Unité 22 - Enseignement moral et civique
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Unité 22 - Enseignement moral et civique
Unité 22 – Agir de façon solidaire, seul et en groupe Manuel pp. 90-93 Objectif général Objectif de formation : Prendre en charge les aspects de la vie collective et de l’environnement et développer une conscience citoyenne, sociale et écologique. Connaissances, capacités et attitudes visées : Pouvoir expliquer ses choix et ses actes. / Expliquer en mots simples la fraternité et la solidarité. Connaissances, capacités et attitudes visées : La solidarité individuelle et collective. Objectifs particuliers – Savoir dire ce que signifie le terme « solidarité ». – Savoir que celle-ci est inscrite dans notre devise, « Fraternité », et dans notre Constitution. – Être capable de citer plusieurs niveaux d’exercice de la solidarité. – Connaitre quelques grands domaines financés par les impôts. – Connaitre l’existence de la Sécurité sociale et son rôle. – Être capable de réfléchir de façon personnelle, d’envisager des actes solidaires. Compléments didactiques pour l’enseignant(e) Liberté, Égalité, Fraternité. Ce triptyque a été travaillé dans de nombreuses unités de l’ouvrage. Ce dernier chapitre est l’occasion de travailler avec les élèves sur la valeur de Fraternité, à travers l’exercice de la solidarité. Celle-ci peut s’exercer de manière individuelle, en aidant soi-même un autre individu, mais elle peut aussi s’exercer de manière collective. De nombreuses associations, dont certaines très médiatisées, comme les Restos du Cœur, mais aussi de petites associations locales participent à cette nécessaire solidarité. Celle-ci peut également s’exercer dans l’école. Au niveau local, les municipalités, les conseils départementaux et régionaux mettent en œuvre des modalités de soutien aux plus démunis : paiement des services municipaux en fonction du quotient familial, livraisons de repas à domicile, centres communaux d’action sociale, etc. L’État, enfin, participe à cette solidarité, à travers la collecte de l’impôt, le financement de la Sécurité sociale, le paiement des allocations familiales. Remue-méninges (p. 90) Rien de particulier pour compléter ces deux situations bien connues de la plupart des enseignant(e)s. Une histoire vraie (p. 90) Coluche Les chiffres cités dans le texte montrent à la fois l’extraordinaire développement des Restos du Cœur ces dernières années, mais ils sont aussi (hélas) une preuve de l’appauvrissement d’un nombre de plus en plus grand d’individus ou de familles, dans l’obligation de recourir à la solidarité pour se nourrir. Les Restos du Cœur sont suffisamment médiatisés (en particulier à travers les concerts des Enfoirés), et leur action suffisamment connue pour compléter les connaissances des élèves. On peut trouver des compléments d’information sur le site des Restos du Cœur : http://www.restosducoeur.org De nombreuses autres associations participent à cette solidarité, du Téléthon, aussi médiatisé, au Secours Populaire, Secours Catholique, etc. On peut également faire le lien avec des associations ©Editions Bordas 2016 1 internationales, comme Médecins du Monde, dont il a été traité dans l’unité 17 « Distinguer son intérêt personnel de l’intérêt collectif », ainsi qu’avec les connaissances acquises dans l’unité 18 « S’engager dans un projet collectif », elle aussi très axée sur la solidarité. Point de vue d’auteur (p. 91) Accepter la règle commune Ce texte largement coupé de Régis Debray est difficile à lire pour des élèves de cycle 3. Il permet cependant de montrer en quoi le paiement de l’impôt participe de la solidarité nationale. Pour rappel, cette nécessaire contribution de chacun au bien public est définie dans l’article 13 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. » Cette notion est complexe, et les élèves comprendront mieux à quoi servent les impôts si on leur montre la répartition des dépenses engagées par leur commune. Il est courant que celle-ci soit présentée dans le bulletin municipal ou sur le site de la commune. Le texte est aussi axé sur le respect de la règle commune, le respect de la Loi. Certes ce n’est pas l’objet de ce chapitre, mais on pourra mettre cette partie en regard du chapitre 7 « Connaitre les différents contextes d’obéissance à la règle ». Ce que disent les textes (p. 92) Il n’est pas nécessaire de proposer ici un long développement sur la Sécurité sociale, que l’on pourra trouver sur le site : http://www.securite-sociale.fr/Comprendre-la-Securite-sociale Il est important quand même de faire remarquer aux élèves que cette solidarité est inscrite dans la Constitution, et que le système a été créé après la Seconde Guerre mondiale. Point de vue d’artiste (p. 93) Mère migrante Cliché célèbre de la photographe Dorothea Lange, cette photographie est un témoignage de la misère qui frappait les populations américaines défavorisées lors de la grande dépression du début des années 1930. « Les années qui suivent le krach boursier du 24 octobre 1929 sont surnommées « the bitter years » (« les années amères ») : le krach entraîne une crise économique sans précédent aux États-Unis, aggravée par une sècheresse dans les États du sud. Les immigrants qui débarquent d'Europe à la recherche du rêve américain, ou fuient les régimes politiques de l'Europe de l'Est, trouvent en Amérique une situation économique plus désastreuse encore. C'est dans l'Amérique rurale que la situation est la plus alarmante : la sècheresse empêche les paysans d'effectuer leurs récoltes et engendre une crise grave de l'emploi. Les chômeurs errent dans les villes, à la recherche de soupes populaires ou de petits travaux quelconques, désœuvrés, ou se retrouvent sur les routes, allant de ville en ville. Ils recherchent du travail chez les propriétaires terriens, dans les coopératives. On les appelle alors des migrants. Ils s'installent dans des camps de fortune, sans eau potable. » Source : Wikipedia. Engagée par l’administration américaine pour témoigner des conditions de vie de ces migrants, Dorothea Lange ajoutera à ses notes et rapports des photos dont le retentissement est devenu planétaire. Elle est un des pionniers du photojournalisme. ©Editions Bordas 2016 2 Organiser la classe Séance 1 (60 min) Remue-méninges (20 min) À la cantine Lecture par l’enseignant(e) de la présentation du tableau. Répondre successivement aux questions 1 et 2 en lisant le tableau. Discussion dans la classe sur la question 3 : lister les arguments de ceux qui trouvent cela juste et de ceux qui trouvent cela injuste. Mettre en regard de la solidarité. La question 4 pourra être traitée après la lecture et le travail sur le texte de Régis Debray. Expliquer aux enfants, s’ils ne le comprennent pas d’eux-mêmes, que Les enfants extérieurs à la commune paient plus cher parce que leurs parents ne paient pas les impôts communaux qui financent le personnel communal et les dépenses de fonctionnement de la restauration scolaire. Question 5 : vérifier comment le restaurant scolaire est tarifé dans la commune où se trouve l’école (directeur, services municipaux). La classe de découverte Lecture individuelle et silencieuse du texte. Discussion collective sur ce que pensent les élèves des réactions des parents. On peut s’attendre à des avis très divers, que l’enseignant(e) pourra essayer de rapprocher de l’idée de solidarité. Réponse à la question 7. Les réponses seront d’autant plus simples à trouver si dans l’école ce genre de manifestation a déjà été conduit. Ce que disent les textes (40 min) Une protection pour tous Lecture magistrale des deux articles du préambule de la Constitution. Demander aux élèves de reformuler ce qu’ils ont compris, article par article. Rechercher dans la partie vocabulaire les définitions de « Nation » et de « collectivité ». La Sécurité sociale Lecture silencieuse du chapeau et du premier paragraphe, puis réponse aux questions 1 et 3. Lecture du dernier paragraphe, puis réponse à la question 2. Lecture de la question 4 et recherche des réponses dans le texte. Pour chaque branche, on prend le temps de lire avec les élèves quelles sont les dépenses qu’elles aident à couvrir. Séance 2 (60 min) Une histoire vraie (30 min) Lecture individuelle et silencieuse du texte, ou lecture par un élève. Puis réponse en collectif aux questions 1 et 2. Lire la question 3. Rechercher dans le vocabulaire la définition du mot « bénévole ». Laisser aux élèves un temps de réflexion individuelle, puis leur demander de proposer leurs réponses à la classe, et si le temps le permet, les raisons pour lesquelles ils feraient ce choix d’engagement. Point de vue d’artiste (30 min) Laisser aux élèves le temps d’observer la photo. Répondre ensuite à la question 1. On demande à un ou deux élèves ce qu’ils voient. On demande ensuite à la classe de compléter la réponse. L’enseignant(e) peut guider l’observation. Quels sentiments peut-on lire sur le visage de la femme (se ©Editions Bordas 2016 3 souvenir du vocabulaire des sentiments et des émotions) ? Que font les enfants ? Que dire de leurs vêtements ? Réponse à la question 2. Explication rapide par l’enseignant(e) de la situation aux États-Unis dans les années 1930 et du travail de Dorothea Lange. Discussion collective dans la classe de la réponse à la question 3. Séance 3 (60 min) Point de vue d’auteur (60 min) Ce texte est sans doute l’un des plus difficiles du manuel. On peut penser que les compétences de lecteurs des élèves lorsqu’on arrive à la fin de ce manuel seront suffisantes pour l’aborder, mais seule une lecture faite pas à pas par l’enseignant(e) permettra d’en venir à bout, et de répondre aux questions qu’il pose. Lecture individuelle et silencieuse jusqu’à « il y aurait deux fois plus de morts sur les routes ». Réponse à la question 1, qui peut être mise en lien avec les connaissances et compétences acquises avec l’APER. Lecture magistrale du texte jusqu’à « juste en soi de s’en acquitter ». Recherche dans le dictionnaire de la définition du mot « s’acquitter ». Explication collective, aidée par l’enseignant(e), de cette partie, et de l’utilisation de l’argent des impôts. Si c’est possible, montrer aux élèves la répartition des impôts de leur commune en réponse à la question 4. Lecture magistrale du texte jusqu’à « pas vu, pas pris ». Explication des expressions : « gratter sur ma feuille d’impôts », « pas vu pas pris ». Demander aux élèves quelle personne a ce genre de comportement, d’après l’auteur. Lecture magistrale du texte jusqu’à « je ne peux pas faire cela ». Explication des expressions « ni vu ni connu », « payer sa quote-part au pot commun ». Répondre à la question 3. Lecture magistrale de la phrase « Le pari des républicains […] du particulier ». Demander aux élèves ce qu’ils en comprennent, puis les aider à la décoder. On peut s’aider des compétences et connaissances acquises dans les travaux sur les chapitres précédents sur l’intérêt général et l’intérêt particulier. Lecture magistrale de la dernière partie du texte. Demander aux élèves de reformuler ce qu’ils en ont compris. S’arrêter sur la dernière phrase du texte. Demander à quelques élèves de répondre à la question 5 et engager une discussion dans la classe. Le vocabulaire Les mots clés du chapitre sont définis dans la rubrique « Vocabulaire ». Ces définitions peuvent être utilisées en cours de séance pour expliquer un mot. Par la suite, l’enseignant s’assurera que les élèves ont mémorisé l’orthographe et la signification des mots de cette partie. La construction des concepts liés à l’EMC ne peut se faire sans la structuration du lexique correspondant. Des prolongements disciplinaires Enseignement moral et civique : Attestation de première éducation routière (APER). Histoire : la Seconde Guerre mondiale, les origines de la guerre. Mathématiques : études de tableaux dans le cadre du travail sur la proportionnalité. ©Editions Bordas 2016 4 Ce qu’il faut retenir • • • • • La solidarité découle de notre devise de Fraternité. Mais elle est aussi liée à un sentiment de devoir de s’entraider. La solidarité peut s’exercer individuellement, au niveau local, national ou international. Les impôts servent à financer ce qui appartient à tous, les services que tout le monde peut utiliser. La Sécurité sociale permet d’assurer la protection de notre santé, et nous aide lorsque nous nous retrouvons dans l’incapacité de subvenir à nos besoins ou à ceux de notre famille. Chacun de nous peut s’engager dans des actions de solidarité. ©Editions Bordas 2016 5