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ALEXEI RATMANSKY, GEORGE BALANCHINE, JEROME ROBBINS, JUSTIN PECK SEVEN SONATAS DUO CONCERTANT IN CREASES ENTRÉE AU RÉPERTOIRE ENTRÉE AU RÉPERTOIRE ENTRÉE AU RÉPERTOIRE MUSIQUE Domenico Scarlatti (K.30, 39, 198, 450, 474, 481, 547) MUSIQUE Igor Stravinsky (Duo Concertant) MUSIQUE Philip Glass (Four Movements for two pianos) CHORÉGRAPHIE Alexei Ratmansky COSTUMES Holly Hynes LUMIÈRES Brad Fields CHORÉGRAPHIE George Balanchine OTHER DANCES MUSIQUE Frédéric Chopin (Mazurka op.17, no.4, Mazurka op.41, no.3, Waltz op.64, no.3, Mazurka op.63, no.2, Mazurka op.33, no.2) CHORÉGRAPHIE Jerome Robbins COSTUMES Santo Loquasto Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet CHORÉGRAPHIE ET COSTUMES Justin Peck LUMIÈRES Mark Stanley Quatre chorégraphes d'horizons diffé- DUO CONCERTANT rents, quatre générations, mais tous Une fille, un garçon, un piano et un violon. marqués par l'école américaine, com- Ainsi s'achève une description par Balanchine posent ce nouveau programme. de Duo Concertant, son ballet chorégraphié en tout juste quatorze heures pendant l'efSEVEN SONATAS fervescence créative qui précéda l'inauguraLa prémisse de la pièce de Ratmanksy tion du premier Festival Stravinsky de 1972. – accompagnée par les lumineuses Sept Duo Concertant est longtemps demeuré l'une sonates de Scarlatti – est simple : trois des œuvres musicales préférées de Balancouples élégants en vêtements blancs chine. Il l'avait entendu pour la première fois simples et fluides conçus par Holly Hynes peu de temps après sa création, en 1932, traitent la musique comme si elle était jouée par Stravinsky lui-même et le célèbre une clairière faite pour y danser ensemble, violoniste Samuel Dushkin, auquel l'œuvre seul et en couple. Un des grands talents de est dédiée. Mais l'idée de chorégraphier un Ratmansky est d’assembler des pas clas- ballet sur cette musique ne lui est venue que siques avec facétie. Pourtant, les rebondis- lors de la préparation du festival, après la sements inattendus, les changements de mort de Stravinsky en 1971. Il choisit Kay directions ou le choix des mouvements ne Mazzo et Peter Martins pour créer l’un de semblent jamais prémédités. Sa chorégra- ses plus beaux pas de deux. Élément essenphie respire, soupire, se suspend, joue un tiel du ballet, les musiciens sont placés sur tour, et part dans un éclat de rire, comme le plateau. Durant le premier mouvement, si cette danse complexe et difficile était un les interprètes sont simplement debout, exercice simple et facile. près du piano : ils écoutent attentivement Les Sept sonates contiennent également la musique. des allusions énigmatiques à l'art drama- Même après avoir commencé à danser, ils tique. Une danseuse est soudain allongée s'arrêtent souvent pour écouter comme s'ils au sol, et d'autres, à genoux, planent au- opéraient, sous nos yeux, la transmutation dessus d’elle. Ce mouvement est esquissé du son en mouvement. Ils épousent d'abord une première fois et répété à la fin du de très près le rythme de la musique, bras ballet. Ce n’est pas la première fois qu'un et jambes partant d'un buste droit, comme ballet de Ratmansky nous rappelle que la les aiguilles d'un métronome, reflet du mort est inhérente à la vie. Une part belle dialogue entre les deux instruments. Puis est faite à l’exubérance : à un moment une tendresse lyrique s'empare de leur donné, les danseurs sortent de scène, mouvement, mais ils gardent toujours bouillonnants, agitant leurs mains, comme cette qualité simple et directe, même lors s’ils enroulaient de la laine à pleine vitesse. d'autres duos plus complexes et sculpUn heureux pas de deux se termine sur turaux. Le mouvement final, surprenant, la femme couchée sur le dos et l'homme est un moment lent et grave : le plateau plongeant à son côté pour presser son s'assombrit, seul un spot éclaire la tête visage contre le sien. et le buste de la danseuse. Elle sort de la lumière pour n'y laisser qu'une main que New York City Ballet Website l'homme vient embrasser. Il s'agenouille à ses pieds... L'artiste devant sa muse, l'amant devant son idéal romantique, ou, peut-être, le chorégraphe devant la Danse. OTHER DANCES Le titre de cette suite de danses – Other Dances – rappelle sa parenté avec le ballet Dance at a Gathering que Jerome Robbins avait créé pour le New York City Ballet en 1969. Le chorégraphe poursuit son voyage intérieur dans l'univers musical de Chopin – source inépuisable de son inspiration – avec, comme des échos lointains, des pas folkloriques venus de la vieille Russie, patrie d'origine des deux créateurs – Natalia Makarova et Mikhaïl Baryshnikov –, danseurs en rupture de Kirov. La mazurka n°2 op.63 est jouée deux fois de suite. Une première fois pour le danseur (tout à sa rêverie), la seconde fois pour la ballerine (l'incarnation, peut-être, de ce rêve). Les costumes ont été conçus par Santo Loquasto, décorateur et costumier pour le théâtre, la comédie musicale et le cinéma (il collabore régulièrement aux films de Woody Allen, de Zelig et Radio Days à Celebrity et Escroc, mais pas trop). Santo Loquasto travaille beaucoup aussi pour les chorégraphes : Twyla Tharp (depuis 1976 - Push Comes to Shove), Mikhaïl Baryshnikov (Don Quixote - 1978), Agnes de Mille, Mark Morris, Glen Tetley, Helgi Tomasson, Dana Reitz, James Kudelka. Pour Jerome Robbins, il a notamment créé les costumes de Other Dances (1976) et The Four Season (1979). IN CREASES Dans In Creases, qui est l’une des premières créations de Justin Peck, on remarque les mêmes qualités que dans ses autres travaux : aisance, originalité, énergie et finesse. C’est rapide sans jamais être imprécis. Le titre de cette pièce est un néologisme, un jeu de mot entre to increase (augmenter) et in crisis (en crise) : c’est une variation arithmétique dans laquelle Peck joue sur la configuration de ses huit danseurs. Ils forment des figures précises et kaléidoscopiques qui mettent l’accent sur le caractère athlétique de la danse au son de deux pianos qui s’affrontent sur la scène sur une partition de Philip Glass. « Ce que j’aime dans ce ballet, c’est qu’il combine art et performance – il est extrêmement physique pour les danseurs. » Justin Peck Mayumi Hosokura, Kazan, 2012 COURTESY OF G/P GALLERY, TOKYO ALEXEI RATMANSKY Lorsqu'Alexei Ratmansky, artiste en résidence à l'American Ballet Theatre, déambule dans une pièce, ce que l’on remarque en premier est son maintien, son buste ouvert. Autrefois danseur, il l'est toujours. Dans le studio, il est constamment au côté des danseurs et ne s'assoit que rarement. Avant de rejoindre l'American Ballet Theatre, en 2009, il est durant cinq ans Directeur artistique du Ballet du Théâtre Bolchoï de Moscou. Au cours de cette période, mais également avant et après, il parcourt le monde avec frénésie comme artiste indépendant. Il crée et remonte des œuvres pour le Théâtre Mariinski, les Ballets royaux du Danemark, de Suède et de Winnipeg, les Ballets nationaux de Finlande, Ukraine, Lettonie, Lituanie, ainsi que le San Francisco Ballet. Pour le New York City Ballet, il crée en 2007 les Russian Seasons du compositeur Leonid Desyatnikov, graves et pleines d'esprit, qui sont devenues sa carte de visite. Un trait crucial de Ratmansky est sa fidélité au vocabulaire académique. Nombre de chorégraphes contemporains y voient un univers démodé. Ils l'évitent, l'éliminent ou le transforment en « style » postmoderne. Cependant, Ratmansky aime cet univers. Un tel penchant pourrait le faire passer pour un conservateur. De même, son goût des histoires d'autrefois sur l'amour et la mort, avec leurs vastes décors. Mais, paradoxalement, en combinant ces deux conservatismes, Ratmansky a produit un nouveau modernisme - sentiments forts et formes contenues, histoires foisonnantes et abstraction-, qui s'inscrit dans une proximité d'esprit avec le ballet moderne initié par Bronislava Mjinska, Vaslav Nijinski, George Balanchine et Frederick Ashton. Ses parents vivent à Saint-Pétersbourg à sa naissance, mais ils déménagent à Kiev, en Ukraine, lorsqu'il a deux ans. Son père est ingénieur en aéronautique et ancien champion de gymnastique. Sa mère, psychiatre, apprécie les arts. Ainsi, il reçoit en héritage l'athlétisme et la musique, auxquels il ajoute son besoin constant de bouger et de sauter. Admis à l'Académie de danse de Moscou à dix ans, il a un grand respect pour son professeur, le redoutable Pyotr Pestov. « C'était une discipline de temps de guerre », se souvient-il. « II nous faisait lever la jambe à 90 degré, arrêtait la musique pour nous raconter des histoires, et celui qui baissait la jambe était disqualifié. Mais sa rigueur était aussi le signe de son sérieux. Son attention portait sur les pas de transition, la musicalité. Il ne nous enseignait aucun des « trucs » du Bolchoï, les sauts élevés ou les doubles voltes. Il nous disait : « vous apprendrez l'interprétation sur scène (...) ». Il nous a aidés à comprendre la logique des enchaînements, à nous forger des dos solides, à savoir retomber en silence et à faire de bons pliés, autant de merveilles de la vieille école russe. » À cette époque, l'idole de Ratmansky est Maya Plissestkaya : « sa musicalité était absolument unique. Lorsqu'elle dansait, on visualisait l'orchestre et pas uniquement la mélodie ou le rythme. » La musique est alors essentielle pour lui. Il suit des cours de piano et d'histoire de la musique : « Parfois, durant ces leçons, nous ne faisions qu'écouter de la musique. C'est là que j'ai commencé à composer des ballets. Mais le Bolchoï n'encourageait pas les chorégraphes. » louri Grigorovitch dirige alors le Ballet depuis 1964. Il avait revisité les canons du classique au profit de manœuvres acrobatiques : sauts sur toute la longueur de la scène, duos complexes ou portés très hauts audessus de la tête. Ratmansky ne connaît pas d'autre style durant sa jeunesse jusqu'à ce qu'il découvre des films venus de l'Ouest, montrant les œuvres de George Balanchine composées sur les musiques d'Igor Stravinsky : « Pour nous, tout semblait clair. Nous avions les grands ballets héroïques du Bolchoï et c'est ainsi que la danse devait être. Et puis, nous avons reçu ces vidéos et avons vu des compagnies occidentales en tournée à Moscou, montrant tout à fait autre chose. Je n'étais alors plus certain que la danse que j'avais connue, ni ses principes pourtant si ancrés en moi, étaient justes. C'était un système totalement différent. » Lorsqu'il est diplômé en 1986, il n'est pas admis au Ballet du Bolchoï, une douloureuse déception. Il rejoint le Théâtre Shevchenko d'opéra et de ballet de Kiev, où il rencontre Tatiana Kilivniuk, sa future femme, et chorégraphie sur elle ses premières idées. Ils se marient en 1994 et rejoignent le flot des danseurs soviétiques passés à l'Ouest. Ils sont engagés au Ballet Royal de Winnipeg, au Canada, avant de rejoindre le Ballet Royal du Danemark. Alors qu'il est soliste principal à Copenhague, la compagnie lui accorde ses premiers engagements de chorégraphe à l'extérieur. Son nom commence à circuler jusqu'au jour où Anatoly Iksanov, Directeur général du Bolchoï, lui commande une création et l'invite à devenir son directeur artistique. Ratmansky, alors âgé de 35 ans, vient de passer dix ans en Europe et en Amérique. Si l'idée d'Iksanov est de confronter le ballet russe aux chorégraphes occidentaux, le jeune homme est la bonne personne, car il possède cette double expérience culturelle. Mais de nombreux artistes russes ne voient pas l'intérêt de « rattraper » le ballet occidental. Le ballet n'est-il pas propriété sacrée du peuple russe ? Ratmansky souhaite revisiter et élargir le répertoire du Bolchoï. Il ne garde que quelques ouvrages de louri Grigorovitch, commande des créations à des artistes russes, remonte des ballets oubliés du XIXe siècle et fait venir des œuvres occidentales (dont, In the Upper Room de Twyla Tharp, sur la musique de Philip Glass, pièce alors véritablement « alien » pour les artistes du Bolchoï). Mais l'aspect le plus inventif de son projet est de remonter les ballets soviétiques des années 1930 ou ce qui peut en être sauvé. Ces recréations amènent son entourage russe à s'interroger. Ces années de collectivisation ont été une catastrophe - plus de sept millions de personnes sont mortes de faim. Quel sens y a-t-il à remonter les œuvres de cette époque ? Mais pour Ratmansky, il faut « regarder l'art soviétique avec distance. Il nous apparaît comme un style en soi qui a aussi des vertus. C'est le dernier grand style dans l'histoire du ballet russe. La Glasnost, la Pérestroïka remontent aux années 1980, il y a déjà plus de vingt ans. Nous n'avons plus de motifs d'être en colère contre le passé. » Avec ce répertoire renouvelé, Ratmansky veut prouver aux danseurs du Bolchoï que l'art russe de la première moitié du XXe siècle est aussi digne de noblesse et d'intelligence. Mais de nombreux solistes refusent de prendre part à cette aventure. Ils sont trop habitués au style Grigorovitch. Ainsi, pour pouvoir trouver des interprètes pour ses productions, Ratmansky doit recruter parmi les jeunes de la compagnie, contrevenant ainsi à la hiérarchie traditionnelle. De ce fait, il promeut les talents encore inconnus du Corps de ballet (tels Natalia Osipova et Ivan Vasiliev). Avec le temps, le coup de grâce se produit. Les critiques londoniens remarquent l'évidente amélioration de la compagnie. En introduisant pas moins de vingt-quatre nouveaux ballets au répertoire, Ratmansky a galvanisé les jeunes et réveillé les anciens. La direction envisage de renouveler son contrat, mais déjà Ratmansky tourne le visage vers l'Ouest, discutant avec le New York City Ballet et bientôt l'American Ballet Theatre. Pourquoi tant de compagnies réclament les services de Ratmansky? Son apport le plus important est d'avoir revitalisé le ballet narratif en le réconciliant avec le courant de l'abstraction. Son travail comptera à l'avenir dans le monde de la danse. En découvrant Namouna, Sur le Dniepr ou les Russian Seasons, de jeunes chorégraphes pourraient aussi être tentés de se lancer dans des œuvres profondes et audacieuses. De même, en voyant les grands solistes s'épanouir dans ces ballets, les nouvelles générations devraient finir par leur emboiter le pas. Ces trois dernières décennies ont vu la disparition des plus grands chorégraphes classiques du XXe siècle. Certains ont craint aussi pour la mort du ballet. Mais ce temps n'est pas encore venu. The New Yorker, 27 juin 2011 (extraits) GEORGE BALANCHINE (1904- 1983) Né en 1904 à Saint Petersbourg, d’un père compositeur, d’origine géorgienne, Gergi Melitonovitch Balanchivadzé suit la formation de l’École de danse de Théâtre Mariinski, où il entre à l’âge de neuf ans, avant d’être admis dans le corps de ballet de la Compagnie impériale, huit ans plus tard, en 1921. En 1924, il rejoint la troupe des Ballets Russes de Serge Diaghilev et rencontre alors Stravinsky qui l’ouvre définitivement à la modernité. Ses premières chorégraphies témoignent déjà de sa volonté de faire du ballet « une visualisation de la musique transformant le son en mouvement.» À la mort de Diaghilev, en 1929, et après la dispersion de la compagnie, Balanchine est invité par Jacques Rouché – administrateur de l’Opéra de Paris – à créer Les Créatures de Prométhée au Palais Garnier. Mais il tombe malade. Serge Lifar règlera alors le ballet. Balanchine travaille ensuite à Copenhague pour le Ballet Royal du Danemark (1930), à Londres pour les Cochran Musical Revues (1931), à Monte-Carlo pour la nouvelle compagnie que René Blum et le colonel de Basil remontent dans l’héritage des Ballets Russes (Cotillon, 1932), et à Paris pour les Ballets 1933, compagnie qu’il fonde avec Boris Kochno au Théâtre des ChampsElysée. À Londres, il rencontre Lincoln Kirstein avec lequel il part aux États-Unis fonder la School of American Ballet (1934) qui donnera naissance à plusieurs compagnies, dont le New-York City Ballet, que dirigera Balanchine de 1948 jusqu’à sa mort. Avec cette dernière, le chorégraphe modernise la danse académique : il élargit son langage, lui insufflant une énergie nouvelle et épurant ses lignes. Le 30 avril 1983, à la mort de Balanchine, le catalogue de ses œuvres – pour le ballet, la comédie musicale, le cinéma, et même le cirque – dénombrait 425 chorégraphies (dont plusieurs variations d’un même ouvrage). L’Opéra de Paris a toujours eu des liens privilégiés avec Balanchine. De 1947 à 1975, le chorégraphe est venu régulièrement diriger les répétitions d’une vingtaine de ses œuvres. Depuis, neuf autres de ses ballets sont rentrés au répertoire. JEROME ROBBINS 1918 - 1998 Danseur et chorégraphe américain. De son vrai nom Rabinowitz, le futur Jerome Robbins naît le 2 octobre 1918 à New York. Après avoir suivi des études de danse (classique, moderne, orientale, espagnole), de musique (piano et violon) et d'art théâtral, il fait ses débuts d'acteur avec le Yiddish Art Theatre (1937) puis joue dans des comédies musicales, un domaine qui lui sera aussi familier que le ballet classique. En 1940, Lucia Chase l'accueille dans le corps de ballet de l'American Ballet Theatre où il devient soliste l'année suivante. Il interprète des œuvres marquantes du répertoire de la troupe comme Helen of Troy (David Lichine), Romeo and Juliet (Anthony Tudor) ou Petrouchka (Michel Fokine). 1944 est une année qui marque un tournant dans la carrière de Robbins : c'est la création de Fancy Free, sur une partition d'un tout jeune compositeur, Leonard Bernstein. Récit des aventures de trois marins en bordée à New York, l'œuvre rencontre un énorme succès dès sa première représentation, le 18 avril 1944, au Metropolitan Opera. Elle est reprise la même année en forme de comédie musicale, On the Town, à Broadway. La réputation de Robbins grandit avec la création d'Interplay en 1945 et Facsimile en 1946. Pour le New York City Ballet, grand rival de l'American Ballet Theatre, il règle Age of Anxiety (1950), The Cage (1951), Aernoon of a Faun (1953) où il revisite l'œuvre de Debussy transposée dans le cadre d'un studio de danse, puis le désopilant et caricatural The Concert (1956), sur la musique de Chopin. L'année suivante, avec Leonard Bernstein, Robbins imagine une transposition géniale de Roméo et Juliette. Les familles Capulet et Montaigu sont remplacées par les Jets et les Sharks, deux bandes rivales new-yorkaises : la comédie musicale s'appellera West Side Story et sera portée sur le grand écran par Robert Wise en 1961. Après cela, Robbins se risque à fonder sa propre compagnie, les Ballets USA. La troupe, qui débute au festival des deux mondes à Spolète (Italie) en 1958, présente des œuvres mémorables comme New York Export : Opus Jazz (1958) et Moves (1959), ballet sans musique. Le succès d'une tournée en Europe n'empêche pas la dissolution de la compagnie qui tentera par la suite de renaître de ses cendres. Parallèlement, Jerome Robbins signe quelques prestigieux succès dans le périmètre de Broadway : The King and I (1951), Peter Pan (1954), Funny Girl (1964), Fiddler on the Roof (1964). Il ne délaisse pas non plus le théâtre, le domaine de ses débuts, avec plusieurs mises en scène comme celle de Mère Courage d'après Bertolt Brecht en 1963. Le grand retour de Robbins vers la danse classique et le New York City Ballet aura lieu en 1969 avec Dances at a Gathering sur des musiques de Chopin. L'année suivante, ce même compositeur lui inspirera In the Night. Deux suites de danse, marquées par un étroit rapport à la musique, deux patchworks impressionnistes où défilent les états d'âme des intervenants dans des ambiances tantôt joyeuses tantôt nostalgiques. Jerome Robbins fait ici la démonstration de son génie à traduire des ambiances musicales, à laisser correspondre les sentiments dans un perpétuel mouvement de rencontres, d'opportunités et de surprises. En 1971, il escalade avec succès un « Himalaya musical », les Variations Goldberg de J.-S. Bach, puis, en 1972, il explore et transpose admirablement la culture japonaise dans Watermill, son œuvre la plus déroutante. En 1977, à travers Others Dances, il retrouve Chopin pour dire une fois encore combien il l'aime et le comprend. Le millésime 1983 est marqué par deux pièces très différentes : Glass Pieces, sur la musique de Philip Glass, et I'm Old Fashioned, en hommage au talent de Fred Astaire. Cette année-là meurt George Balanchine, le fondateur du New York City Ballet. Jerome Robbins qui fut son complice pendant de nombreuses années – sans que germe la moindre rivalité entre ces deux figures majeures du ballet américain – accepte de prendre la direction de la troupe avec le danseur Peter Martins. Parallèlement, il poursuit sa collaboration active avec le Ballet de l'Opéra de Paris, entamée dès 1974. Jerome Robbins choisit même de résider à Paris. L'œuvre de Robbins se caractérise par une immense variété de thèmes et de styles, par un va-et-vient presque naturel entre le ballet classique et la comédie musicale. Perfectionniste et humaniste, Robbins s'est également attaché à tirer le meilleur des interprètes qu'il a choisis. Il était musicien, non pas avec la rigueur quasi mathématique de George Balanchine, mais avec le désir de traduire le cœur des êtres. Il tenta même avec Moves le pari extrême de faire porter au seul mouvement tout le poids du silence. Autant de raisons qui font de lui l'un des plus grands chorégraphes du XXe siècle. Jean-Claude Diénis JUSTIN PECK Justin Peck est un soliste et chorégraphe résident du New York City Ballet. Il a grandi à San Diego en Californie où il a étudié au California Ballet pendant deux ans. En 2003, il a commencé le cursus de la School of American Ballet, l’école officielle du New York City Ballet. Il a été nommé apprenti en 2006 et a rejoint le corps de ballet au printemps 2007. Il a été promu soliste en 2013. A l’automne 2009, Peck a intégré le New York Choreographic Institute, qui est relié au New York City Ballet, et en 2011, le directeur de ballet Peter Martins a fait de Peck le premier chorégraphe résident pour une année entière. Peck a chorégraphié six créations en deux ans pour le New York City Ballet – In Creases (2012), Year of the Rabbit (2012), Paz de la Jolla (2013), Take-Offs and Landings (NYCB MOVES, 2013), Capricious Maneuvers (2013), et Everywhere We Go (2014) – et a été nommé chorégraphe résident, le second de l’histoire de la compagnie en juillet 2014. Au cours de la saison 2014-2015, il a créé Belles-Lettres dont la première a eu lieu lors du Gala d’automne 2014, et Rodeo: Four Dance Episodes, l’hiver suivant. En plus de son travail de chorégraphe pour le New York City Ballet, Peck a aussi créé des ballets pour de nombreuses compagnies, y compris le Miami City Ballet, LA Dance Project, la School of American Ballet, le New York City Center’s Fall for Dance Festival, le Columbia Ballet Collaborative, le Nantucket Atheneum Dance Festival et Skidmore College. de l’Opéra national de Paris le Ballet 25 ANS C’EST LA MOYENNE D’ÂGE DU BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS, L’UNE DES PLUS JEUNES COMPAGNIES ACTUELLES. LES DANSEURS Y ENTRENT VERS L’ÂGE DE 18 ANS, ET LE QUITTENT À 42 ANS, ÂGE DE LEUR RETRAITE OFFICIELLE DU BALLET. 1661 Fondation de l’Académie Royale de Danse. C’est la première des académies fondées par Louis XIV, passionné de danse et très bon danseur lui-même. Jusquelà considérée comme un simple divertissement, la danse fait ainsi son entrée dans le cercle des arts. Cette académie va en codifier les règles et l’enseignement. 1669 Fondation de l’Académie Royale de Musique, ancêtre de l’Opéra de Paris. Plus qu’une simple académie, elle possède une troupe de musiciens, de chanteurs et, pour la première fois, de danseurs, les tout premiers danseurs professionnels de l’Histoire. 1713 Louis XIV institue le Conservatoire, ancêtre de l’actuelle École de danse de l’Opéra. Afin de maintenir le niveau élevé des danseurs de l’Opéra, une formation leur est désormais dispensée. C’est la plus ancienne école de danse au monde, aujourd’hui installée à Nanterre et dirigée par Élisabeth Platel, qui a succédé à Claude Bessy en 2004. 1831 Création de La Sylphide de Philippe Taglioni, qui marque le début du ballet romantique et l’apparition du tutu blanc. C’est l’une des œuvres les plus souvent données, avec plus de 350 représentations à l’Opéra de Paris. 2014 Benjamin Millepied est nommé à la tête du Ballet de l’Opéra national de Paris et succède ainsi à toute une lignée de directeurs de la Danse, dont Serge Lifar, Rudolf Noureev, Patrick Dupond et Brigitte Lefèvre. Le répertoire CELUI DE L’OPÉRA DE PARIS EST PROBABLEMENT L’UN DES PLUS RICHES DU MONDE DE LA DANSE. IL COMPREND AUSSI BIEN DES PIÈCES CLASSIQUES }PETIPA~ ET ROMANTIQUES }CORALLI, MAZILIER~ QUE DES ŒUVRES DES BALLETS RUSSES DE SERGE DIAGHILEV OU DES CHORÉGRAPHIES MODERNES }MARTHA GRAHAM, JOSE LIMON~. MAIS IL COMPTE ÉGALEMENT DES BALLETS NÉOCLASSIQUES }FREDERICK ASHTON, GEORGE BALANCHINE, SERGE LIFAR, KENNETH MACMILLAN, ROLAND PETIT, JEROME ROBBINS, JOHN NEUMEIER, JOHN CRANKO~, DES PIÈCES CONTEMPORAINES }PINA BAUSCH, MAURICE BÉJART, CAROLYN CARLSON, MERCE CUNNINGHAM, MATS EK, WILLIAM FORSYTHE, ANNE TERESA DE KEERSMAEKER, JIŘÍ KYLIÁN~ ET DE NOMBREUSES CRÉATIONS, COMMANDÉES À DES CHORÉGRAPHES INVITÉS OU À DES DANSEURS DE LA COMPAGNIE. 154 + 18 + 14 DANSEURS ÉTOILES PREMIERS DANSEURS + LE CORPS DE BALLET {SUJETS, CORYPHÉES ET QUADRILLES| LES MAÎTRES DE BALLET L’Opéra a longtemps été dirigé par des maîtres de ballet dont la plupart ont marqué l’histoire de la danse : Pierre Beauchamp, qui mit au point un système d’écriture de la danse au XVIIe siècle ; Gaétan Vestris, Jean-Georges Noverre et les frères Gardel, célèbres danseurs et chorégraphes du XVIIIe siècle ; enfin Léo Staats, Serge Lifar ou Raymond Franchetti, qui rénovèrent le Ballet au XXe siècle. CONCOURS ÉCOLE FRANÇAISE La promotion des danseurs se fait chaque année sur concours, classe par classe, devant un jury composé de membres de la Direction et de la Compagnie, et de personnalités du monde de la danse. Seules les Étoiles sont nommées par le directeur de l’Opéra, sur proposition du directeur de la Danse. Alors que les grands chorégraphes français comme Jean-Georges Noverre, Charles-Louis Didelot, Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou Marius Petipa vont dispenser leur art dans toute l’Europe, les influences russes et italiennes, notamment, se manifestent en France via la présence d’interprètes et de créateurs comme les Taglioni. STEPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d'Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l'Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu'il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la République italienne. BENJAMIN MILLEPIED DIRECTEUR DE LA DANSE Très fortement inspirée par la musique, dans la lignée balanchinienne, la danse de Benjamin Millepied s'inscrit aussi dans le sillage de son autre maître, Jerome Robbins. Un style néo-classique, mais singulier par sa subtilité et son désir de s'inscrire dans le présent. Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied passe une partie de son enfance au Sénégal. Initié à la danse par sa mère, professeur de danse africaine et contemporaine, il entre à treize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon où il suit l’enseignement de Michel Rahn. Durant l’été 1992, il effectue un stage à la School of American Ballet qu’il intègre en 1993, après avoir obtenu une bourse du ministère français des Affaires Etrangères. Il remporte le Prix de Lausanne en 1994 et la même année, Jerome Robbins le choisit pour interpréter le rôle principal de 2 & 3 Part Inventions conçu pour les élèves de la School of American Ballet. Engagé dans le Corps de Ballet du New York City Ballet en 1995, il est promu Soliste en 1998 et « Principal Dancer » en 2002. Au sein du New York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de George Balanchine (parmi lesquels Agon, Coppélia, Casse-Noisette, Rubis , Le Songe d’une Nuit d’été…), Jerome Robbins (Dances at a Gathering, Fancy free, A Suite of Dances, The Goldberg Variations , West Side Story Suite…), Peter Martins (Hallelujah Junction, Le Lac des cygnes), et participe aux créations de Angelin Preljocaj (La Stravaganza), Mauro Bigonzetti (Vespro, In Vento), Alexei Ratmansky (Concerto DSCH) ou Christopher Wheeldon (Mercurial Manœuvres…). Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses débuts de chorégraphe avec Passages qu’il crée pour les élèves du CNSMD de Lyon en 2001. L’année suivante, il présente Triple Duet au Sadler’s Wells de Londres, avec son ensemble Danses Concertantes, puis réalise le film Chaconne avec Olivier Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells en 2004 avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, On the Other Side à la Maison de la danse de Lyon. Suivront Double Aria pour le New York City Ballet sur une musique originale de Daniel Ott (2005), 28 Variations on a Theme by Paganini pour l’École du NYCB (2005), CasseNoisette pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève (2005), Closer au Joyce Theater de New York (2006), Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company (2006), Years Later , un solo pour Mikhail Baryshnikov, en collaboration avec Olivier Simola (2006), From here on out (2007) sur une musique originale de Nico Muhly pour l’ABT, Petrouchka (2007) pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, 3 Movements (2008) pour le Pacific Northwest Nallet, Without (2008) pour Danses Concertantes, Quasi una Fantasia (2009) pour le New York City Ballet, Everything doesn’t happen at once (2009) pour l’American Ballet Theatre, Sarabande (2009) pour Danses Concertantes, Why Am I Not WhereYou Are et Plainspoken (2010) pour le New York City Ballet, One thing leads to another (2010) pour le Het National Ballet, The Bartered Bride (2011) pour le Metropolitan Opera, This part in Darkness (2011) pour le Pennsylvania Ballet, Without (2011) pour le Ballet du Mariinsky, Les Sylphides et Le Spectre de la rose (2011) pour le Ballet de Genève, Khovanschina (2012) pour le Metropolitan Opera et Two Hearts (2012) pour le New York City Ballet. À l’Opéra national de Paris, à l’invitation de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, il chorégraphie pour la Compagnie Amoveo, en 2006, sur une adaptation originale d’extraits musicaux d’Einstein on the Beach de Philip Glass (scénographie de Paul Cox et costumes de Marc Jacobs) et Triade, en 2008, sur la musique originale de Nico Muhly. Benjamin Millepied a également été directeur artistique du Morris Center Dance à Bridgehampton (New York, 2004 - 2005,) et «chorégraphe résident» au Baryshnikov Arts Center (New York, 2006 - 2007). En 2010, il est chorégraphe et conseiller du film oscarisé Black Swan réalisé par Darren Aronofsky. En 2011, il quitte le New York City Ballet et réalise cinq courts-métrages de danse sur des pièces pour violoncelle de Philip Glass et fonde sa propre compagnie à Los Angeles, «L.A. Dance Project», un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse sous toutes ses formes. Une tournée mondiale les mène de Los Angeles à Bordeaux (Novart 2012) avant Paris en mai 2013. Il est également l’image du parfum pour homme de Yves Saint-Laurent « L’Homme Libre » et de la campagne Air France « L’Envol ». Il a été nommé par Nicolas Joel, directeur de l’Opéra national de Paris, et Stéphane Lissner, directeur délégué de l’Opéra national de Paris, pour succéder à Brigitte Lefèvre comme Directeur de la Danse à compter de la rentrée 2014. En 2007, Benjamin Millepied a reçu the United States Artists Wynn Fellowship. Il est Chevalier des Arts et des Lettres (2010). Durée des spectacles * OPÉRA MADAMA BUTTERFLY PLATÉE DON GIOVANNI MOSES UND ARON L’ELISIR D’AMORE LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE LA DAMNATION DE FAUST WERTHER CAPRICCIO IL TROVATORE IL BARBIERE DI SIVIGLIA DIE MEISTERSINGER VON NÜRNBERG IOLANTA / CASSE-NOISETTE RIGOLETTO DER ROSENKAVALIER LEAR LA TRAVIATA AIDA BALLET BALANCHINE / MILLEPIED / ROBBINS ANNE TERESA DE KEERSMAEKER LA BAYADÈRE WHEELDON / MCGREGOR / BAUSCH BATSHEVA DANCE COMPANY BEL / ROBBINS IOLANTA / CASSE-NOISETTE ROMÉO ET JULIETTE RATMANSKY / BALANCHINE / ROBBINS / PECK SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE DANSE LES APPLAUDISSEMENTS NE SE MANGENT PAS GISELLE ENGLISH NATIONAL BALLET PECK / BALANCHINE FORSYTHE 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE 19.30 - 20.25 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 19.30 - 21.15 19.30 - 20.45 30' 30' 35' 20.55 - 22.25 21.15 - 22.20 21.40 - 23.10 30' 21.15 - 22.15 ENTRACTE 3e PARTIE TOTAL 2h55 2h50 3h40 1h45 2h45 19.30 - 21.25 1h55 19.30 - 20.40 19.30 - 20.20 19.30 - 22.00 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 30' 25' 21.10 - 22.20 20.45 - 21.25 30' 30' 21.15 - 22.25 21.35 - 22.35 17.30 - 18.55 45' 19.40 - 20.40 19.00 - 20.30 19.30 - 20.30 19.00 - 20.15 19.30 - 20.55 19.30 - 20.05 19.30 - 20.45 35' 30' 30' 30' 30' 30' 21.05 - 22.45 21.00 - 22.05 20.45 - 21.40 21.25 - 22.30 20.35 - 21.40 21.15 - 22.20 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE 20.30 - 21.00 25' 21.25 - 22.20 1h50 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.15 1h45 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.20 20' 21.40 - 22.20 2h50 19.30 - 20.00 20' 20.20 - 20.50 20' 21.10 - 21.40 2h10 21.40 - 22.30 1h00 2h00 3h45 3h00 25' 21.50 - 23.00 30' 21.10 - 23.15 25' 22.05 - 23.05 25' 22.05 - 22.40 ENTRACTE 3e PARTIE 2h50 3h30 2h30 2h55 3h05 5h45 3h45 2h35 4h05 3h00 3h10 2h50 TOTAL 19.30 - 20.30 19.30 - 19.55 19.00 - 20.30 19.30 - 20.30 20' 35' 20' 20.15 - 21.30 21.05 - 22.45 20.50 - 21.20 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.15 1h45 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.30 2h00 20' 19.30 - 20.35 19.30 - 20.20 19.30 - 20.10 19.30 - 19.55 19.30 ! 19.55 1h05 20' 20' 20' 20' 20.40 - 21.35 20.30 - 21.00 20.15 - 21.00 20.15 ! 20.40 20' 21.20 - 21.50 20' 21.00 ! 21.25 Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Les nouveaux spectacles Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets 2h05 2h20 1h30 1h55