Arafat empoisonné au polonium

Transcription

Arafat empoisonné au polonium
Arafat empoisonné au polonium. ?
DOSSIER
AL JAZEERA «EXHUME» LE
Horizons
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PAGE 16
FOOTBALL : CAN 2013
L’ ADVERSAIRE
DES VERTS CONNU
AUJOURD’ HUI
.PAGE 20
JEUDI 5 JUILLET 2012 - 15 CHAABANE 1433 - N° 4642 - PRIX 10 DA
L’ALGÉRIE FÊ TE
LE CINQUANTENAIRE DE L’ INDÉPENDANCE
LE SOUVENIR
ET LA
REFONDATION
inquante ans d’indépendance, c’est à la fois beaucoup et si peu sur
l’échelle de l’Histoire. Le 5 juillet demeure, certes, une date phare, de
C
celles qui scintillent et nous fournissent des motifs de fierté. L’âge des
nations ne se mesure pas, pour autant, en années. L’Algérie a ses
racines enfouies dans l’Histoire, et sur son parcours, un demi-siècle
paraît une simple parenthèse. La délivrance, il y a 50 ans, est pourtant
un moment fondateur. La date marque à la fois un aboutissement et un
départ. Sept ans d’une guerre effroyable, le triomphe des revendications
d’un mouvement national qui a expérimenté toutes les formes de lutte
et sédimenté des expériences, ont permis à l’Algérie de renouer avec
son destin contrarié. Le 5 juillet 1962 fut à la fois une victoire et une
renaissance. L’indépendance arrachée au prix d’énormes sacrifices ne
peut se mesurer qu’à l’aune de ce que fut le pays.
.LIRE EN PAGES 5-6-7-8-9-10-11
l Acquis socioéconomiques :
les chiffres qui parlent
l Témoignages de moudjahidine
l Des intellectuels parlent
du 5 juillet
l Mohamed Maouche :
«L’ équipe du FLN a représenté
dignement le pays»
l ANP :
50 ans de réalisations
et de modernisation
l Novembre, encore et toujours
L
2
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A
B
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▼
Les billets vétustes de
200 DA seront retirés
de la circulation
«graduellement»
Nedjma célèbre
le Cinquantenaire
de l’Indépendance
L
retirés de la circulation d’une façon
graduelle et continueront donc à circuler concomitamment avec la nouvelle pièce de 200 DA, distribuée,
depuis hier, dans les différentes succursales de la Banque d’Algérie,
affirme cette institution. ''Il ne faut
pas qu’il y ait amalgame entre le
retrait graduel des billets vétustes de
200 DA, qui a été d’ailleurs entamé
depuis des mois, et le retrait définitif
du marché de toutes les coupures
de 200 DA, chose qui n’est pas envisageable'', a déclaré à l’APS le responsable de la communication de la
BA.
A
G
E
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DGSN
D
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A
A
Le directeur général
de la Sûreté nationale procédera,
aujourd’hui à 14h, à
la base de l’unité à
Dar El Beïda, à la
cérémonie de réception des nouveaux
hélicoptères au
bénéfice de l’unité
aérienne de la
Sûreté nationale.
HORIZONS
SUR INTERNET :
http://www.horizons-dz.com
N
D
ww WILAYA D’ALGER
ww SALON
INTERNATIONAL
DE ZOOTECHNIE En prévision du 1er Salon
international de Zootechnie, la
sarl Licorne Communication
organise, le 9 juillet à 10h, au
siège de la direction des services
agricoles de Sidi Bel-Abbés, une
conférence de presse sur «la
sécurité alimentaire, un enjeu
pour les productions animales».
ww SEMAINE
CULTURELLE DE
KHENCHELA
Dans le cadre des échanges
culturels interwilaya, la
cérémonie d’ouverture de la
semaine culturelle de la wilaya de
Khenchela (6-10 juillet), aura lieu
demain à 18h à la salle Atlas.
ww MINISTÈRE DE
L’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR ET DE LA
RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Dans le cadre des festivités du 5e
anniversaire de l’indépendance, le
ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique organise, du 7 au 20
juillet, au niveau de la Safex
pavillon G, des portes ouvertes au
profit des nouveaux bacheliers.
Quotidien d’information
édité par la SPA "HORIZONS"
au capital social de 16.000.000,00 DA
REDACTION ADMINISTRATION
20, rue de la Liberté - Alger
Tél. : 021-73.67.24 / 73.59.69 / 73.63.05
Téléfax : 021-73.61.34 / 73.67.29
A
Le
CARTE CHIFA
Près des deux tiers de
la population l’utilisent
Près de deux tiers de la population algérienne utilisent le
système carte Chifa, soit plus de 25 des 37 millions d'habitants qui sont actuellement intégrés dans ce système,
a-t-on appris, hier, auprès du ministère du Travail, de
l'Emploi et de la Sécurité sociale. "Au total, 7,6 millions
de cartes électroniques Chifa ont été remises aux assurés sociaux, auxquels s'ajoutent les ayants droit, ce qui
correspond à plus de 25 millions utilisateurs de ce dispositif", a indiqué à l'APS, le DG de la sécurité sociale au
ministère, Djaouad Bourkaib. Le système Chifa vise à
moderniser la gestion d'assurance maladie, d'éviter toute
forme de fraude en matière de prestations, et d'automatiser les bases de données de la sécurité sociale, afin de
garantir les droits des assurés, a-t-il rappelé.
A
Conférence
du CRASC
g
G
E
N
D
A
Le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle d’Oran (CRASC)
organise, le dimanche 8 juillet à 14h, une
conférence sur «la pensée politique et sociale
en Afrique», animée par le Pr Helmy Sharawy.
L’Alliance nationale
républicaine
Le SG l’Alliance nationale républicaine, Belkacem Sahli, organise,
demain à 10h, à la salle de cinéma
Dounyazed de Relizane, une conférence régionale des cadres du parti
des wilayas de l’ouest.
PT
g
Mme Louisa Hanoune, SG du Parti des
travailleurs, présentera, le samedi 7
juillet à 10h, au centre national d’études
et des recherches syndicales (Oued
Romane), le rapport d’ouverture des
travaux de la réunion de la commission
femmes travailleuses du parti.
Association Nabni
g
Horizons
E
▼
chiffre
S
g
g
L’Etablissement Arts
et Culture de la
wilaya organise une
rencontre avec la
moudjahida Louiza
Ighil Ahriz, le samedi
7 juillet à 14h, au
centre de loisirs scientifiques, sis au 5, rue
Didouche MouradAlger.
Hubert Velud s’est finalement engagé
avec le club champion d’Algérie en
titre. Le technicien français a paraphé
hier, un contrat de deux années avec
l’Aigle Noir
moyennant
un salaire
mensuel de
11.000 euros.
Velud a reçu
une avance
de trois mois
de salaire.
Dans le cadre de la célébration de
cinquantenaire de
l’indépendance, l’APC de Sidi
M’Hamed organise, aujourd’hui à
18h, la cérémonie de levée de
drapeau.
g
A l’occasion du lancement
des festivités du cinquantenaire de l’Indépendance
et à l’approche du mois de
ramadan, le DG de la
Télévison algérienne,
Tewfik Khelladi, animera,
le dimanche 9 juillet à 11h,
au siège de la Télévision,
une conférence de presse
pour présenter le programme élaboré pour
cette double circonstance.
G
rrivé mardi à Sétif pour régler les
A
derniers détails de sa collaboration avec le club des Hauts-Plateaux,
Télex...
▼
Télévison algérienne
Rencontre avec
Louiza Ighil Ahriz
ESS : Velud nouvel
entraîneur
’Algérie fête ce jeudi le cinquantième
anniversaire de son indépendance.
Nedjma s’associe à cette célébration et
présente ses meilleurs vœux de prospérité et de progrès à tout le peuple algérien.
Le DG de Nedjma, Joseph Ged déclare :
«Nedjma se fait l’insigne honneur de partager les joies et les exploits des
Algériens en célébrant avec eux un demisiècle de liberté, d’édification et de réalisations. Ce 5 juillet nous rappelle le défi
de la construction de l’Algérie brillamment relevé au lendemain de l’indépendance par les Algériens en dignes héritiers des héros de la glorieuse révolution.» Depuis le début de cette année
2012, Nedjma s’est jointe aux millions
d’Algériennes et d’Algériens pour célébrer ce Cinquantenaire, à travers nombre
d’initiatives mettant à l’honneur l’Algérie,
son histoire, ses femmes et ses hommes.
es billets de 200 DA, qui se trouL
vent pour une grande partie dans
un état avancé de vétusté, seront
E
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
L’association présentera, le samedi 7 juillet, à 09h30, à la salle
Franz-Fanon, Riadh El Feth, ses
propositions sur les thèmes :
«Vivre ensemble» et la
«Gouvernance» pendant la journée de clôture des publications
de la vision Algérie 2020.
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL : Larbi TIMIZAR
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Liesse DJERAOUD
BUREAU DE TIZI OUZOU : Cité GENICIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 —PUBLICITE : S'adresser à HORIZONS 20, rue de la Liberté
Alger Tél : 021 - 73.59.69 ou à : l’Agence Nationale d’Edition et de Publicité “ANEP” ALGER : avenue Pasteur — Tél. 021 - 73.76.78 73.71.28 — Fax : 02173.95.59 IMPRESSION : Centre : S.I.A. — Est : S.I.E. — Ouest : S.I.O. — Sud : S.I.A. Unité Ouargla Fax : 029.76.38.82
DIFFUSION - HORIZONS — Tél : 021- 73.59.69 — MPS : Oran : 041 53 81 19 - 07 71 98 39 04 SODIPRESSE Est : Constantine : 031 68 39 84 - 031 68 38 28—
Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud» - Tél : 06 61 24 29 10 — 029 71 38 25
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ALGERIE
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ACTUALITÉS
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CHUTE DES PRIX
DU BRUT
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
L’ALGÉRIE RISQUE de voir ses recettes d’exportation d’hydrocarbures se réduire
de 20 milliards de dollars sur un an si la chute des prix du brut persistait, a indiqué, hier, à Alger, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi.
ASSOCIATION EL IHCÈNE
SOS 3e ÂGE EN DÉTRESSE
Cap sur la création
de services
de gériatrie
Le forum du quotidien Ech-Chaab a
accueilli, hier, l’association El Ihcène SOS 3e
âge en détresse pour faire le bilan de l’année
écoulée. Entourée de son vice-président et
des membres de son association,
Mme Souad Chikhi, la présidente, a,
d’abord, remercié les sponsors ainsi que les
âmes charitables qui n’ont ménagé aucun
effort pour l’aider à apporter du bonheur
aux personnes de troisième âge en les
envoyant aux Lieux Saints de l’Islam, en
apportant une aide aux familles démunies
durant le ramadan ou en offrant des repas et
des couffins. La circoncision des enfants lors
de la veillée du 27e jour, la visite des personnes âgées dans les centres et les services
médicaux des CHU ainsi que la distribution
du mouton de l’Aïd et des quartiers de viande lors de la fête du sacrifice, sont les autres
activités de l’association. M. Kerba, vice-président, a, quant à lui, évoqué la promulgation de la loi sur la protection de la personne
âgée. «C’est un acquis», dira-t-il. Avant, la
personne âgée percevait 3 000 dinars, avec
cette loi, elle aura 10.000 dinars après enquête de la Direction de l’action sociale (DAS).
L’autre acquis est que la personne âgée ne
sera plus abandonnée, car elle sera prise en
charge par l’Etat et le mouvement associatif.
A propos des personnes âgées souffrant de
la maladie d’Alzheimer et de Parkinson,
elles seront suivies dans ses centres spécialisés et récupérées par leur famille. Mais la
grande bataille de cette association reste la
création de services de gériatrie. «Une dizaine de lits, dans un grand CHU, suffit dans
un premier temps», affirmera Mme Chikhi.
«Tous les ministres de la Santé qui se sont
succédé ont promis, mais cela reste au stade
des promesses», enchaînera le vice-président. Mais avant d’ouvrir une spécialité de
gériatrie en médecine, il est souhaitable,
indiquera la présidente de SOS 3e en détresse, de créer l’aide médicale à domicile, de
mettre en service l’hospitalisation à domicile
ainsi que la réhabilitation du corps des assistantes sociales. Concrètement, sur le plan
santé, des missions médicales avec quelques
chefs de service de plusieurs disciplines
médicales, membres de l’association ont
sillonné le Sud du pays (Adrar, Reggane,
Naâma et Timimoun) pour placer des prothèses de la hanche. «Elles sont dix personnes âgées qui ont retrouvé le plaisir de
marcher grâce à la prothèse», dira M. Kerba.
Quant aux enfants souffrant de plexus brachial, ils sont une cinquantaine à se faire
opérer avec succès.
n Rabéa F.
«
garde du premier argentier du pays, rapport à la normale du fait de la crise
Karim Djoudi, portaient sur la néces- économique qui secoue une bonne
sité de rationaliser les dépenses de partie des pays développés et un
fonctionnement qui ont connu une accroissement de l’offre de la produchausse fulgurante ces dernières tion depuis le début de l’année pour
années, pesant lourdement sur le un certain nombre de raisons, probabudget de l’Etat. La baisse du prix de blement politiques», a ajouté le
pétrole
ministre.
«ne doit
M. Yousfi a expliqué que
M. YOUSFI A TENU À CE PROpas
l’excès de l’offre de 2 milPOS À LEVER TOUTE ÉQUIremettre
lions de barils/jour et les
VOQUE EN PRÉCISANT QUE
en cause
LA BAISSE DU PRIX DU PÉTRO- surstocks actuellement sur
nos invesle marché sont en partie les
LE N’IMPACTERA EN AUCUN
tisseraisons qui expliquent cette
CAS LES PROJETS D’INVESTISments», abaisse mais n’a pas précisé,
SEMENT EN ÉQUIPEMENTS
t-il
dit,
cependant, les facteurs poliLANCÉS.
ajoutant
tiques qui poussent certains
que le ministre des Finances en par- pays à accroître leur production. M.
lant de réduction des dépenses, Yousfi a rappelé que si la situation
«visait les dépenses de fonctionne- l’exigeait, les pays membres de
ment. Il n’a jamais visé une chute des l’Opep vont convoquer une réunion
investissements du pays en matière extraordinaire pour atténuer cette
d’équipements», a-t-il tenu à préciser. baisse. «Elle n’est pas prévue pour le
Le déséquilibre du marché «est né de moment», a-t-il affirmé à ce propos.
deux choses : une demande faible par
n Synthèse Karima A.
N
ous
avons
perdu 30 dollars depuis le
niveau qu’avait
atteint (le baril
de pétrole) il y a
quelques mois. 30 dollars c’est une
chute drastique et sur une année ça
représente pour nous entre 18 et 20
milliards de dollars de revenus en
moins et d’exportation. Ceci est
inquiétant», a déclaré M. Yousfi à la
Radio nationale. La Banque d’Algérie
a récemment affirmé que l’Algérie
avait besoin d’un baril à 112 dollars
pour équilibrer son budget déficitaire, qu’elle comblait souvent en recourant aux avoirs de son Fonds de régulation de recettes.
M. Yousfi a tenu à ce propos à
lever toute équivoque en précisant
que la baisse du prix du pétrole n’impactera en aucun cas les projets d’investissement en équipements lancés.
Il ajoute dans ce sens que les mises en
AMÉLIORATION DU RENDEMENT PÉDAGOGIQUE
ENTRE 70% ET 80% DE RÉUSSITE
À MOYEN TERME
Les taux records enregistrés cette année, pour l’examen
d’entrée en première année moyenne et au brevet de l’enseignement moyen, sont certes remarquables, mais s’avère
tout de même en deçà des objectifs visés par le processus
de réforme du système éducatif. C’est l’avis de M. Chaïb
Draâ, directeur de l’évaluation et des systèmes d’enseignement au ministère de l’Education nationale.
Toutefois, il a estimé lors d’une conférence de presse
animée conjointement avec MM. Brahim Abbassi et
Abdelkader Meissoum, respectivement directeur de l’enseignement primaire et moyen et directeur de l’enseignement secondaire, les taux reflètent parfaitement l’avancée
qualitative et quantitative que l’école algérienne a réalisée
non seulement depuis l’indépendance, mais également
depuis la refonte du système éducatif. Concernant l’examen du bac, l’idéal serait, selon les responsables du secteur, de parvenir à moyen terme à 70% et 80% de réussite,
sans pour autant recourir au rachat. Selon M. Meissoum, la
suppression du rachat n’a fait que conforter la courbe
ascendante des résultats des examens de fin d’année. C’est
aussi le cas pour les wilayas ayant pendant des années,
obtenu les plus faibles résultats aux examens de fin d’année, à l’exemple de Laghouat et Djelfa. L’école algérienne a
donné depuis l’indépendance 3.290.386 bacheliers, dont
1.820.664, soit 50%, au cours des dix dernières années. Car
au-delà de l’aspect qualité, l’école algérienne a dispensé
des programmes de qualité à la hauteur des objectifs de la
réforme.
En témoignent les résultats du bac et du nombre important de mentions obtenues. M. Meissoum rappelle que la
session du bac 2008 ne comptait que trois mentions excellence, aujourd’hui, le nombre est à 63. Idem pour les mentions très bien, bien et assez bien. De son côté, M. Abbassi
rappelle que le taux de réussite au BEM session juin 2012
est un chiffre record. «55% des reçus au BEM l’ont obtenu
avec mention. Le taux des élèves admis en première année
secondaire est de 80% dont 8% de candidats rachetés».
n Safia D.
EXPORTATION DU PRODUIT ALGÉRIEN
Dubaï, un portail pour le marché du Golfe
L’agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex) a
organisé, hier, un séminaire traitant
de la promotion du produit algérien
destiné à l’exportation.M. Bennini
Mohamed, DG d’Algex, a précisé que
«les marqueteurs doivent mettre en
avant la singularité et la qualité du
produit algérien, qu’il soit artisanal
ou agricole». Selon les interventions
des consultants présents, les produits
algériens trouveront facilement leur
place sur le marché international.
«Ce n’est qu’une question de marketing et de packaging», explique M.
Bennini. Selon lui, les produits agroalimentaires des pays voisins qui se
vendent en Amérique du nord, en
Europe ou dans les pays du Golfe ne
sont pas meilleurs que les produits
Photo : Slimène S.A.
Photo : Fouad S.
L’Algérie risque une perte
de 20 milliards de dollars
algériens, «mais pour faire entrer
notre produit, il faut s’adapter aux
normes d’emballage et de conservation et soigner son image de marque»,
dit-il. C’est le concept que M. Torek
Ferhadi, coordinateur du programme
Enact qui a noué un partenariat avec
Algex et la Chambre de commerce
algérienne. Le Branding est une
manière de faire connaître une
marque, ou de faire connaître une
région pour un type de production.
Selon M. Ferhadi, «beaucoup de produits algériens trouveraient leurs
clients dans le salon international de
Dubaï». Il ajoute que la meilleure
manière de s’ouvrir au marché asiatique est de présenter au mieux ses
produits durant le salon de Dubaï.
«C’est à travers ce salon que l’on peut
exporter vers les pays du Golfe, la
Malaisie et l’Inde entre autres pays
asiatiques», souligne-t-il. Durant le
séminaire, nombreuses étaient les
astuces données aux entrepreneurs et
chefs d’entreprises algériens.
n Farida Chaïb
4
ALGERIE
ACTUALITÉS
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
REMISE DU PRIX
DE L’ANP 2012
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
UNE CÉRÉMONIE DE REMISE DU PRIX de l’Armée nationale populaire (ANP) pour la
meilleure oeuvre scientifique, culturelle et médiatique pour l’année 2012 a eu lieu
mardi au Cercle de l’Armée à Alger, indique un communiqué du ministère de la
Défense nationale (MDN).
Ahmed Gaïd Salah
préside la cérémonie
ette cérémonie a eu lieu sous la présidence remise des attestations et des rétributions. Le général de
du général de corps d’armée, chef d’état- corps d’armée, chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaid
major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, en pré- Salah, a saisi l’occasion pour féliciter les lauréats, en
sence du secrétaire général du ministère de la encourageant ce genre d’initiatives et a réitéré la «nécessiDéfense nationale, des chefs de départe- té de les soutenir».
Il a, en outre, insisté sur la réalisation de recherches et
ments, des directeurs et chefs des services
d’études scientifiques au
centraux du MDN, des membres de la comregard de leur importance
mission du prix de l’ANP, des membres du
dans le développement et
jury, militaires et civils, et des chefs des strucLE GÉNÉRAL DE CORPS D’ARla maîtrise des techniques
tures d’appartenance des lauréats. La cérémoMÉE, CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE
scientifiques et technologie
nie a été ouverte par une allocution du direcmodernes, notamment à la
L’ANP, AHMED GAID SALAH,
teur de la communication, de l’information et
lumière de l’intérêt accordé
A SAISI L’OCCASION POUR
de l’orientation du MDN, dans laquelle il a
par l’ANP à ce volet, perFÉLICITER LES LAURÉATS, EN
exposé les différentes étapes marquant le lanmettant la réalisation de
ENCOURAGEANT CE GENRE
cement de la première édition du Prix de
progrès dans les domaines
D’INITIATIVES ET A RÉITÉRÉ
l’ANP. Il a valorisé cette expérience «méritant
scientifiques et technolol’encouragement», tout en soulignant «l’intérêt
LA «NÉCESSITÉ DE LES SOUTEgiques. Le prix de l’ANP
accordé par le Commandement de l’ANP à
NIR».
pour la meilleure oeuvre
toutes les initiatives scientifiques à valeur
scientifique, culturelle et
ajoutée, permettant aux potentialités créatives
médiatique,
est
un
et aux chercheurs de réaliser des études et des
recherches bénéfiques pour le pays» et ce, à l’image des concours scientifique et culturel récemment institué,
travaux de fin d’études réalisés au niveau des écoles supé- visant la motivation des personnels à la réalisation
rieures militaires de l’ANP. Par la suite, il a été procédé à d’oeuvres, d’études et de recherches et animant la dynala proclamation des noms des lauréats dans les différentes mique de recherche scientifique au sein des Forces armées.
«Cette initiative répond aux démarches incessantes du
spécialités, à l’instar des sciences militaires, sociale,
Commandement de l’ANP ayant pour objectif la modernihumaines et médicales.
Cette première édition du prix a connu la sélection de sation et l’encouragement des travaux concrétisant cette
six (6) œuvres, dont deux (2) en sciences militaires, deux vision, une initiative qui intervient également comme un
(2) en sciences sociales, une (1) en sciences médicales et acquis supplémentaire parmi la série des nobles traditions
une (1) autre en sciences humaines, avant d’entamer la de l’ANP», selon la même source.
BLIDA
Inauguration du centre
d’information
de la 1re RM
Le général-major Habib Chentouf, commandant la 1ère région militaire, accompagné du général Boualem Madi, directeur
général de la communication, information
et orientation du ministère de la Défence
nationale, a inauguré, mardi, le centre d’information territorial de la 1ère Région militaire. Située au cœur de la ville de Blida, la
structure est totalement construite par
l’ANP, contrairement aux autres centres qui
ont été juste réaménagés.
L’infrastructure, destinée pour les activités de l’ANP en premier lieu, est composée
de trois niveaux. Le premier est composé
d’un auditorium et de deux salles de
réunion et d’exposition. Le deuxième
niveau est réservé aux activités musicale,
théâtrale, d’informatique, de documentation, de jeux vidéo, de photographie et de
lecture. Quant au troisième, il est dédié
exclusivement à l’administration. Lors de
sa visite, le chef de la 1ère Région militaire
a demandé à ce que le centre soit ouvert
pendant toute l’année.
n M. Kedada
ATTENTAT CONTRE LE SIÈGE DE
LA GENDARMERIE DE OUARGLA
L’ADN du kamikaze
terroriste séquencé
Les investigations menées par les différents services d’enquêtes criminelles de la gendarmerie
nationale ont permis de séquencer l’ADN du
terroriste qui a fait exploser une voiture piégée
près du siège du 4e commandement de la gendarmerie nationale de Ouargla. Un responsable
de la gendarmerie nationale a indiqué mardi
que le séquençage de l’ADN du terroriste permettra aux enquêteurs de comparer ce matériel
génétique avec les empreintes figurant sur le
fichier national. «Cela fera avancer l’enquête en
cours», a-t-il précisé. Les équipes spécialisées
de différents services d’investigations criminelles de la gendarmerie nationale dépêchées à
Ouargla menaient des enquêtes de terrain
approfondies sur cet attentat terroriste. Les services de la gendarmerie nationale ont réussi à
récupérer des fragments d’une arme de type
kalachnikov brûlée et des munitions qui étaient
en possession de l’auteur de cet acte terroriste.
Les enquêtes se poursuivront pour déterminer
les circonstances de cet acte criminel, avait
affirmé auparavant à la presse le chef de la cellule de communication du commandement de
la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel
Keroud Abdelhamid.
ASSOCIATION DES CONDAMNÉS À MORT
«POUR UNE RECONNAISSANCE
MÊME À TITRE POSTHUME»
Mustapha Boudina, président de
l’Association des condamnées à mort,
a souhaité que ce cinquantenaire de
l’Indépendance soit le signe de «la
reconnaissance même à titre posthume pour les 217 Algériens qui sont
morts sous la guillotine». M.
Boudina, également sénateur, a saisi
l’occasion de cette date historique
pour demander, dans une lettre
adressée au président de la
République, que les anciens condamnés puissent «aussi bénéficier du statut de cadre de la nation, reconnu aux
autres catégories». «Nous ne cesserons de revendiquer ce statut», a-t-il
ajouté hier dans une conférence de
presse au siège de l’Association, à
Alger.
Quelques témoins ont tenu à rappeler la situation socioprofessionnelle de ceux qui ont fait don de leur vie
pour que vive l’Algérie, indépendante, que ce soit au plan des ressources
ou du logement dont ils n’ont pu
bénéficier «depuis 1962 à ce jour.»
Pour l’Association, il ne fait pas de
doute que les condamnés à mort sont
aujourd’hui «marginalisés» citant
aussi bien le FLN qui les a invités
seulement en tant qu’«observateurs»
à son dernier congrès ou encore
l’ONM, organisation censée les représenter. Dans toutes les régions
Ph: Mahdi I.
Photo: Makine F.
C
d’Algérie, c’est tout un programme
de festivités, mais seule la wilaya
d’Oran a prévu une cérémonie pour
honorer notre catégorie», déplore-t-il.
Revenant sur la question de l’écriture de l’Histoire, l’Association
dénonce ceux qui l’utilisent comme
«fonds de commerce», s’insurgeant
du coup contre «les manipulations
auxquelles s’adonnent les auteurs»
qu’il s’agisse de cinéastes ou d’écrivains.
Nous ne sommes pas des «moutons», fulmine l’ancien détenu de la
prison de Lyon, condamné à mort.
Pour ce rescapé de la guillotine, certains scénarios et celui écrit sur
Ahmed Zabana n’ont pas associé ou
consulté ceux qui ont côtoyé ou
approché les personnages. «Seuls ces
derniers peuvent dire la vérité», selon
lui. «Nous avions un scénario pour
un film, mais la commission de lecture, du ministère l’a destiné «pour un
documentaire, ce que nous avons
refusé», ajoute M. Boudina.
L’Association a, pour rappel, de
précieux documents. Elle a pu disposer du livre du bourreau d’Ahmed
Zabana, Meissonnier qui donne des
«détails importants et peuvent être
amplement vérifiés», indique M.
Boudina.
n K. Daghefli
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
5
5
ans
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LE SOUVENIR
ET LA
REFONDATION
LE CINQUANTENAIRE de
l’indépendance est à la
fois beaucoup et si peu
sur l’échelle de l’Histoire.
Il demeure certes une
date phare, de celles qui
scintillent et nous
fournissent des motifs de
fierté. L’âge des nations
ne se mesure pas pour
autant en années.
L
’
Algérie a des racines
enfouies dans l’Histoire
et sur son parcours un
demi siècle paraît une
simple parenthèse. La
délivrance, il y a 50 ans,
est pourtant un moment fondateur. La
date marque à la fois un aboutissement
et un départ. Sept ans d’une guerre
effroyable, le triomphe des revendications d’un mouvement national qui a
expérimenté toutes les formes de lutte
et sédimenté des expériences ont permis à l’Algérie de renouer avec son destin contrarié. Le 5 Juillet fut à la fois une
victoire et une renaissance.
Les Algériens avaient affronté un
colonialisme qui a failli mettre un terme
à son existence. L’occupation française
ne fut pas une simple invasion, une
occupation des terres ou un pillage des
ressources comme d’autres peuples en
ont connu. Elle ne fut pas un protectorat
où la souveraineté est mise sous éteignoir. Jamais un étranger n’a essayé
autant de détruire l’âme du pays. Les
idéologues de la colonisation ne voulaient pas seulement d’un peuple défait
mais de tribus avilies quêtant leur salut
dans l’assimilation. Les formes de sujétion n’ont pas manqué, ellesfurent
variées, mais l’Algérie a connu la pire
d’entre elles avec les Bugeaud et
consorts.
L’indépendance arrachée au prix
d’énormes sacrifices ne peut se mesurer
qu’à l’aune de ce que fut le pays. Durant
plus d’un siècle, son peuple fut relégué
en marge de l’Histoire. Il a connu les
expropriations massives, l’exil, la
répression. L’Algérien était un indigène
dans une république qui proclamait sur
ses frontispices liberté, égalité et fraternité. Des générations entières ont connu
cet abus de confiance.
Etre un sous-homme n’était pas pour
nos grand-parents et parents une abstraction. Elle signifiait de manière réelle
et cruelle inégalités, injustices et exclusion du système de santé ou de l’enseignement. L’indépendance fut une sortie de «la nuit coloniale» pour reprendre
la juste expression de Ferhat Abbas.
Le cinquantenaire n’est pas pour
autant une simple halte pour se souvenir, honorer les morts et chanter les vertus révolutionnaires. C’est aussi le
moment et le temps des bilans. Ceux
L’INDÉPENDANCE
ARRACHÉE AU PRIX
D’ÉNORMES SACRIFICES
NE PEUT SE MESURER
QU’À L’AUNE DE CE QUE
FUT LE PAYS. DURANT
PLUS D’UN SIÈCLE, SON
PEUPLE FUT RELÉGUÉ EN
MARGE DE L’HISTOIRE.
qui ont souffert du colonialisme reprochent souvent aux plus jeunes une
forme d’ingratitude pour les aînés, une
dévalorisation des réalisations. Ils ont
d’autres priorités, d’autres rêves et
d’autres attentes. Chaque génération
fait son Histoire, imprime sa marche à
la société. Un pays c’est pourtant à la
fois ses ambitions et ses ancrages assumés. Sur la terre d’Algérie, des générations se sont succédé. Elles ont lutté et
préservé le pays, chacune transmettant
son exemple. De Takfarinas à Ben
M’hidi, c’est le même ardent désir de
liberté qui se manifeste dans ce pays où
les habitants se sont désignés comme
des hommes libres. Les multiples résistants ont pris le visage de l’éternel
Jugurtha. Pour autant, un pays ne se
construit pas que dans l’adversité. A
chaque époque ses impératifs.
Le temps de la guerre doit précéder
et anticiper celui de la reconstruction.
Les Algériens se sont attelés à renforcer
l’immunité de leur pays. Des erreurs,
des déviations ont jalonné l’Algérie
indépendante qui peut aligner aussi des
motifs de satisfaction.
Si des failles
peuvent fragiliser l’édifice le sentiment
national est toujours là. Il se montre
peut-être refroidi mais sous la cendre de
l’indifférence, il continue à ressurgir. Si
le pays peut connaître des doutes, des
fièvres, il ne succombe pas à ces maladies graves qui ont emporté des pays.
Les Algériens savent que les ressources
tant humaines que matérielles de leur
pays peuvent de nouveau refonder un
projet national viable et consensuel.
C’est la meilleure manière d’honorer
ceux qui, un jour, ont redonné la dignité
et la liberté à leur peuple.
n H. Rachid
6
5
ans
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
ACCROCHAGE DANS LE ZACCAR
LE 4 MAI 1957
M. MOHAMED CHERIF OULD EL HOCINE raconte
l’accrochage qui a eu lieu dans le Zaccar entre
les éléments de l’ALN et le 29e Bataillon de
tirailleurs algériens (BTA). Ce dernier était
composé de 500 harkis et 350 soldats français et
algériens.
RUDE BATAILLE AVEC
e
LE 29 BATAILLON DE
TIRAILLEURS ALGÉRIENS
L’ENNEMI NE S’ATTENDAIT
PAS À L’ACCUEIL QUE NOUS
LUI AVIONS RÉSERVÉ EN NOUS
METTANT À TIRER SUR LUI
TOUS À LA FOIS ET AVEC LA
MÊME ARDEUR. NOS DEUX
MITRAILLEUSES FIRENT DES
RAVAGES INDESCRIPTIBLES
DANS SES RANGS, ET NOUS
PÛMES ASSISTER AU
SPECTACLE OFFERT PAR DES
SOLDATS EN DÉBANDADE QUI
FUYAIENT, ABANDONNANT
SUR PLACE LEURS MORTS ET
BLESSÉS.
«
P
our tenter de nous surprendre, le 29e BTA
qui avait pourtant son quartier général à
Hadjrat Nouss (Cherchell) avait entrepris
de contourner les chaînes du Dahra, par
le Zaccar (Miliana), plutôt que de venir
comme d’habitude en suivant le littoral.
Le commandant Si Moussa Kellouaz, le chef du commando
Si Zoubir, avait décidé que nous devions aller à leur rencontre, sans plus tarder, tout en nous recommandant de faire
montre d’une grande prudence. Nous n’étions que trentecinq moudjahidine. Nous étions farouchement résolus à
nous battre, comme lors de la bataille de Sidi Mohand
Aklouche, le 26 avril 1957. Si Moussa nous avait ordonné
d’attendre son signal pour ouvrir le feu.
L’ennemi ne s’attendait pas à l’accueil que nous lui avions
réservé en nous mettant à tirer sur lui tous à la fois et avec la
même ardeur. Nos deux mitrailleuses firent des ravages
indescriptibles dans ses rangs, et nous pûmes assister au
spectacle offert par des soldats en débandade qui fuyaient,
abandonnant sur place leurs morts et blessés. Après avoir
reculé en laissant leurs morts et blessés, les voilà derechef
repartis pour un nouvel assaut. Après deux heures de combat, nos munitions commençaient à s’épuiser, nous ne
devions tirer qu’avec la plus grande précision. Si Moussa
dirigeait le combat à partir du sommet de la crête. Il descendit vers nous et nous dit : «Tirez vers le côté gauche, ne tirez
pas tout droit.» Subitement, le voilà qui, sans crier gare, descend tout seul vers l’ennemi, pour revenir après, poussant
du bout du canon de sa carabine un soldat français qu’il
avait capturé. Il pénétra au milieu de l’ennemi pour aller
ramener le captif, de la même façon qu’il s’empara d’un sergent-chef martiniquais, lors de l’accrochage de Tamesguida.
La nuit avait commencé à tomber, mais les soldats n’en
démordaient pas et continuaient d’avancer vers nous, malgré les lourdes pertes que nous leur avions causées.
Si Arezki, notre chef de groupe, nous avait ordonné de
balancer quelques grenades pour tenter de stopper ou ralentir leur progression. Nous avons pu quitter le champ de
bataille fiers et la tête haute. Parfaitement victorieux, regrettant seulement de devoir laisser derrière nous nos deux
chouhada Si Slimane et Si Mahfoud. Des avions mouchards
piper-cub s’étaient mis à tournoyer au-dessus de nous, survolant la forêt à la recherche de nos traces, mais c’était peine
perdue, car nous étions très bien camouflés. Comme il était
déjà trois heures de l’après-midi, l’état-major ennemi ne
pouvait pas se permettre de prolonger l’opération de ratissage. La bataille s’est soldée par un lourd bilan pour l’ennemi, plus de 150 soldats tués et 200 blessés.
LES CHAHID BENAMIRA TAYEB, TAKARLI SLIMANE, SI MAHFOUD, CHERFAOUI AHMED,
AHMED ABBAS, NOUFI ABDELHAK, BRAKNI BRAHAM…
AFIN QUE NUL N’OUBLIE
LEUR SACRIFICE
L’officier de l’ALN de la célèbre katiba
Hamdania de la wilaya IV historique,
Ould El Hocine, qui nous a livré, à travers ses écrits, de précieux témoignages
sur les les hauts faits d’armes
d’Algériens et d’Algérienne qui ont
refusé le joug colonial, relate, dans un
hommage aux familles de nos chouhada, le courage, l’abnégation, le sacrifice
suprême de ces hommes qui ont, à ses
côtés, dans diverses batailles livrées à
l’ennemi, bouté hors du pays, jusqu’à
leur dernier souffle, les hordes coloniales. Il se remémore le courage des
habitants de Sidi Yahia et de la famille
des frères Lahbouchi, le commandant Si
Zoubir de Soumaâ qui n’a pas hésité à
se sacrifier le 22 février 1957 pour protéger devant l’acharnement d’un bataillon
de parachutistes la vie «d’environ
quatre cents étudiants et lycéens désarmés» qui avaient décidé de rejoindre les
rangs de l’ALN, le 19 mai 1956. Si
Zoubir mourra vaillamment avec 27
étudiants.«Aujourd’hui, combien sontils, se demande M. Mohamed Cherif
Ould El Hocine, nos jeunes à connaître,
le jeune chahid Bouras Mohamed, mort
à 17 ans, au champ d’honneur lors de la
bataille de Tamesguida, le 22 mars 1957,
le chahid Benamira Tayeb de Theniet El
Had, tombé au champ d’honneur le 26
avril 1957 lors de la bataille de Sidi
Mohand Aklouche. Mais sa mort et celle
d’autres encore n’ont pas été vaines
puisque l’ennemi a dû subi de cuisants
revers. Lors de cette dernière bataille,
par exemple, des pertes énormes sont
comptabilisées dans les rangs de l’ennemi, avec 64 morts et des centaines de
blessés et deux avions abattus»,
témoigne M. Ould Hocine. Il est difficile
de les citer tous, ici, tellement ils sont
nombreux nos chouhada à avoir préféré
la mort à l’humiliation, qu’ils soient
morts lors d’accrochages ou d’embuscades. Takarli Slimane, Si Mahfoud,
Cherfaoui Ahmed, Ahmed Abbas, Noufi
Abdelhak, Brakni Braham et tant
d’autres sont mis en valeur par M. Ould
Hocine qui veut que leur combat, leur
engagement, leur sacrifice pour la libération de leur pays soient rappelés à nos
jeunes générations. Afin que nul n’oublie leurs sacrifices.
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
5
7
ans
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
NOVEMBRE
ENCORE ET
TOUJOURS
NOVEMBRE A
TELLEMENT GRANDI.
Arrivé à l’âge de la
maturité, le rêve
algérien qui a irradié le
monde des «damnés de
la terre» libéré, de
l’Afrique renaissante à
l’Asie conquérante, des
chaînes de l’oppression,
vit légitimement le
cinquantenaire de
l’indépendance
durement acquise et
présentée en modèle
incontournable du juste
combat pour la
consécration des
valeurs de liberté, de
justice et de dignité
humaine.
T
elle a été la «Mecque des
révolutionnaires»,
fondamentalement éprise des
idéaux de solidarité avec les
peuples en lutte pour la libération nationale et faisant
éclater la vérité toute simple de l’indépendance algérienne considérée comme
incomplète sans la libération de la
Palestine. Réminiscences ? Telle a été aussi
et surtout, la belle et rebelle Algérie du
nationalisme économique révolutionnaire
pleinement convaincue du formalisme des
indépendances politiques sans la récupération totale des richesses nationales et
l’émergence d’un «nouvel ordre économique international» plus juste et plus
équitable. Vieilles rengaines ? La loi d’airain de la mondialisation-globalisation a
imposé les règles de l’uniformisation de la
«pensée unique» qui vante la dictature du
marché des économies les plus puissantes
et imposer le néo-colonialisme dans ses
formes légitimantes et ses méthodes les
plus abjectes : un «printemps» occidental
dans l’enfer arabe essaimant l’Irak
démembré et voué à la guerre confessionnelle, la Libye en ruines happée par les
fléaux du tribalisme, des particularismes
régionaux et des tendances autonomistes,
et, last but not least, la Syrie à feu et à
sang… Dans son combat en solitaire,
l’Algérie historique a réussi l’autre
Novembre sorti victorieux de l’épreuve du
terrorisme sans foi, ni loi, tapissant le projet jamais démenti de la déstabilisation à
grande échelle et du «devoir d’ingérence»
hautement proclamé par les nostalgiques
de l’Eden perdu encore et encore.
C’est que la quintessence de la nouvelle
«mission humanitaire» des temps néocoloniaux, prenant le relais de la «mission
civilisatrice» en faillite historique, lance
l’assaut contre toutes formes de résistance
et se nourrit de la perversion et de la manipulation des valeurs fondamentales des
droits de l’Homme et de la démocratie. Le
négationnisme se fraie un chemin dans un
profond travestissement des réalités historiques universellement admises et le
mépris de l’autre, écrasé par la haine inflationniste de la xénophobie et de l’islamophobie. Au summum de cette vision discriminatoire et raciste : le rejet de l’Africain
qui n’a pas réussi son entrée dans
l’Histoire. La bataille mémorielle qui bannit le «devoir de reconnaissance» pour une
réconciliation maîtrisée, comme cela fut le
cas entre l’Allemagne et la France, longe la
culture de l’amnésie et du révisionnisme
institutionnalisé dans la loi scélérate du 23
février 2005 prodiguant l’enseignement
des «bienfaits du colonialisme». La
démarche proche de la thérapie de type
freudien est l’expression d’un renoncement du passé colonial refoulé dans un
ordre inversé : les peuples anciennement
colonisés coupables des crimes coloniaux.
Tout comme, dans le débat sur le cinquantenaire, la victimisation des harkis et des
pieds noirs bat le plein cathodique des
médias de l’occultation et de la falsification de la vérité historique.
Le siècle de l’expropriation, du pillage,
de l’acculturation, de la paupérisation, de
la destruction et de la négation absolue des
droits humains les plus élémentaires, s’invente les alibis d’un ratage aussi monstrueux pour faire le procès d’une si jeune
indépendance. A l’ombre du cinquantenaire algérien, bien loin du nihilisme du globalement négatif, le bilan du développement socio-économique et éducatif a largement tourné la page de l’horreur coloniale
dans toutes ses manifestations pour une
réappropriation du destin national aux
ambitions de l’Algérie libre, stable et en
chantiers de la renaissance.
n Larbi Chaabouni
LES CHIFFRES QUI PARLENT
En cinquante ans, l’Algérie a réalisé
de notables avancés sur tous les fronts.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes car ils
traduisent le fossé entre le legs colonial
fait d’analphabétisme, de manque de
structures éducatives ou de santé et la
réalité d’un pays qui a fondamentalement changé et amélioré le niveau de vie
de sa population qui a connu une grande
croissance. Elle est passée de 11,8 millions en 1966 à 37,1 millions au 1er janvier 2012
UN CLASSEMENT HONORABLE
Gagner la bataille de l’eau nécessaire
à l’alimentation et à l’agriculture a été un
pari que l’Algérie moderne a tenté de
relever. Ces dernières années, de nombreux ouvrages, à l’instar de Beni
Haroun ou de Taksebt ou de l’alimentation de la ville de Tamanrasset à partir
de In Salah ont permis de faire disparaître quasiment les pénuries dans les
villes où elle était la hantise des habitants.
Elle a permis de revitaliser l’agriculture. Les programmes de développement menés depuis 50 ans ont permis à
l’Algérie de faire un pas considérable. Le
Pnud a classé, en 2010, l’Algérie parmi
les pays à «développement humain
élevé». En effet, l’indicateur du développement humain (IDH) de l’Algérie a été
évalué à 0,6777 en 2010, sachant que le
meilleur au monde est celui de la
Norvège avec un indice de 0,938. La note
parfaite étant 1. L’évolution du Pib est
significative. Il est passé de 2,97 milliards de dollars en 1966 à 162 milliards
de dollars en 2010, soit un Pib par habitant passé de 252 dollars à plus de 4.500
dollars en 2010, un des plus élevés dans
les pays de la région.
Le montant des transferts sociaux, qui
dépasse un dixième du Pib à 1.200 milliards DA (15 milliards de dollars) en
2011, un taux de pauvreté à moins de 5%
de la population et un taux de chômage
de 10%. Ainsi, l’IDH de l’Algérie est
supérieur à l’indicateur moyen de l’ensemble des pays arabes qui est de 0,590,
ainsi que l’IDH moyen mondial évalué à
0,624, classant l’Algérie à la 84e place sur
169 pays. Elle a avancé de 20 places par
rapport à son classement de 2009.
L’Algérie se situe à la 9e place mondiale
des pays ayant accompli les progrès les
«plus rapides» du développement
humain sur la période 1970-2010, selon
le même organisme onusien. L’Algérie se
situe à la 5e place mondiale ayant accompli les progrès les «plus rapides» du
développement humain, en termes
d’IDH non monétaires, c’est-à-dire hors
Pib.
L’ÉCOLE ET LES SOINS POUR TOUS
D’autres résultats réconfortants ont
été aussi enregistrés à travers un taux
d’électrification de 98% actuellement,
contre 30,6 en 1966, un taux de raccordement au naturel de 46% contre 10,4% et à
l’eau potable de 95% contre 37% et aux
réseaux d’assainissement de 85% contre
seulement 23,1%. Ces taux sont pratiquement similaires ou supérieurs à ceux réalisés dans les pays développés, en particulier le taux d’électrification qui s’inscrit, en proportion, très probablement au
premier rang mondial.
L’effort en matière de santé publique
et d’éducation s’est traduit par une espérance de vie qui a augmenté à 76,3 ans en
2010, et un taux de scolarisation des
enfants de moins de 15 ans de 97%. Le
secteur de la santé a vu ses activités renforcées et développées à la faveur des
infrastructures qui ont été réalisées
même dans les communes les plus recu-
lées et des milliers médecins et paramédicaux formés par le système éducatif.
Aux quelques dizaines d’établissements
scolaires et universitaires hérités au lendemain du recouvrement de l’indépendance, c’est un réseau dense d’écoles, de
lycées et d’universités qui a été mis en
place. L’Algérie, où il n’y avait qu’une
seule université en 62, en compte des
dizaines et des milliers d’étudiants aux
lieu et place du demi-millier d’étudiants
enregistrés à l’époque coloniale.
Ces indicateurs sont certes «réconfortants», d’autres affichent des carences
telles que le logement et l’emploi
durable. Le taux d’occupation par logement (TOL) est passé de 6 personnes en
1966 à 7 au début des années 2000 pour
atteindre 5 actuellement, un taux qualifié
de «correct» puisqu’il est proche de celui
de certains pays de l’OCDE.
Le programme de croissance en cours,
doté d’une enveloppe budgétaire de 286
milliards de dollars, consacre 40% de ce
montant au développement humain
(emploi, éducation, santé, habitat...),
devrait remédier à toutes ces insuffisances.
n Synthèse R. Hammoudi
8
5
ans
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
Le 5 juillet 1962
à Oran
LA FÊTE GÂCHÉE
PAR LES TUEURS
DE L’OAS
Le 5 juillet 1962, la liesse s’était emparée
des Oranais. Dès le petit matin, des centaines de citoyens quittèrent leurs quartiers arabes de M’dina Jdida, petit Lac,
Aïn Beida, etc. pour descendre à Place
d’armes, fêter avec leurs frères, l’ivresse
de la liberté retrouvée, après plus d’un
siècle d’injuste occupation et plus de 7
ans d’une guerre inégale, atroce, criminelle.
Si Kateb, qui avait quinze ans à
l’époque, se souvient : «Des milliers
d’Oranais, dits musulmans, avaient
envahi les rues, brandissant autant de
drapeaux vert et blanc. Les danses, les
rires, les chants avaient investi les environs de Place d’armes, actuelle Place du
1er-Novembre. Les camions, camionnettes et les véhicules particuliers
étaient pleins à craquer d’Oranais. Il y
en avait même sur les toits des voitures.
Les femmes s’étaient mêlées aux
hommes, les enfants aux vieux… De
tous les balcons des quartiers arabes,
fusaient des youyous qui nous faisaient
frissonner malgré la chaleur de cette
journée. Ce jour-là, nous étions heureux, tous des frères, et notre joie était
immense tant l’était notre soif de liberté. Des Français honnêtes, des PiedsNoirs, des juifs même, s’étaient mêlés à
nous pour s’associer à notre bonheur.»
Selon les historiens, il existait, à
l’époque à Oran, quelques cinquante
mille Pieds-Noirs, en majorité des
Espagnols, qui cohabitaient en toute
quiétude avec les deux cent mille
Algériens musulmans. Et Si Kateb de
continuer, «j’étais à Place d’armes avec
des amis lorsque vers midi, éclatèrent
des coups de feu d’origine inconnue.
Des fêtards algériens tombent morts.
On crie partout, «c’est l’OAS qui tue les
Algérien ». C’est, alors, la débandade.
Tout le monde s’était mis à courir dans
tous les sens pour échapper à la mort.
On dit qu’en fin de journée, lorsque le
calme était revenu, on aurait recensé
plus d’une centaine de morts des deux
côtés, mais dont la majorité était des
Algériens. J’étais trop jeune à l’époque
pour savoir ce qui s’était passé…».
Selon Si Bouziane, un autre gamin de
l’époque, septuagénaire aujourd’hui et
libraire, la fête s’est transformée en
drame et les choses ont pris des tournures dangereuses «lorsque les assassins de l’OAS, qui n’admettaient pas
notre indépendance, s’étaient mis à tirer
aveuglément sur la foule à Place
d’Armes pour nous empêcher de festoyer. La réaction des musulmans algériens a été tout naturellement de se venger et pendant quelques heures, s’était
organisée, spontanément, une chasse à
l’Européen. Et le premier colon venu
payait pour les actes lâches des assassins français. Aujourd’hui, bien sûr,
nous regrettons ce qui s’était passé,
mais il fallait vous mettre à la place de
ces Oranais qui voyaient certains radicalistes français tout tenter pour empêcher l’indépendance, la liberté et gâcher
la fête au point d’en tuer par dizaines à
l’aveuglette. Devant, moi, à SaintAntoine, était tombée sous des balles
une fillette algérienne de 9 ans. Jusqu’à
présent, j’ai en mémoire ses yeux terrifiés et son visage happé par la douleur
soudaine.» Selon les journaux de
l’époque, des dizaines de Pieds-Noirs
furent tués par la foule. Selon certains
historiens, des centaines de civils algériens sont tombés, également, ce jour-là
CINQ MORTS PAR JOUR À ORAN
DEPUIS 6 MOIS
«C’était un jeudi, il faisait très chaud ce
jour-là, rapporte M. Hadj Ouali à la
presse. Avec ma famille, nous habitions
le quartier Saint-Antoine, mais l’OAS
nous avait plastiqués trois fois, et nous
avions été obligés de déménager à VilleNouvelle, où ne vivaient que des
Algériens. Ce matin du 5 juillet, tout le
quartier est descendu au centre-ville, en
direction de la Place d’Armes. Soudain,
un peu avant midi, on a entendu des
coups de feu. Ensuite, ça s’est mis à
tirer de tous les côtés ; c’était l’engrenage !» Oran, cinquante ans après, tout le
monde s’accorde à dire que cette journée-là, la fête s’était transformée en horreur. Mais peut-on parler du 5 juillet 62
sans évoquer ce qui était le lot des
Algériens avant cette date ? «On ne
peut pas parler du 5 juillet sans parler
de ce que nous avons subi avant,
explique un autre Oranais, témoin de
cette journée. Mokhtar B. raconte :
«J’avais un beau-frère qui a été arrosé
d’essence et brûlé vif, en octobre 1961,
lors d’une manifestation de Pieds-Noirs.
C’est un cas parmi des milliers ! A partir de l’été 1961, tous les jours, à M’dina
Jdida, nous avions des morts, abattus
comme des lapins par des tireurs piedsnoirs postés en haut des immeubles
proches de notre quartier. Et parfois, ils
nous balançaient même des obus de
mortier !» M. Saddek Benkada, ex-maire
d’Oran, a établi la liste complète de
tous les morts algériens à Oran entre le
1er janvier et le 30 juin 1962 : «Il y a eu
859 victimes musulmanes, contre une
poignée de tués européens. Un événement particulièrement traumatisant :
l’explosion simultanée de deux voitures
piégées, le 28 février 1962, sur
l’Esplanade, au cœur de Ville-Nouvelle.
Il y a eu 78 morts, sans compter les
corps trop pulvérisés pour être reconstitués.» Au premier jour de l’indépendance, la population oranaise venait de
sortir d’une année où elle subissait cinq
morts par jour pendant six mois. 50 ans
après, tous les observateurs honnêtes
s’accordent à dire que le 5 juillet, ce sont
ces Oranais-là, constitués en foule, qui
ont riposté. Continuellement agressés
par l’OAS depuis un an, ils ont laissé
exploser leur rancœur, aidés en cela par
les tueurs de Place d’Armes de cette
OAS qui n’admettait pas l’indépendance de l’Algérie. Aujourd’hui, l’important
est de savoir que ni le GPRA, ni l’ALN,
ni le FLN n’y étaient pour quoi que ce
soit dans les drames du 5 juillet oranais.
Les Algériens ont respecté les accords
d’Evian. Et surtout, comme l’avait si
bien dit feu Boumediène : «On a tourné
la page mais on ne l’a pas déchiré.»
n Amar
Abbas
Le 5 Juillet 1962
à Tizi Ouzou
L’EUPHORIE
QUI A FAIT OUBLIER
LES MALHEURS
Le 5 juillet 1962 a été pour tous les Algériens une journée inoubliable. Des moments à jamais gravés dans la
mémoire collective. Mais pour beaucoup de ceux qui
se souviennent de cette époque, la joie des Algériens
avaient commencé bien avant.
Ainsi pour Hadj Djillali Iratni, le 5 juillet n’était qu’une
apothéose. «Dès le mois de mars 1962 avec les accords
d’Evian et le discours du Général de Gaulle, les
Algériens commençaient déjà à fêter l’événement», se
rappelle Hadj Djillali Iratni qui, malgré ses 80 ans bien
entamés, a toujours la mémoire vive et alerte. «La fête
était déjà perceptible dans tous les foyers notamment
chez ceux qui voyaient les membres de leurs familles
libérés des geôles françaises. A chaque libération,
c’était des youyous qui fusaient. On faisait la fête.
Même ceux qui avaient perdu un des leurs au champ
d’honneur ou même en prison étaient heureux que
cette indépendance soit enfin arrivée», souligne Djillali
Iratni dont la famille a perdu ses deux enfants, Ahmed
et Mohamed, dans des rues du quartier de
Aïn Hallouf. Djillali Iratni se souvient aussi que la ville
de Tizi Ouzou était comme un volcan prêt à exploser
de joie. «Au fur et à mesure que cette journée du
5 juillet approchait, on sentait beaucoup de nervosité
chez les gens. D’autant que les échos qui nous parvenaient d’Alger et d’Oran avec les attentats de l’OAS
n’étaient guère rassurants», précise-t-il.
A propos de l’OAS à Tizi Ouzou, Hadj Djillali dira
qu’il y avait un semblant de velléités de la part de certains colons mais qui n’ont pas été concrétisées : «Il n’y
avait pas eu d’attentats à Tizi Ouzou.» Hadj Djillali, en
ce temps-là, était négociant en fruits et légumes. Le 5
juillet, son camion a servi à autre chose que le transport de marchandises.
«Je ne sais plus combien de monde y était monté. Au
volant, je jouais comme un gamin heureux de voir
enfin ce jour arriver. Je ne me rappelle plus combien
de tours j’avais fait dans la ville avec tout ce monde. Il
y avait même des gens qui étaient au-dessus de la
cabine du camion.» Tous les citoyens qui avaient un
véhicule léger, lourd, voire même un tracteur ou une
calèche ont joué aux transporteurs. Pour El Hadj
Djilalli Iratni, ce fut des moments inoubliables. «Mon
père et ma mère avaient même fait le deuil de mon
frère Ahmed dans l’allégresse. Ils avaient oublié leur
douleur et leur malheur qui se sont transformés en
bonheur de voir l’Algérie indépendante et que le sacrifice de leur fils n’était pas vain».Na Baya, une vieille
femme dont le mari était un moussebel et dont la maison servait de lieu de poste entre le maquis et la ville,
a, elle aussi, gardé la mémoire vivace de ces évènements du 5 juillet 1962. Ce jour-là, sa famille était à
Tizi Ouzou. «Hommes, femmes et enfants, on était
tous dans la rue à célébrer la fête. Mon frère Ali, qui
venait d'être libéré de prison, était parti avec ses amis
faire la fête à Alger qu'ils n'atteindront pas puisqu'ils
ont fait un accident de la route du côté de Rouiba.
D'ailleurs dans l'euphorie, on ne savait plus où il était.
Ce n'est que bien plus tard que nous avions appris
qu'il était dans un lit d'hôpital.» Car il faut dire que de
nombreux citoyens étaient sortis de chez eux durant
plusieurs jours sans que l'on ne sache où ils étaient
emportés par cetteeuphorie de l'indépendance.
n Rachid Hammoutène
HORIZONS • jeudi 5 Juillet 2012
5
g
LE 5 JUILLET
Abane Belaid médecin et auteur
«NE SOYONS PAS SEULEMENT
NIHILISTES»
”
La moudjahida
BENMELIEK HLIMA
Quand je vois
le drapeau
hissé, je suis
très émue”
50 années sont passées depuis l’indépendance du pays, et pour la grande moudjahida Benmeliek Salha, dite Hlima, l’émotion est la même, la douleur aussi.
«Nous avons connu la souffrance de ce
peuple, que ce soit dans les villes ou
dans les villages, j’ai vu la misère, le chagrin des gens. La France a spolié nos
richesses, nos terres, et nous a dépouillés
de notre langue et de notre culture. Le 19
mars 1962, nous étions enfin libres, le
sang avait cessé, les avions et les blindés
ne bombardaient plus, tout le peuple
était heureux. Personnellement avec mes
sœurs, nous étions heureuses et tristes à
la fois. Tristes pour les martyrs hommes
ou femmes morts aux combats. Au lendemain de l’indépendance, le pays n’avait
rien, la France ne nous a rien laissé, ni
les archives ni les plans, les gens étaient
pauvres, il n’y avait pas de logement, ni
de travail. Aujourd’hui, Dieu merci, tout
a changé. Il faut arrêter les discours de
haine, nous avons assez de la violence et
du sang, il faut laisser ce pays tranquille
pour qu’il avance. Nos responsables doivent aussi être à l’écoute des jeunes
générations, car nous nous sommes sacrifiés pour que nos enfants vivent heureux
dans leur pays. Rien que dans la Wilaya
II, plus de 500 jeunes femmes ont rejoint
le maquis. Elles s’occupaient surtout des
blessés et de faire à manger aux combattants. Elles ont laissé leurs familles pour
libérer le pays. Aujourd’hui, la femme a
réussi, il y a des avocates, des juges, des
ingénieurs ; certes, il reste encore des
efforts à faire mais nous sommes dans la
bonne voie. 50 ans après l’indépendance,
l’Algérie doit être une fleur».
n Kais Benachour
ans
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
Des intellectuels
ET
”
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
9
Le 1er Novembre représente pour moi un moment fondateur.
Celui où le peuple algérien connaîtra une sorte de jaillissement d’un champignon atomique. Perçu jusque-là
comme une ombre, il décide de s’exprimer. Le 5
juillet a été l’aboutissement d’un long processus
de revendications mais l’indépendance a ouvert
la voie sur le plan politique à une ère de glaciation où il était suspect et interdit de mettre en
place une association de protection des foggaras. Il ne s’agit pas d’être nihiliste, de dévaloriser, encre moins de nier ce qui a été réalisé
dans le pays. Personne ne doit répudier l’engagement de nos aînés. Je pense toutefois qu’après
Octobre 1988 c’est une autre étape qui s’ouvre.
L’Algérien qui a émergé comme citoyen doit s’assumer
et être reconnu en tant que tel, avec des droits et des
devoirs. Il faut ouvrir d’autres pistes pour réussir ce que j’appelle le passage à
la post-modernité.
Il faut en premier lieu assurer l’essentiel à l’Algérien, c’est-à-dire la sécurité
dans tous les sens du terme, physique mais aussi psychologique et sanitaire
car à moins de 1500 calories, il est difficile de parler de citoyenneté. En finir
avec cette conception qui voudrait placer un messie, un démiurge qui aura la
capacité de venir solutionner tous nos problèmes, me paraît également nécessaire et urgent.
Slimane Hachi
préhistorien
«IL FAUT CÉLÉBRER
ET SE REGARDER»
50 ans d’indépendance, ce n’est pas rien.
Pour un homme ou une femme, c’est l’âge
adulte ; celui de la pleine maturité. Pour
l’Algérie, c’est une date symbolique. Je
crois qu’il faut en cette occasion réaffirmé,
insister sur l’exemplarité de notre mouvement de libération qui a libéré tout un peuple
victime de toutes sortes de dénis. En même
temps, il faut savoir se regarder. Nous devons
d’abord en tant qu’Algériens nous parler, échanger pour
dire ce que fut notre histoire et aussi porter un regard lucide et critique sur ce
que furent nos cinquante ans d’indépendance. Il faut surtout libérer l’histoire de
l’idéologie car celle-ci ne cherche pas à inscrire les événements dans des rapports de causalité et ne remonte pas aux sources premières. Lorsque moi
j’étudie un niveau d’évolution de l’homme, je cherche à connaître ce qu’il y
avait avant. L’histoire ne doit pas servir les discours de légitimation notamment
de ceux qui remettent en cause la légitimité de la Révolution qui a permis à
l’Algérie de renaître et de s’inscrire à nouveau dans l’histoire.
n R. Hamoudi
Pr Bensenouci
professeur à l’université de Tlemcen
«NOS JEUNES N’ASPIRENT QU’À UN
AVENIR MEILLEUR»
« L’Algérie s’est construite pas à pas et il est temps de compter sur nousmêmes. La paix et l’unité sont revenues et se sont des gages de la stabilité
politique de notre pays. Nos jeunes n’aspirent qu’à un avenir meilleur, celui de
vivre en toute dignité sur une terre qui a arraché son indépendance grâce au
lourd sacrifice de plus d’un million de martyrs. Il faut contribuer à redonner l’espoir à une jeunesse qui se sent exclue et à rendre le pays plus attractif pour
ses jeunes.»
n Mohamed Medjahdi
La moudjahid
MOHAMED KHALASSI
Nous étions heureux
pour l’indépendance
et tristes pour
les chouhada”
Le moudjahid Mohamed Khalassi, qui a
grandi à l’avenue Kitouni (Constantine
Ville) a intégré très tôt les rangs de la
résistance, il était notamment aux côtés
des grands moudjahidine de la ville de
Constantine : Achi, Marzougui, Lemili,
Azouz Hamrouchi et Kitouni
Benabdelmalek. Rencontré en marge
d’une conférence avec les jeunes, organisée au Musée Cirta, il nous livre ses
impressions sur le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie :
«Avant le 5 juillet 1962, nous ne savions
pas ce que le mot indépendance voulait
dire. On se disait entre nous qu’est-ce qui
va nous arriver. J’ai toujours été un militaire depuis mon tout jeune âge, et j’ai vu
beaucoup de mes proches mourir au
maquis. Je me souviens des femmes des
chouhada qui étaient à la fois heureuses et
malheureuses, elles pleuraient l’indépendance et la perte de leurs maris. Le 5
juillet, nous étions donc heureux et tristes.
La fête, les danses et les cérémonies ont
débuté le 19 mars, c’était la délivrance
pour tout le monde. Lorsque je suis descendu du maquis de Jijel, mes camarades
et moi pensions aussi aux martyrs morts
quelques jours avant le cesser-le-feu.
Aujourd’hui, j’attends des jours meilleurs
pour nos enfants»
n Kais Benachour
10
5
ans
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
LE MOUDJAHID STEFAN JANOS
UN RÉVOLUTIONNAIRE AU PARCOURS ATYPIQUE
Officier parachutiste et spécialiste en
armements dans les rangs de l’armée de la
Hongrie avant de prendre une part active
dans la révolution populaire contre le régime
prosoviétique en place en octobre 1956, puis,
à l’instar des 200.000 révolutionnaires hongrois fuyant l’armée rouge, il se réfugia, vers
la fin de la même année, à Sarrebruck en
RFA (Allemagne fédérale) où il travailla dans
l’industrie lourde. Stefan Janos, à l’époque
âgé d’à peine 24 ans, ne se doutait point que
le destin qui l’a éloigné brutalement de sa
chère patrie lui réservera un parcours révolutionnaire exceptionnel. Avant de nouer une
solide amitié à Sarrebruck avec les Algériens
qui y travaillaient, il ne connaît de l’Algérie
que le nom. Et pourtant, il a répondu présent à son appel dès 1957.
Un demi-siècle après l’indépendance, le Moudjahid Stefan
Janos nous reçoit chez lui, dans l’appartement F3 qu’il partage avec
la petite famille de son fils au troisième étage d’un des innombrables immeubles de Bach Djerrah dans la wilaya d’Alger. Rongé
par l’arthrose et traînant le fardeau des ans et les séquelles qui marquent son corps depuis l’époque de son djihad pour l’indépendance, il n’en demeure pas moins que son moral, ses souvenirs et sa
fougue n’ont pris aucun coup de vieux. A 80 ans, il se souvient toujours de son engagement contre l’armée coloniale, de ses compagnons de lutte, dont on peut citer les colonels Houari Boumediene,
Tahar Zbiri, Ali Mendjeli, des batailles dans lesquelles il a pris part
entre les lignes Challe et Morice, de son passage dans la wilaya I
et des journées entières qu’il consacrait à la fabrication des explosifs et à la réparation des armes dans un atelier à Ghardimaou en
Tunisie sur ordre du colonel Houari Boumediene après son retour
des Aurès. Son témoignage est aussi truffé d’anecdotes qui lèvent
un voile sur la vie des djounoud dans le djebel. «Mon histoire avec
la révolution algérienne a commencé en Allemagne. Avec des collègues de travail algériens, on évoquait souvent la situation qui pré-
valait à l’époque en Algérie et les souffrances de son peuple sous le colonialisme français. Cela ne m’a pas laissé
indifférent. C’est de là qu’est née en moi
l’idée de m’engager dans la révolution.
J’ai pris sans hésiter le bateau en partance à Alger.
LA RENCONTRE AVEC
BOUMEDIENE
Aux frontières tunisiennes, il y restera un
mois, avant qu’il soit affecté à la wilaya I,
pour activer sous les ordres de Tahar
Zbiri. «Après un passage dans les Aurès,
j’ai regagné la frontière avec Ali Mendjeli.
C’est à cette époque, vers la fin de l’année 1957 que j’ai fait connaissance avec le colonel Houari
Boumediene», se souvient-il. Son premier entretien avec lui s’est
déroulé dans une ambiance courtoise.
UN TIREUR D’ÉLITE
Outre ses nouvelles fonctions à la tête de l’atelier à
Ghardimaou, Stefan Janos fut aussi un tireur d’élite. A ce propos, il
a pu à lui seul mettre en fuite un bataillon de l’ennemi en plein ratissage au lieu dit la Croix à proximité des lignes Morice et Challe. «Le
ratissage en question était conduit par un colonel d’origine algérienne du nom de Amar. Ce jour-là, j’ai pris position sur une crête
dominant les forces ennemies. De mon poste, j’ai distingué sur une
autre crête le colonel Amar. D’un coup de fusil je l’ai abattu. En
voyant leur chef mort, les militaires qui prenaient part au ratissage
avaient, sous l’effet de surprise, ont pris la fuite dans un désordre
indescriptible» se rappelle-t-il. Même au sein de son atelier, le danger n’est pas loin. «On a été victimes de plusieurs accidents. Une
bombe de napalm a failli me brûler toute la main, suite à une étincelle que l’un des mes collaborateurs a provoquée avec un mégot»,
donne-t-il comme exemple.
Jean Asselmeyer, réalisateur de documentaires sur l’Algérie et militant anti-impérialiste, a
voulu montrer dans ses films l’engagement de
certaines personnes d’origine étrangère pour la
lutte de libération de l’Algérie à travers des témoignages vivants qui devraient susciter les débats,
à l’occasion du 50e anniversaire de
l’Indépendance de l’Algérie.
UN BREF APERÇU DE VOTRE
PARCOURS MILITANT ?
JEAN ASSELMEYER,
RÉALISATEUR DE
DOCUMENTAIRES SUR
L’ALGÉRIE
CES «ALGÉRIENS»
D’ORIGINES
ÉTRANGÈRES
QUI «ONT CHOISI
L’ALGÉRIE»
Je suis un militant anti-impérialiste. J’ai utilisé plusieurs moyens dans mon combat en étant
d’abord éditeur à la fin des années 60 et début 70
en Allemagne en co-fondant une maison d’édition
appelée encore Tiers Monde, qui a publié des
ouvrages d’auteurs anti-impérialistes, soit par
leur lutte, soit par leurs analyses économiques ou
politiques. En particulier, «Le journal de Bolivie»
de Che Guevara dans sa version allemande, des
ouvrages d’économie de transition des pays,
comme l’Algérie, qui avaient acquis leur indépendance par la lutte armée, ou encore l’auteur économiste égyptien Samir Amine. J’ai fait des
contributions dans le Monde diplomatique. Au
cinéma, j’ai réalisé mon premier film diffusé sur
TF1 en tant que chaîne publique en France, en 1975, portant sur la
fraction armée rouge appelée la bande à Bader, avec Pierre André
Bouton, après une formation à la télévision où j’ai côtoyé Fassbinder et
Schlöndorff. Puis j’ai réalisé des sujets pour le magazine culturel d’Arte
«Metropolis» sur des auteurs, cinéastes et des hommes de théâtre
engagés comme pour l’Algérie sur René Vautier et le plasticien Rachid
Korichi, sur Bourdieu et l’Algérie, sur le Palestinien Mahmoud Derwich,
le dramaturge anglais Harold Binter, grand militant contre l’impérialisme
et le colonialisme, pro-palestinien. Il y a eu aussi de longs documentaires dont trois sur l’Algérie.
JUSTEMENT, PARLEZ NOUS
DE CES DOCUMENTAIRES SUR L’ALGÉRIE…
J’ai réalisé «Alger regarde en face», en 2002-2003, qui a été diffusé
par la télévision algérienne et co-produit aussi par Arte et TV5 Monde. Il
s’agit d’un parcours culturel d’un architecte suisse dans Alger où il a
vécu, Jean jacques Deluz, qui présente l’histoire architecturale d’Alger à
travers différentes personnalités de la culture de ce pays comme
Boudjema Karèche qui a fait connaître le cinéma algérien. Il y avait un
musicien qui a été chef d’orchestre de l’Opéra d’Alger, Amine Kouider,
le chanteur Djamel Allam, le poète Djamel Amrani et l’homme de
théâtre, Benguettaf. Le deuxième documentaire, en 2007, «Ils ont choiPropos recueillis par Fella Midjek
En parlant d’explosif justement, le Moudjahid raconte qu’une fois
il a failli perdre la vie lors d’une attaque ciblant une caserne.
«Pendant une nuit, mes compagnons de lutte et moi avions été
chargés de commettre un attentat dans une caserne coloniale.
Après avoir terminé avec la pose des bombes, l’une des sentinelles
s’est rendue compte de notre présence et a donné l’alerte. Les
balles pleuvaient comme de la grêle dans notre direction. J’ai eu la
vie sauve grâce au fils barbelés érigés comme obstacle non loi de
la caserne. Arrivé à cet endroit, je me jetai sur le barbelé on faisant
semblant d’être mort. A ma vue depuis son poste, l’un des militaires
ennemis a ordonné de cessez les tirs tout en disant : «Il a crevé».
Durant une heure et demie, je suis resté immobile sur place et ce,
malgré la douleur ressentie», remarque-t-il. De cet épisode, il garde
toujours la cicatrice d’une entaille sur la main.
JE N’AI JAMAIS ÉPROUVÉ LE DÉSIR DE REPARTIR
EN HONGRIE
Et ce jour de l’indépendance arriva. «En avril 1962, j’ai traversé
la frontière en compagnie de mes frères. Pour nous, la joie de l’indépendance n’a pas de semblable. Ce fut un sentiment de liberté
exceptionnel», se souvient-il. Après l’indépendance Stefan Janos
intégrera la caserne de l’arsenal de Belcourt à Alger où il travaillera
jusqu’en 1966. Et ce n’est qu’au milieu des années 1970 qu’il eut
enfin son identité algérienne. «Après l’indépendance, je n’ai jamais
éprouvé le désir de repartir en Hongrie. Pour moi, c’était clair, je suis
un algérien. L’Algérie est ma patrie. Seulement, il a fallu l’intervention du feu général Belhouchet, alors officier supérieur, pour que je
puisse obtenir ma carte d’identité nationale», indique-t-il à ce propos.
En 1995, le valeureux Moudjahid avait subi deux opérations au
niveau de la hanche pour en finir avec l’handicap qu’il traînait
depuis la révolution. «Ils m’ont fixé deux prothèses, l’une de chaque
côté de la hanche pour que je puisse remarcher plus au moins normalement» révèle-t-il.
n Amirouche Lebbal
si l’Algérie» qui part de la constatation
d’Européens que d’aucuns appellent «Piedsnoirs», dont certains ont épousé la cause de
l’Algérie indépendante et d’autres parce qu’ils
y sont nés ou avaient des attaches avec ce
pays. Ce film évoque l’action et l’exécution
d’un militant communiste d’origine européenne, Henri Maillot, et a donné, entre autres, la
parole à quelqu’un qui a survécu à l’affrontement. Dans ce film, il y avait aussi des personnages d’Alger et d’Oran comme Bonifacio qui
a créé une association de Français d’Algérie.
Dans ce film, il y a aussi un prêtre, le père
Gonzalez, qui avait un engagement social en
Algérie et était à l’époque directeur du Secours
Catholique, Caritas.
ET LE DERNIER FILM
SUR L’ALGÉRIE…
En mars 2012, le film documentaire «Ils ont
rejoint le front» qui reprend en apparence la
thématique de «Ils ont choisi l’Algérie », dans
la mesure où ce sont des militants qui ont
rejoint la lutte armée pour la libération de
l’Algérie. Quatre personnages ont en commun
leur origine européenne dont une femme, Alice
Wener, dont la famille vivait depuis deux générations en Algérie, qui
parle de son séjour dans cinq prisons françaises et de la peine de mort
dont a été victime un militant français, Fernand Yveton, exécuté à la prison Barberousse (Serkadji), avec la caution de François Mitterrand en
tant que ministre de la Justice. Il a été condamné à cette peine pour
avoir déposé une bombe dans la centrale de gaz du Hamma. L’autre
témoin est l’avocat d’Yveton, Me Smadja, qui avait assisté à son exécution. Cinquante ans après, il a encore les larmes aux yeux.
Ensuite, les témoignages d’Annie Steiner, qui a choisi de se situer
du côté des Algériens bien qu’elle appartenât à une classe aisée et privilégiée. Puis Femix Colosi, un ouvrier issu d’une famille pro-Algérie
française et en raison de son engagement syndical s’est retrouvé dans
le même groupe que Fernand Yveton. Ce syndicaliste raconte son parcours et son anti-colonialisme.
Dans ce film, on y retrouve le témoignage de Pierre Chaulet, jeune
étudiant en médecine qui a très tôt rejoint le FLN en Tunisie. Il raconte
sa rencontre avec le dirigeant Abane Ramdane. Le quatrième personnage n’est pas né en Algérie mais avait rejoint la lutte du peuple algérien, Roberto Miniz, dit Mahmoud l’Argentin, ajusteur et mécanicien qui,
par solidarité internationale, dans son Argentine natale, à l’âge de 38
ans, a décidé de rejoindre en 1955 une base secrète du MALG au
Maroc.
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
ans
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
EN CINQUANTE ANNÉES D’INDÉPENDANCE, l’Armée nationale populaire (ANP)
aura fait de grands pas sur la voie de la modernisation et de la professionnalisation en misant sur la formation et une présence dans tous les domaines vitaux.
ANP
50
5
11
années de réalisations
et de modernisation
H
éritière de l’Armée de
libération
nationale
(ALN), l’ANP a fait, en
cinquante années d’indépendance, de grands
pas sur la voie de la
modernisation et de la professionnalisation. Elle est aujourd’hui un des
grands symboles de l’indépendance et
de la souveraineté de l’Algérie. La
lutte de l’ALN contre la colonisation
française de 1954 à 1962 a permis de
vaincre la plus puissante armée coloniale de l’époque et de forger des militaires de qualité qui allaient participer
à la construction du pays après l’indépendance.
LA FORMATION, OU LE DÉFI
DE LA PROFESSIONNALISATION
ET DE LA MODERNISATION
Au lendemain de l’indépendance, il
était nécessaire pour l’Etat algérien de
former l’armée, militairement et politiquement, pour en faire une armée forte
et organisée à la hauteur du rôle majeur
qui allait être le sien dans la construction et la défense du pays.
Pour mener à bien cette entreprise,
l’ANP a fait de l’enseignement une
condition sine qua non dans ses rangs,
en élaborant des programmes spécifiques d’instruction des soldats et de
diffusion de la culture patriotique dans
les rangs de l’armée. Consciente de
l’importance cruciale que revêtent la
formation et l’instruction des soldats,
l’ANP a ouvert les écoles des cadets de
la révolution et élaboré des programmes éducatifs et politiques.
L’Armée s’est, par la suite, engagée
dans la bataille de la formation, notamment dans les écoles de Cherchell,
Tafraoui, Batna et Bordj El-Bahri. Ces
véritables centres scientifiques et de
développement technologique où sont
dispensées des formations couvrant
des dizaines de spécialités professionnelles, à l’instar du bâtiment, du génie
civil, des forêts, des transports, de la
maintenance technique, de la santé, de
l’administration, du droit, des industries chimiques et des industries pétrolières.
L’institution militaire a ainsi doté le
pays d’une légion de médecins, d’ingénieurs, de techniciens, de pilotes et de
vétérinaires qui ont apporté leur pierre
à l’édifice du développement national
dans les différents secteurs vitaux et
sensibles.Ces dernières années, l’ANP a
introduit des réformes qualitatives
dans les programmes de formation qui
prennent en compte les missions principales de défense nationale. Et afin de
garantir une formation militaire adéquate, les officiers et sous-officiers ont
bénéficié de formations dans des
domaines tels que le droit humanitaire
international, la communication, l’informatique et les langues étrangères.
Les méthodes d’enseignement militaire ont également connu des changements qualitatifs avec l’introduction du
système LMD (licence-master-doctorat)
et le lancement des écoles des cadets de
la nation (2009), la promotion d’écoles
d’application militaire en écoles supé-
rieures et l’inauguration du centre militaire de langues étrangères et de traduction. A partir de 2007, le haut commandement de l’Armée a introduit des
réformes structurelles et pédagogiques
en profondeur dans le système de formation.
MOYENS ET AMBITIONS
S’engageant dans la bataille de la
construction et de l’édification, l’ANP a
mis en place diverses infrastructures.
Outre la formation, l’Armée a axé ses
efforts sur l’entraînement, l’armement,
l’organisation et la construction des
infrastructures de base.
Poursuivant sa construction et sa
restructuration en accord avec chaque
étape, l’ANP a créé des structures logistiques d’équipement, d’approvisionnement, de transport militaire, de santé
militaire et de génie militaire. L’aspect
sécuritaire n’a pas été en reste puisque
l’Armée a développé les services de
renseignements militaires et le commissariat politique, présents sur le terrain
depuis la guerre de libération.
La création du commandement de la
Gendarmerie nationale, de la structure
des transmissions et du ministère de la
Défense nationale en 1962 ont été les
étapes marquantes du processus de
développement de l’Armée. La première décennie de l’Armée a connu de
nombreuses mutations, notamment en
matière d’organisation et de formation.
C’est la période où l’uniforme a fait son
apparition. La deuxième décennie
(1970-1980) a été marquée par de nombreux progrès dans tous les domaines.
La situation géographique de l’Algérie
et sa glorieuse révolution lui ont conféré une position de force sur le plan
régional. La deuxième étape (19801990), s’est caractérisée par une mutation sur tous les fronts à la faveur de
plusieurs années d’expérience sur le
terrain. Cette période a vu la création
des états-majors de l’Armée nationale
populaire en 1986 puis des forces terrestres. La restructuration de l’ANP a
permis la formation d’importantes unités ayant pour mission d’assurer des
activités opérationnelles reposant sur
les capacités de frappe et de mouvement. Cette opération a également permis de renforcer cette institution par
des systèmes d’armement sophistiqués
et des équipements nécessaires à leur
utilisation et leur maintenance.
A la fin de l’année 1988, l’Algérie a
été le théâtre d’évènements douloureux
ayant induit une anarchie qui n’a pu
être maîtrisée qu’après l’intervention
de l’Armée. Cette année-là a vu la mise
en place du commandement des forces
de défense aérienne du territoire
(CFDAT).
Après
l’amendement
de
la
Constitution en 1989, l’Algérie est
entrée dans le pluralisme, ce qui a
amené les militaires membres du comité central du Front de Libération nationale à se retirer de la scène politique.
L’ARMÉE SE CONSACRE DÈS LORS
À LA PROTECTION DU PEUPLE.
En 1991, des troubles ont à nouveau
secoué la capitale et les grandes villes
algériennes allant jusqu’à menacer la
sécurité du citoyen. L’Armée prend une
fois encore les commandes et impose
l’état de siège. Durant la décennie
noire, l’ANP a poursuivi son parcours
de modernisation. En 1986, les forces
aériennes se sont dotées de la 7e escadre
aérienne de transport tactique. Ce dernier assure le transport des forces militaires, des équipements, des personnes,
des militaires et assimilés ainsi que
leurs familles outre le ravitaillement. Il
intervient également en cas de catas-
trophes naturelles. Le Service national,
institué en 1968, est l’un des plus
importants acquis de la nation. La première promotion avait rejoint les rangs
de l’armée en 1969. Présents sur tous
les fronts, de jeunes appelés ont contribué à la réalisation de grands projets de
développement dont le barrage vert.
OPÉRATIONS DE DÉMINAGE ET
DE SECOURS LORS DES
CATASTROPHES NATURELLES
Au total, 8 millions de mines ont été
extraites et détruites par les unités de
l’ANP le long des bandes frontalières
Est et Ouest, depuis l’indépendance,
soit 87% du nombre global des mines.
Les démineurs sont encadrés lors de
l’accomplissement de leur mission par
des sous-officiers qui ont bénéficié
d’une formation spécialisée à l’école
d’application du génie et sont titulaires
d’un diplôme professionnel militaire
de deuxième degré.
L’intervention de l’ANP s’est manifestée également lors des catastrophes
naturelles où elle a prêté assistance aux
populations en danger lors du séisme
de Chlef (1980), celui de Boumerdès
(2003), les inondations de Bab El Oued
(2001) et les récentes intempéries ayant
touché le Nord de pays en 2012.
L’ANP a joué un rôle clé dans la
lutte contre les catastrophes naturelles
de concert avec les structures gouvernementales concernées, d’où l’installation d’une structure relevant de l’étatmajor, à savoir l’installation par le commandement du bureau «mobilisation et
risques majeurs». Un plan d’intervention a été élaboré pour chaque zone
militaire, renfermant une carte des
risques majeurs (séisme, inondations,
invasion de criquets...) auxquels
chaque région est confrontée et les
moyens de lutte.
14
FÊTE DE L’INDÉPENDANCE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
MOHAMED
MAOUCHE
5
ans
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
DANS CET ENTRETIEN, MOHAMED MAOUCHE, l’une des gloires de l’équipe du FLN, revient sur
sa fondation, son impact sur la révolution algérienne et son rôle dans le développement du
football algérien après l’indépendance. L’ancienne vedette du stade de Reims a également
parlé de la fondation de l’équipe FLN et de son projet, à savoir créer une école de football
dans les 48 wilayas du pays.
«L’équipe du FLN a représenté
dignement les couleurs nationales»
Comment s’est constituée l’équipe du FLN ?
L’idée est venue au défunt Mohamed Boumezrag en
août 1957 lors du festival mondial de la jeunesse à
Moscou. Le défunt a engagé une formation d’étudiants
de l’UGEMA (Union générale des étudiants musulmans
algériens). De retour à Paris, il a contacté Abdelaziz
Bentifour. Il lui a fait part de l’idée de fonder une équipe
de football composée de jouers professionnels. Vers le
mois de décembre 1957, il y a eu les premières réunions.
n Horizons
: 05-07-12
n Anep
927931
Pub
Ils ont commencé après à contacter les joueurs. Les premiers contacts se sont fait avec les sociétaires de Monaco,
parmi eux Kaddour Bakhloufi, Abderrahmane
Boubekeur, Amar Rouaï d’Angers et Abdelhamid
Kermali de Lyon. Boumezrag avait le calendrier du
championnat de France. Le match Monaco-Angers
regroupait cinq joueurs algériens, 4 à Monaco et Rouaï à
Angers. Ils devaient se rendre en Suisse. Il y avait SaintEtienne-Béziers avec Mekhloufi chez le premier club.
Mekhloufi, Kermali et Aribi devaient se retrouver pour
le départ. Il y avait le match Reims-Toulouse qui me
concernait avec Mokhtar Laribi. Il y a eu le premier
départ le 12 avril 1958. J’ai contacté Mekhloufi la veille
du départ. Saïd Amara n’était pas encore au courant.
Malheureusement, Mekhloufi s’est blessé. Les douze
joueurs se sont regroupés à Tunis. Moi, je me suis fait
arrêter à Genève deux jours plus tard en tant que déserteur de l’armée française. J’ai été emprisonné. Je n’ai été
libéré qu’en mai 1959. C’est moi qui ai ramené le dernier
groupe de joueurs avec l’aide de mon épouse. Il s’agit de
Boucheche Hocine (Le Havre), Saïd Amara (Bordeaux),
Bourricha Mohamed et Amokrane Oualiken (Nîmes).
Nous n’avons pas pris avec nous Karroum de Troyes et
Djebaïli (Nîmes). Ce dernier préparait son doctorat.
Quel a été l’impact de cette équipe sur la révolution
algérienne ?
L’équipe a représenté dignement les couleurs nationales. A chaque tournée, nous avons fait connaître
l’Algérie et la cause algérienne. Ce que nous avons vécu
est merveilleux. Concernant son impact, notamment
politique, je reprends ce qu’avait dit le défunt Ferhat
Abbas : «L’équipe du FLN a fait avancer la révolution de
10 ans». Pascal Bonifas, le chercheur français, quant à lui,
dira que «l’équipe nationale de football du FLN a été le
précurseur de la naissance d’une nation».
Au retour de l’équipe de Tunis après l’indépendance, quel a été son rôle dans le développement du
football national ?
Quelques joueurs sont revenus en France.
Personnellement, j’ai été en Suisse, avant que je rentre en
Algérie sur demande de Taleb Chaïb. J’ai été muté à
Mostaganem. J’ai exercé en tant que professeur d’éducation physique. Par la suite, je me suis engagé avec l’ES
Mostaganem en tant que joueur-entraîneur. Dès 1963, je
n’ai plus quitté l’Algérie, à l’instar de plusieurs de mes
coéquipiers. Nous avons commencé à mettre notre expérience au service du football algérien, ce qui nous a permis de former plusieurs générations talentueuses.
Vous vous êtes constitués en fondation FLN. Où en
êtes-vous avec la mise en place des écoles de formation à travers le territoire national ?
Nous avons institué 29 écoles dans 29 wilayas.
Dernièrement, nous avons parrainé un festival à
Relizane avec le soutien du ministère de la Jeunesse et
des Sports, de la direction de la jeunesse et des sports et
du ministère des Moudjahiddine. Nous avons découvert
à l’occasion des prodiges pétris de qualités.
Malheureusement, les clubs ne misent plus sur ces jeunots. On préfère débourser des milliards pour engager
des joueurs au lieu d’investir dans la formation.
Question professionnalisme, il faut une dizaine d’année
pour que ça aboutisse. On doit penser à la relève. Les
grandes nations de football nous ont dépassés par le
sérieux et le travail. La pâte existe en Algérie. Il faut juste
savoir la modeler.
n Adel K.
MONDE
w w w . h o r i z o n s - d z . c o m
16
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
ROBERT MOOD, CHEF DES OBSERVATEURS DES NATIONS UNIES EN SYRIE : «Il y a le sentiment qu’il y a beaucoup trop de discussions dans des beaux hôtels, dans d’agréables réunions, alors que l’on agit trop peu
pour aller de l’avant et arrêter la violence. Pour les parties impliquées, l’urgence de faire cesser les
violences est sans doute la question la plus importante».
PALESTINE
Yasser Arafat
empoisonné
au polonium ?
A
rafat empoisonné ? Désormais, ce n’est
plus une rumeur. Dans un documentaire
réalisé après neuf mois d’enquête, diffusé mardi, la chaîne qatarie apprend
qu’Abou Amar aurait été empoisonné au
polonium (une substance hautement
radioactive), mettant en avant les conclusions d'analyses effectuées dans un laboratoire de l'Insitute for
Radiation Physics de Lausanne, en Suisse. Ces tests ont
porté sur des échantillons biologiques prélevés dans les
effets personnels (vêtements, brosse à dents, keffieh)
du dirigeant palestinien, remis à sa veuve Souha, par
l'hôpital militaire de Percy, au sud de Paris, où il avait
rendu l’âme le 11 novembre 2004.
« Je peux vous confirmer que nous avons mesuré
une quantité inexpliquée et élevée de polonium-210
dans les effets personnels de M. Arafat qui contenaient
des traces de fluides biologiques », a soutenu François
Bochud, directeur de l'Institut suisse, en suggérant l’ex-
AL JAZEERA a
jeté un pavé
dans la mare
en déterrant
l’«énigmatique» mort du
leader palestinien.
Ramallah
appelle à une
commission
d’enquête
internationale.
humation des restes de la dépouille «pour confirmer la
thèse d'une mort par polonium». Mme Arafat a, aussitôt, annoncé qu'elle allait interpeller l'Autorité palestinienne pour déterrer le corps, inhumé à Ramallah, en
Cisjordanie. «Je veux demander à ce que le corps de
mon mari soit exhumé immédiatement car les médecins disent que nous n'avons pas beaucoup de
temps (…) car la preuve d'une présence de polonium
disparaît au fil des semaines», a-t-elle souligné.
Le 11 novembre 2011, date du 7e anniversaire de sa
mort, elle avait déploré que «le président Arafat (soit)
mort et le secret de son décès avec lui», précisant que le
rapport médical officiel «indiquait que la cause de la
mort était la destruction des globules rouges, sans en
mentionner la raison». Les tests effectués à Paris, et les
50 médecins qui se sont relayés à son chevet, n’avaient
pas permis, en effet, de trouver de traces évidentes de
poison. Les rumeurs sont allées bon train évoquant une
multitude de pistes ; cancer, maladie du foie, grippe
50e ANNIVERSAIRE
DE L’INDÉPENDANCE
300 étudiants africains
partagent la joie
des Algériens
Des étudiants africains ont partagé, hier, à l’hôtel Safir,
Alger, la joie du peuple algérien qui célèbre le 50e anniversaire de son indépendance et la fête de sa jeunesse.
Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple
sahraoui (CNASPS) a organisé cette rencontre où des
représentants de chaque région du continent ont pris la
parole.De l’Afrique de l’ouest, le Béninois Azdmbakim
Ambioche Prudence a félicité les Algériens à cette occasion qui est chère pour tous les Africains. Le représentant des étudiants de l’Afrique centrale, Defara Ferdona
Eliurde, a affirmé que le 5 juillet est une date historique
et qu’il est très heureux de faire la fête dans ce pays
hospitalier et dans cette terre d’accueil sans distinction
raciale. «Les étudiants de l’Afrique centrale sont très
reconnaissants», a-t-il dit.Le représentant des étudiants
de l’Afrique de l’est, Semitagato Willy, a félicité le
peuple algérien et a espéré que l’Afrique va droit dans
le bon chemin. De l’Afrique Australe, Immaga
l’Kabongo, a, quant à lui, souligné que cette date rappelle toujours les idéaux de la lutte des peuples pour la
liberté. Le représentant des étudiants burundais en
Algérie, Bigiriman Deul, a fait remarquer que si
l’Algérie n’avait pas lutté pour obtenir son indépendance, beaucoup de pays africains auraient eu des difficultés à obtenir leur indépendance. Il a appelé à la mobilisation pour que le Sahara Occidental puisse un jour
célébrer son indépendance.La délégation de la dernière
colonie africaine a été présidée par la ministre sahraouie de l’Enseignement et de l’Education, Mériem
Salek Hamada. Elle a relevé que l’indépendance de
l’Algérie a donné un espoir à tous les peuples colonisés
à travers le monde. «Car ils ont compris qu’on ne peut
museler la volonté des peuples», dit-elle
n Samira B.
aviaire... De nombreux Palestiniens avaient alors accusé Israël d’avoir empoisonné leur leader charismatique.
La réaction de Ramallah n’a pas tardé. Le chef de
l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’est dit favorable une nouvelle autopsie.
«Nous sommes prêts à coopérer avec toute partie
capable de contribuer à établir les causes du décès de
Yasser Arafat», a déclaré le porte-parole du Fatah,
Fayez Abou Aita.Après avoir obtenu l’accord de M.
Abbas pour l’analyse du corps, le chef de la commission d'enquête palestinienne sur la mort d'Arafat,
Taoufic Tiraoui, a fait savoir qu’il exige l’assentiment
de Souha et du neveu du défunt, Nasser Al Qidwa. Le
négociateur palestinien Saëb Erakat a appelé à la formation d'une commission d'enquête internationale sur
le modèle de la commission d'enquête internationale
sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais,
Rafik Al Hariri.
n Amine Goutali
MERIEM SALEK HAMADA, MINISTRE
SAHRAOUIE DE L’EDUCATION ET DE L’ENSEIGNEMENT
«LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE
EST NOTRE SOURCE D’INSPIRATION»
diplomatique et médiatique. La révolution algérienne disposait même d’une remarquable équipe
de football qui la représentait dans les occasions
Que représente, pour vous et pour le peuple sportives.
sahraoui qui lutte pour son autodéterminaVous subissez un embargo médiatique. Que
tion, la célébration de l’indépendance de
faites-vous pour le briser ?
l’Algérie ?
Nous n’avons pas beaucoup de moyens. Nous
Le 50e anniversaire de l’indépendance de essayons toujours de faire avec ce que nous avons
l’Algérie est une grande joie pour tous les comme moyens de communication : radio, chaîne
de télévision. Récemment, nous avons rajouté les
peuples épris de liberté, de justice et de fierté.
Ce pays a toujours représenté l’appui et le sou- réseaux sociaux comme Facebook et Twitter pour
expliquer notre lutte aux internautes.
tien des peuples qui
Nous avons compris que la presse
aspirent à la liberté. Il a
n’est jamais neutre. Elle défend une
aidé les révolutions
DANS NOTRE LUTTE POUR
cause précise d’une manière ou
palestinienne,
sahL’INDÉPENDANCE, NOUS
d’une autre. Nous étions très
NOUS SOMMES INSPIRÉS DE
raouie et tous les moucontents à la naissance de la chaîne
LA LUTTE DU PEUPLE ALGÉvements de libération à
satellitaire Al Jazeera.
RIEN SUR PLUSIEURS FRONTS.
travers le monde.
Mais nous avons compris par la suite
IL A MENÉ UNE LUTTE ARMÉE
C’est pour toutes ces
qu’elle est dirigée et qu’elle exerce le
MAIS IL A NOTAMMENT
raisons
que
nous
même embargo que les autres
MENÉ UNE GUERRE DIPLOMAsommes là pour partachaînes de télévision.
TIQUE ET MÉDIATIQUE.
ger la joie des Algériens
qui est aussi la nôtre
Que faites-vous pour faire entendre
parce que l’indépendance de l’Algérie a été la
votre voix notamment en France ?
base de l’indépendance de plusieurs pays afriA vrais dire, nous n’avons pas beaucoup d’escains, un itinéraire qui s’achèvera bientôt, par poirs en ce pays qui a toujours soutenu le Maroc.
celle du Sahara Occidental.
Nous avons un peu d’espoir en le président
Entre la lutte algérienne et celle des François Hollande, mais nous savons aussi que
les choses ne changeront pas de la manière que
Sahraouis, y a-t-il des points communs ?
Evidemment. Il y a beaucoup de points en nous le souhaitons. C’est au peuple français et à
commun entre les deux révolutions notamment sa société civile que nous nous adressons pour
dans leurs débuts : manque de moyens financiers leur demander d’exiger de leurs dirigeants d’être
justes avec notre question.
et d’armes, embargo médiatique, etc.
Les Français doivent connaître que leur intéDans notre lutte pour l’indépendance, nous
nous sommes inspirés de la lutte du peuple algé- rêts ne sont pas avec le Maroc qui joue la carte de
rien sur plusieurs fronts. Il a mené une lutte la pression des émigrants, du cannabis et de la
armée mais il a notamment mené une guerre pêche dans les eaux territoriales sahraouies.
Propos recueillis par Samira B.
ART
et
18
MEDIA
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
Par Rachid MOUSSA
GOOGLE, LA
MAIN SUR LE
CŒUR !
Quelques jours après la publication du rapport d’enquête de
la FCC américaine, Google a
glissé sur son blog officiel un
mea culpa en bonne et due
forme : « Nous travaillons dur
pour gagner votre confiance, et
sommes pleinement conscients
de cet échec cuisant. »
L’entreprise promet de se
racheter une conduite par un
programme en trois points inspiré des recommandations
canadiennes : la nomination
d’une directrice de la protection de la vie privée en la personne d’Alma Whitten, chargée de contrôler l’usage des
données personnelles dans les
services Google, la mise en
place de nouvelles formations
spécifiques pour les employés
et l’obligation, pour les ingénieurs, de rendre un document
sur l’utilisation des données
personnelles pour chaque projet conçu à Mountain View.
Google explique en outre
n’avoir jamais inspecté le
contenu des disques de données via une enquête interne,
et avoir découvert — « mortifiés » — la nature de ces données en même temps que le
reste du monde.
COLLECTE DE DONNÉES PAR GOOGLE STREET VIIEW
LA MAIN
dans le wifi
CENSÉS PHOTOGRAPHIER LES RUES ARPENTÉES POUR LE SERVICE STREET VIEW
DE GOOGLE MAPS, LES GOOGLE CARS ÉTAIENT DOTÉS D’UN LOGICIEL
CONTENANT UNE FONCTION CACHÉE DU GRAND PUBLIC QUI LEUR PERMETTAIT
DE CAPTER LES RÉSEAUX WI-FI NON SÉCURISÉS ET D’ASPIRER DES QUANTITÉS
GIGANTESQUES D’INFORMATIONS PERSONNELLES.
L’
information a fait mauvais effet y compris
parmi les plus grands défenseurs du géant
Google et du rêve fou de son fondateur
Larry Page de collecter et d’organiser l’information sur toute la planète. Lancés en 2007,
les véhicules du programme Google Street
View ont commencé à quadriller les rues américaines (puis européennes, canadiennes, mexicaines, etc.) et à collecter un flux
d'images afin de les intégrer à Google Maps. En développant
leurs véhicules, les ingénieurs de
CACHEZ-MOI
CES PHOTOS !
En tout, un peu plus de 240
000 Allemands ont exigé de
Google qu’il floute les photos
de leur habitation dans Street
View. La firme tablait sur une
hostilité moindre, mais minimise le chiffre en parlant de
seulement 2,89% des foyers
allemands. Les autorités allemandes en avaient fait une
condition au lancement de
Street View dans le pays.
Google avait dû se conformer
à cette règle et donner la possibilité aux citoyens allemands
de s’opposer à l’affichage en
clair de leur maison sur le service en ligne. Le géant américain tablait sur plusieurs
dizaines de milliers de
demandes - l’Etat, lui, sur plus
de 200 000. Finalement, selon
Andreas Türk, le responsable
de Street View en Allemagne,
ce sont 244 237 demandes
d’opt-out qui ont été envoyées.
Hebdo
Google réalisèrent qu'ils pouvaient aussi servir à faire
du «wardriving». Un terme désignant une initiative qui consiste
à cartographier les emplacements physiques des routeurs wifi du
monde entier. En répertoriant ainsi tous les hotspots wifi,
Google Maps allait améliorer ses performances sur les appareils
mobiles – les téléphones dépourvus de puces GPS auraient pu se
servir de cette base de données pour donner une idée approximative de leur emplacement à leurs utilisateurs, tandis que ceux
dotés de GPS verraient dans ce système un moyen d'accélérer
leur processus de localisation. En termes de protection de la vie
privée, le wardriving ne pose pas de problème spécifique. Quand
Google s'est mis à concevoir son système, des bases de données
similaires avaient déjà vu le jour chez de nombreuses start-up.
Mais Google, contrairement aux autres entreprises, ne se contentait pas d'enregistrer les emplacements des routeurs wifi. Quand
une voiture de Google Street View tombait sur un réseau wifi
ouvert – c'est-à-dire un routeur non protégé par un mot de passe
– elle enregistrait tout le trafic numérique qui y passait. Aussi
longtemps que la voiture était dans les parages, elle aspirait tout
un flux de données personnelles: logins, mots de passe, emails
dans leur intégralité, historique de navigation, détails médicaux,
recherches sur des sites de rencontre. Pourquoi Google a-t-il collecté toutes ces données? Que comptait-il faire avec de telles
informations personnelles? Cette collecte était-elle une erreur?
Ou l'inévitable conséquence de la philosophie maximaliste de
Google sur les données publiques – son projet de collecter et
d'organiser toute l'information du monde ?
Google s'est excusé et a insisté sur le fait que sa
charte interne était désormais plus rigoureuse
pour éviter que cela ne se reproduise. Selon
l'entreprise, cette collecte a été imaginée par
une seule personne, un ingénieur responsable
en partie du codage du programme Street
View.
La genèse du problème remonte au 22 avril
2010 en Allemagne. Ce jour-là, le Commissaire
fédéral à la protection des données Peter
Schaar révélait, à la grande consternation de
tous les pays visités par les fameuses Google
Cars, que ces dernières avaient capté et
conservé plus de 600 gigaoctets de données
transitant sur les réseaux Wifi non sécurisés
croisés en chemin. « Nous avons conscience
que nous avons commis une grave erreur »,
reconnaissait alors l’espion américain. Mais,
tout en promettant d’effacer les données
récoltées, il a maladroitement tenté de reporter la faute sur les internautes en les accusant
de mal protéger leurs réseaux Wifi. Nulle
précision n’a été apportée, en revanche, sur
la nature des données enregistrées. Plusieurs
pays ont ouvert une enquête sur la question
via leurs instances chargées de surveiller
l’utilisation des données personnelles. La
Corée du Sud n’a pas perdu de temps :
début août, son agence de police nationale
se lançait dans une opération de perquisition des locaux de Google, à la recherche de
données illégalement collectées et détenues.
Aux États-Unis, 38 États ont demandé des
comptes à Mountain View.
Au Canada, le Commissariat à la protection de la vie privée a
rendu ses conclusions, en octobre 2010 par communiqué de presse : « L’incident a été causé par une faute d’imprudence commise par un ingénieur, et par un manque de mesures de contrôle.»
L’ingénieur en question avait consacré ses fameux 20% de
temps de travail libres à développer un mystérieux code «pour
échantillonner toutes les catégories de données diffusées publiquement sur des réseaux Wi-Fi» et recueillir des «données utiles»
sur le contenu de ces communications. Le petit bout de code a été
intégré — parmi d’autres — au capteur Wifi des Google Cars
sans que personne ne trouve à y redire, car l’ingénieur avait malencontreusement « omis » de présenter ses travaux à un avocat
de chez Google, comme il aurait dû le faire. D’après le
Commissariat, qui confirme la version des faits défendue dès le
début par Google, ses collègues se seraient donc contentés de le
croire sur parole quand il mentionnait des « répercussions
l l l☞
ART
et
19
MEDIA
Hebdo
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
LA JUSTICE SUISSE DÉBRIDE LE SERVICE DE GOOGLE
Google Street View pourra continuer à fournir en
Suisse des images avec des visages non floutés et des
plaques minéralogiques non masquées, Le Tribunal
fédéral (TF) vient, en effet de casser un jugement du
Tribunal administratif fédéral (TAF), qui demandait au
géant d’internet un anonymat garanti à 100% sur son
service Street View. Dans l’optique de faire respecter le
droit suisse en matière de protection de la vie privée, le
Préposé fédéral à la protection des données (PFPDT),
exigeait que chaque visage et chaque plaque de voiture
apparaissant sur Google Street View soient floutés. Et
tant pis si cet anonymat demandait une inspection
manuelle des millions de clichés. Google, pour qui
Street View est aussi une source de revenus, s’est toujours refusé à franchir ce pas, soulignant qu’un floutage
infaillible était impossible à réaliser, et que cette exigen-
l l l☞
superficielles sur la vie privée » et
n’étaient « aucunement conscients » que
le code recueillait ces « données utiles
».En guise de répercussions superficielles, le programme a donc enregistré
des gigaoctets de toutes sortes de données transitant par les réseaux Wifi
ouverts. Les enquêteurs canadiens se
sont rendus dans les bureaux de
Mountain View pour examiner manuellement des échantillons de données et
dressent une liste inquiétante de leurs
trouvailles : mots de passe, contenus d’emails dans leur intégralité, coordonnées
de personnes dont certaines « de nature
très délicate », comme « une liste de
noms de personnes atteintes de certains
troubles médicaux, ainsi que leurs
adresses et numéros de téléphone ».
En Grande Bretagne, et après une première enquête expéditive aux conclusions favorables aux thèses de Google,
Claude Moraes, député européen britannique, a décidé de ne pas épargner
Google.
Le député britannique qui remet le
dossier Street View sur la table, juge que
l’autorité de régulation ayant conduit
l’enquête a été trop laxiste et souhaite
relancer une enquête au Royaume-Uni
pour mettre les choses au clair : «Au vu
de la quantité d’information qui a été
collectée, je demande une enquête au
Royaume-Uni pour que des leçons
soient tirées. Dans le meilleur des cas,
cette affaire prouve que des entreprises
privées prennent de plus en plus de
libertés avec les données personnelles
des internautes et les règles de respect de
la vie privée en Europe», a-t-il déclaré.
Rappelons tout de même qu’en Grande
Bretagne, un projet de loi avait provoqué
un petit scandale sur la toile britannique
il y a quelques mois à peine. Le projet,
jugé très intrusif, visait à autoriser les
FAI anglais à transmettre des informations privées à des organes de l’État, le
tout sous le couvert d’une vague lutte
contre le terrorisme. Peut-être que le
gouvernement
britannique
devrait
balayer devant sa porte. Toujours dans la
même affaire, en France, la Commission
Nationale de l’Informatique et des
Libertés avait infligé une amende de 100
000 euros à Google. En Italie, le président du Garante per la protezione dei
dati personali impose de nouvelles
contraintes aux Google Cars. Aucune
incursion des caméras sur roulettes ne
pourra désormais se faire en territoire
italien sans avoir publié son trajet
détaillé 3 jours auparavant sur le site de
Google, dans deux journaux et au moins
une radio locale. Les voitures devront en
outre être clairement identifiées comme
appartenant à Google par de gros autocollants ou pancartes.
L’Espagne, de son côté, a fini par
déposer sa plainte contre Google promise depuis des mois. L’Agencia Española
de Protección de Datos estime que 13
gigaoctets de données ont été enregistrées uniquement sur le sol espagnol.
Cinq infractions à la loi sont reprochées à
la firme américaine, qui encourt jusqu’à
600 000 euros d’amende.En République
tchèque les autorités ont pris la décision
d’interdire purement et simplement la
circulation des Google cars. Hana
Stepankova, porte-parole de l’autorité
tchèque en charge de la protection des
données, disait ne pas avoir « la certitude absolue que l’information est traitée
dans le respect de la loi». Aux ÉtatsUnis, la Federal Communication
Commission n’a pas condamné la collecte illicite de données personnelles. Le
groupe du moteur de recherche Google a
été condamné, à une simple amende de
25 000 dollars (19 000 euros) pour entrave dans une enquête sur la collecte de
données pour son projet Street View, qui
offre aux internautes un système de cartographie interactive. «Pendant de nombreux mois, Google a délibérément
entravé et retardé l'enquête» de la
Commission fédérale des communications (FCC, Federal Communications
Commission), a relevé celle-ci. L'amende
est infligée pour «non respect des
demandes d'information et de documents». «Google refuse d'identifier ses
employés et de fournir des adresses électroniques. La compagnie ne peut fournir
les informations nécessaires sans identifier ses employés», estime la FCC, dans
une décision rendue publique en avril
dernier.
n R . M.
ce risquait tout bonnement d’aboutir à la fermeture du
service pour la Suisse. La justice a manifestement
entendu cet argument, estimant qu’une anonymisation
totale irait trop loin et serait disproportionnée. Et de
rappeler qu’à peine 1% des images sont insuffisamment
anonymisées sur Street View.
«Nous sommes heureux que le Tribunal fédéral nous
ait donné raison sur un point essentiel de notre recours,
reconnaissant l'existence de solides outils de contrôle et
de protection de la vie privée, tels que le floutage automatique des visages et des plaques d'immatriculation, a
réagi Daniel Schönberger, responsable chez Google
Suisse. Nous analysons en détail cette décision et discutons avec le Préposé fédéral à la protection des données afin d’étudier les différentes options qui s’offrent à
nous.»
LA CARAVANE CONTINUE SON CHEMIN
Le géant américain de l'internet
Google vient d'obtenir
l'autorisation de photographier la
Lituanie pour son projet
cartographique en ligne Street
View, a récemment annoncé son
responsable à Vilnius, cité par
l’AFP «Dès demain, nous allons
commencer à rouler et à filmer.
Cela
prendra environ
deux mois et ensuite il faudra
encore deux mois supplémentaires
avant de pouvoir publier ces
images», a déclaré la presse Ulf
Spitzer, responsable du projet
Google Street View. Le projet de la
société américaine avait provoqué
ces derniers temps des
interrogations en Lituanie
concernant la protection des
données. Pour l'assurer, une
solution a finalement été trouvée
en coopération avec la filiale
irlandaise de Google. «La question
a toujours été d'ordre
organisationnel, mais jamais le
projet n'a été remis en cause. Pour
ce qui relève de l'organisation,
nous avons trouvé une solution
avec Google Irlande», a précisé M.
Spitzer. «Nous faisons partie de
l'espace européen et les sociétés
qui ont des activités légales
dans l'un des pays de
l'Union européenne
peuvent également
agir dans d'autres
pays membres», a
expliqué à la presse le
ministre lituanien de
la Justice, Remigijus
Simasius. Les voitures
de Google, au nombre de
deux pour le moment,
sillonneront tout d'abord les
rues de la capitale lituanienne.
Elles partiront ensuite
photographier les autres grandes
villes du pays. «C'est un service
indispensable pour la ville. J'espère
que les habitants et les habitantes
de Vilnius se feront beaux quand
les voitures commenceront à rouler
et à filmer. Nous aussi, nous allons
arranger la ville», a déclaré le
maire de Vilnius, Arturas Zuokas,
partisan des nouvelles
technologies.
GOOGLE STEET VIEW PREND DE L’AIR
Pour améliorer ses cartes numériques, le moteur de
recherche affrète des avions pour prendre des photos
aériennes. Après les fameuses voitures Google qui arpentaient les routes, il envoie aussi des randonneurs équipés de
caméras, dans les lieux inaccessibles. Après les « Google
cars », ces voitures équipées de caméras pour alimenter le
service « Street View » qui fournit des images à 360° d'une
rue ou d'un carrefour comme si vous y étiez, le géant de
l'Internet va encore plus loin pour améliorer ses services de
cartographie, Google Maps et Google Earth. « En quête permanente de la carte parfaite », comme il l'explique lui-même
sur son blog officiel, le moteur de recherche a l'ambition de
« modéliser le monde en 3 dimensions » : dans un premier
temps, il prévoit de donner accès à des vues en relief « de
zones urbaines couvrant 300 millions d'habitants d'ici à la
fin de l'année » sur Google Earth pour téléphone mobile.
Pour accomplir cette tâche gigantesque, Google va utiliser,
pour la première façon de façon systématique, « des avions
équipés d'un
système maison de prises
de vues, en
positions
coordonnées
» afin de
prendre le
plus d'angles
possibles
d'un
immeuble ou d'une devanture, a expliqué le directeur produit Google Earth, Peter Birch. Le groupe Internet « a une
flotte d'avions qui volent exclusivement pour Google », qu'il
affrète mais dont il n'est pas propriétaire, et non des drones,
a précisé Brian McClendon, le responsable de l'ingénierie
pour les services de cartographie, lors d'une conférence de
presse mercredi à San Francisco.
20
S RTS
Tous les
ASO CHLEF
PO
LAKHOUIYA (QATAR)
Meghni signera pour six mois
LA PISTE METREF ÉCARTÉE
Hocine Metref, l'ex-milieu de terrain international algérien, "n'intéresse plus" l'ASO Chlef qui envisageait son recrutement en vue de la
saison prochaine, a-t-on appris, hier, auprès de son président,
Abdelkrim Medouar. «Certes, on tenait à engager Metref à qui j'ai
même envoyé un émissaire pour lui proposer de nous rejoindre, mais
le joueur tarde à nous rendre sa réponse, d'où notre décision d'écarter
définitivement sa piste», a déclaré à l'APS, le président du représentant algérien dans la phase des poules de la Ligue des champions
d'Afrique, dont le coup d'envoi est prévu pour ce week-end. «Nous
misions énormément sur l'arrivée de Metref, un joueur pétri de qualités qui aurait pu nous être très utile dans l'épreuve africaine, mais
comme il n'était pas prêt à trancher sur notre offre avant l'entame de la
phase des poules, nous avons préféré opter pour d'autres pistes», a til ajouté. En fin de contrat avec la JS Kabylie, qu'il avait rejointe l'été
dernier, l'ancien joueur de l'USM Alger et de l'ES Sétif est convoité par
plusieurs clubs de l'élite, à l'image du CR Belouizdad et du MC Alger.
CAN 2013-DERNIER TOUR
ÉLIMINATOIRE
Le milieu de terrain algérien
Mourad Meghni, est sur le
point de s'engager «pour six
mois» avec le club de
Lekhouiya, a affirmé, hier,
Bilel Walid El Hetmi, le président de la section football
du champion de Qatar lors
des deux précédents exercices, à la presse locale. «Le
contrat qu'on compte signer
avec Meghni sera d'une
durée de six mois. Il sera
engagé pour suppléer le
Tunisien Youcef Lemssakni qui va nous rejoindre en
janvier prochain», a déclaré le responsable au sein de
la direction du club entraîné par l'Algérien Djamel
Belmadi.
C’EST AUJOURD’HUI que les Verts connaîtront le nom de
leur adversaire lors du 3e et dernier tour éliminatoire de la
CAN 2013 à l’issue du tirage au sort qui sera effectuè à
Johannesburg.
Photo : Horizons
Les Verts fixés aujourd’hui
S
elon les modalités fixées par
la CAF, la sélection nationale
sera versée dans le pot A en
compagnie de l’Angola, du
Burkina Faso, Cameroun, de
la
Côte
d’Ivoire,
du
Gabon, Ghana, de la Guinée, Guinée
Equatoriale, du Mali, Maroc, Nigeria,
Soudan, de la Tunisie et de la Zambie.
Autrement dit, les Fennecs sont assurés
d’éviter l’une de ces équipes.
Cependant, les capés de Halilhodzic
risquent de croiser sur leur chemin
d’autres équipes redoutables comme le
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
Sénégal et le Togo, la RD Congo, la
Libye ou encore la Centrafrique,
tombeur de l’Egypte au tour précédent.
Parmi les autres possibles adversaires
de l’Algérie, on peut citer le Botswana,
Cap Vert, l’Ethiopie, le Liberia,
Malawi, Mozambique, Niger, la Sierra
Leone, l’Ouganda, le Zimbabwe.Le
mode d'emploi exact de la procédure
de ce tirage au sort est le suivant. Les
équipes du pot A et du pot B seront
d'abord mélangées pour déterminer les
quinze matches décisifs. Un autre
tirage déterminera l’ordre des matches
aller-retour. Le tour final aura lieu les 7,
8 ou 9 septembre (aller) et les 12, 13 et
14 octobre 2012 (retour). Les 15 équipes
sorties victorieuses de ces doubles
confrontations rejoindront l'Afrique du
Sud en phase finale de la CAN 2013 (19
janvier-10 février 2013). A noter que
l’Algérie sera représentée lors de la
cérémonie de ce tirage au sort prévue
par l’ex-président de la LNF et membre
du bureau fédéral Mohamed Mechrara
ainsi que le manager général de
l'équipe nationale Abdelhafid Tasfaout.
n M. F.
DIRECTION NATIONALE DE CONTRÔLE DE GESTION
CE QUE RISQUENT LES CLUBS RÉFRACTAIRES
La Ligue de football professionnel (LFP) a
levé le voile hier sur le barème disciplinaire
arrêté contre les clubs (Ligue 1 et Ligue 2)
n’observant pas les dispositions relatives à la
tenue comptable et aux démarches de gestion prévues par la Direction nationale de
contrôle de gestion (DNCG). Une structure,
présidée par Mohamed Mechrara, nouvellement créée en guise de concrétisation du
projet de professionnalisation du football.
Toute infraction à la tenue de comptabilité
(irrégularités ou fraudes) expose le club
réfractaire aux sanctions suivantes : une
amende allant de 300.000 DA à un million de
dinars, retrait de 1 à 4 points du capital du
club selon la gravité de l’infraction, non
homologation de nouveaux contrats pendant une ou plusieurs
saisons et suspension ou radiation de plusieurs dirigeants du
club concerné. En cas de refus de se soumettre à la commission
de contrôle des clubs, les sanctions prévues sont : amende de
300.000 DA et 1000.000 DA, interdiction de recrutement pour
la saison suivante, retrait de la licence de club professionnel et
rétrogradation. Pour non-production de
documents justifiant la situation mensuelle et trimestrielle des salaires et des
charges fiscales, le club est passible d’une
amende oscillant entre 15.000 DA et
300.000 DA. Si le problème n’est pas réglé
dans les délais fixés par la DNCG, l’amende sera systématiquement doublée et
assortie d’une interdiction de recrutement
pour la saison suivante. Il est prévu aussi
l’émission d’un avis défavorable à la licence de club professionnel. La non-production, cependant, de documents annuels
(du 30 juin au 30 juin de l’année suivante)
des comptes prévisionnels, du plan de trésorerie, de la situation estimée au 30 juin,
des rapports du commissaire aux comptes, le club réfractaire
sera soumis à une série de mesures disciplinaires : amende
(entre 500.000 DA et 2000.000 DA) et non-homologation de
nouveaux contrats pendant une ou plusieurs saisons ainsi
qu’une interdiction d’engagement pour la saisons suivante.
n K. Y.
L’USMA
ne prolongera
pas le contrat
de
Lemouchia
Le milieu de terrain
international algérien,
Khaled Lemouchia, ne
fera pas partie de
l'effectif de l'USM Alger,
après le refus des
dirigeants de lui
prolonger son contrat, a
t-on appris, hier, auprès
du vice-président de la
formation algéroise,
Rabah Haddad. «Nous
avons arrêté
officiellement notre
effectif après
l'engagement mardi du
gardien de but Amara
Daïf (ex-CS Constantine,
ndlr). Nous avons donc
consommé toutes nos
licences», a déclaré le
numéro du club de
Soustara à l'APS.
Arrivé à l'USMA lors de
l'été dernier en
provenance de l'ES Sétif,
Lemouchia a été promu
capitaine des Rouge et
Noir. Il a été considéré le
joueur le mieux payé
dans le championnat
algérien, selon les
observateurs. La
direction usmiste avait
décidé toutefois de
revoir le salaire de son
milieu international à la
baisse, ce qui aurait
découragé Lemouchia à
rempiler, poussant les
dirigeants algérois à ne
plus miser sur ses
services. Le club que
dirige l'homme
d'affaires, Ali Haddad,
est resté fidèle à sa
politique de recrutement
massif entamée durant
l'inter saison dernier, en
engageant cette fois
aussi, pas moins de 12
joueurs, dont deux
joueurs évoluant dans le
même registre que
Lemouchia : Hocine
Lorfi (ex-JS Kabylie) et
Hamza Koudri (ex-MC
Alger).
Lemouchia (29 ans), qui
a participé aux dernières
rencontres de la
sélection algérienne en
tant que remplaçant, a
affirmé récemment à la
presse détenir des
propositions du Club
Africain et d'Al
Khouraitat (Qatar).
LES COURSES À EL EULMA
Les outsiders
3-12-13-10-9
Les plus joués
4-5-1-2-8-6-11
4- Moutassader / 11- Arris de bio / 1- Zin lawtan / 2- Taj el mouja /
LE PRONOSTIC
VÉRITÉ
6- Hamhouma / 8- Jouakes (0) / 3- Tirakom (0) / En H.S : 4-11-1-2-X
TURF
APTITUDE
HORIZONS • Jeudi 5 Juillet 2012
SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL
JEUDI 5 JUILLET 2012
QUINTÉ
PROPRIÉTAIRES N°
EL EULMA
16h30
CHEVAUX
PRIX : LABAOUB BELKACEM - ARABE NEE
EN ALGERIEer
l 1 course l 350.000 DA l 1300 mètres
JOCKEYS
PDS CDS
ENTRAÎNEURS
NOTRE AVIS
H.Safsaf
1
Zin lawtan
M.Hareche
58
04
Kh.Doukhi
Des chances
S.Berrah
2
Taj el Mouja
A.Hebri
58
03
Propriétaire
Des moyens
Am.Mes Salem
3
Tirakom (0)
B.Gacem
57
09
B.Gacem
Ne pas négliger
N.Boudoukha
4
Moutassader
Ap.ch.Attallah
54.5
02
S.Attallah
Peut gagner
Ml.Zaaboub
5
Basra Della
Jj.a.Lachi
54
08
M.Zaaboub
Possible
H.Djaiet
6
Hamhouma
T.Lazreg
54
12
Propriétaire
Ne pas négliger
B.Hattabi
7
Big Soulimane (0)
Jj.ab.Attallah
54
01
Ab.Kara
Barré
A.Lagraa
8
Jouakes (0)
O.Chebbah
54
06
S.Attallah
En bon rang
T.Dilmi
9
Unique
F.Chaabi
54
11
F.Doukhi
Sur sa valeur
T.Dilmi
10
Manel
A.Aida
53
10
F.Doukhi
Aléatoire
A.Hannachi
11
Arris de Bio
B.Berrah
53
07
H.Djebbar
Bien monté
N.Boudoukha
12
Neige d’Or
L.Rahmoune
51.5
13
S.Attallah
Sa monte
A.Khoudja
13
Ceuta
Ap.a.Chebbah
51
05
S.Boualleg
Outsider spéculatif
QUARTÉ
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
10 DA
20 DA
50 DA
100 DA
175 DA
280 DA
420 DA
600 DA
825 DA
1100 DA
30 DA
120 DA
300 DA
600 DA
1050 DA
1680 DA
2520 DA
3600 DA
4950 DA
6600 DA
10 DA
25 DA
75 DA
175 DA
350 DA
630 DA
1050 DA
1650 DA
2475 DA
120 DA
600 DA
1080 DA
4200 DA
8400 DA
15120 DA
25200 DA
39600 DA
59400 DA
10 DA
30 DA
105 DA
280 DA
630 DA
1260 DA
2310 DA
3960 DA
600 DA
3600 DA
12600 DA
33600 DA
75600 DA
151200 DA
QUINTESCOPE
Simple Total Simple Total Simple Total
Nombre de
chevaux désignés
hippodrome Bazer
Sakhra d’El Eulma,
nous convie ce
Jeudi à une épreuve à caractère de
bonne qualité qui
mettra aux prises treize coursiers de
race Arabe Nés et Elevés en Algérie,
qui se produiront sur la distance de
1300m. Une épreuve qui se caractérise par un véritable équilibre des
forces en présence car à l’exception
du poulain de 3 ans Big Soulimane
qui aura fort à faire dans cette course face à des chevaux qui lui sont
supérieurs à tous les niveaux et qui
risque encore une fois d’éprouver
des difficultés pour tenter de se coller au train des chevaux les plus en
vue de l’épreuve, qui formeront la
partie restante susceptible de former la bonne combinaison, avec un
avantage certain au pensionnaire de
l’écurie N. Boudoukha, un mâle alezan de 5 ans, Moutassader qui se
recommande d’une longue série de
bon résultats, et qui aura l’avantage
d’être entrainé par l’habile et efficace S. Attallah, au coefficient de réussite élevé dans cette catégorie de
chevaux, et qui sera piloté par l’excellent apprenti jockey CH.
Attallah, qui a la un atout supplémentaire pour qu’il rallie victorieusement le poteau d’arrivée, cependant la partie n’est pas pour autant
gagnée, car un autre poulain de
3 ans, Arris de Bio qui bénéficie
d’un bel engagement et qui lui aussi
bénéficie du tandem de choc B.
Berrah - H. Djebbar, ne va pas s’en
laisser conter et va lui mener la vie
dure jusqu’au poteau d’arrivée. Ce
duo de choc présentera à mon
humble avis le jumelé de base du
prix LABAOUB Belkacem réservé
en la circonstance au pari quinté et
qui s’adresse aux chevaux de 3 ans
et plus Arabe Nés et Elevés en
Algérie, n’ayant pas gagné deux
courses depuis le 01/01/2012,
poids 3 ans 50 kg, 4 ans 51 kg, 5 ans
et plus 53 kg. Surcharge de 1 kg par
tranche de 70.000 DA cumulée en
gains et places depuis le 01/01/12.
Pour le reste des accessits, il faudra
privilégier les combinaisons élargies, car j’ai recensé toute une flopée
de candidats susceptibles de venir
former la combinaison gagnante.
n Y. S.
Faites vos jeux
L'
UN QUINTÉ
BIEN COMPOSÉ
1-Zin Lawtan : Ce coursier de qualité rompu à ce
genre d’épreuve et qui s’est déjà placé dans des
lots similaires à celui du jour, constituera une valeur
sûre pour venir former la bonne combinaison.
2-Taj el Mouja : Alliant tenue et vitesse, ce mâle
alezan de 5 ans aux grandes capacités techniques,
ne devrait pas trop forcer sur son talent pour accéder à l’une des plus hautes marches du podium,
voire gagner.
3-Tirakom : Inconstant dans ses productions, il
faudra néanmoins lui accorder du crédit pour un
accessit car il n’est pas dépourvu de moyens, et a
déjà fait ses preuves dans des lots similaires à celui
du jour.
4-Moutassader : Ce pensionnaire de l’excellent
entraineur S. Attallah, qui vient de réaliser une très
belle performance dans des conditions similaires à
celle du jour, n’aura qu’à répéter cette valeur et sa
place ne fera aucun doute à l’arrivée et il peut
même gagner.
5-Basra Della : Rien que pour la monte du jeune
crack jockey A. Lachi, elle aura à ne pas en douter
des preneurs à l’heure des choix, bien qu’elle aurait
préféré un parcours plus sélectif.
6-Hamhouma : Cette pouliche bai de 4 ans, stationnée à M’Sila, ne fera pas le déplacement pour
de la simple figuration mais bien au contraire pour
défendre crânement ses chances.
7-Big Soulimane : Restant sur une longue série
d’échecs, il a dû à ne pas en douter être engagé
MEILLEURES CHANCES
22
Les abandonnés
7
1- Zin lawtan
2- Taj el mouja
3- Tirakom (0)
4- Moutassader
6- Hamhouma
8- Jouakes (0)
11- Arris de bio
FORME
4- Moutassader
1- Zin lawtan
2- Taj el mouja
3- Tirakom (0)
6- Hamhouma
8- Jouakes (0)
12- Neige d’or
13- Ceuta
MEILLEURES
PERFORMANCES
2- Taj el mouja
1- Zin lawtan
3- Tirakom (0)
4- Moutassader
11- Arris de bio
6- Hamhouma
8- Jouakes (0)
CLASSE
4- Moutassader
1- Zin lawtan
2- Taj el mouja
5- Basra della
11- Arris de bio
10- Manel
CONCLUSION
4- Moutassader
2- Taj el mouja
1- Zin lawtan
11- Arris de bio
6- Hamhouma
8- Jouakes (0)
10- Manel
pour gonfler les stalles, sans plus.
8-Jouakes : Ce poulain de 4 ans qui sera associé
à la fine cravache O. Chebbah, conserve de belles
chances pour venir disputer les premières places
malgré la forte opposition en présence.
9-Unique : Cette pensionnaire de l’efficace écurie
T. Dilmi, qui a déjà été vue à son avantage dans
des courses similaires à celle du jour, s’élancera
avec de sérieuses ambitions pour venir prendre
une part active à l’arrivée, malgré qu’il ait quelque
peu perdu de son percutant.
10-Manel : Elle n’a pas beaucoup couru cette saison, mais il serait cependant judicieux de l’inclure
dans une longue, car associée à la fine cravache
de Laghouat A. Aida, elle peut tirer son épingle du
jeu.
11-Arris de Bio : Ce n’est pas un modèle de régularité, mais il faudra s’en méfier car il aura l’avantage d’évoluer sur une distance qui n’est pas pour lui
déplaire et d’être associé en la circonstance au
talentueux jockey B. Berrah.
12-Neige d’Or : Idéalement placé de par les conditions de la course du jour, et venant de laisser une
bonne impression lors de ses dernières sorties, il
faudra compter avec lui au sprint final.
13-Ceuta : Malgré ses derniers progrès, il faut
reconnaitre que son entourage ne lui a pas choisi la
facilité en l’engageant dans une telle épreuve, car
elle aura affaire à de sacrés clients qui ne lui feront
pas de cadeaux.
La Météo du
Jeudi 5 juillet 2012
n
Alger 33°
n
Annaba 32° n Constantine 38° n Oran 34°
Fedjr....................3.44
Dohr ..................12.52
Assar .................16.44
Maghreb.............20.13
Ichaâ .................21.53
CINQUANTENAIRE
DE
L'INDÉPENDANCE
NATIONALE
n
Ouargla 48°
n
Tamanrasset 34°
VENTE
ACHAT
6
1 €6
6
1 €6
1$
1$
77,98 DA
82,75 DA
99,71 DA
105,83 DA
R.C.97B 36181
LA CHINE ET L'ALGÉRIE SONT LIÉES PAR UNE
«AMITIÉ TRADITIONNELLE ET PROFONDE»
L
Le président
grec réitère la
volonté de son
pays de
renforcer les
liens d’amitié
et de
coopération
avec l’Algérie
Le président de la
République
hellénique, M. Karolos
Papoulias, a réitéré la
volonté de son pays
de renforcer les liens
traditionnels d’amitié
et de coopération avec
l’Algérie, dans un
message adressé au
président de la
République, M.
Abdelaziz Bouteflika,
à l’occasion du
cinquantenaire de
l’indépendance de
l’Algérie. «En ce
moment
commémoratif, je tiens
à réitérer la volonté de
la Grèce de poursuivre
et de renforcer les
liens traditionnels
d’amitié et de
coopération unissant
nos deux pays», a écrit
M. Papoulias dans son
message. «Je suis
convaincu que nos
relations bilatérales,
déjà excellentes, se
développeront
davantage, au profit
du progrès et de la
prospérité de nos
deux peuples amis et
du bassin
méditerranéen tout
entier», a ajouté le
président grec.
ne a obtenu des fruits abondants dans
tous les domaines», a écrit le président
chinois dans son message. «Nous maintenons toujours les bonnes concertations
et coordinations sur les problèmes internationaux et régionaux majeurs», s'est
réjoui M. Hu Jintao.
«J'ai la ferme volonté de travailler, la
main dans la main, avec votre excellence, à consolider l'amitié traditionnelle
entre la Chine et l'Algérie, à approfondir
nos coopérations pragmatiques et à promouvoir le développement tous azimuts
et en profondeur des relations de la
coopération stratégique sino-algérienne», a poursuivi le chef de l'Etat chinois.
«Il y a cinquante ans, le peuple algérien
héroïque et opiniâtre a réalisé l'indépen-
dance du pays et la libération de la
nation, à l'issue d'une lutte acharnée, ce
qui a été le prélude spectaculairement
aux mouvements de libération des
nations africaines", a ajouté M. Hu
Jintao.
«Après l'indépendance, le gouvernement et le peuple algériens se consacrent
à l'édification du pays, tout en poursuivant la politique extérieure de non-alignement, en faisant des efforts inlassables au renforcement de la solidarité et
de la coopération des pays en voie de
développement, et à la création d'un
nouvel ordre international en politique
et en économie, mettant l'accent sur la
justice et la rationalité», a conclu le président chinois.
BARACK OBAMA
L'Algérie continue à jouer un «rôle clé»
dans la lutte globale contre le terrorisme
L'Algérie continue à jouer un «rôle clé» dans la
lutte globale contre le terrorisme et constitue un
«partenaire important» en matière de sécurité dans
la région, a affirmé le président américain,
M. Barack Obama, dans un message de félicitations
au président de la République, M. Abdelaziz
Bouteflika, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.
«L'Algérie continue à jouer un rôle clé dans la
lutte globale antiterroriste et est un partenaire
important en matière de sécurité dans la région», a
indiqué M. Obama dans son message. «Le peuple
américain est reconnaissant pour l'engagement de
l'Algérie dans la conduite de cette bataille», a-t-il
souligné, ajoutant que «nos deux pays ont souffert
des conséquences de l'extrémisme» et partagent
«l'engagement de construire des sociétés pacifiques
et pluralistes dans lesquelles les voix de tous les
citoyens sont entendues».
«Je voudrais me féliciter pour vos efforts continus dans la construction d'un Etat stable et dynamique pour le peuple algérien cinquante ans après
avoir recouvré l'indépendance», a poursuivi le président américain qui a adressé au chef de l'Etat ses
félicitations «les plus chaleureuses» à l'occasion du
cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.
Le président roumain : L’Algérie a su choisir
la voie correcte pour répondre aux aspirations
de sa population
Le président de la République de Roumanie, M. Traian Basescu, a affirmé que l’Algérie a su choisir
la voie correcte pour répondre aux demandes légitimes de sa population, dans un message de félicitations adressé au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Algérie. «Votre pays a su choisir la voie correcte pour répondre aux demandes légitimes
et aux aspirations de progrès de la population algérienne, par l’application de profondes réformes», a
écrit le président roumain à cette occasion. «Nous sommes heureux de constater les évolutions positives
de la République algérienne démocratique et populaire sur tous les plans, politique, économique, social,
notamment l’ouverture démocratique initiée par l’ample processus de réformes», a ajouté le président
Basescu. Evoquant le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le chef d’Etat roumain a indiqué
que «ce jubilé, d’une importance exceptionnelle pour le peuple algérien, est fêté l’année même où nous
avons récemment fêté 50 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays, période durant laquelle les relations de coopération et d’amitié entre la Roumanie et la République algérienne démocratique et populaire ont toujours été remarquables».
FÊTE NATIONALE DU VENEZUELA
Le président Bouteflika félicite Hugo Chavez
Le président de la République,
M. Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de félicitations au
président de la République
Bolivarienne du Venezuela, M.
Hugo Rafael Chavez Frias, à l’occasion de la fête nationale de son
pays. «Au moment où votre pays
célèbre sa fête nationale, il m’est
particulièrement agréable de vous
adresser, au nom du peuple et du
gouvernement algériens et en
mon nom personnel, mes chaleureuses félicitations accompagnées
de mes meilleurs vœux de santé et
de bonheur pour vous-même, de
progrès et de prospérité accrus
pour le peuple vénézuélien ami»,
n
Illizi 42° n
Tél: (021) 73 67 24 - 73 59 69 - 73 59 04
Fax: (021) 73 61 34 - 73 67 29
LE PRÉSIDENT CHINOIS
a Chine et l'Algérie sont liées
par une «amitié traditionnelle et profonde», s'est félicité
le
président
de
la
République populaire de
Chine, M. Hu Jintao, dans un
message de félicitations adressé au président de la République, M. Abdelaziz
Bouteflika, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.
«La Chine et l'Algérie sont liées par
une amitié traditionnelle et profonde.
Depuis l'établissement des relations
diplomatiques entre nos deux pays, il y
a 54 ans, les relations bilatérales ne cessent de se développer de manière saine
et stable et la coopération sino-algérien-
Tindouf 46°
B
SERVICE PU
Horizons
Horizons : http://www.horizons-dz.com
n
a écrit le président Bouteflika. «Je
tiens, en cette occasion, à vous
réaffirmer ma volonté de joindre
mes efforts aux vôtres, en vue de
consolider davantage les relations
d’amitié et de coopération qui
existent entre nos deux pays et de
les élargir à tous les domaines», a
ajouté le chef de l’Etat.
MESSAGE DU ROI
MOHAMMED VI
AU PRÉSIDENT
BOUTEFLIKA
«Appuyer
toutes les
initiatives
agissantes
visant la
consolidation
de l'édifice
maghrébin»
Le président de la République, M.
Abdelaziz Bouteflika a reçu un
message de vœux du souverain
marocain, le Roi Mohammed VI à
l'occasion du cinquantième
anniversaire de l'indépendance de
l'Algérie, dans lequel il lui a fait
part de sa ferme détermination à
continuer à œuvrer de concert au
renforcement des relations de
coopération et de solidarité entre
les deux pays. «Il m'est agréable,
au moment où le peuple algérien
frère célèbre le cinquantième
anniversaire de son
indépendance, d'adresser à votre
excellence mes félicitations les
plus vives et mes vœux les
meilleurs de santé, de bonheur et
de quiétude et à votre peuple frère
davantage de progrès et de
prospérité», écrit le souverain
marocain dans son message. «Je
partage ainsi que le peuple
marocain, vos sentiments de joie
et de fierté à l'occasion de ce
glorieux anniversaire. Nous nous
remémorons aussi avec fierté la
solidarité fraternelle qui a uni nos
deux peuples frères lors de leur
lutte commune pour la liberté et
l'indépendance, et ce partant des
constantes communes à savoir la
communauté de la religion, de la
langue, de l'histoire et du destin»,
souligne le Roi Mohammed VI. «Je
voudrais également vous
réaffirmer mon attachement à
continuer à œuvrer conjointement
avec votre excellence au
renforcement des relations de
coopération et de solidarité entre
nos deux pays en vue de les
hisser au niveau des liens
historiques et civilisationnels qui
les unissent au mieux des intérêts
suprêmes de nos deux peuples
frères et à la hauteur de leurs
aspirations à davantage de
progrès et de bien-être», ajoute le
souverain marocain. A cette
occasion, le Roi Mohammed VI a
fait part de son souci permanent
de «consentir davantage d'efforts
et d'appuyer toutes les initiatives
agissantes visant la consolidation
de l'édifice maghrébin sur des
bases solides et saines à la faveur
de la confiance, du dialogue et du
bon voisinage pour davantage de
complémentarité et d'intégration
entre nos cinq pays à même de
constituer un ensemble régional
influent dans son environnement
arabe et euroméditerranéen et
africain où les peuples jouissent
de bien-être, de prospérité et de
stabilité». «Saluant vos efforts
louables tendant à garantir progrès
et bien-être au peuple algérien
frère à la faveur de la sécurité et
de la stabilité, je prie Dieu ToutPuissant de vous accorder santé
et longue vie et vous prie,
excellence et cher frère, de croire
à l'assurance de ma considération
distinguée et de ma profonde
estime».