Que faire en cas d`annulation - 40 Millions d`automobilistes
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Que faire en cas d`annulation - 40 Millions d`automobilistes
avec permis de conduire Que faire en cas d’annulation ? Selon la nature de l’annulation prononcée, les épreuves à repasser et les délais à respecter diffèrent. Voici comment s’y retrouver. Q u’il s’agisse d’une annulation administrative du permis de conduire (solde de points nul) ou d’une annulation judiciaire, c’est-à-dire prononcée par un juge dans le cadre d’une condamnation, les règles se singularisent et sont parfois complexes. Quelques éclaircissements s’imposent. L’annulation administrative du permis de conduire En cas de notification d’une décision d’annulation du permis de conduire pour solde de points nul, les règles applicables en matière d’examen diffèrent selon la date d’obtention du permis. Si le titulaire justifie d’un permis de plus de 3 ans, il ne doit repasser que l’épreuve théorique (code), à la condition de solliciter un nouveau permis de conduire dans un délai maximum de 9 mois après la date de remise du permis de conduire. C’est pourquoi il est recommandé de repasser le code durant la période d’interdiction (article 10 de l’arrêté du 8 février 1999 relatif aux conditions d’établissement, de délivrance et de validité du permis de conduire). Dans ce cas de figure, en effet, le délai interdisant de récupérer un nouveau permis de conduire s’élève à 6 mois et court à compter de la remise du permis. S’il s’agit d’un permis probatoire (datant de moins de 3 ans), l’automobiliste doit repasser l’ensemble des épreuves du permis de conduire (code et conduite), une fois passé le délai d’interdiction, également de 6 mois. Attention, celui-ci peut être porté à un an si l’intéressé a eu deux annulations pour défaut de points en moins de 5 ans. Prenons un exemple : Monsieur D. obtient son permis de conduire en janvier 2008. En février 2011, il reçoit une décision d’annulation de son permis de conduire. Monsieur D. repasse son code après 6 mois d’interdiction et récupère Article paru dans auto moto n° 230, mars 2015 un nouveau permis en août 2011. En mars 2012, il perd de nouveau tous ses points et réceptionne une nouvelle décision “48 SI”. Compte tenu de ces deux décisions, Monsieur D. devra attendre une année avant de retrouver le droit de conduire. Dans tous les cas, l’automobiliste ne pourra être présenté aux examens du permis de conduire avant de s’être soumis, au préalable, à des tests psychotechniques dans un centre agréé et à une visite médicale. L’annulation judiciaire du permis de conduire Le juge peut condamner l’automobiliste à une annulation de son permis de conduire. Celle-ci est automatique, notamment en cas de récidive de conduite sous l’empire d’un état alcoolique. Cette peine complémentaire est en général assortie d’une période d’interdiction de conduire, durant laquelle l’intéressé ne peut se voir délivrer un nouveau titre de conduite. C’est donc au juge qu’il revient de fixer le délai d’interdiction. L’intéressé ne repassera que l’épreuve théorique (code) s’il remplit les trois conditions cumulatives suivantes : s’il est titulaire d’un permis de conduire de plus de 3 ans, si la période d’interdiction prononcée par le juge est inférieure à un an et si la demande d’inscription à l’examen du code est effectuée dans les 9 mois qui suivent la fin de la période d’interdiction. Dans le cas contraire, l’automobiliste devra se soumettre aux épreuves théorique et pratique. Eu égard à la complexité de ces règles, il peut parfois être judicieux de se rapprocher d’un avocat spécialisé qui vous éclairera sur les démarches à accomplir. l par I. Attal (Avocate, membre de la commission juridique de 40 Millions d’automobilistes.)