DP CAFE 420
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DP CAFE 420
café 420 Projet de mobilier mutualisé en collaboration avec le centre culturel phakt et l’association bureau cosmique Demande de subvention de fonctionnement ville de rennes / 2015 café 420 Projet de mobilier mutualisé en collaboration avec le centre culturel phakt et l’association bureau cosmique SOMMAIRE les acteurs • La collective Les acteurs A partir de trois polarités : les œuvres et les artistes d’art conttemporain, l’apprentissage et les pratiques, la culture et l’histoire des formes, il présente l’ensemble d’une palette cohérente avec des complémentarités fortes entre art contemporain et histoire de l’art, entre regard sur les œuvres et pratiques artistiques, entre projet de création, diffusion et médiation. Enfin, il est un soutien et un espace ressources pour les initiatives locales, de groupes, d’associations qui souhaitent faire vivre le territoire du Colombier. Il est un interlocuteur repéré des Ecoles d’Art de la région dans un souci d’accompagnement des jeunes artistes et administrateur de ACB – Art Contemporain en Bretagne. • La Collective La Collective est un groupement d’artistes et de professionnels de la culture qui a pour but de promouvoir la jeune création contemporaine sous le large champ de ses possibilités pratiques et théoriques, en favorisant la production, le soutien et la diffusion des œuvres. Le collectif a également pour vocation de favoriser la mise en réseau et les échanges entre artistes, associations et structures engagées dans la création et la diffusion artistique dans son acception la plus large. De plus, l’association a pour objectif de travailler la question de la médiation de l’art et d’interroger collectivement ses occurrences, ses moyens et ses enjeux, et cela à travers la variété de ses approches (expériences de micro-finanhttp://www.phakt.fr/lassociation cement, mini workshop enfants, etc.) et de ses publics. • Le centre culturel PHAKT • Bureau Cosmique • Partenariats engagés et envisagés café 420, un projet de mobilier mobile mutualisé • CAFE 420, la rencontre au coeur de l’expérience ◊ Genèse ◊ CAFE 420, un tiers-lieu artistique nomade ◊ Une pensée mobile du tiers-lieu ◊ Une collaboration Bureau Cosmique / La Collective ◊ Bureau Cosmique, entre espace et imagination ◊ Note d’intention CAFE 420 • Mutualisation et circulation, un mobilier à l’échelle du territoirre rennais ◊ De la nécessité d’une réflexion collective ◊ L’expérience de la co-production ◊ La mutualisation dans le champ des arts visuels, une redéfinition des rapports « La Collective » est née d’une envie simple de faire, produire, diffuser, échanger non pas autour mais dans la création. Il s’agit de Faire mais aussi de réfléchir ensemble ; de profiter des mouvements propres à l’action collective, des espaces de passages, des intervalles ou points de jonctions, afin de créer des espaces communs de réflexions et de créations.Forte de cette dynamique, « La Collective » participe à un art qui se joue actuellement à travers des projets spécifiques. Depuis 2012, l’association met en place sur le territoire rennais la Dînée • bureau cosmique • LE centre culturel Phakt http://bureaucosmique.fr • co-producteurs Le PHAKT – Centre Culturel Colombier est un équipement culturel associatif conventionné avec la ville de Rennes autour de missions d’intérêt général à caractère artistique, culturel et éducatif au service des populations et des publics. Dans cet axe de développement culturel, il développe une orientation majeure dans le domaine des arts plastiques et visuels qu’il s’attache à mettre en lien avec le territoire sur lequel il est implanté. Pour ce faire, il propose aux différents publics une actualité artistique sous forme d’expositions d’art contemporain (orientées vers les jeunes artistes), développe des projets : résidences, partenariats… et différentes formes d’accompagnement : ateliers de pratique, espaces de médiation, cycles de conférences, service éducatif. Pas de règle. Pas de code. Pas de définition. Notre relation à l’architecture est libre et décomplexée. L’architecture est le catalyseur d’un imaginaire collectif. Elle doit permettre à l’imagination de chacun de se projeter à travers elle. C’est une toile de cinéma, pas une mode, pas un objet. Elle ne doit pas requérir de culture pour être comprise, l’imaginaire c’est la dernière liberté. Nous voulons créer des machines à fantasmes, des chimères. ◊ LA collective ◊ EESAB rennes ◊ PHAKT ◊ les micro-financeurs café 420 / projet de mobilier mutualisé • café 420, la rencontre au centre de l’expérience « Les romanciers veulent nous faire croire que les mots spirituels prononcés au cours des déjeuners ou des gestes plein de sagesse qui furent accomplis alors, rendent certains repas dignes de mémoire ; mais ces romanciers parlent rarement de ce qu’on mangea alors. C’est une convention de ne point mentionnes la soupe et le saumon et les canetons, comme si la soupe et le saumon et le caneton n’étaient d’aucune importance, comme si personne n’avait jamais fumé un cigare ou bu un verre de vin. Je veux prendre ici la liberté de braver les conventions et vous dirai que le déjeuner, en cette occurence commença par des soles plongées dans un plat profond, sur lesquelles le cuisinier avait répandu une couche de crème du plus beau blanc (...) Pendant ce temps, les verres se coloraient de jaune puis de rouge, et se remplissaient et se vidaient. C’est ainsi que s’allumait en moi, à mi-chemin de l’épine dorsale, lieu où siège l’âme, non pas cette dure petite lumière électrique que nous appelons éclat quand elle joue allègrement sur nos lèvres, mais cette lueur plus profonde, subtile et souterraine qui est la riche flamme orangée des relations raisonnables. Nul besoin de se presser. Nul besoin de briller. Nul besoin d’être différent de ce qu’on est. » Virginia Woolf, Une chambre à soi, Editions Denoël, 1977, p.19 ◊ GENÈSE Depuis ses débuts, la Collective s’interroge sur les nouvelles acceptions des concepts de collaboration et de mutualisation dans le domaine de l’art contemporain. Forte des expériences de la Dînée et la Goûtée, l’association s’engage sur un nouveau projet, le CAFE 420. Pour ce faire, la Collective s’associe pour la première fois avec Bureau Cosmique, association d’architecture évoluant vers des pratiques multiples, mêlant scénographie, design, communication, paysage et construction. À la suite de l’invitation du PHAKT à penser un évènement, La Collective s’est interrogée sur le format même de l’exposition, le rapport Art/public que cela induit et la place faite à la convivialité dans le champ de l’art aujourd’hui. De ce contexte est née l’envie de créer un dispositif artistique nomade permettant de venir parasiter des structures culturelles existantes, entraînant une redéfinition des échanges et des statuts de chacun dans l’expérience esthétique. CAFE 420 emprunte son nom au vocabulaire argotique, 420 étant le nom de code donné aux cantines ambulantes en temps de guerre. A la base mis en place par nécessité, ces outils deviennent d’étranges lieux de convivialité en temps de crise. Repas, discussions, échanges d’informations, transmissions de courrier, marché noir, la cantine devient un espace mobile de mise en relation. CAFE 420 se veut être une expérience collective protéiforme permettant d’interroger les modalités de rencontres entre les entités art, artistes, acteurs culturels et publics. Espace éphémère et nomade, CAFE 420 à pour ambition de créer des situations d’échanges propices à une réflexion autour des conditions d’existence et de visibilité de la jeune création contemporaine. A la fois café, cuisine, espace de travail, lieu de rencontre, modules d’exposition, le mobilier se définit au grès de la singularité des lieux qu’il occupe et des scénarios qui lui sont associés. Pensé comme un espace de convivialité, CAFE 420 pose la question des rituels du boire et du manger dans le champ artistique comme outils d’une redéfinition expérimentale des modalités de production de la création contemporaine, de sa diffusion et sa médiation. A ce titre, le mobilier lui-même s’inscrit dans une nouvelle pensée du design et de ses usages dans la triangulaire culture, acteurs et publics. Mise en oeuvre à l’échelle du territoire local, CAFE 420 est une co-production entre différentes structures culturelles et artistiques et des micro-financeurs privés. Plus qu’un seul évènement, ce projet est l’occasion d’expérimenter la mutualisation financière entre privé et public, professionnels et publics, association et institutions. ◊ une pensée mobile du tiers lieu Communément le tiers-lieu, le troisième lieu, est un espace/temps hybride autre que celui de la maison ou du travail. Si les contours de cette notion sont informels, elle reste structurée par trois caractéristiques fondamentales : l’échange et la transmission, activés par un principe de connectivité. La mo ◊ CAFé 420, un tiers-lieu artistique nomade délisation non définie du tiers-lieu permet de penser Porté par la Collective, CAFE 420 est un projet de des zones intermédiaires innovantes où peuvent se tiers-lieu artistique nomade construit autour d’un mobilier redéfinir les rapports entre l’art, les artistes, le puà géométrie variable conçut en collaboration avec le Bu- blic et les modalités de transmission qui régissent ces échanges. C’est dans cette proposition ouverte que reau Cosmique. 3. 2. (De haut en bas, de gauche à droite) 1. Capture d’écran, Coffee and cigarettes, Jim Jarmush, 2002. 2. ALBERT HARLINGUE/ROGER-VIOLLET 3. Lucy McKenzie and Paulina Olowska. Nova Popularna. 2003 4. Cyprien Gailard, The Recovery of Discovery, 2011 café 420 / projet de mobilier mutualisé peuvent alors se jouer des configurations qui créent du frottement, de la complexité, de l’imprévisible. Transformer un espace en tiers-lieu c’est faire de la notion de connectivité le moteur du processus mis en place, cela induisant une prise en compte de l’équipement comme élément structurant de l’expérience. CAFE 420 se construit dans un jeu d’équilibre entre une redéfinition des fonctions du lieu et, dans un même mouvement, d’une intégration des circulations et usages quotidiens déjà en cours dans la structure. La pensée du tiers-lieu met en lumière la capacité d’un lieu à créer du lien plutôt que la nature qui est la sienne. Depuis la mise en place de la Dînée, La Collective s’attache à porter une attention particulière aux notions de confort, de convivialité et de familiarité dans la mise en place de ses projets. Partant du postulat simple qu’un espace accueillant et confortable permet une expérience qualitative, le mobilier devient un élément essentiel de la rencontre. Fatigué de l’idée d’un public «participatif» répondant à des attentes des acteurs culturels, CAFE 420 est avant le lieu de liberté, que chacun investit comme il le souhaite, pause, travail, lecture, discussion, etc. Les tables, les assises, les displays se doivent d’être adaptés à l’expérience afin de permettre la circulation des usagers et des informations et cela de manière spontanée. Il n’est alors plus question d’envisager le mobilier dans les seuls termes de fonctionnalité ou d’esthétique mais bien de penser un objet qui génère de lui même des possibilités de rencontre et de flux. Pour se faire, il semble nécessaire d’engager non pas seulement une prestation sur la conception du mobilier mais bien une collaboration artistique avec une réelle pensée du design de médiation autour de l’idée de l’espace du café même de l’exposition. L’absence d’endroits confortables dévolus à la pause et à la détente dans les lieux d’art définissent l’expérience esthétique comme une activité sans temps mort. En plaçant la café au centre du projet, la Collective souhaite faire de la pause un élément essentiel de la proposition. La pause rejoint le principe du tiers-lieu quant à l’imprévisibilité et la non-rentabilité. L’usager du CAFE 420 n’a aucune obligation, pas même celle de consommer une boisson, encore moins celle de s’intéresser à ce qui se joue autour de lui en terme de création. L’expérience se définit dans l’instant T, selon les envies de chacun et les possibilités offertes. Si se mettre en pause revient à se dégager d’une activité quelle qu’elle soit, cela permet aussi un état de disponibilité. Le café devient alors l’espace du choix, celui de s’investir ou non dans l’expérience artistique, celui de se laisser porter ou non par la rencontre. La volonté est de proposer aux publics un lieu où se joue le fait d’un engagement volontaire dans une situation donnée – en pleine conscience du tour politique de cette prise de position. 1. ◊ une collaboration bureau cosmique / la collective Portés par des envies communes d’expérimentation et de redéfinition des espaces collectifs, la Collective et Bureau Cosmique s’associent pour la première fois autour du projet CAFE 420. A travers la Dînée et la Goûtée pour la Collective, les projets «En attendant» ou encore «Pasta i basta» pour le Bureau Cosmique, sont interrogés les modalités de rencontre au coeur même des dispositifs artisitiques. Si les manières diffèrent, si les champs d’expertises ne sont pas les mêmes, reste le postulat commun quand à la force fédératrice que possèdent les rituel simples de la table. Boire, manger, ◊ le café, un tiers-lieu avant l’heure s’asseoir, digérer, prendre le temps, discuter sans rentabilité deviennent des éléments moteurs des dispositifs Afin de rendre possible cette réflexion sur et des scénarios mis en place par les deux associations. la jeune création contemporaine et sa situation ac- Dans cette dynamique, l’envie commune est de créer un tuelle, La Collective choisi le format du café comme dispositif non pas accessoire mais bien artistique. lieu commun du projet. Espace public, convivial, sans rentabilité, ouvert aux rencontres et aux échanges, le ◊ bureau cosmique, entre espace et imagination café est le prototype même du tiers-lieu ; l’espace qui rend possible l’événement et la connectivité. «Nous cherchons à travers notre pratique à Souvent pensé comme un lieu en dehors de préfigurer des espaces en changements, à les activer l’exposition lorsqu’il s’inscrit au sein d’institutions par une série de dispositifs. L’architecture est le cataculturelles, le café est rarement associé à l’espace (De haut en bas, de gauche à droite) 1. La Dînée, la Collective à la Galerie Art et Essai, 2015 2. La Dînée, la Collective à la Galerie Art et Essai, 2015 4. Bureau Cosmique, Barbecue à la Courrouze, 2013 café 420 / projet de mobilier mutualisé lyseur d’un imaginaire collectif. Elle doit permettre à l’imagination de chacun de se projeter à travers elle. C’est une toile de cinéma, pas une mode, pas un objet. Elle ne doit pas requérir de culture pour être comprise. C’est pour cela que nous nous intéressons à cette relation entre le support et la situation qu’elle crée.» ◊ note d’intention pour le café 420 «Le café est un dispositif populaire. Il est le moyen de s’affranchir d’espaces spécifiques, de boire un coup. CAFE 420 permet d’expérimenter l’invitation à la causerie autour des pratiques artistiques actuelles. Les enjeux sont clairs et identifiés. C’est un pas de côté pour venir s’asseoir et causer dans ces espaces où de nombreuses personnes ne restent pas. A travers la volonté d’un dispositif mobile, c’est la possibilité d’alimenter une réflexion plus vaste sur ces espaces en transition qu’ils soient émergent ou plus ancrés.» Bureau Cosmique • mutualisation et circulation, un mobilier à l’échelle du territoire rennais ◊ de la nécessité d’une réflexion collective CAFE 420 est un projet initié par la Collective et conçut par le Bureau Cosmique. Café hybride et nomade, il permet de concrétiser dans l’espace les questions de transmission et de connectivité inhérentes aux tiers lieux. Si ce dispositif est conçut dans le cadre d’une collaboration avec le Phakt, il ne se limite pas à ce seul cadre. Ainsi son activation en Janvier au Phakt se veut être la première d’un projet global pensé à l’échelle du territoire. Dans contexte culturel complexe, il est aujourd’hui nécessaire de se défaire des logiques de consommation des produits et outils culturels. L’idée de consommation est ici entendue comme des utilisations uniques et sur des courts termes des mobiliers, outils pédagogiques, éléments de scénographie, etc. Au vu des difficultés actuelles à financer des projets culturels et à rétribuer correctement leurs acteurs, il semble indispensable d’inventer de nouveaux scénarios permettant la survie du secteur culturel. ◊ l’expérience de la co-production A partir de ce postulat à la fois éthique, politique et économique, la co-production du mobilier semble la proposition la plus adaptée. L’association la Collective propose donc un financement mutualisé du CAFE 420 par les différents acteurs de la vie artistique et culturelle rennaise qui pourraient être intéressés par l’expérience. Ainsi pensé, le mobilier n’est plus produit pour un évènement spécifique pour après être détruit. Dès sa conception, CAFE 420 s’attache à répondre à de multiples usages et s’adapter aux différents lieux où il pourra être activé. Dès à présent sont engagés le centre culturel PHAKT, l’association la Collective, le Bureau Cosmique, l’EESAB, la ville de Rennes et sont envisagés le Musée des Beaux-Arts de Rennes, les Champs Libres, la Criée, Rennes Métropôle, la DRAC. Co-financé, CAFE 420 serait mutualisé et activé sur le territoire rennais, cela sur le long terme. La Collective et Bureau Cosmique souhaitent s’associer sur l’écriture de scénarios spécifiques pour chaque lieux. Au cours de cette réflexion, il a paru évident d’aller plus loin dans l’expérimentation autour du financement de CAFE 420 et d’inviter les Dîneurs à micro-financer ce mobilier. Par conséquent, le public, de par son engagement financier, redéfinit de lui-même sa position dans le champ culturel et permet la concrétisation du projet. CAFE 420, quelques en soit ses futures activations, sera avant tout un espace de rencontre et d’expérimentation. Tous les co-producteurs seront mentionnés à chaque activation du projet. ◊ la mutualisation dans le champ des arts visuels, une redéfinition des rapports Plus qu’un seul financement de projet, cette stratégie permet d’expérimenter la question de la mutualisation sur un territoire, aussi bien en terme de matériels qu’en terme de ressources et de réflexions. Au vu de la situation économique, la Collective souhaite poursuivre son engagement dans l’expérimentation et l’innovation dans le champ des économies alternatives et des financements mutualisés de projets artistiques. La co-production est alors envisagée comme un laboratoire, espace d’une réflexion collective pour penser et définir de nouvelles relations associations/institutions/privés. les rapports hiérarchiques et permettant la mise en place d’une réflexion collective où la place de chacun peut être repensée au grè des envies et des besoins. • CAFE 420, activation #1 / phakt janvier 2016 La Collective propose de transformer une partie du PHAKT en un lieu hybride, à la fois espace de travail pour les artistes, de présentation et d’expérimentation pour artistes, lieu de ressources documentaires sur les travaux en cours pour le public et café éphémère. L’enjeu principal de la manifestation est de questionner de manière collective le statut de l’artiste aujoud’hui. 6 artistes rennais et nantais sont invités à travailler pendant 10 jours, et cela au sein même de l’équipement du PHAKT. La salle d’exposition, mais aussi le hall, la dalle centrale, les couloirs deviennent autant de lieux d’expériementaions et de travail possibles. Les modalités de recherche artistique et/ou de production s’articulent autour d’un café éphémère mis en place pour l’occasion. Élément central de la proposition, le café est tenu par les artistes à hauteur de 1 à 2 heures par jour chacun en équipe avec les membres de l’association la Collective, des bénévoles du Phakt et toutes personnes intéressées. Dans un même mouvement, un lieu de ressources documentaires s’en référant aux recherches menées par les artistes s’organise au sein de cet espace.. À la suite de 10 jours de travail, les recherches et les productions des artistes resteront visibles et consultables dans l’équipement. CAFE 420 sera activé par une programmation hétérogène (conférence, concert, dégustation de vin, projection de film, causerie, performance) permettant d’offrir une autre expérience du lieu. Cette programmation se fera à la fois sur proposition des artistes, du PHAKT, de la Collective, de Bureau Cosmique, de cartes blanches offertes aux jeunes collectifs rennais. L’espace de la programmation se veut assez flexible pour permettre une réelle spontanéité dans sa construction. CAFE 420 #1 se veut être un carrefour entre : ◊ un espace de travail et d’exposition pour de jeunes plasticiens ◊ un lieu ressource sur les recherches menées par les artistes lors de l’expérience ◊ un lieu de rencontres, d’échanges et de réflexions collectives sur la situation de la jeune création contemporaine et du statut d’artiste qui en découle ◊ un café éphémère au sein du PHAKT ◊ De la nécessité de la visibilité, l’artiste en travailleur Dès le départ, la Collective s’est donnée comme objectif le soutien, la production, la diffusion et la médiation de la jeune création contemporaine. Face aux difficultés inhérentes à la création plastique aujourd’hui, l’association, grâce à de nombreux collaborateurs, développe des alternatives aux systèmes en place et cultive l’inventivité prompte à repenser des possibles. La Collective souhaite sensibiliser le plus grand nombre à la création contemporaine, que ce soit aux productions en elles-mêmes mais aussi aux réalités matérielles, financières et surtout humaines que cela engage. Souvent, artistes, associations, et collectifs auto-produisent leurs projets, et s’inventent administrateurs pour trouver les financements. C’est de cette dynamique qu’est née l’envie d’inviter de jeunes artistes à investir le Phakt, En offrant la possibilité aux artistes de travailler au sein même d’un lieu d’exposition, le projet du CAFE 420 propose de déplacer les modalités d’accès à l’art contemporain. En délocalisant des espaces de travail dans un lieu public, l’association souhaite donner accès à des pratiques artistiques en cours de réflexion et de réalisation, permettant ainsi une meilleure compréhension de la création contemporaine. De plus, travailler à la visibilité de l’artiste en travailleur vient renouer avec l’indéterminable statut de ce dernier dans la société. Rendre accessible l’espace communément privé de l’atelier ou du bureau revient à faire de l’activité artistique une manifestation autant qu’un discours conceptuel. Derrière le jeu de redéfinition temporelle de l’acte de création émerge une revendication ontologique. L’urgence et la difficulté de la situation actuelle amènent les acteurs culturels à alerter le public et à mettre en place des espaces de réflexions collectives. café 420 / projet de mobilier mutualisé (De haut en bas, de gauche à droite) 1. Bureau Cosmique, Pasta i basta, Bordeaux, 2015 2. Bureau Cosmique, Centre d’art relationnel, café associatif du Gast, Rennes, 2015 [email protected]/ 06 72 30 40 31/ Facebook: La Collective/ http://lacollective.org