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Projet
Agro-Environnemental
et Climatique du
CHABLAIS
Réalisation technique :
Chambre d’agriculture Savoie Mont Blanc
et collectivités du Chablais
15 octobre 2014
Sommaire
Titre 1 : Présentation générale du PAEC ...................................................................................................... 3
1. Un opérateur unique… .................................................................................................................... 3
2.
… avec des structures locales en charge de l’animation ................................................................ 3
3.
Le périmètre du PAEC ..................................................................................................................... 4
4.
Des partenariats complémentaires .................................................................................................. 5
Partie 2 : Le Chablais : un territoire varié aux richesses agricoles et environnementales à préserver ........ 5
1. Le Chablais, un périmètre pertinent pour un PAEC ........................................................................ 5
a. Entre lac et montagnes, un territoire à la fois périurbain et marqué par son environnement
naturel .................................................................................................................................................... 5
b.
Une dynamique démographique affirmée et une économie tournée vers les services ................ 6
c.
Zonage administratif : une grande cohérence territoriale .............................................................. 6
2.
Des démarches territoriales tournées vers l’environnement ........................................................... 6
3.
Une agriculture variée, adaptée aux multiples facettes du territoire ............................................... 7
a.
Une agriculture professionnelle caractérisée par des productions diversifiées ............................ 7
b.
Une agriculture où l’élevage et les surfaces herbagères dominent .............................................. 7
c.
Une agriculture orientée vers des produits locaux et de qualité ................................................... 7
d.
Une agriculture soumise à la pression foncière ............................................................................ 8
e.
Les systèmes agricoles et leurs caractéristiques .......................................................................... 8
f.
Les démarches agro-environnementales précédemment mises en œuvre .................................. 9
4.
Des milieux naturels remarquables qui maillent le territoire .......................................................... 10
a.
Les zones humides ...................................................................................................................... 10
b.
Les eaux courantes et stagnantes ............................................................................................... 10
c.
Les milieux herbacés secs et mésophiles ................................................................................... 11
d.
Les pelouses et landes alpines ................................................................................................... 11
e.
Autres milieux ponctuels : Haies, ripisylves, allées, arbres isolés, vergers, bosquets et lisières 12
5.
L’eau dans le Chablais, une richesse à préserver ........................................................................ 12
a.
Qualité des eaux souterraines et superficielles ........................................................................... 12
b.
Disponibilité de la ressource ........................................................................................................ 13
c.
Zones humides ............................................................................................................................ 13
d.
Démarches en cours et lien avec le PAEC.................................................................................. 13
6.
Les autres enjeux environnementaux............................................................................................ 13
Partie 3 : Stratégie du PAEC du Chablais ................................................................................................... 14
1. Opportunités et menaces du système agro-environnemental du Chablais................................... 14
2.
Bilan des précédentes démarches agri-environnementales ......................................................... 14
3.
Enjeux environnementaux, ZIP et mesures retenues ................................................................... 15
a.
Trois ZIP pour répondre à l’enjeu 1 ............................................................................................. 15
b.
Une ZIP pour répondre aux enjeux 2 et 3 ................................................................................... 15
c.
Mesures retenues par ZIP ........................................................................................................... 16
4.
5.
Les Objectifs de contractualisation ................................................................................................ 17
a.
Potentiel de contractualisation ..................................................................................................... 17
b.
Objectifs de contractualisation ..................................................................................................... 17
c.
Priorisation à l’intérieur des zones d’interventions prioritaires .................................................... 19
Durée du PAEC et nombre de campagnes de contractualisation visé ......................................... 20
1
6.
Actions complémentaires à mobiliser sur l’ensemble du territoire ................................................ 20
a.
Cohérence et synergie des actions sur les sites Natura 2000 .................................................... 20
b.
Actions en faveur de la biodiversité des milieux herbagers ........................................................ 21
c.
Actions pour l’amélioration de la qualité de l’eau ........................................................................ 21
d.
Actions pour la préservation des zones humides ........................................................................ 22
e.
Actions transversales................................................................................................................... 23
Partie 4 : Gouvernance et modalités de suivi et d’évaluation du PAEC...................................................... 24
1. Gouvernance du PAEC ................................................................................................................. 24
a.
Les missions du SIAC.................................................................................................................. 24
b.
Les missions des structures animatrices locales ........................................................................ 24
2.
Modalités de suivi et d’évaluation du PAEC .................................................................................. 25
3.
Perspectives à l’issue du PAEC .................................................................................................... 25
Partie 5 : Budget prévisionnel et plan de financement ................................................................................ 26
ANNEXES 30
2
Titre 1 : Présentation générale du PAEC
1. Un opérateur unique…
Sur le territoire du Chablais, la candidature du Chablais et sa mise en œuvre sont portées par le Syndicat
Intercommunal d’Aménagement du Chablais (SIAC), qui regroupe les 5 communautés de communes
du territoire et la commune de Thonon, soit 62 communes.
Issu de la volonté de élus de construire une projet global et cohérent à l’échelle du Chablais, le SIAC a été
créé en 2003 pour concevoir, piloter et coordonner des actions relatives à l’aménagement et au
développement du Chablais autour de 3 grands domaines de compétence : élaboration du Schéma de
Cohérence Territorial (SCoT), mise en œuvre du Contrat de Développement Durable de la Région Rhône
Alpes, participation à la concertation et à l’élaboration du schéma multi modal des déplacements et des
transports. Il porte plusieurs politiques contractuelles CDDRA, LEADER, et contrat de rivières des
Dranses et de l’est lémanique. Il a également obtenu le label européen "Geopark" de l'UNESCO.
Depuis plusieurs années le SIAC s’est investi dans des réflexions relatives aux enjeux agricoles et
environnementaux en concertation avec les territoires et c’est dans la suite logique que s’inscrit la
démarche PAEC en parallèle de la candidature au programme LEADER 2014-2020 ciblée sur la
thématique de la forêt.
Le SIAC est l’opérateur qui se dégage pour construire un PAEC en concertation avec les acteurs du
territoire. Il supervisera le suivi et coordonnera pour être l’interlocuteur unique pour la Région.
2. … avec des structures locales en charge de l’animation
La rédaction du PAEC, l’organisation des Comités de Pilotage et la coordination globale du projet à
l’échelle du territoire seront assurées par le SIAC. Le Comité de Pilotage sera un lieu d’échanges entre
les différentes animations mises en place sur les territoires et permettra la mise en place de synergies
avec les autres politiques telles que CDDRA, SCoT, contrat de rivières…L’animation sera déléguée aux
structures locales.
Forts de l’animation de politiques environnementales à une échelle plus locale, les territoires qui
composent le SIAC assureront l’animation de la mise en œuvre du PAEC dans un souci de mutualisation
de moyens, et en s’appuyant sur le travail déjà effectué depuis plusieurs années. Il n’y aura pas de
création de poste dédié à l’animation du PAEC au sein du SIAC.
Sur le Haut-Chablais, les communautés de communes de la Vallée d’Abondance et du HautChablais qui animent déjà les Plans Pastoraux Territoriaux et les 3 sites Natura 2000 de leurs
territoires assureront l’animation du PAEC et la mise en place des MAEC, notamment sur les sites
Natura 2000.
Sur le Bas-Chablais, le SYMASOL, regroupant les communautés de communes du Bas-Chablais
et des Collines du Léman, est opérateur Natura 2000 pour 3 sites dans le cadre des Directives
Habitats, faune, flore et Oiseaux. Il est également porteur d’un contrat de territoire milieux
aquatiques et terrestres et d’un contrat de corridors écologiques. Le SYMASOL apparaît donc
comme la structure pertinente pour animer et mettre en place le PAEC sur son territoire, dans le
cadre de la mise en œuvre des Documents d’objectifs des sites Natura 2000 et du programme
d’actions du contrat de territoire.
Sur le Pays d’Evian, ce sera la Communauté de Communes du Pays d’Evian (CCPE) qui
assurera l’animation en tant que structure chargée de la mise en œuvre du plan biodiversité et de
la protection de l’environnement par le biais de la méthanisation, en association avec l’APIEME
et le SIVOM du Pays de Gavot, chargé de la gestion des marais en zones Natura 2000.
Les structures d’animation pourront faire appel à des partenaires techniques (Chambre d’Agriculture,
bureaux d’études, associations) pour certains accompagnements techniques tels que les diagnostics
d’exploitation, l’accompagnement des agriculteurs pour la contractualisation…
3
3. Le périmètre du PAEC
Le périmètre du PAEC correspond exactement au périmètre actuel des 62 communes du Syndicat
Intercommunal d’Aménagement du Chablais (Annexe 2).
La carte suivante illustre la localisation des 5 communautés de communes (Communauté de Communes
du Bas-Chablais, Communauté de Communes des Collines du Léman, Communauté de Communes du
Haut-Chablais, Communauté de Communes de la Vallée d’Abondance, Communauté de Communes du
Pays d’Evian) et la commune de Thonon-les-Bains. (Voir liste des communes en Annexe 3)
Figure 1 : Les intercommunalités du Chablais
A noter, le cas particulier du massif du Roc d’Enfer, site Natura 2000 :
Les communes de Taninges, Mieussy, Onnion et Mégevette, territoire du Haut-Giffre, sont pour partie
concernées par le site Natura 2000 du Roc d’Enfer.
La CCHC, incluse dans le PAEC Chablais, est aujourd’hui la structure porteuse du DOCOB Roc d’Enfer.
Elle est également candidate pour le portage de l’animation du site Natura 2000 Roc d’Enfer et assurera
par conséquent l’animation des MAEC sur l’ensemble de ce site Natura 2000.
D’autre part, le SIVM du Haut-Giffre est la structure porteuse des deux DOCOB des sites Natura 2000 du
Plateau de Loex (en partie sur le territoire de la commune Les Gets) et du Haut-Giffre (pour partie sur la
commune de Morzine). Le SIVM du Haut-Giffre est aujourd’hui la structure porteuse pour l’animation du
Docob du Plateau de Loëx et l’élaboration du DOCOB du Haut-Giffre. Il sera également candidat pour le
portage de l’animation du site Natura 2000 du Haut-Giffre. Il assurera par conséquent l’animation des
MAEC sur l’ensemble de ces deux sites Natura 2000.
Le SIVM du Haut-Giffre est inclus dans le PAEC inter-PPT, en cours d’élaboration et porté par la
Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc. Les deux territoires travaillent donc en concertation pour
l’élaboration des PAEC Chablais et inter PPT.
Ce découpage prend en compte les contraintes liées à l’organisation territoriale des compétences de
chaque intercommunalité et du calendrier particulier de cet appel à projet 2014.
4
4. Des partenariats complémentaires
La réalisation du présent appel à candidature, le portage du PAEC et sa mise en application demande un
travail de concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire. Un Comité de Pilotage présidé par le
vice-président en charge de l’agriculture du SIAC regroupe les différents partenaires du projet (Annexe
4) :
- Les collectivités locales : 5 communautés de communes, SIAC, commune de Thonon
- Les syndicats et associations : Symasol, APIEME, Contrat de Rivière des Dranses et de l’Est
Lémanique
- Les structures environnementales : Asters-CEN74, LPO, Fédération de Chasse
- Les agriculteurs représentés par les Sociétés d’Intérêts Collectif Agricole (SICA du Haut-Chablais,
SICA des Terres du Léman, SICA Terragr’eau), la Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc, la
Société d’Economie Alpestre
- Les filières agricoles : Syndicat Interprofessionnel du Fromage d’Abondance (SIFA), AFTALP
- La DDT-74, le Conseil Général de la Haute-Savoie, la Région Rhône-Alpes
En amont des Comités de pilotage, un Comité technique constitué des agents des collectivités, des
structures environnementales, de la Chambre d’Agriculture et de l’administration s’est réuni 5 fois pour
élaborer une construction concertée de la candidature.
Pour résumer :
 Un territoire cohérent et uni pour le portage et l’élaboration du
programme
 Une animation s’appuyant sur les forces des territoires et les
animations déjà en place, pour valoriser les connaissances et optimiser
les moyens humains
Partie 2 : Le Chablais : un territoire varié aux richesses agricoles et
environnementales à préserver
1. Le Chablais, un périmètre pertinent pour un PAEC
a. Entre lac et montagnes, un territoire à la fois périurbain et marqué par son environnement
naturel
Le Chablais est un territoire situé en Rhône-Alpes, au nord-est du département de la Haute-Savoie. D’une
superficie de 870 km², c’’est un territoire contrasté, entre lac et montagnes. Le Chablais a la
particularité d’être bordé par le lac Léman au nord, et frontalier avec la Suisse à l’est et à l’ouest. On peut
distinguer trois grands ensembles géographiques :
- Le Haut-Chablais qui rassemble les Communautés de Communes du Haut-Chablais et de la
vallée d’Abondance et les communes de Thollon, Novel et Bernex se caractérise par des
espaces montagneux, pastoraux, forestiers, et touristiques avec des massifs séparés par des
vallées relativement profondes : vallée d’Abondance, vallée d’Aulps et vallée du Brevon.
- Le Pays d’Evian qui correspond à la Communauté de Communes du Pays d’Evian se
caractérise par un plateau agricole comprenant l’impluvium des Eaux Minérales d’Evian et un
littoral avec des voies de communication et une forte urbanisation.
- Le Bas-Chablais correspond aux Communautés de Communes du Bas-Chablais et des
Collines du Léman. Cette zone périurbaine est formée de plaines, coteaux et piémonts
tournés vers le Léman et la Suisse et qui s’étagent entre 350 et 900 m d’altitude.
Depuis les berges du lac Léman (372m d’altitude) jusqu’au point culminant du Chablais (les Hauts Forts :
2466m), le territoire exprime toute une diversité de reliefs et de paysages de qualité exceptionnelle :
plaines, collines, plateaux, piémonts et montagnes.
De grandes disparités au niveau du climat sont présentes, qui influencent directement les productions
et les systèmes agricoles : dans le Haut-Chablais, on observe un climat montagnard avec des
précipitations importantes ; sur les rives du Léman, l’influence du lac donne un climat plus doux et
tempéré qui offre des possibilités pour la culture de la vigne ou des petits fruits.
5
b. Une dynamique démographique affirmée et une économie tournée vers les services
Le territoire compte près de 130 000 habitants en 2010 et une densité de 139 hab/km². Depuis 1970, la
population ne cesse d'augmenter, à un rythme soutenu. Des familles, souvent composées d'actifs très
qualifiés, s'installent dans ce territoire au cadre de vie agréable, à proximité de la Suisse, ce qui engendre
un trafic routier intense, notamment sur le pourtour lémanique (déplacements domicile-travail).
Le tourisme est le principal secteur d'activité économique du Chablais grâce à la combinaison des attraits
du lac et de la montagne. Près de 4000 personnes travaillent directement dans le tourisme (hôtels
restaurants, campings, agences de voyages, remontées mécaniques, thermalisme…) auxquelles il faut
ajouter les emplois indirects, dans le commerce, la construction etc. L’agri-tourisme (fermes
pédagogiques, accueil, visites…) est présent mais reste encore un potentiel à développer. Le tourisme est
lié à la qualité paysagère du territoire qui doit donc être essentiellement préservée, notamment en
maintenant l’ouverture dans les secteurs d’alpages.
Trois grandes entreprises industrielles de renommée internationale concentrent 40% des actifs directs
et indirects du Chablais : les Eaux Minérales d'Evian (25% - industrie agro-alimentaire), Thalès
(composants électroniques) et Les Papeteries du Léman. On souligne également une bonne dynamique
des PME locales.
L'atout essentiel du Chablais réside dans son environnement naturel qui se prête tout particulièrement à la
pratique d'activités de plein air variées. Les MAEC sont un levier à utiliser pour inciter les agriculteurs à
s’orienter vers des pratiques respectueuses de l’environnement.
Pour le territoire, dans un contexte de pression foncière accrue, l'un des enjeux consiste à accompagner
ce développement, tout en préservant les espaces naturels.
c. Zonage administratif : une grande cohérence territoriale
Le zonage du PAEC du Chablais correspond exactement au périmètre du SIAC, soient 62 communes
réparties en 5 communautés de communes et la commune de Thonon (voir Partie 1), ce qui en fait un
territoire tout à fait pertinent pour la mise en œuvre d’un PAEC.
2. Des démarches territoriales tournées vers l’environnement
De nombreuses démarches sont et ont été mises en place sur le territoire du Chablais, portées par les
intercommunalités ou par le SIAC. Toutes ces démarches s’appuient sur des volontés locales de
préserver les atouts naturels du territoire (eau, biodiversité, prairies) : volonté forte de travailler sur
les espaces naturels (9 sites Natura 2000, 2 Plans Pastoraux Territoriaux), la qualité de l’eau (contrats de
rivières, impluvium des Eaux d’Evian), mais aussi sur des projets structurants pour le territoire. Depuis
1984, et les arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB), la préservation des milieux naturels est
au cœur des préoccupations. La mise en place du contrat de territoire sur le SYMASOL autour des enjeux
« Eau », et la finalisation du contrat de rivières Dranses - Est Lémanique montrent également l’implication
forte des territoires sur cette thématique (cf tableau en Annexe 5).
Les périmètres des projets sont présentés sur les cartes en Annexe 6. On peut noter aussi le travail sur la
qualité des paysages, via les chartes paysagères, mais aussi l’intérêt porté à la forêt, via un PSADER,
des chartes forestières, et la réalisation de schémas de desserte. A noter, aussi la mise en place du
LEADER Chablais, ayant abouti à la labellisation UNESCO Geopark, mettant en valeur la richesse
géologique du Chablais.
L’APIEME initie et soutient des actions de protection de la ressource sur le territoire de l’impluvium des
eaux d’Evian depuis sa création en 1992. Les activités agricoles, l’aménagement territorial et la protection
des milieux naturels constituent les trois axes d’intervention de l’association. L’impluvium a intégré le
réseau mondial des zones humides Ramsar depuis 1998.
6
3. Une agriculture variée, adaptée aux multiples facettes du territoire
a. Une agriculture professionnelle caractérisée par des productions diversifiées
1
Le Chablais compte 377 exploitations professionnelles (source CASMB) pour une surface agricole utile
(SAU) de 20 700 hectares. Ce territoire comporte une grande variété de paysages : plaine, plateau,
montagne, lac, qui se traduit par une diversité des types d’agriculture (voir carte en Annexe 7) :
- le Haut-Chablais, avec une agriculture de montagne extensive basée sur l’élevage bovin lait, la
transformation fromagère reconnue par des AOP, le pastoralisme et une pluriactivité encore importante.
On observe une certaine déprise agricole sauf dans les communes en haute vallée d’Abondance où l’on
note l’installation de jeunes dans les fermes familiales.
- le Plateau de Gavot, avec une agriculture jeune et dynamique, orientée vers l’élevage bovin lait,
également en zones AOP et IGP. C’est une agriculture moderne travaillant depuis longtemps à la
protection des eaux minérales d’Evian.
- le Bas-Chablais avec la plaine de Douvaine, avec une agriculture plus intensive et plus diversifiée que
sur les autres secteurs : céréales, vignes (AOP Crépy et Marignan), maraîchage, petits fruits,
volailles…C’est une agriculture de plaine soumise à la pression résidentielle et périurbaine.
- le Pays de la Côte, de Thonon jusqu’à Bons-en-Chablais, avec une agriculture herbagère basée sur la
production de lait mais également sur une petite polyculture (céréales, fourrages, vergers…), des
exploitations plus petites que sur le plateau de Gavot et une présence de la forêt importante.
- le littoral lémanique qui accueille une cinquantaine de pêcheurs professionnels. Sur la côte de Thonon à
St-Gingolph, l’agriculture a quasiment disparu à cause de l’urbanisation. On compte cependant 2 AOP
viticoles, Marin et Ripaille, à proximité de Thonon.
 Cette diversité de l’agriculture sur le territoire est à prendre en compte dans les choix des
mesures du PAEC, de même que la diversité des enjeux environnementaux.
b. Une agriculture où l’élevage et les surfaces herbagères dominent
L’agriculture chablaisienne se caractérise par une prédominance de l’élevage bovin (72% des
exploitations, et particulièrement le bovin-lait (55%). Cette caractéristique est directement liée à la
présence d’AOP fromagères et implique, via les cahiers des charges, des systèmes agricoles orientés
vers la production d’herbe. Les surfaces herbagères (Prairies Temporaires et Prairies Permanentes dont
alpages) représentent 84% de la SAU du territoire. Sur la zone montagne (Haut-Chablais), le maintien
des couverts végétaux permanents (prairies, alpages) est un enjeu fort, tant sur le plan de la pérennité
des systèmes agricoles et des filières que pour ses atouts environnementaux (habitats), touristiques
(pistes de ski, paysage) et économiques (impluvium des Eaux Minérales d’Evian). La mise en place de
MAEC doit permettre de limiter la déprise agricole et la fermeture des paysages.
c. Une agriculture orientée vers des produits locaux et de qualité
Le Chablais est couvert par 4 AOP (Appellation d’Origine Protégée) et 4 IGP (Indication Géographique
Protégée) qui contribuent à valoriser les savoir-faire et les produits de qualité (voir Annexe 8) :
- AOP Abondance, Reblochon et Chevrotin (fromages)
- IGP Emmental de Savoie et Tomme de Savoie (fromages)
- AOP Vins de Savoie (Crépy, Marignan, Ripaille, Marin)
- IGP Pommes et Poires de Savoie, pur jus de pommes de Savoie
Ces appellations, fortement liées au terroir, permettent la reconnaissance d’une production spécifique, et
de qualité et apportent une meilleure valorisation des produits. Elles sont garanties par des cahiers des
charges stricts qui définissent les règles de production. Les AOP fromagères définissent notamment des
règles sur l’alimentation du bétail (pâturage et foin produit dans la zone).
Les AOP/IGP fromagères orientent les systèmes agricoles vers des systèmes extensifs basés sur le
pâturage et la production de foin localement afin de respecter l’identité des fromages. Le goût des
fromages est lié à la diversité floristique des prairies, d’où l’intérêt de mesures favorisant la
biodiversité. Les mesures mises en place via le PAEC appuieront le travail poursuivi par les filières.
1
Définition profession agricole
7
Sur le territoire, environ 15% de la production laitière est transformée à la ferme, notamment en vallée
d’Abondance. Par ailleurs plusieurs coopératives (ou fruitières) collectent et transforment 27 millions de
litres de lait sur le territoire.
L’agriculture biologique (AB) :
Actuellement, on compte 17 exploitations en production biologique ou en conversion. Il s’agit
principalement d’exploitations en viticulture (5 exploitations) ou en maraichage (5 exploitations). On trouve
également des producteurs certifiés AB en apiculture, bovin lait, petits fruits, poules pondeuses…La
grande majorité des exploitations en AB commercialise ses produits en circuits-courts.
La commercialisation en circuits-courts :
Même si elle reste encore largement minoritaire, la commercialisation en circuits-courts se développe :
vente directe à la ferme et sur les marchés, mais aussi AMAP, magasins de coopératives, restauration
hors domicile… Un projet de magasin de producteurs (ou Point de Vente Collectif) est en projet.
d. Une agriculture soumise à la pression foncière
L’agriculture chablaisienne est fragilisée par la pression foncière : on observe un recul de 11% de la SAU
2
entre 2000 et 2010 . Le recul de la SAU se fait surtout au profit de l’urbanisation sous l’influence du
bassin Genevois dans le Bas-Chablais et sous l’influence touristique dans le Haut-Chablais.
Malgré tout, on note, surtout sur la vallée d’Abondance et le plateau de Gavot, une agriculture dynamique
et des installations/reprises de fermes familiales. Il faut donc veiller à concilier les enjeux agricoles et
d’aménagement du territoire car ces pertes de surface risquent, pour des raisons économiques, de
générer une intensification des pratiques agricoles (fertilisation, fréquence de fauche, pression de
pâturage), voire même de compromettre l’avenir de certaines exploitations.
La mise en place d’un PAEC doit permettre de pérenniser cette agriculture respectueuse de
l’environnement, pour qu’elle continue à exploiter les espaces disponibles y compris dans les zones
difficiles dont notamment les alpages.
e. Les systèmes agricoles et leurs caractéristiques
Le diagramme suivant représente les différents systèmes agricoles du Chablais et leur répartition :
4
Bovin lait / polyculture à dominante élevage
3
5
27
5
9
Bovin lait / systèmes herbagers et pastoraux
(Haut-Chablais)
Bovin lait / polyculture à dominante grandes
cultures
Bovins viande et autres Bovins
Maraîchage, horticulture, arboriculture, viticu
lture
Elevage ovins, caprins
Elevage équin
13
21
Grandes cultures (Bas-Chablais)
Autres : aviculture, apiculture…
13
On note aussi la présence d’une cinquantaine de pêcheurs professionnels sur le lac.
Caractéristiques de fonctionnement des systèmes agricoles et marges de manœuvre :
L’Annexe 9 présente les différents systèmes de production avec les rotations type, les doses moyennes
de fumure, la fréquence moyenne de traitement ainsi que les dates de fauche selon les secteurs
géographiques.
2
Source : INSEE
8
Fumures : les doses employées sont plus faibles que les références régionales. En effet, l’utilisation de
mélanges suisses avec des légumineuses permet de diminuer les apports d’azote minéral. Un travail
d’optimisation de la gestion des effluents est à continuer pour permettre la diminution des apports
minéraux. Le projet de méthaniseur collectif sur le pays d’Evian, en partenariat avec les Eaux Minérales
d’Evian et la CCPE répond à cet objectif.
Traitements phytosanitaires : les fréquences de traitement sont anecdotiques sur les prairies. Des
améliorations sont encore possibles sur la zone céréalière du Bas-Chablais, en lien avec le travail
réalisé dans le cadre du réseau DEPHY (changements de pratiques pour diminuer l’utilisation de produits
phytosanitaires) et en lien avec le Contrat de Territoire du Symasol.
Dates de fauche : l’hétérogénéité du territoire en termes de climat et d’altitude implique un étalement des
er
dates des premières fauches : à partir de fin avril dans le secteur de Douvaine ; entre le 1 juin et le 15
juillet dans les hautes vallées du Haut-Chablais. L’étalement de ces dates est dû à la présence ou non de
séchage en grange dans les bâtiments, aux conditions climatiques, à la topographie (versants), et bien
entendu à l’altitude qui influe sur les stades végétatifs des prairies. On produit du foin de 400 à 1200m et
sur l’ensemble du territoire, le système varie entre 2 et 4 coupes par an.
L’irrigation (maïs et maraichage) est marginale sur le territoire (Bas-Chablais).
f.
Les démarches agro-environnementales précédemment mises en œuvre
Les agriculteurs chablaisiens ont été sensibilisés aux problématiques environnementales à travers
différents programmes.
3
Sur le Bas-Chablais, un travail important sur les pratiques agricoles a été mené en lien avec la CIPEL
depuis plus de 20 ans, afin d’améliorer la qualité de l’eau du Léman :
o Opération coordonnée de mises aux normes des bâtiments d’élevage de 1995 à 1999
o Opération de type « Ferti-mieux » baptisée « Terres du Léman » de 1997 à 2001
o Opération pilote sur le bassin versant du Mercube de 2001 à 2003
En 2007, un Observatoire territorialisée des pratiques agricoles a également été mis en place, avec la
réalisation d’une enquête sur les pratiques pouvant avoir un impact sur la qualité de l’eau (pratiques
phytosanitaires, fertilisation, gestion des effluents de ferme, lutte contre l’érosion).
Sur le plateau de Gavot, l’APIEME (Association de Protection de l’Impluvium des Eaux d’Evian) a mis en
place de nombreuses actions avec la profession agricole afin de prévenir les impacts sur la qualité de
l’eau. Depuis sa création, l'association s'attache à donner aux exploitants agricoles les moyens d'assurer
un développement durable de leurs exploitations, en améliorant leurs installations et leurs équipements et
en optimisant leurs pratiques : sécurisation des cuves de carburants, amélioration du stockage des
effluents agricoles, ou encore modernisation des ateliers de transformation laitière. Un nouveau
programme baptisé Terragr’Eau permettra de traiter les effluents d’élevage par méthanisation et de les
valoriser en fertilisation agricole sur tout l’impluvium, via une SICA dédiée.
La mise en œuvre d’Opérations de Gestion de l’Espace entre 1994 et 2003 en vallées d’Aulps et du
Brevon a permis de maintenir des surfaces herbagères dans un contexte global de déprise et de
préserver la biodiversité. Entre 2000 et 2007, les agriculteurs ont contractualisé des CAD (Contrats
Agriculture Durable) et des CTE (Contrats Territoriaux d’Exploitation) pour valoriser des pratiques
respectueuses de l’environnement.
Dans les périmètres Natura 2000, certains agriculteurs sont engagés depuis 2008 dans des démarches
en faveur de l’environnement à travers des MAEt (autour de 600 hectares) : fauche tardive de zones
humides, limitation ou absence de fertilisation notamment dans les zones humides, gestion des alpages.
Des MAEt visant l’enherbement des vignes ont également été contractualisées sur le coteau viticole du
Crépy. (Annexe 10 : Carte des îlots engagés en MAEt).
Pour rappel, 226 exploitations avaient contractualisé la PHAE (Prime Herbagère Agro-Environnementale)
sur un total de 12 446 hectares, afin de maintenir des surfaces en herbe sur le territoire.
 Toutes ces démarches montrent que l’agriculture du territoire est prête à poursuivre ses
efforts en matière de prise en compte de l’environnement
3
CIPEL : Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman
9
4. Des milieux naturels remarquables qui maillent le territoire
Le Chablais possède un patrimoine naturel et paysager exceptionnel mis en valeur par de
nombreuses mesures de protection et zones d’inventaire.
Les habitats remarquables et représentatifs du Chablais présentés ci-après sont en interaction avec
l’agriculture et le pastoralisme. Ont été retenus comme habitats remarquables, les habitats d'intérêt
communautaire (inscrits dans la Directive Habitats - politique Natura 2000), ainsi que les zones
humides d'intérêt (cf cartes en Annexe 11).
D'autres habitats sont listés, du fait de leur rôle déterminant pour la conservation de fonctionnalités ou
d'espèces de faune et de flore. C’est le cas notamment des galliformes de montagne dont la préservation
passe en partie par une gestion agricole (Annexe 13).
La reconnaissance de la qualité des espaces naturels, et leurs atouts en termes de biodiversité, se
remarque par la présence de 15 arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB), repris en partie
dans les sites Natura 2000. Le massif Dent d’Oche - Cornettes de Bise vient également d’être reconnu «
Site Classé » ce qui représente plus de 3 630ha classés avec l’objectif de préserver la qualité du paysage
et du patrimoine bâti, en maintenant des pratiques respectueuses notamment en alpages.
a. Les zones humides
Le territoire abrite des zones humides nombreuses et variées, qui présentent toutes un fort intérêt
floristique et faunistique : très nombreuses espèces végétales d'intérêt communautaire, protégées, rares
ou menacées, intérêt fort pour les amphibiens et majeur pour les invertébrés (libellules, papillons…).
 Les bas-marais alcalins
Ce sont des tourbières occupées pour la plupart par des communautés de petites laîches, alimentées par
des sources ou des suintements calcaires.
On les retrouve sur des replats, en bas de pentes ou à l’aval des sources, du collinéen au subalpin.
Dynamique évolutive
En l'absence de gestion, surtout à basse altitude, ces tourbières peuvent être colonisées par les hautes
herbes et les ligneux.
Localisation sur le territoire
Partout, mais les plus riches sont situées à altitude modérée (Bas-Chablais géographique et Pays d'Evian
dont notamment le plateau de Gavot)
 Les tourbières hautes
C’est une végétation rase composée majoritairement de sphaignes et de petites cypéracées. Les buttes
des tourbières hautes évoluées sont colonisées par des éricacées (myrtille, callunes).
Cet habitat se retrouve sous climats froids à pluviométrie élevée, essentiellement du montagnard au
subalpin, en cuvette ou sur des plateaux.
Dynamique évolutive
Colonisation progressive par des ligneux (Bouleaux, Epicea,…) et évolution vers le pré-bois tourbeux
suite à l’assèchement et la minéralisation progressive des buttes de sphaignes. Dynamique très lente.
Localisation sur le territoire
Pays d'Evian (dont notamment le plateau de Gavot) et Haut-Chablais géographique
 Les prairies humides
Formations herbacées qui se développent sur des terrains à humidité variable et à sol pauvre en
nutriments (azote et phosphore). Cet habitat est issu d’une forme d’exploitation agricole traditionnelle, qui
comporte une fauche régulière vers la fin de l’été ou à l’automne.
Dynamique évolutive
Le maintien de cet habitat est lié à une exploitation agricole traditionnelle. En l’absence d’entretien, la
prairie à Molinie évolue rapidement vers la mégaphorbiaie et la forêt.
Localisation sur le territoire
Partout, mais les plus riches à altitude modérée (Bas-Chablais géographique et Pays d'Evian)
b. Les eaux courantes et stagnantes
 Plans d'eau et milieux alluviaux
Outre le Léman, le territoire compte quelques plans d'eau de tailles, contextes et altitudes variés. Quant
aux milieux alluviaux, on les trouve en bordure de cours d'eau dynamiques qui érodent, transportent et
déposent les matériaux, mais aussi sur de faibles surfaces aux abords des ruisseaux.
10
Intérêt floristique et faunistique
Plusieurs espèces végétales d'intérêt communautaire, protégées, rares ou menacées.
Intérêt fort pour les poissons (rivières), amphibiens et certains invertébrés (libellules, éphémères…)
Dynamique évolutive
Les plans d'eau peuvent évoluer vers le comblement et la transformation en zones humides, plus
rapidement à basse altitude. Les milieux alluviaux restent fonctionnels quand les dynamiques des cours
d'eau sont conservées.
c. Les milieux herbacés secs et mésophiles
 Pelouses sèches semi-naturelles sur calcaire
Tapis herbacé de faible hauteur et parfois discontinu, dominé par des plantes résistantes à la sécheresse,
cette formation se rencontre surtout sur des substrats calcaires bien exposés. Une forme à canche
bleutée, genévrier et pins sylvestre est liées aux sols plus argileux (placage morainique). La richesse
maximale est atteinte dans des prairies peu ou pas amendées et avec une exploitation extensive (fauche
ou pâturage).
Intérêt floristique et faunistique
Très grande diversité floristique dont plusieurs espèces protégées, rares ou menacées, et cortège
d'orchidées remarquables.
Intérêt fort pour les reptiles et forte diversité en invertébrés (papillons, sauterelles et criquets…). Sites de
chasse recherchés par les insectivores (oiseaux, chauve-souris…).
Dynamique évolutive
En l’absence de pâturage ou de fauche, évolution vers la forêt.
Localisation sur le territoire
Partout aux altitudes modérées, mais les plus riches sont situées dans le Bas-Chablais géographique.
 Prairies de fauche naturelles
Ces prairies forment un tapis herbacé dense et continu, atteignant 50-80 cm de hauteur à la floraison.
Elles sont installées en conditions mésophiles sur des sols plus ou moins profonds, en général fertiles.
Intérêt floristique et faunistique
Forte diversité floristique dont quelques espèces rares ou menacées.
Forte diversité en invertébrés (papillons, sauterelles et criquets…). Sites de chasse recherchés par les
insectivores (oiseaux, chauve-souris…)
Dynamique évolutive
Les traitements mixtes fauche/pâturage modifient plus ou moins la composition floristique des prairies
selon les combinaisons de traitement, la charge et la durée du pâturage. Une intensification agricole
entraine un passage vers un habitat plus pauvre en espèces, de moindre intérêt patrimonial.
Localisation sur le territoire
Partout où les conditions de pente permettent une mécanisation aisée, exceptionnelles ailleurs
d. Les pelouses et landes alpines
 Pelouses calcicoles subalpines
Cette formation herbacée se retrouve au-dessus de la limite de la forêt. Elle colonise les sols calcaires
sur des pentes allant de moyennes à accusées. Sur sols superficiels et orientés sud, les pelouses sont
rases et laissent apparaître le sol nu. Sur sols plus profond et plus frais, elles sont plus épaisses et
luxuriantes.
Intérêt floristique et faunistique
Très grande diversité floristique avec de nombreuses espèces végétales d'intérêt communautaire,
protégées, rares ou menacées.
Sites majeurs pour la grande faune alpine (ongulés, rapaces…). Forte diversité en invertébrés.
Dynamique évolutive
Sur sols superficiels, la dynamique d’évolution est très lente. Sur sols plus profonds et frais, elle peut
être assez rapide, vers des formations dominées par l'aulne vert ou la forêt à basse altitude.
Localisation sur le territoire
Essentiellement Haut-Chablais géographique.
 Pelouse acides à Nard raide
Pelouse subalpine à végétation basse caractérisée par la présence du Nard raide, une graminée coriace
qui jaunit au courant de l’été. En bonnes conditions, ces prairies abritent une grande diversité de plantes
à fleurs, ce qui lui vaut un aspect coloré caractéristique.
Intérêt floristique et faunistique
11
Bonne diversité floristique avec quelques espèces végétales rares ou menacées.
Forte diversité en invertébrés.
Dynamique évolutive
En l’absence de pâturage ou de fauche, évolution vers les landes à myrtille et genévrier
Localisation sur le territoire
Essentiellement Haut-Chablais géographique
 Landes alpines et subalpines
Formation ligneuse basse, composée d’arbrisseaux non épineux, à croissance lente, capables de
résister à des conditions difficiles.
Intérêt floristique et faunistique
Si l'habitat abrite quelques espèces floristiques et faunistiques d'intérêt, protégées, rares ou menacées, il
est surtout déterminant pour le Tétras lyre, espèce d'enjeu majeur.
Dynamique évolutive
Les landes sont en grande partie des formations secondaires résultant de défrichements anciens. La très
lente dynamique forestière y est en générale enrayée par le pâturage extensif.
e. Autres milieux ponctuels : Haies, ripisylves, allées, arbres isolés, vergers, bosquets et lisières
Arbres isolés, en petits groupes ou en alignement, cordons boisés longeant les cours d'eau, haies et
lisières sont les constituants de ces éléments arborés des milieux agricoles.
Intérêt floristique et faunistique
La diversité floristique est modérée mais compte quelques espèces protégées, rares ou menacées.
La diversité faunistique peut être importante (oiseaux, petits mammifères, reptiles, invertébrés) et
plusieurs espèces de grande valeur y trouvent refuge (Grand capricorne, Chevêche, chauve-souris…).
Pour la faune, le rôle fonctionnel est déterminant : ces petits boisements sont des abris, des secteurs de
chasse, des zones relais entre massifs boisés et des corridors naturels majeurs.
Dynamique évolutive
Si certains de ces éléments peuvent se maintenir (ripisylves, haies, bosquets), d'autres disparaissent par
vieillissement et mort des arbres (allées, arbres isolés, vergers) ou par évolution vers la forêt (lisières).
Localisation sur le territoire
Partout, mais surtout déterminants à altitude modérée en contexte agricole "intensif" (Bas-Chablais
géographique et Pays d'Evian).
5. L’eau dans le Chablais, une richesse à préserver
Le Chablais est un territoire d’eau, ressource essentielle pour le territoire par toutes les activités qui y sont
associées : eaux minérales, tourisme (sports lacustres et d’eau vive, neige de culture…), agriculture,
thermalisme, etc. C’est une ressource fragile, dont la qualité peut être menacée.
a. Qualité des eaux souterraines et superficielles
Le lac Léman constitue la plus grande réserve d’eau douce d’Europe. C’est un milieu stratégique dont la
qualité de l’eau est surveillée depuis de nombreuses années par la CIPEL. Lors de son bilan de 2010, le
CIPEL mettait en évidence des concentrations encore trop élevée de Phosphore et de pesticides, malgré
une nette diminution des teneurs.
Dans le SDAGE 2010-2015, le territoire du Bas-Chablais est ciblé comme présentant une problématique
nitrates, comme le confirment les mesures de qualité physico-chimique réalisées en 2011 par le Symasol
(qualité moyenne). Ce territoire connaît également une pollution aux phytosanitaires, surtout dans le
secteur céréalier.
Les bassins versants les plus concernés par ces enjeux sont le Vion et l’Hermance, retenus pour leur
sensibilité à la pollution par les phytosanitaires dans le cadre d’une étude régionale réalisée en 1995.
Des actions d’amélioration de la qualité, notamment avec les agriculteurs ont déjà été mises en place
mais restent à renforcer notamment par des pratiques incitatives.
Les Eaux minérales de Thonon et d’Evian ont absolument besoin de préserver leur ressource, sans quoi
leur activité agro-industrielle pourrait être mise en danger.
Sur le plateau de Gavot, un projet de méthaniseur collectif, soutenu par la Société des Eaux Minérales
d’Evian permettra un traitement et une gestion optimale des effluents d’élevage ainsi que d’autres déchets
12
organiques (déchets verts, déchets de cantine…) dans un objectif de préservation de la qualité de
l’eau issue de l’impluvium.
b. Disponibilité de la ressource
De nombreux prélèvements sur la ressource ont été recensés pour des usages divers : eau potable, neige
de culture, industries, embouteillage, hydro électricité, agriculture etc. Ces prélèvements peuvent avoir
des impacts sur les débits de certains cours d’eau, pouvant entraîner une réduction des débits minimums
pendant la période hivernale, la plus critique.
Les nappes phréatiques sont captées en de nombreux endroits pour faire face à la demande croissante
d’eau potable à cause de la forte croissance démographique du territoire.
c. Zones humides
Les zones humides sont des milieux fragiles en forte interaction avec leur environnement proche
(urbanisation + agriculture). Ces milieux jouent un rôle dans la filtration de l’eau et sont des réservoirs de
biodiversité. Il convient de les préserver en leur garantissant une gestion particulière, tout en étant
cohérent avec les pratiques agricoles.
d. Démarches en cours et lien avec le PAEC
Le Symasol et le SIAC, porteurs respectivement du contrat de territoire du Sud-Ouest Lémanique et du
Contrat de Rivière des Dranses et de l’Est Lémanique œuvrent pour une meilleure gestion de la
ressource (maîtrise de la qualité et de la quantité) sur l’ensemble du territoire du Chablais (Annexe 6).
Ces contrats définissent des actions (en cours sur le Chablais-ouest et à venir sur le Chablais-est) et des
outils de gestion intégrée de l’eau et des milieux aquatiques. Le PAEC vient en complémentarité de
ces démarches territoriales qui combinent agriculture et environnement.
6. Les autres enjeux environnementaux
La gestion des déchets organique est un enjeu fort pour le territoire : plusieurs démarches ont été
initiées grâce à la volonté des acteurs locaux.
Sur le Haut-Chablais, la raréfaction des surfaces épandables devient problématique pour les agriculteurs
qui doivent gérer leurs effluents d’élevage. En effet, la pression foncière, les règlementations (distances
aux cours d’eau et aux habitations), la fréquentation touristique et les conditions climatiques diminuent les
surfaces épandables. Parallèlement, surtout en vallée d’Abondance, le cheptel a tendance à augmenter.
La formation des agriculteurs et la recherche de solutions de gestion des effluents sont des axes d’actions
complémentaires au PAEC.
Les pêcheurs professionnels ont également engagé une réflexion pour mieux gérer leurs déchets de
poissons et les valoriser.
L’enherbement partiel des vignes a permis de résoudre la majeure partie des problèmes d’érosion des
sols sur les coteaux viticoles. Depuis 2011, la mise en place d’inter-cultures polliniques apporte de
nombreux bénéfices tels que le piégeage des nitrates entre deux cultures et la limitation du ruissellement
vers le milieu récepteur.
Pour résumer :
 Une agriculture dynamique, variée, des démarches de qualité
 Des milieux naturels et une ressource en eau à préserver
 Une antériorité des démarches en faveur de l’environnement et une volonté
forte du Chablais de les poursuivre
 Des agriculteurs à soutenir pour un engagement dans des démarches agroenvironnementales
 Le PAEC permet de concrétiser l’engagement du territoire et des agriculteurs
dans une stratégie agro-environnementale
 Le PAEC soutient directement deux grands piliers de l’économie locale (eaux
minérales et tourisme) en préservant leurs ressources naturelles (eaux,
paysage, milieux ouverts …)
13
Partie 3 : Stratégie du PAEC du Chablais
1. Opportunités et menaces du système agro-environnemental du
Chablais
Opportunités
Menaces
 Une concertation engagée entre agriculture et
environnement à travers différents projets :
cultures polliniques, Contrats de Rivière,
Natura 2000, Programme Biodiversité de la
CC Pays d’Evian, méthanisation,…
 Les travaux de la CIPEL et de l’INRA de
Thonon
 Un bassin de population important avec des
exigences sur la qualité des produits
 Un Projet Agro-Environnemental et Climatique
à l’échelle de tout le Chablais et réunissant
l’ensemble des acteurs concernés pour
accompagner techniquement et
financièrement des pratiques agricoles plus
respectueuses de l’environnement
Sur les habitats et les espèces :
Risque de fermeture des alpages
Embroussaillement des coteaux et
zones intermédiaires dans les vallées
Pollutions des eaux souterraines et
superficielles par les pesticides et les
nitrates
Disparition d’espèces remarquables
dans les zones humides et les prairies
Sur les systèmes agricoles :
Disparition des groupements pastoraux
Disparition des pratiques de fauche à
pied
Disparition des surfaces herbagères
dans la zone céréalière du Bas-Chablais
Intensification des pratiques, notamment
à cause de la pression foncière
2. Bilan des précédentes démarches agri-environnementales
Nous l’avons vu, des démarches sont en cours depuis quelques années sur le Chablais.
Sur les sites Natura 2000 du Mont de Grange et des Cornettes de Bise, près de 540ha ont été
contractualisés en 2008-2009. Un important travail d’animation, de sensibilisation et d’échanges
d’expériences (ex : visites des MAE des Bauges, visites conjointes agriculteurs/experts environnement) a
permis ce résultat. En 2013 et 2014, l’ensemble des agriculteurs se sont réengagés. Lors de la
présentation du PAEC, les agriculteurs qui n’avaient pas souscrit la MAEt Plan de Gestion (250ha) ont
indiqué leur souhait de s’engager. Ces plans de gestion permettent d’orienter et conseiller l’alpagiste sur
ses pratiques en fonction de l’évolution de l’alpage. Il est important de poursuivre cette démarche, dans la
mesure où il y a un risque identifié d’intensification des pratiques en alpages au vu de la disparition de
SAU en fond de vallée. Ces MAEt, reprises dans le présent PAEC, garantissent un engagement des
alpagistes sur des milieux reconnus d’intérêt prioritaire au niveau européen.
Sur les prairies de Marival (Douvaine), un CAD a été signé en 2004 sur 7ha. Depuis 2010, un exploitant
s’est engagé sur des mesures d’absence de fertilisation et de retard de fauche sur prairies remarquables.
Sur le site Natura 2000 des zones humides du Bas-Chablais, 9 exploitations se sont engagées depuis
2012 dans des MAEt « Gestion du bassin versant des zones humides », comprenant la limitation ou
l’absence de fertilisation. Cet engagement est essentiel pour protéger la diversité faunistique et floristique
des zones humides et des zones périphériques. Cette biodiversité est en effet mise à mal par un manque
d’entretien des zones humides et par une pression urbaine très forte. Ces MAEt sont également
pertinentes pour préserver la qualité de l’eau dans un secteur sensible au lessivage. En 2012-2013, des
agriculteurs se sont intéressés à la mesure mais ne se sont pas engagés du fait de surfaces éligibles trop
restreintes. Le présent PAEC pourrait y apporter une réponse.
Sur le vignoble du Crépy : une exploitation a contractualisé la mesure « Absence de traitement herbicide
en viticulture » en 2007. En 2008, une autre exploitation s’est engagée dans la MAEt « Enherbement des
vignes » ; une troisième dans une mesure de conversion à l’agriculture biologique. A noter que ces
exploitations concentrent une grande partie du vignoble du Crépy. Ces mesures ont montré leurs effets
puisque l’ensemble du vignoble est enherbé aujourd’hui et donne satisfaction notamment car les
phénomènes d’érosion et de descente des matériaux sur l’inter-rang sont réduits.
Une majorité des surfaces en herbe du territoire a été contractualisée en PHAE (Annexe 14). La
diminution, voire disparition des surfaces en herbe, est une problématique forte, tant sur les systèmes
14
agricoles (risque d’intensification ou risque de déprise) que sur la biodiversité et le paysage. Cela
nécessite de réfléchir aux MAEC adaptées. Cependant l’ensemble des secteurs et des îlots de PHAE n’a
pas vocation à être couvert par des MAE.
 Le PAEC permettra de consolider et développer le travail engagé depuis de nombreuses années
pour allier enjeux environnementaux et pratiques agricoles. Il encouragera les agriculteurs
dans leurs démarches vertueuses.
3. Enjeux environnementaux, ZIP et mesures retenues
Le Chablais est un territoire à haut enjeu pour un PAEC puisqu’il est inclus dans les 3 Zones d’Actions
Prioritaires (ZAP) identifiées par la DRAAF :
ZAP enjeu qualité des eaux sur l’ensemble du périmètre (zone prioritaire DCE) ;
ZAP enjeu biodiversité sur une grande partie du périmètre ;
ZAP enjeu maintien des couverts végétaux permanents sur toute la zone montagne.
-
La concertation entre profession agricole, environnementalistes et collectivités a permis de retenir :
3 enjeux

1- Maintien des systèmes herbagers (en plaine et en montagne) et des couverts riches en
biodiversité

2-Amélioration de la qualité de l’eau

3-Préservation des zones et milieux humides
Le croisement de ces enjeux environnementaux avec les enjeux agricoles du territoire nous a conduits à
déterminer 4 Zones d’intervention prioritaires (ZIP) :
a. Trois ZIP pour répondre à l’enjeu 1
- ZIP « Maintien des Systèmes Herbagers en Zone de Plaine » (surfaces et
exploitations orphelines de PHAE) – Annexe 16
Surfaces cibles : Prairies situées en zone de plaine. Cette zone représente 2200 ha de SAU, dont 740
ha de prairies dont certains sont exploités par des exploitations bénéficiant de l’ICHN (Annexe 15). Du fait
de la disparition de la PHAE, deux voire trois exploitations non éligibles à l’ICHN se retrouveront donc
« orphelines ». Cette ZIP présente un risque de céréalisation.
-
ZIP « Maintien des systèmes Agro Pastoraux dans les Sites Natura 2000 du HautChablais » - Annexe 17
Surfaces cibles : Les alpages et les Groupements Pastoraux situés dans les périmètres des 3 sites
Natura 2000 dont les collectivités locales membres du SIAC sont opérateurs. Il s’agit également d’assurer
la continuité du dispositif MAET sur les alpages des sites « Mont de Grange » et « Cornettes de Bise ».
-
ZIP « Préservation de la biodiversité et maintien des couverts permanents et des
systèmes agro pastoraux (hors Natura 2000) – Annexe 18
Surfaces cibles : Les groupements pastoraux (« orphelins de PHAE » et non éligibles à l’ICHN), les
alpages individuels et les prairies de montagne (fauches, pâtures et prairies sèches) riches en
biodiversité.
b. Une ZIP pour répondre aux enjeux 2 et 3
- ZIP « Qualité de l’eau et préservation des zones humides » - Annexe 19
Surfaces cibles : prairies et cultures situées à proximité des zones humides : 1500ha de surfaces
prioritaires potentielles situées autour des zones humides inventoriées pour 7600ha de SAU totale.
Certains marais seront contractualisés. Ces surfaces sont situées sur le Bas-Chablais et le Pays d’Evian.
Remarque : les surfaces (d’alpages pour l’essentiel) situées sur les communes de Novel, Bernex, Thollon
les Mémises et Meillerie sont situées de fait dans la ZIP précédente pour des raisons évidentes de
physionomie mais seront intégrées dans les actions de la Communauté de Communes de la CCPE
(cofinancement en discussion).
15
c. Mesures retenues par ZIP
Enjeu
ZIP
Surfaces et secteur cibles
- Prairies permanentes et temporaires (+ de 5 ans) situées
en Zone de Plaine (zonage ICHN).
- Grandes cultures (elles font partie des systèmes
d’exploitation de ce secteur)
- Haies
ZIP 1 « Maintien des
Systèmes herbagers en
Zone de Plaine »
Enjeu 1 : Maintien des
systèmes herbagers
(en plaine et en
montagne) et des
couverts riches en
biodiversité
Enjeux 2 et 3 :
- Amélioration de la
qualité de l’eau
- Préservation des
zones humides
ZIP 2 « Maintien des
systèmes Agro Pastoraux
dans les sites Natura
2000 du Haut-Chablais »
- Alpages en site Natura 2000 (Groupements Pastoraux et
alpages individuels)
Remarques : les surfaces du site Natura 2000 du Roc
d’Enfer situées en dehors du périmètre du SIAC
(communes de Taninges, Mieussy, Onnion et Mégevette)
ont été intégrées dans ce PAEC, l’opérateur candidat du
site étant la CC du Haut-Chablais.
De la même façon, les surfaces situées sur les sites du
Haut-Giffre et du Plateau de Loëx sont comprises dans le
PAEC inter-PPT
ZIP 3 « Préservation de la
biodiversité et maintien
des couverts permanents
et des systèmes
agropastoraux (hors
Natura 2000) »
- Alpages et Groupements Pastoraux (« orphelins » de
PHAE)
- Prairies de fauche, pâtures et prairies sèches riches en
biodiversité.
ZIP 4 « Qualité de l’eau et
préservation des zones
humides »
- Prairies permanentes et temporaires (+ de 5 ans) et
cultures situées à proximité des zones humides
- Ilots PAC situés dans les marais (Chilly Marival) et zones
humides
- Prairies présentant un intérêt au regard des enjeux 2 et 3
16
Mesures retenues
MAEC Système : SHP Individuelle
Herbe 01
Herbe 03
Herbe 06
Couvert 06
Linea 01
Phyto 01, 04, 05, 07
Herbe 01
Herbe 03
Herbe 09 (gestion pastorale)
Milieu 01
Ouvert 02
MAEC Système : SHP Entités Collectives
Herbe 01
Herbe 03
Herbe 06
Herbe 07
Herbe 08
Herbe 09 (gestion pastorale)
Milieu 01
Ouvert 02
Herbe 01
Herbe 03
Herbe 06
Herbe 07
Herbe 09
Herbe 13 cumulé avec Herbe 01,06 et 03
Couvert 06, 07
Ouvert 01, 02
Linea 01
Phyto 01, 02, 04, 05, 07
4. Les Objectifs de contractualisation
a. Potentiel de contractualisation
Le tableau suivant présente le potentiel total de contractualisation par ZIP :
Dont en réservoir de Biodiversité
(Natura 2000 compris)
Total de la ZIP
ZIP
Surface (ha)
Nombre
d’exploitations
Surface (ha)
Nombre
d’exploitations
ZIP 1 : Maintien des systèmes herbagers en
zone de plaine
2276
118
0
0
ZIP 2 : Maintien des systèmes Agro Pastoraux
dans les sites Natura 2000 du Haut-Chablais
1810
46
1810
46
ZIP 3 : Préservation de la biodiversité et
maintien des couverts permanents et des
systèmes agro pastoraux (hors Natura 2000)
10 232
317
5772
151
ZIP 4 : Qualité de l’eau et préservation des
zones humides
7659
282
Quasi nul
Quasi nul
Dont concernés par les zones
humides (Natura 2000 compris)
Surface (ha)
Nombre
d’exploitations
-
Surfaces non
prioritaires au
regard de
l’enjeu « zones
humides »
1527
-
167
Source : RPG 2011
b. Objectifs de contractualisation
Les objectifs de contractualisation sont détaillés dans les budgets réalisés par les collectivités territoriales (CCPE, 2CVA, CCHC, Symasol) pour des raisons
d’éventuelles affectations de cofinancements locaux.
Sur le Bas-Chablais, les pratiques en matière d’utilisation des produits phytosanitaires sont connues depuis plusieurs années puisqu’elles ont été étudiées dans
le cadre du contrat de rivières (2006-2012). On peut considérer qu’un peu plus d’une quinzaine d’exploitations pourraient s’engager dans des mesures PHYTO.
Peu de zones et prairies humides sont aujourd’hui propices à une gestion agricole du fait d’une végétation non valorisable sur le plan économique. Il est donc
envisagé de contractualiser des mesures HERBE avec les exploitations déjà engagées aujourd’hui dans des MAET, voire quelques zones supplémentaires
suivant l’évolution de la végétation.
Concernant la fertilisation dans les zones périphériques aux zones humides, un ratio se basant sur l’expérience a été estimé à près de 50 % d’exploitations et de
surfaces mobilisables pour la mesure HERBE_03.
Sur les domaines viticoles, la lutte biologique (PHYTO_07) devrait pouvoir venir compléter la MAET « Enherbement » qui arrive à échéance, sur la majorité des
exploitations engagées actuellement dans cette mesure.
Les objectifs de contractualisation du Pays d’Evian sont pour la plupart basés sur les évaluations faites dans le « Plan biodiversité » de la CCPE. Les surfaces
associées aux mesures de fauche tardive et au maintien de la richesse floristique des prairies naturelles sont issues de l’étude biodiversité réalisée par la CASMB
sur le territoire.
17
Sur le Haut-Chablais, les objectifs de contractualisation résultent de l’évaluation de la procédure Natura 2000, et le travail technique réalisé pour identifier les
enjeux environnementaux et agricoles. Certaines surfaces sont déjà prioritaires suite à la réalisation de diagnostic Tétras Lyre, ou de travaux antérieurs
(réouverture, conventions de pâturages…). Sur les sites Natura 2000, la connaissance locale des agriculteurs a permis de définir précisément les besoins.
Le tableau suivant présente les cahiers des charges des mesures concernées par des adaptations locales.
Mesure
Objectif de contractualisation
(nombre)
(ha ou ml)
12
4
147
50
36
475
520
3775
860
1050
Herbe 06
50
221
Herbe 06 +
Herbe 03
38
150
Herbe 07
Herbe 08
Herbe 09
Herbe 09
Natura 2000
Herbe 13
(cumulé
avec Herbe
01,06 et 03)
30
10
37
275
20
1779
34
1845
11
35
Couver 06
16
54
Couver 07
2
6
SHP Indiv.
SHP EC
Herbe 01
Herbe 03
Adaptation locale des cahiers des charges
Cf calcul du risque : risque 2 retenu
Apport de chaux ou (et) de magnésie interdis sur prairies humides et sèches
Surfaces faiblement productives. Base 50 UN
Selon les ZIP l’interdiction de fauche est de 30 jours supplémentaires par rapport à la
date moyenne de fauche soit :
er
- ZIP 1 et 4 : interdiction entre le 1 mars et le 10 juin
er
- ZIP 3 (et 2 peu ou pas concernée) : interdiction entre le 1 mars et le 15
juillet
Remarque : pour les marais, se référer au plan de gestion des différents opérateurs
Se référer à la liste de plantes indicatrices retenues pour le territoire (en annexe)
Montant unitaire
de la mesure
adaptée
79,00 €/ha
47,15 €/ha
18,86 €/ha
120,95 €/ha
39,20 €/ha
204,00 €/ha
107,10 €/ha
45,26 €/ha
132 €/ha
Pâturage obligatoire durant les 5 années
56,58 €/ha
Se référer au plan de gestion des différents opérateurs
443.81 €/ha
Couvert herbacés permanents : mélange de type Suisse ou association de 5 espèces
graminées-légumineuses
Largeurs :- 10 m le long de cours d’eau / conditionnalité
- 6 m ou 2 passage de semoir le long des haies et lisières)
Maintien du couvert pendant 5 ans
Définition du couvert à faire avec la FDC 74 et Asters
18
287,25 €/ha
650,48 €/ha
Linea 01
32
32 000
Milieu 01
Ouvert 01
Ouvert 02
Phyto 01
Phyto 02
Phyto 04
Phyto 05
Phyto 07
Phyto 07 viti
2
2
20
18
10
18
10
12
5
100
16
320
750
20
750
750
100
45
Essences éligibles : reste à définir. Taille une fois en 5 ans, dans les 3 premières
années entre le 15/10 et le 15/02. Matériel à rotor pour le pied de la haie et lamier pour
les parties aériennes. Veiller à garder les arbres remarquables et certains arbres morts
Intervention en 1ere année et broyage des déchets et des rejets 3 fois en 5 ans
3 broyages des rejets en année 1, 3 et 5
Prise en compte des montants régionaux
0,2 €/ml pour les 2
faces
50 €/ha
213,14 €/ha
57,26 €/ha
20 €/ha
134,39 €/ha
83,96 €/ha
114,30 €/ha
67,06 €/ha
174,60 €/ha
Commentaires : la liste de mesures retenues est importante, mais elle illustre bien la taille du territoire et sa diversité mais aussi le fait que sa couverture
complète de la ZAP « Qualité de l’Eau » engendre un certain nombre d’exigences en matière d’évolution souhaitable des pratiques.
c. Priorisation à l’intérieur des zones d’interventions prioritaires
Les ZIP reprennent l’ensemble des surfaces agricoles situées dans les zones à enjeux, pour permettre une contractualisation à l’échelle de ces surfaces
agricoles. A l’intérieur de ces ZIP, et ce afin de rédiger le budget présenté en partie 5, une priorisation a été faite. A partir du travail d’experts des membres du
comité technique et de la concertation avec les agriculteurs, un potentiel de contractualisation après animation a été déterminé. Cette priorisation est reprise dans
le tableau de présentation du budget, mais aussi dans les tableaux par structures animatrices présentés pages 28, 29 et en annexe 26.
Ainsi, l’ensemble des surfaces agricoles présentées dans les ZIP n’ont pas vocation à être couvertes par des MAE, cependant les enjeux sont bien présents.
19
5. Durée du PAEC et nombre de campagnes de contractualisation visé
La durée du PAEC sera de 5 années, avec une contractualisation possible au moins sur les 2 premières
années. Les campagnes de contractualisation sont envisagées comme suit :
Période
Printemps
2015
toutes les surfaces
antérieurement
contractualisées en MAEt
(notamment Natura 2000)
Printemps
2016
Surfaces nouvellement
éligibles
Surfaces nécessitant une
animation préalable
(réticences, changement de
pratiques profondes,
assolement…)
Surfaces concernées
- ZIP Biodiversité :
Anciennes MAEt Natura 2000 Cornettes de Bise et
Mont de Grange + Nouveaux agriculteurs volontaires
- MAEc Natura 2000 Roc d’Enfer
- ZIP qualité de l’eau et zones humides :
- anciennes MAEt Zones humides du Bas-Chablais et
Marival-marais de Chilly
- Pays d’Evian
- ZIP systèmes herbagers en zone de plaine
- ZIP Biodiversité :
MAEc Natura 2000 Roc d’Enfer
Surfaces hors Natura 2000 (nécessité de finaliser les
accords sur le financement des mesures)
- ZIP qualité de l’eau et zones humides :
Surfaces nécessitant un an d’animation
Ces échéances de contractualisation sont reprises dans le tableau du budget, et dans les tableaux par
structures animatrices en annexe 26
6. Actions complémentaires à mobiliser sur l’ensemble du territoire
Le SIAC a travaillé sur la thématique agricole notamment via les politiques contractuelles PSADER et
LEADER. Ainsi, il sera possible de mettre en place des actions complémentaires en lien avec les grands
axes du PSADER validés avec la Région, notamment l’axe 6.1 « Renforcer une agriculture moderne,
dynamique, respectueuse de l’environnement et contribuant à la préservation des espaces ». Des actions
plus locales, alliant agriculture et environnement seront réalisées en complément du PAEC. La
complémentarité du PAEC avec les démarches territoriales locales (PPT, Natural 2000, Contrat de
Territoire, Plan Biodiversité CCPE…cf Annexe 5) permettront d’optimiser le nombre de
contractualisations.
a. Cohérence et synergie des actions sur les sites Natura 2000
Sur les sites Natura 2000, les documents d’objectifs (DOCOB) définissent les plans d’actions à mettre
en place. Ce sont les mêmes chargés de missions qui assurent l’animation des sites Natura 2000 et du
PAEC, ce qui garantit cohérence et synergie entre les 2 procédures.
« Cornettes de Bise », « Mont de Grange » et « Roc d’Enfer »
De nombreuses actions en faveur d’une agriculture respectueuse des habitats et de la biodiversité sont
prévues : journée de sensibilisation et d’échanges, plaquette d’information floristiques mais aussi
inventaires/suivis d’espèces faunistique et floristique. L’animation Natura 2000 permettra de tester via des
inventaires en année N et N+5, par des mesures de suivi de la conservation sur des espèces peu
connues aujourd’hui (papillons, insectes), espèces directement en lien avec les pratiques agricoles. Ces
données pourront être intégrées dans la mesure Herbe 09.
« Zones humides du Bas-Chablais » et « Marival – marais de Chilly »
Le DOCOB vise à gérer ces zones humides afin de préserver ou restaurer la flore et la faune d’intérêt
communautaire qui y sont inféodées. Une des actions consiste à diminuer la fertilisation sur les zones
périphériques aux marais. A l’heure actuelle, une dizaine d’exploitants ont contractualisé des MAET sur
ces zones. Le travail d’animation reste à poursuivre pour l’engagement d’une douzaine d’autres
exploitations vers des mesures de limitation/absence de fertilisation.
20
« Lac Léman »
Le DOCOB vise à protéger les oiseaux d’intérêt communautaire présents sur le site par la préservation
ou restauration des habitats (zones de repos, de reproduction et de nourrissage). Ces habitats se trouvent
dans les zones humides mais aussi les prairies, les vignobles, les arbres fruitiers, isolés ou en alignement,
les haies, les mares et plans d’eau. Le DOCOB comprend des actions de limitation/absence de
fertilisation et/ou de traitement phytosanitaire sur les zones périphériques aux zones humides, des
mesures de retard de pâturage ou fauche sur prairies et habitats remarquables, d’enherbement sous
cultures ligneuses pérennes, de création et entretien de couvert herbacé, d’entretien de haies, d’arbres et
de restauration et/ou entretien de mares. Aucune MAE n’a encore été contractualisée sur le site « Lac
Léman » validé assez récemment (février 2012).
« Zones humides du Plateau de Gavot »
L'objectif principal est l'entretien des zones humides, soit directement par la fauche, soit par un broyage
préalable de remise à niveau et un débroussaillage manuel. La fauche avec exportation est pratiquée par
moitié et tous les 2 ou 3 ans. Des actions de suivi et d'inventaires complémentaires sont assurées. D'autre
part le SIVOM poursuit une politique de maîtrise foncière. En matière de communication, trois zones
humides sont aménagées pour la visite. Le SIVOM anime des visites.
b. Actions en faveur de la biodiversité des milieux herbagers
Des investissements en faveur du pastoralisme en zone de montagne
Le Haut-Chablais s’est engagé depuis 2010, grâce à la Région et au Conseil Général via les outils du
PPT et la politique ENS. Ces actions permettent le maintien et la mise en valeur des alpages, et
permettent de lutter contre la fermeture du paysage, enjeu majeur du territoire. La réouverture des
milieux embroussaillés favorise également la biodiversité et le maintien d’espèces emblématiques comme
le Tétras Lyre. Le PAEC, notamment la mesure Ouverture 02, vient compléter et appuyer ces actions, en
accompagnant les agriculteurs pour un maintien des surfaces rouvertes. Cette mesure peut être
complétée par la mesure Herbe 09 « plan de gestion pastorale ».
Un travail sur le foncier doit également être mené afin de faciliter la contractualisation sur 5 ans
(incitation/accompagnement pour la création d’AFP, mise en place de conventions de pâturages).
Améliorer la connaissance des espèces et des habitats
A l’instar de ce qui a été initié dans les sites Natura 2000, des diagnostics d’habitats de reproduction
du Tétras Lyre, pourront être réalisés sur les zones pressenties pour de nouvelles mesures Herbe 09. Un
travail a déjà été initié via Natura 2000 et les PPT, sur la connaissance de cette espèce.
Un plan d’action ambitieux pour la biodiversité du Pays d’Evian
En collaboration avec l’APIEME, la CCPE a mené en 2011-2012 une évaluation complète de la
biodiversité de son territoire afin d’agir en faveur de sa préservation. L’étude a été soutenue par l’Agence
de l’Eau, la Région Rhône-Alpes et le Conseil Général. Ce travail a permis de dresser un inventaire
détaillé de la faune et de la flore et d’évaluer l’impact des modes de gestion des forêts et des prairies
sur la biodiversité. Ce diagnostic a conduit à la définition d’un plan d’actions concrètes visant à accroître
la diversité dans tous les milieux, notamment les prairies. Le plan d’actions, qui couvre une période de 15
ans, a été validé en 2014 par le conseil communautaire et démarrera courant 2015. Ce programme
comprend des actions liées à la fertilisation des prairies, aux fauches tardives, à la préservation du réseau
bocager et pastoral, en lien avec les MAEC ciblées.
Echanges d’expériences et formations : Concernant le maintien de la biodiversité, et pour créer une
dynamique autour des mesures Herbe 06, Herbe 07, pourront être organisées des journées de
sensibilisation à la flore (hors sites Natura 2000), qui pourraient aboutir à la mise en place d’un concours
prairies fleuries (échelle Haut-Chablais ou Chablais), sur les alpages et prairies de fauches.
c. Actions pour l’amélioration de la qualité de l’eau
Plusieurs actions visant à diminuer l’impact de l’agriculture sur la qualité de l’eau sont déjà envisagées sur
le territoire, notamment dans le cadre du Contrat de territoire milieux aquatiques et terrestres du
SYMASOL 2014-2019.
La gestion des effluents, une problématique importante dans le Chablais
Le projet de méthanisation Terragr’Eau devrait permettre d’apporter une réponse concrète en optimisant
la fertilisation sur le plateau de Gavot. Les MAEC identifiées complèteront ce dispositif pour répondre à
l’enjeu de préservation des ressources en eau, fondamental pour le Pays d’Evian.
21
En vallée d’Abondance, la gestion des effluents d’élevage est un enjeu agro-environnemental majeur.
Des réflexions sont en cours pour limiter la pression des exploitations sur les milieux naturels lors de
l’épandage, en complément des mesures Herbe 03 et Herbe 09 (en alpages).
Pour accompagner au mieux les agriculteurs, des formations sur la gestion des effluents (dose, date,
règlementations…) seront organisées afin de faciliter la mise en place de la mesure Herbe 03.
Un accompagnement financier et/ou technique (via le PSADER notamment) est envisagé pour la mise
en place d’une plate-forme collective de stockage des effluents.
Dans le cadre du Contrat de Territoire, l’action « QUAL2-1 Elevages » vise à diminuer la pollution
bactériologique et physico-chimique de l’ensemble des cours d’eau du territoire en limitant l’arrivée
d’éléments organiques agricoles au cours d’eau. Le SYMASOL se mobilisera pour la réalisation de plans
de fumure ou d’épandage, l’étude des risques de transfert de polluants, la définition des secteurs à
enjeux, la recherche de solutions alternatives techniques et financières et la sensibilisation de la
profession. Budget : 225 400 € HT sur 4 ans.
Limitation de l’utilisation des produits phytosanitaires : accompagner le changement
La fiche action « QUAL-2 Phyto ZA » a pour objectif de diminuer la pollution par les produits
phytosanitaires sur les bassins versant du Vion, des Léchères et de l’Hermance, en limitant l’utilisation
de ces produits par la profession agricole. Cette action consiste à réaliser des diagnostics IDEA sur une
vingtaine d’exploitations, sensibiliser les agriculteurs par le biais de formations, journées techniques,
intervention de spécialistes, monter les dossiers MAEC, accompagner les agriculteurs dans la mise en
œuvre des MAEC, mettre en place et suivre des parcelles d’essai. Ceux-ci doivent aboutir à l’engagement
des agriculteurs sur des mesures PHYTO. Budget : 104 000 € HT sur 6 ans.
La mise en place de couverts végétaux : une opération aux multiples bénéfices
L’action « QUAL2-3 Couverts végétaux » a notamment pour objectif de diminuer la teneur des cours d’eau
en nitrates et de limiter l’érosion des sols sur les parcelles agricoles par la mise en place de cultures
dérobées polliniques. Un protocole de suivi agronomique et hydrologique (en partenariat avec le SIEM)
permettra d’analyser les effets des cultures polliniques sur la qualité des eaux et la qualité agronomique
des parcelles. Une expérimentation des mélanges grainiers et l’organisation de journées techniques sont
prévues. Budget : 75 000 € HT sur 6 ans.
d. Actions pour la préservation des zones humides
Les zones humides du Pays de Gavot, préservées depuis 30 ans
Les zones humides du Pays de Gavot, de par leur diversité, développent une grande richesse en termes
d'habitats et d'espèces (9 espèces protégées au plan national et 14 au plan régional).
Au titre des habitats, le Pays de Gavot possède le plus bel ensemble de zones humides du Département
de Haute-Savoie. En effet, on y dénombre 106 zones humides, dont 38 d'intérêt communautaire de 1 à
25ha, formant un panel de milieux occupant 10% du territoire. Les zones humides du Pays de Gavot
regroupent la plupart des types de milieux humides des Alpes du Nord : de l'eau libre à l'écosystème
climax, dont 85% sont des marais et tourbières. Les prairies à molinie et les bas-marais alcalins y sont
bien représentés. Ces habitats sont présents sur le département de Haute-Savoie, mais souvent sur de
petites surfaces, sans gestion ni protection. La tourbière de Praubert, ou de Roseire, d’une superficie de
25ha est considérée comme la plus belle du Département.
La préservation de ces milieux remarquables débute en 1984 avec 12 zones humides classées en Arrêté
Préfectoral de Protection de Biotope (APPB). Depuis 2003, 38 sites sont inscrits au réseau Natura
2000 et font l'objet d'un programme de préservation pluriannuel, avec le soutien de l'APIEME (cf a.
Cohérence et synergie sur les sites Natura 2000).
Dans le Plan Biodiversité, les zones humides hors Natura 2000 ne sont pas oubliées. Les plus
remarquables d’entre elles seront ciblées pour la mise en place de bandes tampons et feront l’objet de
travaux de réouverture.
Préserver et valoriser les zones humides du Bas-Chablais
Dans son Contrat de Territoire, le Symasol souhaite diminuer la pollution et/ou l’enrichissement en
matières minérales et organiques dans les zones humides et préserver leur biodiversité ((cf a. Cohérence
et synergie sur les sites Natura 2000). La fiche action « QUAL2-4 Périphérie ZH » prévoit d’élargir la
démarche de diminution/absence de fertilisation aux zones hors réseau Natura 2000 et consiste à
recenser les zones humides d’intérêt patrimonial, recenser et rencontrer les agriculteurs concernés.
Budget : 25 000 € HT sur 3 ans.
22
La fiche action « MIL3-4 Valorisation produits ZH » : cette action vise à valoriser les produits issus de
la gestion des zones humides. Elle consiste à étudier les possibilités de gestion des zones humides par
les agriculteurs, et si possible la valorisation de la végétation en agriculture. Ces cas restent encore rares
à l’heure actuelle. Budget : 8 000 € HT sur 2 ans.
e. Actions transversales
De manière transversale sur l’ensemble du territoire et sur tous les enjeux, des actions de
communication, sensibilisation, formation et valorisation seront mises en place. La plupart de ces
actions sont financées dans le cadre des démarches territoriales préalablement présentées (PSADER,
Natura 2000, PPT, Contrat de Territoire du Symasol, Plan Biodiversité du Pays d’Evian).
Communication : faire connaitre le métier d’agriculteur
Un des objectifs est également de valoriser l’engagement des agriculteurs dans les démarches
favorables à l’environnement (MAEC notamment) et d’améliorer la connaissance du monde agricole
par l’ensemble des acteurs (actions PPT, PSADER) : journées portes ouvertes, outils de
communication, démonstrations…
Formation des agriculteurs
Des journées de formations, d’information, de rencontres et d’échanges à destination des
agriculteurs sont prévues dans plusieurs programmes d’actions (Natura 2000, Contrat de Territoire…).
Ces journées devraient permettre de sensibiliser les agriculteurs les plus réticents et aboutir à de
nouvelles contractualisations.
Sensibilisation du grand public et des scolaires
Des volets concernant l’éducation à l’environnement des scolaires, création d’outils pédagogiques,
des plaquettes de sensibilisation pour le grand public, « guide de bonnes pratiques en alpages » pour les
utilisateurs des espaces agricoles, des journées d’échanges entre agriculteurs, élus, habitants et tourisme
pourront être mises en place dans le cadre des différentes démarches territoriales : PSADER, PPT,
LEADER, Natura 2000, plan biodiversité de la CCPE. Le PAEC permettra une synergie d’animation entre
les démarches ainsi que des échanges d’expériences sur l’ensemble du territoire.
Valorisation du patrimoine et des savoirs-faire
La vallée d’Abondance s’engage également dès 2015 autour de la sauvegarde d’un patrimoine
fromager typique de la vallée, le vacherin d’Abondance. L’objectif est à la fois de relancer la
production en accompagnant techniquement les agriculteurs souhaitant se relancer dans la fabrication,
mais aussi de mieux connaitre et préserver ce savoir-faire en recueillant des documents et archives.
Pour résumer :
 Des Zones d’Intervention Prioritaires correspondant aux
enjeux environnementaux
 Des mesures ciblées en adéquation avec les enjeux et
besoins du territoire
 Des actions complémentaires fortes pour favoriser et
optimiser la contractualisation
23
Partie 4 : Gouvernance et modalités de suivi et d’évaluation du PAEC
1. Gouvernance du PAEC
Pour la gouvernance du PAEC, la volonté politique est :
- D’avoir un projet global cohérent avec le projet de territoire du Chablais, d’où un portage par le
SIAC ;
- De mutualiser les moyens en s’appuyant sur les structures existantes, leurs compétences,
expériences et moyens humains, d’où une animation déléguée aux structures locales
(Délibérations en Annexes 21 à 24).
Le Pilotage du PAEC sera assuré via un Comité de Pilotage multiacteurs (liste en Annexe 4).
a. Les missions du SIAC
Le SIAC aura pour missions :
- Mise en relation des structures animatrices et de l’ensemble des acteurs du territoire : préparation
et animation d’au moins 1 Comité de Pilotage et 1 à 2 Comités Techniques de suivi par an
- Communication sur le PAEC auprès des acteurs du territoire (CC, CG74, SM, SIFA, SICA…) sur
proposition des structures animatrices afin de gagner en cohérence
- Synergie avec les autres politiques territoriales (PSADER, LEADER…) en lien avec les structures
animatrices pour les PPT, et Natura 2000
- Communication, suivi, relation et veille auprès des instances régionales
- Coordination des structures animatrices : suivi de la consommation du budget, bilans
intermédiaire et final
- Organisation de la démarche d’évaluation d’après les critères définis dans le PAEC
b. Les missions des structures animatrices locales
Missions
Expertises auprès des agriculteurs
Diagnostic des exploitations
obligatoires pour certaines MAEC
Information et animation auprès des
agriculteurs
Préparation du contrat, de la
déclaration PAC, rédaction des plans
de gestions ou autres documents
obligatoires pour certaines MAEC
Ciblage et priorisation des contrats au
vu du budget (à l’échelle du SIAC et à
l’échelle du territoire d’animation)
Mise en synergie avec les démarches
territoriales locales
ETP Mobilisés sur l’animation
SYMASOL
Bas-Chablais
CCPE
Pays d’Evian
Structure animatrice
(via prestataires)
Structure
animatrice (via
prestataires)
Structure animatrice
en lien avec la
Chambre
d’Agriculture
Prestataires et
structure animatrice
2CVA et CCHC
Haut-Chablais
Structures
animatrices
Structures animatrices en lien avec les objectifs du PAEC
Structures animatrices selon leurs compétences et en lien
avec le SIAC
0,3 ETP (dont
0,4 ETP sur 3
0,8 ETP sur 2
prestataire)
personnes
personnes
Préparation des contrats : à l’initiative des structures animatrices une réunion annuelle sera proposée
aux structures techniques qui accompagnent les déclarations PAC des agriculteurs (Chambre
d’agriculture et CER France). Ceci permettra une meilleure coordination et une optimisation des contrats
et du budget sur les zones à enjeux définis par le PAEC. Un document commun de préparation de la
déclaration PAC sera travaillé lors du premier comité technique.
Préparation des contrôles : une réunion entre l’ASP, la DDT et les structures animatrices permettra de
valider le cahier des charges et l’application des mesures sur le territoire : elle sera programmée dès la
sélection du PAEC, et avant la contractualisation des agriculteurs afin de les informer au mieux des
contrôles en fonction des mesures (notamment Herbe 09 pour valider le rendu du plan de gestion).
Gouvernance sur le Bas-Chablais :
Le SYMASOL assurera l’animation du PAEC dans le cadre des DOCOB Natura 2000 et des actions du
contrat de territoire. Il animera le PAEC dans la limite de ses compétences techniques et aura recours à
24
des prestataires extérieurs (Chambre d’Agriculture, consultants, bureaux d’études, associations…) pour
le travail d’animation auprès des agriculteurs (ex : diagnostics d’exploitation, accompagnement des
agriculteurs à la contractualisation…). Au sein du syndicat, l’animation sera réalisée à la fois par la
chargée de mission Natura 2000 « Lac Léman » et par la chargée de mission Natura 2000 « Zones
humides du Bas-Chablais » et « Marival – marais de Chilly ».
Gouvernance sur le Haut-Chablais :
Les 2 communautés de communes de la Vallée d’Abondance (2CVA) et du Haut-Chablais (CCHC)
s’associeront pour l’animation du PAEC. La structure chef de file sera la 2CVA, et le chef de projet sera la
chargée de mission Espaces Naturels de la 2CVA. L’animation sera réalisée par la chargée de mission
Espaces naturels de la 2CVA pour la vallée d’abondance et par le (la) chargé(e) de mission Natura 2000
de la CCHC, avec l’appui de la 2CVA.
Les 2 communautés de communes partageront compétences et expériences de la 2CVA, notamment sur
l’animation et la rédaction des MAEt « Plans de Gestion ». Le recours à un ou plusieurs partenaires est
envisagé pour la rédaction du plan de gestion (Herbe 09) qui nécessite une structure agréée.
Gouvernance sur le Pays d’Evian :
La communauté de communes du pays d’Evian (CCPE) coordonnera l’ensemble des actions menées
avec les agriculteurs, dans le cadre de son action en faveur de la biodiversité, en collaboration avec le
SIVOM du Pays de Gavot et l’APIEME.
2. Modalités de suivi et d’évaluation du PAEC
Le suivi et l’évaluation du PAEC sera réalisé à l’aide d’indicateurs quantitatifs, qualitatifs et
cartographiques (Annexe 25).
- Un suivi annuel sera réalisé à l’aide de 3 indicateurs : nombre et montant des
contractualisations par mesure + cartographie.
- Un bilan intermédiaire sera proposé à l’issue de la période de contractualisation (N+2 : 2017).
- Un bilan final du PAEC (N+6 : 2021) sera rédigé reprenant l’ensemble des indicateurs
(quantitatifs, qualitatifs et cartographiques) et les perspectives à l’issue du PAEC.
Plusieurs réunions techniques coordonnées par le SIAC permettront d’assurer le suivi et l’évaluation du
PAEC. Ces réunions auront également pour objectif la mutualisation et la capitalisation d’expériences
entre animateurs.
Des outils de suivi seront également mis en place :
- Tableau partagé de suivi de la contractualisation et de la consommation budgétaire à l’échelle du
Chablais, pouvant être renseigné par les structures animatrices
- Il est envisagé de pouvoir intégrer les données cartographiques (non nominatives) dans
l’observatoire du SIAC, outil cartographique initialement élaboré pour le suivi du SCOT.
3. Perspectives à l’issue du PAEC
Les indicateurs et outils décrits ci-dessus permettront d’établir un bilan du PAEC. L’objectif est de ne pas
renouveler systématiquement les MAEC de ce premier programme. On peut envisager 3 cas de figures :
- Des agriculteurs qui ont modifié leurs pratiques de manière durable. Dans ce cas, les MAEC ne
nécessitent pas de reconduction.
- Des surfaces qui n’ont pas pu bénéficier des MAEC de ce premier PAEC car leur mise en place
nécessite un travail d’animation long et/ou des changements de pratiques profonds.
- Certaines mesures et surfaces auront besoin d’être confortées. La mise en place de nouvelles
mesures sera nécessaire en 2021, pour accompagner les agriculteurs les plus réticents dans de
nouvelles pratiques, ces agriculteurs ayant pu voir les résultats et ayant pu bénéficier de
formations/sensibilisation au cours des MAEC 2015-2020. Certaines mesures, type plans de
gestion pastorales, sont à reconduire, les milieux évoluant. Il est important de pouvoir continuer à
contractualiser avec les agriculteurs pour optimiser les échanges d’informations et les conseils
techniques entre agriculteurs et structures animatrices Natura 2000. Il en va de la crédibilité de la
démarche Natura 2000 qui ne doit pas être vécue comme une source de contraintes, mais bien
une démarche vertueuse en faveur des milieux et de la biodiversité.
Le bilan devra en outre actualiser et cibler l’éventuelle reconduction des mesures au vu de l’évolution
des enjeux environnementaux.
25
Partie 5 : Budget prévisionnel et plan de financement
Le budget et le plan de financement est détaillé, par structure animatrice, dans les documents excel joints
à ce dossier. (Annexe 26)
Le budget global, comprenant le portage par le SIAC, est présenté dans le tableau ci-dessous :
année 2015
Volets
SIAC
€
15 000,00 €
Animation du PAEC
Diagnostics des
exploitations
Suivi des agriculteurs
après contractualisation
Sensibilisation,
démonstration,
communication
Accompagnement PAEC
Investissements
Evaluation
Total global hors
contractualisation
budget TOTAL
15 000,00 €
CCVA + CCHC
€
31 400,00 €
CCPE
SYMASOL
€
754,40 €
€
13 640,00 €
41 600,00 €
3 600,00 €
13 510,00 €
5 600,00 €
11 494,80 €
- €
3 000,00 €
29 700,00 €
4 260,00 €
102 200,00 €
9 012,00 €
1 110,00 €
- €
400,00 €
132 252,00 €
232,00 €
46 800,00 €
280,00 €
184 200,00 €
187 045,20 €
79 600,00 €
465 845,20 €
année 2016
Volets
SIAC
€
5 500,00 €
Animation du PAEC
Diagnostics des
exploitations
Suivi des agriculteurs
après contractualisation
Sensibilisation,
démonstration,
communication
Accompagnement PAEC
Investissements
Evaluation
Total global hors
contractualisation
budget TOTAL
5 500,00 €
CCVA + CCHC
€
20 400,00 €
CCPE
SYMASOL
€
415,80 €
€
12 900,00 €
34 400,00 €
- €
19 300,00 €
9 800,00 €
11 494,80 €
6 210,00 €
4 000,00 €
29 700,00 €
4 410,00 €
34 900,00 €
9 216,00 €
9 800,00 €
- €
400,00 €
78 660,00 €
232,00 €
104 700,00 €
280,00 €
103 900,00 €
129 718,60 €
157 600,00 €
396 718,60 €
années 2017-2021
Volets
Animation du PAEC
Diagnostics des
exploitations
SIAC
CCVA + CCHC
€
16 500,00 €
SYMASOL
€
4 831,80 €
€
10 440,00 €
- €
- €
15 440,00 €
12 800,00 €
- €
48 570,00 €
2 000,00 €
237 600,00 €
21 750,00 €
82 300,00 €
47 210,00 €
5 550,00 €
24 000,00 €
- €
1 600,00 €
449 590,00 €
1 621,00 €
151 000,00 €
3 080,00 €
40 500,00 €
115 900,00 €
740 852,80 €
255 830,00 €
Suivi des agriculteurs
après contractualisation
Sensibilisation,
démonstration,
communication
Accompagnement PAEC
Investissements
Evaluation
Total global hors
contractualisation
budget TOTAL
CCPE
€
17 200,00 €
1 153 082,80 €
26
Total sur la durée du
PAEC
SIAC
Volets
CCVA + CCHC
CCPE
SYMASOL
€
37 000,00 €
€
69 000,00 €
€
6 002,00 €
€
36 980,00 €
- €
76 000,00 €
3 600,00 €
48 250,00 €
Suivi des agriculteurs
après contractualisation
- €
28 200,00 €
22 989,60 €
54 780,00 €
Sensibilisation,
démonstration,
communication
- €
9 000,00 €
297 000,00 €
30 420,00 €
Accompagnement PAEC
- €
219 400,00 €
65 438,00 €
16 460,00 €
- €
24 000,00 €
- €
2 400,00 €
660 502,00 €
2 085,00 €
302 500,00 €
3 640,00 €
61 000,00 €
404 000,00 €
1 057 616,60 €
493 030,00 €
Animation du PAEC
Diagnostics des
exploitations
Investissements
Evaluation
Total global hors
contractualisation
budget TOTAL
2 015 646,60 €
Plans de financements prévisionnels : (à titre indicatif) :
plan de financement
prévisionnel (à titre
indicatif)
Volets
Animation du PAEC
Diagnostics des
exploitations
Suivi des
agriculteurs après
contractualisation
Sensibilisation,
démonstration,
communication
Accompagnement
PAEC
Investissement
Evaluation
TOTAL
SIAC
Autofinancement
CCVA + CCHC
Financeurs
FEADER
5 550,00 €
22 200,00 €
- €
- €
- €
FEADER à hauteur de 1500€ /diagnostic
- €
- €
- €
financements Natura 2000/PAEC/collectivités/CG
- €
- €
- €
financements Natura 2000/collectivités/CG
- €
- €
- €
- €
6 000,00 €
15 250,00 €
total SIAC
- €
3 600,00 €
9 150,00 €
61 000,00 €
- €
14 400,00 €
36 600,00 €
financements Natura 2000/PAEC et collectivités,
CG/PAEC
plan de financement prévisionnel (à titre indicatif)
CCPE
Volets
Autofinancement
Financeurs
Animation du PAEC
Diagnostics des
exploitations
Suivi des
agriculteurs après
contractualisation
Sensibilisation,
démonstration,
communication
Accompagnement
PAEC
Investissement
Evaluation
TOTAL
financements Natura 2000/PAEC et collectivités,
CG/PAEC
9 250,00 €
3 601,20 €
2 400,80 €
2 160,00 €
1 440,00 €
13 793,76 €
9 195,84 €
178 200,00 €
118 800,00 €
39 262,80 €
26 175,20 €
396 301,20 €
264 200,80 €
1 251,00 €
634 569,96 €
total CCPE
FEADER
€
€
€
€
€
€
834,00 €
€
423 046,64 €
€
1 057 616,60 €
27
-
PAEC
En cours de montage
Autofinancement
SYMASOL
Financeurs
- €
FEADER
23 580,00 €
6 700,00 €
6 700,00 €
35 875,00 €
12 375,00 €
- €
46 860,00 €
3 960,00 €
3 960,00 €
20 468,00 €
5 612,00 €
4 340,00 €
12 950,00 €
3 510,00 €
- €
288 300,00 €
14 200,00 €
- €
3 640,00 €
- €
- €
431 673,00 €
46 357,00 €
15 000,00 €
total SYMASOL
493 030,00 €
A noter concernant le financement des mesures proposées ci après :
Pour les mesures concernant la qualité de l’eau, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse est
identifiée comme co-financeur, le territoire étant classé en ZAP «Eau » au titre de la DCE .
Sur le Pays d’Evian, et le Haut-Chablais, concernant les mesures HERBE, OUVERTURE et MILIEU, il
existe 2 cas de figures :
- Les mesures en zones Natura 2000, jugées prioritaires par l’Etat, devraient être cofinancées par
l’Etat.
- Les SHP Collectives et Individuelles seront cofinancées par l’Etat
- Pour les zones hors Natura 2000, le territoire est en cours de discussion avec le Conseil
Général, mais aussi les collectivités territoriales. Ces mesures ne sont donc prévues qu’en 2016,
afin de finaliser le co-financement.
PLAN DE FINANCEMENT MOBILISABLE
Mesures
MAEC
SHP Individuelle
SHP Individuelle
SHP Collective
Herbe 01
Herbe 03
Herbe 07
Herbe 09
Herbe 13 cumulé avec
Herbe 01,06 et 03
Herbe 06
Herbe 06 + Herbe 03
Milieu 01
Couvert 06
Couvert 07
Ouvert01
Ouvert02
Linea 01
Phyto 01
Phyto 02
Phyto 04
Phyto 05
Phyto 07
Phyto 07 viti
Surface
ou ml
175,00
300,00
620,00
5126,00
1810,00
275,00
3620,00
35,00
271,00
150,00
100,00
54,00
6,00
16,00
320,00
32000,00
750,00
20,00
750,00
750,00
100,00
45,00
Total annuel
Total sur 5 ans
FEADER
10 368,75
€
17 775,00
€
29 688,19
€
72 507,27
€
99 811,50
€
15 468,75
€
AERMC
16 860,84
€
24 940,50
€
153 614,70 €
11 650,01
€
41 463,00
€
12 048,75
€
3 750,00
€
11 633,63
€
2 927,16
€
2 557,68
€
13 742,40
€
4 800,00
€
11 250,00
€
2 015,85
€
47 227,50
€
64 293,75
€
5 029,50
€
5 892,75
€
Etat : N 2000,
SHP de plaine,
SHP collectives
3 456,25
€
5 925,00
€
9 896,06
€
7 308,25
€
8 330,00
€
3 281,25
€
26 097,53
€
Collectivités
Montant
annuel
13 825,00
€
23 700,00
€
39 584,25
€
96 676,36
€
1 875,00
€
25 107,38
€
3 883,34
€
13 821,00
€
4 016,25
€
1 250,00
€
3 877,88
€
975,72
€
852,56
€
4 580,80
€
1 600,00
€
3 750,00
€
671,95
€
15 742,50
€
21 431,25
€
1 676,50
€
1 964,25
€
69 125,00
€
118 500,00 €
197 921,25 €
483 381,80 €
133 082,00 €
665 410,00 €
20 625,00
€
103 125,00 €
204 819,60 €
1 024 098,00 €
15 533,35
€
55 284,00
€
16 065,00
€
5 000,00
€
15 511,50
€
3 902,88
€
3 410,24
€
18 323,20
€
6 400,00
€
15 000,00
€
2 687,80
€
62 970,00
€
85 725,00
€
6 706,00
€
7 857,00
€
77 666,75
€
639 516,13
98 815,26
64 294,34
50 062,46
852 688,18
3 197 580,66
494 076,28
321 471,69
250 312,28
4 263 440,90
28
Montant sur
5 ans
276 420,00 €
80 325,00
€
25 000,00
€
77 557,50
€
19 514,40
€
17 051,20
€
91 616,00
€
32 000,00
€
75 000,00
€
13 439,00
€
314 850,00 €
428 625,00 €
33 530,00
€
39 285,00
€
4 263 440,90
Mesures
MAEC
ZIP 1 " Maintien
des systèmes
herbagers de
plaine"
SHP
Individuelle
Herbe 01
Herbe 03
Herbe 06
Couvert 06
Linea 01
Phyto
01,04,05,07
Herbe 01
Herbe 03
ZIP 2 "Maintien
Herbe 07
des systèmes agro
pastoraux dans les
Herbe 09
sites Natura 2000 SHP Collective
du Haut Chablais"
SHP
Individuelle
ZIP3 "Préservation
Herbe 01
de la biodiversité
Herbe 03
et maintien des
Herbe 06
couverts
Herbe 09
permanents et des
Milieu 01
systèmes
agropastoraux
SHP Collective
(hors Natura 2000)
Herbe 01
Herbe 03
Herbe 06
Herbe 06 +
Herbe 03
Herbe 07
ZIP 4 " Qualité de
l’eau préservation
de des zones
humides "
OBJECTIF DE CONTRACTUALISATION PAR ZIP - FINANCEMENT PREVISIONNEL
Etat : N
Montant
2000, SHP
Montant
unitaire/ha
Surface
FEADER
AERMC
de plaine,
annuel
ou ml
SHP
collectives
79,00 €
175,00
13 825,00 €
10 368,75 €
Collectivités
3 456,25 €
Montant sur 5
ans
69 125,00 €
L’ensemble de ces mesures envisagées dans cette ZIP est globalisé avec celles de la ZIP 4 . Il est prévu au budget du
Symasol.
18,86 €
39,20 €
75,00 €
56,58 €
47,15 €
1550,00
850,00
175,00
1845,00
295,00
29 233,00 €
33 320,00 €
13 125,00 €
104 390,10 €
13 909,25 €
21 924,75 €
24 990,00 €
9 843,75 €
78 292,58 €
10 431,94 €
7 308,25 €
8 330,00 €
3 281,25 €
26 097,53 €
3 477,31 €
146 165,00 €
166 600,00 €
65 625,00 €
521 950,50 €
69 546,25 €
79,00 €
300,00
23 700,00 €
17 775,00 €
5 925,00 €
118 500,00 €
18,86 €
39,20 €
204,00 €
56,58 €
50,00 €
1390,00
200,00
50,00
1025,00
100,00
26 215,40 €
7 840,00 €
10 200,00 €
57 994,50 €
5 000,00 €
19 661,55 €
5 880,00 €
7 650,00 €
43 495,88 €
3 750,00 €
79,00 €
325,00
25 675,00 €
19 256,25 €
6 553,85 €
1 960,00 €
2 550,00 €
14 498,63 €
1 250,00 €
6 418,75 €
18,86 €
2186,00
41 227,96 €
30 920,97 €
10 306,99 €
120,95 €
760,00
91 922,00 €
68 941,50 €
22 980,50 €
204,00 €
221,00
45 084,00 €
33 813,00 €
107,10 €
150,00
16 065,00 €
12 048,75 €
131 077,00 €
39 200,00 €
51 000,00 €
289 972,50 €
25 000,00 €
128 375,00 €
206 139,80 €
459 610,00 €
11 271,00 €
4 016,25 €
225 420,00 €
80 325,00 €
75,00 €
100,00
7 500,00 €
5 625,00 €
1 875,00 €
37 500,00 €
Herbe 09
56,58 €
750,00
42 435,00 €
31 826,25 €
10 608,75 €
212 175,00 €
Herbe 13
443,81 €
35,00
15 533,35 €
11 650,01 €
3 883,34 €
Couvert 06
287,25 €
54,00
15 511,50 €
11 633,63 €
3 877,88 €
Couvert 07
650,48 €
6,00
3 902,88 €
2 927,16 €
975,72 €
19 514,40 €
Ouvert01
213,14 €
16,00
3 410,24 €
2 557,68 €
852,56 €
17 051,20 €
Ouvert02
57,26 €
320,00
18 323,20 €
13 742,40 €
4 580,80 €
91 616,00 €
Linea 01
0,20 €
32000,00
6 400,00 €
4 800,00 €
1 600,00 €
32 000,00 €
Phyto 01
20,00 €
750,00
15 000,00 €
11 250,00 €
3 750,00 €
Phyto 02
134,39 €
20,00
2 687,80 €
2 015,85 €
671,95 €
13 439,00 €
Phyto 04
83,96 €
750,00
62 970,00 €
47 227,50 €
15 742,50 €
314 850,00 €
Phyto 05
114,30 €
750,00
85 725,00 €
64 293,75 €
21 431,25 €
428 625,00 €
Phyto 07
67,06 €
100,00
6 706,00 €
5 029,50 €
1 676,50 €
33 530,00 €
Phyto 07 viti
174,6
45,00
7 857,00 €
5 892,75 €
1 964,25 €
39 285,00 €
Total annuel
Total sur 5
ans
852 688,18 €
639 516,14 €
98 815,25 €
3 197 580,67€
494 076,26 € 321 471,69 € 250 312,28 €
29
77 666,75 €
77 557,50 €
75 000,00 €
64 294,34 €
50 062,46 €
4 263 440,9€
ANNEXES
Annexe 1 : Liste des sigles .......................................................................................................................... 31
Annexe 2 : Périmètre du PAEC Chablais .................................................................................................... 32
Annexe 3 : Liste des communes du périmètre du PAEC ............................................................................ 33
Annexe 4 : Liste des membres du Comité de Pilotage du PAEC Chablais ................................................ 34
Annexe 5 : Démarches Territoriales du Chablais (tableau) ........................................................................ 36
Annexe 6 : Démarches Territoriales du Chablais (cartes)........................................................................... 37
Annexe 7 : Les principaux systèmes d’exploitation agricole du Chablais ................................................... 39
Annexe 8 : Zonages de démarches de qualité (AOP/IGP) ......................................................................... 40
Annexe 9 : Caractéristiques techniques des principaux systèmes agricoles du Chablais.......................... 41
Annexe 10 : Carte des îlots engagés en MAEt ........................................................................................... 42
Annexe 11 : Carte des zonages environnementaux ................................................................................... 43
Annexe 12 : Carte des inventaires environnementaux................................................................................ 44
Annexe 13 : Détail des enjeux sur les galliformes de montagne ................................................................ 45
Annexe 14 : Ilôts PAC engagés en PHAE ................................................................................................... 49
Annexe 15 : Carte des zones défavorisées de Haute-Savoie ..................................................................... 50
Annexe 16 : ZIP 1 « Maintien des systèmes herbagers en zone de plaine » ............................................. 51
Annexe 17 : ZIP 2 « Maintien des systèmes agro-pastoraux dans les sites Natura 2000 du HautChablais » 53
Annexe 18 : ZIP 3 « Préservation de la biodiversité et maintien des couverts permanents et des systèmes
agropastoraux (hors Natura 2000) .............................................................................................................. 54
Annexe 19 : ZIP 4 « Qualité de l’eau et préservation des zones humides »............................................... 55
Annexe 20 : Liste des plantes indicatrices .................................................................................................. 58
Annexe 21 : Délibération du SIAC ............................................................................................................... 59
Annexe 22 : Délibération du SYMASOL ...................................................................................................... 62
Annexe 23 : Délibération de la CCHC ......................................................................................................... 64
Annexe 24 : Délibération de la CCPE ......................................................................................................... 65
Annexe 25 : Indicateurs envisagés pour le suivi et l’évaluation du PAEC .................................................. 67
Annexes 26 : budgets et plans de financements par structure animatrice ................................................. 68
30
Annexe 1 : Liste des sigles
AB : Agriculture Biologique
AFTALP : Association des Fromages Traditionnels des Alpes
AMAP : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne
AOP : Appellation d’Origine Protégée
APIEME : Association de Protection de l’Impluvium des Eaux Minérales d’Evian
APPB : Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope
CAD : Contrats Agriculture Durable
CASMB : Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc
CCBC : Communauté de Communes du Bas-Chablais
CCCL : Communauté de Communes des Collines du Léman
CCHC : Communauté de Communes du Haut-Chablais
CCPE : Communauté de Communes du Pays d’Evian
2CVA : Communauté de Communes de la Vallée d’Abondance
CDDRA : Contrat de Développement Durable Rhône-Alpes
CIPEL : Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman
COPIL : Comité de Pilotage
CTE : Contrats Territoriaux d’Exploitation
DDT : Direction Départementale des Territoires
DOCOB : Document d’Objectif
DRAAF : Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt
ENS : Espaces Naturels Sensibles
ETP : Equivalent Temps Plein
ICHN : Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel
IFT : Indice de Fréquence de Traitement
IGP : Indication Géographique Protégée
INRA : Institut National de la Recherche Agronomique
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
LEADER : Liaison Entre les Actions de Développement de l'Economie Rurale
LPO : Ligue pour la Protection des Oiseaux
MAEC : Mesure Agro-environnementale et Climatique
PAEC : Projet agro-environnemental et Climatique
PHAE : Prime Herbagère Agro-Environnementale
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PPT : Plan Pastoral Territorial
PSADER : Projet Stratégique Agricole et de Développement Rural
SAU : Surface Agricole Utile
SEA : Société d’Economie Alpestre
SIAC : Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Chablais
SICA : Société d’Intérêt Collectif Agricole
SIVM : Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple
SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
SYMASOL : Syndicat Mixte des Affluents du Sud-Ouest Lémanique
ZAP : Zones d’Actions Prioritaires
ZIP : Zone d’Intervention Prioritaire
31
Annexe 2 : Périmètre du PAEC Chablais
32
Annexe 3 : Liste des communes du périmètre du PAEC
Collectivités
Communauté de Communes du
Bas-Chablais
Communauté de Communes des
Collines du Léman
Communauté de Communes du
Haut-Chablais
Communauté de Communes du
Pays d’Evian
Communauté de Communes de
la Vallée d’Abondance
Commune de Thonon-les-Bains
Communes
Anthy-sur-Léman
Ballaison
Bons-en-Chablais
Brenthonne
Chens-sur-Léman
Douvaine
Excenevex
Fessy
Loisin
Allinges
Armoy
Cervens
Draillant
Le Lyaud
Orcier
Perrignier
Bellevaux
Essert-Romand
La Baume
La Côte d’Arbroz
La Forclaz
La Vernaz
Le Biot
Les Gets
Bernex
Champanges
Evian
Féternes
Larringes
Lugrin
Marin
Maxilly-sur-Léman
Abondance
Bonnevaux
La Chapelle d’Abondance
Châtel
Chevenoz
Vacheresse
Thonon-les-Bains
Lully
Margencel
Massongy
Messery
Nernier
Sciez
Veigy-Foncenex
Yvoire
Lullin
Montriond
Morzine
Reyvroz
Seytroux
Saint Jean d’Aulps
Vailly
Meillerie
Neuvecelle
Novel
Publier
Saint-Gingolph
Saint-Paul-en-Chablais
Thollon-les-Mémises
Vinzier
NB : Pour des raisons de cohérences, et à la demande de l’Administration, le périmètre NATURA 2000 du
Roc d’Enfer a été intégré au PAEC Chablais.
33
Annexe 4 : Liste des membres du Comité de Pilotage du PAEC Chablais
Collège collectivités
Membres
Nom du représentant
SIAC
M. DEVILLE François
CCPE
Mme LEI Josiane
CCHC
Mme GARIN Jacqueline
CCHC
M. TOURNIER Henri-Victor
CCBC
M. NEURY Jean
CCCL
M. DEAGE Joseph
2CVA
M. COLOMER Gérard
2CVA
M. MAXIT Bernard
Ville de Thonon
M. DENAIS Jean
Collège syndicats / associations
Membres
Nom du représentant
APIEME
M. BOURON Jean-René
SYMASOL
Comité de Rivières des Dranses et de l’est
lémanique
Collège agriculture
M. THOMAS Gil
M. CHESSEL Pascal
Membres
Nom du(des) représentant(s)
SICA des Terres du Léman
M. MERMAZ Philippe
SICA Terragr'eau
M. GILLET Philippe
SICA du Haut-Chablais
M. RULLAND Gilles
Vallée d'Abondance
M. VITTOZ Sébatien
M. JACQUIN Patrice (Président)
M. BLANC Georges (élu Chambre)
M. BOVET Thierry (élu Chambre)
CASMB
M. BONAIME Damien (responsable)
M. BLETTON Bruno (responsable)
Mme Bernadette JORDAN
Coopérative Jura Mont Blanc
M. DUMONT Yannick
Représentant des viticulteurs
M. Claude MERCIER
Apiculteurs professionnels des Savoie
M. POMEL Eric
AFTALP
M. LAMBERSEND Gilles
SIFA
M. CHESSEL Emmanuel
SEA
M. AMOUDRY Jean-Paul
GAEC
M. MEYNET Michel (agriculteur)
34
Collège environnement
Membres
Nom du représentant
ASTERS
M. SCHWOEHRER Christian
Ligue de protection des oiseaux
M. MATERAC Jean Pierre
Fédération départementale de Chasse
M. le Président
Collège institutions / partenaires
Structure
Nom du représentant
Région Rhône Alpes, DCESE
Mme PRAT Anne Cécile
Région Rhône Alpes, DADR
Mme Odile FAURE ROCHET
DDT 74 / SEAE
M. LHEUREUX Bertrand
DRAAF, SREADER
Mme GUILLON Cécile
CG 74
M. MOGENET François (VP Environnement)
Autres personnes présentes
Structure
Nom du représentant
2CVA
CHOCHON Lalie
CCCL
CHALVET BOZON Nathalie
35
Annexe 5 : Démarches Territoriales du Chablais (tableau)
Projets et démarches contractualisées
Porteurs
Périmètre
Budget
Moyens humains
SCoT du Chablais
CDDRA 2010-2016
dont PSADER 2010 -2016
Grand Genève
LEADER 2009-2014 : Protection et valorisation des
SIAC
62 communes du SIAC
SIAC
SIAC
62 communes du SIAC
62 communes du SIAC
212 communes dont 24 du SIAC
8,3 M€ subventions RRA
1 M€ subventions RRA
575 K€/an
1 ETP
1 ETP agriculture-forêt
1ETP agriculture/nature/paysage
ARC
SIAC
62 communes du SIAC
1,5 M€
1,6 ETP
Candidature LEADER 2014 - 2019
SIAC
62 communes du SIAC
Mont de Grange
Cornettes de Bise
Roc d’Enfer
Zones humides du Bas Chablais
Marival – marais de Chilly
Natura
2000
Delta de la Dranse
Zones Humides Plateau du Gavot
Plateau de Loex
Haut-Giffre
Lac Léman
Contrat de territoire milieux aquatiques et terrestres du
sud-ouest lémanique
Contrat de rivière des Dranses de l’Est Lémanique
PPT Vallée d’Abondance et Pays de Gavot
PPT du Roc d’Enfer
Contrat corridors Arve-Lac
Réserve Naturelle du delta de la Dranse
Contrat biodiversité sites à glaïeuls
Plan biodiversité du Pays d’Evian
Inventaire des zones humides de Haute-Savoie
Inventaire des pelouses sèches
Contrats ENS
Inventaire et suivi d’espèces patrimoniales (Liparis de
2CVA
2CVA
CCHC
Symasol
SYMASOL
Asters
SIVOM Gavot
1254 ha sur 2 communes
1551ha sur 1 commune
4054 ha sur 8 communes
287 ha sur 8 communes
130 ha sur 4 communes
53 ha sur 1 commune
145 ha sur 7 communes
ressources naturelles et culturelles d’intérêt géologique
Loesel, glaïeul des marais, papillons Maculinea, messicoles…)
0,7 ETP
0,5 ETP (2015)
570 720 € TTC
334 510 € TTC
0.25 ETP
1 ETP
SIVM HautGiffre
Symasol
1 376 ha sur 8 communes
Symasol
226 km² sur 25 communes
SIAC
2CVA
CCHC
?
Asters
Symasol
CCPE
DDT 74
Asters
Symasol
41 communes dont 40 du SIAC
9 communes du SIAC
41 communes dont 16 du SIAC
25 communes dont 5 du SIAC
53 ha sur 1 commune (Publier)
5 communes
16 communes CCPE
en cours sur les Dranses
24 communes
Asters
36
623 100 € TTC
16,1 M€ HT dont 429 k€
HT pour l’agriculture
1,9 M€
1,3 M€
110 k€/an
105 540 € (jusqu’en 2015)
75 k€/an
0,2 ETP
3,5 ETP
1 ETP
0,3 ETP
0,1 ETP + animation SEA
1,5 ETP
0,04 ETP
inclus dans le contrat de territoire
Annexe 6 : Démarches Territoriales du Chablais (cartes)
37
38
Annexe 7 : Les principaux systèmes d’exploitation agricole du Chablais
39
Annexe 8 : Zonages de démarches de qualité (AOP/IGP)
40
Annexe 9 : Caractéristiques techniques des principaux systèmes agricoles
du Chablais
Système
Rotation Type
Exploitation agricole
orientée
en
production céréalière
Elevage
laitier
en
système foin avec
cultures de céréales
destinées à la vente
Elevage
laitier
en
système foin basé sur
la prairie permanente
et quelques céréales
Elevage
laitier
en
système foin basé sur
la prairie permanente
et les alpages
Elevage caprins-ovins
Elevage équin
Tournesol ou Colza
ou Soja ou PoisBlé-Maïs-Blé
Luzerne-Maïs-BléOrge
Prairie
Permanente,
Prairie Temporaire
ou Luzerne, MaïsOrge
Prairie Permanente
et alpages
Prairie Permanente
Prairie Permanente
Dose moyenne de
fumure / ha / an
-> Apport minéral :
130 unités d’azote
(uN)
120
unités
de
potasse (uK)
60
unités
de
phosphore (uP)
25 T de fumier/
lisier
+ 80 uN minéral
PK : 80-40
25 T de fumier ou
lisier
+ 60 uN minéral
PK : 60-30
25 T de fumier ou
lisier
+ 30 uN minéral
Fréquence moyenne de traitement
Tournesol : IFT = 2
Colza : IFT = 4
Maïs : désherbage (IFT = 2) + selon
l’année anti-limaces, taupins ou
pyrale (IFT = 0,5)
Référence régionale : 2,56
Blé-orge : désherbage (IFT = 1,5) +
fongicide (IFT = 0,5)
Référence régionale : 3,25
Luzerne :
désherbage
l’implantation + un anti-rumex
année sur 3 (IFT = 0,5)
Blé-orge : IFT = 3,5
Rumex : traitement tous les 2
(IFT = 0,5)
Luzerne :
désherbage
l’implantation + un anti-rumex
année sur 3 (IFT = 0,5)
Traitement rumex tous les 2
(IFT = 0,5)
15 T de fumier
Viticulture : IFT = 15
Viticulture AB : IFT = 8
Autres exploitations
Dates de fauche
Les dates de premières fauches varient selon les secteurs :
Avril
Mai
Juin
BasChablais
Plateau
de Gavot
HautChablais
Période principale pour la date de 1ère fauche
Période étendue, certaines années
41
Juillet
à
une
ans
à
une
ans
Annexe 10 : Carte des îlots engagés en MAEt
42
Annexe 11 : Carte des zonages environnementaux
43
Annexe 12 : Carte des inventaires environnementaux
44
Annexe 13 : Détail des enjeux sur les galliformes de montagne
(Source : Fédération des chasseurs de Haute-Savoie - J. CHAUMONTET & JJ PASQUIER)
1. Les Galliformes de montagne
La pérennisation d’une activité pastorale, avec une gestion concertée, est le cœur de la stratégie de
préservation des galliformes de montagne en Haute-Savoie. Les milieux montagnard de l’est du Chablais,
comme toutes les Préalpes, ont été très largement touchés par la déprise agricole avec un nombre
d’exploitation qui ne cesse encore de diminuer, d’où une réduction de la pression du pâturage dans les zones
de montagne. On s’aperçoit aujourd’hui de l’importance pour la biodiversité de maintenir les alpages et
d’éviter une fermeture généralisée des milieux par le développement des ligneux. Les Galliformes de
montagne ne sont pas inféodés aux zones boisées, en dehors du cas de la gélinotte des bois, et au contraire
recherche des habitats diversifiés en mosaïque, comprenant très souvent des zones herbacées et des zones
arbustives.
Photo
Habitat
Tetrao tetrix
Le tétras-lyre (Tetraotetrix) occupe
l’étage subalpin, depuis 1400-1600
mètres jusqu’à 2300 mètres. Il
fréquente des milieux de transition
semi-ouverts où s’imbriquent en
mosaïques, pelouses, landes,
fourrés et boisements clairs
Directive Oiseaux :
annexe I (JO du
08/05/91) et annexe II,
partie 2 (JO du
30/06/94).
Convention de Berne :
annexe III (JO du
18/07/99).
La perdrix bartavelle
(Alectorisgraeca) vit souvent sur les
versants sud entre 1500 et 2600 m
d'altitude. Elle affectionne les
versants ensoleillé, vite d’enneigé au
printemps. On peut la retrouver dans
les zones à éboulis avec quelques
bouquets de ligneux associés à une
strate herbacée suffisamment haute
pour s’y cacher.
Alectoris graeca
Lagopus muta
Annexes I, II/1, III/2 de
la Directive Oiseaux et
Annexe III de
Le lagopède alpin (Lagopus muta)
est un oiseau de haute montage qui
affectionnent les zones de pelouses
à éboulis, de pelouses arrachées ou
encore les zones légèrement
broussailleuses en limite de forêt.
la Convention de Berne.
Tetrastesbonasia
En Europe, elle fréquente souvent le
flanc des collines ou des moyennes
et basses montagnes jusqu'à 1500
mètres d'altitude environ dans des
forêts mixtes disposant d’un étage
arbustif suffisamment développé
pour lui offrir de quoi s’alimenter. Elle
évite très nettement les espaces à
découvert.
Directive Oiseaux :
annexe I (JO du 8 mai
1991) et annexe II,
partie 2 et (JO du 30 juin
1994).
Convention de Berne :
annexe III (JO du 18
juillet 1999).
45
Compte tenu du lien entre pastoralisme et Galliformes de montagne, nous nous appuierons essentiellement
sur le tétras-lyre, espèce bio-indicatrice, étant la plus impactée par la modification des pratiques pastorales en
montagne.
Nous ne parlerons pas de la Gélinotte des bois (Tetrastesbonasia) compte tenu de son affinité pour la forêt et
nous attarderons essentiellement sur le lien entre les galliformes de montagne et la gestion pastorale.
Le Lagopède alpin peut aussi l’être, même son habitat se situe plus en altitude, où les contraintes
météorologiques et géologiques permettent { l’heure actuelle de maintenir les habitats dont il a besoin. Pour
cet oiseau, c’est d’avantage le surpâturage par les caprins ou les ovins qui doit être évité, qui pourrait
occasionner le cas échéant soit piétinement et destruction des nichées, soit même un couvert herbacé trop
endommagé pour permettre le nourrissage et le mimétisme des poussins et des poules. De même pour la
perdrix bartavelle, dont le biotope, associé aux zones de pierriers, en limite les perturbations. Ce milieu
difficile est de fait préservé d’une colonisation trop rapide du milieu par les ligneux et le surpâturage. Ces deux
galliformes sont cependant plus menacés par des activités touristiques et sportives.
2. Le Tétras lyre
Entendu que la finalité du projet agro-environnemental et
climatique pour le chablais est avant tout agricole, nous nous
intéresserons, pour cet oiseau, aux habitats de reproduction qui
sont les plus influencés par le pastoralisme en montagne.
a. Habitats de reproduction du tétraslyre : identifier et préserver
Ce sont des sites qui sont, en l’état de connaissance, plus ou moins
identifiés et se situent sur la zone de conflit entre la végétation
forestière et celle des alpages. Il importe de les localiser avec
précision, de les préserver, voire même de les accroître.
Ces habitats doivent apporter couvert et ressources alimentaires
aux poussins. Les poules occupent alors un domaine vital de 20
hectares minimum constitué d'une végétation mésophile offrant
un bon couvert végétal (hauteur 20 à 50cm avec un
recouvrement supérieur à 50%) et une bonne diversité
floristique liée au besoin en arthropode des poussins. Il s'agit
donc de milieux semi-ouverts (ensoleillement) dont la
couverture ligneuse n'excède pas les 50%.
Figure 2 Secteur à mélèze d'Europe avec
rhododendron ferrugineux et myrtille - photo:
j.chaumontet
Ces habitats favorables se situent, le plus souvent, à la limite
forestière supérieure, avec un relief souvent marqué. Nous
retrouvons généralement de l’épicéa (Piceaabiès), quelques
mélèzes (Larixdecidua), des aulnes verts (Alnus viridis), et des
Ericacées (myrtille, rhododendron). Ce sont des prairies
buissonnantes avec un large couvert à base de dicotylédones,
arbustes fruitiers, et tiges isolées.
Typiquement ce sont des pelouses de 25 à 50cm de hauteur du
type:
Pelouses à laîche toujours verte (Carex sempervirens);
Prairies à dactyle (Dactylis glomerata) et à fétuque
rouge (Festucarubra);
Prairies à géranium (Geraniumsilvaticum) et à fenouil
des Alpes (Meumathamanticum);
Landes à Ericacées entrecoupées de touffes de
graminées et de bouquets d’aulnes (Alnus viridis);
Pessières claires ou mélézins à sous-bois de graminées
et/ou de géranium et/ou de myrtilles.
Figure 3 Habitat Tétras lyre d'intérêt communautaire -
Cahier technique agrifaune
Nous retrouvons une partie de ces habitats dans l’annexe 1 de la
directive habitat (en danger ou aire réduite de répartition ou aux caractéristiques remarquables), voir figure 2
46
Les zones de combat entre pelouses et forêt abritent, des plantes à fort intérêt botanique. Dans les landes
ouvertes à éricacées, sont présentes la pyrole moyenne (Pyrola media, statut de protection régional), la violette
de Thomas (Viola thomasiana), la laîche brune (Carex brunnescens), le lycopode en massue
(Lycopodiumclavatum, annexe V Dir. Habitat, statut de protection régional), le lycopode des Alpes
(Diphasiastrumalpinum), , le lycopode sélagine (Huperziaselago, liste rouge européenne LC).
Les milieux en mosaïque sont très riches en insectes, dont certains remarquables :
Le solitaire (Coliaspalaeno, liste rouge européenne LC),
Le candide (Coliasphicomone, liste rouge européenne LC),
L'azuré de la canneberge (Plebejusoptilete),
La laineuse de l'aulne vert (Eriogasterarbusculae),
L'épionepluvieuse(Hypoxystispluviaria),
La fidonie de Leraut (Crocotapseudotinctaria),
La nonagriecaptioncule (Photedescaptiuncula),
Le damier alpestre (Euphydryasauriniadebilis, liste rouge européenne LC),
L'apollon (Parnassiusapollo, liste rouge mondiale Vu),
Le petit apollon (Parnassiussacerdos, statut de protection nationale).
Figure 4 Exemple de plantes présentes dans les habitats de reproduction Tétras
lyre - Mémo diagnostic habitat de reproduction
b. Impacts du pastoralisme sur les habitats de reproduction
La fermeture du milieu consécutive à la déprise agricole est à l'origine d'une altération des habitats de
reproduction du tétras-lyre. Ce phénomène constitue l'une des menaces les plus importantes pour l'espèce
dans les Alpes du Nord.
Parallèlement, l'intensification ou la modification des pratiques (remplacement des bovins par des ovins, mise
en alpage de gros troupeaux collectifs de jeunes bovins…) sur les alpages encore exploités pose un problème
pour le maintien du couvert nécessaire au tétras-lyre pendant la période de reproduction. Après passage du
bétail, les oiseaux n’ont alors plus de quoi s’abriter et de quoi se nourrir, sans parler des risques de
piétinement des couvées et des nichées, notamment pour le mois de juin et juillet où les poussins sont encore
trop faible pour s’enfuir.
c. Outil
Les protocoles de diagnostics habitats ont été validés fin 2012 afin de venir pallier au manque de données
disponibles sur les habitats.
Ce diagnostic s'intéresse au milieu dont va avoir besoin la poule pour élever les poussins au cours de l'été. Il
s'agit de zones offrant un couvert végétal entre 30 et 50 cm parsemées de ligneux offrant la ressource
alimentaire nécessaire aux poussins (arthropode) et protection face aux prédateurs.
L'évaluation des habitats de reproduction pour le Tétras lyre dépend donc de la nature, de leur densité et de la
répartition des ligneux, ainsi que le taux de recouvrement de la strate herbacée mésophile d'une hauteur
comprise entre 25 et 50cm. On note aussi la présence éventuelle les dynamiques présentes sur la maille
évaluée: dynamique de fermeture du milieu, activités humaines (pâturage, travaux, ...).
47
Cela permet donc d’avoir un état des lieux { un instant T de la répartition des habitats de reproduction et de
leur valeur pour lesquelles, nous pourrons juger des interventions requises afin de les maintenir dans un état
qui convienne à la reproduction du tétras-lyre.
d. Interventions
Globalement nous avons :
Débroussaillage mécanique,
Plan de pâturage pour convenir de l’entretien
et/ou de l’ouverture d’alpage(s). L’avantage
du plan de pâturage est de définir en amont
les conditions de pâture et d’intégrer ainsi
les
enjeux
tétras-lyre
dépendant
essentiellement des périodes de parcours et
de la charge du bétail.
La réouverture d’alpage se fait généralement par un
débroussaillage mécanique (voir figure 4), qui sera
ensuite pérennisé par la mise en place d’un troupeau.
Les animaux peuvent alors parcourir le site en
empruntant les layons nouvellement crées.
Figure 5 Habitat en mosaïque reconstitué fdc74
3. Opportunités
L’Appellation d’Origine Protégée Fromage d’Abondance doit permettre de mettre en avant les enjeux
environnementaux présent sur le territoire du Chablais. La tradition agricole, mais aussi cynégétique, bien
présente dans le Haut-Chablais doit permettre de déboucher sur des pratiques en adéquation avec la
préservation des Galliformes de montagne.
Ce label doit être un moteur de motivation pour l’installation d’une population agricole jeune et { même de
préserver l’activité. En parallèle, la sensibilisation et le soutien financier et technique des exploitations doit se
faire pour maintenir ce patrimoine naturel. Ce n’est qu’avec ce triptyque que la conservation des Galliformes
de montagne sera efficace et pertinente.
Les techniciens faune sauvage de la fédération des chasseurs de Haute-Savoie peuvent efficacement contribué
{ un travail d’appui et de conseil, sur des valeurs partagées, aux alpagistes qui sont prêts { s’engager. Dans la
vallée d’Abondance, la vallée d’Aulps ou le Roc d’Enfer, de nombreux partenariats en ce sens ont déjà vu le
jour en collaboration avec le service d’économie alpestre notamment. Il faudrait soutenir et développer ces
initiatives, dans l’intérêt partagé d’espèces fragiles et d’une activité agricole incontournable.
4. Conclusion
La fermeture des milieux de montagne par colonisation des ligneux, la réduction du nombre d’exploitation et
la modification des pratiques agricoles font que la pérennité des habitats des Galliformes de montagne, et
notamment du Tétras lyre, n’est pas assurée remettant en jeu la viabilité des populations sur le long terme.
C’est pourquoi le soutien des filières agricoles de montagne tant sur le plan technique que financier se révèle
nécessaire pour préserver ces espèces bio-indicatrices (les galliformes de montagne) qui sont représentatives
de la diversité des milieux qui a été une force pour le développement économique du territoire (AOP, ski,
randonnée, …).
Nous avons beaucoup parlé du tétras-lyre car son statut actuel et les outils existants pour sa gestion font de lui
le Galliforme sur lequel la mobilisation des acteurs du territoire (élus, agriculteur, technicien…) aura le plus
d’effets. L’entretien et/ou la réouverture des alpages peut se faire avec quelques efforts au profit des
Galliformes de montagne, qui trouvent dans ces milieux la ressource alimentaire et les abris dont ils ont
besoin pour mener à bien leur reproduction. Or à la vue des tendances actuelles pour les aménagements
touristiques et les activités sportives qui sont particulièrement impactant pour l’hivernage de ces espèces, il
en va de soi que toute mesure en faveur de la reproduction, et donc de la conservation des habitats dédiés,
leur sera favorable pour eux mais aussi pour toutes les espèces qui partagent les mêmes biotopes.
48
Annexe 14 : Ilôts PAC engagés en PHAE
49
Annexe 15 : Carte des zones défavorisées de Haute-Savoie
50
Annexe 16 : ZIP 1 « Maintien des systèmes herbagers en zone de plaine »
51
52
Annexe 17 : ZIP 2 « Maintien des systèmes agro-pastoraux dans les sites Natura 2000 du Haut-Chablais »
53
Annexe 18 : ZIP 3 « Préservation de la biodiversité et maintien des couverts permanents et des systèmes
agropastoraux (hors Natura 2000)
54
Annexe 19 : ZIP 4 « Qualité de l’eau et préservation des zones humides »
55
56
57
Annexe 20 : Liste des plantes indicatrices
58
Annexe 21 : Délibération du SIAC
59
60
61
Annexe 22 : Délibération du SYMASOL
62
63
Annexe 23 : Délibération de la CCHC
64
Annexe 24 : Délibération de la CCPE
65
66
Annexe 25 : Indicateurs envisagés pour le suivi et l’évaluation du PAEC
Indicateurs quantitatifs
Indicateurs qualitatifs
Indicateurs
cartographiques
Etat Initial
- nombre d’anciens contrats MAEt
- nombre d’hectares engagés
- Cartographie des
anciennes MAEt
Suivi du rythme de
contractualisation
- nombre de contrats signés
(par an ; par ZIP ; par mesure)
- superficie engagée – ha
(par an ; par ZIP ; par mesure)
- nombre d’exploitations engagées dans une MAEC
- Localisation des
surfaces engagées
(par an ; par ZIP ; par
mesure)
Impact des actions
sur les enjeux
environnementaux
- IFT de chaque exploitation engagée dans une
mesure PHYTO
Suivi de
l’animation
- nombre de Comités de Pilotage
- nombre de personnes impliquées dans le PAEC
(par catégorie : élu ; technicien ; agriculteur)
- nombre d’ETP affectés au PAEC
- nombre d’agriculteurs contactés
- nombre de diagnostics réalisés
- nombre de réunions d’animation/concertation
organisées
Suivi des actions
complémentaires
- nombre d’actions réalisées
- nombre de bénéficiaires par action (ex : nombre
d’agriculteurs présents à une formation et nombre
d’agriculteurs ayant contractualisé suite à la
formation)
Suivi de la
consommation
budgétaire
- Montant des MAEC par financeur
(par an ; par ZIP ; par mesure)
- Montant des actions complémentaires par financeur –
(par an ; Fonctionnement/Investissement)
- Evolution de l’IFT (initial / final) – enjeu qualité de
l’eau et zones humides
- Evolution des pratiques agricoles à dire d’expert
- Evaluation de la biodiversité des prairies et des
zones humides à dire d’expert – enjeux biodiversité
et eau
- Evaluation de la qualité de l’eau à dire d’expert –
enjeu qualité de l’eau
- Bilan des procédures territoriales et des actions
complémentaires (Natura 2000, PPT, Contrat de
Territoire, Contrat de Rivière)
- Cartographie du
montant total des
aides perçues par îlot
67
Annexes 26 : budgets et plans de financements par structure animatrice
Fichiers joints :
-Budget CCPE
-Budget CCHC+CCVA
-Budget SYMASOL
68
CCPE
69
CCHC+CCVA
70
SYMASOL
71