Renseignements de base et références

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Renseignements de base et références
RENSEIGNEMENTS DE BASE ET RÉFÉRENCES
Activité physique
Être active sur le plan physique peut réduire de 25 à 30 pour cent le risque de
développer un cancer du sein. On ne sait toutefois pas exactement si le fait d’être active
pendant l’adolescence a une influence directe sur ce risque, mais on croit qu’il existe un
lien indirect. Si une personne est active physiquement tôt au cours de sa vie, elle a des
chances de l’être aussi à l’âge adulte. Ceci peut également vouloir dire une meilleure
gestion du poids pendant toute la vie, ce qui contribue à réduire le risque de cancer du
sein. Il existe des preuves (Friedenreich CM 2008, Maruti SS 2008) selon lesquelles plus
une personne est active physiquement pendant l’adolescence, plus cela aura une
influence sur la réduction de ses risques de cancer à l’âge adulte. Les élèves sont
encouragés à faire au moins 60 minutes (cumulatives) d’activité physique modérée ou
vigoureuse par jour. Ces activités doivent être variées, agréables et faciles à intégrer au
style de vie de l’élève.
Quel est le rapport? Ceci s’explique par le fait que l’activité physique réduit le gras
corporel, influence le métabolisme des hormones, renforce peut-être le système
immunitaire et peut réduire les niveaux d’estrogènes et d’androgènes. Une adolescente
qui est active sur le plan physique pourrait continuer de l’être à l’âge adulte et réduire
ainsi ses risques de cancer du sein plus tard dans la vie.
Références :
Société canadienne de physiologie de l’exercice. Directives en matière d’activité
physique et de comportement sédentaire à l’intention des jeunes âgés de 12 à 17 ans.
Février 2011. Disponible sur le site www.csep.ca/guidelines.
Fuemmeler BF, Pendzich MK, Tercyak KP. Weight, dietary behavior, and physical activity
in childhood and adolescence: Implications for adult cancer risk. Obesity Facts 2009; 3:
1790186.
Friedenreich CM, Cust AE. Physical activity and breast cancer risk: impact of timing, type
and dose of activity and population subgroup effects. Br J Sports Med 2008; 42: 636647.
Hallal, PC, Victoria, CG, et al. Adolescent physical activity and health. A systematic
review. Sports Med 2006; 36(12): 1019-1030.
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and physical activity for cancer prevention. CA: A cancer journal for clinicians 2012;
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onlinelibrary.wiley.com/doi/10.3322/caac.20140/full.
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Maruti S, Willett W, Feskanich D et al. A prospective study of age-specific physical
activity and premenopausal breast cancer. JNCI 2008; 100 (10): 728-737.
Romaguera D, Vergnaud A, Peeters PH et al. Is concordance with world cancer research
fund/American institute for cancer research guidelines for cancer prevention related to
subsequent risk of cancer? Results from the epic study. Am J Clin Nutr 2012; 96:150-63.
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Reseach Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous update
project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and the
prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
Alcool
L’alcool a été lié de façon constante à une augmentation du risque de cancer du sein à
tout âge. Une quantité quelconque d’alcool de n’importe quel type augmente le risque
de développer un cancer du sein. On recommande que les adolescents s’abstiennent de
consommer de l’alcool. Si les jeunes choisissent de boire, les femmes ne doivent pas
consommer plus d’une boisson alcoolisée et les hommes pas plus de deux boissons
alcoolisées par jour.
Quel est le rapport? L’alcool augmente les concentrations d’estrogènes et des niveaux
d’estrogènes élevés sont directement associés au cancer du sein. Il est aussi possible
que d’autres mécanismes encore non élucidés interviennent.
Références :
Hastert TA, Beresford SA et al. Adherence to WCRF/AICR cancer prevention
recommendations and risk of post-menopausal breast cancer. Cancer Epidemiol
Biomarkers Prev 2013; 18 juin (publication en ligne avant l’impression)
Kushi LH, Doyle C, McCullough M et al. American cancer society guidelines on nutrition
and physical activity for cancer prevention. CA: A cancer journal for clinicians 2012;
62(1): 30-67. Disponible sur le site :
onlinelibrary.wiley.com/doi/10.3322/caac.20140/full.
Romaguera D, Vergnaud A, Peeters PH et al. Is concordance with world cancer research
fund/American institute for cancer research guidelines for cancer prevention related to
subsequent risk of cancer? Results from the epic study. Am J Clin Nutr 2012; 96:150-63.
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World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Reseach Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous update
project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and the
prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
Allaitement
En 2007, le rapport du World Cancer Research Fund et de l’American Institute for
Cancer Research (WCRF/AICR) a révélé des preuves convaincantes selon lesquelles
l’allaitement protège les mères contre le cancer du sein à tout âge. Cette donnée a été
confirmée dans le résumé de 2010, WCRF/AICR Continuous Update Report Summary. Le
rapport de 2007 concluait que l’allaitement maternel protège probablement les enfants
contre le surpoids et l’obésité. Les enfants qui font de l’embonpoint ou sont obèses ont
des risques plus élevés d’avoir un surpoids à l’âge adulte, ce qui augmente leur risque de
développer le cancer du sein. Le rapport de 2007 recommande que les femmes
nourrissent exclusivement leur nouveau-né par l’allaitement pendant six mois, sans
autre aliment mis à part l’eau. Si une femme n’est pas en mesure d’allaiter ou préfère
ne pas allaiter, d’autres modifications du style de vie peuvent réduire les risques de
cancer du sein : une augmentation de l’activité physique, une consommation inexistante
ou minime d’alcool et le maintien d’un poids santé. On espère que les étudiantes qui
sont au courant de ce lien entre le cancer et l’allaitement prendront des décisions
éclairées pendant leurs années de procréation.
Quel est le rapport? L’allaitement peut offrir une protection puisqu’il est associé à la
maturité des cellules mammaires (différenciation cellulaire) et peut réduire leurs risques
de se transformer en cancer; l’allaitement réduit également l’exposition aux hormones
sexuelles pendant les périodes d’absence du cycle menstruel. Lorsque l’allaitement
cesse, des cellules meurent, y compris celles dont l’ADN a pu être endommagé, et
auraient pu mener à l’apparition de cancer du sein.
Pour plus de renseignements :
American Institute for Cancer Research. (2008) What you should know about
breastfeeding, Disponible sur le site :
www.aicr.org/site/DocServer/Breast_Feeding.pdf?docID=2161&JServSession
Idr004=mc6dpot2y5.app45a
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
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World Cancer Reseach Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous update
project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and the
prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
Avortement
Aucun lien n’a été établi entre l’avortement, qu’il soit provoqué ou spontané, et
l’incidence de cancer du sein.
Références :
National Cancer Institute. Reproductive history and breast cancer risk. National Cancer
Institute Fact Sheet. May 10/2011. Disponible sur le site :
www.cancer.gov/cancertopics/factsheet/Risk/reproductive-history (consulté le 4 juillet
2013)
Colorants capillaires
Des recherches sérieuses sur les êtres humains ont révélé qu’il n’existe aucun lien entre
le cancer du sein et l’utilisation de colorants pour les cheveux, d’ondulations
permanentes et semi-permanentes.
Références :
IOM (Institute of Medicine). Breast cancer and the environment: A life course approach.
Washington, DC: The National Academies Press, 2012. Disponible sur le site
www.iom.edu/Reports/2011/Breast-Cancer-and-the-Environment-A-Life-CourseApproach.aspx
Consommation de tabac
Le lien entre la cigarette et le cancer du sein a été le sujet de beaucoup d’études au fil
des ans et les chercheurs s’entendent de plus en plus pour dire que le fait de fumer
augmente les risques de développer le cancer du sein. Un comité de spécialistes
canadiens de 2009 et un rapport de l’Institute of Medicine de 2012 concluent qu’il
existe des preuves suffisantes pour relier le fait de fumer et la fumée secondaire au
cancer du sein, bien que les preuves soient moins convaincantes en ce qui concerne la
fumée secondaire. L’exposition à la fumée secondaire pourrait être davantage associée
au cancer du sein préménopausique, mais des recherches plus poussées sont
nécessaires. Un examen récent publié en 2013 arrive aux mêmes conclusions, en
particulier chez les femmes qui ont commencé à fumer tôt ou qui ont beaucoup fumé
avant une première grossesse menée à terme. D’après les connaissances dont nous
disposons actuellement, il est raisonnable d’encourager les adolescents à éviter de
fumer et à diminuer leur exposition à la fumée secondaire comme moyen de réduire
leurs risques de développer un cancer du sein.
Quel est le rapport? La fumée de tabac contient de nombreuses substances toxiques,
dont beaucoup sont des carcinogènes humains connus, probables ou possibles. Les
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études ont montré que les cellules mammaires immatures (avant une première
grossesse) peuvent être particulièrement vulnérables aux effets carcinogènes de la
fumée de cigarette.
Références:
Reynolds, P. Smoking and breast cancer. Journal of mammary gland biology and
neoplasia 2013; 18:15-23.
Xue F, Willett, W, Rosner B et al. Cigarette smoking and the incidence of breast cancer.
Arch Intern Med. 2011; 171(2): 125-133.
Contraceptifs oraux
Un récent examen de l’Institute of Medicine a conclu qu’il existe un risque de cancer du
sein chez les utilisatrices actuelles de contraceptifs oraux, mais que ce risque prend fin
quatre ans après l’arrêt de la prise de contraceptifs oraux. Un examen effectué par
Hilakiviv-Clarke et ses collaborateurs en 2013 signalait que trois générations de
contraceptifs oraux se sont succédées depuis leur apparition dans les années 1960 et
que la dernière génération contient nettement moins d’estrogènes et de progestérone
que la première. Les effets dépendent donc beaucoup des niveaux d’hormones dans la
pilule. Les adolescentes doivent être encouragées à discuter des choix en matière de
contraception avec leur médecin, afin d’être au courant des risques ou des avantages
éventuels des médicaments qu’elles prennent.
Quel est le rapport? Les contraceptifs oraux contiennent une combinaison d’estrogènes
et de progestérone et sont classifiés comme des agents carcinogènes. Toutefois, les
contraceptifs oraux préviennent l’ovulation et réduisent les taux d’estrogènes et de
progestine dans le sang, entraînant la même exposition globale aux estrogènes ou une
exposition plus faible, selon la quantité de ces hormones contenue dans le contraceptif.
Références :
Hilakivi-Clarke L, de Assis S et Warri A. Exposures to synthetic estrogens at different
times during the life and their effect on breast cancer risk. J Mammary Gland Bio
Neoplasia 2013; 18:25-42.
National Cancer Institute. Reproductive history and breast cancer risk. National Cancer
Institute Fact Sheet. May 10/2011. Disponible sur le site :
www.cancer.gov/cancertopics/factsheet/Risk/reproductive-history (accessed July 4,
2013)
Facteurs intervenant pendant l’enfance et l’adolescence
De nombreux experts croient que l’alimentation, l’activité physique et l’exposition aux
agents environnementaux pendant l’enfance et l’adolescence peuvent avoir une
influence sur l’apparition de cancer du sein au cours de la vie. Il est difficile d’obtenir des
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renseignements exacts sur ce qu’un adulte recevant un diagnostic de cancer du sein a
mangé pendant son enfance ou son adolescence, sur les agents auxquels il a été
exposés et sur son niveau d’activité. Les résultats manquent donc d’uniformité. Des
recherches plus précises sont donc nécessaires avant de pouvoir établir les risques. Pour
le moment, le mieux qu’on puisse faire est de se concentrer sur ce que nous savons,
c’est-à-dire manger sainement, maintenir un poids santé, être actif sur le plan physique
et limiter, ou mieux encore, éviter l’alcool. L’American Institute for Cancer Research
(AICR) et le World Cancer Research Fund (WCRF) estiment qu’il n’est jamais trop tôt
pour adopter des mesures de prévention du cancer. Dans leur rapport de 2007, Food,
Nutrition, Physical Activity and the Prevention of Cancer: a Global Perspective
(disponible sur le site www.aicr.org), selon ces organismes estiment qu’environ 38 pour
cent des cas de cancer du sein aux États-Unis pourraient être évités grâce à une saine
alimentation, l’activité physique et un poids santé. Le rapport, basé sur un examen des
recherches sur l’alimentation, la nutrition, l’activité physique et la prévention du cancer,
peut être consulté en ligne sur le site www.dietandcancerreport.org. Il s’agit d’un
rapport virtuel, autrement dit d’un document mis à jour au fur et à mesure que de
nouvelles preuves sont obtenues. La mise à jour sur le cancer du sein est disponible sur
le site : www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php.
Quel est le rapport? Pendant la puberté, plusieurs changements surviennent au niveau
des seins, les cellules se divisant à un rythme rapide. Dans ce contexte, il est plus
probable qu’une erreur se produise menant à des dommages permanents de l’ADN.
Cette situation peut causer l’apparition d’un cancer de nombreuses années plus tard. De
plus, les cellules du cancer du sein ne mûrissent pas complètement avant la première
grossesse menée à terme et une cellule immature est plus vulnérable à l’exposition aux
carcinogènes.
Références :
Hastert TA, Beresford SA et al. Adherence to WCRF/AICR cancer prevention
recommendations and risk of post-menopausal breast cancer. Cancer Epidemiol
Biomarkers Prev 2013; 18 juin (publication en ligne avant l’impression)
Fuemmeler BF, Pendzich MK, Tercyak KP. Weight, dietary behavior, and physical activity
in childhood and adolescence: Implications for adult cancer risk. Obesity Facts 2009; 3:
1790186.
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous
update project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and
the prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
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Gras alimentaires
On a peu de données permettant de savoir si la consommation de gras pendant
l’adolescence influence le risque de cancer du sein. L’association entre une alimentation
riche en gras et le cancer du sein a fait l’objet de recherches exhaustives. L’examen
effectué par le World Cancer Research Fund et l’American Institute for Cancer
(WCRF/AICR) rapporte qu’il n’existe pas de preuves tangibles selon lesquelles la prise
totale de gras augmente le risque de cancer du sein. Toutefois, réduire sa
consommation de gras peut avoir d’autres effets bénéfiques, par exemple au niveau des
maladies cardiovasculaires, et peut améliorer la gestion du poids chez certaines
personnes. On peut adopter une alimentation faible en gras en suivant les
recommandations du Guide alimentaire canadien.
Quel est le rapport? On croit qu’une alimentation riche en gras peut mener au début
précoce des menstruations, ce qui entraîne l’exposition plus rapide et plus prolongée
pendant la vie à des niveaux d’estrogènes plus élevés, représentant un risque de cancer
du sein. Restreindre la consommation de gras peut mener à une meilleure gestion du
poids et ainsi réduire les risques de développer un cancer du sein au cours de la vie.
Références :
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous
update project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and
the prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
Parabènes
Les parabènes font partie d’une classe de produits chimiques synthétiques largement
utilisée comme agent de conservation dans les produits cosmétiques. On les emploie
également dans les aliments et les médicaments. Des examens effectués en 2005 et
2008 concluaient qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter de la présence de parabènes dans les
produits cosmétiques.
Quel est le rapport? Les propriétés oestrogéniques des parabènes se sont révélées être
faibles.
Pour plus de renseignements :
www.fda.gov/Cosmetics/ProductandIngredientSafety/default.htm
Références :
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IOM (Institute of Medicine). Breast cancer and the environment: A life course approach.
Washington, DC: The National Academies Press, 2012. Disponible sur le site
www.iom.edu/Reports/2011/Breast-Cancer-and-the-Environment-A-Life-CourseApproach.aspx
Pesticides
Selon le rapport de 2007 de la WCRF/AICR, il n’y a pas lieu de s’inquiéter en ce qui
concerne la théorie du lien entre les pesticides et herbicides, et l’augmentation du
risque de cancer. En décembre 2011, l’Institute of Medicine publiait un rapport
consensuel, Breast Cancer and the Environment: A Life Source Approach, qui arrivait aux
mêmes conclusions. Si certaines études démontrent qu’il pourrait exister un lien entre
l’exposition aux pesticides et herbicides et le risque de cancer, on manque de preuves
solides pour appuyer cette théorie. On conseille donc aux femmes en âge de procréer
de faire preuve de prudence, car l’exposition précoce pourrait causer une augmentation
du risque de cancer du sein plus tard dans la vie, en raison de l’accroissement de la
vulnérabilité pendant les phases embryonnaires du développement.
Les spécialistes s’entendent pour dire que les avantages pour la santé de consommer de
5 à 10 portions de fruits et légumes par jour l’emportent sur les risques éventuels pour
la santé de la présence de résidus de pesticides et d’herbicides. De plus, consommer de
5 à 10 portions de fruits et légumes par jour est une composante essentielle d’une
alimentation visant à réduire les risques de cancer. La quantité et la qualité des
pesticides, et leurs résidus sur les fruits et les légumes vendus au Canada sont
strictement contrôlés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), qui
relève de Santé Canada. L’ACIA rapportait en 2012 que plus de 99 % d’une grande
variété d’échantillons d’aliments soumis à des tests étaient conformes aux normes de
Santé Canada en matière de traces de substances chimiques. Des résultats semblables
ont été rapportés en 2006/2007. Si certaines personnes choisissent de manger des fruits
et des légumes biologiques, il n’existe pas de preuves solides à l’heure actuelle quant au
fait que ces produits réduisent les risques de cancer mieux que les produits non
biologiques. On recommande de réduire l’exposition aux pesticides et herbicides dans
les fruits et les légumes en les lavant à l’eau courante avant de les manger et en les
pelant, si cela est nécessaire.
Quel est le rapport? On ne sait pas exactement comment l’exposition aux pesticides et
herbicides affecte le risque de cancer, mais il semble possible qu’il existe un lien,
puisque certaines de ces substances ont la capacité d’imiter les estrogènes et peuvent
causer des dommages à l’ADN.
Pour plus de renseignements :
Société canadienne du cancer. (11 juillet 2012). Pesticides et alimentation [cité le 4
juillet 2013]. Disponible sur le site : www.cancer.ca
Santé Canada - Pesticides et lutte antiparasitaire. Foire aux questions (cité le 4 juillet
2013) Disponible sur le site : www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pest/faq-eng.php
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Organic Foods and Growing Methods FAQ (2013) Disponible sur le site :
www.eatrightontario.ca
Références :
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous
update project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and
the prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
Poids
Les corps en bonne santé prennent toutes sortes de formes et de tailles. (Note : En
raison de la prévalence de troubles de l’alimentation chez les adolescentes, les
questions de poids ne doivent pas être discutées directement). Les recherches sur le lien
entre le poids et le cancer du sein indiquent que plus le poids augmente à l’âge adulte et
après la ménopause, plus le risque de cancer du sein est élevé. Toutefois, le gras
corporel à un jeune âge pourrait réduire les risques de cancer du sein, mais ce
mécanisme n’est pas bien compris. On ignore comment un excédent de gras corporel
chez les adolescentes pourrait fournir une protection. Pour le moment, on recommande
aux adolescentes de manger sainement, de vivre des vies actives et de s’accepter. Les
adolescentes doivent être encouragées à adopter des styles de vie aussi sains que
possible. Il faut reconnaître que tous les efforts comptent, même les petits gestes. Pour
plus de renseignements sur la promotion de styles de vie sains chez les adolescentes et
les jeunes femmes, veuillez consulter le National Eating Disorder Information Centre.
Disponible sur le site : www.nedic.ca. Des conseils de messages positifs sont disponibles
sur le site : www.healthymeasures.ca/eng_tip_sheets.html.
Quel est le rapport? On croit que des niveaux élevés de gras corporel augmentent le
risque parce qu’ils provoquent des taux plus élevés d’hormones sexuelles et une
inflammation chronique de faible intensité. Avoir un poids santé durant l’adolescence
peut mener à une meilleure gestion du poids à l’âge adulte, et des styles de vie sains à
l’âge adulte réduiront le risque de cancer du sein plus tard.
Références :
Hastert TA, Beresford SA et al. Adherence to WCRF/AICR cancer prevention
recommendations and risk of post-menopausal breast cancer. Cancer Epidemiol
Biomarkers Prev 2013; Jun 18 (publication en ligne précédant l’impression)
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Kushi LH, Doyle C, McCullough M et al. American cancer society guidelines on nutrition
and physical activity for cancer prevention. CA: A cancer journal for clinicians 2012;
62(1): 30-67. Disponible sur le site :
onlinelibrary.wiley.com/doi/10.3322/caac.20140/full.
Romaguera D, Vergnaud A, Peeters PH et al. Is concordance with world cancer research
fund/American institute for cancer research guidelines for cancer prevention related to
subsequent risk of cancer? Results from the epic study. Am J Clin Nutr 2012; 96:150-63.
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Reseach Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous update
project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and the
prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
Produit de soins des ongles
Relativement peu de recherches ont été effectuées dans ce domaine. Les produits de
soins des ongles sont largement disponibles sans qu’on ait beaucoup de renseignements
sur leurs formulations, les conséquences de l’exposition à leurs composantes chimiques
et les risques pour la santé. Parce qu’on ne dispose pas d’assez d’information pour
parvenir à une conclusion, les auteurs du rapport de 2011 Breast Cancer and the
Environment – A Life Course Approach recommandent que d’autres recherches soient
effectuées.
Quel est le rapport? Les produits de soins des ongles contiennent certaines substances
chimiques que l’on soupçonne être cancérigènes ou avoir la capacité d’affecter les
hormones.
Références :
IOM (Institute of Medicine). Breast cancer and the environment: A life course approach.
Washington, DC: The National Academies Press, 2012. Disponible sur le site
www.iom.edu/Reports/2011/Breast-Cancer-and-the-Environment-A-Life-CourseApproach.aspx
Saine alimentation
Les personnes qui ont de bonnes habitudes alimentaires à un jeune âge ont tendance à
choisir des aliments sains pendant toute leur vie. Bien manger et être active sur le plan
physique réduira le risque de cancer du sein en favorisant une bonne gestion du poids.
(Note : En raison de la prévalence des troubles de l’alimentation chez les adolescentes,
les questions de poids ne doivent pas être discutées directement). De plus, une
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alimentation saine fournit au corps beaucoup d’éléments nutritifs anticancéreux
présents surtout dans les plantes. L’American Institute for Cancer Research (AICR) croit
qu’une telle alimentation peut freiner le processus du cancer même s’il est déjà entamé.
Récemment, l’AICR a démontré que suivre les recommandations de prévention du
cancer de WCRF/AICR peut réduire les risques de développer la plupart des types de
cancers, y compris le cancer du sein. Choisir une variété d’aliments, tel que
recommandé par le Guide alimentaire canadien, représente la base d’une saine
alimentation. Les adolescents doivent donc être encouragés à adopter une alimentation
contenant une grande variété de légumes, de fruits, de grains entiers, de pois séchés, de
fèves et de lentilles (par ex., hummus, chili, haricots sautés, dahl, caris de pois chiches).
Quel est le rapport? Les toxines qui peuvent mener au cancer sont repérées et retirées
de l’organisme par ces éléments nutritifs qui combattent le cancer (antioxydants, agents
phytochimiques) avant de causer des dommages. Certains de ces mêmes éléments
nutritifs peuvent aussi favoriser la réparation cellulaire et empêcher la réplication des
cellules cancéreuses.
Références :
Hastert TA, Beresford S, Patterson RE, et al. Adherence to WRCF/AICR cancer
prevention recommendations and risk of postmenopausal breast cancer. Cancer
Epidemiology biomarkers & prevention 2013: d’abord publié en ligne le 18 juin 2013;
doi:10.1158/1055-9965.EPI-13-0210.
Katamay SW, Esslinger KA, Vigneault M et al. Eating well with canada’s food guide
(2007): development of the food intake pattern. Nutrition Reviews 2007; 65(4):155-166
Kushi LH, Doyle C, McCullough M et al. American cancer society guidelines on nutrition
and physical activity for cancer prevention. CA: A cancer journal for clinicians 2012;
62(1): 30-67. Disponible sur le site :
onlinelibrary.wiley.com/doi/10.3322/caac.20140/full.
Romaguera D, Vergnaud A, Peeters PH et al. Is concordance with world cancer research
fund/American institute for cancer research guidelines for cancer prevention related to
subsequent risk of cancer? Results from the epic study. Am J Clin Nutr 2012; 96:150-63.
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
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AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Reseach Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous update
project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and the
prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
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Soja
Le soja fait de plus en plus partie de l’alimentation nord-américaine et son lien avec le
cancer du sein a fait l’objet de nombreuses études. On sait que le cancer du sein a un
lien direct avec les estrogènes. En théorie, les phytoestrogènes contenus dans les
aliments à base de soja pourraient empêcher les estrogènes naturels de parvenir aux
récepteurs oestrogéniques de la cellule, réduisant ainsi l’effet des estrogènes sur le sein.
Les recherches semblent indiquer que la consommation de soja tôt au cours de la vie
pourrait contribuer à fournir une protection contre le cancer du sein plus tard dans la
vie, tandis que l’introduction du soja dans l’alimentation à l’âge adulte n’aurait que des
effets protecteurs minimes. Des preuves plus convaincantes sont nécessaires pour
établir l’ampleur du rôle du soja et des aliments à base de soja consommés tôt au cours
de la vie, sur la réduction du cancer du sein. D’après notre compréhension des
recherches actuelles, il semble raisonnable de conseiller aux filles et aux femmes
d’incorporer une portion de soja par jour dans leur alimentation. Le Guide alimentaire
canadien montre comment incorporer le soja à une saine alimentation.
Quel est le rapport? Des études sur les animaux ont montré que la génistéine, un
phytoestrogène contenu dans le soja, mène à des changements, dont la réduction des
structures du sein qui provoquent le cancer (différenciation cellulaire), l’activation d’un
gène supprimant les tumeurs et la diminution de la réponse des récepteurs
oestrogéniques aux estrogènes.
Références :
Anderson LN, Cotterchio M, Boucher BA et al. Phytoestrogen intake from foods, during
adolescence and adulthood, and risk of breast cancer by estrogen and progesterone
receptor (ERPR) tumour subgroup among Ontario women. Int. J. Cancer 2012; Aug 21.
doi: 10.1002/ijc.277788. [publication en ligne précédant l’impression]
Messina M. Insights gained from 20 year of soy research. J. Nutr. 2010; 140: 2289S2295S.
Reinwalk S., Akabas SR., Weaver CM. Whole versus the piecemeal approach to
evaluating soy. J. Nutr. 2010; 140:2335S-2343S.
World Cancer Research Fund/American Institute for Cancer Research. Food, nutrition,
physical activity and the prevention of cancer: a global perspective. Washington DC:
AICR,2007. Disponible sur le site : www.dietandcancerreport.org
World Cancer Reseach Fund/American Institute for Cancer Research. Continuous update
project report summary – breast cancer. Food nutrition, physical activity, and the
prevention of breast cancer. 2010. Disponible sur le site :
http://www.dietandcancerreport.org/cup/current_progress/breast_cancer.php
Téléphones cellulaires
July 16, 2013
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Les champs de radiofréquences émis par les téléphones cellulaires et les tours de
diffusion des signaux cellulaires sont un type de rayonnement non ionisant semblable au
type d’énergie utilisée pour les signaux de radio AM/FM et de télévision. Les téléphones
cellulaires et les tours de diffusion des signaux cellulaires au Canada doivent respecter la
réglementation qui limite l’exposition humaine à l’énergie des champs de
radiofréquence. L’énergie provenant des téléphones cellulaires et d’autres dispositifs
sans fil ne peut pas briser les liens chimiques du corps. Une certaine quantité de cette
énergie de radiofréquences à faible émission est absorbée par le corps, mais les
quantités dépendent de plusieurs facteurs, notamment la proximité du téléphone
cellulaire au corps et la force du signal. En 2011, le Centre international de recherche sur
le cancer (CIRC) a classifié l’énergie des champs de radiofréquences comme « pouvant
être carcinogène pour les humains », puisqu’il existe des preuves limitées à l’effet que
l’énergie des radiofréquences pourrait représenter un facteur de risque de cancer.
Toutefois, la vaste majorité des recherches effectuées jusqu’à présent n’appuient pas
l’existence d’un lien entre l’exposition aux radiofréquences et les cancers humains.
Santé Canada est d’accord avec l’Organisation mondiale de la santé et le CIRC pour dire
que des recherches additionnelles s’imposent dans ce domaine.
Quel est le rapport? Les études effectuées sur les cellules, les animaux et les humains
n’ont fourni aucune preuve selon laquelle l’énergie des radiofréquences peut causer le
cancer. Toutefois, certaines personnes sont préoccupées par le fait que les tissus
corporels les plus rapprochés de l’endroit où le téléphone est tenu pourraient absorber
l’énergie des radiofréquences. On ignore encore l’importance des effets que cette
exposition pourrait avoir sur le corps.
Source : Site Web Canadiens en santé : canadiensensante.gc.ca/index-fra.php (consulté
le 13 novembre 2012)
Pour plus de renseignements :
www.cancer.ca (téléphones cellulaires et champs de radiofréquences)
Références :
Site Web Canadiens en santé : canadiensensante.gc.ca/index-fra.php (consulté le 4
juillet 2013)
Centre international de recherche sur le cancer. Téléphones cellulaires et risque de
cancer. Disponible sur le site : www.cancer.gov/cancertopics/factsheet/Risk/cellphones.
Revu le 24 juillet 2013. (consulté le 4 juillet 2013)
Vitamine D
Les experts mondiaux ne s’entendent toujours pas sur le rôle de la vitamine D au plan
de la réduction du risque de cancer du sein, mais son rôle au niveau de la santé des os
est bien établi. Une étude récente laisse entendre que l’exposition à la vitamine D de
sources alimentaires, par la prise de suppléments et par la lumière du soleil au cours de
l’adolescence et tôt à l’âge adulte est associée à un risque plus faible de cancer du sein.
Toutefois, l’Institute of Medicine explique dans son récent rapport intitulé Dietary
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Reference Intakes for Calcium and Vitamin D que les preuves n’étaient pas assez
convaincantes pour conclure que la vitamine D réduit le risque de cancer du sein. Les
rapports de l’Agency for Healthcare Research and Quality et d’Ostéoporose Canada
arrivent aux mêmes conclusions. Les élèves doivent être encouragés à avoir une source
de vitamine D pour s’assurer qu’ils répondent aux exigences en matière de
développement sain des os. Les recherches prouveront peut-être que la vitamine D
réduit aussi les risques de cancer du sein.
Quel est le rapport? Des études effectuées en laboratoire ont montré que la vitamine D
favorise aussi la maturité cellulaire, qu’elle inhibe la production de cellules cancéreuses,
qu’elle protège contre l’inflammation, qu’elle favorise la mort cellulaire et inhibe la
production de vaisseaux sanguins dans la cellule. En raison de ces effets anticarcinogènes, on croit que la vitamine D pourrait jouer un rôle dans la prévention du
cancer, avoir une influence sur son développement et ralentir sa progression.
Références :
Chung M, Balk EM, Brendel M, et al. Vitamin D and calcium: a systematic review of
health outcomes. Evidence Report/Technology Assessment 183. AHRQ Publ. 07- E015.
Rockville (MD): Agency for Healthcare Research and Quality; 2009
Hanely David, Cranney, A, Jones G et al. Vitamin D in adult health and disease: a review
and guidelines statement from Osteoporosis Canada (summary) CMAJ 2010. 182(12)
1315-19
IOM (Institute of Medicine). Breast cancer and the environment: A life course approach.
Washington, DC: The National Academies Press, 2012. Disponible sur le site
www.iom.edu/Reports/2011/Breast-Cancer-and-the-Environment-A-Life-CourseApproach.aspx
Manson JE, Mayne ST, Clinton SK. Vitamin D and prevention of cancer – ready for prime
time? NEJM 2011; 364(15): 1385-7
Toner CD, Davis CD, Milner JA. The vitamin D and cancer conundrum: aiming at a
moving target. JADA 2010; 110(10): 1492-99.
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