projet « je ne veux plus

Transcription

projet « je ne veux plus
SAISON 2016-2017
PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION
PROJET « JE NE VEUX PLUS »
STAGE DU 22 SEPTEMBRE 2016
Au Théâtre de Verre à Châteaubriant
Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, est un EPCC subventionné par le Département de Loire-Atlantique en coopération avec la Ville de
Nantes et la Région des Pays de la Loire. Il reçoit le soutien de l’État – Préfet de la Région Pays de la Loire – Direction régionale des affaires
culturelles – dans le cadre du programme scènes conventionnées.
SIREN 798 868 717 | SIRET 798 868 717 000 17 | CODE APE 9001 Z | LICENCES SPECTACLES 1-142915 2-142916 3-142917
SOMMAIRE
PRÉSENTATION DU PROJET ET SES ENJEUX ...................................................... 3
LA GENÈSE DU SPECTACLE ................................................................................... 5
L’ÉCOLE DU SPECTATEUR EN ACTION ................................................................ 7
MENER UN ATELIER D’ÉCRITURE AVEC SES ÉLÈVES ......................................12
2
PRÉSENTATION DU PROJET ET SES ENJEUX
Avec Manon Albert, responsable de l’Education artistique et culturelle au Grand T
« T au Théâtre ! » n’est plus proposé en 2016 - 2017 sur les territoires de la Communauté de
Communes du Pays d’Ancenis, de la Communauté de Communes Erdre et Gèsvres (CCEG) et du
Pays de Châteaubriant. Le Grand T et ses partenaires du RIPLA redéployent leur offre d’éducation
artistique et culturelle sur ces territoires en faisant de nouvelles propositions: Le projet Je ne veux
plus, Passerelle Théâtre et la médiation en soirée autour des spectacles 5èmes Hurlants et Arlequin,
poli par l’amour.
Le projet « Je ne veux plus »
.
Il s’agit d’un parcours autour de l’écriture théâtrale contemporaine en lien avec le spectacle Je ne
veux plus écrit par Magali Mougel et mis en scène par Olivier Letellier. La spécificité de ce projet a
trait à la forme légère de ce spectacle qui tournera dans le Collège Agnès Varda de Ligné, à
Châteaubriant et au lycée Camille Claudel de Blain.
Une formation, point de départ du dispositif, est proposée aux 25 enseignants partenaires qui
assisteront avec leur classe au spectacle Je ne veux plus. Cette formation spécifique co-animée par
Florence Beylich, enseignante au collège Salvador Allende de Rezé, coordonnatrice théâtre
départementale et Magali Mougel, auteure de la pièce, permettra de faire vivre aux enseignants des
activités d’écritures et de jeu qu’ils pourront ensuite facilement transposer en classe avec leurs élèves.
Magali Mougel propose aux enseignants des clés pratiques pour mener et accompagner un atelier
d’écriture avec leurs élèves.
Florence Beylich, propose de travailler sur les grands principes de l’école du spectateur : le rôle du
spectateur, quels sont les codes de la représentation théâtrale, qu’est-ce que l’écoute, comment se
comporter lors d’une représentation, dans un lieu qui n’est pas un théâtre, mais dans un dispositif où
l’on se voit les uns les autres et où le public est en grande proximité avec la comédienne.
L’auteure Magali Mougel interviendra en amont des représentations dans les classes pendant 2h du 5
au 15 décembre 2016. Cette rencontre prendra la forme d’un échange avec les élèves autour du
processus d’écriture. Un travail préparatoire aura été effectué en amont en classe pour que l’échange
avec l’auteure soit le plus riche possible.
Deux ateliers de créations numériques en partenariat avec Stéréolux seront proposés aux collèges
Louis Pasteur et René-Guy Cadou. Ces deux ateliers viendront s’appuyer sur la pièce qu’auront vue
les élèves et le travail de l’auteure. Un atelier de film d’animation avec Marie Pierre Groud pour 2
classes pendant une semaine banalisée pour le collège Cadou et autour du mapping (projection sur
les volumes) avec Mickael Lafontaine pour le collège Louis Pasteur.
Le spectacle, finalité du projet se déroulera du 12 au 19 janvier 2017 pour 8 collèges : St Joseph de
Châteaubriant, St Michel de Guémené-Penfao pour le secteur de Châteaubriant, Marcelle Baron, Le
Haut Gèsvres, Le Galinet pour la CCEG et les collèges Agnès Varda, René Guy-Cadou et Louis
Pasteur pour la COMPA.
Seul en scène, l’histoire de sœur Maria Luz, est interprétée par Maïa Le Fourn, dans un dispositif trifrontal (durée 50 min).
3
Informations pratiques
 Un calendrier est remis à chaque enseignant relais, A charge pour lui de vérifier les
informations données et revenir vers Florence Danveau en cas d’impossibilités de date ou de
modifications d’effectifs…
 Courant octobre les conventions partenariales seront envoyées aux établissements pour la
prise en charge des transports. Ces derniers sont à réserver et régler par les collèges. Le
Grand T procèdera au remboursement sur présentation de la facture.
4
LA GENÈSE DU SPECTACLE
Avec Magali Mougel, auteure
Olivier Letellier et le Théâtre du Phar, développe une relation toujours plus étroite à l’écriture, aux
textes et aux auteurs vivants. Il a initié un grand projet d’écriture de plateau à destination des publics
jeunes sur 3 ans, plaçant l’écriture au plateau et l’expérimentation collective au centre du processus
de création. Ce projet à la rencontre du théâtre et du récit a rassemblé trois auteurs et des artistes
interprètes pour faire émerger une histoire, celle de Suzanne, qui constitue une grande forme La Nuit
où le jour s’est levé sera créée en novembre 2016 co écrites par Magali Mougel, Catherine Verlaguet
et Sylvain Levey.
Un temps de travail collectif en laboratoire a rassemblé les 3 auteurs en 2014 pour expérimenter
comment le théâtre pouvait inventer des nouveaux processus de narration.
Olivier Letellier leur a confié une histoire vraie arrivée à une amie. Cela donnera lieu à l’histoire de
Suzanne que les trois auteurs écrivent ensemble.
La nuit où le jour s’est levé
Au début des années 1980, Suzanne voyage au Brésil. De rencontres en découvertes, son périple la
conduit jusqu’à la ville de Belo Horizonte, dans la demeure d’Angélina Ramirez, qui deviendra son
amie ; puis, un peu plus loin, dans un couvent où les sœurs accueillent des femmes enceintes pour
leur permettre d’accoucher dans la sécurité et la dignité. Suzanne reste à leur côté quelques jours,
partage leur travail et leur quotidien. Elle assiste à un accouchement sous X, s’occupe un moment du
bébé que sa mère Magdalena G, a dû abandonner là. Une évidence s’impose à elle, elle ne peut se
séparer de l’enfant. Sœur Maria Luz lui offre de l’adopter, en contournant la loi... Commence alors un
voyage aux multiples rebondissements : du Brésil à la France, l’histoire du combat d’une femme pour
devenir mère.
Une grande forme et 3 formes périphériques qui créent un principe de
connivence
De cette grande histoire, 3 monologues de femmes sont écrits par chacun des trois auteurs, pour trois
comédiennes, dans 3 formats différents.
Maintenant que je sais (pour les lycéens) écrit par Catherine Verlaguet
Je ne veux plus (pour les collégiens) écrit par Magali Mougel
Me taire (pour les grands primaires à partir de 10 ans) écrit par Sylvain Levey
Les 3 formes légères s’intéressent à des figures secondaires que Suzanne a croisées dans son
parcours d’adoption. Ce travail a donné lieu à de grandes discussions (cuisine d’écriture) entre les
auteurs, les régisseurs, le metteur en scène.
Les 3 petites formes sont autonomes.
Je ne veux plus
Une seule interprète porte la parole de plusieurs personnages, pas seulement par le prisme du
dialogue. Magali Mougel a travaillé avec la comédienne Maïa Le Fourn.
Le spectacle est proposé dans un dispositif tri-frontal, avec un seul régisseur capable de gérer le
plateau le son et la lumière.
Le spectacle se joue sur un plateau de 2mX2m. Chaque élément de ce petit espace scénique est le
lieu d’une réminiscence : un secrétaire, un tabouret, une lampe, ils révèlent une autre nature. Le choix
d’une marionnette dans le spectacle a été fait avant même que l’histoire soit écrite. Plusieurs
prototypes ont été essayés, le choix s’est arrêté sur un pantin en bois qui créait parfaitement une
surface de projection, et guide Maria Luz dans son voyage mémoriel. Simon Delattre et Anaïs
Chapuis, marionnettiste ont collaboré à la création du spectacle.
Le personnage de Maria Luz est une anti-héroïne parfaite, d’où vient-elle ? Pourquoi est-elle au
Brésil ?
5
Elle revient dans sa maison d’enfance et découvre qui était son père, pourquoi elle a vécu dans une
bulle. Elle prend la décision de ne pas retourner au couvent, lieu de secrets, mais de se mettre au
service des enfants en créant un orphelinat.
6
L’ÉCOLE DU SPECTATEUR EN ACTION
Avec Florence Beylich coordonnatrice théâtre académique
Problématique de la situation tri frontale.
Atelier conduit avec calme et bienveillance. Moment important pour permettre à l’élève de vivre des
sensations nouvelles, entrer dans l’imaginaire, vivre d’une autre manière le relationnel, échanger avec
l’autre. Ce qui est général pour tout type d’atelier de préparation au spectacle vivant et pour toute
séance d’enseignement dynamique. En ce qui concerne la préparation à ce spectacle, l’objectif est de
préparer les élèves à la disposition scénique et le rapport très proche avec la comédienne, avec ce
personnage qui confie son enfance et son terrible secret de famille et qui utilise une marionnette pour
se parler à elle-même.
Echauffement en musique
Debout, les yeux fermés, s’éparpiller dans l’espace, se frotter les mains, les yeux, la nuque, le front et
les épaules. Frotter vigoureusement chaque bras, le bas du dos, les reins en suivant la musique.
Redresser la colonne vertébrale, la respiration est consciente, quand on souffle, relâcher la colonne
vertébrale, et inspirer quand on étire sa colonne (le faire 3 fois).
Bien camper sur ses deux pieds, la tête oscille de droite à gauche, elle pourrait s’élever si elle était
poussée par le vent, lever le bras droit et se pencher vers la gauche pour ouvrir le flanc droit, penser à
respirer, puis faire la même chose avec le bras gauche, se pencher vers la droite et ouvrir le flanc
gauche. (Musique Anouar Brahem « Le pas du chat noir »)
Reprendre contact avec les autres (sortir de sa bulle)
Partir en déambulation avec un regard à l’horizontal, les yeux ouverts. Quand on croise quelqu’un, lui
dire ‘’Je m’appelle Karine’’. Poursuivre l’exercice et en croisant quelqu’un lui dire cette fois-ci
‘’J’aime… le chocolat, les pommes, les chats’’.
Ensuite, dire ‘’Je n’aime pas… Les tomates, la bêtise, les ennuis et dormir’’.
Avec les élèves on peut aussi continuer l’exercice avec ‘’Je suis’’.
Travailler les étirements à deux :
Cesser la déambulation, se mettre deux par deux et commencer le travail d’étirements. Un des
membres du binôme touche le bras, la jambe ou le dos de son partenaire en train de s’étirer dans une
certaine position cela l’immobilise. Celui qui a touché reproduit la position de son partenaire – moment
d’immobilité, le premier regarde ce que ça donne puis le second se met à s’étirer à son tour jusqu’au
moment où il sera touché et qu’il s’immobilisera, ainsi de suite. Echange des rôles à plusieurs reprises
pour cet exercice qui doit se faire lentement. Pour les élèves essayer d’explorer un contact physique
plus subtil (nez, oreille, petit doigt, arrière des genoux) et éventuellement tenter l’exploration au sol.
Le placement tri-frontal
Un duo vient présenter son travail d’étirement au centre de la configuration tri-frontale formée par les
autres stagiaires spectateurs en référence au choix scénographique du spectacle Je ne veux plus.
Faire des mouvements corporels fluides, la musique est inspirante et elle aide au travail. On peut
présenter deux duos à la fois : c’est un travail important sur l’écoute et sur la proximité. Musique
Anouar Brahem « Le pas du chat noir »
7
Par équipe de 4 improvisations gestuelles sur la même base d’étirements
Travail sur l’écoute et sur la proximité
Une première personne s’étire, se fait arrêter par une deuxième, qui vient s’imbriquer ou s’emboiter
dans le mouvement figé de la première. Une troisième vient s’imbriquer à son tour puis une
quatrième. La deuxième personne venue s’imbriquer sort de la figure sans rien déformer et s’étire plus
ème
loin, elle est rejointe par la 3
personne qui la stoppe dans son geste, et de nouveau quelqu’un
s’imbrique. On s’ouvre et on élabore une sorte de chorégraphie.
Présentation des quadrilles :
Consigne : penser à s’adresser gestuellement et oralement aux spectateurs placés en configuration
bi-frontale.
Attention à ne pas casser le mouvement, rester fluide et concentré.
Nouvelle consigne : Le deuxième groupe accentue encore plus l’adresse au public.
Le troisième groupe a les mêmes consignes mais en beaucoup plus rapide.
Questions : qu’est-ce que ça raconte ? Vous êtes-vous senti interpellé ?
 Oui par les regards. Le fait d’être proche, c’est impliquant. Celui qui joue doit prendre en
compte le spectateur.
 En classe entière, les élèves spectateurs sont beaucoup plus nombreux, ce qui implique que
l’adresse au spectateur doit être beaucoup plus marquée.
On peut jouer à couper la musique, le silence s’installe, cela raconte autre chose.
Découvrir les propos du spectacle
Cf : annexe A :

Mettre en voix des bouts du texte
(répliques tirées du texte de Je ne veux
plus) et les lire normalement, jouer sur
les effets de répétitions, moduler,
mâcher les répliques en déambulant
dans l’espace, mais aussi varier les
intensités sonores.

S’asseoir en cercle, prendre le temps
de s’interroger sur les répliques : de
quoi
ça
parle ?
Elaborer
des
hypothèses sur les personnages, les thèmes, les intrigues.
Réponses : La figure du père, l’éducation, ce n’est pas très marrant, il y a beaucoup de questions, on
l’a protégée du monde, elle repense beaucoup à son passé.
 Brasser les idées : que pensez-vous de l’histoire ? Peut-on dresser une liste de personnages
Le papa serait médecin, Rosa une l’amie, le funambule.
 Sortir les thèmes
L’éducation, les intérêts, le mensonge, la forêt, les sensations, la mousse, le loup : la peur enfantine.
S’asseoir en cercle et lire de façon neutre toutes les répliques.
Reprendre une nouvelle fois la lecture mais en mettant son corps en avant afin que tout le monde
entende bien.
A partir de ces répliques, faire des hypothèses d’intrigues :
8



Il y a un secret de famille
Elle a peut-être des problèmes psychiatriques et son père la cache
La nuit elle se transforme en loup, c’est peut-être une histoire fantastique
L’animatrice distribue le résumé de l’histoire, cf annexe A résumé
Lire ce résumé à voix haute. On a le propos de la pièce, en fin de récit et elle nous révèle un secret de
famille. Composer en équipe de 3 une image qui pourrait reprendre le résumé scénique. (20 mm de
préparation)
Attention : soigner le démarrage de l’image, faire des choix précis de positionnement. Quand l’image
se défait, soigner la fin (possibilité de s’inspirer des phrases du texte cf : annexe A.

Trouver le point du texte sur lequel s’arrêter et en faire une image scénique fixe
Présentation des images
Premier groupe :
Configuration public en tri-frontal : le groupe qui présente impose le silence, il attend la seconde
propice au démarrage (Pas de top de l’animateur). Puis démarrage dos au public.
Deuxième groupe : Reprendre la figure en tournant le dos aux spectateurs. Même chose dos au
rideau de scène, puis dos à cour et à jardin.
Troisième groupe : Présentation de l’image et chacun dit un mot, une fois que l’image est figée.
Quatrième groupe : Imaginer autre chose que le départ dos au public. Insister sur le rapport avec les
spectateurs, et être présent dans le même espace qu’eux : intégrer un rapport franc et plus visible
avec les spectateurs.
Voir les différents angles de vue des spectateurs, titrer sa présentation, l’adresse aux spectateurs est
plus directe.
 Voir la progression des différentes images proposées.
Avec les élèves, toujours faire preuve de bienveillance : leur rappeler de partir de la position neutre,
de toujours finir les figures, le corps est signifiant, ne pas laisser voir des expressions qui racontent
déjà une histoire.
Ce travail de concentration peut-être adapté à d’autres cours (l’analyse d’une image, d’une leçon,
mémoriser quelque chose et réutiliser ces moments-là).
Adresse – Emotions – Intentions
Reprendre les phrases de l’annexe A et déambuler énergiquement dans l’espace. Une personne lève
le bras et dit sa phrase, tout le monde s’arrête et est à l’écoute. Puis le groupe redémarre. Ensuite
quelqu’un lève le bras et va s’adresser à quelqu’un d’autre, il entre en contact avec lui, tout le monde
s’arrête. La personne dit sa phrase et tout le monde repart (il faut la dire avec l’émotion qu’elle lui
inspire).
Au top de l’animatrice : Reprendre l’exercice avec une intention marquée, lever la main et entrer en
contact avec quelqu’un en posant la main sur son épaule. Dire sa phrase avec l’intention de faire rire,
pleurer, impressionner, mettre en colère)
Cf annexe B liste du contact du moins engageant au plus engageant
Reprendre la déambulation avec une nouvelle phrase. Quelqu’un lève le bras, le groupe s’arrête et
écoute. La phrase est dite avec une adresse précise à un seul participant et avec une intention bien
9
claire (travail du regard porté sur le destinataire). Le destinataire répond suivant ce qu’il a compris de
l’intention. Si l’intention est comprise il répond Oui ! Dans le cas contraire, il répond Non !
Annonces
Les Bonimenteurs par groupe de 4
Donner l’envie d’aller voir le spectacle, pour rentrer dans les différents grands thèmes du spectacle, et
ainsi faire entendre les mots du texte à partir d’une liste de mots cf : annexe C. (on n’est pas obligé
de tous les prendre)
Faire une présentation du spectacle à la manière des bonimenteurs sur la place publique. (10mm de
préparation)
Présentation :
er
1 groupe : le public se répartit dans l’espace (avec les élèves, veiller à ce qu’ils se répartissent dans
tout l’espace, ne pas laisser de place vide). Les bonimenteurs s’organisent car tout le monde est dans
l’espace scénique, mais immobile. Il faut travailler avec le placement des spectateurs. Le public est
éparpillé (pas nécessairement en cercle). Il faut bien marquer la fin et adopter la position neutre pour
que le public sache quand la présentation est terminée.
ème
2
groupe : Tout le public se met à cour en ligne.
ème
3
groupe : Les spectateurs se mettent au milieu du plateau, les bonimenteurs jouent et tournent
autour.
Cf en annexe B : dans le fond de scène, les spectateurs sont assis ou debout, à cour ou à jardin.
Les différents positionnements questionnent les élèves : qu’est-ce que je dois regarder ? Qu’est-ce
qu’on me demande ? Qu’est-ce que ça change pour soi dans chacune des situations ? Est-ce qu’un
point de vue est plus gênant qu’un autre ?
Autour du souvenir et du secret
Thème des jeux d’enfance / Thème de la mort.
Avec la marionnette
Les différentes marionnettes à travers l’histoire. Voir bibliographie, les techniques de manipulations,
manipulation marionnettes, magie, et jonglage. Cf annexes E1, E2 et E3
Prendre sa peluche, ou ses marionnettes et s’entrainer à dialoguer avec elle.
L’animatrice distribue 2 phrases cf annexe D. Prendre sa marionnette la regarder, le stagiaire est un
personnage, on peut s’éloigner ou se
rapprocher d’elle. La marionnette pour
vivre n’a pas besoin d’être ‘’secouée’’.
Choisir deux répliques : Chacun travaille
son dialogue avec sa peluche ou sa
marionnette. Lui parler à voix basse
(travail silencieux), l’animateur passe
dans les groupes pour donner des
conseils.
Se mettre 2 par 2 (ou à trois) pour montrer ses propositions.
Impressions des stagiaires : La difficulté est de savoir qui est qui ? Comment savoir quand parle la
marionnette ou quand c’est le personnage.
10
Par trois assis en cercle, se raconter des souvenirs d’enfance (vrais ou faux), l’une des trois personne
dévoile un secret de famille. Les deux autres vont ouvrir une boite, une valise, ou une malle, les
spectateurs ne voient pas le contenu (le secret est représenté par la malle, la boite). Prendre la
marionnette et travailler sur l’émotion suscitée par la découverte du secret de la boite (la marionnette
ème
est le 4
personnage). Jouer avec le dévoilement du secret. (Préparation de 15 mn).
Consigne : attention à ce que la marionnette ne tourne pas le dos aux autres personnages.
Difficultés rencontrées pendant l’exercice : trop de temps passé à discuter, a imaginé une histoire
avant de passer à la construction. Il faut rentrer tout de suite dans l’histoire.
 Liens utiles pour un travail avant la représentation (la question de la religion) et après
(l’exfiltration nazie à la fin de la seconde guerre mondiale) :
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Formation_continue_enseignants/74/6/Article_E.Martini_2
006_178746.pdf
http://doc.sciencespolyon.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/Cyberdocs/MFE2011/michaud_e/pdf/michaud_e.p
df
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seaux_d%E2%80%99exfiltration_nazis
11
MENER UN ATELIER D’ÉCRITURE AVEC SES ÉLÈVES
Avec Magali Mougel
L’objectif de l’atelier a pour vocation d’aborder quatre données essentielles au spectacle :
 L’écriture à partir d’un fait ou d’un élément réel (photographies)
 La place du récit
 La nécessité d’interroger par quel point de vue on aborde une histoire (quel personnage
raconte la fable)
 Les bienfaits d’un travail d’écriture en collectif
Je ne veux plus
Ecriture personnelle ou co-écriture ? Le texte est construit avec une pensée collective, 12 personnes
sont impliquées dans la création.
-
Jérôme Fauvel + Maïa Le Fourn = jeu
Simon Delattre + Anaïs Chapuis = Marionnettes
Sébastien River = Lumière
Amandine Livet = scénographie
Olivier + Fanny + Alice
‘’Je ne veux plus’’ : ce sont les mots de Magali MougeL
Lampe Design // seul élément de décor qui accompagne le dispositif scénique.
Faire prendre conscience aux élèves que c’est une écriture hybride qui pourrait ressembler à du
roman mais que c’est du théâtre.
Protocole d’écriture à expérimenter avec vos élèves, et à adopter selon vos élèves.
A partir d’éléments réels comme départ d’une histoire vraie : plutôt partir de photos que d’un fait divers
1 Solliciter les élèves sur des choix de photos
Exemples de photos extraites de la revue ‘’6 mois’’, cf annexe photos
Prioriser les photos de journalistes, de reporters, des faits d’actualités, des parcours d’individus, des
photos de famille ou des photos qui capturent des scènes.
Il faut qu’il y ait un être vivant : c’est un point de connexion. Il peut y avoir plusieurs personnes, des
situations très fortes, avec des personnes qui ont des visages et qui racontent des histoires. Des
photos qui sont des surfaces de projection plus ou moins explicites. On peut choisir une photo ou le
hors-champ est important.
Aves les élèves, éviter le portrait (photo personnelle, photo de star, d’animaux ou de personnage
surnaturel (bloquant pour l’échange). La sélection se fait ensemble : enseignant et élèves dans la
classe. La recherche peut se faire en classe en sélectionnant des sites de photos qui les intéressent.
Les élèves peuvent aussi apporter des photos, mais ils travaillent sur une photo autre que celle qu’ils
ont apportée. Ils échangent leur photo avec celles d’une autre classe. Chaque élève en choisit une
mais ils peuvent aussi travailler en groupe de 4 ou 5 sur une même photo.
Prendre des photos en papier pour qu’ils puissent partir avec, et noter quel élève travaille sur quelle
photo.
Dans l’écriture, il faut différencier l’intime du personnel. Un personnage, on le nourrit avec ce que l’on
est : Comment mettre au service d’un personnage sa propre histoire ?
12
Anecdote : une photo a tout déclenché sur l’écriture de Je ne veux plus.
- Problème posé pour Magali Mougel : le père de Maria Luz est mort et elle retourne dans la
maison de son enfance : Ou est la clé ? Comment rentre-t-elle ?
- Photo d’une ferme au Brésil isolée qui a servi de support collectif. La question de la clé est donc
passée au second plan.
Une fois la photo choisie par chaque élève, commence le travail d’écriture.
2 Rédiger la carte d’identité du personnage.
-
Quel est son nom, son prénom ?
S’il n’y a qu’un prénom ça fonctionne aussi. Cela doit aller assez vite, souvent la première idée et la
plus intéressante.
- Quel est son âge ?
- Où vit-il ? (une ville, une région) les élèves ont souvent tendance à imaginer quelque chose très
éloigné d’eux (il vit sur la planète Pluton !) il faut partir d’eux, de leur vécu pour que cela
déclenche un sentiment de proximité avec l’élève, c’est plus simple pour la construction du
personnage.
- Où est-il né ?
- Quelles sont ses passions ? Qu’est-ce qu’il aimerait (au moins 3 passions) ? Eviter les voitures, le
basket, les chiens, faire sortir les élèves des clichés.
- Ce que déteste le personnage le plus au monde ?
- De quoi a-t-il peur ? (éviter les clowns, les araignées, les serpents)
Exemple
Vladimir, 11 ans : ‘’J’aime le risque, les usines désaffectées, faire cuire des saucisses dans la forêt
avec mes copains’’.
-
Qu’est-ce qu’il déteste le plus au monde ? Amener les élèves sur d’autres chemins, les
reconnecter à ce qui les trouble, leur fait peur et justifier cette peur.
Cela peut être des choses insignifiantes, il faut donner des exemples : Amener à les décrire, les
développer, les nourrir.
NB : Ils peuvent aussi fonctionner par groupe, une photo = un groupe, mais les personnages sont
différents à partir de la même photo, ensuite il y a des échanges entre eux.
Le personnage est un élève ordinaire mais il lui est arrivé quelque chose d’extraordinaire. Imaginer
quel est l’évènement tragique ou non qui va modifier sa vie.
Comment le personnage découvre qu’il a le pouvoir sur le monde ?
Quel est l’évènement qui modifie une vie ? (un accident ? Un secret,)
Comment était la vie avant et comment elle est maintenant
On peut échanger les fiches d’identité entre classes et élèves, ou chaque élève peut garder sa fiche :
- Tirage au sort des fiches d’identité
- Prendre un temps pour lire toutes les fiches d’identité
- Expliquer le processus aux élèves pour qu’ils puissent lâcher leur personnage.
- Quand on échange les fiches, on oublie la photo
- Se créer un tableau avec photo = fiche d’identité = récit avec le nom des élèves concernés à
chaque étape.
13
3 Ecrire un monologue (sans photo)
Ce n’est pas un défi littéraire !
ème
Pour les classes de 4
ce n’est pas simple. Un
monologue s’écrit à la première personne du
ème
singulier (70% des élèves écrivent à la 3
personne), toute l’histoire s’écrit par le prisme du
personnage. Il faut leur montrer des exemples de
monologue.
Commencer par ‘’je m’appelle’’ et commencer à
réutiliser un élément de la fiche d’identité pour
pouvoir s’emparer du personnage. Faire des phrases
courtes.
Décider à qui s’adresser avant de commencer (journaliste, père, mère, un ami imaginaire chien) Le
cœur du monologue est l’évènement qui modifie le parcours (avant/après) et ce n’est pas forcément
très long.
Cette histoire ne s’écrit pas forcément au passé : ‘’Elle pas princesse, lui pas héros’’ est un exemple
d’un autre texte de Magali Mougel. Le personnage replonge dans son passé, mais le raconte au
présent : Comment le personnage convoque un enfant de 6 ans ou un vieil homme de 86 ans ?
Utiliser le principe de confession.
Il y a possibilité d’intégrer du dialogue dans le monologue.
Etapes de la vie du personnage sous forme de dialogue : Dans une autre étape, s’il évoque un
évènement dans le monologue de façon narrative, le transformer en dialogue.
Dans Je ne veux plus : espace de narration pour plus de scènes qui se rejouent.
Procédé cinématographique : voix off et on revoit la scène dans l’action.
NB : rôle de l’enseignant : il est toujours dans l’interaction, il accompagne les élèves dans leurs
doutes. Il faut leur rappeler que leur texte est écrit pour eux. Faire lire le texte par un autre élève :
c’est le principe du théâtre. Il faut leur faire vivre un principe d’écriture qui est celui du spectacle.
Il est important de récupérer les textes après chaque séance et ne pas hésiter à leur faire lire des
poètes (ex :Mallarmé), des textes qui les étonnent même s’ils ne comprennent rien.
Prévoir un temps de lectures des monologues entre les classes.
Outil pour des élèves réticents à l’écriture : LE CUT UP
Arriver avec des poèmes de différents poètes imprimés en très gros. Découper chaque mot et les
mélanger. (Victor Hugo, Christophe Tarkos, Mallarmé…) Combiner les mots, les lire à voix haute et
voir avec les élèves s’ils les trouvent beaux ? L’idée n’est pas de produire du sens mais de produire
du beau.
Les élèves portent un regard singulier sur le monde et ils le racontent à leur manière, c’est de cela
que naît le beau.
Rencontre avec Magali dans la salle de classe :
-
Une heure de travail d’écriture possible
Présentation de travaux des élèves
Discussion sur les difficultés rencontrées
Echafauder des hypothèses sur la fin du spectacle
Faire le lien avec Je ne veux plus
14
-
Lire des extraits avec eux
Joindre le texte de Magali Mougel.
Nazisme : Les élèves sont assez éloignés de la question de la Shoah et leurs connaissances de base
sont assez sommaires. Il faut leur en parler après, lire le début avec eux et poursuivre l’histoire.
- D’où vient le personnage ?
- Ou vit le personnage ?
Je me mets dans la peau de quelqu’un qui n’est pas moi mais je peux le nourrir. Si je suis ce
personnage, qu’est-ce que je fais ?
L’écriture c’est : Un mouvement ou l’on est contre-soi. Il faut retravailler, on ne se censure pas. Ce qui
est compliqué c’est le premier jet : Fautes, syntaxe à retravailler après.
15
PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION
CONTACTS :
Manon Albert
02 28 24 28 08
[email protected]
Florence Danveau
02 28 24 28 16
[email protected]
LE GRAND T
BP 30111
44001 Nantes Cedex 01
Tél 02 28 24 28 24
SAISON
Fax 02 28 24 28 38
2011 / 2012
De nombreuses pistes ou ressources
pédagogiques sont à votre disposition sur
le site du Grand T à la rubrique
Ressources
Rendez-vous sur :
www.leGrandT.fr/Aller-au-theatre-avecles-eleves.html
16