissent sur les bouts. En descendant l’escalier des Nains on peut jouir de tous les charmants détails de ces six admirables statues, tout en appreciant les vigoureuses touffes de capres se faufilant entre les fentes des marches et, selon la saison de l’année les roses et les lauriers-roses d’un còté et l’olea fragrans, répendant de délicieuses bouffées de parfum, de l’autre. Au pied de ce premier étage de l’escalier se trouvent les hauts palmiers (cameros) les cactus (agave), les clématites, les camélias, les bégonia, les lis, les iris, une grande cicca au centre d’un parterre circulaire. L’abondance de plantes dans cette cour abrité est également due au courants d’air tiède ou frais, selon les saisons, qui sortent d’en dessous de la Loggia, de la cachette du jardinier. Au pied du second étage du grand escalier, passant l’ancien tamaris sur la droite (une masse de fleurs roses au printemps) et, en été un groupe de Yucca élevant leur superbes chandeliers de fleurs blanches à gauche, le visiteur se trouve devant une pelouse circulaire avec un jeune Magnolia et une gracieuse Néreide, assise sur une coquille au centre. 5 En traversant la route qui m ne à gauche aux anciennes écuries où un logement pour touristes a eté aménagé, il y a un magnifique magnolia; à ses côtés croît un rare spécimen d’arbre de buis (Buxus sempervirens). À l’entrée du sentier qui traverse le bosquet se dresse un imposant platane, suivi d’ifs, de châtaigniers, de paulownia, de calicantus. Sous les arbres s’étale un moelleux tapis d’erbe convolaria. Des ifs très grands et très àgés croissent près des Iions en garde à l’entrée. Ayant complété le tour du jardin en revenant à la grille, nous espérons que la visite du jardn a pu vous interesser et vous offrir un moment de plaisir . Rev 1 2015 villadaschio_guidadelgiardino_francese.pdf 6