Le président Orléans, le 11 mai 2009 à Monsieur Michel CUREAU
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Le président Orléans, le 11 mai 2009 à Monsieur Michel CUREAU
Le président Orléans, le 11 mai 2009 à Monsieur Michel CUREAU Maire de Montoire-sur-le-Loir 18 place Clémenceau 41800 MONTOIRE-SUR-LE-LOIR Objet : Rapport d’observations définitives de la chambre régionale des comptes sur la gestion de la commune de Montoire-sur-le-Loir (article L. 241-11, alinéa 5 du code des juridictions financières). Monsieur le maire, En application de l’article L. 211-8 modifié du code des juridictions financières, la chambre régionale des comptes du Centre a examiné la gestion de la commune de Montoire-sur-le-Loir que vous administrez. L’entretien préalable avec le magistrat rapporteur a eu lieu le 5 octobre 2007. Dans sa séance du 15 janvier 2008, la chambre a retenu des observations provisoires auxquelles vous avez apporté réponse le 11 août 2008. La chambre, dans sa séance du 3 mars 2009, a arrêté des observations définitives qui vous ont été adressées le 23 avril 2009, que vous avez reçues le 24 avril 2009 et auxquelles vous avez apporté réponse le 5 mai 2009. En conséquence, conformément aux dispositions de l’article L. 241-11 du code des juridictions financières, j’ai l’honneur de vous transmettre le rapport d’observations définitives auquel a été jointe votre réponse. 15, rue d'Escures - BP 2425 - 45032 ORLÉANS CEDEX 1 - 02 38 78 96 00 - Télécopie 02 38 62 50 03 [email protected] 2 Ce rapport devra être communiqué à l'assemblée délibérante, dès sa plus proche réunion. Il devra faire l'objet d'une inscription à l'ordre du jour de celle-ci, être joint à la convocation adressée à chacun de ses membres et donner lieu à débat. Par ailleurs, en application de l’article R. 241-18 du code des juridictions financières, les observations définitives de la chambre régionale des comptes sont communicables aux tiers dès qu’a eu lieu la première réunion de l’assemblée délibérante suivant leur réception par la commune. Afin de permettre à la chambre de répondre aux demandes éventuelles de communication des observations définitives, je vous prie de bien vouloir informer le greffe de la chambre de la date de la prochaine réunion de l’assemblée délibérante. Enfin, je vous informe qu’en application des dispositions de l’article R. 241-23 du code précité, les observations définitives arrêtées par la chambre sont communiquées au représentant de l’Etat et au trésorier-payeur général. Veuillez agréer, Monsieur le maire, l'expression de ma considération distinguée. Pierre ROCCA P. J. : Rapport d’observations définitives Lettre de réponse endate du 5 mai 2009 RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES (art. L.241-11, alinéa 5 du code des juridictions financières) arrêtées par la chambre régionale des comptes du Centre dans sa séance du 3 mars 2009 sur la gestion de la commune de Montoire-sur-le-Loir 2 Les vérifications de la chambre ont porté plus particulièrement sur la fiabilité des comptes, la situation financière, la gestion budgétaire et comptable, la transparence financière, les concours financiers de l’Etat perçus par la collectivité, la gestion du personnel et les procédures de passation des délégations de service public. I - SITUATION FINANCIERE ET GESTION BUDGETAIRE ET COMPTABLE I-1- Contexte démographique, économique et social 1- Après avoir augmenté entre 1990 et 1999, passant de 4 065 à 4 275, la population totale de Montoire-sur-le-Loir est désormais estimée à 4 186 habitants. Cette baisse de 2,1 % a plusieurs causes : vieillissement de la population active, installation sur les communes environnantes des actifs travaillant sur Montoire-sur-le-Loir, manque de terrains à construire sur la commune. Pour remédier à cette situation, la commune a engagé plusieurs initiatives. C’est ainsi qu’un lotissement OPAC de sept logements a été achevé en 2007 et qu’un second de huit logements était en cours de réalisation lors de l’instruction. Pendant le même temps un lotissement privé de treize lots était en cours de commercialisation. Par ailleurs, la commune a lancé à deux reprises une révision de son plan local d’urbanisme qui a connu des contestations juridictionnelles. Enfin, elle travaille sur un projet urbanistique global avec différents partenaires. 2- L’activité économique de la commune repose surtout sur le secteur industriel qui emploie près de 400 salariés au sein des trois principales entreprises. Montoire-sur-le-Loir met également en œuvre des activités touristiques liées en partie à l’organisation chaque année du festival international du folklore. 3- Au 31 décembre 2004, le taux de chômage se situe à 10,6 % de la population active et est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 9,9 %. Le niveau de revenu des habitants de Montoire-sur-le-Loir, de 7 803,03 €, est inférieur de 12,5 % à la moyenne nationale, 8 914,89 €. Selon la fiche dotation globale de fonctionnement (DGF) 2006, les logements sociaux sont au nombre de 198, sur un total de 2 141 unités, soit 9,2 % du parc de logements, et 803 locataires bénéficient de l’aide personnalisée au logement. I-2- Stratégie d’offres de service, environnement institutionnel et partenaires ou relais de l’action municipale L'analyse de cet environnement doit permettre d'appréhender les moyens utilisés par la commune pour mettre en œuvre son action et de mesurer la part prise par des relais externes (associations, groupements sans fiscalité propre….) à cette action municipale. 3 I-2-1-Appréciation à partir des données du budget principal Le ratio calculé à partir du rapport entre le compte 011 « charges à caractère général » qui regroupe les moyens autres qu’humains (les « consommables ») utilisés par la collectivité pour rendre le service et le compte 65 « autres charges courantes » qui mesure les concours, aides et participations versés à des tiers afin qu’ils rendent le service, est un bon indicateur ; plus ce ratio est élevé, plus la commune confie à d’autres le soin de rendre le service et inversement. Toutefois, il faut noter les limites de cette approche qui ne permet de mesurer ni la nature ni la qualité des services rendus. Compte tenu du mode de financement de la compétence ordures ménagères qui est gérée par le syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères (SICTOM) Montoire-La-Chartre, le versement de la participation à ce syndicat a été neutralisée sur la période. A Montoire-sur-le-Loir, les données sont les suivantes : € Compte 011 Compte 65 (hors participation OM) Rapport 65 / 011 2001 2002 510 291 667 415 (OM 172 599) 131 % 2003 624 401 625 426 (OM 255 634) 100,02 % 674 146 647 677 (OM 326 033) 96 % 2004 2005 728 535 678 815 (OM 360 092) 93,2 % 718 117 693 138 (OM 378 105) 97 % Le ratio passe de 131 à 97 % entre 2001 et 2005. Selon les données de la direction générale des collectivités locales (DGCL), ce ratio s’établissait à 56,2 % en 2004 pour les communes comprises entre 3 500 et 5 000 habitants. Il apparaît ainsi que la commune de Montoire-sur-leLoir fait appel de manière significative à des intervenants externes pour rendre les services à ses habitants, soit par transfert de compétences, soit par subventionnement. Les principaux postes du compte 65 sont retracés dans le tableau ci-après : 2001 6554 - Contribution aux org. de regroupement 65 (hors participation OM) 6553 – Service incendie 65736 - CCAS et Caisse des écoles 65748 – Autres organismes TOTAL Compte 65 (hors participation OM) % du compte 65 2002 2003 2004 2005 389 602 334 845 357 573 339 704 314 621 77 567 79 083 80 272 83 887 83 883 4 878 4 575 7 600 7 600 7 600 120 040 592 087 116 912 535 415 94 775 540 220 127 370 558 561 145 972 552 076 667 415 625 426 647 677 678 815 693 138 89 % 86 % 83 % 82 % 80 % Mises à part les participations versées au SICTOM, le compte 6554 « contributions aux organismes de regroupement » enregistre notamment la principale autre participation qui est celle versée au syndicat scolaire dont le montant est de l’ordre de 300 000 €. 4 I-2-2- Appréciation à travers les modes de gestion des trois principaux services aux enjeux financiers les plus élevés Les services de l’eau et de l’assainissement sont de la compétence du syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable et d’assainissement (SIAPEA) de Montoire, depuis 1949 pour l’eau et depuis 1979 pour l’assainissement, et ces deux services sont gérés dans le cadre d’un affermage. Le service des ordures ménagères est transféré au SICTOM de Montoire – La Chartre depuis 1991. Sur la période concernée, le financement du service est assuré par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères perçue par la commune. I-2-3- Appréciation à travers les compétences transférées à des organismes de coopération intercommunale I-2-3-1- L’appartenance à une communauté de communes Depuis le 8 décembre 1999, la commune fait partie avec 18 autres communes de la communauté de communes du Pays de Ronsard (9 186 habitants) qui dispose de larges compétences : Au titre des compétences obligatoires : - l’aménagement de l’espace portant notamment sur l’élaboration d’un schéma de cohérence territoriale et d’un schéma de secteur, la création, l’aménagement et la gestion de zones d’aménagement concerté et de lotissements à vocation exclusivement économique, la constitution de réserves foncières ; - le développement économique portant notamment sur la création, l’aménagement, l’entretien et la gestion de nouvelles zones d’activité à caractère artisanal, commercial, industriel, tertiaire ou touristique et l’extension des zones d’activités existantes ; Au titre des compétences optionnelles : - la protection et la mise en valeur de l’environnement portant notamment sur la participation à toute réflexion visant à la définition d’une politique communautaire de protection et de mise en valeur de l’environnement, l’harmonisation, le développement et la création de produits touristiques adaptés au milieu rural ; - la politique du logement et du cadre de vie portant notamment sur la politique du logement social par des actions d’intérêt communautaire, sur la mise en place d’un programme local de l’habitat (définition des priorités en matière d’habitat et accompagnement des politiques de l’Etat) et la mise en place d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH) ; - la voirie portant notamment sur la création, l’aménagement, le renforcement et l’entretien de la voirie d’intérêt communautaire correspondant à une seule liaison de bourg à bourg hors agglomération, ou desservant un site d’intérêt économique ou touristique ; 5 - la construction, l’entretien et le fonctionnement d’équipements culturels et sportifs concernant notamment les équipements culturels d’intérêt communautaire : création, aménagement, entretien et gestion de la bibliothèque-médiathèque et aménagement, entretien et gestion du manoir de la Possonnière, maison natale de Pierre Ronsard, équipements sportifs et de loisirs. Au titre des compétences facultatives : - l’éclairage public avec l’entretien des réseaux - les nouvelles technologies de l’information et de la communication avec la mise en place et la gestion de dispositifs de formation aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette communauté de communes est financée par la taxe professionnelle unique. I-2-3-2- L’appartenance intercommunale à d’autres organismes de coopération La commune participe également à sept organismes de coopération intercommunale : le syndicat intercommunal d’assainissement et d’eau de Montoire, le syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères de Montoire-la-Chartre (SICTOM), le syndicat mixte intercommunal d’études, de réalisations, et d’aménagement de la vallée du Loir (SIERAVL), le syndicat mixte du Vendômois, le syndicat scolaire de Montoire, le syndicat de promotion du train touristique, le syndicat intercommunal de distribution d’électricité du Loir-et-Cher (SIDELC). I-2-3-3- Les relations entre la commune et la communauté de communes I-2-3-3-1- Une commune qui a continué d’exercer la compétence « équipements culturels, sportifs et scolaires » La commune de Montoire-sur-le-Loir a réalisé de 2003 à 2005 une opération d’investissement : le complexe sportif Ferry (gymnase). Or, selon les termes des dispositions de l’article 4 des statuts de la communauté de communes tels qu’ils résultent de l’arrêté préfectoral du 9 décembre 1999, la compétence construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels et sportifs a été transférée à la communauté de communes. La commune est donc intervenue dans un champ de compétences qui ne lui appartenait plus. I-2-3-3-2-L’intervention de la commune dans un champ de compétences aux délimitations discutables La compétence éclairage public a été modifiée le 27 septembre 2006 de la façon suivante : « l’entretien des réseaux d’éclairage public portant uniquement sur le changement des ampoules, tubes, et starters, sur le changement des appareillages de commande et sur le nettoyage des hublots. Les points lumineux sont identifiés dans une liste approuvée par chaque commune membre. » 6 La nouvelle rédaction de cette compétence n’a pas permis de définir un cadre clair pour la répartition des actions entre la communauté de communes et les communes. En pratique, une grande partie du fonctionnement a été prise en charge par la communauté de communes et l’investissement est resté à la charge des communes. Ainsi, la commune de Montoire-sur-le-Loir prend à sa charge l’investissement concernant l’éclairage public et les frais en électricité pour le fonctionnement de l’éclairage public. La circulaire du 15 septembre 2004 relative à la loi du 13 août 2004 rappelle que, quelle que soit la compétence, l’investissement et le fonctionnement doivent être exercés par la même personne publique, car une scission entre les deux ne permettrait pas, dans le cadre de la mise à disposition des biens qui accompagne le transfert de toute compétence, de respecter l’article L. 1321-1 du code général des collectivités territoriales ; cet article prévoit que le transfert d’une compétence entraîne de plein droit la mise à disposition de la collectivité bénéficiaire des biens meubles et immeubles utilisés, pour l’exercice de cette compétence. En outre, l’article L. 1321-2 du code général des collectivités territoriales précise que la collectivité bénéficiaire du transfert assume l’ensemble des obligations du propriétaire et ces dernières comprennent les dépenses d’investissement et de fonctionnement attachées aux biens transférés. La scission entre le fonctionnement et l’investissement n’est donc pas autorisée. L’ordonnateur a convenu que les communes et la communauté de communes devaient travailler à une nouvelle définition de leurs compétences respectives. I-2-3-3-3- Des transferts de biens partiellement réalisés Selon les dispositions de l’article L.1321-1 précité du code général des collectivités territoriales : « - Le transfert d'une compétence entraîne de plein droit la mise à la disposition de la collectivité bénéficiaire des biens meubles et immeubles utilisés, à la date de ce transfert, pour l'exercice de cette compétence. Cette mise à disposition est constatée par un procès-verbal établi contradictoirement entre les représentants de la collectivité antérieurement compétente et de la collectivité bénéficiaire. Le procès-verbal précise la consistance, la situation juridique, l'état des biens et l'évaluation de la remise en état de ceux-ci. Pour l'établissement de ce procès-verbal, les parties peuvent recourir aux conseils d'experts dont la rémunération est supportée pour moitié par la collectivité bénéficiaire du transfert et pour moitié par la collectivité antérieurement compétente. A défaut d'accord, les parties peuvent recourir à l'arbitrage du président de la chambre régionale des comptes compétente. Cet arbitrage est rendu dans les deux mois. Les modalités de cette mise à disposition sont précisées par les articles L. 1321-2 et L. 1321-5 selon que la collectivité qui exerçait jusquelà la compétence était propriétaire ou locataire des biens remis ». A Montoire-sur-le-Loir, un seul transfert de biens a été réalisé au bénéfice de la communauté de communes. Il porte sur la maison des jeunes et de la culture pour laquelle un procès-verbal contradictoire de mise à disposition a été signé le 17 décembre 2003 entre la communauté de communes du pays de Ronsard et la commune. 7 En revanche, notamment pour la voirie, la commune n’a pas transmis de procès-verbal ni de convention de mise à disposition. L’ordonnateur a indiqué qu’il n’y a eu ni procès-verbaux, ni conventions de mise à disposition établis entre la commune et la communauté, puisqu’un différend subsistait sur la valorisation comptable à donner à l’équipement. A cet égard, le patrimoine constituant le support des compétences transférées doit être transmis à l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) pour être intégré à son bilan dans les formes et conditions prévues par la loi. Ces transferts doivent faire l’objet d’opérations en sens inverse du point de vue de la commune. L’enjeu de ces transferts est tout d’abord juridique, mais aussi comptable, car il importe que les biens soient correctement évalués pour garantir la sincérité et l’image fidèle des comptes des entités concernées. Il est en conséquence recommandé à la collectivité de procéder aux opérations comptables et juridiques précédemment évoquées. Selon l’ordonnateur, la communauté de communes travaille sur ce sujet. I-2- 4 - Appréciation à travers les principaux organismes privés aidés ou conventionnés Le compte 6574 « subventions de fonctionnement aux associations et autres organismes de droit privé » se présente ainsi : € Compte 65748 Evolution N / N-1 2001 120 040 2002 116 911 -2,6 % 2003 94 775 -18,9 % 2004 127 370 34,4 % 2005 145 971 14,6 % 2006 171 402 17,4 % Les subventions accordées par la commune aux associations ou organismes diminuent jusqu’en 2003, pour augmenter ensuite de manière significative. Deux associations bénéficient de l’essentiel des aides versées : l’office de tourisme et l’association « Apie Montoire », dont la subvention a atteint en 2006, 91 000 €. L’ordonnateur a indiqué que les aides de la caisse d’allocations familiales, qui sont versées l’année suivante, viendront alléger, à l’avenir, la charge nette supportée par la commune. € Office du tourisme Foot Montoirien Apie Montoire Office municipal des sports Judo club Montoire Comité des fêtes Comité de jumelage Cantine St Julien Théâtre Le silo Festiloir Comice Agricole Amis de l’Ecole laïque du canton de Montoire Association paroissiale d’éducation populaire Tennis club Montoirien Total % du total du 6574 2001 16 465 2002 18 300 2 287 26 679 4 575 28 965 6 098 10 403 2003 17 300 5 110 2 285 3 690 6 780 5 000 2 287 305 3 964 58 085 48 % 2004 17 300 5 564 2 285 7 500 2005 17 730 5 465 36 500 2006 15 000 7 380 91 000 4 896 7 000 4 510 4 872 3 566 6 500 7 500 7 000 7 000 9 000 4 650 3 965 70 858 61 % 3 965 5 610 49 740 52 % 6 088 61 737 48 % 7 000 620 80 973 55 % 4 100 5 406 148 072 86 % I-3- La fiabilité des comptes La fiabilité des comptes a été examinée afin de s’assurer que la commune donne une image complète et fidèle de sa situation financière. 8 I-3-1- Restes à réaliser L’analyse des restes à réaliser a deux objectifs : apprécier la sincérité des évaluations budgétaires et apprécier la réalité du résultat global de la collectivité. L’examen des restes à réaliser en dépenses et en recettes d’investissement permet de déterminer le résultat réel de l’année en les intégrant au résultat de clôture. Les restes à réaliser de 2001 à 2004, en dépenses et en recettes d’investissement, ont bien été repris aux budgets primitifs suivants. Résultat de clôture + RAR recettes d’investissement - RAR dépenses d’investissement = résultat réel de l’année Recettes réelles de fonctionnement Résultat réel / recettes réelles de fonctionnement 2001 163 741 271 968 554 201 - 118 492 3 851 932 2002 386 769 597 729 764 796 219 702 3 740 061 2003 667 811 293 310 707 850 253 271 3 990 409 2004 691 281 205 836 430 157 466 960 4 476 246 2005 663 325 7 632 92 505 578 452 4 281 468 -3,1 % 5,9 % 6,3 % 10,4 % 13,5 % Les restes à réaliser sur la période considérée impactent parfois de manière significative le résultat. En effet, en les intégrant au résultat de clôture, le montant du résultat réel est très différent du résultat de clôture pour les années 2001, 2003 et 2004. Les restes à réaliser en dépenses d’investissement concernent principalement des opérations de travaux et les restes à réaliser en recettes d’investissement concernent des subventions ou emprunts non réalisés. Ces restes à réaliser ont concerné sur la période principalement l’opération « Le Cloître ». Cette opération a donné lieu à de nombreux avenants dûs soit à des contraintes relatives au contexte architectural soit à des contraintes physiques liées au déroulement du chantier. Pour cette opération, la procédure AP/CP aurait été adaptée, compte tenu de son caractère pluriannuel, puisqu’engagée au cours de la mandature précédente, elle ne s’est achevée qu’au cours du mandat de l’actuel ordonnateur. Cette procédure est prévue à l’article L. 2311-3-I du code général des collectivités territoriales (CGCT), qui prévoit que les dotations budgétaires affectées aux dépenses d’investissement peuvent comprendre des autorisations de programme et des crédits de paiement (AP/CP). Cette procédure permet à la commune de ne pas faire supporter à son budget l’intégralité d’une dépense pluriannuelle, mais les seules dépenses à régler au cours de l’exercice. Les autorisations de programme (AP) sont définies comme la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées pour le financement des investissements. Elles demeurent valables sans limitation de durée jusqu’à ce qu’il soit procédé à leur annulation. Elles peuvent être révisées. Elles correspondent à des dépenses à caractère pluriannuel se rapportant à une immobilisation ou à un ensemble d’immobilisations déterminées, acquises ou réalisées par la commune ou à des subventions versées à des tiers. 9 L’ordonnateur a indiqué que cette procédure était utilisée pour l’aménagement de la rue Saint-Denis. I-3-2- Les risques financiers d’opérations de crédit-bail non comptabilisées Dans le cadre d’actions de développement économique, la commune a eu recours à plusieurs reprises à des opérations dénommées « crédit-bail », visant à favoriser l’installation d’entreprises. Or, ces contrats s’assimilent dans leurs conditions d’exécution à des contrats de location-vente. Dès lors, ils doivent faire l’objet d’un traitement budgétaire et comptable approprié. Le cadre juridique de la location vente est rappelé par l’instruction budgétaire et comptable M14 dans les termes suivants : « La location-vente est une convention consistant à prévoir qu'à l'expiration d'un contrat de louage de chose, la propriété du bien sera transférée au locataire. Elle est régie par la loi n°84-595 du 12 juillet 1984 définissant la location accession à la propriété immobilière (…) Le vendeur s'engage envers l'accédant à lui transférer, par manifestation ultérieure de sa volonté (exprimée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception) et après une période de jouissance à titre onéreux, la propriété de tout ou partie d'un immeuble moyennant le paiement fractionné ou différé du prix de vente et le versement d'une redevance jusqu'à la date de levée de l'option. » Toutefois, si le locataire ne lève pas l'option, il est précisé que « (…) Le vendeur doit restituer à l'accédant les sommes versées par ce dernier correspondant à la fraction de la redevance imputable sur le prix de l'immeuble...Lorsque le contrat est résilié pour inexécution par l'accédant de ses obligations, le vendeur peut obtenir une indemnité qui ne peut dépasser 2 % du prix de l'immeuble, objet du contrat(…) Le recours par une collectivité locale à un contrat de location-vente doit tenir compte des éléments ci-après : - seuls peuvent être mis en location-vente les immeubles du domaine privé de la commune, les immeubles du domaine public étant par nature inaliénables et imprescriptibles ; - le transfert de propriété ne s'opère que lors de la vente effective au terme fixé par le contrat ; - le paiement du prix peut être différé (à la fin du contrat) ou fractionné (pendant l'exécution du contrat). Les règles propres à la location-vente, rappelées ci-dessus, ont pour effet d'obliger la collectivité à rembourser les paiements fractionnés encaissés en cas de résiliation du contrat (entreprise en règlement judiciaire, par exemple) ou en cas de refus de l'accédant d'acquérir le bien…». A Montoire-sur-le-Loir, les opérations aux enjeux financiers les plus importants ont été conclues avec la SARL PRYSME et la SA DEMARAIS. Sur le plan financier, ces opérations ont comme objectif d’être neutres pour la collectivité. D’une manière générale, le loyer versé doit permettre de faire face à l’annuité des emprunts contractés pour le financement de l’opération concernée. Cet emprunt permet le financement de la charge nette pour la collectivité déduction faite des aides obtenues. Tant que l’opération de crédit bail n’est pas arrivée à son terme, et compte tenu des obligations de la collectivité rappelées ci-dessus, en l’absence de levée d’option d’achat par le locataire, il existe un risque de charges pour la collectivité. 10 Il apparaît donc, pour ne reprendre que les opérations précédemment évoquées, que la commune de Montoire-sur-le-Loir a à supporter un risque correspondant aux sommes qu’elle pourrait être amenée à rembourser à la SARL PRYSME et la SA DEMARAIS, à savoir les sommes de 95 871,42 € et 381 122,54 € (imputées au compte 1676). Par application des règles de prudence, ce risque devrait donner lieu à provision à hauteur du risque encouru. L’ordonnateur a indiqué qu’il sera tenu compte de cette obligation au cours des prochains exercices dans la mesure des possibilités budgétaires de la collectivité. I-4- La situation financière L’analyse a été réalisée à partir des données fournies par la direction de la comptabilité publique (DCP) et actualisée des données recueillies dans les comptes administratifs. I-4-1- Marges de manœuvre Les marges de manœuvre reposent sur la richesse fiscale de la collectivité et de ses habitants. I-4-1-1- Richesse fiscale de la collectivité La richesse fiscale d’une commune s’apprécie, selon les critères retenus par le ministère de l’intérieur, à partir de la notion de potentiel fiscal, c’est-à-dire le produit obtenu si l'on appliquait la pression fiscale moyenne nationale aux bases d’imposition communales. Le potentiel fiscal d'une commune est rapporté à l'habitant, et peut ainsi être comparé au potentiel fiscal moyen par habitant des communes appartenant à la même strate démographique. Pour la commune de Montoire-sur-le-Loir, en 2004, le potentiel fiscal par habitant 4 taxes est de 408 € par habitant contre 535 € pour le potentiel fiscal par habitant au niveau national et 502 € au niveau régional. 2001 Potentiel fiscal par habitant 4 taxes 2002 374 Potentiel fiscal par habitant 3 taxes 2003 2004 2005 Evol. Moy 375 388 408 422 3,06 % 200 207 219 227 4,31 % Le potentiel fiscal évolue faiblement sur la période comme en témoigne l’évolution des bases. 2001 2002 2003 2004 2005 Evol. Moy Taxe d'habitation 3 143 567 3 205 356 3 325 536 3 416 407 3 475 274 2,54 % Foncier bâti 2 592 961 2 656 213 2 753 654 2 822 226 2 897 816 2,82 % 99 009 99 831 99 696 101 072 103 010 1,00 % Bases Foncier non bâti Taxe professionnelle 4 471 433 11 Cette situation tient au fait que les bases bénéficient principalement de l’évolution forfaitaire prévue par la loi, qui représente près de 2/3 de la variation globale des bases de la taxe d’habitation et de la taxe sur le foncier bâti. Base notifiée rôle général base revalorisé e variation globale variation Part nominale dans la variation globale nominale physique Part physique dans la variation globale 2001 NC NC NC NC NC NC 2002 3 184 000 3 143 567 3 175 002 40 433 31 435 8 998 77,75% 22,25% 2003 3 284 000 3 205 356 NC NC NC NC NC NC 2004 3 394 000 3 325 536 3 375 419 68 464 49 883 18 581 72,86% 27,14% 2005 3 509 000 3 416 407 3 477 902 92 593 61 495 31 098 66,41% 33,59% 2006 3 570 000 3 475 274 3 537 829 94 726 62 555 32 171 66,04% 33,96% 2007 3 686 000 3 553 671 3 617 637 132 329 63 966 68 363 48,34% 51,66% I-4-1-2- Richesse fiscale des habitants de Montoire-sur-le-Loir La richesse des habitants d’une commune peut être appréciée à partir des flux de revenus et permet d’apprécier la capacité contributive des habitants. Plus cette capacité contributive est élevée, plus les marges de manœuvre dont disposent les gestionnaires locaux en matière de mobilisation des impôts locaux sont grandes. Les données relatives au revenu sont disponibles puisqu’elles sont prises en compte pour le calcul de la DGF et figurent dans la fiche récapitulative des concours financiers qui est adressée chaque année aux communes. En 2005, le revenu des ménages s’est élevé à 35 183 846 €, soit 7 803,03 € par habitant, contre 8 914,89 € par habitant pour la strate 5 000 à 10 000 habitants. La capacité contributive de la commune est donc inférieure de 12,50 % à la moyenne de la strate. Ainsi, la commune de Montoire-sur-le-Loir dispose d’une richesse communale et d’une richesse des habitants inférieures à la moyenne nationale. I-4-2- Niveau de mobilisation des marges de manœuvre potentielles locales I-4-2-1- La pression fiscale Le produit des contributions directes détaillé dans le tableau ci-dessous a évolué comme suit : Produit 2002 2003 2004 2005 2006 Evol. Moy. Taxe d'habitation 416 696 440 634 461 215 483 189 499 086 Foncier bâti 555 414 586 803 612 705 638 517 679 942 5,19 % 44 165 44 943 46 432 48 115 42 177 -1,14 % 1 016 275 1 072 380 1 120 352 1 169 821 1 221 205 4,70 % Foncier non bâti 4,61 % Taxe professionnelle Total 12 La taxe professionnelle est perçue par la communauté de communes du Pays de Ronsard depuis 2000. Le produit des trois contributions directes assises sur les ménages n’a cessé de croître entre 2002 et 2006, au rythme d’une évolution moyenne annuelle de plus de 4 %. Cette progression s’explique tant par l’augmentation des taux d’imposition que par l’évolution des bases, évoquée ci-dessus. Il en résulte un coefficient de mobilisation fiscale du potentiel fiscal plus élevé que la moyenne sur l’ensemble de la période. Coeff. de mob. du pot. fiscal 3 taxes com. 2002 2003 2004 108,16 % 109,90 % 109,00 % Le coefficient 3 taxes portant sur les impôts ménages est supérieur à 100, ce qui indique que la pression fiscale est supérieure à la moyenne. Les marges de manoeuvre de la commune sont donc assez limitées, puisque les taux d’imposition de la commune sont d’ores et déjà relativement élevés. 2001 2002 2003 2004 2005 2006 13,00 % 13,00 % 13,25 % 13,50 % 13,77 13,98 moy. nationale de la strate (com. et gpt) 12,52 % 13,81 14,02 14,17 14,34 14,45 moy. régionale de la strate (com. et gpt) 13,86 % taux plafond départemental 36,03 % 36,30 % 36,43 % 37,00 % 20,91 % 20,91 % 21,31 % 21,71 % 22,14 22,47 moy. nat. de la strate (com. et gpt) 18,08 % 17,59 17,92 18,12 18,36 18,53 moy. régionale de la strate (com. et gpt) 21,23 % taux plafond départemental 56,58 % 57,03 % 57,23 % 58,08 % 44,24 % 44,24 % 45,08 % 45,94 % 46,85 47,55 moy. nat. de la strate (com. et gpt) 50,19 % 42,03 42,66 43,14 43,63 44,20 moy. régionale de la strate (com. et gpt) 43,93 % 2007 Taxe d'habitation taux commune 14,19 taux groupement Taxe foncier bâti taux commune 22,81 taux groupement Taxe foncier non bâti taux commune 48,27 taux groupement taux plafond départemental 108,18 % 0,00 % 108,75 % 109,90 % 112,55 % I-4-2-2- Le niveau global du prélèvement local Le calcul du niveau global de prélèvement et ce, quelle qu’en soit la nature (fiscalité, tarifs, vente de services en cas de gestion déléguée…), permet de mesurer le montant supporté par les habitants pour l’accès aux services publics locaux. 13 Cette approche a l’avantage de neutraliser les choix politiques de financement des services (lorsque ces choix sont possibles, par exemple taxe ou redevance des ordures ménagères, tarifs ou fiscalité pour le financement des services administratifs c'est-à-dire non seulement administratifs au sens propre mais selon la classification de la jurisprudence administrative, sociaux, culturels, sportifs…, en définitive tout ce qui n’est pas industriel et commercial et qui doit, sauf exception être financé par l’usager et non par le contribuable) ainsi que les choix politiques des modes de gestion (directe, déléguée, transférée...). Pour ce calcul, ne sont retenus que les prélèvements fiscaux (3 taxes) et les ventes des produits et services, qu’ils soient rendus par la collectivité elle-même ou par un groupement ou un délégataire. Pour ces deux dernières situations, le périmètre a été limité aux services d’eau, d’assainissement et aux ordures ménagères. € Impôts communaux (source Delphi - sans TP) Produits des services (comptes 706) budget général Redevance d’eau et assainissement (délégataire) Total des prélèvements hors OM Montant prélèvement / hab. hors OM Revenus par habitant (DGF 2006 pour 2005) Poids des prélèvements par habitant Ordures ménagères (DGF 2006 pour 2005) Total des prélèvements Montant prélèvement par habitant Poids des prélèvements / hab (avec OM) Pop INSEE : 4 315 (recensement 1999) 2001 994 653 30 407 537 763 1 562 823 362,18 6 765,08 5,35 % 134 903 1 697 726 393,45 5,82 % 2002 1 016 275 30 973 N.S 6 954,58 % 161 698 % 2003 1 072 380 38 462 646 511 1 757 353 407,27 7 119,71 5,72 % 245 207 2 002 560 464,09 6,52 % 2004 1 120 352 32 961 687 967 1 841 280 426,72 7 493,25 5,69% 284 595 2 125 875 492,67 6,57 % 2005 1 169 821 34 261 751 197 1 955 279 453,14 7 803,02 5,81% 380 722 2 336 001 541,37 6,94 % Le poids du prélèvement par habitant, hors redevance pour les ordures ménagères, a augmenté globalement sur la période, pour atteindre 6 % du revenu. L’intégration des ordures ménagères dans le total des prélèvements fait passer le poids du prélèvement à près de 7 % en 2005. I-4-2-3- Le niveau d’endettement et la capacité de désendettement 1- L’encours de la dette est passé de 5 345 882 € en 2001 à 5 359 386 € au 31 décembre 2006. 2001 Encours de dette au 31/12 Capacité de désendettement Capacité d'autofinancement brute 2002 2003 2004 2005 2006 5 345 882 5 219 920 6 543 640 5 547 016 5 367 597 21 11 24 17 13 5 359 386 7 258 922 475 021 269 267 334 944 400 267 764 251 Intérêts des emprunts 254 835 236 143 9 279 185 690 228 327 196 169 Amort. du capital de la dette 580 466 454 823 1 598 616 596 177 309 201 134 279 2- Le ratio de désendettement (encours de dette / caf brute), détermine le nombre d’années de capacité d’autofinancement brute (CAF) nécessaires pour amortir la totalité de la dette, et oscille dans une fourchette de 7 à 24 ans. La capacité de désendettement est faible sur la quasitotalité de la période mais s’améliore nettement en 2006. 14 3- La durée moyenne résiduelle de la dette communale au 31 décembre 2005 ressort à 9,67 ans. A cette date, la commune n’était en théorie plus en mesure de faire face à ses obligations contractuelles puisque sa capacité de désendettement était inférieure à la durée moyenne de sa dette. Il faut en conclure que la commune pourrait avoir des difficultés, à l’avenir, pour tenir ses obligations contractuelles, à moins que ne se poursuive l’amélioration de la capacité de désendettement constatée en 2006. Cette amélioration tient à la stratégie financière de la commune qui, afin de maîtriser son endettement, a vendu des éléments d’actif (le centre de vacances et les abattoirs publics) et a procédé au réaménagement de la dette. De plus, elle n’a pas eu recours à l’emprunt ni en 2007 ni en 2008. I-4-3- Les origines de la situation financière actuelle Le tableau en annexe retrace l’évolution des différents postes budgétaires de Montoire-sur le-Loir de 2001 à 2006. I-4-3-1- L’évolution et la structure des dépenses et des recettes de fonctionnement 1- Les dépenses de gestion sont passées, sur la période de 2001 à 2006, de 2 695 700 € à 3 904 482 €, soit une augmentation moyenne annuelle de 7,69 %. Le poste le plus important est constitué des frais de personnel qui ont connu une progression moyenne annuelle de plus de 6 % sur la période et représentent 48 % des charges de gestion fin 2006. Il convient toutefois de noter qu’une partie des charges de personnel donne lieu à remboursement au profit de la commune. Il s’agit des charges correspondant aux agents mis à disposition du syndicat à vocation scolaire qui reverse sur la période une somme annuelle de l’ordre de 300 000 €. Le poste « subventions » a augmenté globalement sur la période, soit une évolution moyenne annuelle de 56,38 %. Cette hausse est liée à une forte augmentation des participations versées aux organismes de regroupement et aux associations à compter de 2006. 2- Les produits de gestion sont passés de 3 510 598 € en 2001 à 4 144 206 € en 2006 soit une évolution moyenne annuelle de 3,37 %. Le poste « dotation globale de fonctionnement » a une évolution moyenne annuelle sur la période de 3,54 % qui tient, d’une part, au versement à compter de 2004 de la dotation nationale de péréquation dont le montant s’est élevé pour cette même année à 83 730 €, et, d’autre part, à l’intégration dans cette dotation des compensations fiscales. Le poste « autres impôts et taxes » a augmenté régulièrement sur la période pour passer de 715 486 € en 2001 à 983 673 € en 2006, soit une évolution moyenne annuelle de 6,57 %. I-4-3-2 - L’évolution de l’épargne et du financement de l’investissement L’épargne de gestion résulte de la différence entre les produits et les charges de gestion et permet d’apprécier si les charges de gestion de l’année sont couvertes par les produits de gestion de l’année. 15 Au cours de la période sous revue, l’épargne de gestion a diminué de 21,71 % en moyenne annuelle, passant de 814 898 € à 239 724 € en 2006, en raison d’une faible progression des recettes (3,37 %) et d’une évolution plus importante des charges (7,69 %). L’épargne brute est constituée de l’épargne de gestion augmentée des produits exceptionnels et financiers et diminuée des charges financières et des charges exceptionnelles ; elle renseigne sur la capacité de la collectivité à financer les opérations d’investissement. L’épargne brute a augmenté sur la période, passant de 258 922 € en 2001 à 764 251 € en 2006, soit une augmentation moyenne annuelle de 24,17 %. L’épargne nette ou capacité d’autofinancement nette permet de mesurer le niveau de l’autofinancement disponible pour le financement d’opérations d’investissement nouvelles, et est constituée de l’épargne brute diminuée du remboursement du capital de la dette. Plus elle est importante, plus la commune peut financer de nouveaux investissements. Elle oscille de manière importante sur l’ensemble de la période. Elle est négative, notamment en 2003, où elle représente -1 329 349 € du fait du remboursement pour un montant de 1 598 616 € de capital de la dette à la suite d’une renégociation de prêts. A compter de 2005, l’épargne nette s’améliore. Elle est positive en 2002, 2005, mais une nette amélioration est constatée en 2006 où elle représente un montant de 629 972 €, compte tenu surtout de la réduction de la charge de la dette. I-4-3-3- L’évolution des dépenses d’investissement et leur financement. Les dépenses réelles d’équipement, c’est-à-dire hors immobilisations affectées ou mises à disposition et immobilisations financières sont passées de 470 152 € en 2001 à 1 118 762 € en 2006, soit une évolution moyenne annuelle de 18,93 % sur l’ensemble de cette période. Au cours de la période 2001-2006, les principales opérations d’investissement concernent la restauration du Cloître des Augustins et les travaux de voirie de la rue Saint-Denis. Le financement des dépenses d’investissement est très variable selon les années. De 2001 à 2004, les dépenses d’investissement ont été financées pour une grande partie par l’emprunt, alors que pour 2005 et 2006, les investissements ont été financés par l’autofinancement et les subventions. € Dépenses d’investissement Par autofinancement : (épargne nette + variation du fonds de roulement+ cession) ou surfinancement si montant négatif Par emprunt : Par subventions : (FCTVA + Subventions) dont FCTVA 2001 2002 2003 2004 2005 2006 470 152 100 % 412 601 100 % 681 588 100 % 883 690 100 % 667 014 100 % 1 118 762 100 % 32 238 7% -162 050 - 39% -1 482 852 - 218% 197 568 23 % 269 512 41 % 461 866 41 % 269 981 57 % 328 862 80 % 2 009 864 295 % 445 057 50 % 129 781 19 % 310 695 28 % 167 933 74 177 36 % 16 % 245 789 118 418 59 % 29 % 154 576 36356 23 % 5% 241 065 71 103 27 % 8% 267 721 98 724 40 % 15 % 346 201 120 822 31 % 11 % 16 I-5- L’exécution comptable et budgétaire I- 5-1- Sincérité des évaluations budgétaires I-5-1-1 - Taux de réalisation du budget L’analyse de l'exécution du budget renvoie à la question de la sincérité des évaluations budgétaires et par là même à la question de l'équilibre budgétaire. Le total des dépenses d’équipement réelles relevées aux comptes administratifs fait apparaître les taux d’exécution suivants : En dépenses d’équipement 2001 Prévu 2002 Réalisé 1 593 028 Prévu 2003 Réalisé 470 152 1 253 270 Prévu 412 601 29,5 % 2004 Réalisé 1 467 609 Prévu 671 952 33 % 1 642 103 45,8 % 2005 Réalisé Prévu 883 690 2006 Réalisé 1 608 447 662 693 53,8 % Prévu Réalisé 2 062 235 1 048 510 41,2 % 51 % Les taux d’exécution des dépenses d’investissement augmentent de 2001 à 2006 mais restent faibles, entre 29 et 51 %. En recettes d’équipement 2001 Prévu Réalisé 1 509 629 363 737 24 % 2002 Prévu Réalisé 1 118 685 456 325 41 % 2003 Prévu Réalisé 2 394 569 2 128 087 88,9 % 2004 Prévu Réalisé 915 360 615 020 67,2 % 2005 Prévu Réalisé 4 168 266 298 778 7,2 % 2006 Prévu Réalisé 765 729 561 084 73 % Les taux d’exécution des recettes d’équipement effectivement reçues correspondent dans l’ensemble à ceux des dépenses d’équipement mais sont plus importants en 2003, 2004 et 2006, avec des taux respectifs de 88,9 %, 67,2 % et 73 %. I-5-1-2 - L’examen des crédits à annuler et des restes à réaliser 2001 2002 Prévu (1) 3 034 600,20 1 345 733,00 Mandats émis (2) 1 292 837,11 412 773,39 INVESTISSEMENT 2003 2004 2005 2006 4 102 875,03 3 401 934,00 5 496 482,01 3 084 338,02 3 488 194,20 2 310 772,08 994 432,28 1 917 920,59 DEPENSES Restes à réaliser (3) 55 419,79 764 795,63 707 850,00 430 157,00 92 505,25 433 424,00 Crédits à annuler (4) 1 187 562,13 168 163,98 -93 169,17 661 004,92 4 409 544,48 664 205,68 (3)/(1) en% 1,83 56,83 17,25 12,64 1,68 14,05 (4)/(1) en % 39,13 12,50 -2,27 19,43 80,22 21,53 RECETTES Prévu (1) 3 239 987,66 1 794 562,93 4 116 693,90 3 362 026,01 5 560 399,40 2 830 110,42 Titres émis (2) 2 018 207,76 1 038 094,05 3 966 011,17 2 733 595,82 1 320 563,32 2 046 386,79 271 968,13 597 728,67 293 310,00 205 836,00 7 632,00 197 650 8,39 33,31 7,12 6,12 0,14 0,07 Restes à réaliser (3) (3)/(1) 17 Les restes à réaliser sont importants en 2002, que ce soit en dépenses ou en recettes d’investissement. Les crédits à annuler sont élevés en 2001 et 2005 en dépenses d’investissement, et ils représentent en 2005 un peu plus de 80 % des dépenses prévues. Cela traduit pour certaines années des évaluations budgétaires approximatives et remet en cause la sincérité du budget. Selon les informations fournies par l’ordonnateur, cette situation résulte de difficultés liées à des projets techniques particuliers ou à des retards conjoncturels pour certaines opérations ; à titre d’illustrations pour les années 2005 et 2006, l’ordonnateur a notamment mentionné : - les travaux de la maison des associations dont la réalisation était conditionnée à la vente d’une colonie de vacances dont la conclusion est intervenue plus tard que prévu ; cette opération a vu, au surplus, la consultation initiale des entreprises être infructueuse pour plusieurs lots ; - des difficultés dans la finalisation de la conception des travaux de la rue Saint-Denis ; - la renégociation d’un prêt qui, en définitive, n’a abouti que l’année suivante ; - le retard dans l’acquisition du terrain nécessaire à l’extension du cimetière ; - le décalage dans le temps de l’opération « bibliothèque-médiathèque » par la communauté de communes qui a décalé le versement par la commune du fonds de concours prévu. I-5-2- La gestion financière Elle est abordée à partir de la maîtrise de la trésorerie et repose sur un sondage réalisé à partir des éléments suivants : le montant de la trésorerie au 31 décembre, les montants mensuels des dépenses de fonctionnement et le montant de l’emprunt réalisé au 31 décembre, afin de voir si la trésorerie est bien gérée et si la mobilisation de l’emprunt a été réalisée au bon moment. Le montant mensuel des dépenses de fonctionnement permet de connaître le niveau mensuel de trésorerie nécessaire. Le tableau ci-dessous fait apparaître que la commune dispose d’une trésorerie d’avance qui varie entre 24 et 119 jours, et les emprunts réalisés en 2002, 2003 et 2004 semblent prématurés, étant donné le montant de la trésorerie disponible. € Montant trésorerie Montant annuel des dépense réelles de fonctionnement Montant mensuel des dépenses réelles de fonctionnement Nombre de jours Emprunt réalisé au 31/12 Montant trésorerie théorique sans emprunt 31/12/2001 205 362 31/12/2002 490 832 31/12/2003 670 500 31/12/2004 676 343 31/12/2005 563 464 31/12/2006 1 327 991 3 110 679 3 304 520 3 678 786 3 661 288 3 747 523 4 136 354 259 223 275 377 306 566 305 107 312 294 344 696 24 269 981 55 328 862 68 2 009 864 69 445 057 60 129 781 119 310 695 - 64 619 - 108 011 - 1 938 207 - 2 377 421 - 2 620 081 -1 855 554 Ces emprunts contractés prématurément ont généré des charges financières inutiles. Selon l’ordonnateur, dans un certain nombre de cas, les encaissements des prêts sont intervenus à des dates où la commune était contractuellement tenue de les encaisser. La trésorerie surabondante a pu également parfois résulter des cessions d’actifs intervenues à des moments où elles n’étaient pas attendues. 18 II - TRANSPARENCE FINANCIERE L’analyse de la transparence financière a pour but d’apprécier si la commune remplit bien ses obligations en matière de transmission des informations obligatoires à ses administrés et à ses élus. II-1- Anomalies relatives à certains états annexes Ces anomalies portent sur des erreurs ou des manquements dans la production de pièces obligatoires. L’instruction budgétaire et comptable M14 indique les états annexes qui doivent figurer au budget primitif et au compte administratif et insiste sur leur caractère obligatoire puisqu’ils sont destinés à l’information de l’assemblée délibérante. Parmi les annexes obligatoires au budget primitif ne figuraient pas : - le tableau avec le nom, les compétences et le mode de financement des organismes de regroupement de 2001 à 2004 ; l’état du personnel pour les agents non titulaires de 2001 à 2003 ; l’état du personnel pour les agents titulaires et non titulaires pour 2004. Parmi les annexes obligatoires au compte administratif, ne figuraient pas : - l’état des emprunts garantis par la commune pour 2001 et 2004 ; l’état du personnel au 1er janvier de 2001 à 2003 ; l’état des acquisitions et des cessions d’immobilisations de 2001 à 2004 ; la présentation consolidée des résultats du budget principal et des budgets annexes de 2001 à 2005 ; la présentation agrégée du budget principal et des budgets annexes pour 2001 ; le tableau avec le nom, les compétences et le mode de financement des organismes de regroupement de 2001 à 2003 ; l’état des concours aux associations de 2001 et 2003 ; l’état des concours aux associations de 2004 et 2005 (prestations en nature) ; l’état sur les décisions en matière de taux de contributions directes pour 2002. Il faut noter que les manquements dans la production des documents sont moins nombreux en fin de période contrôlée. II- 2– Les obligations de la commune en matière de transmission d’informations financières et de gestion des services publics Il s’agit de vérifier si la commune respecte les règles de transparence financière concernant la transmission aux administrés et au conseil municipal de certaines informations financières et de gestion des services publics. 19 1-La transmission du rapport établi par le président de l'établissement public de coopération intercommunale L’article L. 5211-39 du code général des collectivités territoriales prévoit que « Le président de l'établissement public de coopération intercommunale adresse chaque année, avant le 30 septembre, au maire de chaque commune membre un rapport retraçant l'activité de l'établissement, accompagné du compte administratif arrêté par l'organe délibérant de l'établissement. Ce rapport fait l'objet d'une communication par le maire au conseil municipal en séance publique au cours de laquelle les délégués de la commune à l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale sont entendus. Le président de l'établissement public de coopération intercommunale peut être entendu, à sa demande, par le conseil municipal de chaque commune membre ou à la demande de ce dernier. Les délégués de la commune rendent compte au moins deux fois par an au conseil municipal de l'activité de l'établissement public de coopération intercommunale. » L’ordonnateur a transmis à la chambre les documents suivants : - les rapports d’activité de la communauté de communes du pays de Ronsard des années 2001 à 2005, et les délibérations du conseil municipal prenant acte de la transmission de ce rapport pour les années 2001, 2004 et 2005 ; - le rapport d’activité du syndicat intercommunal de distribution d’électricité de Loir-et-Cher (SIDELC) de 2005 et la délibération du conseil municipal approuvant ce rapport pour l’année 2005. L’ordonnateur a indiqué qu’il n’avait pas trace en mairie des rapports établis par le SIDELC pour les années 2001 à 2004 ; - le rapport d’activité du syndicat intercommunal à vocation scolaire du secteur de Montoire-sur-le-Loir de 2004 et 2005 et les délibérations du conseil municipal approuvant ces rapports pour les années 2004 et 2005. On peut donc noter un certain nombre de manquements dans l’établissement des documents requis, qu’il s’agisse des rapports ou des délibérations attestant de leur remise aux conseillers municipaux. III – LES CONCOURS FINANCIERS DE L’ETAT A LA COMMUNE Les concours financiers de l’Etat aux collectivités territoriales ont été abordés en vue d'apporter une contribution à l'enquête Cour des comptes-chambres régionales des comptes (CRC) menée sur ce thème. A cet effet, les concours financiers de l’Etat à la commune ont été examinés à partir d’une série de tableaux normalisés. Les enjeux auxquels s'attache l'enquête des juridictions financières sur les dotations de l'État aux collectivités locales s'organisent autour des thèmes suivants : - ces dotations et l'autonomie des collectivités locales : leur évolution, leur masse financière et leur articulation sont fondamentales du point de vue de l'autonomie des collectivités locales, compte tenu du poids qu'elles occupent dans leurs finances ; 20 - ces dotations et l'équilibre de l'organisation territoriale de la République : l'évolution des dotations est essentielle pour l'organisation territoriale de la République dans la mesure où elles constituent un outil de la politique menée par l'État pour corriger les inégalités entre les collectivités. À cet égard il faut rappeler que les dotations ont été, au moins depuis 1979, l'un des outils essentiels de la péréquation qui vise à atténuer les disparités de situation entre les collectivités territoriales, en corrigeant les inégalités tant en termes de ressources que de charges. La loi du 28 mars 2003 a consacré cette donnée comme objectif constitutionnel, l'article 72-2 de la constitution disposant que "la loi prévoit des dispositifs de péréquation financière destinée à favoriser l’égalité entre les collectivités territoriales ». Le périmètre des dotations à prendre en considération s’étend à la fois aux dotations de fonctionnement et aux dotations d'investissement. III-1- Les différents concours attribués à la collectivité et leur évolution Le premier tableau retrace l’évolution des différents concours financiers sur la période 2001 à 2005 et porte sur les concours accordés tant en fonctionnement qu’en investissement. 21 Evolution des concours financiers de l'Etat sur la période 2001-2005 (Tableau n° 1) CONCOURS comptes 2001 2002 2003 2004 2005 2005/2001 Moyenne annuelle INVESTISSEMENT FCTVA : (A) 10 222 74 177 118 418 36 356 71 103 98 724 1311 1321 1381 0 0 0 0 0 0 0 0 37 556 0 37 556 0 12 348 0 12 348 0 0 0 0 0 1331 1341 0 0 0 17 042 0 17 042 0 0 0 2 557 0 2 557 2 880 0 2 880 803 380 823 011 828 723 847 048 871 531 8,48% 2,06% 709 098 722 821 725 136 742 006 749 426 5,69% 1,39% 94 282 100 190 103 587 105 042 122 105 29,51% 6,68% Subventions individualisées : (B) DGE :(C) FONCTIONNEMENT DGF :( (D)= E+F+G+H) Dot.globale de fonctionnement forfaitaire : ( E) 7411 DSR : (F) ère fraction 74121 27 269 100 190 103 587 0 87 699 ème fraction 74122 67 014 0 0 105 042 34 406 74 123 0 0 0 74 127 0 0 0 83 730 87 634 Régularisation : (I) 744 0 0 0 0 0 FSRIF : dot.de solidarité (J) DSI : Dot.spéciale au titre des instituteurs (K) DGD : Dot générale de décentralisation (L) 743 0 0 0 0 0 745 0 0 0 0 0 746 470 5 577 264 284 74 836 0 0 0 0 0 7482 0 0 0 0 0 Dot.de solidarité rurale 1 Dot.de solidarité rurale 2 DSU : Dot.de solidarité urbaine (G) DNP : Dot.nationale de péréquation (H) DDR : Dot.de développement rural (M) 7,41 % 0 Compensations fiscales Droits de mutation : (N) FNPTP : attribution du Fonds national de la taxe professionnelle(O) TP : Etat. Compensation au titre de la taxe professionnelle (P) TF : Etat. Compensation au titre des exonérations des taxes foncières (Q) TH : Etat. Compensation au titre des exonérations de taxe d’habitation (R) 74831 20 104 0 0 0 0 74 833 66 962 87 228 69 297 57 114 50 142 -25,12% -6,98% 74 834 25 131 21 409 24 016 25 789 27 339 8,78% 2,13% 74 835 79 301 76 245 76 114 80 187 78 546 -0,95% -0,24% F national de péréquation 74 837 77 032 79 504 83 483 Total Dotations (S = D+I+J+K+L+M 803 849 828 588 828 723 847 312 871 815 8,46 % 2,05% Total Compensations (T = N+O+P+Q+R) 191 498 156 027 1 027 842 -4,99% 998 150 163 090 1 010 402 - 18,52% 995 347 184 882 1 013 470 169 427 Total général des dotations de fonctionnement 3,26 % 0,81% 74 177 1 069 524 135 460 1 148 930 73 912 1 072 062 86 008 1 096 410 101 604 1 129 446 36,98% 8,18% 5,60% 1,37% Total Investissement (U= A+B+C) TOTAL GENERAL (V=S+T+U) 22 III-1-1 – L’approche globale Tous concours de l’Etat confondus, la collectivité a bénéficié de sommes qui sont passées de 1 069 524 € en 2001 à 1 129 446 € en 2005, soit une augmentation globale de 5,60 % et de 1,37 % en moyenne annuelle sur l’ensemble de la période. III-1-2 – Les dotations en fonctionnement Les dotations de fonctionnement ont augmenté, passant de 995 347 € en 2001 à 1 027 842 € en 2005, soit une augmentation globale de 3,26 % et en moyenne annuelle de 0,81 %. Elles sont principalement constituées par la DGF, la dotation nationale de péréquation ainsi que par la dotation générale de décentralisation et les compensations fiscales. La dotation globale de fonctionnement est constituée de deux dotations : la dotation forfaitaire et la dotation de solidarité rurale. La dotation forfaitaire a évolué en moyenne annuelle de 1,39 % et la dotation de solidarité rurale n’a cessé de croître plus encore sur la période avec une augmentation moyenne annuelle de 6,68 %. Les compensations fiscales ont diminué fortement sur la période, en moyenne annuelle de 4,99 %, à la suite de l’intégration de certaines compensations à la DGF. La commune a bénéficié d’une dotation générale de décentralisation sur la période 20012005. III-1-3 – Les dotations d’investissement 1- En investissement, la collectivité a principalement bénéficié du fonds de compensation de la T.V.A. (F.C.T.V.A.) dont l’évolution est parallèle aux évolutions des investissements réalisés en année N-2. Compte tenu du rythme élevé de l’investissement sur la période, la collectivité a bénéficié d’une dotation FCTVA en augmentation, soit 7,41 % en moyenne annuelle sur la période. 2- La collectivité a bénéficié en 2003 et 2004 de subventions d’équipement non transférables de la part de l’Etat dont les montants respectifs s’élèvent à 37 556 € et 12 348 €. 3- La commune a reçu une aide au titre de la dotation globale d’équipement (DGE) en 2002, 2004 et 2005. 23 III-2- La part des concours financiers de l’Etat dans le financement du fonctionnement de la collectivité Place des concours financiers de l'Etat dans les recettes réelles de fonctionnement de la commune (tableau 2) DOTATIONS (A=S du Tab n°1) 2001 2002 2003 2004 2005 Evolution 803 849 828 588 828 723 847 312 871 815 2,05% COMPENSATIONS FISCALES (B= T du tab n°1) 191 498 184 882 169 427 163 090 156 027 -4,99% TOTAL DES CONCOURS C=A+B 995 347 1 013 470 998 150 1 010 402 1 027 842 0,81% TOTAL DES RECETTES REELLES DE FONCTIONNEMENT (D) % DES CONCOURS DANS L'ENSEMBLE DES RESSOURCES DE FONCTIONEMENT E=C/D*100 3 851 932 3 740 061 3 990 409 4 476 246 4 281 468 2,68% 25,84 27,10 25,01 22,57 24,01 -1,82% La part des concours financiers de l’Etat dans le financement de la collectivité a diminué légèrement. Cette baisse est liée en particulier à la diminution des compensations fiscales et à la faible augmentation des concours. Evolution des concours financiers par rapport aux dépenses réelles de fonctionnement de la commune (tableau 3) DOTATIONS (A=S du Tab n°1) 2001 2002 2003 2004 2005 Evolutio n COMPENSATIONS FISCALES (B= T du tab n°1) TOTAL DES CONCOURS C=A+B TOTAL DES DEPENSES REELLES DE FONCTIONNEMENT (D) % DES CONCOURS PAR RAPPORT AUX DEPENSES REELLES DE FONCTIONNEMENT E=C/D*100 803 849 828 588 828 723 847 312 871 815 191 498 184 882 169 427 163 090 156 027 995 347 1 013 470 998 150 1 010 402 1 027 842 3 110 374 3 304 520 3 678 786 3 661 288 3 747 523 32,00 30,67 27,13 27,60 27,43 2,05% -4,99% 0,81% 4,77% -3,78% La part des concours financiers de l’Etat dans les dépenses de fonctionnement a diminué régulièrement sur la période, soit une baisse moyenne annuelle de près de 4 %. Elle atteint en 2005, 27,43 % des dépenses de fonctionnement contre 32 % en 2001. III-3- Effets péréquateurs des concours financiers au regard de la richesse fiscale et de la pression fiscale Le rapport entre le montant des concours financiers perçus par la collectivité, la richesse locale et le niveau du prélèvement local, permet d’apprécier les effets péréquateurs de ces concours au regard tant de la richesse que de l’effort contributif demandé aux habitants. L’approche retenue pour apprécier la richesse et le niveau du prélèvement est la même que celle évoquée plus haut dans les développements relatifs à la situation financière de la commune : 1- ainsi, l’approche du potentiel communal, apprécié généralement à partir de la seule richesse fiscale mesurée par le potentiel fiscal, a été enrichie en prenant en compte la capacité contributive des habitants, mesurée à partir de leurs revenus annuels. 24 2- le niveau du prélèvement local généralement calculé à partir de la seule pression fiscale a été enrichi, compte tenu du poids que représentent les prélèvements non fiscaux pour l’accès aux principaux services locaux, de la mesure d’un niveau global de prélèvements locaux, quelle qu’en soit la nature. Ce prélèvement est ensuite apprécié par rapport au revenu par habitant afin d’en déterminer le poids. Les évolutions constatées permettent d’appréhender l’impact des modifications apportées au régime de ces concours. Les données figurent dans le tableau ci-dessous. Concours financiers de l'Etat par rapport au nombre d'habitants Potentiel de prélèvement TOTAL DES CONCOURS dotation / hab (4 704 hab) Pop DGF 2001 1 069 524 227 194 2002 1 148 930 244 200 122,12% 2003 1 072 062 228 207 2004 1 096 410 233 2005 1 129 446 240 1,37% 1,37% Evolution potentiel fiscal 3 taxes/ hab dot/hab / pot 3 taxes/hab potentiel fiscal 4 taxes/ hab mobilisation du potentiel prélèvem dot/Hab/ dot/hab / ent fiscal prélt rev/hab 3 taxes / fiscal hab 3,36% 211,45 107,53% prélève dot/hab/pré ment lèvement global / global/hab hab 360,91 63,00% dot/hab / pot 4 taxes/hab revenu / hab 374 60,79% 6 765 375 65,13% 6 955 3,51% 216,04 113,05% N.S N.S 110,10% 388 58,74% 7 119 3,20% 227,97 99,97% 425,71 53,53% 219 106,43% 408 57,13% 7 493 3,11% 238,17 97,86% 451,93 51,57% 227 105,77% 422 56,90% 7 803 3,08% 248,69 96,55% 496,60 48,35% 4,01 % - 2,53 % 3,06 % -1,64 % 7,00% 4,14% -2,66% 8,31% -6,40% 117,20% Ces données permettent d’apprécier l’effet péréquateur des concours de l’Etat à la commune de Montoire-sur-le-Loir. 1- Globalement les dotations ont augmenté de 1,37 % pendant que : - sur le plan de la richesse locale : le potentiel fiscal (4 taxes) augmentait de 3,06 % et le revenu de 7 % ; - sur le plan du prélèvement local : le prélèvement fiscal (3 taxes) augmentait de 4,14 % et le prélèvement global de 8,31 % ; 2- Le poids des dotations par rapport à la richesse fiscale diminue entre 2001 et 2005 passant de 117,20 % à 105,77 % du potentiel fiscal 3 taxes et diminue également pour le potentiel fiscal 4 taxes passant de 60,79 % à 56,90 % sur la même période. Il en est de même du poids de ces dotations par rapport à la capacité contributive qui diminue sensiblement, représentant 3,36 % (en 2001) et 3,08 % (en 2005) du revenu par habitant. 3- S’agissant de la péréquation au regard de l’effort financier demandé aux habitants, la dotation diminue nettement par rapport au poids du prélèvement 3 taxes (107,53 en 2001 contre 96,55 % en 2005). S’agissant du poids des dotations par rapport au prélèvement global, la diminution apparaît encore plus nette, passant de 63 % du prélèvement en 2001 à 48,35 % en 2005. 25 Cette analyse permet de considérer que l’approche à travers la seule pression fiscale n’est plus de nature à prendre en compte le niveau de l’effort financier demandé aux habitants d’une commune. III-4- Les concours financiers de l’Etat et le financement de l’investissement. Concours financiers et aide à l'investissement local (tableau 4) FCTVA (A) Compte 2001 2002 2003 2004 2005 Evolution SUBVENTIONS INDIVIDUA LISABLES © DGE (B) 1331, 1341 10222 74 177 118 418 36 356 71 103 98 724 7,41% TOTAL RECETTES REELLES INVT (dont emprunt et autofinancement) (D) Part des concours dans les recettes d'investissement (E=(A+B+C)/D*100 Taux de couverture des dépenses réelles Dépenses réelles d'invt par les d'investissement F concours financiers G+(A+B+C)/F*100 1311,1321, 1381 0 17 042 0 2 557 2 880 0 0 37 556 12 348 0 512 668 726 370 2 449 559 799 251 442 943 -3,59% 14,47 18,65 3,02 10,76 22,94 1 147 506 867 424 2 213 238 1 407 373 976 215 -3,96% 6,46 13,65 1,64 5,05 10,11 11,84% Plusieurs concours financiers ont été obtenus sur la période. Il s’agit principalement du FCTVA qui augmente de 7,41 % en moyenne annuelle et de la DGE obtenue en 2002, 2004 et 2005 dont les montants sont plus modestes. Le taux de couverture des dépenses réelles d’investissement par le FCTVA, la DGE et les subventions individualisables représentait 6,46 % en 2001 et passe à 10,11 % en 2005. III-5- Les concours financiers de l’Etat dans le budget de la commune : approche globale Pourcentage des concours dans l'ensemble des recettes (tableau 5) TOTAL DES CONCOURS A= V du tab n°1 2001 2002 2003 2004 2005 Evolution 1 069 524 1 148 930 1 072 062 1 096 410 1 129 446 1,37% AUTRES RESSOURCES (B) % des concours dans l'ensemble des recettes D=A/C*100 TOTAL DES RECETTES REELLES C=A+B= D du Tab n°2 + D du Tab n°4 3 295 076 3 317 501 5 367 905 4 176 087 3 594 965 2,20% 4 364 600 4 466 431 6 439 967 5 272 497 4 724 411 2,00% 24,50% 25,72% 16,65% 20,79% 23,91% -0,62% Pourcentage des concours par rapport aux dépenses (tableau 6) TOTAL DES CONCOURS A=V du tab n°1 2001 2002 2003 2004 2005 Evolution 1 069 524 1 148 930 1 072 062 1 096 410 1 129 446 1,37% TOTAL DES DEPENSES REELLES B= D du tab n°3 +F du tab n°4 4 257 880 4 171 944 5 892 024 5 068 661 4 723 738 2,63 % % des concours par rapport aux dépenses C= A/B * 100 25,12% 27,54% 18,20% 21,63% 23,91% -1,23 % 26 Globalement, les concours financiers de l’Etat ont une part relativement stable dans le budget de la commune : leur poids dans les recettes a légèrement diminué de 0,62 %, tout comme leur poids dans les dépenses, qui diminue de 1,23 % passant de 25,12 % en 2001 à 23,91 % en 2005. Place des compensations dans les recettes fiscales de la commune (tableau 7) Compensations versées par l'Etat TP (A) TF (B) TH (C) 74833 Comptes 66 962 2001 87 228 2002 69 297 2003 57 114 2004 50 142 2005 Evolutio -6,98% 74834 74835 25 131 21 409 24 016 25 789 27 339 2,13% 79 301 76 245 76 114 80 187 78 546 -0,24% Recettes TOTAL d'origine DES fiscalecompensa compensation tions s droits de TOTAL DES 3 E F= D+E 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 % du total des compensations dans les recettes de la fiscalité locale G H=F/G*100 171 394 184 882 169 427 163 090 156 027 731+732+col précédente 1 674 250 1 688 571 1 723 336 1 768 195 1 807 468 10,24% 10,95% 9,83% 9,22% 8,63% -2,32% 1,93% -4,17% 7482 171 394 184 882 169 427 163 090 156 027 -2,32% Recettes au titre de la fiscalité Le poids des compensations par rapport aux produits de la fiscalité locale va croissant jusqu’en 2002, passant de 10,24 % en 2001 à 10,95 % en 2002. L’intégration dans la DGF des compensations fiscales conduit à une diminution sensible de ces compensations et en conséquence de la part qu’elle représente dans les recettes fiscales de la commune, soit 8,63 % en 2005. Evolution de la part de péréquation dans la DGF de la commune (tableau 8) DSU Comptes 2001 2002 2003 2004 2005 Evolution 74123 0 0 0 0 0 DSR 1ère part 74121 27 269 100 190 103 587 0 87 699 DSR 2ème part 74122 67 014 0 0 105 042 34 406 DNP(ex FNPTP) 74127 0 0 0 83 730 87 634 DDR 74836 0 0 0 0 0 TOTAL Péréquation 94 283 100 190 103 587 188 772 209 739 22,13% Forfaitaire Péréquation Péréquation/Tota DGF /Forfaitaire l DGF 7411 709 098 13,30% 11,74% 722 821 13,86% 12,17% 725 136 14,29% 12,50% 742 006 25,44% 20,28% 749 426 27,99% 21,87% 1,39% 20,45% 16,83% Les évolutions successives du régime de la DGF ont conduit à une augmentation sensible de la part de péréquation dans l’ensemble de la DGF, qui passe de 11,74 % en 2001 à 21,87 % en 2005. 27 IV- LA GESTION DU PERSONNEL IV-1- Des agents communaux mis à disposition du syndicat intercommunal à vocation scolaire dans des conditions irrégulières 1- Le syndicat intercommunal (S.I.V.S), constitué par les communes de Fontaine-lesCoteaux – Lavardin – les Roches l’Evêque – Montoire-sur-le-Loir – St-Jacques-des-Guérets – Saint-Rimay, a pour mission d’assurer : - le fonctionnement des écoles primaires et maternelles implantées sur les communes membres ; - l’organisation et la gestion de la cantine scolaire ; - la gestion des activités périscolaires à l’exclusion des garderies ; - l’acquisition, l’entretien et la gestion de l’ensemble du mobilier, des matériels et fournitures scolaires nécessaires à l’exercice des compétences ; - la construction, l’entretien et le fonctionnement de tout nouvel équipement nécessaire à l’exercice des compétences ; - l’entretien et le fonctionnement des bâtiments mis à disposition du syndicat et les charges d’investissement s’y rapportant. 2- Pour permettre à ce syndicat d’exercer ses compétences, la commune met à sa disposition 14 agents. La dernière convention de mise à disposition entre la commune et le groupement a été signée le 9 janvier 2007 et mentionne que les agents sont mis à disposition du S.I.V.S. à compter du 1er janvier 2007 pour une durée de 3 ans. La commune de Montoire-sur-le-Loir verse à chaque agent la rémunération correspondante à son grade d’origine (traitement de base, indemnité de résidence, supplément familial, indemnités et primes liées à l’emploi). En contrepartie, la commune reçoit une somme de plus de 300 000 € par an (342 708 € en 2007) à titre de remboursement, comptabilisée au compte 70848 « mise à disposition de personnel facturée – aux autres organismes ». 3- La situation juridique des agents n’est pas satisfaisante. En effet, si l’on peut admettre une telle situation de manière temporaire lors des transferts de compétences, elle ne peut constituer une situation pérenne. En effet, l’article L. 5211-4-1 du code général des collectivités territoriales prévoit que le transfert de compétence d’une commune à un établissement public de coopération intercommunale entraîne le transfert du service chargé de sa mise en œuvre. En conséquence, le personnel de la commune affecté à temps plein sur les compétences dévolues au syndicat est transféré de plein droit à celui-ci et il n’y a dès lors que deux cadres juridiques possibles relatifs à la situation des agents : le détachement ou la mutation. Il appartient aux deux collectivités de mettre bon ordre à cette situation en trouvant le cadre juridique le mieux adapté pour les agents et les collectivités. Une telle régularisation éviterait les flux financiers précédemment évoqués et améliorerait la lisibilité des comptes. 28 L’ordonnateur a indiqué que, s’il était convenu depuis l’origine du syndicat que les personnels étaient recrutés par la ville de Montoire puis mis à disposition du SIVS, il a depuis été convenu que les personnels mis à disposition du SIVS devaient être à terme tous employés directement par ce groupement. Une première étape a été franchie par le recrutement prévu d’un agent, chef d’un restaurant scolaire, par le syndicat au 1er septembre 2008 à l’occasion du départ en retraite de l’agent précédemment titulaire du poste. Le comité technique paritaire du personnel de la ville de Montoire a été informé du souhait des deux collectivités de régulariser rapidement la situation. Les démarches étaient engagées pour organiser la mutation des personnels à la date souhaitée du 1er janvier 2009. IV-2- Irrégularité d’un recrutement Par délibération du 20 juin 2005, le conseil municipal a décidé le principe de la création d’un poste d’animateur socio-culturel au sein de la maison de l’emploi, à pourvoir au 1er octobre 2005. La délibération ne précisait pas s’il s’agissait d’un poste définitif dûment inscrit au tableau des effectifs ou s’il s’agissait d’un projet qui autorisait le maire à entreprendre des démarches de recrutement sans créer le poste tout de suite, et était, dès lors, entachée d’illégalité. De plus, l’emploi en question portait sur le grade d’animateur socio-culturel qui n’existe pas au sein des filières de la fonction publique territoriale ; or la création de poste ne peut être effectuée que sur un grade prévu dans une filière existante. En définitive, il s’agissait d’un contrat d’accompagnement dans l’emploi conclu pour une durée de 2 ans. Dès lors, le recrutement était irrégulier. L’ordonnateur a indiqué que, depuis, l’agent a été reçu au concours d’animateur territorial et a été recruté sur ce poste, dûment ouvert au tableau des effectifs par une délibération en date du 17 décembre 2007. V- LES PROCEDURES DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS OU DE DELEGATION DE SERVICE PUBLIC Des anomalies ont été constatées dans les modalités de passation des marchés publics et de délégation de service public. Elles ont notamment porté sur divers aspects de la procédure d’attribution d’un marché de travaux V-1– Irrégularité dans l’appréciation des offres Lors de l’ouverture des plis le 23 juillet 2001, concernant la réalisation de travaux de viabilité au lotissement de Champigny, la commission d’appel d’offres a retenu l’offre de l’entreprise Goulet en n°1 pour un montant de 764 674,56 F et celle de l’entreprise Colas en n° 2 pour un montant de 791 877,58 F. 29 Or, l’offre remise par l’entreprise Colas comportait deux erreurs sur le bordereau de décomposition du prix global et forfaitaire aux articles 5.7 et 6.3. Après rectification du montant de l’offre pour un montant de 763 891,18 F, celle-ci est devenue la mieux disante ; la commission d’appel d’offres a donc décidé le 2 août 2001 de lui attribuer le marché. En attribuant le marché à cette entreprise, la commission d’appel d’offres a rompu l’égalité entre les candidats et n’a pas respecté les dispositions du code des marchés publics selon lesquelles dans le cas de prix forfaitaire, si des erreurs de multiplication, d’addition ou de report, sont constatées dans la décomposition du prix global forfaitaire, ou d’un prix forfaitaire dans l’offre d’un concurrent, le montant de ce prix ne sera pas rectifié pour le jugement de la consultation. Toutefois, si l’entrepreneur concerné est sur le point d’être retenu, il sera invité à rectifier cette décomposition pour la mettre en harmonie avec le prix forfaitaire ou le prix unitaire correspondant ; en cas de refus, son offre sera éliminée comme non cohérente. L’attribution du marché à l’entreprise Colas était ainsi entachée d’illégalité et a porté atteinte à la sécurité juridique de l’opération dans la mesure où elle pouvait faire l’objet d’un recours par un tiers et, notamment, par l’entreprise écartée irrégulièrement. 30 Annexe Evolution des différents postes budgétaires de Montoire sur le Loir de 2001 à 2006 2001 % 2002 2003 2004 2005 2006 % Evol. Moy 2006/ 2001 2006/ 2005 Contributions directes 1 022 012 29 1 022 845 1 073 065 1 124 261 1 170 597 1 229 338 30 3,76% 20,29% Autres impôts et taxes 715 486 20 756 869 823 361 871 646 975 345 983 673 24 6,57% 37,48% 0,85% 803 380 23 823 011 828 723 930 778 959 165 956 031 23 3,54% 19,00% -0,33% 412 320 12 409 847 405 167 336 155 329 887 347 449 8 -3,37% -15,73% 5,32% 433 648 12 454 700 513 878 470 808 484 177 504 351 12 3,07% 16,30% 4,17% -17,33% DGF Autres dotations, subv. et participations Produits des services et du domaine 5,02% 123 753 4 174 124 108 464 130 418 149 227 123 364 3 -0,06% -0,31% 3 510 598 100 3 642 963 3 752 659 3 864 067 4 068 398 4 144 206 100 3,37% 18,05% 1,86% 1 345 395 50 1 569 338 1 516 325 1 619 125 1 686 613 1 864 804 48 6,75% 38,61% 10,56% 510 291 19 624 401 674 146 728 535 718 117 871 482 22 11,30% 70,78% 124 919 5 126 317 102 375 134 970 166 572 1 168 196 30 56,38% 835,16% 21,36% 601,32 % 715 095 27 754 744 871 335 903 937 904 672 0 0 Charges de gestion 2 695 700 100 3 074 800 3 164 181 3 386 566 3 475 974 3 904 482 100 7,69% 44,84% 12,33% Epargne de gestion 814 898 568 163 588 478 477 500 592 424 239 724 -21,71% -70,58% -59,54% Produits financiers 73 826 45 208 42 680 41 372 36 058 30 239 -16,35% -59,04% -16,14% Charges financières 12 711 2 204 333 979 22 446 6 635 3 317 -23,56% -73,90% -50,00% 254 835 296 667 9 279 185 690 228 327 196 169 -5,10% -23,02% 281 121 9 412 148 405 843 177 119 118 1 258 131 34,95% 347,54% 643 377 24 987 167 039 818 969 112 372 31 662 -45,25% -95,08% -14,08% 956,21 % -71,82% 130 151 205 472 146 330 205 796 155 758 169 986 5,49% 30,61% 9,13% 35,78% 361,49% Autres recettes Produits de gestion Charges de personnel Charges à caractère général Subventions Autres charges Transferts de charges Intérêts des emprunts Produits exceptionnels Charges exceptionnelles Dotations aux Amortissements et aux Provisions 176 096 Autres produits 297 766 830 461 Autres charges Reprises sur Amortissements et Provisions Résultat de fonctionnement Epargne brute Amort. du capital de la dette Epargne nette (a) Dépenses d'équipement (réel) Immo. affectées ou mises à disposition (ordre) Autres dépenses (ordre) Dépenses réelles d'inv. (hors emp.) Dépenses totales d'inv. (hors emp.) (c) FCTVA et subventions (réel) Prod. des cessions et remb. créances (réel) Produit des cessions Total des recettes (b) Financement propre disponible (a+b) Besoin ou capa. de fint après rbst Dette( c) - (a+b) Emprunts nouveaux de l'année (d) 296 583 594 265 258 922 475 021 269 267 334 944 400 267 764 251 24,17% 195,17% 580 466 454 823 1 598 616 596 177 309 201 134 279 -25,38% -76,87% -56,57% -321 544 20 198 -1 329 349 -261 234 91 066 629 972 470 152 412 601 681 588 883 690 667 014 1 118 762 18,93% 137,96% 67,73% 269 549 122 936 129 148 816 524 145 254 163 502 319 198 305 572 664 878 633 654 412 601 681 588 1 028 944 667 014 1 118 762 12,04% 76,56% 67,73% 633 654 412 601 1 817 310 1 334 516 667 014 1 783 640 23,00% 181,49% 167,41 % 167 933 245 789 154 576 241 066 267 721 346 201 15,57% 106,15% 29,31% -34,09% -87,56% -77,34% 38,50% 409,54% 311,50 % 2,85% 15,08% 139,40 % 41,70% 471,22% -4,04% 51,02% 685,42% 93,88% 67 432 92 10 14 190 37 016 8 387 492 061 7 584 1 191 056 748 477 77 095 0 7 247 53 280 46 864 8 425 0 Autres recettes (réel) Autres recettes (ordre) 0 100,37 % 90,94% 128 771 Immo. financières (réel) Autres dépenses (réel) 52 074 5 407 25 857 18 915 123 565 27 954 1 111 114 286 569 1 417 836 1 174 162 418 210 1 465 702 411 290 299 671 88 488 912 928 509 276 2 095 674 222 364 112 930 1 728 822 421 588 157 738 -312 034 269 981 328 862 2 009 864 445 057 129 781 310 695 732 834 0 Variation du fonds de roulement 47 617 215 932 281 042 23 470 -27 956 622 729 Fonds de roulement au 1er janvier 116 124 163 741 386 769 667 811 691 281 663 325 Variation du fonds de roulement Fonds de roulement au 31 décembre 47 617 215 932 281 042 23 470 -27 956 622 729 163 741 386 769 667 811 691 281 663 325 1 286 054 *si + : besoin de financement ; si - : capacité de financement