dossier-henri-jeune-public (1 Mo) HENRI

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dossier-henri-jeune-public (1 Mo) HENRI
AVEC LE SOUTIEN DES TOURNEES ART ET VIE
DOSSIER PEDAGOGIQUE 1. Le spectacle « Henri »
1.1 PRESENTATION GENERALE
«Henri» est un spectacle clownesque et musical sans parole mais néanmoins plein de voix, où se
mêlent humour, drame et poésie. Créé en 2013, il met en scène les personnages issus de notre
petite forme « Les Pleureuses » (création 2010), et s’inscrit dans le même univers. Les trois
femmes aux allures singulières se retrouvent cette fois aux funérailles du dénommé Henri, où se
confrontent leurs peines, leurs frustrations, leurs amours et leurs douleurs réelles...ou feintes!
1.2 LES PERSONNAGES
1.3. MUSIQUE, THÉÂTRE ET CLOWN
«Henri» utilise largement la musique comme langage et mode d’expression. La musique sert
donc le jeu qui se passe de paroles pour raconter l’histoire. D’un chant traditionnel espagnol à
une techno en beat-box, en passant par une rythmique bossa nova, par une «Cold song» de
Purcell revisitée et un «Je t’aime moi non plus» de Gainsbourg, cette cérémonie funéraire est
l’occasion de voyager dans différents univers musicaux qui parlent à chacun, relèvent la
dimension tragique ou comique de la situation et racontent parfois vraiment ce qui se passe à
l’intérieur des personnages.
Outre les chants et la musique en tant que telle, le spectacle dans son ensemble est musical. Il
part du silence, point de départ de toute musique. Petit à petit, des rythmes arrivent dans les
gestes, les déplacements, entre les sons des corps frôlés qui tapent, qui s’enragent, se
désarticulent sous la colère ou la tristesse, et la voix, langage et médium des émotions des
personnages. Le rythme se développe, s’accélère, subit des ruptures, puis se calme...pour
reprendre autrement.
Le décor est léger, facile à monter et à démonter. Nous ne nous amplifions que si cela s’avère
vraiment nécessaire.
1.4. DURÉE
La durée du spectacle est de 45 minutes.
1.5 PUBLIC CIBLÉ
«Henri» peut être vu à tout âge car il permet plusieurs niveaux de lecture. Sa forme ludique
parle à tous. Néanmoins, les thèmes qui y sont abordés sont mieux compris des adultes et
adolescents. C’est pourquoi, dans le cadre des représentations scolaires, nous ciblons plutôt
les classes du secondaire, toutes années confondues.
Depuis la création d’Henri, les publics plus jeunes ont été très interpellés par cette manière de
faire du théâtre, car ils ne s’attendent généralement pas à ça. Ils s’étonnent de comprendre tout
le spectacle sans un seul mot. Nous pensons que si c’est un concert qui leur est annoncé et
qu’ils voient «Henri», ils seront surpris de la même manière dans l’autre sens, ne s’attendant
pas à une forme théâtralisée.
2.Compositions et recherches sonores
2.1. LES MUSIQUES UTILISEES DANS « HENRI »
En-dehors du Purcell et du Gainsbourg, les musiques ont été composées sur base
d’improvisations collectives par les interprètes et affinées avec l’aide de Marie-Sophie Talbot.
Cette dernière nous a également aidées à travailler l'interprétation de nos musiques.
Style(s) de musique : polyphonie et polyphonie rythmique voyageant à travers classique, bossa
nova, baroque, tradition espagnole, pop et techno, au sein d’une forme théâtrale clownesque.
Plusieurs workshops avec Gaspar Herblot nous ont aidé dans notre approche du «human beat
box» dont nous nous servons aussi par moments dans notre performance, de manière
détournée.
Nous avons cherché une variété de sons, de timbres, de plaintes, dans des voix isolées ou des
voix en chœur.
2.2 PARTIES IMPROVISÉES
Au sein de la structure du spectacle et des structures de ses musiques, nous nous sommes
aménagé certains espaces de liberté afin de toujours continuer à créer et trouver davantage
d’amusement en se surprenant les unes les autres comme en se surprenant soi-même.
2.3 DÉTAIL DES MORCEAUX ET PLAGES MUSICALES
1. Musique d’ambiance durant l’installation du public
Il s’agit de l’unique musique enregistrée du spectacle. Nous cherchions une musique
d’enterrement très fade, tellement fade qu’elle en deviendrait comique, mais qui aurait du sens
malgré tout. Justine Moreau s’en est chargée en proposant une réinterprétation extra-lente du
morceau «With or without you» de U2 au synthétiseur. Le résultat: une musique d’enterrement
discrète et parfaitement ennuyeuse, qui plonge le public dans l’ambiance feutrée du
recueillement avec déjà un petit soupçon de drôlerie. Lorsque le public a fini de s’installer, la
musique s’arrête pour laisser place à une plage de silence dans lequel naissent des rythmes
libres créés par le jeu, les corps en mouvement, le souffle,...
2. Le chant de Dolores
Quand Dolores, la maîtresse espagnole, décide faire savoir à l’assemblée la force de son
amour pour le défunt Henri, c’est à l’aide d’un chant a capella qu’elle a composé et qu’elle
improvise en grande partie. Ce chant est très clairement inspiré de la «Saeta», Une saeta est
une courte chanson à caractère religieux chantée en l'honneur d'un « paso », (rythme fait avec
la marche en cœur de la procession), lors des cérémonies de la Semaine Sainte en
Espagne. À certains moments clefs du parcours d'un « paso » un membre du public, ou de la
confrérie responsable du « paso » peut entonner à pleins poumons une saeta. Il s'agit en fait
d'une ode à la vierge, au Saint ou au Christ du « paso ». Les saeta sont généralement des
chansons extrêmement émouvantes. Il est coutumier que la foule entourant le passage du paso
soit totalement silencieuse lors du chant de la saeta. Dolores improvise en mode phrygien, le
mode espagnol par excellence, et surtout, charge son chant d’une émotion et d’une rage
intenses caractéristiques de sa culture...et de sa personne! Elle entre ainsi en décalage avec le
cadre installé plus tôt, celui de la cérémonie fade et coincée caractéristique de cultures plus au
nord.
3. «Je t’aime moi non plus»
En guise de réponse à Dolores, Agathe entonne un chant destiné à revenir à la cérémonie,
qu’elle interprète sur des «ooo», des «aaa», des «lalala», et qui n’est autre que la mélodie du
célèbre «Je t’aime moi non plus» de Serge Gainsbourg. Elle invite l’assemblée à chanter avec
elle bien fort en se donnant les mains, comme à l’église, sur fond des pleurs de Suzanne. Le
public reconnaît progressivement le morceau et se souvient des paroles «Je vais et je viens
entre tes reins (...)», les pleurs de Suzanne sont associés aux gémissements de Jane Birkin et
la situation devient comique, vu l’aspect peu catholique de la chanson! Agathe profite, avec
l’aide de Suzanne, de ce «moment de partage» pour amener de force Dolores dans le public et
tenter de l’en rendre prisonnière, confiant ses mains à ses voisins de rang. La fin du morceau
prend des allures lyriques, Agathe s’emballe, fière de son coup, et veut prouver qu’elle aussi
peut chanter avec ses tripes.
4. Les pleurs en bossa-nova
Touchée par tant d’animosité et surtout par la perte de son amant, Dolores laisse s’échapper un
pleur sonore qui interpelle Suzane et Agathe, tellement prises par leurs efforts pour la mettre
hors-concours qu’elles en ont oublié leurs démonstrations de tristesse. Toutes deux
renchérissent donc et se mettent à pleurer également. Les trois pleurs se mêlent dans des
rythmes libres d’abord mais qui progressivement se structurent à coups de surenchères des
personnages dans leur lutte pour pleurer mieux les unes que les autres. On en arrive à un
polyrythme de pleurs et de «sniffs» emprunté à la bossa-nova. Dolores quitte le public et rejoint
ses rivales pour pleurer de concert avec elles.
Nous avons choisi de faire référence à ce style musical d’abord pour des raisons sonores, car
les sons que l’on propose s’y intègrent bien. Les cymbales deviennent des «sniffs», la grosse
caisse un pleur guttural saccadé, la clave un pleur haut perché. La dynamique du rythme bossa
est intéressante pour l’utilisation qu’on en fait, car elle est à la fois douce et groovy, comme le
pleur qui peut être chargé d’énergies contradictoires telles que la colère et la mélancolie. Nous
avons choisi la bossa nova aussi pour une question de sens, car c’est une musique de cœurs
brisés, d’amours perdues, de «saudade», dont les paroles racontent inlassablement la
séparation et le manque amoureux.
Cette bossa-nova prend sur sa fin une tournure plus samba avec un pleur imitant la cuica, cet
instrument composé d’un fût ouvert aux extrémités, d’une peau tendue sur l’une d’elles et d’un
bois traversant cette peau, produisant des sons aigüs lorsque l’on fait coulisser le bois à travers
la peau. Cela ajoute une touche festive bien décalée qui fait rire et qui nous permet de monter
en intensité jusqu’à un climax tant sonore qu’émotionnel.
5. «L’empathie» (compo I)
Après toutes ces émotions, Agathe s’adresse à toute l’assemblée, Suzanne et Dolores y
compris. Elle a décidé de faire bonne figure et de jouer maintenant la carte de l’empathie,
toujours dans le but de sauver la cérémonie. Si c’était en paroles, elle dirait quelque chose du
genre «Ma chère! Comme je vous comprends!», mais c’est en musique qu’elle le dit, chantant
une mélodie tonale d’inspiration classique à laquelle s’ajoutent Suzanne puis Dolores… Et c’est
alors comme si elles clamaient toutes trois leur souffrance...avec divers degrés de sincérité!
Cette musique a été composée par Justine Moreau, à l’exception des trois notes de la fin de la
seconde voix, apportées par Marie-Sophie Talbot.
6. Le texte d’intention d’Agathe sur fond de bossa nova
Les trois veuves éplorées se remettent à pleurer, revenant à leur bossa et à la cérémonie. C’est
le moment des intentions, du «petit mot» pour le défunt. Agathe se précipite pour devancer
Suzanne qui du coup pleure de plus belle, toujours accompagnée de Dolores.
S’appuyant sur le rythme des autres, Agathe commence à «parler». Et son discours est en fait
une improvisation rythmique utilisant le mot «Henri» et les sons «ha» et «hi» déclinés dans
plusieurs intonations car évoluant dans leur sous-texte, puisqu’ils racontent la vie d’Henri et
prennent la couleur des pensées profondes d’ Agathe qui semble rouvrir une vieille blessure et
bascule dans la sincérité.
7. Les taconeos de Dolores
Suzanne se fait encore une fois devancer, par Dolores qui vient cette fois parler avec son
corps, toujours avec fougue, utilisant comme langage la danse flamenco et ponctuant son
intervention de ses claquements de pieds.
8. Improvisation en gromelot
Dolores s’est laissée calmer par Agathe et pleure maintenant dans ses bras. Suzanne va enfin
pouvoir parler. Mais l’espagnole se met à brailler et à rebrailler, si fort qu’elle empêche l’autre
de commencer. Suzanne finit par se fâcher à la grande surprise de tous, dans un gromelot aux
consonances flamandes. S’ensuit une dispute à laquelle elles se mêlent toutes trois, Suzanne à
la flamande, Dolores à l’espagnole et Agathe à la française. Elles ne font pas là de la musique à
proprement parler, mais elles réinterprètent, à l’aide d’enchaînement de sons inventés sur le
moment, la musique des mots.
9. «Incantation» (compo 2)
Conscientisant tout à coup l’inélégance de leurs débordements, les trois querelleuses se
calment enfin et Agathe lance un chant de circonstance léger, comme pour dire que rien ne
s’est passé, fait de «a», de retour au 4x six temps. Elle est très vite rejointe par les autres et à
trois voix. Le morceau est une composition de Justine Moreau.
Le chant augmente en tensions harmoniques comme en intensité et prend peu à peu des
allures légèrement satanistes. Les voici maintenant dans une sorte de transe, comme
envoûtées par leur propre voix. Agathe éclate soudain en un solo improvisé totalement
lyrique, suite auquel elle disparaît. Quand elle réapparaît, c’est en chantant la mélodie une
octave plus bas car elle est maintenant possédée par Henri! Le cri de frayeur de Suzanne met
fin à cette séquence.
10. «Cold Song»
Vient le moment de la dispersion des cendres. Pour en souligner le côté solennel, le
déplacement de l’urne est accompagné d’un chant à deux voix (Suzanne et Dolores chantant à
l’unisson), puisé dans les accords du «Cold Song» de Purcell et mis en douze temps, qui
deviennent six temps quand la situation recommence à basculer et virent finalement dans une
interprétation techno traduisant la nervosité de chacune à ce moment crucial de la cérémonie
qui part en vrille. Nous trouvions qu’une touche de baroque était bienvenue car les
débordements des personnages pourraient être comparés au faste du baroque.
3.Thèmes abordés dans la dramaturgie
L’amour, le deuil, le rire, les larmes, l’expression des émotions, les relations difficiles, le
mensonge,...
Les thèmes de la souffrance, du deuil, de l’amour et des difficultés des relations humaines, qui
ressortent de ce spectacle revêtent un caractère universel permettant de toucher tout le monde.
Ils seront à la fois pris aux sérieux pour créer un phénomène d’identification, et tournés en
dérision pour créer une distanciation invitant le spectateur à exorciser par le rire ses angoisses
les plus profondes.
Exprimer son amour est une chose parfois difficile, particulièrement d’ailleurs à l’adolescence.
Dans «Henri», il est clairement question d’amour. Il est même question de trois histoires
d’amour qui s’entrechoquent, d’amours propres blessés, de trois personnes qui s’expriment
selon leurs ressentis et leurs moyens.
Le rire et les larmes sont des témoins physiques extérieurs des émotions de joie ou de tristesse
que nous ressentons. Ils sont parfois très proches et peuvent même se mélanger : nous
pouvons autant rire de tristesse que pleurer de rire. Et c’est un peu ce qui se passe lorsque l’on
regarde « Henri ».
Le pleur témoigne en général de la détresse. Nous pouvons constater que quelqu’un est triste
s’il pleure. Et tout être humain pleure avant de rire : dès sa naissance, le bébé utilise le pleure
pour exprimer ses besoins fondamentaux (faim, froid, besoin d’être changé,...).
Le pleure appelle l’attention de l’autre sur soi, et si possible, son aide, mais bien souvent, le
pleure gêne les gens, autant celui qui pleure que celui qui en est témoin. En général, on se
cache pour pleurer car cela nous fragilise aux yeux des autres ou risque de les déranger : on
est bien souvent démunis devant la souffrance de l’autre parce qu’elle touche notre propre
difficulté à vivre.
Le rire est a priori une manifestation mieux acceptée dans la société car c’est signe de joie,
émotion plus attirante aux yeux des autres. Mais le rire peut aussi être mal placé et dérangeant
ou encore forcé, grinçant, cachant des souffrances énormes, ce qui en fait une manifestation
tout aussi douloureuse que le pleure.
Au final, dans notre société, toute émotion exprimée avec trop d’éclat risque de déranger les
gens dans le fil de leur vie. On a parfois plus le « droit » de pleurer devant un film d’amour
dramatique que lors d’un événement grave où la tristesse ne doit pas nous prendre fort et trop
longtemps sinon cela dérange les autres!
Notre spectacle aborde ces thématiques, amenant un contexte tragique (une cérémonie
funéraire) mais au cours de laquelle les événements et les personnages prêtent à rire. Dans
une cérémonie funéraire, la tristesse est de mise mais bien souvent avec une certaine retenue.
Ici, chacune des 3 femmes exprime ses émotions à sa manière : l’une complètement fausse,
l’autre dépassée et la troisième, excessive qui dérange tout le monde. Les adolescents
saisissent très bien le comique de cette situation et peuvent se retrouver dans ces émotions
qu’ils ne savent pas trop comment exprimer.
Dans l’adolescence, nous sommes déstabilisés par de nombreux sentiments que nous ne
connaissons pas. Nous ne savons pas pourquoi on pleure ou on rigole. Nous devenons adulte
et pourtant nous rentrons dans une société où s’exprimer de façon émotionnelle n’est pas
évident.
4. «Henri» dans le contexte scolaire
4.1 « HENRI », SPECTACLE ET RENCONTRE
De par nos expériences de représentation devant des groupes d’ados, nous avons pu observer
que cela les touchait et les interpellait vraiment, qu’on puisse raconter sans parler et faire de la
musique avec son corps. Comme c’est un spectacle musical et assez rythmé, ils ne s’ennuient
pas. En général, grande écoute et intérêt pour l’histoire.
Tout d’abord, il y a l’intérêt de la forme: il est intéressant de confronter les élèves à une forme
de théâtre hybride où le jeu, la musique, le rythme et le mouvement se mélangent, ce qui
permet de leur ouvrir l’esprit, nourrir l’imaginaire et faire découvrir autre chose que ce qu’ils ont
l’habitude de voir. Jouer les émotions à travers la voix est en outre une manière de les toucher,
les aborder de façon légère.
Ensuite le propos: ce spectacle parle d’amour, thème important à l’adolescence, et met en
scène des femmes qui se disputent, dans lesquelles on peut se reconnaître à tout âge. L’amour
est un sentiment essentiel à l’adolescence, qui peut donner autant de joie que de tristesse. Les
adolescents pourront se reconnaître dans ce besoin de séduire, d’avoir le regard et de lutter
pour sa place. Le besoin d’être aimé crée des rivalités énormes pour obtenir le regard de la
personne visée. Et exprimer son amour est une chose parfois difficile, particulièrement à
l’adolescence. Cette question peut être débattue avec les élèves. Aussi, bon nombre de jeunes
ont connu les problèmes de couple de leurs parents, l’arrivée de nouvelles compagnes, de
nouveaux compagnons, la difficulté souvent d’accepter ces personnes. «Henri» peut ouvrir une
réflexion là-dessus, puisqu’il présente des personnages intrus les uns pour les autres.
Bien sûr, tous les thèmes évoqués plus haut peuvent devenir sujet à débat, mais si le groupe le
souhaite, nous proposons de ne pas trop discuter et de réaliser plutôt un mini- workshop mêlant
rythme et expression.
4.2. EXEMPLES D’ATELIERS CR€ATIFS ENVISAGEABLES APRES LE
SPECTACLE
Atelier sur le rythme: espace, temps, énergie :
Échauffement « rythmique »
•
prendre l’espace en marchant
•
suivre un tempo et un phrasé donné dans les pieds (ex : 4 noirs) ;
changer de direction à chaque début de mesure
•
Prendre le même phrasé dans les mains en dessinant une forme
dans l’espace
•
Passer des pieds au mains (et inversement) au signal de l’animateur
Exploration des sons
Chercher « tous » les sons qu’on peut proposer à la voix (chantés, bruités,
beat boxés, snifés, …) et en Body-percussions.
La Polyrythmie :
•
marcher une mesure de 4 avec les pieds et frapper un rythme dans
les mains
•
remplacer les mains par la voix
•
Proposer un rythme qu’on frappe, marche puis exécute à la voix ...
•
nuancer l’énergie pour raconter des choses différentes...
Atelier sur la voix :
•
Improviser vocalement sur une phrase rythmique donnée par un
élève
•
Suivre la direction d’un chef d’orchestre qui propose des
mouvements avec une partie du corps que les autres élèves vont
interpréter en sons.
•
Polyphonie : proposer une mélodie, les élèves la reprennent puis
séparer en 2 groupes : donner la 2ème voix ; en 3 groupes : 3ème voix ;
les 3 voix ensemble.
•
Interpréter cette mélodie ou une autre avec différentes émotions
(…)
5. Quelques mots sur les comédiennes
Céline Pellin
Après des études de kinésithérapie qu'elle termine en 2003, Céline se forme
comme pédagogue en Expression Corporelle à l'Institut de Rythmique JaquesDalcroze de Bruxelles, dont elle est diplômée en 2007. Outre l'expression corporelle, la
danse contemporaine, la danse créative et le jeu d'acteur, la rythmique Dalcroze est
une matière essentielle de la formation.
Depuis ses études, Céline anime régulièrement des stages et ateliers pour enfants de 3
à 12 ans, en éveil musical, éveil à la danse, expression corporelle ou danse créative, et
ce dans diverses structures : Desi Dela asbl, Toboggan asbl, La Roseraie, les Ateliers
d'Art Contemporain, Jeunesses à Bruxelles, l'asbl Espaï... Elle fait quelques
remplacements en académie comme professeur d'expression corporelle pour enfants,
adolescents et adultes et depuis septembre 2013, elle enseigne l'expression corporelle
aux élèves de 3ème humanité théâtre au Lycée Martin V de Louvain-la-Neuve.
En 2009, elle crée la Compagnie O quel dommage avec Justine Moreau, suite à un
premier spectacle court, sans paroles, musical et burlesque bien accueilli par le public :
« Les Pleureuses » (avec actuellement Justine Moreau, Clara Lopez Casado et Céline
Pellin). Le projet se développe et s'améliore, et d'autres créations voient le jour,
toujours dans une forme de théâtre visuel où l'engagement corporel, la voix, le rythme,
le choix des costumes et des accessoires sont essentiels. Les autres créations de la
compagnie sont « Doctor Caliente » en 2012, « Room service » en 2011 et le dernier
né, « Henri », en 2013.
Depuis deux ans Céline propose avec Clara Lopez Casado des spectacles en crèche:
des histoires visuelles et musicales originales adaptées aux tout-petits.
Elle ne cesse de poursuivre sa formation lors de stages et cours divers en théâtre, voix,
danse contemporaine (avec Karin Vincke essentiellement), yoga Iyengar (avec Johanne
Charlebois), et jeu clownesque (avec Lory Leshin).
Clara Lopez Casado
Passionnée par le comportement humain depuis toute petite, elle entreprend des
études de psychologie qui iront de paire avec sa passion naissante pour le théâtre.
Suite à sa maîtrise en psychologie, elle se forme à l’école international Lassaad à
Bruxelles dont la pédagogie privilégie le mouvement et l'émergence de l'acteurcréateur. Fortement Intéressée par le théâtre du mouvement et le clown, elle suit divers
stages en Belgique, France, Espagne et Argentine. La musique reste aussi une grande
passion qu'elle intégrera à la création de ses spectacles . Elle suis divers stages de
rythme (Arnould Massart, Taketina avec Henning Von Vangerow), de chant classique et
jazz (Andrée Van Herreweghe, Marie-Sophie Talbot, Nadine Wandel) et d'accordéon
diatonique. Elle va très vite trouver sa place dans le monde du théâtre imagé et du
clown. Elle cherche des langages multiples, des situations où l'humain l'interpelle avec
un humour décalé et poétique. Elle a envie de proposer un théâtre qui rassemble les
spectateurs de tous ages et nationalités.
En 2009 elle crée sa propre compagnie Aïe Sandunga avec laquelle elle tourne le
spectacle «Les Deux Fridas». Une performance picturale clownesque où l'art plastique
est mis au service de l'art théâtral pour éveiller chez l'enfant et l’adulte de manière
naïve, l'intérêt de la peinture et des propos contenus dans l'œuvre de Frida Kalho
comme la liberté, l'amour, la souffrance et l'identité. Ce spectacle à été joué plus de 70
fois en Belgique, Hollande, France et Portugal. Il a reçu le Prix de l'originalité du Public
au Buitenkans Festival en Hollande et a participé à l'exposition itinérante internationale
de l'artiste Frida Kalho au musée des Beaux Arts à Bruxelles.
En 2011 elle rejoint la Compagnie O Quel Dommage dans leur numéro de rue et de
cabaret « Les Pleureuses ». En 2013 elles créent avec cette même compagnie le
spectacle « Henri » mis en scène par Louis Spagna.
Toujours 2011 avec Céline Pellin (membre de la Cie O quel Dommage), interpellée par
la petite enfance, elle propose des petits spectacles contés et imagés dans différentes
crèches à Bruxelles via la Compagnie de l’Éponge.
Captivée par les enfants et leur imaginaire (tant aérien que terrien), elle travaille
également comme animatrice de théâtre à Parhélie (centre psychiatrique pour enfants
et adolescents autistes) et aux Petits Pas (Centre de créativité et alphabétisation pour
enfants immigrants).
Passionnée par le théâtre comme outil de résilience au sein de publics fragilisés, elle
donne aussi des cours de théâtre avec des femmes immigrantes (dans un cadre
d’alphabétisation) et avec des jeunes filles sous mandat de SAJ au Tribunal de la
jeunesse. Elle propose également des rencontres clownesques avec des personnes
âgées dans les maison de retraite.
Justine Moreau
Très tôt dans sa vie, Justine se sent attirée par la scène, mais il faudra
longtemps pour qu’elle découvre ce qu’elle a à y faire. Aussi désire-t-elle secrètement
devenir chanteuse, mais n’osera l’avouer qu’à l’âge de 26 ans. Elle entre en 1996 au
conservatoire de Liège, sans grande conscience de ce qu’elle est venue y chercher.
Elle y suit un an d’Art Dramatique (classe d’ Alain-Guy Jacob) et un parcours complet
en Déclamation (classe de Jaqueline Wankenne). Sortie en 2001 du conservatoire, elle
devient costumière autodidacte –elle a toujours cousu, sans jamais vraiment y prêter
attention- et collabore beaucoup avec le metteur en scène Sylvain Plouette. Elle
interprétera également quelques rôles, des remplacements pour la compagnie
« Théâtre des Sens » de Sylvain Plouette et pour le Tof Théâtre. Entre-temps, elle
passe du costume au vêtement et se met ainsi au stylisme, tout en se penchant
sérieusement sur la musique et le chant. De 2006 à 2010, Justine retourne au
conservatoire de Liège pour y participer aux ensembles musicaux « Rock de
Chambre » avec Michel Massot et improvisation musicale avec Garett List puis Michel
Massot. Elle participera par la même occasion à divers projets musicaux au sein du
conservatoire. Parallèlement, elle se rend plusieurs étés de suite aux stages de jazz de
l’AKDT (Libramont), qui lui ouvriront de nouveaux horizons. En 2008, elle se laisse
embarquer dans la création d’une forme courte à l’initiative de, et avec Céline Pellin,
Vanessa Torrekens et Kathy Contreras. Ce sera le début de la grande aventure de la
compagnie O quel dommage. Justine développe depuis lors les types de jeux et les
univers qui lui correspondent, au sein d’un partenariat très porteur. Elle met désormais
ses acquis musicaux et autres au service de la compagnie, tout en poursuivant sa
formation musicale.
Elle a également à son actif une série de stages et animations axés sur le théâtre, la
musique, ou encore les arts plastiques, donnés à des enfants et des jeunes depuis de
nombreuses années.
« Henri » Fiche technique légère
-Version salle scolaire -
Espace scénique minimum
Nous disposons d'un fond de scène de 5m d'ouverture, 3m de haut et 4 de profondeur.
Le spectacle demande un espace d’écoute intime. La scène ne doit pas être très élevée
quand elle est proche du public. Le public doit être proche des comédiennes, 1 mètre et
demi est idéal entre l’espace scénique et les premiers spectateurs.
Jauge max: 200 p.
Temps de montage /démontage
Montage du décor: 30min (A voir plus si besoin de check son)
Maquillage, costumes et concentration: 1h.
Démontage: 30 min.
Son
La compagnie disposant de systèmes HF pour l'amplification des voix, une alimentation
électrique à proximité du lieu de représentation est requise (220V / 16A). (Si nécessaire)
Un régisseur son nous accompagne normalement en tournée.
Éclairage
L’organisation prévoira un éclairage fixe et direct. Un plein feu chaud-froid (filtres 204-201)
avec contres (blanc), en délimitant un espace scénique de 5 m de largeur, 4 m de
profondeur et 3 m de hauteur.
6. Contact
Diffusion :
Anne Beaujeant
+32 478 39 40 60
[email protected]
Contact direct avec la compagnie :
Cie O quel Dommage
rue du Viaduc 119 1050 Bruxelles
http://www.oqueldommage.be
[email protected] Direction Artistique :
Clara Lopez Casado
+32 484 079 397
Justine Moreau
+32 473 253 884
Céline Pellin
+32 484 646 727
Direction Technique :
Justine Moreau
+32 473 253 884
F.B., La Provence