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LE TATOUAGE
Le mot vient du tahitien «tatau», qui signifie marquer, dessiner
ou frapper et dérive de l’expression « Ta-atouas ».
La racine du mot, ta signifie « dessin » et atua signifie « esprit,
dieu ».
Tatouage Polynésien
Le tatouage est une pratique très ancienne et difficile à retracer.
Elle existe depuis la préhistoire...
Ötzi L’homme des glaces
Alpes
La momie congelée est celle d’un
homme d’environ 45 ans, de 1,59
mètre et de 40 kilogrammes, date
de 3500 et 3 100 av. J.-C - , d’il y a
7000 ans!!
Le tatouage consiste à introduire des pigments et des colorants
dans la peau afin d’y créer un dessin definitif, le tatouage.
L’instrument permettant de faire le tatouage est le plus souvent
une aiguille ou un faisceau d’aiguilles, le dermographe du professionnel.
Dans les sociétés traditionnelles, le tatouage est presque toujours un marqueur
identitaire permettant d’affirmer l’appartenance au groupe, à la tribu, au
clan...
Amazonie
femme berbere
la fonction du tatouage est multiple: il est identitaire mais également protec-
teur, ornemental et médical
D’autres signes d’appartenance à un groupe : pirates, légionnaires...
YAKUSA/JAPON
Mais le tatouage pouvait aussi être signe
exclusion sociale :
Les tatouages de servitude, les inscriptions punitives, les marques d’infamie
sont autant d’injonctions à se soumettre à la loi d’un corps devenu objet, d’un
être déchu de ses droits, littéralement exclu de la société.
pendant la seconde guerre mondiale : camps de
concentration.
Numéro de matricule d’un déporté.
Marquage au fer des esclaves
Pioneer: Olive Oatman was taken in by the Mojave tribe after her family
was killed. The Mojave tattooed her chin to ensure her passage into the
afterlife
Dans les pays occidentaux jusqu’à la fin du XXème siècle le tatouage attise
la curiosité des foules, mais il n’est jamais vraiment accepté. Il accentue, au
contraire, l’image de la marginalité. Dans les années 60, le tatouage est utilisé dans des sous cultures telles que les «Bikers» (groupes de motards), les
«Mods» (groupes pronant la vie festive «Way of life») ou les rockers (groupes
marquant leur appartenance à la culture Rock’n Roll) pour affirmer leur retrait
vis à vis de la société.
Après avoir été oublié et dénigré, le tatouage n’a jamais été aussi populaire.
Il est étudié par les historiens, montré dans les musées, récupéré dans l’art
contemporain ou dans la publicité.
Eric Cantona/ pub Nike
Wim Delvoye
«cochons tatoués»
LE STYLE TRIBAL : graphisme et lignes épaisses, le plus souvent en noir
inspirés de tatouages anciens, polynésiens en particulier
LE STYLE ASIATIQUE : inspiré de l’art asiatique ( dragons, poissons,
bouddha, kanji...
LE STYLE CELTIQUE : rappelle l’art celtique ( entrelacs, croix celtiques,
créatures mythologiques etc)
STYLE old SCHOOL ou «traditionnel», motifs d’inspiration rock’n roll, pin
up, années 50, executés d’après principes traditionnels occidentaux : traits
épais, fortes ombres, couleurs primaires.
STYLE new SCHOOL : version moderne.
STYLE biomécanique : tatouage qui donne l’impression d’entrer dans la
peau ( trompe l’oeil)