tristan tzara, l`homme approximatif

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tristan tzara, l`homme approximatif
TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF
POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
24 SEPTEMBRE 2015 / 17 JANVIER 2016
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction
générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier
exceptionnel de l’État.
Relations presse nationale et
internationale
Relations presse régionale
Heymann, Renoult Associées
Sarah Heymann, Marion Félisaz et Bettina
Bauerfeind
Presse nationale / Marion Félisaz
[email protected]
Presse internationale / Bettina Bauerfeind
[email protected]
Tél : (+33) 01 44 61 76 76
Dossier de presse et visuels
téléchargeables sur :
www.heymann-renoult.com
Service communication des musées
Julie Barth
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Tél : 03 68 98 74 78
Dossier de presse et visuels
téléchargeables sur :
www.musees.strasbourg.eu
DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
1. PROJET
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2. REPÈRES BIOGRAPHIQUES
PAGE 3
3. PARCOURS / SCÉNOGRAPHIE
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4. LISTE DES PRÊTEURS
PAGE 9
5. CATALOGUE
PAGE 11
6. BIBLIOGRAPHIE
PAGE 16
7. SÉLECTION DE TEXTES DE TRISTAN TZARA
PAGE 18
8. COMMISSARIAT
PAGE 21
9. PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET CULTURELLE
PAGE 24
10. PARTENAIRES DE L’EXPOSITION
PAGE 25
11. PRÉSENTATION DES EXPOSITIONS D’INTÉRÊT NATIONAL
PAGE 29
12. INFORMATIONS PRATIQUES
PAGE 32
13. LISTE DES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
1. Projet
Tristan Tzara, l’Homme approximatif
Poète, écrivain d’art, collectionneur
24 septembre 2015 – 17 janvier 2016
Le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (MAMCS) présente la première grande
exposition consacrée à Tristan Tzara (1895-1963). Le nom de ce poète, également écrivain d'art
et collectionneur, est connu et prononcé dès qu'il est question de Dada. Cependant, son œuvre
immense, et d'une influence majeure pour des générations, reste encore insuffisamment mise
en lumière. Cette exposition en propose une lecture chronologique à travers un ensemble de
450 d’œuvres d’artistes que Tzara a côtoyés, d’une sélection de pièces d'art extra-occidental
(Afrique, Océanie, méso-Amérique) et d’art brut et d’une importante sélection documentaire sur
Tristan Tzara.
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la
Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle
bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
Tristan Tzara fut le grand témoin de son temps. Il fut également un acteur de son siècle qu’il
marqua de ses éclats de voix, de rire et de plume. L'homme au monocle, décrit comme « un
génie sans scrupules » par le poète Huelsenbeck, n'aura eu de cesse de développer un
engagement poétique et politique.
De ses jeunes années passées en Roumanie, où il est né, l'exposition retient un paysage
artistique encore marqué par le symbolisme ainsi que l'énergie brute d'un jeune homme qui a
choisi l'écriture pour aller contre les formes périmées de la création et l'absurdité d'un monde
au bord du chaos. Lorsqu'il arrive à Zurich en 1915, Tzara poursuit cette entreprise d'exaltation
de la parole et du geste spontanés aux côtés de son compatriote Marcel Janco, de Hugo Ball et
de celui qui restera son ami de toujours, Hans Arp. L'arrivée en France, quatre ans plus tard, lui
ouvre un autre cercle, celui de Picabia et des jeunes gens qui ne s'appellent pas encore
Surréalistes – Aragon, Breton et Soupault – avec lesquels le compagnonnage sera ponctué de
ruptures et réconciliations.
Tout au long de sa vie, Tzara fera preuve d'engagements fervents. Il sera notamment membre
de l'Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires dès 1934, puis se rangera aux côtés
des Républicains durant la Guerre d’Espagne. Il rejoindra le parti communiste au sortir du
conflit, pour ensuite dénoncer l’intervention soviétique en Hongrie et signer le Manifeste des
121 au moment de la guerre d’Algérie. Au fil des années, Tzara poursuivra avec intensité
l'écriture d'une œuvre dense faite de poèmes, d’essais et d’écrits critiques sur l’art. Les plus
grands artistes de son époque, qui furent aussi ses amis, illustrèrent ces écrits.
Artistes présentés : Arp, Brancusi, Brauner, Calder, Chirico, Dalí, Delaunay, Max Ernst, Le
Douanier Rousseau, Duchamp, Auguste Forestier, Giacometti, Juan Gris, Gruber, Janco, Klee,
Kertész, Greta Knutson, Germaine Krull, Laurens, Man Ray, Marcoussis, Masson, Matisse, Maxy,
Michaelescu, Miró, les Barbus Müller, Perahim, Picabia, Picasso, Ribemont-Dessaigne, Hans
Richter, Arthur Segal, Schwitters, Sophie Taeuber, Tanguy, Tatzlisky, Zadkine…
Commissariat : commissaire général : Serge Fauchereau, historien d'art et de la littérature,
commissaire : Estelle Pietrzyk, directrice du MAMCS, conseil scientifique : Henri Béhar,
professeur émérite de littérature française et éditeur des œuvres complètes de Tristan Tzara.
Cette exposition est organisée en partenariat avec la Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet
(Paris) et avec le soutien de l’Institut Culturel de Roumanie de Bruxelles et le consulat général
de Roumanie de Strasbourg.
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
2. Repères biographiques
Établis à partir de la chronologie réalisée par Henri Béhar pour l’édition des Œuvres Complètes
(Tome I, 1912-1924, Flammarion, 1975)
1896-1915 : Bucarest
Naissance le 16 avril de Samuel Rosenstock à Moineşti, Roumanie. Dès l’adolescence, il fonde
en compagnie de ses amis Ion Vinea et Marcel Janco, une revue de poésie Simbolul [Le
Symbole] où sont publiés ses premiers poèmes d’inspiration symboliste qu’il signe alors S.
Samyro.
1915-1919 : Zurich
À l’automne, celui a choisi de s’appeller Tristan Tzara quitte Bucarest pour Zurich, initialement
pour y suivre des études de lettres et de philosophie. L’année suivante, le Cabaret Voltaire est
créé par Hugo Ball. Dada – dont la légende, jamais démentie, veut que le nom eût été trouvé au
moyen d’un coupe-papier glissé dans un dictionnaire - est lancé, réponse par le non-sens à
l’absurdité d’un monde en proie à un conflit qui s’éternise. Tzara prend une part active aux
soirées où se croisent les langues et les disciplines (poésie, arts plastiques, danse, musique,
chant, théâtre) auxquelles participent Hugo Ball, Emmy Hennings, Hans Arp, Marcel Janco,
Richard Huelsenbeck, Hans Richter,… et qui laissent bien souvent le public éberlué ou furieux.
Tzara lit ses poèmes, récite des chants nègres et fait interpréter à plusieurs voix des poèmes
simultanés.
Tzara développe également une activité éditoriale (La Première Aventure céleste de Monsieur
Antipyrine illustrés avec des bois gravés de Marcel Janco) et de critique d’art au cours de
conférences (à la Galerie Corray, à la Galerie Dada) sur l’art moderne, le cubisme, le futurisme,
le nouvel art abstrait,…
Depuis Zurich, Tzara correspond avec une multitude d’artistes, intellectuels de toute l’Europe.
On citera, entre autres, le marchand d’art Paul Guillaume, Max Jacob, Guillaume Apollinaire,
Pierre Reverdy, Pierre Albert-Birot, Francis Picabia, Daniel-Henry Kahnweiler, ainsi que les
jeunes poètes qui écrivent dans Littérature : André Breton, Louis Aragon et Philippe Soupault.
À la fin de l’année 1919, Tzara réalise, par correspondance avec Éluard, des « papillons dada »
qui seront répandus dans les lieux publics à Paris où il est attendu avec impatience.
1920-1924 : Paris et au-delà
En janvier 1920, Tzara s’installe à Paris chez les Picabia.
Il rencontre Breton, Aragon, Éluard et Soupault et participe activement aux
manifestations tapageuses et provocatrices qu’ils organisent : lecture sur fond de crécelles et
clochettes d’un article de l’Action Française, participation à la visite dada à Saint-Julien le
Pauvre (dans le cadre « d’excursions et visites à travers Paris de lieux volontairement
dérisoires »), sabotage d’une conférence de Marinetti, puis d’un concert de Russolo,… le chahut
est incessant.
Tzara lit ses manifestes et fait jouer des pièces de théâtre : dès 1920, La Première puis La
Deuxième Aventure céleste de Monsieur Antipyrine où il tient un rôle aux côtés de Soupault,
Aragon, Céline Arnauld, Éluard, Georges Ribemont-Dessaignes, Théodor Fraenkel,…
Tzara poursuit également son activité de critique d’art en accompagnant de ses textes les
catalogues d’exposition de ses amis artistes (Picabia, Ribemont-Dessaignes ou encore Man Ray
pour Champs Délicieux).
Des tensions se dessinent entre Tzara et Breton dès 1921, au moment du procès fictif intenté
contre Maurice Barrès pour « atteinte à la sûreté de l’esprit » : Breton préside, Aragon défend,
Tzara témoigne de façon bouffonne.
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Au début de l’année 1922, Tzara met en échec l’organisation du « Congrès pour la
détermination des directives et la défense de l’Esprit moderne » dit « Congrès de Paris ». La
rupture entre Tzara et Breton est effective.
En septembre 1922, invité à Weimar par Theo Van Doesburg (dadaïste sous le nom de I. K.
Bonset), Tzara se rend au congrès constructiviste avec Hans Richter et Arp. Tzara y rappelle les
principes dadaïstes et déclare mettre fin au mouvement.
Le 6 juillet 1923, la soirée du Cœur à Barbe organisée par Tzara (et qui inclut la reprise du Cœur
à gaz) est violemment perturbée par les Surréalistes (Breton, Aragon, Éluard et Péret). C’est
« l’agonie des amitiés » dira Philippe Soupault.
En 1924, Tzara publie les Sept Manifestes Dada, qui marque son refus du surréalisme face à la
publication du Manifeste du surréalisme par André Breton.
Tzara a fait la connaissance de Greta Knutson, artiste-peintre suédoise, qu’il épouse l’année
suivante. Christophe naîtra en 1927
1924-1929 : le repli
Durant ces cinq années, Tzara se tient en retrait de l’agitation qu’il a connue.
En 1926, il fait construire par l’architecte autrichien Adolf Loos une maison au n°15 de l’avenue
Junot. L’auteur de Ornement et Crime conçoit une maison aux lignes épurées où Tzara installe
ses collections (l’art de son temps mais aussi des objets venus d’Afrique, d’Océanie ou de MésoAmérique) ainsi que son abondante bibliothèque.
Cette période s’accompagne de nombreuses publications souvent illustrées par ses amis (Juan
Gris pour Mouchoir de nuages en 1925, Louis Marcoussis pour Indicateur des chemins de cœur
en 1928).
1929-1935 : le surréalisme
En décembre 1929, Tzara renoue avec André Breton et le groupe surréaliste. Invité à collaborer
au dernier numéro de La Révolution surréaliste, Tzara publie un fragment de L’Homme
approximatif aux côtés du Second Manifeste du surréalisme d’André Breton.
Cette période est féconde et les livres se succèdent : L’Arbre des voyageurs (1930), L’Homme
approximatif (1931, décrit par Jean Cassou comme « l’un des plus complets témoignages de la
poésie contemporaine », c’est aussi la plus notable contribution de Tzara à l’aventure
surréaliste), Où Boivent les loups (1932), L’Antitête (1933), Grains et Issues (1933, dont un
fragment est paru dans Le Surréalisme au service de la Révolution dans lequel Tzara définit
concrètement la notion de « Rêve expérimental »
Il enrichit ses collections d’art africain, océanien et méso-américain et consacre plusieurs
études fondamentales à ces arts mal connus – sans négliger l’art populaire avec lequel il ne les
confond pas. À son habitude, il présente des livres, des albums et des expositions de ses amis,
René Char ou Marcoussis, et Picasso toujours admiré. Il collabore à la revue Le Surréalisme au
service de la révolution, participe aux discussions du groupe et à ses jeux (Cadavres exquis).
Les violentes manifestations de rue de février 1934 le font douter de la possible action d’un
groupe d’intellectuels contre le fascisme. En compagnie de Crevel, Tzara se rapproche d’Aragon
(il adhère ainsi à la Maison de la Culture fondée par Aragon) et de la revue Commune, organe de
l’Association des Écrivains et Artistes révolutionnaires où il milite activement.
En 1935, il rompt officiellement avec le surréalisme.
1936-1945 : le temps des guerres
Compagnon de route du parti communiste, il est l’un des fondateurs avec Aragon, Roger Caillois
et Jules Monnerot, de l’éphémère revue Inquisitions.
Lorsque la guerre civile éclate en Espagne, Tzara rejoint les Républicains et fait partie de
l’Association pour la défense de la culture espagnole. Il se rendra plusieurs fois à Barcelone, à
Valence et à Madrid assiégé, parmi les intellectuels espagnols et étrangers soutenant la
République. « Sur le chemin des étoiles de mer » ou « Espagne 1936 » répondent à l’assassinat
en août 1936 de Garcia Lorca et au bombardement de Guernica.
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
Secrétaire du Comité pour la défense de la culture espagnole, il organise le 2e Congrès
international des écrivains à Madrid et Valence où il prononce, le 10 juillet, un discours sur
« L’individu et la conscience de l’écrivain ».
En 1939, le recueil Midis gagnés, illustré par Matisse, affirme la valeur active de la poésie,
consciente et interprète des troubles de l’époque.
Après l’écrasement de l’Espagne républicaine en 1939, la France sera à son tour vaincue et
occupée. Militant de gauche d’origine juive, Tzara doit précipitamment quitter Paris en juin
1940 – ce qui inspirera sa pièce La Fuite. Il trouve refuge dans un village du Lot, près de
Souillac, sous une fausse identité. Il publie très peu dans la clandestinité mais il écrit beaucoup.
De 1944 à 1945, Tzara est nommé Chargé de mission aux Services de la propagande à
Toulouse ; il quitte ces fonctions à la fin de l’année pour s’occuper du Comité National des
Écrivains, organe de la résistance littéraire crée par le parti communiste français, dont il fut le
délégué pour le Sud-Ouest pendant la clandestinité.
À Toulouse, il préside le Centre des intellectuels, dirige l’ « Émission littéraire de la Résistance »
à Radio-Toulouse et contribue à la fondation de l’Institut d’études occitanes.
À la Libération, à l’invitation du Dr Bonnafé, Tzara séjourne à l’Hôpital psychiatrique de SaintAlban en Lozère où est déjà passé Éluard. Tzara y voit les productions artistiques de certains
patients, notamment les sculptures d’Auguste Forestier.
Durant son séjour à Saint-Alban, Tzara écrit Parler seul, publié en 1950, illustré par Miró.
1946-1963 : l’après-guerre
Entre 1946 et 1950 Tzara publira les poèmes qu’il a accumulés durant la guerre dans de belles
éditions (Entre-temps avec des dessins d’Henri Laurens, Le Signe de vie avec Matisse, Terre sur
terre illustré avec Masson,…)
En janvier 1946, La Fuite est jouée au théâtre du Vieux-Colombier, avec une mise en scène de
Marcel Lupovici, avec une présentation de Michel Leiris.
En 1947, naturalisé français, il s’inscrit au parti communiste.
Lors de sa conférence à la Sorbonne « Le Surréalisme et l’après-guerre », Tzara rappelle la
véritable place de dada et dénonce ce qu’il tient pour la décadence du surréalisme. Il est alors
pris à partie par André Breton.
Il collabore beaucoup à la presse littéraire, en particulier aux Lettres Françaises, à Europe et au
Point ; il n’y publie pas seulement des poèmes mais aussi des études sur des compagnons
disparus (Desnos, Artaud, Éluard) ou bien vivants (Picasso, Matisse, Reverdy, le jeune peintre
Gruber). Il s’intéresse à James Ensor et à Henri Rousseau, établit des éditions critiques des
œuvres de Rimbaud, Apollinaire, Tristan Corbière et se consacre longuement aux innombrables
anagrammes cachées dans les vers de François Villon.
Un sérieux désaccord avec le parti communiste surgit en 1956 parce qu’il désapprouve la
répression soviétique à Budapest et de nouveau en 1960 lorsqu’il signe, en pleine guerre
d’Algérie, le Manifeste des 121 sur le droit à l’insoumission. La maladie ne ralentit pas son
activité : il milite pour la libération du poète turc Nazim Hikmet et contre le colonialisme en
Afrique (il voyage pour la première fois en Afrique noire à l’occasion de Congrès pour la culture
africaine, à Salisbury, Rhodésie) et ailleurs, même si la poésie reste son principal souci (Juste
présent en 1961 illustré par Sonia Delaunay).
Il meurt chez lui à Paris le 24 décembre 1963.
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
3. Parcours / Scénographie
L’exposition Tristan Tzara, L’Homme approximatif se tient sur deux niveaux, soit une surface
d’environ 700 mètres carrés, scénographiés par l’Atelier FCS- Frédéric Casanova Scénographe
qui a opté pour des principes spatiaux qui mettent en valeur aussi bien les œuvres plastiques
que les pièces documentaires, sans omettre un espace dédié à une sélection d’extraits sonores
et audiovisuels.
Le cheminement adopté est chronologique – à une exception thématique près, l’intérêt de Tzara
pour les arts extra-européens ayant jalonné l’ensemble de sa vie - et inclut pour chacune des
huit sections qui le composent un texte de présentation, un ensemble d’œuvres (peintures,
sculptures, dessins, photographies) ainsi qu’un choix documentaire.
L’exposition s’ouvre avec l’enfance roumaine du jeune Samuel Rosenstock et propose au
visiteur de se plonger dans le paysage artistique de la Roumaine du début du XXe siècle : une
sélection d’œuvres venues de musée roumains (Bucarest, Craiova, Tulcea) attestent de la
présence encore palpable du symbolisme dans l’art de l’époque (Fleur de Lotus, Corneliu
Michăilescu, 1910) que l’on voit coexister avec une peinture tributaire du fauvisme, comme
celle d’Arthur Segal (Chemin de fer, 1910). Ce mélange d’influences est perceptible de la même
façon dans le champ de la littérature où le jeune Tzara, et ses amis (Marcel Janco, Ion Vinea)
lisent Macedonski tout en se plongeant dans Rimbaud, Lautréamont ou Jarry diffusés par les
revues (Le Chat Noir, Mercure de France… présentées dans l’exposition).
Des photos montrent un enfant puis un adolescent issu d’une famille relativement aisée, posant
avec sa sœur, devant la scierie de son grand-père ou avec ses amis co-fondateurs avec lui de la
revue Simbolul. Les jeunes poètes optent pour un pseudonyme, Samuel Rosenstock sera
d’abord S. Samyro avant de devenir, à partir de 1915, Tristan Tzara. Ses premiers poèmes
(rédigés en roumain et traduit plus tard en français) datent de cette époque.
II- Dada Zurich (Crédit : Atelier FCS)
La période zurichoise (de 1915 à 1920) est ensuite traitée dans une salle où se rencontrent
tous les types des productions artistiques et littéraires qui font voler en éclats les catégories
jusqu’alors admises : Dada est là et avec lui les masques en carton de Marcel Janco, dont celui
portant monocle représentant Tristan Tzara, les objets en bois flottés trouvés et cloués par Arp
(Trousse du Naufragé, 1920-1921), la mystérieuse Coupe en bois tourné de Sophie Taeuber
(1916), les collages de Kurt Schwitters (Miroir-Collage, 1922-1923).
Nombreux sont les portraits du poète par ses amis (Picabia, Richter, Janco,…) dont le sérieux
apparent détonne avec l’incongruité des photographies qui traduisent l’ambiance tapageuse et
provocatrice du Cabaret Voltaire. Période de manifestes, de poèmes simultanés, de théâtre aux
personnages ahurissants, Dada sème depuis Zurich un joyeux désordre qui apparaît comme un
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sursaut dans une Europe en guerre, une table-rase nécessaire pour entrer dans une ère
nouvelle. Dans cet éloge de la spontanéité (« La pensée se fait dans la bouche »), les papierscollés sur lesquels Tzara écrira parmi les plus pertinentes pages figurent en bonne place : ici
avec plusieurs œuvres de Picasso (Tête d’Homme de 1912 et une série d’éléments
préparatoires – pipe, carte à jouer, fruit, verre d’absinthe - en vue d’un collage).
Le « microbe vierge » qu’est Dada ne tarde pas à contaminer les autres pays et c’est en véritable
messie que Tzara est attendu par la jeune garde poétique parisienne.
L’exportation de Dada à Paris débute chez les Picabia où Tzara s’installe dès la fin de l’année
1919. La salle dédiée à ces premières années parisiennes témoigne des amitiés fidèles et
nouvellement liées : les collages de Max Ernst côtoient les dessins à l’esthétique industrielle de
Picabia et de Ribemont-Dessaignes, une grande peinture cubiste de Juan Gris ou encore les
photographies de Man Ray pour l’ouvrage Champs Délicieux que Tzara préface. C’est la période
où Tzara, monocle à l’œil et canne à la main, pose pour le même Man Ray avec un groupe dada
qui s’illustre par un certain nombre de provocations visibles au fil des revues et des
photographies. Cette section rend également compte du théâtre de Tzara, soulignant l’intérêt
jamais démenti du poète pour les arts de la scène (photographies de la représentation du Cœur
à Gaz dont les protagonistes Nez, Bouche, Cou, Œil, Oreille et Sourcil sont joués par Tzara luimême et ses amis vêtus des costumes dessinés par Sonia Delaunay).
Tzara entretient des relations dans tous les domaines : du musicien Erik Satie à la danseuse
Mary Wigmann, du peintre Chagall au sculpteur Zadkine.
Les relations se tendent avec André Breton, Tzara refusant d’adhérer à quelque dogme que ce
soit, pis, à ce qui serait mis en avant comme une idée de la modernité, concept auquel il ne
peut souscrire. Fuyant l’organisation du mouvement surréaliste, Tzara a d’autres aspirations.
Par ailleurs, il épouse l’artiste Greta Knutson dont l’exposition présente une peinture et fait
construire une maison, œuvre de l’architecte Adolf Loos (dont la maquette est exposée). Il garde
des relations amicales avec un cercle restreint mais fidèle : les Delaunay sont de ceux-là, de
même que Arp (Lèvres écossaises, 1927) et Marcoussis.
Le ralliement au surréalisme qui intervient à l’issue de ces années de « lycanthropie »
(l’expression est de Tristan Tzara lui-même) s’accompagne d’une intense activité : Tzara publie
parmi ses plus beaux textes (L’Homme approximatif, Grains et Issues,…), participe aux
« cadavres exquis » (plusieurs sont présentés dans l’exposition, réunissant Tzara, Breton, Paul et
Nusch Éluard, Greta Knutson, Valentine Hugo,…) et accueille les réunions du groupe chez lui
avenue Junot. Tanguy, Max Ernst, Miró sont parmi les hôtes réguliers, l’exposition présente une
sélection de leurs œuvres.
L’espace suivant ouvre une parenthèse sur les liens qui unissent les artistes roumains installés
à Paris, nombreux dans ces années 1920-1930. Certains se plaisent à se retrouver à l’atelier de
Brancusi. L’auteur de la Muse endormie, présentée dans l’exposition réunit, en effet, ses
compatriotes parmi lesquels la danseuse Lizica Codreanu, Victor Brauner et bien sûr Tristan
Tzara. D’autres, restés en Roumanie, entretiennent une correspondance suivie avec Tzara (Saşa
Pană, Ion Viena, le peintre Maxy,…).
« À ce stade de la lecture, écrivait Tzara dans les Premiers Poèmes, le lecteur est invité à
réfléchir à ce qu’il vient de lire. » De la même façon, à ce stade du parcours, le visiteur est invité
à marquer un arrêt pour apprécier autrement l’œuvre de Tzara en feuilletant ses livres installés
dans un salon aménagé, en regardant des extraits de films documentaires ou encore en
écoutant une sélection de pièces musicales composées par les contemporains qu’il a connus.
L’entrée du premier étage est un espace entièrement dédié à la passion de Tzara pour les arts
premiers : réunissant non seulement des objets lui ayant appartenus (tel le Masque Bete ou
Gouro du Musée du Quai Branly) mais aussi un choix de pièces importantes issues des
continents africain, océanien et américain qui répondent à ses écrits. Cet ensemble de trois
salles atteste de l’engagement militant de Tzara pour un art que peu regardent alors sans
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ethnocentrisme ni discours colonialiste. Par ailleurs, et sans confusion possible avec ces pièces,
quelques œuvres dites d’art brut (deux Barbus Müller et une maison de Forestier, patient de
l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban où Tzara séjournera à l’été 1945) figurent également, non
pour tenter de reconstituer la collection personnelle de Tristan Tzara, mais pour illustrer les
intérêts qui seront les siens jusqu’à la fin de sa vie.
VI- Art Extra-Occidental (Crédit : Atelier FCS)
La salle qui suit rend compte des engagements de Tzara selon les aléas de l’Histoire : de la
guerre civile en Espagne où il s’engage aux côtés des Républicains et de son rôle dans
l’Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires. Les œuvres présentées témoignent des
liens artistiques, épistolaires et d’amitié, qui unissent Tzara aux artistes durant ces années de
guerre et de clandestinité (comme en atteste une fausse carte d’identité) : artistes comme
Picasso dont il est un ami fidèle et commentateur avisé, Masson (Autour du merle blanc, 1943)
ou encore Matisse qui illustre Midis Gagnés en 1939 mais aussi des artistes plus jeunes tels
Francis Gruber (Hommage à Jacques Callot, 1942), Camille Bryen ou Boris Taslitzky (Jean-Pierre
Timbaud, 1941).
La dernière salle réunit parmi les plus belles collaborations artistiques de Tzara (Miró qui réalise
les lithographies de Parler Seul en 1950, Yves Tanguy (dont les eaux-fortes accompagnent
L’Antitête) ainsi que les artistes très divers pour lesquels Tzara se passionne : ses amis jusqu’à
la fin (Sonia Delaunay qui illustre plusieurs de ses livres, Giacometti qui dessine son portrait ou
encore le Douanier Rousseau dont il admire les écrits et les peintures (La Fabrique de Chaises,
1897, est présentée dans cette dernière salle) ou James Ensor auquel il consacre un hommage
posthume.
La dernière image que le visiteur emporte à l’issue de l’exposition pourrait être cet éclat de rire
franc capté par une photo où l’on voit Tzara, peu avant sa mort, aux côtés de Arp dans son jardin
de Clamart.
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4. Liste des prêteurs
France
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Bibliothèque nationale universitaire (BNU), Strasbourg
Bibliothèque nationale de France (BnF), Paris
Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Paris, partenaire de l’exposition
Centre Georges-Pompidou, Musée national d’art moderne/Centre de création
industrielle, Paris
Centre Georges-Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris
Musée d'Art Moderne et de la Ville de Paris, Paris
Musée du Quai Branly, Paris
L’Adresse, Musée de la Poste, Paris
Musée Dapper, Paris
Musée national Picasso, Paris
Musée de l'Orangerie, Paris
Cité de l'Architecture et du Patrimoine, Paris
Fondation Arp, Clamart
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Paris
LaM, Lille Métropole, Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut,
Villeneuve d’Ascq
Musée d'art moderne, Saint-Étienne Métropole
Musée des Beaux-arts, Reims
Musée des Beaux-arts, Nancy
Musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône
Musée de Grenoble, Grenoble
Musée Fabre, Montpellier
Musée du Vieux Château, Laval
Galerie Louise Leiris, Paris
Galerie Lelong, Paris
Galerie Les Yeux Fertiles, Paris
Galerie Thessa Herold, Paris
Galerie Denise René, Paris
Galerie Pierre Loeb, Paris
Galerie Meyer - Oceanic Art, Paris
Galerie Alain Bovis, Paris
Galerie Jeanne Bucher, Paris
Galerie 1900-2000, Paris
Galerie Charles Ratton et Guy Ladrière, Paris
Géraldine Galateau
Étienne-Alain Hubert
Denis Kilian
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
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Sylvio Perlstein
Évelyne Taslitzky
Allemagne
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Museum Würth, Künselsau
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Musée des Beaux-Arts, Gand
Belgique
Roumanie
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National Art Museum of Romania, Bucarest
Musée national de la littérature roumaine, Bucarest
Bibliothèque de l'Académie, Bucarest
Muzeul de Arta, Craiova
Musée d’art, Tulcea
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Kunsthaus, Zurich
Musée d'Art et d'histoire, Genève
Bündner Kunstmuseum, Chur
Collection Marie-Anne Krugier-Poniatowski
Suisse
Et tous les prêteurs ayant souhaité conserver l’anonymat.
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
5. Catalogue
TRISTAN TZARA. L’HOMME APPROXIMATIF
ISBN : 9782351251362
Ouvrage broché en langue française
300 illustrations environ, 304 pages
39 euros
Format : 18 x 24 cm
Ouvrage disponible en librairie
Auteurs : Henri Béhar, Yaëlle Biro, Clément Chéroux, Serge Fauchereau, Savine Faupin, Fabrice
Flahutez, Franck Knoery, Hélène Lévy-Bruhl, Marie-Dominique Nobécourt, Ion Pop, Eugen Simion
Extraits du catalogue
Serge Fauchereau, « Tristan Tzara (1895-1963) »
[…] L’histoire de dada à Paris a été amplement documentée par les mémoires de plusieurs de
ses principaux acteurs, notamment Georges Ribemont-Dessaignes et Philippe Soupault, et par
l’étude pionnière de Michel Sanouillet (Dada à Paris, 1965) à laquelle toutes les autres se sont
reportées depuis lors. A son arrivée, Tzara retrouve Picabia et ses revues 391 et bientôt
Cannibale et fait connaissance de l’équipe de Littérature grossie d’enthousiastes recrues
comme Paul Eluard qui créera Proverbe et Benjamin Péret et de discrets mais fidèles
compagnons de route comme Théodore Fraenkel et le peintre Serge Charchoune. Ils sont
rejoints spontanément par les poètes belges Clément Pansaers et Paul Dermée et l’épouse de
ce dernier, Céline Arnauld (Dada n’est pas machiste : elle est l’une des douze signataires des
manifestes de Littérature et dirige l’éphémère revue Projecteur). Tous sont prêts à s’engager
pour dada. Grâce à Tzara fort de ses expériences provocatrices à Zurich, beaucoup des diverses
manifestations dada dégénèrent en scandale voire en échauffourée. En 1920 et 1921 dada
mène grand tapage et défraie la chronique. Le point commun de toutes les manifestations dada
est de comporter toujours un bon nombre de propos agressifs et d’éléments ahurissants
destinés à exciter la colère du public et de la presse : les matinées de Littérature, les expositions
(Picabia, Ribemont-Dessaignes, Max Ernst, Charchoune, plus tard Man Ray), le Festival dada, le
Salon dada, le canular de la « Visite » à Saint-Julien-Le-Pauvre, le « Procès de Maurice Barrès (13
mai 1921), la Soirée dada à la galerie Montaigne où l’on joue Le Cœur à gaz de Tzara…
L’extrême nouveauté, la désinvolture ou la légèreté de ton n’excluent pas la qualité. Entre
parenthèses, il faut ici souligner l’apport des musiciens à la plupart des manifestations dada :
Tzara a notamment été proche d’Erik Satie, de Georges Auric, de Marcel Mihalovici, Erwin
Schulhoff, mais il a également fréquenté Igor Stravinsky, Edgar Varèse, Darius Milhaud, George
Antheil.
Tzara et ses amis sont beaucoup plus créatifs que leurs manifestations tapageuses le
laissent croire. Pour nous en tenir au seul Tzara, notons un ouvrage comme Cinéma calendrier
du cœur abstrait. Maisons (1920) somptueusement illustré de xylographies de Arp (tous deux
voulaient qu’on dise et écrive de Arp en dépit de l’hiatus), en plus de bulletins de circonstance
comme Dadaphone ou Dada au grand air (au Tyrol) dont la typographie surprend aujourd’hui
encore. Le plus remarquable est la façon dont dada se répand à l’étranger. A Cologne Max Ernst
et Johannes Bargeld font paraître l’unique numéro de Die Schammade (1921). A Berlin Der
Dada (1919-1920) de Raoul Hausmann est un peu plus durable, avec la collaboration de Tzara,
Huelsenbeck et George Grosz. Un seul numéro de New York dada (1921) de Marcel Duchamp et
Man Ray. Dada et le constructivisme se mêlent à Leyde avec Mecano (1922-1923) de Theo van
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
Doesburg et à Hanovre avec Merz (1923-1932) de Kurt Schwitters… En France comme ailleurs
beaucoup de revues publient Tzara er ses amis sans être vraiment acquises au mouvement
dada. C’est le cas à Paris des Feuilles libres, à Lyon de Manomètre, à Madrid d’Ultra, à Anvers
de Ça ira, et beaucoup d’autres d’un avant-gardisme éclectique. L’essaimage de dada se traduit
aussi par des tentatives individuelles pour se distinguer : le Chilien Vicente Huidobro rend
hommage à Tzara mais tient à son « créationnisme » ; l’Italien Julius Evola tire dada vers son
« abstraitisme mystique », le peintre suisse Jean Crotti croit pouvoir lancer un assez fumeux
« Tabu-Dada ou Dada-Tabu » ; toutes tentatives que Tzara ne peut regarder qu’avec un certain
amusement.
« Tout le monde est président du mouvement dada, » a proclamé Tzara au risque
d’attirer un afflux inopportun de retardataires et d’intellectuels snobs. Le « procès » intenté à
Barrès révèle de sérieuses dissensions. Un profond désaccord apparaît entre Tzara et Breton. Le
premier estime que dada peut être absurdement nihiliste, bouffon ou fumiste mais ne saurait
juger qui que ce soit ; le second voit que dada ne mène désormais à rien et souhaite organiser
un autre mouvement. L’automne suivant, un bulletin Dada au Tyrol/Dada au grand air rédigé
par Arp, Ernst et Tzara lors de vacances ensemble en Autriche, malmène Picabia qui s’est
désolidarisé de dada. Quant, au début de 1922, Breton veut réunir des écrivains et des artistes
d’orientations diverses pour préparer un Congrès pour la détermination des directives et la
défense de l’esprit moderne, on comprend que Tzara qui avait affirmé son refus de toute théorie
moderne ne peut s’associer à une telle initiative. Pendant ce temps où les poètes de Littérature
se découvrent médiums, Picabia dénonce les sceptiques et les amis d’hier : RibemontDessaignes est une « fausse gloire », Soupault « flirte avec la bêtise » et Tzara est « un bon petit
truqueur ». Le 6 juillet 1923 la Soirée du coeur à barbe va mettre deux groupes en présence ;
avec des lectures, un concert et des films on y présente surtout une production du Cœur à gaz
de Tzara dans des décors de Naum Gronovsky et des costumes de Sonia Delaunay. Les
partisans de Breton perturbent la soirée et on en vient aux coups. Ces faits dépassent
l’anecdote et marquent définitivement la fin de dada, sans regret de part et d’autre.
[…] Depuis plusieurs années, Tzara s’est tenu éloigné de toute activité de groupe. Pourquoi
Breton lui lance-t-il un appel insistant à la fin de 1929 dans le Second manifeste du
surréalisme ? Certes, un rapprochement entre eux s’est produit en 1928. A cette époque, en
plus des habituelles querelles, le mouvement connaît des crises graves – dès 1926 une
première vague d’exclusions ; au début de 1927, Aragon, Breton, Eluard, Péret et Pierre Unik
adhèrent au parti communiste (Breton en sera exclu en 1933) tandis que Pierre Naville
manifeste sa défiance et prend position pour Trotsky ; l’entente paraît fragile en 1929
lorsqu’une partie du groupe se rebelle contre Breton. Celui-ci aurait-il cherché des fortes
personnalités pour l’épauler ? Mais avec Aragon, Péret, Masson, Ernst, en a-t-il besoin ? Je crois
plutôt que certains, comme Crevel, déplorent leur brouille, d’autant qu’ils sont souvent amenés
à se croiser dans les galeries d’art et les ventes publiques où l’un et l’autre satisfont leur goût
des arts plastiques, des objets exotiques, des éditions originales. Il est probable que Breton a
été impressionné par les nombreux fragments de L’Homme approximatif parus dans les revues.
C’est justement un chapitre inédit de ce grand poème qu’il publie dans numéro de décembre
1929 de la Révolution surréaliste qui s’ouvre sur son Second manifeste.
Tzara va demeurer plus de cinq ans dans le groupe surréaliste, se déclarant solidaire de
ses objectifs et de ses combats. Il y est relativement discret mais s’il ne signe guère de
déclarations collectives et de tracts surréalistes, c’est qu’étant étranger, il ne peut le faire sans
risquer une expulsion – Ernst, Miró, Man Ray sont dans une même position de retrait. Il participe
cependant à la vie du mouvement et à toutes les discussions importantes. Sa défense du film
L’Age d’or de Luis Buňuel (1930) ou des intellectuels allemands persécutés par les nazis (1933).
Il est tout de même un peu étonnant de le voir contresigner le pamphlet Paillasse contre Aragon
(1932).
Nombre de rencontres entre surréalistes ont lieu dans la maison de l’avenue Junot. On
ne s’y préoccupe pas que d’art ou de politique. On y joue aussi, notamment à un ancien jeu de
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société rebaptisé cadavre exquis au cours duquel on obtient un ouvrage collectif surprenant,
chacun continuant un dessin ou un texte dont il ne peut connaître ni le début ni la teneur. Ces
années sont parmi les plus fructueuses du poète et voient paraître des recueils majeurs tels que
L’Arbre des voyageurs (1930), Où boivent les loups (1931), L’Antitête (1933) qui rassemble des
proses éparses depuis dada.
Le grand poème L’Homme approximatif (1931) est
chaleureusement accueilli. Jean Cassou le désigne comme un « extraordinaire poème primitif,
l’un des plus résolus, les plus complets témoignages de la poésie contemporaine » (Pour la
poésie, 1935).
Par l’intermédiaire de sa revue officielle, Le Surréalisme au service de la révolution, le
mouvement donne à Tzara l’occasion de présenter plusieurs de ses textes les plus importants,
tels que l’ « Essai sur la situation de la poésie » (1931) et des extraits du futur Grains et issues. A
cette même époque paraît dans Les Cahiers d’art « Le papier collé ou le proverbe en peinture »
(1931), technique qui l’a toujours fasciné chez Braque et Picasso comme chez Arp et Ernst.
Dans un curieux texte « D’un certain automatisme du goût » (Minotaure n°3-4, 1933) on
découvre chez Tzara, à propos des chapeaux féminins, un regard proche de celui de Salvador
Dalí avec lequel il n’a cependant guère d’affinité personnelle. C’est cependant une eau-forte du
peintre catalan qui illustre Grains et issues, finalement publié en 1935. Ce livre précède de peu
la lettre de rupture de Tzara avec le mouvement surréaliste parue aux Cahiers du Sud en mars.
Henri Béhar, « Tristan Tzara, la révolution poétique »
Ils se comptent sur les doigts d’une main, ceux qui, depuis un millier d’années, ont révolutionné
la poésie de langue française. Parmi eux se trouve Tristan Tzara. Et ce n’est pas un hasard s’il
s’est intéressé à ses prédécesseurs, auxquels il a consacré bien des pages, de Villon à Rimbaud
et à Lautréamont.
On s’en va répétant que tout le monde est poète à quinze ou à dix-huit ans. Soit, mais peu sont
ceux qui le demeurent toute leur vie. Encore moins nombreux sont ceux qui ont pu révolutionner
la poésie à tous les âges de leur existence. Il est (relativement) facile d’apprendre à composer, à
versifier, et même à mettre, comme le jeune Hugo, un bonnet rouge sur le vieux dictionnaire. Il
l’est moins d’élaborer une « prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et
assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie,
aux soubresauts de la conscience » (Baudelaire), encore moins de s’en prendre à la syntaxe.
Mallarmé s’y est brûlé les ailes. D’autres ont supprimé toute ponctuation pour laisser la poésie
respirer à son aise. Tzara est leur contemporain. Il est entré en poésie l’injure à la bouche (cela
va de soi), à grand bruit, comme tous les adolescents du monde. Mais le miracle est qu’il soit
resté à ce haut niveau de révolte, sans jamais se ranger des voitures.
Cela ne veut pas dire qu’il s’en soit tenu à un seul cri, longuement prolongé, ni qu’il n’ait jamais
changé de manière dans son dire poétique. Il a participé à la création d’une poésie dada, de
même qu’il a apporté ses propres torrents de lumière au surréalisme, puis, en s’approchant
d’une poésie pour tous à la façon d’Éluard, il a consenti à parler de soi. Mais jamais il n’est
revenu en arrière, jamais il n’est retombé dans l’ornière d’une poésie convenue depuis des
siècles. Jamais il n’a renoncé à la violence révolutionnaire, jamais il ne s’est assagi. Ce qui lui a
fait refuser qu’on parle à son sujet de « poèmes d’avant Dada », et ce qui lui a fait dire, au nom
de toute sa génération, que « l’avant-garde est d’un seul tenant ».
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D’où vient-elle, cette révolte permanente ? Il serait trop facile de la dire ancestrale, puisque la
poésie, on le sait, ne s’est jamais transmise de père en fils. Parmi les investigations récentes,
nul n’a su ni pu en dégager l’ADN. J’aurais volontiers fait référence au grand poète latin exilé en
son pays de naissance, l’auteur des Tristes, auquel il pensa peut-être lorsqu’il choisit de se
nommer « Tristan-Tzara » (avec trait d’union, en une seule émission de voix), ce qui signifierait
« triste au pays » et, par là-même, indique une de ces déterminations latentes qu’il éprouvait
durant les heures ternes de sa scolarité. Quelqu’un qui décide de se nommer ainsi n’a plus
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
d’autre choix que de partir, de quitter ce pays de désolation. Non sans avoir tenté, auparavant,
de bousculer autant que faire se peut l’ordre des choses. De là les deux revues, Simbolul [Le
Symbole], puis Chemarea [L’Appel], qu’il lance avec quelques camarades de lycée, tout en y
important sa propre interprétation du symbolisme international.
Ils ne sont pas nombreux, les poèmes de Tzara publiés en roumain avant son départ, soi-disant
afin de poursuivre des études supérieures à Zurich. Si l’on y joint ceux qu’il emportait dans sa
poche et ceux qu’il avait laissés à son camarade de jeunesse, Ion Vinea, on compte une
trentaine de pièces, pas toutes abouties. Il vaut la peine de les mentionner malgré leur
caractère expérimental, ou plutôt à cause de ! Certains, passés dans la bétonneuse dada,
reparaîtront dans les petites revues zurichoises et autres, avec une allure incontestable d’avantgarde. Vingt ans après, ils ont été réunis par l’admirable Sașa Pană, médecin militaire de son
état, sous le titre Primele poeme [Premiers poèmes]. Deux cycles composent cette plaquette : le
premier, baudelairien, métaphysique et lyrique, exprime le sentiment tragique de la vie ; le
second, laforguien, développe des élégies et des nocturnes sur le thème de la fiancée morte, du
jeune Hamlet dialoguant avec les nuages, de Don Quichotte aussi. Le plus remarquable, c’est le
traitement ironique que le jeune apprenti inflige au symbolisme comme au romantisme. Au
noble et majestueux vers de Samain « Mon âme est une infante en robe de parade », fait écho
ce vers prolétarien : « Mon âme est un maçon qui rentre du travail », décliné à satiété. Par le
recours au chant populaire, le jeune poète fait entrer de nouveaux rythmes en poésie, libère des
images insolites, à double articulation, telle celle-ci : « Je t’ai aimé dans le violon de la
bienséance ». Hardiment, il s’adresse au destinataire, d’un ton familier qui sera caractéristique
de Dada : « Le lecteur est prié de faire une pause ici / Et de réfléchir à ce qu’il a lu ». Ainsi, le
poème est mis en abyme (selon le mot de Gide), et le lecteur invité à se prendre en main. À bien
y regarder, Tzara était disposé, avec ces poèmes, à entrer dans le cirque international, pour y
tenir sa partie de grosse caisse. Le stock épuisé, Vinea en réclamera d’autres, vainement,
puisque Tzara n’écrivait plus dans sa langue maternelle.
[…] Entre la fin du mouvement dada à Paris, marquée par la bagarre du Cœur à gaz (6 juillet
1923) et la triomphale entrée de Tzara dans le surréalisme, après la publication de L’Homme
approximatif, se déroule une phase assez solitaire (sur le plan poétique), que je nommerais
volontiers de lycanthropie, en me référant à ses propos sur Petrus Borel, « le lycanthrope » (c’està-dire le loup-garou, un loup solitaire mangeur d’hommes). Tzara, qui écrivait « pour chercher
des hommes », les a bien rencontrés. Il ne les a pas trouvés malins. Il s’est donc replié sur luimême, devenant un loup solitaire, au niveau poétique s’entend, puisque, sur le plan individuel, il
file le parfait amour et mène une vie mondaine, se faisant construire une magnifique villa par
l’architecte Adolf Loos, au centre de Montmartre. Plus tard, il définira la lycanthropie comme
une dissociation entre le plan social et le plan moral, où le poète se réfugie pour y régner en
maître. Cela lui convient très bien !
Durant cette période, Tzara se préoccupe enfin de réunir les Sept manifestes Dada,
publiés peu avant le Manifeste du surréalisme d’André Breton, simplement pour marquer son
territoire, sans polémiquer. Auparavant, il a sorti De nos oiseaux en 1923 (mais ce recueil n’a
pas été diffusé avant 1929), L’Arbre des voyageurs, L’Homme approximatif, Où boivent les loups
et L’Antitête, dont la deuxième section, « Minuits pour géants », essentiellement formée du
collage de l’unique roman de Tzara, Faites vos jeux (1923), occupe une position charnière entre
la déconstruction dadaïste et la libre inspiration surréaliste. De cet ensemble ressort une figure
émouvante de solitaire explorant les espaces intérieurs, remontant le temps vers les époques
primitives où la poésie coulait de source, où les femmes se rassemblaient au bord des fontaines
pour y puiser leur principe de vie.
C’est là le résultat d’une profonde réflexion sur les destinées de la poésie, et sur la tâche
qu’il lui convient de mener. Répondant sur ce point, en 1927, à Ilarie Voronca, un autre poète
roumain, il lui assure : « Je considère que la poésie est le seul état de vérité immédiate. La prose
par contre est le prototype du compromis envers la logique et la matière. » Au passage, il
critique l’adhésion de ses ex-amis surréalistes au Parti communiste. Au vrai, L’Homme
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approximatif (dont un fragment accompagne cet interview) ne paraîtra en recueil qu’en 1931.
C’est vraisemblablement le recueil le plus important de Tzara. À la fin du dernier chant, le loup
embourbé va trouver son berger, « le berger des incommensurables clartés » que l’on pourrait
identifier à je ne sais quel dieu des religions mais qui, pour Tzara, ne peut être que le principe
ordonnateur du langage, régnant sur les « célestes pâturages des mots ».
Pour l’avoir suivi pas à pas dans sa reconquête du chant fondamental, Breton peut se permettre
d’oublier les querelles antérieures et de déclarer en 1929, dans le Second manifeste du
surréalisme : « Nous croyons à l’efficacité de la poésie de Tzara et autant dire que nous la
considérons, en dehors du surréalisme, comme la seule vraiment située. » Dans son langage,
cela signifie qu’elle seule impacte le lecteur, et qu’elle est bien de son époque, disant l’essentiel
sans se perdre dans l’anecdote.
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6. Bibliographie
Œuvres de Tristan Tzara
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Le tome VI des Œuvres complètes de Tristan Tzara, éditées chez Flammarion, fournit une
bibliographie exhaustive des publications du poète, année par année. Ci-dessous, on trouvera
les premières éditions de ses recueils.
La Première Aventure céleste de Monsieur Antipyrine, Zurich, coll. Dada, 1916
Vingt-cinq poèmes, Zurich, coll. Dada, 1918, 10 bois gravés de Hans Arp
Cinéma Calendrier du cœur abstrait Maisons, Paris, coll. Dada, Au Sans Pareil, 1920
De nos oiseaux, Paris, éd. Kra, 1923, Dessins par Arp.
Sept Manifestes Dada, Paris, éd. du Diorama, Jean Budry, 1924, 8 illustrations de Francis
Picabia
Mouchoir de nuages, Paris, éd. de la Galerie Simon, 1925
Indicateur des chemins de cœur, Paris, éd. Jeanne Bucher, 1928
L’Arbre des voyageurs, Paris, éd. de la Montagne, 1930
L’Homme approximatif, Paris, éd. Fourcade, 1931
Où boivent les loups, Paris, éd. des Cahiers libres, 1932
L’Antitête, Paris, éd. des Cahiers libres, 1933
Sur le champ, Paris, Tschann, éd. Sagesse, 1935
Grains et issues, Paris, éd. Denoël et Steele, 1933
La Main passe, Paris, éd. G.L.M., 1935
Ramures, Paris, éd. G.L.M., 1936
La Deuxième Aventure céleste de M. Antipyrine, Paris, éd. des Réverbères, 1938
Midis gagnés, Paris, éd. Denoël, 1939
Une Route Seul Soleil, Toulouse, Comité National des écrivains, 1944
Ça va, Cahors, Centre des intellectuels, 1944
Vingt-cinq et un poèmes, Paris, éd. de la Revue Fontaine, 1946
Le Cœur à gaz, Paris, éd. G.L.M., 1946
Entre-temps, Paris, coll. Calligrammes, éd. du Point du jour, 1946
Le Signe de vie, Paris, éd. Bordas, 1946
Terre sur terre, Genève, éd. des Trois Collines, 1946
La Fuite, Poème dramatique en quatre actes et un épilogue, Paris, éd. Gallimard, 1947
Le Surréalisme et l’après-guerre, Paris, éd. Nagel, 1947
Phases, Paris, éd. Pierre Seghers, 1949
Sans coup férir, Paris, éd. Jean Aubier, 1949
Parler seul, Paris, éd. Maeght, 1948–1950
De mémoire d’homme, Paris, éd. Bordas, 1950
Le Poids du monde, Saint-Girons, éd. Au colporteur, 1951
La Première Main, Alès, éd. P.A.B., 1952
La Face intérieure, Paris, éd. Pierre Seghers, 1953
L’Égypte face à face, photographies d’Etienne Sved, Lausanne, éd. Clairefontaine, 1954
La Bonne heure, Paris, Imprimerie Jacquet, 1955
À haute flamme, Paris, Imprimerie Jacquet, 1955
Miennes, Paris, éd. Caractères, 1955
Le Fruit permis, poèmes, Paris, éd. Caractères, 1956
Frère bois, Alès, éd. P.A.B., 1957
La Rose et le chien, poème perpétuel, éd. P.A.B., 1958
Juste Présent, Paris, éd. La Rose des vents, 1961
Vigies, Paris, éd. A. Loewy, 1963
Lampisteries, précédées des Sept Manifestes Dada, Paris, éd. Jean-Jacques Pauvert, 1963
Les Premiers Poèmes de Tristan Tzara, suivis de cinq poèmes oubliés, présentés et traduits
du roumain par Claude Sernet, Paris, éd. Seghers, 1965
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Quarante Chansons et déchansons, préface de Claude Sernet, Montpellier, éd. Fata
Morgana, 1972
Poèmes roumains, traduits et présentés par Serge Fauchereau, Paris, éd. La Quinzaine
littéraire, 1974
Œuvres complètes, t. I à VI, texte établi, présenté et annoté par Henri Béhar, Paris, éd.
Flammarion
Jongleur de temps, poèmes réunis par Henri Béhar, Paris, éd. Les Éditeurs Français Réunis,
1976
Découverte des arts dits primitifs, suivi de Poèmes nègres, préface de Marc Dachy, Paris, éd.
Hazan, 2006
Poésies complètes, édition préparée et présentée par Henri Béhar, Paris, éd. Flammarion,
« Mille et une pages », 2011
Sélection d’ouvrages sur Tristan Tzara :
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BÉHAR Henri, Tristan Tzara, Paris, éd. Oxus, 2005
BROWNING Gordon, Tristan Tzara : the genesis of the Dada poem or from Dada to Aa,
Northwestern University (Coral Gables, Florida), 1972, Thèse, Stuttgart, éd. Akademischer
Verlag Heinz, 1979
BUOT François, Tristan Tzara, l’Homme qui inventa Dada, Paris, éd. Grasset, 2002
DACHY Marc, Tristan Tzara, dompteur des acrobates, Dada Zurich Paris, éd. L’échoppe,
1992
Dada terminus : Tristan Tzara – E.L.T. Mesens, correspondance choisie (1923–1926), édition
choisie et présentée par Stéphane Massonet, Bruxelles, D. Devillez, 1997
DUFOUR Catherine, La Vocation cosmopolite de Tristan Tzara (1915 –1925), 2001, Lille,
Atelier national de Reproduction des Thèses, 2003
FAUCHEREAU Serge, Expressionnisme, Dada, Surréalisme et autres ismes, 2 — domaine
français, Paris, éd. Denoël, 1976
FORCER Stephen, Modernist song : the poetry of Tristan Tzara, Leeds, éd. Legenda, 2006
GRÜN Ecaterina, La Route chez Tristan Tzara, Benjamin Fondane et Ilarie Voronca, Cordes
sur ciel, éd. Rafael de Surtis, 2005
HENTEA Marius, TaTa Dada : the real life and celestial adventures of Tristan Tzara,
Cambridge, Massachusetts, éd. The MIT Press, 2014
LACÔTE René, Tristan Tzara, Paris, éd. Seghers, 1952, coll. Poètes d’aujourd’hui, n°32
(édition refondue et augmentée d’une présentation par Georges Haldas, 1960)
LEVY-BRUHL Hélène, Tristan Tzara et le livre, ses éditeurs et ses illustrateurs, École nationale
des chartes (Paris), 2001, Thèse
MANUCU Nicole, De Tristan Tzara à Ghérasim Luca : impulsions des modernités roumaines
au sein de l'avant-garde européenne, Paris, éd. H. Champion ; Genève, éd. Slatkine, 2014
NICAISE Christian, Tristan Tzara, les livres, Paris, éd. L’instant perpétuel, 2005
PETERSON Elmer, Tristan Tzara Dada and surrational theorist, 1971, New Brunswick, N.J.,
éd. Rutgers University Press, 1971
SANOUILLET Michel, Dada à Paris, nouvelle édition revue et corrigée, établie par Anne
Sanouillet, Paris, éd. Flammarion, 1993
TISON-BRAUN, Micheline, Tristan Tzara, inventeur de l'homme nouveau, Paris, éd. A.-G. Nizet,
1977
Tristan Tzara, le surréalisme et l'internationale poétique [coordination de ce numéro,
Jacques Girault et Bernard Lecherbonnier], Paris, éd. L'Harmattan, 2000, Itinéraires et
contacts de cultures, n° 29, 2000.
VILLIERS André, Autour d'une statuette Dogon : Tristan Tzara et Cahiers d'art, catalogue
publié à l'occasion des expositions qui se sont tenues au Musée Zervos « Tristan Tzara et
cahiers d'art » du 15 mars au 16 juin 2014, « Autour d'une statuette Dogon » du 24 juin au
15 novembre 2014 exposition, Vézelay, 2014
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
7. Sélection de textes de Tristan Tzara
Tous les extraits sélectionnés sont issus de Tristan Tzara, Œuvres Complètes, texte établi,
présenté et annoté par Henri Béhar, Paris, Editions Flammarion, 6 Tomes (1975-1991).
« Dada est notre intensité ; qui érige les baïonnettes sans conséquence la tête Sumatrale du
bébé allemand ; Dada est l’art sans pantoufles ni parallèle ; qui est contre et pour l’unité et
décidément contre le futur ; nous savons sagement que nos cerveaux deviendront des
coussins douillets que notre anti-dogmatisme est aussi exclusiviste que le fonctionnaire que
nous ne sommes pas libres et que nous crions liberté Nécessité sévère sans discipline ni
morale, nous crachons sur l’humanité. »
La Première aventure céleste de Monsieur Antipyrine, Zurich, coll. Dada,
avec des bois gravés et colorés par Marcel Janco, 1916
T. 1 (1912–1924), p. 81
« Regardez-moi bien !
Je suis idiot, je suis un farceur, je suis un fumiste.
Regardez-moi bien !
Je suis laid, mon visage n’a pas d’expression, je suis petit,
Je suis comme vous tous ! »
« Annexe : Comment je suis devenu charmant sympathique et délicieux »,
dans : Sept Manifestes Dada, Paris, éd. du Diorama, Jean Budry, 1924,
8 illustrations de Francis Picabia
T. 1 (1912–1924), p. 373
« La poésie est-elle nécessaire ? Je sais que ceux qui crient le plus fort contre elle, lui
destinent sans le savoir et lui préparent une perfection confortable ; – ils nomment cela
futur hygiénique.
[…] Faut-il ne plus croire aux mots ? Depuis quand expriment-ils le contraire de ce que
l’organe qui les émet, pense et veut ?
Le grand secret est là :
La pensée se fait dans la bouche.
Je me trouve toujours très sympathique. »
Sept Manifestes Dada, éd. du Diorama, Jean Budry, 1924, 8 illustrations de Francis Picabia
T. 1 (1912–1924), p. 379
« Je dors très tard. Je me suicide à 65%. J’ai la vie très bon marché, elle n’est pour moi que
30% de la vie. Ma vie a 30% de la vie. Il lui manque des bras, des ficelles et quelques
boutons. 5% sont consacrés à un état de stupeur demi-lucide accompagné de crépitements
anémiques. Ces 5% s’appellent DADA. »
« Annexe : Comment je suis devenu charmant sympathique et délicieux »,
dans : Sept Manifestes Dada, Paris, éd. du Diorama, Jean Budry, 1924,
8 illustrations de Francis Picabia
T. 1 (1912–1924), p. 388
« Ce que nous voulons maintenant c’est la spontanéité. Non parce qu’elle est belle ou
meilleur qu’autre chose. Mais parce que tout ce qui sort librement de nous-mêmes sans
l’intervention des idées spéculatives, nous représente. Il faut accélérer cette quantité de vie
qui se dépense dans tous les coins. L’art n’est pas la manifestation la plus précieuse de la
vie. L’art n’a pas cette valeur céleste et générale qu’on se plaît à lui accorder. La vie est
autrement intéressante. »
« Conférence sur Dada », dans : Lampisteries, précédées des Sept Manifestes Dada, Paris, éd.
Jean-Jacques Pauvert, 1963
T. 1 (1912–1924), p. 421
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
« […] homme approximatif comme moi comme toi lecteur et comme les autres
amas de chairs bruyantes et d’échos de conscience
complet dans le seul morceau de volonté ton nom
transportable et assimilable poli par les dociles inflexions des femmes
divers incompris selon la volupté des courants interrogateurs
homme approximatif te mouvant dans les à-peu-près du destin
avec un cœur comme une valise et une valse en guise de tête »
L’Homme approximatif, Paris, éd. Fourcade, 1931,
T. 2 (1925-1933), p. 84
Bon, bon, dit le bonbon, de la bouche d’enfant qui était pour lui le bonbon. Le silence de la petite
chambre était un cri pour le grand silence. Le silence me dit son manque de confiance. Bon, bon, dit
mon silence et s’échappa pour toujours. Tout cela revient sur le bout de ma langue. Avec un peu de
charbon. L’accrodéon se mit sur la table. Bon, bon, dis-je.
Fable.
L’Antitête, Monsieur AA l’Antiphilosophe, VII Sable, Paris, éd. Des Cahiers libres, 1933
T. 2, (1925-1933) p. 275
Je me promenais dans un paysage de touffes de mort, de buissons de précautions oratoires
et d’ouate, de touffes de flocons de mort opaque qui s’ouvraient devant moi comme une
raie sur la tête bien dessinées d’un monticule à tout hasard durci de ce pays et se
refermaient après moi dans la confusion de la nuit d’herbes et de serpents profondément
ancrés dans l’opaque meurtrissure de la nuit
Grains et issues, Paris, éd. Denoël et Steele, 1935
T. 3 (1934-1946) p. 29
« Insensé voici l’homme aux crispations de cristal
à la rumeur de sable au passé de poupée
à la démarche creuse dans un lit de détresse
et cependant présent au passage du printemps »
Parler seul, Paris, éd. Maeght, 1948–1950
T. 4 (1947–1963), p. 65
« Paris Paris ma ville ouverte je retourne en arrière
ville ouverte aux assassins endimanchés
ville interdite vendue ville souillée tuméfiée
dant la lumière indéracinable de ta fierté première
la Tour Saint-Jacques demeure où résonne le rire de Desnos
et le rire tombe mille pétales de poussière
soulèvent sur les quais l’effarement des rossignols
ce sont les bateaux lavoirs qui vont à la dérive
c’est l’Ile de la Cité où s’embrouillent les ailes
les chants sont atterrés dans des poses éternelles
les gestes familiers retrouvés à cette heure
il est dit que jamais nous ne la reverrons »
À Haute Flamme, Paris, Imprimerie Jacquet, 1955
T. 4 (1947–1963), p. 197
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
« Picasso a confirmé par une expérience concluante qu’un morceau de papier blanc collé sur
une feuille du même papier blanc n’est pas le blanc initial, c’est-à-dire qu’un changement de
nature, autre que celui déduit logiquement de la perception supposée, s’est produit grâce à
cette opération. La technique et la matière ne sont donc pas séparables mécaniquement,
mais cèdent, intrinsèquement incluses dans l’œuvre, aussi bien leur conception que leur
exécution. L’élaboration et le résultat final d’une œuvre participent d’un unique système de
fonctionnement, d’un unique mode de connaissance. Ainsi, ces papiers collés, sur le plan
modeste de leur provisoire apparence et sur celui, considérable, d’une nouvelle position
acquise, constituent le point de départ d’une orientation, dirigée plutôt vers
l’expérimentation que vers l’affectivité, dans l’évolution de l’art. Le moyen et l’expression de
l’œuvre se confondent pour donner naissance à quelque chose de plus que l’œuvre
réalisée. »
« Le Pouvoir des Images. Les Papiers collés de Picasso »
T. 4 (1947–1963), p. 361–363
« L’art nègre, ou plutôt les arts des peuples de l’Afrique noire – car l’art nègre est une
généralisation qui comprend une multitude d’expressions artistiques de peuples différents –
, est une des faces de l’ensemble culturel constitué par la vie sociale, les mœurs, les
traditions, la littérature orale, le chant et les danses de ces peuples dont la civilisation
témoigne d’un passé riche et varié. […]
La statuaire nègre ne remplit pas les mêmes fonctions que nos œuvres d’art. Elle est, avant
tout, utilitaire, dans ce sens qu’elle répond à des besoins précis, soit religieux, soit sociaux,
et il faut ici préciser que, pour ces peuples, la vie sociale et la vie religieuse se confondent et
sont en une certaines mesure l’expression unique de leur comportement. […]
Tandis que la doctrine de la supériorité des races blanches sur les autres tombe
graduellement en désuétude – ne serait-ce que grâce au redressement des peuples
maintenus dans un état d’infériorité –, nous assistons à la revalorisation de tous les arts
jusqu’à présent considérés comme barbares, de ces arts qui ont été dépréciés uniquement
parce leur évolution n’est pas calqué sur la démarche historique des peuples dits civilisés.
« Sur l’art des peuples africains », Démocratie nouvelle, Paris, n°5, 1955
T. 4 (1947–1963), p. 314–320
Espagne ta douleur m’atteint en pleine poitrine
ton cri sans voix s’enfonce en moi profond
il est présent à chaque tournant de la rue
dans chaque maison devant chaque porte
sous la goutte de pluie qui tombe
dans l’espoir de chaque matin
Ton Cri Espagne, Le Fruit permis, poèmes, Paris, éd. Caractères, 1956
T. 4 (1947-1963), p. 244
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8. Commissariat
SERGE FAUCHEREAU
Après avoir enseigné la littérature américaine à l’Université de New York, puis du Texas, Serge
Fauchereau a travaillé pendant une dizaine d’années au Centre Pompidou comme commissaire
de grandes expositions (Paris- New York, Paris-Berlin, Paris-Moscou, Les Réalismes, etc…). Il a
poursuivi cette activité à l’étranger, notamment en Italie, en Angleterre, en Allemagne et en
Espagne, parallèlement à sa vocation d’écrivain. Il a également été professeur à l’Institut des
Hautes Études en arts plastiques et membre de la commission artistique européenne à
Bruxelles.
Il a publié plus d’une quarantaine d’ouvrages - entre autres aux Éditions Cercle d’Art - dont une
vingtaine de monographies d’artistes, traduites pour la plupart à l’étranger : Braque, Arp, Kupka,
Nils Dardel, Léger, Mondrian, Chabaud, Chaissac, De Chirico et Savinio, Rancillac, Malévitch, et
plus d’une centaine de catalogues d’exposition et d’ouvrages collectifs.
PRINCIPALES EXPOSITIONS
1977
Paris-New York, 1908-1968, Centre Georges Pompidou
1978
Paris-Berlin. Rapports et contrastes France-Allemagne, Centre Georges Pompidou
1979
Paris-Moscou 1900-1930, Centre Georges Pompidou
1980
Les Réalismes, 1919-1939, Centre Georges Pompidou
1981
Moscou-Paris, Musée Pouchkine, Moscou
1983
Présences polonaises, Centre Georges Pompidou
1986
Futurismo e Futurismi, Palazzo Grassi, Venise
1994
Europa-Europa, Kunsthalle, Bonn
1998-1999
Forger l'espace – Forjar el espacio, CAAM Las Palmas, Ivam Valencia, Musée de Calais
2001
Century City, Tate Modern, Londres
2004
Mexique-Europe, Musée d’Art moderne, Villeneuve d’Ascq
Bruno Schulz, Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme, Paris
2005
German Cueto, Musée national Reina Sofia, Madrid
2006
Arp : retropectiva, Círculo de Bellas Artes, Madrid
2007
Pierre Klossowski integral, Círculo de Bellas Artes, Madrid
2011
L’Europe des esprits ou la fascination de l’occulte, 1750-1950, Musée d’Art moderne et
contemporain, Strasbourg
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
La fin des avant-gardes, Paris : Flammarion, 2012
Avant-gardes du XXe siècle, arts & littérature 1905-1930, Paris : Flammarion, 2010
Les petits âges, Marseille : André Dimanche, 2007
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
Gaston Chaissac à côté de l’Art brut, Marseille : André Dimanche, 2007
Hommes et mouvements esthétiques du XXe siècle, Paris : Cercle d’art, 2005
Le Livre idolâtre de Bruno Schulz, Paris : Denoël, 2004
Auguste Chabaud : époque fauve, Marseille : André Dimanche, 2002
L’Art abstrait, Paris : Cercle d’art, 2001
Expressionnisme, dada, surréalisme et autres ismes, Paris : Denoël, 1976, 2001
Čiurlionis, par exemple, Champigny-sur-Marne : Digraphe, 1996
Mondrian et l'utopie néo-plastique, Paris : Albin Michel, 1995
Sur les pas de Brancusi, Paris : Cercle d’art, 1995
Fernand Léger peintre dans la cité, Paris : Albin Michel, 1994
Peintures et dessins d’écrivains, Paris : Pierre Belfond, 1991
Kazimir Malévitch, Paris : Cercle d’art, 1991
Philippe Soupault, voyageur magnétique, Paris : Cercle d’art, 1988
Arp, Paris : Albin Michel, 1988
Kupka, Paris : Albin Michel, 1988
Moscou, 1900-1930, Paris : Le Seuil, 1988
Les Peintres révolutionnaires mexicains, Paris : Messidor, 1985
La révolution cubiste, Paris : Denoël, 1982, 2012
Philippe Soupault : vingt mille et un jours : entretiens avec Serge Fauchereau, Paris : Pierre
Belfond, 1980
L’avant-garde russe, Paris : Pierre Belfond, 1979, éditions du murmure, 2003
Lecture de la poésie américaine, Paris : Minuit, 1968, Somogy, 1998
HENRI BEHAR
Professeur émérite de l’université Paris III dont il fut directeur de 1982 à 1986, historien de la
littérature, Henri Béhar (né en 1940) est internationalement reconnu comme l’un des meilleurs
spécialistes de la littérature d’avant-garde, et tout particulièrement de dada et du surréalisme.
Auteur de plusieurs biographies de référence (sur Alfred Jarry, Roger Vitrac, André Breton et
Tristan Tzara), il est également l’auteur d’une édition critique des œuvres complètes de Tristan
Tzara. C’est à ce titre, ainsi qu’en tant que directeur de la Revue Mélusine (Cahiers du Centre de
recherche sur le surréalisme) que sa contribution est sollicitée pour la préparation de la
présente exposition.
Il fut par ailleurs fondateur et directeur du Centre de recherches Hubert de Phalèse, spécialisée
dans les études littéraires assistées par ordinateur, et a consacré un ouvrage à ses travaux de
linguistique quantitative, La littérature et son golem (1996).
Henri Béhar est enfin directeur de plusieurs collections parmi lesquelles la Bibliothèque
Mélusine aux éditions l’Âge d’homme, la collection Les Pas Perdus aux éditions
Phénix/Librissimo et la collection Cap’agreg aux éditions Nizet.
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE (ESSAIS)
Roger Vitrac, un réprouvé du surréalisme, Paris, Nizet, 1966
Étude sur le théâtre dada et surréaliste, Paris, Gallimard, 1967
Jarry dramaturge, Paris, Nizet, 1980
Vitrac, théâtre ouvert sur le rêve, Bruxelles, Labor, Paris, Fernand Nathan, 1981
Le Surréalisme, textes et débats (en collaboration avec Michel Carassou), Paris, Hachette, 1984
Les Pensées d’André Breton, (avec la collaboration de Maryvonne Barbé et de Roland Fournier),
Lausanne, L’Âge d’homme, 1988
Les Cultures de Jarry, Paris, Presses Universitaires de France, 1988
Littéruptures, Lausanne, L’Âge d’homme, 1988
André Breton le grand indésirable, Paris, Calmann-Lévy, 1990
Dada, histoire d’une subversion, (en collaboration avec Michel Carassou), Paris, Fayard, 1990
La Littérature et son golem, Paris, Honoré Champion, 1996
Le Surréalisme dans la presse de gauche (1924-1939), Paris, éditions Paris-Méditerranée, 2002
Les Enfants perdus, essai sur l’avant-garde, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2002
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La Dramaturgie d’Alfred Jarry, Paris, Honoré Champion, 2003
Tristan Tzara, essai, Paris, Oxus, 2005
André Breton le grand indésirable, Paris, Fayard, 2005
ÉDITIONS CRITIQUES (SÉLECTION)
Roger Vitrac : Dés-lyre, poésies complètes présentées et annotées par H. B. Paris, Gallimard,
1964
Roger Vitrac : Théâtre t. III et IV, Paris, Gallimard, 1964
Tristan Tzara : Œuvres complètes, texte établi, présenté et annoté par H. B, Flammarion 6 tomes
(1975-1991)
Tristan Tzara : Grains et issues, chronologie, préface, notes et dossier établis par H. B. Paris,
Garnier-Flammarion, 1981
Tristan Tzara, Dada est tatou, tout est Dada, introduction, établissement du texte, notes,
bibliographie et chronologie par H. B., GF-Flammarion, no 892, 1996
Alfred Jarry, Ubu roi, préface, notes et « clés de l’œuvre » par H. B., Pocket, no 6153, 2000
Alfred Jarry en verve, présentation et choix par H. B., éditions Pierre Horay, 2003
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9. Programmation éducative et culturelle
Pour consulter l’intégralité de la programmation éducative et culturelle (dates et
horaires détaillés), nous vous invitons à visiter notre site internet :
www.musees.strasbourg.eu
Plusieurs manifestations se tiendront à l’auditorium des musées autour de l’exposition Tzara :
-
un cycle de conférences
des journées d’études seront organisées et aborderont les différentes facettes d’un
artiste, critique, agitateur et de ses relations avec la poésie, la musique, ou bien encore
ses engagements.
des projections de films
des lectures
une manifestation de Polyphonix ( association autogérée par des artistes qui, depuis
1979, organise un festival international résolument nomade et protéiforme, de poésie
sonore, de performance, de vidéo et de musiques variées.)
une nocturne réservée aux étudiants, en partenariat avec la HEAR
Autour de l’exposition :
Visites commentées
Dimanches à 11h (à partir du 27 septembre)
4 Visites « Une heure / une œuvre »
Vendredis 16 octobre, 13 novembre, 11 décembre, 14 janvier à 12h30
Visite «Le temps d’une rencontre »
Samedi à 14h30
Ateliers du regard 6 /11 ans
Samedis octobre et novembre de 14h30 à 16h30
Ateliers ados / adultes (1 plastique et 1 poétique)
Samedis, de 10h à 12h
Lectures poétiques
Les premiers dimanches du mois, 4 octobre, 8 novembre, 6 décembre, 3 janvier à 16h
Présentation d’ouvrages précieux à la bibliothèque des musées sur rendez-vous
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10. Partenaires de l’exposition
Organisation de l’exposition :
L’exposition Tristan Tzara est réalisée avec la participation exceptionnelle de la Bibliothèque littéraire
Jacques Doucet
Exposition labellisée par :
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de
la Communication / Direction générale des patrimoines / Service des musées de
France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
En partenariat avec :
CONSULAT GÉNÉRAL DE ROUMANIE
Strasbourg / Institut culturel
Partenaire culturel :
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MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, une bibliothèque d’exception
pour la littérature française, de Baudelaire à nos jours.
Site web et accès aux catalogues: www.bljd.sorbonne.fr
Créée par le grand couturier Jacques Doucet, la bibliothèque littéraire qui porte son nom a été
léguée à l’Université de Paris en 1929. Bibliothèque publique, placée dans l’indivision des
universités parisiennes depuis 1972, elle est administrée par la Chancellerie des Universités de
Paris.
Jacques Doucet (1853-1929), collectionneur et mécène, s’est constitué en treize années, de
1916 à 1929, une bibliothèque littéraire d’exception, dans le souci de transmettre à la postérité
un outil de travail capital pour la connaissance de l’histoire littéraire de son temps. En véritable
novateur, il ne se contente pas de collecter l’œuvre achevée, l’édition rare, mais il cherche à y
joindre les manuscrits, les épreuves corrigées, la correspondance de l’auteur, tout ce qui permet
de suivre la formation et l’élaboration de l’œuvre, constituant une véritable « archive littéraire ».
Pour reprendre l’expression de Blaise Cendrars, cette collection est le fruit d’une « relation
manuscrite de Jacques Doucet » aux écrivains dont il s’est entouré, aussi divers qu’André
Suarès, Pierre Reverdy, Max Jacob, Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Raymond Radiguet,
Tristan Tzara, Francis Picabia, André Breton, Louis Aragon, Robert Desnos et bien d’autres
encore.
L’initiateur en est l’écrivain André Suarès, rencontré chez des amis communs, qui suggère à
Doucet de se constituer une « librairie à la Montaigne » ; le couturier enrichit sa bibliothèque,
suivant les indications de ce premier conseiller littéraire, autour d’un « quatuor » initial (Claudel,
Gide, Jammes, Suarès, bientôt rejoints par Valéry). Soucieux de modernité, Jacques Doucet
entre ensuite en contact, par son libraire Camille Bloch, avec les jeunes écrivains de l’Esprit
nouveau qu’il pensionne en échange de lettres de réflexion sur les mouvements artistiques et
littéraires du moment : Pierre Reverdy, dont il finance la revue Nord Sud, Max Jacob dont il
reçoit le manuscrit du Cornet à dés, Blaise Cendrars qui lui offre La Prose du Transsibérien créée
avec Sonia Delaunay, le manuscrit et les épreuves corrigées de Pâques. A Guillaume Apollinaire,
il achète les manuscrits de poèmes d’Alcools, du Bestiaire, le manuscrit et les épreuves du
Poète assassiné, un des 25 exemplaires de Case d’Armons imprimé avec des moyens de
fortune « aux armées de la République ».
En décembre 1920, le mécène rencontre André Breton, qu’il engage comme bibliothécaire à
l’été 1921, bientôt rejoint par Louis Aragon. Leur rôle est déterminant pour l’orientation de la
bibliothèque qui s’ouvre aux avant-gardes. Doucet finance la revue Littérature, commande à
Louis Aragon un « Projet d’histoire de la littérature contemporaine ». Il rencontre leurs amis
dadaïstes et surréalistes, entre autres Tristan Tzara, Georges Ribemont-Dessaignes, Francis
Picabia, Paul Eluard, Robert Desnos qui sera son dernier conseiller littéraire, jusqu'en 1929,
date de la mort du mécène. C’est à ce dernier que l’on doit le riche ensemble documentaire sur
le surréalisme constitué de tracts, de catalogues, de revues diverses.
Au lendemain de l’acceptation du legs par l’Université de Paris, en 1932, la bibliothèque est
transférée dans une salle de la Réserve de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, 10 place du
Panthéon.
François Chapon, entré comme bibliothécaire à la suite de Marie Dormoy, muse de Suarès,
donne à la bibliothèque, de 1957 à 1994, un rayonnement qui attire des dons d’une générosité
inégalée, dans l’esprit de sélection hérité de Jacques Doucet. Pendant près de quarante ans, il
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
prend une part majeure dans l’entrée des fonds Mallarmé, Reverdy, Breton, Tzara, Leiris,
Desnos, Eluard, Péret, Ribemont-Dessaignes, Nicolas de Staël, Valéry, Suarès, Mauriac, Malraux,
Louise de Vilmorin, Adrienne Monnier, Marcel Arland, Rose Adler, Henri Calet, René Clair,
André Derain, Marie Laurencin, André Frénaud, Supervielle, Francis Ponge, Marcel Jouhandeau,
Saint-Pol-Roux, Louis Pergaud, Rachilde. Plusieurs enrichissements prestigieux ont suscité des
expositions accompagnées de la publication de catalogues scientifiques. On lui doit également
l’extension des locaux au 8 place du Panthéon, où il reconstitue avec leurs meubles et des
éléments de leur décor familier, les cabinets d’Henri Mondor, Michel Leiris et Paul Valéry.
De 1994 à 2006, sous la direction d’Yves Peyré, le fonds Breton connaît un enrichissement
important avec les achats réalisés lors de la vente en 2003 des collections du 42 rue Fontaine,
et grâce aux dons très importants dus à la générosité éclairée d’Aube Elléouët-Breton. Les
collections s’accroissent d’archives d’écrivains, de philosophes ou de chercheurs, comme
Cioran, Ghérasim Luca, Tortel, Jacques Dupin, Bernard Noël, Paul Bénichou, Jean Delay, Robert
Pinget, Lyotard, Fardoulis-Lagrange, Claude Simon, Claude Roy, Guigues, Daniel Oster, Pierre
Oster, Bernard Vargaftig, Pierre Lartigue, Salah Stetié, etc.
En septembre 2007, Sabine Coron, prenant ses fonctions de directrice, reçoit d’Armande Ponge
un lot très important de manuscrits de son père, qui viennent enrichir considérablement le
fonds initié par François Chapon. En 2008 et 2009, grâce à l’aide de généreux donateurs, les
lettres d’André Breton à Julien Gracq et à René Alleau rejoignent les lettres de ces
correspondants adressées à André Breton qui sont entrées à la bibliothèque par le legs de
l’écrivain. La politique d’acquisition se recentre sur les achats de pièces exceptionnelles dans
l’esprit de la collection Doucet.
En septembre 2011, Isabelle Diu est nommée à la tête de la Bibliothèque littéraire Jacques
Doucet. De nouveaux fonds, orientés vers la littérature contemporaine la plus exigeante
(manuscrits de Jean Echenoz, archives des poètes spatialistes Pierre et Ilse Garnier) ou vers les
livres de création viennent enrichir encore les collections, toujours complétées de nouvelles
acquisitions (manuscrit des Poèmes en prose de Reverdy, lettres de Paul Valéry et de Max
Jacob). En partenariat avec les universités parisiennes, la bibliothèque participe à des
programmes de recherche sur la littérature contemporaine et le livre d’artiste, numérise ses
manuscrits en s’inscrivant dans un programme national concerté (fonds Verlaine, Mallarmé,
Apollinaire, Desnos, Ponge), met des sources en ligne à travers ses bibliothèques numériques
de livres d’artiste et de manuscrits. Enfin, elle valorise ses collections en collaborant avec de
grandes institutions muséales comme le Centre Pompidou-Metz (exposition Leiris and C° en
2015) ou le Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg (exposition Tzara en 2015).
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
L'Institut culturel roumain Bruxelles (ICRB)
L'Institut culturel roumain Bruxelles (ICRB) développe une stratégie régionale qui rayonne audelà du territoire belge. Par ses programmes et par l'impact de ses actions, il s'inscrit dans une
logique de stimulation du dialogue interculturel européen au BeNeLux et en Alsace. La
polyvalence institutionnelle de l'Institut s'accompagne d'une réflexion menée par son équipe sur
la manière d'occuper aussi bien l'espace du débat européen que de développer des vraies plateformes d’échange et de coopération entre les énergies créatives de Roumanie et d'Europe.
Quant à l'art moderne et contemporain, l'Institut culturel roumain Bruxelles est partenaire de
plusieurs institutions et galeries prestigieuses de Belgique (Bozar, Centre culturel flamand
Beursschouwburg. Centre culturel flamand De Markten, Centre de design contemporain
Winkelhaak Anvers, Musée Ianchelevici de La Louvière, Musée d’art contemporain de Gand
S.M.A.K, Argos Centre for Art and Media Bruxelles).
Le nombre et l'envergure des événements et des projets témoignent de l'intensité et de
l’ampleur européenne des efforts de l'ICRB pour illustrer les visages de l'art moderne et
contemporain roumain. La modernité artistique doit beaucoup aux formules innovatrices
trouvées par Constantin Brancusi dans la sculpture, par Tristan Tzara avec le mouvement Dada,
par André Cadere avec l’art conceptuel. Parmi les contemporains émergent Dan Perjovschi,
Mircea Cantor ou bien Adrian Ghenie, artistes visuels complexes et internationalement
reconnus.
Pour proposer des collaborations, nous vous remercions de nous contacter:
Institut culturel roumain Bruxelles
107 Rue Gabrielle / Gabriellestraat 107
1180 Bruxelles / 1180 Brussel
Tel: + 32 (0) 2 344 41 45
Fax: + 32 (0) 2 344 24 79
E-mail: [email protected]
Site internet: www.icr.ro/bruxelles/
Facebook: www.facebook.com/icr.bruxelles
Twitter: https://twitter.com/ICRBruxelles
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
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DOSSIER DE PRESSE « TRISTAN TZARA, L’HOMME APPROXIMATIF. POÈTE, ÉCRIVAIN D’ART, COLLECTIONNEUR »
MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE STRASBOURG, 24 SEPTEMBRE 2015 – 17 JANVIER 2016
12. Informations pratiques
Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg
Lieu :
1 place Hans Jean Arp, Strasbourg
Tél. : +33 (0)3 68 98 51 55
Tram : Musée d’Art moderne et contemporain.
Horaires :
Ouvert tous les jours - sauf le lundi - de 10h00 à 18h00
Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées
ou par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg.
Accueil des groupes :
Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au 03 68 98
51 54, mardi, mercredi, jeudi de 8h30 à 12h30 ainsi que mercredi de 14h à 17h (périodes
scolaires zone B), mêmes jours mais de 9h à 12h et de 14h à 16h (vacances scolaires zone B)
Tarifs :
Tarif normal : 7 € (réduit : 3,50 €).
Gratuité :
- moins de 18 ans
- carte Culture
- carte Atout Voir
- carte Museums Pass Musées
- carte Édu’Pass
- visiteurs handicapés
- étudiants en art, en histoire de l’art et en architecture
- personnes en recherche d’emploi
- bénéficiaires de l’aide sociale
- agents de la CUS munis de leur badge
Gratuité pour tous :
- le 1er dimanche de chaque mois
Pass 1 jour : 12 €, tarif réduit 6 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs
expositions temporaires),
Pass 3 jours : 18 €, tarif réduit 12 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à
leurs expositions temporaires),
Museums-PASS-Musées – 1 an, 300 musées : tarif individuel 98 euros, tarif familial 177 euros
(accès à plus de 300 musées, châteaux et jardins en France, Suisse et Allemagne).
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Conditions de reproduction des visuels mis à disposition de la
presse pour l’exposition « Tristan Tzara, l’Homme approximatif,
poète, écrivain d’art, collectionneur »
RMN
Le musée s'engage à indiquer les consignes suivantes en tête de site :
1/ Ces images sont destinées uniquement à la promotion de notre exposition.
2/ L'article doit préciser le nom du musée, le titre et les dates de l'exposition.
Le journaliste pourra récupérer sur le site du musée, gratuitement 4 reproductions (à publier en
format maximum 1/4 de page).
3/ Toutes les images utilisées devront porter, en plus du crédit photographique, la mention
Service presse/Nom du musée.
Sur tous les supports de communication, les crédits et mentions obligatoires de l'agence photo
RMNGP doivent figurer près de la reproduction
ADAGP
« Tout ou partie des oeuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit
d’auteur. Les oeuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions
suivantes :
- Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux
stipulations de celle-ci
- Pour les autres publications de presse :
• Exonération des deux premières œuvres illustrant un article consacré à un événement
d’actualité en rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’ 1/4 de page;
• Au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de
reproduction/représentation;
• Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande
d’autorisation auprès du Service Presse de l’ADAGP ;
• Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et
date de l’oeuvre suivie de © Adagp, Paris 2015 et, pour Man Ray, de la mention de
copyright spécial suivante : © MAN RAY TRUST / ADAGP, Paris 2015, et ce, quelle que
soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre. »
Succession Picasso
La reproduction des œuvres de Pablo Picasso par les revues et magazines n’est pas libre de
droits. Les droits de reproduction ne seront exonérés pour les reproductions dont le format sera
inférieur au quart de la page et dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de cette
présentation avant et durant 3 mois à dater du début de l’exposition. La succession Picasso ne
souhaite pas que les œuvres de Picasso soient reproduites via les réseaux sociaux.
Pour toute demande d’information :
Picasso Administration
8 rue Volney
75002 Paris
Tél : 01 47 03 69 70 Fax : 01 47 03 69 60
Contact : Christine Pinault / [email protected]
TRISTAN TZARA,
L’HOMME APPROXIMATIF
POÈTE, ÉCRIVAIN
D’ART, COLLECTIONNEUR
Musée d’Art moderne et contemporain
24 septembre 2015 - 17 janvier 2016
LISTE DES VISUELS TÉLÉCHARGEABLES SUR LE SITE
WWW.MUSEES.STRASBOURG.EU
1. Parler seul : poème / Tristan Tzara ; Paris : Maeght, 1950 (détail)
1 vol. (117 p.) : lithographies en noir et en couleur de Joan Miró.
Legs Michel Leiris. Fonds spécifique : Fonds Michel Leiris.
Paris, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet
© Successió Miró / ADAGP, Paris, 2015
2. Parler seul : poème / Tristan Tzara ; Paris : Maeght, 1950
1 vol. (117 p.) : lithographies en noir et en couleur de Joan Miró.
Legs Michel Leiris. Fonds spécifique : Fonds Michel Leiris.
Paris, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet
© Successió Miró / ADAGP, Paris, 2015
3. Cubo bête, Côte d'Ivoire, masque anthropomorphe, début XXe siècle,
bois, pigments, peau de singe, fibres végétales, métal, 42 x 28 x 15,3 cm.
Paris, musée du quai Branly. Photo © RMN-Grand Palais
(musée du quai Branly) / Jean-Gilles Berizzi / Thierry Le Mage
4. Marcel Janco, Portrait de Tzara, (1919) ,
assemblage de papier, carton, toile de jute, encre et gouache, 55 x 25 x 7 cm,
Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne Centre de création industrielle © ADAGP, Paris 2015
Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
Service communication
des Musées de la Ville de Strasbourg
Julie Barth
2 place du Château, Strasbourg
[email protected]
Tél. + 33 (0)3 68 98 74 78
5. Tristan Tzara, Bain de soleil pour muses dada, vers 1930,
mine de plomb et encre noire sur papier, 28,3 x 21,8 cm.
Strasbourg, Musée d’Art moderne et contemporain.
Photo : M. Bertola / Musées de la Ville de Strasbourg
6. Man Ray, Le groupe dada, vers 1922,
épreuve gélatino-argentique, 13,7 x 26 cm
Collection particulière. Photo : M. Bertola / Musées de la Ville de Strasbourg
© Man Ray Trust / ADAGP Paris 2015
7. Francis Picabia (1879-1953), Portrait de Tristan Tzara, 1918,
mine graphite, gouache et aquarelle sur papier, 62,8 x 45,6 cm,
Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne Centre de création industrielle © ADAGP Paris 2014. Photo © Centre Pompidou,
MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian
8. Francis Picabia, Tristan Tzara, vers 1920,
crayon et encre sur papier, 30 x 25 cm,
© ADAGP, Paris 2015 © Collection particulière
9. Kertész André (dit), Kertész Andor (1894-1985), Tristan Tzara, 1926,
épreuve gélatino-argentique, 25,4 x 20,9 cm
Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne Centre de création industrielle © RMN-Grand Palais - Gestion droit d'auteur Photo
© Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
Attention : Cette œuvre étant protégée par le Code de la Propriété Intellectuelle
aucune modification (surimpression, recadrage…) n’est autorisée.
14. Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973), Etude pour « L'homme
au mouton », 19 août 1942, plume et encre de Chine sur papier, 33,5 x 21,7 cm.
Paris, musée Picasso
© Succession Picasso 2015. Photo © RMN-Grand Palais (musée Picasso de
Paris) / Thierry Le Mage
10. Man Ray (dit), Radnitzky Emmanuel (1890-1976), Tristan Tzara, vers 1924,
épreuve gélatino-argentique recadrée à l’encre noire par l’artiste, 11,3 x 8,1 cm,
Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne - Centre de création
industrielle © Man Ray Trust / ADAGP Paris 2014. Photo © Centre Pompidou,
MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Guy Carrard
11. Constantin Brancusi (1876-1957), La Muse endormie, 1910,
bronze, 16,5 x 26 x 18 cm
Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne - Centre de création
industrielle © ADAGP, Paris 2015 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist.
RMN-Grand Palais / Adam Rzepka
15. André Breton (1896-1966), Tristan Tzara (dit), Rosenstock Samuel (1896-
1963), Greta Knutson (1899-1983), Cadavre exquis, 1935,
crayons de couleur sur papier, 24 x 32 cm,
Paris, Centre Pompidou - Musée national d'art moderne - Centre de
création industrielle © ADAGP, Paris 2015 © Greta Knutson © Tristan Tzara
Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
12. Jean Arp, Configuration. (Portrait de Tristan Tzara), 1916,
bois peint, 51 x 50 x 10 cm
© ADAGP, Paris 2015 © Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève
Photo : Bettina Jacot Descombes
13. Max Ernst, Le Rossignol Chinois, agrandissement photographique
effectué par l’artiste d’après le photomontage original, (1920),
56 x 40 cm. Collection particulière. Photo © DR
16. Robert Delaunay, La Fenêtre, 1912,
huile sur toile marouflée sur carton, 45,8 x 37,5 cm
Photographie © Musée de Grenoble
17. Kurt Schwitters (1887-1948). "Miroir-collage", vers 1920-1922.
Huile, plâtre et collage d'objets divers sur miroir, 28,5 x 11 cm.
Don de M. et Mme Christophe Tzara, 1988.
Paris, musée d'Art moderne © ADAGP, Paris 2015
© Julien Vidal / Musée d'Art Moderne / Roger-Viollet