La communauté religieuse Ahl-e Haq, victime des

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IRAN
Note
7 octobre 2014
La communauté religieuse Ahl-e Haq,
victime des persécutions du régime iranien
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La communauté religieuse Ahl-e Haq, victime des persécutions du régime iranien
Introduction
Les membres de la communauté religieuse Ahl-e Haq (les hommes de la vérité)
s’appellent entre eux tâyefe 1 (tribu, groupe) ou yârsan/yârasan (les amis) duquel
dérive une autre appellation de leur confrérie religieuse : le yârsanime. Souvent assimilés
à la communauté kurde 2 et essentiellement implantés en Irak, en Inde et en Turquie, ils
sont plus particulièrement présents en Iran dans la région du Lorestân, autour de
Kermânshâh, dans l’Azerbaïdjan iranien, près de la mer Caspienne et dans les principales
villes iraniennes 3. Ils possèdent une tradition orale de textes religieux, les kalâm
dont la plupart sont en langue gorani 4. La particularité de cette communauté est qu’elle
est régie par le secret ce qui implique que ses disciples ne fournissent pas d’informations
à son sujet à des personnes extérieures. De plus, la moustache qui ne doit ni être rasée
ni coupée, est un signe d’appartenance au groupe qui vise à les distinguer des étrangers
à leur communauté. Le groupe de presse kurde Rudaw rapporte que Kayomarth Nakat,
croyant Ahl-e Haq, a été rasé en détention en juin 2013 et que cet acte a provoqué des
vagues de protestation et l’immolation par le feu de deux autres membres devant la
mairie de la ville de Hamadan 5.
1. Croyances, rites religieux et lieux de culte
1.1 Croyances
Les fidèles Ahl-e Haq croient en la métempsychose (Don ba don) qui permet à un
individu d’atteindre la perfection et le paradis après être passé par 1001 don (univers) 6.
Le village de Shar-e Zur, situé dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan occidental,
représente ce paradis. Les Ahl-e Haq croient en l’incarnation de Dieu sous différentes
formes humaines et le fait qu’ils considèrent l’imam Ali comme l’une d’entre elles 7 a eu
pour conséquence qu’ils soient aussi appelés Ali-Elâhi/Ali-Allâhi (adeptes d’Ali) 8 par leurs
détracteurs. Leur fondateur Soltan Isaac/Sohak, autre avatar de Dieu, serait
originaire de la ville de Solemaneh en Irak 9 et il est à l’origine des onze khandan
(famille spirituelle) 10 Ahl-e Haq : Ali Qalandari, Shâh Ibrâhimi, Yâdigâri, Khâmushi, Hâjiī
Bâbu-Husayniī ou Hâji Bâwaysi, Mir-Sûri, Sayyid Mustafâi, Āteshbegi, Dhu l-Nur
1
KREYENBROEK Philip G., “The Yâresan of Kurdistan”, Religious Minorities in Kurdistan: beyond the
Mainstream, Studies in Oriental Religions, 2014, n°68, p. 3
2
FARROKHNIA Rahim et HAGHIGHI Reza, «Belief system of Sahneh Ahl-e Haq Sect of Iran», Anthropologiste
vol 12(2), Kamla-Raj, New Delhi, 2010, p.87
3
HALM H., « Ahl-e Ḥaqq» Encyclopaedia Iranica, Online Edition
4
KREYENBROEK Philip G., “The Yâresan of Kurdistan”, Religious Minorities in Kurdistan: beyond the
Mainstream, Studies in Oriental Religions, 2014, n°68, p. 4
5
Rudaw, “Forced Moustache Shaving in Iranian Prison Sparks Yarsan Protests”, 20/06/2013,
6
7
Martin M. van Bruinessen, “Ahl-i Haqq”, p.52
8
9
http://www.ahle-haqq.com/beliefs.html
10
http://www.ahle-haqq.com/rituals.html
FARROKHNIA Rahim et HAGHIGHI Reza, Belief system of Sahneh Ahl-e Haq Sect of Iran, Anthropologiste
vol. 12(2), Kamla-Raj, New Delhi, 2010, p.90
2
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Qalandarii ou Zunuiri, Bâbâ-Haydari et Shâh-Hiyâsi 11. A la tête de chacune de ces
familles spirituelles, se trouve un sayed (chef religieux)
Quatre piliers encadrent la foi des Ahl-e Haq :
La vérité (toute absence de mensonges et de pêchés) ;
La pureté spirituelle et physique ;
L’inexistence (dérivé du désir de rejoindre le rang de Dieu) ;
Reda (Le sacrifice personnel et le don de sa personne pour aider l’espèce humaine) 12.
1.2. Les jam (assemblée)
Les jam se déroulent les mardis et les vendredis dans une jamkhaneh (maison du
rassemblement) qui est tout lieu permettant que les fidèles soient assis à même le sol en
cercle à équidistance du centre, considéré comme la place de Dieu. Selon Rahim
Farrokhnia et Reza Haghighi, au minimum sept personnes doivent être présentes jusqu’à
la fin de la cérémonie à laquelle les femmes et les enfants ne peuvent assister 13. Au
contraire, selon M. Reza Fariborz Hamzeh’ee 14, le nombre idéal de participants à une jam
est de 3, 5 ou 7 homme adultes, les femmes et les enfants peuvent y assister s’ils se
trouvent en dehors du cercle et les mineurs n’ont pas le droit de s’asseoir. Chaque
participant doit porter des chaussettes et un couvre-chef (signes de propreté), une
ceinture 15 ou un tissu 16 noué sur les vêtements (symbole de promptitude à aider son
prochain et la connexion des âmes individuels aux corps des autres).
A son arrivée dans la jamkhaneh, chaque participant se prosterne et embrasse le seuil en
disant « Le début et la fin sont le yâr » (l’ami est aussi un nom donné à Dieu par cette
secte religieuse). Après avoir baisé la main du sayed (guide spirituel), assis en face de
l’entrée, le fidèle doit se prosterner ou embrasser la main des participants déjà assis en
faisant le tour de la droite vers la gauche 17 et s’asseoir à la suite du dernier. Les places
ne sont pas prédéfinies à l’avance à l’exception de celles des personnes jouant un rôle
dans les cérémonies 18. Ces dernières sont le sayed, son représentant, le khalifeh 19
assis à sa gauche et le dohakhan, chargé de lire les kalameh haq (mots de vérité). Il
faut a minima ces trois personnes auxquelles peut s’ajouter le kadem chargé du service
et de la discipline et qui se tient debout près de l’entrée, en face du sayed. Il peut aussi y
avoir la présence d’un dalil (guide) qui doit appartenir à une autre famille spirituelle.
Durant la prière, aucun participant ne peut quitter la jamkhaneh ou changer de place une
fois que le kadem a déclaré la cérémonie ouverte. Celle-ci se déroule au rythme des
prières récitées et de la musique des tanbour (instruments de musique de la famille du
luth).
11
vol 12(2), Kamla-Raj, New Delhi, 2010, p. 90
13
FARROKHNIA Rahim et HAGHIGHI Reza, Belief system of Sahneh Ahl-e Haq Sect of Iran, Anthropologist vol
12(2), Kamla-Raj, New Delhi, 2010, p.90
14
FARIBORZ HAMZEH’EE Reza, « jam », Encyclopædia Iranica, Online Edition
15
FARROKHNIA Rahim et HAGHIGHI Reza, «Belief system of Sahneh Ahl-e Haq Sect of Iran», Anthropologist
16
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Id.
18
Id.
19
En l’absence du premier, il peut réciter les prières sauf pour les sacrifices.
12
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Un repas à base de riz, d’animal sacrifié et de ghi 20 est préparé spécialement pour cette
cérémonie. Rahim Farrokhnia et Reza Haghighi précisent que l’animal sacrifié pour ce
repas appelé nazri 21 peut être un chameau, une vache, un mouton ou un coq. Ce
volatile est utilisé, car il annonce la fin de la nuit (l’obscurité) et la bonne nouvelle (l’éclat
du jour). Il fait aussi référence au repas pris par Soltan Isaac/Sohak suite à une victoire
contre ses ennemis 22. Des offrandes non-animales (niyâz) sont aussi distribuées aux
participants 23. Le plat est partagé entre les personnes présentes à parts égales par le
khalefeh pendant laquelle aucune conversation d’ordre privée n’est permise. Reza
Fariborz Hamzeh’ee ajoute que ces parts de nourriture sacrificielle sont appelées bâs ou
nawâla 24.
Le rite du âb-e charkh (distribution de l’eau) clôture la cérémonie : Une cruche est
présentée par le kadem à chaque participant pour qu’il y boive une gorgée.
1.3. Rites de naissance et de funérailles
Le nom est donné au nouveau-né lors d’une cérémonie qui doit se dérouler dans la
semaine suivant la naissance, l’enfant est alors présenté au groupe tandis qu’un sayed lit
une bénédiction. Le rite initiatique du sarsepordan se déroule entre le 7ème et le 40ème
jour après la naissance au cours d’une jam 25.
L’enfant est représenté par un adulte et sa famille doit fournir les éléments suivants pour
le rite : une noix de muscade qui symbolise la tête de l’initié offerte à Dieu et qui est
représenté sur place par le sayed, un habit blanc, neuf et non lavé, une offrande (niyâz)
de préférence un morceau de sucre, un animal à sacrifier, un coq, et de l’argent
(sarâna),une pièce appelé hoveyza sur laquelle est placée la noix, une lame aiguisée et
un plateau en cuivre où sont disposés tous ces éléments. Si les parents acceptent, la noix
de muscade est découpée par le sayed et les morceaux sont distribués aux personnes
présentes. La tête de l’enfant, représentée par la noix de muscade, est ainsi
confiée symboliquement à l’une des onze familles spirituelles. Cette cérémonie
crée un lien de fidélité entre le mrid/murid (initié, disciple) et le sayed 26. Le
vêtement blanc est ensuite noué autour du cou de l’enfant ou de son représentant. La
cérémonie est clôturée lorsque ce dernier saisit l’habit du khalifeh par la main gauche,
qui fait de même avec le kadem, puis ils s’embrassent les mains.
En raison de leur croyance en la réincarnation, les rites funéraires sont très importants.
Après la toilette funéraire, une prière spéciale est prononcée et le défunt est enveloppé
d’un linceul blanc qui doit être doublé si le défunt a eu deux épouses ou a été marié à
deux reprises. Durant l’ensevelissement du corps, un membre de la communauté joue du
20
Beurre clarifié.
Il a pour symbolique de répondre aux besoins spirituels et matériels et ceux-ci doivent être spécifiquement
nommés.
22
FARROKHNIA Rahim et HAGHIGHI Reza, «Belief system of Sahneh Ahl-e Haq Sect of Iran», Anthropologist
23
24
25
Ce rite vaut aussi pour les personnes adultes souhaitant entrer dans la communauté Ahl-e Haq.
26
http://www.ahle-haqq.com/rituals.html
21
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tanbour tandis que le livre saint est lu. L’identité du défunt n’est pas inscrite sur la
tombe 27.
1.4. Lieux sacrés et célébrations importantes
Le rite du bayobass (viens me voir) est un « contrat » entre le mrid (disciple) et
le désir qui consiste à aller visiter les lieux sacrés de pèlerinage telles que les tombes
de Soltan Isaac/Sohak localisée à Perdivar et celle de Bâbâ Yâdgâr à Dohab 28.
Cette communauté a deux célébrations importantes de trois jours chaque année: la
première Marrnowi se déroule en hiver et commémore la vie sauve de Soltan
Isaac/Sohak lors d’un combat contre les Mongols 29. La date de cette commémoration où
le jeûne doit être rompu au crépuscule varie en fonction des Khandan 30. La cérémonie de
shab-e padeshahi (nuit du roi) clôture ces trois jours 31. La seconde célébration,
Qavaktas, commémore le sauvetage d’un groupe de fidèles ensevelis trois jours sous
une avalanche alors qu’ils allaient rendre visite à Soltan Isaac/Sohak 32.
2. Situation des Ahl-e Haq en Iran
2.1. Discriminations et incitation à la conversion
Selon l’article 13 de la Constitution de la République islamique d’Iran:
« les Zoroastriens, les Juifs et les Chrétiens sont les seules minorités religieuses
reconnues, qui, sous réserve des restrictions prévues par la loi, sont libres de pratiquer
leurs rites et cérémonies religieuses et d’agir selon leurs propres règles dans la gestion
de leurs affaires personnelles et de leur éducation religieuse » 33.
L’organisation Amnesty International affirme dans un rapport de février 2012 que les
persécutions à l’encontre des minorités religieuses non reconnues, comme les
Ahl-e Haq, ont augmenté depuis l’élection présidentielle de mai 2009 34, ce qu’elle
confirme dans un communiqué de presse publié en août 2013 35. Des membres des Ahl-e
Haq ont d’ailleurs fait part au rapporteur spécial pour la situation des Droits de l’Homme
en Iran de la répression fréquente de leurs rassemblements religieux 36. En juillet
27
28
FARROKHNIA Rahim et HAGHIGHI Reza, Belief system of Sahneh Ahl-e Haq Sect of Iran, Anthropologiste vol
12(2), Kamla-Raj, New Delhi, 2010, p. 92
29
FARROKHNIA Rahim et HAGHIGHI Reza, «Belief system of Sahneh Ahl-e Haq Sect of Iran, Anthropologiste
30
http://www.ahle-haqq.com/fasting.htm
31
id.
32
vol 12(2), Kamla-Raj, New Delhi, 2010, p. 92
33
http://www.iranonline.com/iran/iran-info/government/constitution-1.html
34
Amnesty International, « Nous avons pour ordre de vous écraser »la répression croissante de la dissidence en
Iran, MDE 13/002/2012, février 2012, p.57
35
Amnesty International, Iran: Human Rights Agenda for Change, MDE 13/030/2013, 2 août 2013
36
Human Rights Council, Report of the Special Rapporteur on the situation
of human rights in the Islamic Republic of Iran, 28/02/2013, p. 19
5
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2011, les forces de l’ordre ont détruit abusivement le mausolée de Sayed Farokh, situé
dans le village de Khobyaran Jalalvand (province de Kermânshâh) 37. Sa reconstruction a
ensuite été interdite et un leader local de la communauté, Sayed Mirza Hussani, a été
sommé de cesser toutes pratiques religieuses 38.
Selon Jaleh Ramzi 39, citée dans le dernier rapport du Conseil des droits de l’Homme de
l’ONU, de nombreux membres de cette secte religieuse ont été forcés à la conversion
à l’islam 40. A ce sujet, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme cite un
exemple concret :
« Ali Nazari Jalavand, un professeur de lycée, et l’auteur de livres sur la foi Ahl-e Haq a
perdu son emploi après plusieurs auditions et suite à une lettre du bureau du
département de l’éducation de Kermanshah […] en février 2012. Deux jours plus tard, on
lui aurait dit qu’il pouvait retourner travailler, s’il reniait sa foi et se convertissait à
l’islam 41 »
Enfin, selon les instructions écrites du département de l’éducation et de la formation de
la province de Téhéran obtenu par le secrétariat international d’Amnesty International il
est demandé aux directeurs des écoles et institutions « d’identifier les étudiants et les
employés affiliés ou appartenant aux sectes religieuses […] dont les Ahl-e Haq et de le
notifier avec leurs coordonnées dans le formulaire indiqué qui est à renvoyer à ce bureau
[département de l’éducation et de la formation de la province de Téhéran] de façon
confidentielle » 42. Amnesty International souligne aussi que les étudiants Ahl-e Haq
font face à des restrictions et des discriminations lorsqu’ils veulent accéder à des
études supérieures 43.
2.2. Détentions arbitraires et mauvais traitements
L’organisation Human Rights & Democracy for Iran 44 et le rapporteur spécial pour la
situation des Droits de l’Homme en Iran 45 signalent que les fidèles Ahl-e Haq font face à
des détentions arbitraires assorties de mauvais traitements en raison de la
pratique de leur religion. Le 22 septembre 2014, l’agence de presse Human Rights
Activists a fait état de convocations policières répétées à l’encontre d’Amin Abbasi,
membre du « Yarsan Civil Activists Advisory Council ». Selon l’officier de police en charge
37
Human Rights Activists News Agency (HRANA), “Ahl-e Haqq’s Shrine in Kermanshah Destroyed”, 20/07/2011
38
Human Rights Activists News Agency (HRANA), “Security Forces Block Reconstruction of Ahl-e Haqq’s
Shrine”, 10/12/2011
39
Azérie d’Iran membre des Ahl-e Haq et activiste pour la défense des droits de l’Homme.
40
of human rights in the Islamic Republic of Iran, 18/03/2014 p.98
41
Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue Iranienne pour la Défense des Droits de
l’Homme (LIDDH), Right to work, Labour Rights & Trade Unions in Iran, alternative report on the
implementation of the international covenant on economic, social and cultural rights in the Islamic republic of
Iran, mars 2013, p.32
42
Landinfo - Country of Origin Information Centre, Iran: On Conversion to Christianity, Issues concerning Kurds
and Post-2009 Election Protestors as well as Legal Issues and Exit Procedures, février 2013, p.9
43
Amnesty International, Silenced, expelled, imprisoned: Repression of students and academics in Iran, 2 juin
2014, p.26
44
Human Rights & Democracy for Iran, “27 NGOs Call On UN Human Rights Council To Act On Iran”, 2014
45
Human Rights Council, Situation of human rights in the Islamic Republic of Iran, 4/10/2013, p.11
6
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de cette affaire, Amin Abbasi est accusé de prosélytisme en faveur des Ahl-e Haq et
d’appartenance au réseau social Facebook 46.
Le cas d’un défenseur des droits de l’Homme et croyant Ahl-e Haq, originaire de
Kermânshâh, Afshin Karamian Nasab est mentionné dans le dernier rapport du
rapporteur spécial pour la situation des Droits de l’Homme en Iran. Ce citoyen iranien a
été insulté et traité d’ « impur » par les gardes de la prison d’Evin lorsqu’ils ont eu
connaissance de son obédience religieuse 47. La FIDH fait référence à la condamnation à
mort de cinq adeptes Ahl-e Haq en 2004 : Sahand Ali Mohammadi, Bakhash Ali
Mohammadi et Abadollah Ghasamzadeh ont vu leur condamnation commuée en une
peine de prison de treize années tandis que Mehdi Ghasamzadeh, a été exécuté en
2009 48 à l’insu de son avocat commis d’office et de sa famille 49. Son neveu, Younes
Aghayan, et second condamné à mort, a entamé une grève de la faim après avoir été
transféré à la prison d’Urmia le 26 décembre 2012, où il a été placé en cellule
d’isolement 50.
46
Human Rights Activists News Agency (HRANA), “A Yarsani citizen was interrogated by Police Forces”,
22/09/2014
47
of human rights in the Islamic Republic of Iran, 18/03/2014 p. 101
48
Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue Iranienne pour la Défense des Droits de
l’Homme (LIDDH), The hidden side of Iran, Discrimination against ethnic and religious minorities, Octobre
2010, p.24
49
Human Rights Activists News Agency (HRANA), “Younes Aghayan on Hunger Strike in Solitary Confinement”,
5/01/2013
50
Human Rights Activists News Agency (HRANA), “Fear of Imminent Execution: Younes Aghayan Was
Transferred to Solitary Confinement”, 27/12/2012
7
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Bibliographie
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Rapports
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École des études orientales et africaines (SOAS)], « Ahl-e Haq » accessible sur
http://www.answers.com/topic/ahl-e-haqq
VAN BRUINESSEN Martin M., « Ahl-i Haqq », article accessible sur la page personnelle de
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l’auteur
sur
le
site
de
l’université
d’Ubrecht
http://www.hum.uu.nl/medewerkers/m.vanbruinessen/publications/Bruinessen_Ahli_Haqq_EI3_2009-2.pdf
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Yazd”,
25/07/2011,
https://hra-news.org/en/three-ahl-e-haqq-prisoners-on-hungerstrike-in-yazd; “Ahl-e Haqq’s Shrine in Kermanshah Destroyed”, 20/07/2011,
https://hra-news.org/en/the-shrine-of-ahl-e-haqq-in-kermanshah-destroyed
Rudaw [Agence de presse kurde], “Forced Moustache Shaving in Iranian Prison Sparks
Yarsan Protests”, 20/06/2013, http://rudaw.net/english/middleeast/iran/20062013
Autres
Constitution
iranienne:
info/government/constitution.html
http://www.iranonline.com/iran/iran-
Site d’information Ahl-e Haq: http://www.ahle-haqq.com
10
DIDR – OFPRA
07/10/2014

La communauté religieuse Ahl-e Haq, victime des

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