téléchargez le synopsis

Transcription

téléchargez le synopsis
ALEXEI RATMANSKY,
GEORGE BALANCHINE,
JEROME ROBBINS,
JUSTIN PECK
SEVEN SONATAS
DUO CONCERTANT
IN CREASES
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
ENTRÉE AU RÉPERTOIRE
MUSIQUE
Domenico Scarlatti
(K.30, 39, 198, 450, 474, 481,
547)
MUSIQUE
Igor Stravinsky
(Duo Concertant)
MUSIQUE
Philip Glass
(Four Movements for two
pianos)
CHORÉGRAPHIE
Alexei Ratmansky
COSTUMES
Holly Hynes
LUMIÈRES
Brad Fields
CHORÉGRAPHIE
George Balanchine
OTHER DANCES
MUSIQUE
Frédéric Chopin
(Mazurka op.17, no.4,
Mazurka op.41, no.3,
Waltz op.64, no.3,
Mazurka op.63, no.2,
Mazurka op.33, no.2)
CHORÉGRAPHIE
Jerome Robbins
COSTUMES
Santo Loquasto
Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
CHORÉGRAPHIE ET
COSTUMES
Justin Peck
LUMIÈRES
Mark Stanley
Quatre chorégraphes d'horizons diffé- DUO CONCERTANT
rents, quatre générations, mais tous Une fille, un garçon, un piano et un violon.
marqués par l'école américaine, com- Ainsi s'achève une description par Balanchine
posent ce nouveau programme.
de Duo Concertant, son ballet chorégraphié
en tout juste quatorze heures pendant l'efSEVEN SONATAS
fervescence créative qui précéda l'inauguraLa prémisse de la pièce de Ratmanksy tion du premier Festival Stravinsky de 1972.
– accompagnée par les lumineuses Sept Duo Concertant est longtemps demeuré l'une
sonates de Scarlatti – est simple : trois des œuvres musicales préférées de Balancouples élégants en vêtements blancs chine. Il l'avait entendu pour la première fois
simples et fluides conçus par Holly Hynes peu de temps après sa création, en 1932,
traitent la musique comme si elle était jouée par Stravinsky lui-même et le célèbre
une clairière faite pour y danser ensemble, violoniste Samuel Dushkin, auquel l'œuvre
seul et en couple. Un des grands talents de est dédiée. Mais l'idée de chorégraphier un
Ratmansky est d’assembler des pas clas- ballet sur cette musique ne lui est venue que
siques avec facétie. Pourtant, les rebondis- lors de la préparation du festival, après la
sements inattendus, les changements de mort de Stravinsky en 1971. Il choisit Kay
directions ou le choix des mouvements ne Mazzo et Peter Martins pour créer l’un de
semblent jamais prémédités. Sa chorégra- ses plus beaux pas de deux. Élément essenphie respire, soupire, se suspend, joue un tiel du ballet, les musiciens sont placés sur
tour, et part dans un éclat de rire, comme le plateau. Durant le premier mouvement,
si cette danse complexe et difficile était un les interprètes sont simplement debout,
exercice simple et facile.
près du piano : ils écoutent attentivement
Les Sept sonates contiennent également la musique.
des allusions énigmatiques à l'art drama- Même après avoir commencé à danser, ils
tique. Une danseuse est soudain allongée s'arrêtent souvent pour écouter comme s'ils
au sol, et d'autres, à genoux, planent au- opéraient, sous nos yeux, la transmutation
dessus d’elle. Ce mouvement est esquissé du son en mouvement. Ils épousent d'abord
une première fois et répété à la fin du de très près le rythme de la musique, bras
ballet. Ce n’est pas la première fois qu'un et jambes partant d'un buste droit, comme
ballet de Ratmansky nous rappelle que la les aiguilles d'un métronome, reflet du
mort est inhérente à la vie. Une part belle dialogue entre les deux instruments. Puis
est faite à l’exubérance : à un moment une tendresse lyrique s'empare de leur
donné, les danseurs sortent de scène, mouvement, mais ils gardent toujours
bouillonnants, agitant leurs mains, comme cette qualité simple et directe, même lors
s’ils enroulaient de la laine à pleine vitesse. d'autres duos plus complexes et sculpUn heureux pas de deux se termine sur turaux. Le mouvement final, surprenant,
la femme couchée sur le dos et l'homme est un moment lent et grave : le plateau
plongeant à son côté pour presser son s'assombrit, seul un spot éclaire la tête
visage contre le sien.
et le buste de la danseuse. Elle sort de la
lumière pour n'y laisser qu'une main que
New York City Ballet Website
l'homme vient embrasser. Il s'agenouille
à ses pieds... L'artiste devant sa muse,
l'amant devant son idéal romantique, ou,
peut-être, le chorégraphe devant la Danse.
OTHER DANCES
Le titre de cette suite de danses – Other
Dances – rappelle sa parenté avec le ballet
Dance at a Gathering que Jerome Robbins
avait créé pour le New York City Ballet en
1969.
Le chorégraphe poursuit son voyage intérieur dans l'univers musical de Chopin
– source inépuisable de son inspiration –
avec, comme des échos lointains, des pas
folkloriques venus de la vieille Russie, patrie
d'origine des deux créateurs – Natalia
Makarova et Mikhaïl Baryshnikov –, danseurs en rupture de Kirov.
La mazurka n°2 op.63 est jouée deux fois
de suite. Une première fois pour le danseur
(tout à sa rêverie), la seconde fois pour
la ballerine (l'incarnation, peut-être, de
ce rêve).
Les costumes ont été conçus par Santo
Loquasto, décorateur et costumier pour le
théâtre, la comédie musicale et le cinéma
(il collabore régulièrement aux films de
Woody Allen, de Zelig et Radio Days à
Celebrity et Escroc, mais pas trop).
Santo Loquasto travaille beaucoup aussi
pour les chorégraphes : Twyla Tharp
(depuis 1976 - Push Comes to Shove),
Mikhaïl Baryshnikov (Don Quixote - 1978),
Agnes de Mille, Mark Morris, Glen Tetley,
Helgi Tomasson, Dana Reitz, James
Kudelka. Pour Jerome Robbins, il a notamment créé les costumes de Other Dances
(1976) et The Four Season (1979).
IN CREASES
Dans In Creases, qui est l’une des premières
créations de Justin Peck, on remarque
les mêmes qualités que dans ses autres
travaux : aisance, originalité, énergie et
finesse. C’est rapide sans jamais être
imprécis. Le titre de cette pièce est un
néologisme, un jeu de mot entre to increase
(augmenter) et in crisis (en crise) : c’est une
variation arithmétique dans laquelle Peck
joue sur la configuration de ses huit danseurs. Ils forment des figures précises et
kaléidoscopiques qui mettent l’accent sur
le caractère athlétique de la danse au son
de deux pianos qui s’affrontent sur la scène
sur une partition de Philip Glass.
« Ce que j’aime dans ce ballet, c’est qu’il
combine art et performance – il est extrêmement physique pour les danseurs. »
Justin Peck
Mayumi Hosokura, Kazan, 2012 COURTESY OF G/P GALLERY, TOKYO
ALEXEI
RATMANSKY
Lorsqu'Alexei Ratmansky, artiste en
résidence à l'American Ballet Theatre,
déambule dans une pièce, ce que l’on
remarque en premier est son maintien, son
buste ouvert. Autrefois danseur, il l'est
toujours. Dans le studio, il est
constamment au côté des danseurs et ne
s'assoit que rarement.
Avant de rejoindre l'American Ballet Theatre, en 2009, il est durant cinq
ans Directeur artistique du Ballet du Théâtre Bolchoï de Moscou. Au cours
de cette période, mais également avant et après, il parcourt le monde
avec frénésie comme artiste indépendant. Il crée et remonte des œuvres
pour le Théâtre Mariinski, les Ballets royaux du Danemark, de Suède et de
Winnipeg, les Ballets nationaux de Finlande, Ukraine, Lettonie, Lituanie,
ainsi que le San Francisco Ballet. Pour le New York City Ballet, il crée en
2007 les Russian Seasons du compositeur Leonid Desyatnikov, graves et
pleines d'esprit, qui sont devenues sa carte de visite. Un trait crucial de
Ratmansky est sa fidélité au vocabulaire académique. Nombre de
chorégraphes contemporains y voient un univers démodé. Ils l'évitent,
l'éliminent ou le transforment en « style » postmoderne. Cependant,
Ratmansky aime cet univers. Un tel penchant pourrait le faire passer pour
un conservateur. De même, son goût des histoires d'autrefois sur l'amour
et la mort, avec leurs vastes décors. Mais, paradoxalement, en combinant
ces deux conservatismes, Ratmansky a produit un nouveau modernisme
- sentiments forts et formes contenues, histoires foisonnantes et
abstraction-, qui s'inscrit dans une proximité d'esprit avec le ballet
moderne initié par Bronislava Mjinska, Vaslav Nijinski, George Balanchine
et Frederick Ashton.
Ses parents vivent à Saint-Pétersbourg à sa naissance, mais ils
déménagent à Kiev, en Ukraine, lorsqu'il a deux ans. Son père est
ingénieur en aéronautique et ancien champion de gymnastique. Sa mère,
psychiatre, apprécie les arts. Ainsi, il reçoit en héritage l'athlétisme et la
musique, auxquels il ajoute son besoin constant de bouger et de sauter.
Admis à l'Académie de danse de Moscou à dix ans, il a un grand respect
pour son professeur, le redoutable Pyotr Pestov. « C'était une discipline de
temps de guerre », se souvient-il. « II nous faisait lever la jambe à 90 degré,
arrêtait la musique pour nous raconter des histoires, et celui qui baissait
la jambe était disqualifié. Mais sa rigueur était aussi le signe de son
sérieux. Son attention portait sur les pas de transition, la musicalité. Il ne
nous enseignait aucun des « trucs » du Bolchoï, les sauts élevés ou les
doubles voltes. Il nous disait : « vous apprendrez l'interprétation sur scène
(...) ». Il nous a aidés à comprendre la logique des enchaînements, à nous
forger des dos solides, à savoir retomber en silence et à faire de bons
pliés, autant de merveilles de la vieille école russe. » À cette époque, l'idole
de Ratmansky est Maya Plissestkaya : « sa musicalité était absolument
unique. Lorsqu'elle dansait, on visualisait l'orchestre et pas uniquement la
mélodie ou le rythme. » La musique est alors essentielle pour lui. Il suit des
cours de piano et d'histoire de la musique : « Parfois, durant ces leçons,
nous ne faisions qu'écouter de la musique. C'est là que j'ai commencé à
composer des ballets. Mais le Bolchoï n'encourageait pas les
chorégraphes. »
louri Grigorovitch dirige alors le Ballet depuis 1964. Il avait revisité les
canons du classique au profit de manœuvres acrobatiques : sauts sur
toute la longueur de la scène, duos complexes ou portés très hauts audessus de la tête. Ratmansky ne connaît pas d'autre style durant sa
jeunesse jusqu'à ce qu'il découvre des films venus de l'Ouest, montrant les
œuvres de George Balanchine composées sur les musiques d'Igor
Stravinsky : « Pour nous, tout semblait clair. Nous avions les grands ballets
héroïques du Bolchoï et c'est ainsi que la danse devait être. Et puis, nous
avons reçu ces vidéos et avons vu des compagnies occidentales en
tournée à Moscou, montrant tout à fait autre chose. Je n'étais alors plus
certain que la danse que j'avais connue, ni ses principes pourtant si ancrés
en moi, étaient justes. C'était un système totalement différent. »
Lorsqu'il est diplômé en 1986, il n'est pas admis au Ballet du Bolchoï, une
douloureuse déception. Il rejoint le Théâtre Shevchenko d'opéra et de
ballet de Kiev, où il rencontre Tatiana Kilivniuk, sa future femme, et
chorégraphie sur elle ses premières idées. Ils se marient en 1994 et
rejoignent le flot des danseurs soviétiques passés à l'Ouest. Ils sont
engagés au Ballet Royal de Winnipeg, au Canada, avant de rejoindre le
Ballet Royal du Danemark. Alors qu'il est soliste principal à Copenhague, la
compagnie lui accorde ses premiers engagements de chorégraphe à
l'extérieur. Son nom commence à circuler jusqu'au jour où Anatoly Iksanov,
Directeur général du Bolchoï, lui commande une création et l'invite à
devenir son directeur artistique.
Ratmansky, alors âgé de 35 ans, vient de passer dix ans en Europe et en
Amérique. Si l'idée d'Iksanov est de confronter le ballet russe aux
chorégraphes occidentaux, le jeune homme est la bonne personne, car il
possède cette double expérience culturelle. Mais de nombreux artistes
russes ne voient pas l'intérêt de « rattraper » le ballet occidental. Le ballet
n'est-il pas propriété sacrée du peuple russe ? Ratmansky souhaite
revisiter et élargir le répertoire du Bolchoï. Il ne garde que quelques
ouvrages de louri Grigorovitch, commande des créations à des artistes
russes, remonte des ballets oubliés du XIXe siècle et fait venir des œuvres
occidentales (dont, In the Upper Room de Twyla Tharp, sur la musique de
Philip Glass, pièce alors véritablement « alien » pour les artistes du
Bolchoï). Mais l'aspect le plus inventif de son projet est de remonter les
ballets soviétiques des années 1930 ou ce qui peut en être sauvé. Ces
recréations amènent son entourage russe à s'interroger. Ces années de
collectivisation ont été une catastrophe - plus de sept millions de
personnes sont mortes de faim. Quel sens y a-t-il à remonter les œuvres
de cette époque ? Mais pour Ratmansky, il faut « regarder l'art soviétique
avec distance. Il nous apparaît comme un style en soi qui a aussi des
vertus. C'est le dernier grand style dans l'histoire du ballet russe. La
Glasnost, la Pérestroïka remontent aux années 1980, il y a déjà plus de
vingt ans. Nous n'avons plus de motifs d'être en colère contre le passé. »
Avec ce répertoire renouvelé, Ratmansky veut prouver aux danseurs du
Bolchoï que l'art russe de la première moitié du XXe siècle est aussi digne
de noblesse et d'intelligence. Mais de nombreux solistes refusent de
prendre part à cette aventure. Ils sont trop habitués au style Grigorovitch.
Ainsi, pour pouvoir trouver des interprètes pour ses productions,
Ratmansky doit recruter parmi les jeunes de la compagnie, contrevenant
ainsi à la hiérarchie traditionnelle. De ce fait, il promeut les talents encore
inconnus du Corps de ballet (tels Natalia Osipova et Ivan Vasiliev). Avec le
temps, le coup de grâce se produit. Les critiques londoniens remarquent
l'évidente amélioration de la compagnie. En introduisant pas moins de
vingt-quatre nouveaux ballets au répertoire, Ratmansky a galvanisé les
jeunes et réveillé les anciens. La direction envisage de renouveler son
contrat, mais déjà Ratmansky tourne le visage vers l'Ouest, discutant avec
le New York City Ballet et bientôt l'American Ballet Theatre.
Pourquoi tant de compagnies réclament les services de Ratmansky? Son
apport le plus important est d'avoir revitalisé le ballet narratif en le
réconciliant avec le courant de l'abstraction. Son travail comptera à
l'avenir dans le monde de la danse. En découvrant Namouna, Sur le Dniepr
ou les Russian Seasons, de jeunes chorégraphes pourraient aussi être
tentés de se lancer dans des œuvres profondes et audacieuses. De même,
en voyant les grands solistes s'épanouir dans ces ballets, les nouvelles
générations devraient finir par leur emboiter le pas. Ces trois dernières
décennies ont vu la disparition des plus grands chorégraphes classiques
du XXe siècle. Certains ont craint aussi pour la mort du ballet. Mais ce
temps n'est pas encore venu.
The New Yorker, 27 juin 2011 (extraits)
GEORGE
BALANCHINE
(1904- 1983)
Né en 1904 à Saint Petersbourg, d’un père
compositeur, d’origine géorgienne, Gergi
Melitonovitch Balanchivadzé suit la
formation de l’École de danse de Théâtre
Mariinski, où il entre à l’âge de neuf ans,
avant d’être admis dans le corps de ballet de la Compagnie impériale, huit
ans plus tard, en 1921. En 1924, il rejoint la troupe des Ballets Russes de
Serge Diaghilev et rencontre alors Stravinsky qui l’ouvre définitivement à
la modernité. Ses premières chorégraphies témoignent déjà de sa volonté
de faire du ballet « une visualisation de la musique transformant le son en
mouvement.» À la mort de Diaghilev, en 1929, et après la dispersion de la
compagnie, Balanchine est invité par Jacques Rouché – administrateur de
l’Opéra de Paris – à créer Les Créatures de Prométhée au Palais Garnier.
Mais il tombe malade. Serge Lifar règlera alors le ballet. Balanchine
travaille ensuite à Copenhague pour le Ballet Royal du Danemark (1930),
à Londres pour les Cochran Musical Revues (1931), à Monte-Carlo pour la
nouvelle compagnie que René Blum et le colonel de Basil remontent dans
l’héritage des Ballets Russes (Cotillon, 1932), et à Paris pour les Ballets
1933, compagnie qu’il fonde avec Boris Kochno au Théâtre des ChampsElysée. À Londres, il rencontre Lincoln Kirstein avec lequel il part aux
États-Unis fonder la School of American Ballet (1934) qui donnera
naissance à plusieurs compagnies, dont le New-York City Ballet, que
dirigera Balanchine de 1948 jusqu’à sa mort. Avec cette dernière, le
chorégraphe modernise la danse académique : il élargit son langage, lui
insufflant une énergie nouvelle et épurant ses lignes. Le 30 avril 1983, à la
mort de Balanchine, le catalogue de ses œuvres – pour le ballet, la
comédie musicale, le cinéma, et même le cirque – dénombrait 425
chorégraphies (dont plusieurs variations d’un même ouvrage).
L’Opéra de Paris a toujours eu des liens privilégiés avec Balanchine. De
1947 à 1975, le chorégraphe est venu régulièrement diriger les
répétitions d’une vingtaine de ses œuvres. Depuis, neuf autres de ses
ballets sont rentrés au répertoire.
JEROME
ROBBINS
1918 - 1998
Danseur et chorégraphe américain. De son
vrai nom Rabinowitz, le futur Jerome
Robbins naît le 2 octobre 1918 à New York.
Après avoir suivi des études de danse
(classique, moderne, orientale, espagnole),
de musique (piano et violon) et d'art
théâtral, il fait ses débuts d'acteur avec le Yiddish Art Theatre (1937) puis
joue dans des comédies musicales, un domaine qui lui sera aussi familier
que le ballet classique. En 1940, Lucia Chase l'accueille dans le corps de
ballet de l'American Ballet Theatre où il devient soliste l'année suivante. Il
interprète des œuvres marquantes du répertoire de la troupe comme
Helen of Troy (David Lichine), Romeo and Juliet (Anthony Tudor) ou
Petrouchka (Michel Fokine). 1944 est une année qui marque un tournant
dans la carrière de Robbins : c'est la création de Fancy Free, sur une
partition d'un tout jeune compositeur, Leonard Bernstein. Récit des
aventures de trois marins en bordée à New York, l'œuvre rencontre un
énorme succès dès sa première représentation, le 18 avril 1944, au
Metropolitan Opera. Elle est reprise la même année en forme de comédie
musicale, On the Town, à Broadway. La réputation de Robbins grandit
avec la création d'Interplay en 1945 et Facsimile en 1946. Pour le New
York City Ballet, grand rival de l'American Ballet Theatre, il règle Age of
Anxiety (1950), The Cage (1951), Aernoon of a Faun (1953) où il revisite
l'œuvre de Debussy transposée dans le cadre d'un studio de danse, puis le
désopilant et caricatural The Concert (1956), sur la musique de Chopin.
L'année suivante, avec Leonard Bernstein, Robbins imagine une
transposition géniale de Roméo et Juliette. Les familles Capulet et
Montaigu sont remplacées par les Jets et les Sharks, deux bandes rivales
new-yorkaises : la comédie musicale s'appellera West Side Story et sera
portée sur le grand écran par Robert Wise en 1961.
Après cela, Robbins se risque à fonder sa propre compagnie, les Ballets
USA. La troupe, qui débute au festival des deux mondes à Spolète (Italie)
en 1958, présente des œuvres mémorables comme New York Export :
Opus Jazz (1958) et Moves (1959), ballet sans musique. Le succès d'une
tournée en Europe n'empêche pas la dissolution de la compagnie qui
tentera par la suite de renaître de ses cendres. Parallèlement, Jerome
Robbins signe quelques prestigieux succès dans le périmètre de
Broadway : The King and I (1951), Peter Pan (1954), Funny Girl (1964),
Fiddler on the Roof (1964). Il ne délaisse pas non plus le théâtre, le
domaine de ses débuts, avec plusieurs mises en scène comme celle de
Mère Courage d'après Bertolt Brecht en 1963.
Le grand retour de Robbins vers la danse classique et le New York City
Ballet aura lieu en 1969 avec Dances at a Gathering sur des musiques de
Chopin. L'année suivante, ce même compositeur lui inspirera In the Night.
Deux suites de danse, marquées par un étroit rapport à la musique, deux
patchworks impressionnistes où défilent les états d'âme des intervenants
dans des ambiances tantôt joyeuses tantôt nostalgiques. Jerome Robbins
fait ici la démonstration de son génie à traduire des ambiances musicales,
à laisser correspondre les sentiments dans un perpétuel mouvement de
rencontres, d'opportunités et de surprises. En 1971, il escalade avec succès
un « Himalaya musical », les Variations Goldberg de J.-S. Bach, puis, en 1972,
il explore et transpose admirablement la culture japonaise dans Watermill,
son œuvre la plus déroutante. En 1977, à travers Others Dances, il retrouve
Chopin pour dire une fois encore combien il l'aime et le comprend. Le
millésime 1983 est marqué par deux pièces très différentes : Glass Pieces,
sur la musique de Philip Glass, et I'm Old Fashioned, en hommage au talent
de Fred Astaire. Cette année-là meurt George Balanchine, le fondateur du
New York City Ballet. Jerome Robbins qui fut son complice pendant de
nombreuses années – sans que germe la moindre rivalité entre ces deux
figures majeures du ballet américain – accepte de prendre la direction de la
troupe avec le danseur Peter Martins. Parallèlement, il poursuit sa
collaboration active avec le Ballet de l'Opéra de Paris, entamée dès 1974.
Jerome Robbins choisit même de résider à Paris.
L'œuvre de Robbins se caractérise par une immense variété de thèmes et
de styles, par un va-et-vient presque naturel entre le ballet classique et la
comédie musicale. Perfectionniste et humaniste, Robbins s'est également
attaché à tirer le meilleur des interprètes qu'il a choisis. Il était musicien, non
pas avec la rigueur quasi mathématique de George Balanchine, mais avec
le désir de traduire le cœur des êtres. Il tenta même avec Moves le pari
extrême de faire porter au seul mouvement tout le poids du silence. Autant
de raisons qui font de lui l'un des plus grands chorégraphes du XXe siècle.
Jean-Claude Diénis
JUSTIN
PECK
Justin Peck est un soliste et chorégraphe
résident du New York City Ballet. Il a grandi
à San Diego en Californie où il a étudié au
California Ballet pendant deux ans. En
2003, il a commencé le cursus de la School
of American Ballet, l’école officielle du New
York City Ballet. Il a été nommé apprenti en
2006 et a rejoint le corps de ballet au printemps 2007. Il a été promu
soliste en 2013.
A l’automne 2009, Peck a intégré le New York Choreographic Institute, qui
est relié au New York City Ballet, et en 2011, le directeur de ballet Peter
Martins a fait de Peck le premier chorégraphe résident pour une année
entière. Peck a chorégraphié six créations en deux ans pour le New York
City Ballet – In Creases (2012), Year of the Rabbit (2012), Paz de la Jolla
(2013), Take-Offs and Landings (NYCB MOVES, 2013), Capricious
Maneuvers (2013), et Everywhere We Go (2014) – et a été nommé
chorégraphe résident, le second de l’histoire de la compagnie en juillet
2014. Au cours de la saison 2014-2015, il a créé Belles-Lettres dont la
première a eu lieu lors du Gala d’automne 2014, et Rodeo: Four Dance
Episodes, l’hiver suivant.
En plus de son travail de chorégraphe pour le New York City Ballet, Peck a
aussi créé des ballets pour de nombreuses compagnies, y compris le
Miami City Ballet, LA Dance Project, la School of American Ballet, le New
York City Center’s Fall for Dance Festival, le Columbia Ballet Collaborative,
le Nantucket Atheneum Dance Festival et Skidmore College.
de l’Opéra national de Paris
le Ballet
25 ANS
C’EST LA
MOYENNE D’ÂGE
DU BALLET DE
L’OPÉRA NATIONAL
DE PARIS, L’UNE
DES PLUS JEUNES
COMPAGNIES
ACTUELLES.
LES DANSEURS
Y ENTRENT VERS
L’ÂGE DE 18 ANS,
ET LE QUITTENT
À 42 ANS, ÂGE
DE LEUR RETRAITE
OFFICIELLE
DU BALLET.
1661 Fondation de l’Académie
Royale de Danse. C’est la première
des académies fondées par Louis
XIV, passionné de danse et très
bon danseur lui-même. Jusquelà considérée comme un simple
divertissement, la danse fait ainsi
son entrée dans le cercle des arts.
Cette académie va en codifier les
règles et l’enseignement.
1669 Fondation de l’Académie
Royale de Musique, ancêtre de
l’Opéra de Paris. Plus qu’une simple
académie, elle possède une troupe
de musiciens, de chanteurs et,
pour la première fois, de danseurs,
les tout premiers danseurs
professionnels de l’Histoire.
1713 Louis XIV institue le
Conservatoire, ancêtre de l’actuelle
École de danse de l’Opéra. Afin
de maintenir le niveau élevé des
danseurs de l’Opéra, une formation
leur est désormais dispensée. C’est
la plus ancienne école de danse
au monde, aujourd’hui installée à
Nanterre et dirigée par Élisabeth
Platel, qui a succédé à Claude
Bessy en 2004.
1831 Création de La Sylphide
de Philippe Taglioni, qui marque
le début du ballet romantique et
l’apparition du tutu blanc. C’est
l’une des œuvres les plus souvent
données, avec plus de 350
représentations à l’Opéra de Paris.
2014 Benjamin Millepied est
nommé à la tête du Ballet de
l’Opéra national de Paris et
succède ainsi à toute une lignée
de directeurs de la Danse, dont
Serge Lifar, Rudolf Noureev, Patrick
Dupond et Brigitte Lefèvre.
Le répertoire
CELUI DE L’OPÉRA DE PARIS EST PROBABLEMENT L’UN DES PLUS RICHES DU MONDE DE LA DANSE.
IL COMPREND AUSSI BIEN DES PIÈCES CLASSIQUES
}PETIPA~ ET ROMANTIQUES }CORALLI, MAZILIER~ QUE
DES ŒUVRES DES BALLETS RUSSES DE SERGE DIAGHILEV
OU DES CHORÉGRAPHIES MODERNES }MARTHA GRAHAM,
JOSE LIMON~. MAIS IL COMPTE ÉGALEMENT DES BALLETS
NÉOCLASSIQUES }FREDERICK ASHTON, GEORGE BALANCHINE,
SERGE LIFAR, KENNETH MACMILLAN, ROLAND PETIT,
JEROME ROBBINS, JOHN NEUMEIER, JOHN CRANKO~,
DES PIÈCES CONTEMPORAINES }PINA BAUSCH, MAURICE
BÉJART, CAROLYN CARLSON, MERCE CUNNINGHAM, MATS EK,
WILLIAM FORSYTHE, ANNE TERESA DE KEERSMAEKER,
JIŘÍ KYLIÁN~ ET DE NOMBREUSES CRÉATIONS, COMMANDÉES
À DES CHORÉGRAPHES INVITÉS OU À DES DANSEURS
DE LA COMPAGNIE.
154
+
18
+
14
DANSEURS
ÉTOILES
PREMIERS
DANSEURS
+
LE CORPS
DE BALLET
{SUJETS,
CORYPHÉES
ET QUADRILLES|
LES MAÎTRES DE BALLET
L’Opéra a longtemps été dirigé par des maîtres de ballet dont la plupart
ont marqué l’histoire de la danse : Pierre Beauchamp, qui mit au point
un système d’écriture de la danse au XVIIe siècle ; Gaétan Vestris,
Jean-Georges Noverre et les frères Gardel, célèbres danseurs et
chorégraphes du XVIIIe siècle ; enfin Léo Staats, Serge Lifar ou
Raymond Franchetti, qui rénovèrent le Ballet au XXe siècle.
CONCOURS
ÉCOLE FRANÇAISE
La promotion des danseurs
se fait chaque année sur concours,
classe par classe, devant un jury
composé de membres de la
Direction et de la Compagnie,
et de personnalités du monde
de la danse. Seules les Étoiles
sont nommées par le directeur
de l’Opéra, sur proposition
du directeur de la Danse.
Alors que les grands chorégraphes
français comme Jean-Georges
Noverre, Charles-Louis Didelot,
Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou
Marius Petipa vont dispenser leur art
dans toute l’Europe, les influences
russes et italiennes, notamment,
se manifestent en France via
la présence d’interprètes et
de créateurs comme les Taglioni. STEPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d'Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l'Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu'il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la
République italienne. BENJAMIN
MILLEPIED
DIRECTEUR DE LA DANSE
Très fortement inspirée par la musique,
dans la lignée balanchinienne, la danse
de Benjamin Millepied s'inscrit aussi dans
le sillage de son autre maître, Jerome
Robbins. Un style néo-classique, mais singulier par sa subtilité et son désir de s'inscrire dans le présent.
Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied passe une partie de son enfance au
Sénégal. Initié à la danse par sa mère,
professeur de danse africaine et contemporaine, il entre à treize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de
Danse de Lyon où il suit l’enseignement de
Michel Rahn.
Durant l’été 1992, il effectue un stage à
la School of American Ballet qu’il intègre
en 1993, après avoir obtenu une bourse du
ministère français des Affaires Etrangères.
Il remporte le Prix de Lausanne en 1994 et
la même année, Jerome Robbins le choisit
pour interpréter le rôle principal de 2 & 3
Part Inventions conçu pour les élèves de la
School of American Ballet. Engagé dans le
Corps de Ballet du New York City Ballet en
1995, il est promu Soliste en 1998 et « Principal Dancer » en 2002. Au sein du New
York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de
George Balanchine (parmi lesquels Agon,
Coppélia, Casse-Noisette, Rubis , Le Songe
d’une Nuit d’été…), Jerome Robbins (Dances
at a Gathering, Fancy free, A Suite of Dances,
The Goldberg Variations , West Side Story
Suite…), Peter Martins (Hallelujah Junction,
Le Lac des cygnes), et participe aux créations de Angelin Preljocaj (La Stravaganza),
Mauro Bigonzetti (Vespro, In Vento), Alexei
Ratmansky (Concerto DSCH) ou Christopher
Wheeldon (Mercurial Manœuvres…).
Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses
débuts de chorégraphe avec Passages qu’il
crée pour les élèves du CNSMD de Lyon
en 2001. L’année suivante, il présente
Triple Duet au Sadler’s Wells de Londres,
avec son ensemble Danses Concertantes,
puis réalise le film Chaconne avec Olivier
Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells
en 2004 avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, On the Other Side à
la Maison de la danse de Lyon. Suivront
Double Aria pour le New York City Ballet
sur une musique originale de Daniel Ott
(2005), 28 Variations on a Theme by Paganini pour l’École du NYCB (2005), CasseNoisette pour le Ballet du Grand Théâtre
de Genève (2005), Closer au Joyce Theater
de New York (2006), Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company
(2006), Years Later , un solo pour Mikhail
Baryshnikov, en collaboration avec Olivier
Simola (2006), From here on out (2007) sur
une musique originale de Nico Muhly pour
l’ABT, Petrouchka (2007) pour le Ballet du
Grand Théâtre de Genève, 3 Movements
(2008) pour le Pacific Northwest Nallet,
Without (2008) pour Danses Concertantes, Quasi una Fantasia (2009) pour le
New York City Ballet, Everything doesn’t
happen at once (2009) pour l’American
Ballet Theatre, Sarabande (2009) pour
Danses Concertantes, Why Am I Not WhereYou Are et Plainspoken (2010) pour le
New York City Ballet, One thing leads to
another (2010) pour le Het National Ballet,
The Bartered Bride (2011) pour le Metropolitan Opera, This part in Darkness (2011)
pour le Pennsylvania Ballet, Without (2011)
pour le Ballet du Mariinsky, Les Sylphides et
Le Spectre de la rose (2011) pour le Ballet
de Genève, Khovanschina (2012) pour le
Metropolitan Opera et Two Hearts (2012)
pour le New York City Ballet.
À l’Opéra national de Paris, à l’invitation de
Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, il
chorégraphie pour la Compagnie Amoveo,
en 2006, sur une adaptation originale
d’extraits musicaux d’Einstein on the Beach
de Philip Glass (scénographie de Paul Cox
et costumes de Marc Jacobs) et Triade,
en 2008, sur la musique originale de Nico
Muhly. Benjamin Millepied a également été
directeur artistique du Morris Center Dance
à Bridgehampton (New York, 2004 - 2005,)
et «chorégraphe résident» au Baryshnikov
Arts Center (New York, 2006 - 2007).
En 2010, il est chorégraphe et conseiller du
film oscarisé Black Swan réalisé par Darren
Aronofsky. En 2011, il quitte le New York
City Ballet et réalise cinq courts-métrages
de danse sur des pièces pour violoncelle de
Philip Glass et fonde sa propre compagnie
à Los Angeles, «L.A. Dance Project», un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse sous toutes ses formes. Une
tournée mondiale les mène de Los Angeles
à Bordeaux (Novart 2012) avant Paris en
mai 2013. Il est également l’image du
parfum pour homme de Yves Saint-Laurent « L’Homme Libre » et de la campagne
Air France « L’Envol ».
Il a été nommé par Nicolas Joel, directeur
de l’Opéra national de Paris, et Stéphane
Lissner, directeur délégué de l’Opéra
national de Paris, pour succéder à Brigitte
Lefèvre comme Directeur de la Danse à
compter de la rentrée 2014.
En 2007, Benjamin Millepied a reçu the
United States Artists Wynn Fellowship.
Il est Chevalier des Arts et des Lettres
(2010).
Durée des spectacles *
OPÉRA
MADAMA BUTTERFLY
PLATÉE
DON GIOVANNI
MOSES UND ARON
L’ELISIR D’AMORE
LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE
LA DAMNATION DE FAUST
WERTHER
CAPRICCIO
IL TROVATORE
IL BARBIERE DI SIVIGLIA
DIE MEISTERSINGER VON
NÜRNBERG
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
RIGOLETTO
DER ROSENKAVALIER
LEAR
LA TRAVIATA
AIDA
BALLET
BALANCHINE / MILLEPIED /
ROBBINS
ANNE TERESA DE
KEERSMAEKER
LA BAYADÈRE
WHEELDON / MCGREGOR /
BAUSCH
BATSHEVA DANCE COMPANY
BEL / ROBBINS
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
ROMÉO ET JULIETTE
RATMANSKY / BALANCHINE /
ROBBINS / PECK
SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE
DANSE
LES APPLAUDISSEMENTS
NE SE MANGENT PAS
GISELLE
ENGLISH NATIONAL BALLET
PECK / BALANCHINE
FORSYTHE
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
19.30 - 20.25
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
19.30 - 21.15
19.30 - 20.45
30'
30'
35'
20.55 - 22.25
21.15 - 22.20
21.40 - 23.10
30'
21.15 - 22.15
ENTRACTE
3e PARTIE
TOTAL
2h55
2h50
3h40
1h45
2h45
19.30 - 21.25
1h55
19.30 - 20.40
19.30 - 20.20
19.30 - 22.00
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
30'
25'
21.10 - 22.20
20.45 - 21.25
30'
30'
21.15 - 22.25
21.35 - 22.35
17.30 - 18.55
45'
19.40 - 20.40
19.00 - 20.30
19.30 - 20.30
19.00 - 20.15
19.30 - 20.55
19.30 - 20.05
19.30 - 20.45
35'
30'
30'
30'
30'
30'
21.05 - 22.45
21.00 - 22.05
20.45 - 21.40
21.25 - 22.30
20.35 - 21.40
21.15 - 22.20
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
20.30 - 21.00
25'
21.25 - 22.20
1h50
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.15
1h45
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.20
20'
21.40 - 22.20
2h50
19.30 - 20.00
20'
20.20 - 20.50
20'
21.10 - 21.40
2h10
21.40 - 22.30
1h00
2h00
3h45
3h00
25'
21.50 - 23.00
30'
21.10 - 23.15
25'
22.05 - 23.05
25'
22.05 - 22.40
ENTRACTE
3e PARTIE
2h50
3h30
2h30
2h55
3h05
5h45
3h45
2h35
4h05
3h00
3h10
2h50
TOTAL
19.30 - 20.30
19.30 - 19.55
19.00 - 20.30
19.30 - 20.30
20'
35'
20'
20.15 - 21.30
21.05 - 22.45
20.50 - 21.20
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.15
1h45
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.30
2h00
20'
19.30 - 20.35
19.30 - 20.20
19.30 - 20.10
19.30 - 19.55
19.30 ! 19.55
1h05
20'
20'
20'
20'
20.40 - 21.35
20.30 - 21.00
20.15 - 21.00
20.15 ! 20.40
20'
21.20 - 21.50
20'
21.00 ! 21.25
Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Les nouveaux spectacles
Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets
2h05
2h20
1h30
1h55