projet « je ne veux plus
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SAISON 2016-2017 PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION PROJET « JE NE VEUX PLUS » STAGE DU 22 SEPTEMBRE 2016 Au Théâtre de Verre à Châteaubriant Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, est un EPCC subventionné par le Département de Loire-Atlantique en coopération avec la Ville de Nantes et la Région des Pays de la Loire. Il reçoit le soutien de l’État – Préfet de la Région Pays de la Loire – Direction régionale des affaires culturelles – dans le cadre du programme scènes conventionnées. SIREN 798 868 717 | SIRET 798 868 717 000 17 | CODE APE 9001 Z | LICENCES SPECTACLES 1-142915 2-142916 3-142917 SOMMAIRE PRÉSENTATION DU PROJET ET SES ENJEUX ...................................................... 3 LA GENÈSE DU SPECTACLE ................................................................................... 5 L’ÉCOLE DU SPECTATEUR EN ACTION ................................................................ 7 MENER UN ATELIER D’ÉCRITURE AVEC SES ÉLÈVES ......................................12 2 PRÉSENTATION DU PROJET ET SES ENJEUX Avec Manon Albert, responsable de l’Education artistique et culturelle au Grand T « T au Théâtre ! » n’est plus proposé en 2016 - 2017 sur les territoires de la Communauté de Communes du Pays d’Ancenis, de la Communauté de Communes Erdre et Gèsvres (CCEG) et du Pays de Châteaubriant. Le Grand T et ses partenaires du RIPLA redéployent leur offre d’éducation artistique et culturelle sur ces territoires en faisant de nouvelles propositions: Le projet Je ne veux plus, Passerelle Théâtre et la médiation en soirée autour des spectacles 5èmes Hurlants et Arlequin, poli par l’amour. Le projet « Je ne veux plus » . Il s’agit d’un parcours autour de l’écriture théâtrale contemporaine en lien avec le spectacle Je ne veux plus écrit par Magali Mougel et mis en scène par Olivier Letellier. La spécificité de ce projet a trait à la forme légère de ce spectacle qui tournera dans le Collège Agnès Varda de Ligné, à Châteaubriant et au lycée Camille Claudel de Blain. Une formation, point de départ du dispositif, est proposée aux 25 enseignants partenaires qui assisteront avec leur classe au spectacle Je ne veux plus. Cette formation spécifique co-animée par Florence Beylich, enseignante au collège Salvador Allende de Rezé, coordonnatrice théâtre départementale et Magali Mougel, auteure de la pièce, permettra de faire vivre aux enseignants des activités d’écritures et de jeu qu’ils pourront ensuite facilement transposer en classe avec leurs élèves. Magali Mougel propose aux enseignants des clés pratiques pour mener et accompagner un atelier d’écriture avec leurs élèves. Florence Beylich, propose de travailler sur les grands principes de l’école du spectateur : le rôle du spectateur, quels sont les codes de la représentation théâtrale, qu’est-ce que l’écoute, comment se comporter lors d’une représentation, dans un lieu qui n’est pas un théâtre, mais dans un dispositif où l’on se voit les uns les autres et où le public est en grande proximité avec la comédienne. L’auteure Magali Mougel interviendra en amont des représentations dans les classes pendant 2h du 5 au 15 décembre 2016. Cette rencontre prendra la forme d’un échange avec les élèves autour du processus d’écriture. Un travail préparatoire aura été effectué en amont en classe pour que l’échange avec l’auteure soit le plus riche possible. Deux ateliers de créations numériques en partenariat avec Stéréolux seront proposés aux collèges Louis Pasteur et René-Guy Cadou. Ces deux ateliers viendront s’appuyer sur la pièce qu’auront vue les élèves et le travail de l’auteure. Un atelier de film d’animation avec Marie Pierre Groud pour 2 classes pendant une semaine banalisée pour le collège Cadou et autour du mapping (projection sur les volumes) avec Mickael Lafontaine pour le collège Louis Pasteur. Le spectacle, finalité du projet se déroulera du 12 au 19 janvier 2017 pour 8 collèges : St Joseph de Châteaubriant, St Michel de Guémené-Penfao pour le secteur de Châteaubriant, Marcelle Baron, Le Haut Gèsvres, Le Galinet pour la CCEG et les collèges Agnès Varda, René Guy-Cadou et Louis Pasteur pour la COMPA. Seul en scène, l’histoire de sœur Maria Luz, est interprétée par Maïa Le Fourn, dans un dispositif trifrontal (durée 50 min). 3 Informations pratiques Un calendrier est remis à chaque enseignant relais, A charge pour lui de vérifier les informations données et revenir vers Florence Danveau en cas d’impossibilités de date ou de modifications d’effectifs… Courant octobre les conventions partenariales seront envoyées aux établissements pour la prise en charge des transports. Ces derniers sont à réserver et régler par les collèges. Le Grand T procèdera au remboursement sur présentation de la facture. 4 LA GENÈSE DU SPECTACLE Avec Magali Mougel, auteure Olivier Letellier et le Théâtre du Phar, développe une relation toujours plus étroite à l’écriture, aux textes et aux auteurs vivants. Il a initié un grand projet d’écriture de plateau à destination des publics jeunes sur 3 ans, plaçant l’écriture au plateau et l’expérimentation collective au centre du processus de création. Ce projet à la rencontre du théâtre et du récit a rassemblé trois auteurs et des artistes interprètes pour faire émerger une histoire, celle de Suzanne, qui constitue une grande forme La Nuit où le jour s’est levé sera créée en novembre 2016 co écrites par Magali Mougel, Catherine Verlaguet et Sylvain Levey. Un temps de travail collectif en laboratoire a rassemblé les 3 auteurs en 2014 pour expérimenter comment le théâtre pouvait inventer des nouveaux processus de narration. Olivier Letellier leur a confié une histoire vraie arrivée à une amie. Cela donnera lieu à l’histoire de Suzanne que les trois auteurs écrivent ensemble. La nuit où le jour s’est levé Au début des années 1980, Suzanne voyage au Brésil. De rencontres en découvertes, son périple la conduit jusqu’à la ville de Belo Horizonte, dans la demeure d’Angélina Ramirez, qui deviendra son amie ; puis, un peu plus loin, dans un couvent où les sœurs accueillent des femmes enceintes pour leur permettre d’accoucher dans la sécurité et la dignité. Suzanne reste à leur côté quelques jours, partage leur travail et leur quotidien. Elle assiste à un accouchement sous X, s’occupe un moment du bébé que sa mère Magdalena G, a dû abandonner là. Une évidence s’impose à elle, elle ne peut se séparer de l’enfant. Sœur Maria Luz lui offre de l’adopter, en contournant la loi... Commence alors un voyage aux multiples rebondissements : du Brésil à la France, l’histoire du combat d’une femme pour devenir mère. Une grande forme et 3 formes périphériques qui créent un principe de connivence De cette grande histoire, 3 monologues de femmes sont écrits par chacun des trois auteurs, pour trois comédiennes, dans 3 formats différents. Maintenant que je sais (pour les lycéens) écrit par Catherine Verlaguet Je ne veux plus (pour les collégiens) écrit par Magali Mougel Me taire (pour les grands primaires à partir de 10 ans) écrit par Sylvain Levey Les 3 formes légères s’intéressent à des figures secondaires que Suzanne a croisées dans son parcours d’adoption. Ce travail a donné lieu à de grandes discussions (cuisine d’écriture) entre les auteurs, les régisseurs, le metteur en scène. Les 3 petites formes sont autonomes. Je ne veux plus Une seule interprète porte la parole de plusieurs personnages, pas seulement par le prisme du dialogue. Magali Mougel a travaillé avec la comédienne Maïa Le Fourn. Le spectacle est proposé dans un dispositif tri-frontal, avec un seul régisseur capable de gérer le plateau le son et la lumière. Le spectacle se joue sur un plateau de 2mX2m. Chaque élément de ce petit espace scénique est le lieu d’une réminiscence : un secrétaire, un tabouret, une lampe, ils révèlent une autre nature. Le choix d’une marionnette dans le spectacle a été fait avant même que l’histoire soit écrite. Plusieurs prototypes ont été essayés, le choix s’est arrêté sur un pantin en bois qui créait parfaitement une surface de projection, et guide Maria Luz dans son voyage mémoriel. Simon Delattre et Anaïs Chapuis, marionnettiste ont collaboré à la création du spectacle. Le personnage de Maria Luz est une anti-héroïne parfaite, d’où vient-elle ? Pourquoi est-elle au Brésil ? 5 Elle revient dans sa maison d’enfance et découvre qui était son père, pourquoi elle a vécu dans une bulle. Elle prend la décision de ne pas retourner au couvent, lieu de secrets, mais de se mettre au service des enfants en créant un orphelinat. 6 L’ÉCOLE DU SPECTATEUR EN ACTION Avec Florence Beylich coordonnatrice théâtre académique Problématique de la situation tri frontale. Atelier conduit avec calme et bienveillance. Moment important pour permettre à l’élève de vivre des sensations nouvelles, entrer dans l’imaginaire, vivre d’une autre manière le relationnel, échanger avec l’autre. Ce qui est général pour tout type d’atelier de préparation au spectacle vivant et pour toute séance d’enseignement dynamique. En ce qui concerne la préparation à ce spectacle, l’objectif est de préparer les élèves à la disposition scénique et le rapport très proche avec la comédienne, avec ce personnage qui confie son enfance et son terrible secret de famille et qui utilise une marionnette pour se parler à elle-même. Echauffement en musique Debout, les yeux fermés, s’éparpiller dans l’espace, se frotter les mains, les yeux, la nuque, le front et les épaules. Frotter vigoureusement chaque bras, le bas du dos, les reins en suivant la musique. Redresser la colonne vertébrale, la respiration est consciente, quand on souffle, relâcher la colonne vertébrale, et inspirer quand on étire sa colonne (le faire 3 fois). Bien camper sur ses deux pieds, la tête oscille de droite à gauche, elle pourrait s’élever si elle était poussée par le vent, lever le bras droit et se pencher vers la gauche pour ouvrir le flanc droit, penser à respirer, puis faire la même chose avec le bras gauche, se pencher vers la droite et ouvrir le flanc gauche. (Musique Anouar Brahem « Le pas du chat noir ») Reprendre contact avec les autres (sortir de sa bulle) Partir en déambulation avec un regard à l’horizontal, les yeux ouverts. Quand on croise quelqu’un, lui dire ‘’Je m’appelle Karine’’. Poursuivre l’exercice et en croisant quelqu’un lui dire cette fois-ci ‘’J’aime… le chocolat, les pommes, les chats’’. Ensuite, dire ‘’Je n’aime pas… Les tomates, la bêtise, les ennuis et dormir’’. Avec les élèves on peut aussi continuer l’exercice avec ‘’Je suis’’. Travailler les étirements à deux : Cesser la déambulation, se mettre deux par deux et commencer le travail d’étirements. Un des membres du binôme touche le bras, la jambe ou le dos de son partenaire en train de s’étirer dans une certaine position cela l’immobilise. Celui qui a touché reproduit la position de son partenaire – moment d’immobilité, le premier regarde ce que ça donne puis le second se met à s’étirer à son tour jusqu’au moment où il sera touché et qu’il s’immobilisera, ainsi de suite. Echange des rôles à plusieurs reprises pour cet exercice qui doit se faire lentement. Pour les élèves essayer d’explorer un contact physique plus subtil (nez, oreille, petit doigt, arrière des genoux) et éventuellement tenter l’exploration au sol. Le placement tri-frontal Un duo vient présenter son travail d’étirement au centre de la configuration tri-frontale formée par les autres stagiaires spectateurs en référence au choix scénographique du spectacle Je ne veux plus. Faire des mouvements corporels fluides, la musique est inspirante et elle aide au travail. On peut présenter deux duos à la fois : c’est un travail important sur l’écoute et sur la proximité. Musique Anouar Brahem « Le pas du chat noir » 7 Par équipe de 4 improvisations gestuelles sur la même base d’étirements Travail sur l’écoute et sur la proximité Une première personne s’étire, se fait arrêter par une deuxième, qui vient s’imbriquer ou s’emboiter dans le mouvement figé de la première. Une troisième vient s’imbriquer à son tour puis une quatrième. La deuxième personne venue s’imbriquer sort de la figure sans rien déformer et s’étire plus ème loin, elle est rejointe par la 3 personne qui la stoppe dans son geste, et de nouveau quelqu’un s’imbrique. On s’ouvre et on élabore une sorte de chorégraphie. Présentation des quadrilles : Consigne : penser à s’adresser gestuellement et oralement aux spectateurs placés en configuration bi-frontale. Attention à ne pas casser le mouvement, rester fluide et concentré. Nouvelle consigne : Le deuxième groupe accentue encore plus l’adresse au public. Le troisième groupe a les mêmes consignes mais en beaucoup plus rapide. Questions : qu’est-ce que ça raconte ? Vous êtes-vous senti interpellé ? Oui par les regards. Le fait d’être proche, c’est impliquant. Celui qui joue doit prendre en compte le spectateur. En classe entière, les élèves spectateurs sont beaucoup plus nombreux, ce qui implique que l’adresse au spectateur doit être beaucoup plus marquée. On peut jouer à couper la musique, le silence s’installe, cela raconte autre chose. Découvrir les propos du spectacle Cf : annexe A : Mettre en voix des bouts du texte (répliques tirées du texte de Je ne veux plus) et les lire normalement, jouer sur les effets de répétitions, moduler, mâcher les répliques en déambulant dans l’espace, mais aussi varier les intensités sonores. S’asseoir en cercle, prendre le temps de s’interroger sur les répliques : de quoi ça parle ? Elaborer des hypothèses sur les personnages, les thèmes, les intrigues. Réponses : La figure du père, l’éducation, ce n’est pas très marrant, il y a beaucoup de questions, on l’a protégée du monde, elle repense beaucoup à son passé. Brasser les idées : que pensez-vous de l’histoire ? Peut-on dresser une liste de personnages Le papa serait médecin, Rosa une l’amie, le funambule. Sortir les thèmes L’éducation, les intérêts, le mensonge, la forêt, les sensations, la mousse, le loup : la peur enfantine. S’asseoir en cercle et lire de façon neutre toutes les répliques. Reprendre une nouvelle fois la lecture mais en mettant son corps en avant afin que tout le monde entende bien. A partir de ces répliques, faire des hypothèses d’intrigues : 8 Il y a un secret de famille Elle a peut-être des problèmes psychiatriques et son père la cache La nuit elle se transforme en loup, c’est peut-être une histoire fantastique L’animatrice distribue le résumé de l’histoire, cf annexe A résumé Lire ce résumé à voix haute. On a le propos de la pièce, en fin de récit et elle nous révèle un secret de famille. Composer en équipe de 3 une image qui pourrait reprendre le résumé scénique. (20 mm de préparation) Attention : soigner le démarrage de l’image, faire des choix précis de positionnement. Quand l’image se défait, soigner la fin (possibilité de s’inspirer des phrases du texte cf : annexe A. Trouver le point du texte sur lequel s’arrêter et en faire une image scénique fixe Présentation des images Premier groupe : Configuration public en tri-frontal : le groupe qui présente impose le silence, il attend la seconde propice au démarrage (Pas de top de l’animateur). Puis démarrage dos au public. Deuxième groupe : Reprendre la figure en tournant le dos aux spectateurs. Même chose dos au rideau de scène, puis dos à cour et à jardin. Troisième groupe : Présentation de l’image et chacun dit un mot, une fois que l’image est figée. Quatrième groupe : Imaginer autre chose que le départ dos au public. Insister sur le rapport avec les spectateurs, et être présent dans le même espace qu’eux : intégrer un rapport franc et plus visible avec les spectateurs. Voir les différents angles de vue des spectateurs, titrer sa présentation, l’adresse aux spectateurs est plus directe. Voir la progression des différentes images proposées. Avec les élèves, toujours faire preuve de bienveillance : leur rappeler de partir de la position neutre, de toujours finir les figures, le corps est signifiant, ne pas laisser voir des expressions qui racontent déjà une histoire. Ce travail de concentration peut-être adapté à d’autres cours (l’analyse d’une image, d’une leçon, mémoriser quelque chose et réutiliser ces moments-là). Adresse – Emotions – Intentions Reprendre les phrases de l’annexe A et déambuler énergiquement dans l’espace. Une personne lève le bras et dit sa phrase, tout le monde s’arrête et est à l’écoute. Puis le groupe redémarre. Ensuite quelqu’un lève le bras et va s’adresser à quelqu’un d’autre, il entre en contact avec lui, tout le monde s’arrête. La personne dit sa phrase et tout le monde repart (il faut la dire avec l’émotion qu’elle lui inspire). Au top de l’animatrice : Reprendre l’exercice avec une intention marquée, lever la main et entrer en contact avec quelqu’un en posant la main sur son épaule. Dire sa phrase avec l’intention de faire rire, pleurer, impressionner, mettre en colère) Cf annexe B liste du contact du moins engageant au plus engageant Reprendre la déambulation avec une nouvelle phrase. Quelqu’un lève le bras, le groupe s’arrête et écoute. La phrase est dite avec une adresse précise à un seul participant et avec une intention bien 9 claire (travail du regard porté sur le destinataire). Le destinataire répond suivant ce qu’il a compris de l’intention. Si l’intention est comprise il répond Oui ! Dans le cas contraire, il répond Non ! Annonces Les Bonimenteurs par groupe de 4 Donner l’envie d’aller voir le spectacle, pour rentrer dans les différents grands thèmes du spectacle, et ainsi faire entendre les mots du texte à partir d’une liste de mots cf : annexe C. (on n’est pas obligé de tous les prendre) Faire une présentation du spectacle à la manière des bonimenteurs sur la place publique. (10mm de préparation) Présentation : er 1 groupe : le public se répartit dans l’espace (avec les élèves, veiller à ce qu’ils se répartissent dans tout l’espace, ne pas laisser de place vide). Les bonimenteurs s’organisent car tout le monde est dans l’espace scénique, mais immobile. Il faut travailler avec le placement des spectateurs. Le public est éparpillé (pas nécessairement en cercle). Il faut bien marquer la fin et adopter la position neutre pour que le public sache quand la présentation est terminée. ème 2 groupe : Tout le public se met à cour en ligne. ème 3 groupe : Les spectateurs se mettent au milieu du plateau, les bonimenteurs jouent et tournent autour. Cf en annexe B : dans le fond de scène, les spectateurs sont assis ou debout, à cour ou à jardin. Les différents positionnements questionnent les élèves : qu’est-ce que je dois regarder ? Qu’est-ce qu’on me demande ? Qu’est-ce que ça change pour soi dans chacune des situations ? Est-ce qu’un point de vue est plus gênant qu’un autre ? Autour du souvenir et du secret Thème des jeux d’enfance / Thème de la mort. Avec la marionnette Les différentes marionnettes à travers l’histoire. Voir bibliographie, les techniques de manipulations, manipulation marionnettes, magie, et jonglage. Cf annexes E1, E2 et E3 Prendre sa peluche, ou ses marionnettes et s’entrainer à dialoguer avec elle. L’animatrice distribue 2 phrases cf annexe D. Prendre sa marionnette la regarder, le stagiaire est un personnage, on peut s’éloigner ou se rapprocher d’elle. La marionnette pour vivre n’a pas besoin d’être ‘’secouée’’. Choisir deux répliques : Chacun travaille son dialogue avec sa peluche ou sa marionnette. Lui parler à voix basse (travail silencieux), l’animateur passe dans les groupes pour donner des conseils. Se mettre 2 par 2 (ou à trois) pour montrer ses propositions. Impressions des stagiaires : La difficulté est de savoir qui est qui ? Comment savoir quand parle la marionnette ou quand c’est le personnage. 10 Par trois assis en cercle, se raconter des souvenirs d’enfance (vrais ou faux), l’une des trois personne dévoile un secret de famille. Les deux autres vont ouvrir une boite, une valise, ou une malle, les spectateurs ne voient pas le contenu (le secret est représenté par la malle, la boite). Prendre la marionnette et travailler sur l’émotion suscitée par la découverte du secret de la boite (la marionnette ème est le 4 personnage). Jouer avec le dévoilement du secret. (Préparation de 15 mn). Consigne : attention à ce que la marionnette ne tourne pas le dos aux autres personnages. Difficultés rencontrées pendant l’exercice : trop de temps passé à discuter, a imaginé une histoire avant de passer à la construction. Il faut rentrer tout de suite dans l’histoire. Liens utiles pour un travail avant la représentation (la question de la religion) et après (l’exfiltration nazie à la fin de la seconde guerre mondiale) : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Formation_continue_enseignants/74/6/Article_E.Martini_2 006_178746.pdf http://doc.sciencespolyon.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/Cyberdocs/MFE2011/michaud_e/pdf/michaud_e.p df https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seaux_d%E2%80%99exfiltration_nazis 11 MENER UN ATELIER D’ÉCRITURE AVEC SES ÉLÈVES Avec Magali Mougel L’objectif de l’atelier a pour vocation d’aborder quatre données essentielles au spectacle : L’écriture à partir d’un fait ou d’un élément réel (photographies) La place du récit La nécessité d’interroger par quel point de vue on aborde une histoire (quel personnage raconte la fable) Les bienfaits d’un travail d’écriture en collectif Je ne veux plus Ecriture personnelle ou co-écriture ? Le texte est construit avec une pensée collective, 12 personnes sont impliquées dans la création. - Jérôme Fauvel + Maïa Le Fourn = jeu Simon Delattre + Anaïs Chapuis = Marionnettes Sébastien River = Lumière Amandine Livet = scénographie Olivier + Fanny + Alice ‘’Je ne veux plus’’ : ce sont les mots de Magali MougeL Lampe Design // seul élément de décor qui accompagne le dispositif scénique. Faire prendre conscience aux élèves que c’est une écriture hybride qui pourrait ressembler à du roman mais que c’est du théâtre. Protocole d’écriture à expérimenter avec vos élèves, et à adopter selon vos élèves. A partir d’éléments réels comme départ d’une histoire vraie : plutôt partir de photos que d’un fait divers 1 Solliciter les élèves sur des choix de photos Exemples de photos extraites de la revue ‘’6 mois’’, cf annexe photos Prioriser les photos de journalistes, de reporters, des faits d’actualités, des parcours d’individus, des photos de famille ou des photos qui capturent des scènes. Il faut qu’il y ait un être vivant : c’est un point de connexion. Il peut y avoir plusieurs personnes, des situations très fortes, avec des personnes qui ont des visages et qui racontent des histoires. Des photos qui sont des surfaces de projection plus ou moins explicites. On peut choisir une photo ou le hors-champ est important. Aves les élèves, éviter le portrait (photo personnelle, photo de star, d’animaux ou de personnage surnaturel (bloquant pour l’échange). La sélection se fait ensemble : enseignant et élèves dans la classe. La recherche peut se faire en classe en sélectionnant des sites de photos qui les intéressent. Les élèves peuvent aussi apporter des photos, mais ils travaillent sur une photo autre que celle qu’ils ont apportée. Ils échangent leur photo avec celles d’une autre classe. Chaque élève en choisit une mais ils peuvent aussi travailler en groupe de 4 ou 5 sur une même photo. Prendre des photos en papier pour qu’ils puissent partir avec, et noter quel élève travaille sur quelle photo. Dans l’écriture, il faut différencier l’intime du personnel. Un personnage, on le nourrit avec ce que l’on est : Comment mettre au service d’un personnage sa propre histoire ? 12 Anecdote : une photo a tout déclenché sur l’écriture de Je ne veux plus. - Problème posé pour Magali Mougel : le père de Maria Luz est mort et elle retourne dans la maison de son enfance : Ou est la clé ? Comment rentre-t-elle ? - Photo d’une ferme au Brésil isolée qui a servi de support collectif. La question de la clé est donc passée au second plan. Une fois la photo choisie par chaque élève, commence le travail d’écriture. 2 Rédiger la carte d’identité du personnage. - Quel est son nom, son prénom ? S’il n’y a qu’un prénom ça fonctionne aussi. Cela doit aller assez vite, souvent la première idée et la plus intéressante. - Quel est son âge ? - Où vit-il ? (une ville, une région) les élèves ont souvent tendance à imaginer quelque chose très éloigné d’eux (il vit sur la planète Pluton !) il faut partir d’eux, de leur vécu pour que cela déclenche un sentiment de proximité avec l’élève, c’est plus simple pour la construction du personnage. - Où est-il né ? - Quelles sont ses passions ? Qu’est-ce qu’il aimerait (au moins 3 passions) ? Eviter les voitures, le basket, les chiens, faire sortir les élèves des clichés. - Ce que déteste le personnage le plus au monde ? - De quoi a-t-il peur ? (éviter les clowns, les araignées, les serpents) Exemple Vladimir, 11 ans : ‘’J’aime le risque, les usines désaffectées, faire cuire des saucisses dans la forêt avec mes copains’’. - Qu’est-ce qu’il déteste le plus au monde ? Amener les élèves sur d’autres chemins, les reconnecter à ce qui les trouble, leur fait peur et justifier cette peur. Cela peut être des choses insignifiantes, il faut donner des exemples : Amener à les décrire, les développer, les nourrir. NB : Ils peuvent aussi fonctionner par groupe, une photo = un groupe, mais les personnages sont différents à partir de la même photo, ensuite il y a des échanges entre eux. Le personnage est un élève ordinaire mais il lui est arrivé quelque chose d’extraordinaire. Imaginer quel est l’évènement tragique ou non qui va modifier sa vie. Comment le personnage découvre qu’il a le pouvoir sur le monde ? Quel est l’évènement qui modifie une vie ? (un accident ? Un secret,) Comment était la vie avant et comment elle est maintenant On peut échanger les fiches d’identité entre classes et élèves, ou chaque élève peut garder sa fiche : - Tirage au sort des fiches d’identité - Prendre un temps pour lire toutes les fiches d’identité - Expliquer le processus aux élèves pour qu’ils puissent lâcher leur personnage. - Quand on échange les fiches, on oublie la photo - Se créer un tableau avec photo = fiche d’identité = récit avec le nom des élèves concernés à chaque étape. 13 3 Ecrire un monologue (sans photo) Ce n’est pas un défi littéraire ! ème Pour les classes de 4 ce n’est pas simple. Un monologue s’écrit à la première personne du ème singulier (70% des élèves écrivent à la 3 personne), toute l’histoire s’écrit par le prisme du personnage. Il faut leur montrer des exemples de monologue. Commencer par ‘’je m’appelle’’ et commencer à réutiliser un élément de la fiche d’identité pour pouvoir s’emparer du personnage. Faire des phrases courtes. Décider à qui s’adresser avant de commencer (journaliste, père, mère, un ami imaginaire chien) Le cœur du monologue est l’évènement qui modifie le parcours (avant/après) et ce n’est pas forcément très long. Cette histoire ne s’écrit pas forcément au passé : ‘’Elle pas princesse, lui pas héros’’ est un exemple d’un autre texte de Magali Mougel. Le personnage replonge dans son passé, mais le raconte au présent : Comment le personnage convoque un enfant de 6 ans ou un vieil homme de 86 ans ? Utiliser le principe de confession. Il y a possibilité d’intégrer du dialogue dans le monologue. Etapes de la vie du personnage sous forme de dialogue : Dans une autre étape, s’il évoque un évènement dans le monologue de façon narrative, le transformer en dialogue. Dans Je ne veux plus : espace de narration pour plus de scènes qui se rejouent. Procédé cinématographique : voix off et on revoit la scène dans l’action. NB : rôle de l’enseignant : il est toujours dans l’interaction, il accompagne les élèves dans leurs doutes. Il faut leur rappeler que leur texte est écrit pour eux. Faire lire le texte par un autre élève : c’est le principe du théâtre. Il faut leur faire vivre un principe d’écriture qui est celui du spectacle. Il est important de récupérer les textes après chaque séance et ne pas hésiter à leur faire lire des poètes (ex :Mallarmé), des textes qui les étonnent même s’ils ne comprennent rien. Prévoir un temps de lectures des monologues entre les classes. Outil pour des élèves réticents à l’écriture : LE CUT UP Arriver avec des poèmes de différents poètes imprimés en très gros. Découper chaque mot et les mélanger. (Victor Hugo, Christophe Tarkos, Mallarmé…) Combiner les mots, les lire à voix haute et voir avec les élèves s’ils les trouvent beaux ? L’idée n’est pas de produire du sens mais de produire du beau. Les élèves portent un regard singulier sur le monde et ils le racontent à leur manière, c’est de cela que naît le beau. Rencontre avec Magali dans la salle de classe : - Une heure de travail d’écriture possible Présentation de travaux des élèves Discussion sur les difficultés rencontrées Echafauder des hypothèses sur la fin du spectacle Faire le lien avec Je ne veux plus 14 - Lire des extraits avec eux Joindre le texte de Magali Mougel. Nazisme : Les élèves sont assez éloignés de la question de la Shoah et leurs connaissances de base sont assez sommaires. Il faut leur en parler après, lire le début avec eux et poursuivre l’histoire. - D’où vient le personnage ? - Ou vit le personnage ? Je me mets dans la peau de quelqu’un qui n’est pas moi mais je peux le nourrir. Si je suis ce personnage, qu’est-ce que je fais ? L’écriture c’est : Un mouvement ou l’on est contre-soi. Il faut retravailler, on ne se censure pas. Ce qui est compliqué c’est le premier jet : Fautes, syntaxe à retravailler après. 15 PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION CONTACTS : Manon Albert 02 28 24 28 08 [email protected] Florence Danveau 02 28 24 28 16 [email protected] LE GRAND T BP 30111 44001 Nantes Cedex 01 Tél 02 28 24 28 24 SAISON Fax 02 28 24 28 38 2011 / 2012 De nombreuses pistes ou ressources pédagogiques sont à votre disposition sur le site du Grand T à la rubrique Ressources Rendez-vous sur : www.leGrandT.fr/Aller-au-theatre-avecles-eleves.html 16