Le journal du liad - Lycée International Alexandre Dumas
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Le journal du liad - Lycée International Alexandre Dumas
1 Le journal du liad qalàm - u-l- kalàm N° 06 / Mai 2012 Le journal bimestriel du Lycée International Alexandre Dumas d’Alger On est, on est, on est les champions!!!!!!!!!! Lydia Haddag (1ES OIB) membre du jury du concours « Poésie en Liberté », après avoir gagné le 1er prix l’année dernière Chekroud Yousra et Mebarek Amina (2.1) remportent le 1er prix du concours « Paroles de Presse » 2012 Yousra Serine Chekroud et Amina Mebarek, élèves de Seconde 1, viennent de remporter le concours de l’AEFE « Paroles de presse », dans la catégorie Lycée, pour leur article sur le Hic, dessinateur à El Watan. C’est au musée du Quai Branly, à Paris, qu’ont été proclamés, le 21 mars 2012, les résultats du concours, organisé par l’AEFE, en partenariat avec la MLF et TV5MONDE. Cette 4e édition portait sur le genre journalistique du portrait. Les élèves avaient à dresser le portrait « papier » ou vidéo d’un artiste ou d’une personne œuvrant au rayonnement culturel du pays où est implanté leur établissement scolaire.. Le HIC C’est CHIC !!!!!!! A u jeu des concours organisés au niveau mondial (et c’est bien là l’un des intérêts du réseau A.E.F.E), certains élèves du Lycée International Alexandre Dumas portent très haut les couleurs de l’Établissement. Nous avons assisté récemment à d’étonnantes démonstrations d’une parfaite maîtrise de la langue française. Ce qui me permet aujourd’hui d’honorer particulièrement les qualités littéraires de trois de nos élèves. Lydia HADDAG de 1ES qui, après avoir remporté un premier prix du concours « poésie en liberté » Souvenirs... quand le Hic a rencontré les élèves au lycée, Alger était sous la neige depuis plusieurs jours participera, cette fois comme membre du jury, au concours 2012 à Paris. Yousra Serine Chekroud et Amina MEBAREK (Seconde 1) qui ont remporté le concours « paroles de presse » pour leur article sur « Le Hic ». Toutes mes félicitations aussi aux enseignants qui ont accompagné ces élèves au plus haut de la compétition mondiale et mes remerciements à notre voisin « Le Hic » qui, en toute simplicité et avec beaucoup de générosité, a su faire profiter nos élèves de son immense talent. Marc Demeulemeester, Proviseur du lycée Editorial U ne année qui s’achève, avec la promesse que nos aqlàms* continuent à courir pour vous transmettre les vibrations, les soubresauts et la vie du Liad. Une année comme la vie, faite de joies, de bonheurs, de coups de blues et de quelques larmes discrètes, mais sincères. Une pensée à tous nos collègues et amis qui nous quittent ou nous ont déjà quittés vers d’autres pays, d’autres rencontres humaines et professionnelles. Bon vent à tous !!! Mais au Liad nous savons rendre hommage à tous les hommes et les femmes, avec qui nous avons partagé une tranche de vie. Ainsi, et ce durant toute cette année à bon port, une nouvelle troupe de théâtre est née et a participé aux Rencontres Théâtrales Méditerranéennes (RTM) qui se sont déroulées cette année à Casablanca au Maroc. Clin d’oeil aussi à l’ancienne troupe du lycée qui a continué cette année avec M. Longubardo. De toutes ces joies, nous relèverons bien sûr les deux exploits de cette année avec les élèves qui ont remporté les concours et ceux qui ont participé (avec des textes souvent remarquables) mais aussi tous ceux qui écrivent régulièrement pour le journal. Qui peut soupçonner que derrière la muraille de Ben Aknoun, coulent des encriers de nos élèves d’intarissables Nil, Euphrate et Tibre, qui fertiliseront les terres d’Algérie et d’ailleurs ! C’est dire toute notre fierté, et notre conviction sans limites quant aux potentialités que recèle le Liad en son sein. Une pensée également à tous nos élèves des classes d’examens, avec nos vœux de réussite, et notre solidarité avec leurs parents stressés et inquiets. A la rentrée prochaine, nous aurons le plaisir de voir l’ouverture de l’école primaire et assister ainsi à l’agrandissement de la famille. A tous, on vous souhaite de bonnes vacances. A tous, on donne rendezvous à la rentrée. Et à tous, nous vous invitons à crier, hurler, chuchoter... Longue vie à notre Journal ! F. Benyounes Aqlàm: les stylos ou les crayons. Kalàm : la parole. Vie du Lycée 2 Vie du Lycée Le Président est déjà passé par là La Charte des jeunes journalistes D L’équipe du Journal du Liad propose à tous les jeunes journalistes de la rédaction une Charte : Moi, jeune journaliste : 1 – J’ai le droit à la liberté d’expression garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et la Convention internationale des Droits de l’enfant (Art.13), mais « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres ». 2 – J’ai le droit à la liberté d’expression, j’ai donc le droit de recevoir et de transmettre des informations. 3 – Je prends la responsabilité de mes écrits signés ou autres formes d’expression, qu’elles soient signées ou non. 4 – Je m’engage par soucis de vérité à rectifier toute information erronée. 5 – Je dois considérer que la calomnie et le mensonge sont des fautes graves (la diffamation n’est pas autorisée) sans pour autant renoncer à l’expression satirique ou humoristique. 6 – Je veille à ce que mes écrits et toutes mes autres formes d’expression se fassent dans le respect des différences, de la tolérance et du vivre ensemble. 7 – Je veille à respecter les règles relatives au droit d’auteur : je n’insère pas dans mon article des textes ou des images sans l’autorisation de l’auteur ni sans mentionner son nom et sa qualité. Donc, je proscris le copier / coller à partir de sites Internet. Chronique Rencontre au cdi Droits de l’Homme et Realpolitik Mais oui, mais oui, l’école est finie ... aurait dit Sheila, Il y a quelques temps ! Bien sûr, ce n’est pas vrai, pas réel mais tellement palpable. On touche du bout du doigt le sable chaud et on rêve déjà de grasses matinées, de farniente, de glaces, bref de vacances ! Bien sûr, on s’empresse de dire à nos élèves, qu’il faut mettre les bouchées doubles, qu’il faut redoubler d’efforts et QUE L’ANNEE N’EST PAS TERMINEE !!! C’est vrai mais ... Seraient-ce les tenues de plus en plus légères flottantes dans la cour, seraitce les arrivées nonchalantes dans les salles de classe ou tout simplement l’apparition du soleil qui nous fait soudain ressentir tout cela ? TOUT CELA, quoi ? Soyez plus claire ma douce, je ne vous comprends pas ! Et bien, voilà ! Oui, les vacances approchent à grands pas et avant cela, il y aura du travail, des devoirs à faire ou à corriger, des cours à écouter ou à préparer, des conseils de classe à diriger, des dossiers à traiter, des jardins à arroser, des plats à cuisiner, des élèves à surveiller, des salles à nettoyer ... bref, il y aura cette vie au lycée, cette animation permanente, ce va et vient incessant, fatigant mais heureux. Heureux, car nous sommes encore tous là pour l’entendre, pour le sentir, pour le voir. TOUS, EST-CE CELA LA VERITE ? Eh !!! Voilà, bel et bien, ce qui me trottait dans la tête ! Non, et je pense avec cette fin d’année au départ, aux adieux que l’on fera ou que l’on aurait voulu faire. Je pense à ceux qui sont partis trop tôt, au bout de la nuit ! Alors bon vent à vous marins ! J’aimerais vous savoir à l’abri des eaux troubles et tempêtes mais je ne sais que penser de tout cela! Moi, je suis jeune et insouciante, je découvre la vie avec vous, et ce grâce à vous, et je n’ai pas senti le vent tourner. C’est triste une fin d’année scolaire mais en même temps ... C’est bien aussi ... Je me tais à présent, « avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment ». Delphine Maniak, professeur de Lettres En cette fin du mois de mars, le lycée a eu l’occasion de recevoir la visite – à sa demande – de François Zimeray, ambassadeur de France pour les droits de l’Homme. Sélectionnés par nos professeurs, nous avons été un certain nombre à avoir la chance d’assister à l’échange qu’il souhaitait avoir. Retour sur son intervention. F rançois Zimeray est ambassadeur de France pour les droits de l’Homme: un titre assez peu commun. Et pour cause, cette frange de la diplomatie française est peu connue. Comme il nous l’explique, la France compte deux types d’ambassadeurs : ceux dits géographiques qui représentent la France auprès d’un autre pays à l’instar de l’ambassadeur de France en Algérie, et les ambassadeurs thématiques, qui sont affectés à certaines problématiques (droits de l’Homme, négociations sur l’adoption, lutte contre le VIH Sida, etc.) et parcourent le monde et les institutions internationales pour faire entendre la voix de la France ; François Zimeray est de ceux-là. Dès son arrivée, il tient à mettre en avant le côté interactif qu’il souhaite donner à cet échange : il n’est pas là pour faire une conférence ou donner un cours magistral sur les droits de l’Homme, mais pour échanger et apprendre. Il a lui-même choisi de commencer son périple algérien par le lycée Alexandre Dumas, avant de le poursuivre par la rencontre de divers acteurs de la « société civile » : CNCPPDH (Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme), journalistes, associations. Après s’être brièvement présenté, M. Zimeray a détaillé son action et celle de son pays pour la promotion et la défense des droits de l’Homme : sensibilisation de la communauté internationale à des dossiers comme celui des enfants soldats, formation obligatoire des diplomates français aux droits de l’Homme, dialogue avec certains pays pour les accompagner dans la voie du progrès en la matière. Il raconte certaines de ses différentes missions (Népal, Guatemala, République démocratique du Congo), et tient à se détacher de l’image de « la France, pays des droits de l’Homme », insistant sur le fait que ceux-ci sont un patrimoine universel auquel plusieurs nations ont contribué, et insistant sur le fait que compte tenu de 3 l’état des prisons françaises, elle n’aurait de leçon à donner à personne. Très vite, des questions se succèdent à cette brève présentation. De l’avis de l’intéressé, ces questions ont toutes été « vives, critiques, et pertinentes » balayant des sujets aussi vastes que l’accueil de Mouammar Kadhafi en 2007 puis de l’intervention française en Libye, de la suppression du secrétariat d’État au droit de l’Homme aux concessions de la diplomatie françaises face à des violations des libertés par la Chine ou par Israël. Le conflit israélopalestinien a occupé une part importante de l’échange, faisant dire à M. Zimeray que celuici « occupe, et à juste titre, une place symbolique forte, mais [l’opération Plomb durci de 2008] est loin d’être la plus grave des atteintes aux droits de l’Homme », oubliant peut être un peu rapidement que la genèse du conflit ne date pas de 2008 mais d’il y a plus de soixante ans. M. Zimeray, expliquant que pour faire respecter les droits de l’Homme existent deux méthodes, la coercition et la conviction, a lourdement insisté sur l’action du réseau diplomatique français (consulats, ambassades, alliances françaises, établissements français, instituts et centres culturels français), le premier au monde, en matière de promotion des droits de l’Homme. De l’avis général, cet échange fût intéressant, ludique, et a permis à tous de découvrir certains aspects de la diplomatie française et internationale, mais nombreux sont ceux qui ont trouvé que M. Zimeray était parfois évasif et consensuel, détournant avec une certaine habileté les questions les plus dérangeantes. Sans lui jeter la pierre, nous dirons que ce sont des qualités indispensables à toute carrière politique, et a fortiori diplomatique. Aghilès Aït-Larbi, TES ix-sept mois ont passé depuis la venue de François Hollande au Lycée International Alexandre Dumas d’Alger. Dix-sept mois à l’issue desquels, à travers le chamboulement de la vie politique hexagonale ces derniers temps, François Hollande a été porté à la plus haute responsabilité de l’État français : la Présidence de la République. L’élection du président « normal » (mot d’ailleurs prononcé lors de son déplacement à Alger) apporte une note d’espoir à beaucoup d’humanistes et de progressistes, tant en France qu’ici en Algérie. En effet, la campagne présidentielle française fut suivie par les élèves du LIAD avec un grand intérêt, ce qui encourage maintenant à s’interroger sur la situation et le devenir de notre rapport à la France et de notre lien avec elle. Il y a un an et demi, François Hollande était, déjà!, un homme « normal ». Avec recul et diplomatie, il s’était alors prêté au jeu d’une conférence aux élèves du LIAD, au cdi, en compagnie d’une délégation de journalistes et d’un député européen. Même s’il fut perçu par certains élèves comme élusif, il avait animé avec beaucoup d’indulgence un échange d’une heure avec les élèves de Terminale, qui l’avaient interrogé sur des questions économiques ou politiques relatives à l’actualité de l’époque, pressentant peut-être le destin présidentiel du politicien. Ainsi, à l’issue de ce bref entretien au contact de celui qui, dix-sept mois plus tard, deviendra le Chef de l’Etat français, chacun conserve le souvenir d’une personne à l’aura positive. Cette positivité, présente également dans les idées soutenues dans la campagne du président, nous amènent à espérer beaucoup du mandat à venir. Le choix de l’optimisme est risqué, mais ceux qui le font remplissent les attentes inhérentes à la politique d’un pays, c’est-à-dire son image pour ses citoyens et pour le monde qui l’entoure. Ainsi, puissent la “justice” et la “jeunesse” s’accorder dans une optique de “rassemblement”, car “le changement, c’est maintenant”. En aparté avec François Hollande Le LIAD est témoin d’un événement important ce jeudi 9 décembre 2010. En effet, le CDI accueille en fin de matinée une délégation d’élus français menée par monsieur François Hollande, maire de Tulle, président du Conseil Général et député de la Corrèze, ex premier secrétaire du PS (parti socialiste) français, dans le cadre d’une rencontre organisée pour les élèves de Terminale. L oin d’une ambiance comateuse dans laquelle on entendrait les mouches voler, cette rencontre aux allures de conférence de presse s’étale sur une heure environ, pendant laquelle le débat suit le cours des questions posées par les lycéens, tantôt sur l’économie, tantôt sur la politique ou l’histoire, le tout étant orienté vers l’actualité mondiale. Dans l’agitation qui succède à la fin de cet événement, on m’annonce à M. Hollande. Je me présente et toute la panique qui depuis 48 heures m’habite s’envole au contact de ce personnage politique pourtant éminent. Me tendant la main presque amicalement, il m’invite à m’asseoir en s’étonnant de mon jeune âge. Nous nous installons face à face. Jetant un rapide et dernier coup d’œil à ma feuille j’implore les dieux de la rhétorique avant de me jeter à l’eau. J’entame une présentation confuse, alignant dans un ordre précaire mon nom, ma classe et ma nationalité, tout en tentant de mesurer mon souffle et la couleur de mes joues que je sens virer dangereusement à l’écarlate. Puis vient le moment d’aborder mon sujet et de poser mes questions. Par la magie de l’aura apaisante des hommes politiques, je suis d’un coup bien plus sereine, et contre toute attente mes idées sont claires, si bien que je ressens un certain enthousiasme quant à l’exposé des problèmes que je souhaite soumettre à l’avis de M. Hollande. C’est donc dans cette optique de confiance que je me lance dans un monologue engagé. J’explique d’abord qu’étant en classe de 3e je n’ose pas m’aventurer dans des sujets économiques ou géopolitiques moyennement maitrisés à mon niveau. C’est donc sur un problème qui me concerne et qui concerne les collégiens que je m’apprête à entretenir l’homme politique, à savoir la situation des A l’issue de la conférence, j’ai eu la chance de le rencontrer, en aparté, en tant qu’envoyée spéciale pour le Journal du Liad. C’est cet article, publié dans le deuxième numéro du Journal début 2011, que nous republions aujourd’hui. Nesma Merhom, Seconde 3 y a là une incohérence. Mon instinct journalistique se réveille alors, et je rebondis sur cette dernière idée. En tant que futur candidat à la Présidentielle de 2012 établissement français à l’étranger. (hypothèse basée sur une déduction d’une logique approximative), Monsieur Hollande est-il disposé à Une première question est abordée. Une « mise considérer ce paradoxe? Intérieurement je croise les à plat », comme je l’appelle hardiment. Je demande doigts pour que cette demande en porte-à-faux ne donc à M. Hollande si selon lui, le rôle d’un lycée s’affaisse pas, et par bonheur elle est accueillie avec français à l’étranger se borne à recueillir des élèves de un sourire. En bonus j’ai même droit à un projet. M. ressortissant français afin qu’ils puissent accéder à un Hollande émet l’idée d’attribuer des bourses pour le enseignement approprié, ou si parallèlement il sert collège et le lycée à l’instar de celles octroyées pour les aussi à promouvoir la francophonie dans le monde. Fort universités. L’occasion se présente alors pour moi de heureusement pour la suite de mon questionnement, sortir mon idée relative sa réponse penche pour la seconde « Nous nous installons face à face. Jetant un rapide aux bourses, d’où une proposition. Il et dernier coup d’œil à ma feuille, j’implore les seconde problématique affirme qu’en effet, dieux de la rhétorique avant de me jeter à l’eau ». (empreinte d’une certaine un établissement subjectivité due à mon d’enseignement français est un rayonnement culturel choix d’orientation): dans le secteur des sciences en lui-même, car l’éducation qu’il offre ne concerne humaines par exemple, s’engager dans la francophonie pas seulement les élèves qu’il accueille, mais toute une est pour un élève algérien une voie à sens unique, car tranche de la société. les sciences humaines sont enseignées en arabe en Algérie. Or, il n’est pas assuré de trouver une place en école ou en université. Je propose alors d’intensifier le système des bourses de mérite afin d’assurer un peu plus les élèves désireux de poursuivre leurs études dans les sciences humaines. Une fois de plus mon idée est accueillie avec enthousiasme, et M. Hollande semble adhérer à mes propos. Mes quelques minutes volées sont un succès, et comme je me doute que le temps de mon interlocuteur est précieux, je conclus sur une note plus décontractée. La météo le permettant, j’émets l’hypothèse que M. Hollande a été surpris par la chaleur estivale qui frappe alors le pays (chaleur deux jours plus tard envolée, allez savoir comment), dans un éclat de rire il souligne le contraste Soulagée de cette réponse encourageante, avec le froid polaire qui sévit en France et partout en j’enchaîne avec ma seconde question en exposant Europe. J’ai à peine le temps de demander s’il est déjà une problématique. Le lycée Alexandre Dumas se venu à Alger auparavant. Il répond que oui, il y a trente caractérise par la présence à une importante majorité ans. Ça a du changer depuis, lance-je alors qu’un agent d’élèves de nationalité algérienne (fait qu’apparemment de la sécurité l’appelle pour le prévenir du départ j’apprends à M. Hollande), inscrits là par leurs parents imminent de la délégation. pour favoriser leur ouverture sur le monde grâce à la francophonie. Cependant les frais de scolarité « Pas assez à mon goût! » lance François Hollande sont très élevés, bien trop selon moi par rapport au en me serrant la main pour me saluer, (et en passant niveau de vie local. Monsieur Hollande approuve me demander mon nom) avant de disparaître parmi ce raisonnement, en ajoutant qu’il est vrai que des les gardes du corps. mesures ont été prises pour alléger le paiement des N.MERHOUM (3.3) frais scolarité, mais seulement pour les élèves français Article précédemment publié dans le Journal du Liad n°2 de la classe de seconde à la terminale. Il reconnaît qu’il Vie du Lycée 4 Vie du Lycée 5 COOPERATION INTERNATIONALE AU LIAD PLANTATIONS AU LIAD De nouveau cette année, les élèves de sixième ont participé à l’embellissement du LIAD, à l’augmentation de la biodiversité. Atelier technologique de transformations alimentaires, atelier du goût, équilibre alimentaire pour nos élèves de sixième Un court historique… En mai 2010, quatorze élèves de seconde du LIAD ont participé à un voyage pédagogique en France à DIJON. Ils ont été reçus par l’équipe éducative du lycée d’enseignement général et technologique agricole de Quétigny-Plombières-lès-Dijon, établissement qui prépare à des métiers dans les secteurs de l’alimentation, de l’environnement, du développement durable. C ette action fait suite à celle menée l’année dernière lors de la « journée de l’arbre » où pour sensibiliser nos jeunes à l’importance de la végétation, les collégiens ont planté divers arbres fruitiers et décoratifs. La photosynthèse des végétaux chlorophylliens, quel rôle joue-t-elle dans notre environnement ? Même nos élèves les plus jeunes doivent en prendre conscience et respecter ces êtres vivants verts. Madame BOUCIDA, notre généreuse donatrice pour la deuxième année consécutive, a sélectionné avec Madame BARNET des palmiers, un dracaena (appelé Georges par les élèves de 6ème 3), des hibiscus, des fusains, diverses plantes florales. Ces végétaux ont été plantés par les sixièmes au mois d’avril, avec l’aide des enseignants de SVT et des agents du lycée, devant le gymnase. Merci à tous pour leur active collaboration. des pucerons, des fourmis, des coccinelles pour que l’équilibre de cet écosystème soit maintenu. Un autre espace s’enrichit, derrière le bâtiment A. Nous espérons que nos jeunes collégiens pourront voir évoluer leur travail au cours de leur scolarité au LIAD et que toute la communauté de notre établissement bénéficiera de ces initiatives pour le « développement durable » ! Ces plantes potagères, ces arbres fruitiers, ces plantes ornementales sont identifiés, recensés et entretenus par nos jeunes de la façon la plus biologique possible. Pas de désherbant chimique, pas de pesticides, pas de fongicides. De petites mains habiles désherbent mécaniquement. Nous surveillons l’invasion S.B Le 6 mars 2012, au LIAD… C’est avec grand plaisir que nous avons accueilli Madame CACHON dans notre établissement. Des élèves de sixième ont bénéficié de travaux pratiques qu’ils ont jugés très intéressants, sur l’équilibre alimentaire, l’analyse sensorielle et les transformations alimentaires de produits bio (sirop de cassis, pâtes de fruits, confiture de framboise) fabriqués sur le site du lycée agricole de Dijon. Madame Cachon était très chargée pour nous apporter les produits nécessaires mais nous nous sommes régalés ! Le programme de SVT en sixième prévoit un chapitre sur les transformations alimentaires et dans ce cadre, il a été très opportun d’aborder ces notions sous la forme d’une démarche d’investigation concrète. Madame Zohra CACHON, professeur responsable de la coopération internationale, nous a organisé un programme conséquent intégrant des démonstrations de fabrication de produits bio, et des travaux pratiques d’analyse sensorielle. Nous souhaiterions poursuivre cet échange et pourquoi pas recevoir les Dijonnais à Alger dans un futur proche… En attendant, un grand MERCI, Madame CACHON, pour votre brillante intervention. Sylviane BARNET Professeur coordonnateur laboratoire de SVT Vie du Lycée Vie du Lycée Deux élèves de Seconde remportent le concours AEFE de journalisme Paroles de presse dans la catégorie Lycée Le Hic : « Hic est quaestio* » 6 Rencontre avec le Hic Yousra Serine Chekroud et Amina Mebarek, élèves de Seconde 1, viennent de remporter le concours de l’AEFE « Paroles de presse », dans la catégorie Lycée, pour leur article sur le Hic, dessinateur à El Watan, qu’elles avaient rencontré au Cdi en février, en compagnie d’une trentaine d’autres élèves inscrits au concours, de la sixième à la seconde. C’est au musée du Quai Branly, à Paris, qu’ont été proclamés, le 21 mars 2012, les résultats du concours, organisé par l’AEFE, en partenariat avec la MLF et TV5MONDE. Cette 4e édition portait sur le genre journalistique du portrait. Les élèves avaient à dresser le portrait « papier » ou vidéo d’un artiste ou d’une personne œuvrant au rayonnement culturel du pays où est implanté leur établissement scolaire. Merci encore à tous les élèves participants pour leur dynamisme, leur fraîcheur et leur talent ! Tous les détails sont sur le site : http://www.aefe.fr/projets-et-evenements/palmares-du-concours-deducation-auxmedias-paroles-de-presse-2012 7 C’est derrière un pseudonyme sympat-hic et un petit bonhomme au bouc, aux lunettes rondes et à la casquette omniprésente que se cache Hichem Baba Ahmed, caricaturiste pour la presse algérienne. Faire de sa passion son métier Avoir une passion, c’est bien. Vivre de sa passion, c’est encore mieux. Aussi longtemps qu’il s’en souvienne, Hic a toujours dessiné : « J’ai appris à dessiner avant même d’apprendre à marcher. » nous dit-il. Petit déjà, il ne se lassait pas de recopier les héros de ses albums BD préférés, Tintin et Astérix. Cette passion ne l’a plus lâché, et c’est ainsi que pendant toute sa scolarité, les caricatures de ses professeurs noircirent les marges de ses cahiers. Hichem est ce qu’on appelle un autodidacte : son talent, il ne le doit qu’à lui même. Faire du dessin son second métier, il l’avait toujours projeté, mais c’est au terme de ses études universitaires en aménagement que sa passion a repris le dessus. Le directeur du quotidien L’Authentique, intéressé par ses caricatures, le contacte : « J’étais tellement heureux qu’aussitôt le coup de fil reçu, j’ai appelé toutes les personnes de mon entourage pour leur annoncer la nouvelle ! » confie t-il. C’est là que sa carrière de dessinateur pour la presse débute. Il dessinera pour de nombreux quotidiens, parmi eux Le Matin, Le Jeune Indépendant, Le soir d’Algérie, et contribuera à plusieurs journaux satiriques comme L’époque ou El Minchar. Actuellement, on peut admirer ses caricatures dans El-Watan, et dans El Bendir, revue algérienne dédiée au 9e art dont il est le fondateur. Il publia également plusieurs recueils de ses dessins pour la presse. D’ailleurs, Hichem nous confie que la sortie du prochain est prévue pour le mois de mars ! Un crayon, de l’humour et une cause La principale vocation d’un dessinateur de presse, c’est de corrompre les mœurs de la société par le rire. « Je dessine ce que moi je pense, mais aussi ce qu’ils pensent, eux.» C’est la devise de Hichem. A travers ses dessins humoristiques, il dénonce, tout en informant, les problèmes de la société algérienne, comme le chômage ou la pauvreté. Mais pour être caricaturiste, les idées ne suffisent pas : il faut aussi savoir manier le crayon. Pour réaliser ses dessins de presse, Hichem procède par étapes : sur une feuille blanche il fait d’abord son croquis au crayon, il le retravaille ensuite à l’encre de chine, puis le scanne, et enfin le met en couleurs à l’aide d’un logiciel de dessin. Les hics du métier Exercer son métier de caricaturiste n’est pas facile en Algérie. Partout la censure rode. En 2005 cela a valu à Hichem un souci avec la justice « Je devais me rendre au tribunal tous les mercredis pendant deux ans pour expliquer le pourquoi de mes dessins. C’était très pénible. ». Nous lui demandons s’il pense que la société algérienne, plus censurée, le freine dans son métier, ce à quoi il répond qu’elle ne l’est pas plus que d’autres et qu’exercer son métier à l’étranger ne l’intéresse pas puisque chaque pays a ses tabous, même s’ils sont différents. Parfois aussi, la censure vient du peuple : les dessins du Hic ne font pas toujours l’unanimité ce qui déchaine les critiques. Mais pour Hichem l’important, c’est de ne jamais être à cours d’arguments pour se défendre, quel que soit le projet que l’on veut mener à bien. L’artiste voit ça comme étant positif, « J’ai aussi besoin de ceux qui critiquent, c’est ce qui fait avancer. ». Curieuses, nous avons questionné Hic sur son point de vue concernant l’affaire Charlie Hebdo, qui pour rappel, avait fait une grande polémique au sein de la société musulmane qui reprochait aux caricaturistes du journal d’avoir représenté le prophète Mohammed, il nous dit qu’il ne faut pas confondre liberté d’expression et provocation. Pour lui, l’autocensure est indispensable chez un dessinateur de presse, et bien que les journaux pour lesquels il travaille ne lui imposent ni sujet particulier, ni frontières, il sait se poser des limites. Par ailleurs, le métier de caricaturiste est très sous-estimé en Algérie. Le 9e art n’est pas apprécié à sa juste valeur et le manque de festivals lui étant dédiés n’aident pas à sa revalorisation. Les Algériens montrent peu d’intérêt pour cet art. Les dessinateurs tentent de s’imposer, et leurs efforts ne sont pas totalement vains : aujourd’hui on retrouve nombre de caricaturistes connus dont Le Hic et son célèbre homologue Dilem, auquel il est sans cesse comparé. Nous lui demandons son avis sur la question. Il rétorque qu’il ne voit pas cela comme un dilemme : pour lui, il n’est Autoportrait du Hic rien d’autre qu’un confrère et il ne voit aucune concurrence entre eux deux. Et s’il y a bien un message que voudrait faire passer Hichem aux jeunes graines de caricaturistes, c’est qu’un dessinateur de presse doit être curieux de tout : lire, écouter, observer, et décrypter. Mais pour réussir dans le domaine selon lui, il faut certes un peu de talent, mais aussi beaucoup de chance. C’est à cette chance qu’il dit devoir sa notoriété aujourd’hui. Et lorsqu’on lui demande ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas eu l’opportunité d’exercer son métier, il répond « J’aurais continué dans ma lancée. Je serai sûrement à l’heure qu’il est assis à un bureau dans une entreprise, mais surtout, je n’aurais jamais été aussi heureux. ». CHEKROUD Yousra Serine et MEBAREK Amina (2.1) Vie Viedu duLycée Lycée 9 L’encart de présentation : le H!C et nous (Les participants au concours devaient accompagner leur article d’une petite présentation de l’artiste ainsi que du lycée.) Le Hic en quelques dates : Portrait intime d’un artiste N é en 1969 en Algérie, Le Hic est une figure emblématique de l’opposition dite pacifique. Elève studieux et grand sportif, il nous a confié avoir été champion d’Algérie en saut-en-longueur durant un quart d’heure ! Bien que passionné par le dessin et la bandedessinée dès son plus jeune âge, il suit des études scientifiques et décroche son baccalauréat en 1987. Il poursuit ses études supérieures dans le domaine de l’environnement à l’université de Bab –Ezzouar à Alger. En 1994, il obtient son diplôme d’ingéniorat. Après deux ans de service militaire, il débute dans le domaine de la presse en tant que caricaturiste. Il travailla pour l’Authentique, Le Matin, Le Soir d’Algérie, Le Jeune Indépendant et L’Epoque jusqu’à ce que le Journal El Watan le sollicite. Après quinze ans d’expérience, il se dit toujours aussi passionnée mais aussi chanceux car sans cette chance, il serait aujourd’hui « dans un bureau seul et malheureux ». Le Hic est à bien des égards un exemple pour nous tous, il est la preuve vivante que les rêves deviennent réalité. Notre équipe de rédaction : Sous la responsabilité et la haute bienveillance de Mme Y. KHELIFA et Mr F.BERNARD, nous avons pu à nous trois (AGGAD Mohamed Fetheddine, YAHIAOUI Sarah, MAZOUZ Besma Yasmine), âgés de quinze ans et en classe de seconde 1 OIB aboutir à ce projet et espérons qu’il plaira à plus d’un. Notre environnement : Alger (chef-lieu de la wilaya d’Alger) est établie dans la baie d’Alger, sur la mer Méditerranée, au pied des collines du Sahel et au débouché d’une plaine fertile, la Mitidja. Entre mers et montagnes, tradition et modernité Alger La Blanche ou encore El Bahdja (la joie) rassemble Voici une photo de notre lycée lors des chutes de neige à Alger. Photo : AGGAD Med Fetheddine trois millions d’habitants. Elle est la capitale de l’Algérie qui sur 2 381 741 km², regroupe 35 millions d’habitants. La personne derrière trois lettres Dans le cadre d’un concours organisé par l’AEFE, nous avons rencontré le célèbre caricaturiste algérien Le Hic. • Premières impressions Il arriva, s’assit, et ne lâcha que quelques mots: «Bonjour, je suis le Hic». L’auditoire fut surpris de rencontrer un homme aussi jeune, les préjugés fondaient comme neige au soleil, la plupart s’attendaient à un vieil homme hautin et tout à fait ennuyeux. La réalité fut tout autre. Devant nous apparaissait un personnage tout à fait simple et sympathique portant casquette et jean. Sarah posa la première question et Le Hic insista pour que nous fassions comme dans les « vraies conférences », ce qui eut le mérite d’en faire rire plus d’un. Et l’entrevue commença rapidement, sans transition, mais sans nous brusquer non plus, Hichem, dit le Hic, sut dès le début attirer notre attention sans utiliser d’artifice, ce qui constituait la magie de ce personnage. Cette signature qui lui est propre, a deux origines, d’une part, H I C sont les trois premières lettres de son prénom (Hichem), quant à sa rubrique ‘’Le Hic’’ signifie ‘’le problème du jour ‘’. Il ajouta quelques notes d’humour dans chacune de ses réponses comme lorsqu’un élève lui demanda quand est-ce qu’il avait commencé à dessiner, celui-ci répondit : « Je dessinais avant de marcher». • Le dévoilement de l’artiste : Le caricaturiste se définit aussi de par son jeu sur la subtilité des mots. Il émit la différence entre les interdits qui sont des actions défendues par les lois et le tabou qui est un fait intangible lié aux traditions. L’exemple lui fut donné de la caricature du prophète dans le journal Charlie Hebdo, il jugea alors qu’il s’agissait plus d’une provocation ayant une visée marketing. D’après lui le fait que l’hebdomadaire français ait imprimé cet exemplaire à 300 000 unités au lieu de 50000 à 60000 habituellement, trahissait un vœu caché autre que celui de dénoncer un fait, de plus il relança l’éternel débat sur les limites de la liberté d’expression. D’autre part, il nuança la célébrité de la notoriété et précisa qu’il préférait la notoriété, « Vivons heureux, vivons cachés ». Et au moment où les questions devenaient de plus en plus ciblées, l’artiste commença à se dévoiler, ce qui nous permit de faire plus ample connaissance avec lui. Il s’ouvrit à nous sans avoir l’air d’être gêné par la plupart de nos questions. « J’espère qu’il y a un impact » : Le Hic évoqua une anecdote qui le marqua, ce qui était Voici une photo du célèbre caricaturiste Algérien le Hic, qui accepta d’enlever sa casquette pour nous laisser le prendre d’un angle différent. Photo : Sarah YAHIAOUI pour lui, une interprétation de son impact sur la société. L’histoire d’un jeune garçon qui découvrit le drapeau de la Turquie grâce à une de ses caricatures, il ajouta aussi « Mon but est qu’il y ait plus de ceux qui m’aiment que ceux qui ne m’aiment pas et j’ai besoin de ceux qui ne m’aiment pas ». Et se livrant de plus en plus il nous énonça très brièvement son quotidien qui consiste à faire la « grasse mat’ » et à remettre son dessin au plus tard à 19H30. • «Une passion ne vous abandonne jamais » : Dès que le sujet de la caricature fut abordé, le Hic avait l’air plus à l’aise, et indiqua que dans la caricature il fallait obligatoirement être subjectif car il ne « détient pas la vérité ». Il reprend régulièrement dans ses dessins les thèmes du pétrole, du pouvoir (qu’il symbolise par le président A. Bouteflika) et en particulier le thème de la pauvreté qui lui tient à cœur notamment parce que l’Algérie n’est parfois pas considérée comme un pays en voie de développement ; voyant certains de ses jeunes appelés « Harraga », en arabe, immigrer clandestinement vers l’Europe, le révolte. Et dérivant alors sur un autre sujet il prétendit qu’un caricaturiste se doit de ne jamais être à court d’idées, et pour cela il faut être curieux, rester « à la page » , ne « jamais être à court d’arguments ». Quand la comparaison se fit entre Dilem qui est aussi un caricaturiste Algérien très connu et lui, il déclara qu’ils n’étaient pas « potes », mais qu’il n’aimait pas le fait qu’ils soient vus comme étant concurrents mais plutôt comme confrères. En plus d’être caricaturiste, le Hic est aussi un dessinateur de BD, son rêve dit-il est de «dessiner une BD» dont il serait exclusivement l’auteur. Il nous apprit qu’il n’avait aucune préférence entre la caricature et la BD. Mais il formula un bémol quant au fait que la caricature soit sous-estimée en Algérie. D’après lui l’Algérie n’a toujours pas acquis une vraie culture de dessin, ce qui se manifeste par le peu de festivals consacrés exclusivement à cet art. En citant sa première expérience dans le domaine de la caricature, il nous avoua qu’il avait appelé tout son entourage pour les informer que son dessin avait été publié. • Pression et censure Cependant « Je ne pense pas aux gens qui pourraient me créer des problèmes, je ne diffame pas », dit le Hic. Il devint sérieux quand furent abordées les questions de censure et de liberté d’expression. Etant un journaliste qui se fit connaître grâce à des caricatures émettant des critiques très virulentes à partir de 1990 avec l’ouverture de la presse en Algérie, il jugea que la liberté d’expression absolue ne se trouve nulle part. Et qu’il ne faut pas la quantifier, car en comparant la liberté d’expression de deux pays, nous remarquons que chacune a ses faiblesses. Quand à son inspiration, il dessine ce qu’il pense et ne se fixe pas d’interdit. Quand il cita le journal dans lequel il travaille, El Watan, il spécifia qu’il n’avait aucun interdit et que la rédaction ne lui avait jamais émis de reproche pour un de ses dessins , et qu’il jouissait d’une «liberté extrême». Toutefois, le journaliste déclara ouvertement qu’il se permettait l’autocensure et qu’en parler ne lui Photo : Sarah YAHIAOUI 8 Voici une photo du Hic devant un dessin qu’il fit spécialement pour nous dans le cadre du concours organisé par l’AEFE. posait aucun problème, il cita un de ses proverbes : « Je dit souvent que dans mon cartable, j’ai toujours une feuille, un crayon et de l’autocensure ». Paradoxalement iI opposa sa liberté totale à son autocensure. Il fut déjà confronté à la justice Algérienne, à un certain moment plusieurs de ses confrères dont Dilem et lui devaient se rendre chaque mercredi devant les tribunaux en raison de leurs dessins. Il clôtura l’interview par une autre note d’humour, «les juges, bien sûr, ne comprenaient rien à nos dessins». En conclusion, nous tenons à préciser que la rencontre du Hic fut un plaisir, et que nous avons appris plusieurs choses sur le dessin de presse. A travers ce travail nous n’avons pas seulement découvert une personne mais le métier qui se cachait derrière. En plus de rencontrer un personnage extravagant, nous nous sommes familiarisés à l’art de la caricature. Sarah, Yasmine et Mohamed, Seconde 1 Le HIC, vu par des élèves de 6ème En visite au Liad, au cdi, Le HIC est venu nous parler de son métier de caricaturiste, pour le concours AEFE « Parole De Presse ». H icham Baba Ahmed est né en Janvier 1969. Sa passion du dessin a commencé dès son enfance. Il décroche son BAC en 1987 et s’inscrit à l’université de Bab Ezzouar où il obtient son diplôme en 1994. Son arrivée dans la presse date de 1998 avec son premier dessin publié. Ses caricatures ont paru ensuite dans d’autres revues et quotidiens qu’ El Watan, notamment Courrier International qui reprend des articles du monde entier et Jeune Afrique, un magazine consacré au continent africain. Il a collaboré à la création de la BD Bendir, un magazine de bande-dessinée algérien avec d’autres caricaturistes (disponible au CDI). L’Interview : Son portrait Professionnel Son portrait intime Vos caricatures sont parfois très critiques envers l’Etat ou pour les travers de la société algérienne... Avez-vous déjà eu des problèmes ? « Oui, nous avons eu parfois quelques petits soucis, Dilem et moi. Il y a quelques années, nous avons eu souvent à expliquer le pourquoi et le comment de nos dessins devant les juges. » Les sujets de vos caricatures vous sont-ils imposés? « Non, pas du tout, je dispose d’une liberté très large dans le choix de mes sujets. » Vos caricatures expriment-elles vraiment votre opinion ? En partie. Le dessinateur peut faire passer son avis ou son opinion à travers ses dessins, à condition que cela se fasse aussi dans le respect de chacun. Choquer pour choquer ou pour vendre du papier, ça ne m’intéresse pas. Il y a toujours une forme d’autocensure quand on publie pour être lu. Tout écrivain, tout dessinateur doit toujours penser à ses lecteurs et à la façon dont ses oeuvres seront reçues. Le hic, son pseudo n’a pas été choisi au hasard: ce sont les trois premières lettres de son prénom, Hicham. Il a débuté en amateur, jusqu’au jour où il a été engagé par un journal. Il n’a pas suivi de formation. Il est, en effet, ce qu’on pourrait appeler un Autodidacte. Pour lui, au début, la caricature politique n’était pas un vrai choix. Ce fut le principal moyen pour faire du dessin son métier. En effet, si on veut exposer en Algérie, il n’y a pas beaucoup d’espaces dédiés à la caricature et au dessin, en dehors de la presse. Il n’y a pas de concurrence avec Dilem, contrairement à ce que les autres pensent, ils sont ‘’Confrères‘’. Le Hic a fait devant nous l’éloge de la curiosité, car tout dessinateur, tout créateur, tout artiste y trouve son inspiration. Il nous un donne un conseil, celui d’être curieux de tout, de nous intéresser au monde qui nous entoure, à tous les sujets. Des cheveux blancs, des lunettes rondes, un bouc et une casquette... c’est sûrement Le HIC ! Dès son réveil (vers 10h du matin, après une bonne grasse matinée), il s’informe des tendances, des nouvelles grâce aux médias (télé, radio …), ensuite il se distrait, fait un tour, le temps de ‘’filtrer des infos’’. Après, il fait son dessin (cela peut prendre 15 minutes comme trois heures ! ). Il a la possibilité d’envoyer son dessin jusqu’à 19h30. Son rêve : créer un album BD… Petites Infos Perso en exclusivité : Il est capricorne (sacré caractère !) Couleur préféréE ? Le noir . Sa deuxième passion, c’est le cinéma. D’ailleurs, plus jeune, il voulait être Story-board ! Un livre qui l’a marqué : Le mépris d’Alberto Moravia . Il apprécie le chanteur Franck Zappa. Il a été studieux jusqu’au BAC, à l’université c’était la rigolade ! Son entourage, sa famille et ses amis ont été très fiers de son entrée dans la presse. Noor Mahieddine et Jeanne Bernard en 6ème 3 La chorale du collège Depuis plusieurs semaines nous répétons à la chorale avec notre professeure d’éducation musicale. C ’est la première fois qu’il y a une chorale au collège ; notre programme est varié et intéressant. Nous chantons plusieurs chansons en anglais et en français ; Let it be (Les Beatles), My heart will go on (Titanic), L’Auvergnat (Brassens) ou Armstrong (Nougaro) sont par exemple les œuvres que l’on chante. La professeure de musique procède par un échauffement de la voix à chaque répétition. Nous faisons donc des vocalises. Ensuite, nous commençons à travailler notre répertoire. Nous avons avec nous un guitariste (Azzedine 6.3) et une joueuse de Ukulélé (Agnès 6.3). Le Ukulélé est une petite guitare hawaïenne. La professeure joue au piano pendant qu’on chante. Tous les élèves de la chorale sont volontaires, ils se réunissent tous les Jeudis car ils aiment la musique et le chant. Chanter en groupe est une expérience motivante et belle. Si vous voulez nous entendre chanter venez tout simplement nous regarder. Lisa Larak 6.3 Vie du Lycée 10 Rencontres théâtrales de Méditerranée Les RTM à Casablanca « Les RTM, c’est beaucoup de théâtre, c’est partager, écouter. Rencontrer, mais surtout aimer. C’est un mix inouï de cultures, c’est généreux et puis... C’est unique.» Bougherara Lydia D ans cinq jours, ça fera un mois. Un mois déjà qu’on se séparait les yeux tout rouges, le cœur bien lourd, déchiré à l’idée de se quitter, si vite. C’était cruel, mais pas si triste, au fond, parce qu’on se l’était promis, juré, craché : ce n’était qu’un au revoir. Les RTM, c’est beaucoup de théâtre, c’est partager, écouter. Rencontrer, mais surtout aimer. C’est un mix inouï de cultures, c’est généreux et puis... C’est unique. Acteurs sur scène, mais surtout ment, l’air très niais, et je me marre toute seule en imaginant leurs rires autour... C’est franchement dur de s’accoutumer à la médiocrité du réel. Mais le temps ne pourra jamais détruire tous ces moments ineffables. Sublimes. Je ne crains pas monsieur Alzheimer, ni le temps. J’ai juste envie de remercier le hasard pour m’avoir fait croiser leurs chemins. Même si nos vies seront toutes différentes les unes des autres, il restera toujours un lien gravé quelque part. L’extraordinaire a un nom, oui. RTM. Vie du Lycée L’Atelier Théâtre du LIAD Ce que les élèves ont joué au RTM : quatre courtes pièces de Hajar BALI, auteur et dramaturge algérienne contemporaine, tirées du recueil «Rêve et vol d’oiseau». Dans chacune, des drames se jouent dans un drame plus large, d’ordre historique. L’histoire personnelle croise la grande histoire, celle de l’Algérie. Les Glycines se déroulent à Evian, où l’eau a du mal à panser les plaies, Dans le cadre de «Marseille 2013, capitale européenne de la culture», François Beaune, écrivain, s’est lancé dans un tour de la Méditerranée (13 pays, 13 mois) afin de récolter des «Histoires vraies». De passage en Algérie en février-mars, il a rencontré au Cdi la classe de seconde 5 pendant deux heures afin de les embarquer dans cette aventure. Il leur a alors expliqué que cette idée lui était venue en lisant : Je pensais que mon père était Dieu, et autres récits de la réalité américaine, anthologie d’histoires vraies composée par Paul Auster, célèbre écrivain américain. Mais au fait, c’est quoi une « histoire Rescapé de la villa Susini L’orage met en scène une mère et sa fille à Bab el Oued en 2001 Mon arrière grand-père Mohamed Tahar Tedjini était politicien, engagé dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Il formait notamment des scouts, les scouts musulmans. Et pendant ce temps, les enfants jouent leurs jeux dangereux, dans Constantine. Rencontre avec l’auteur Hajar Bali est venue rencontrer les élèves, assister à une répétition, répondre à leurs questions (sur les personnages, sur le sens des pièces, sur le rôle de l’écriture dans sa vie). Elle a eu la gentillesse, après un pique-nique improvisé, de les faire travailler en «master class», puis enfin de revenir nous voir le soir de la représentation ! U n jour, alors qu’il était en voyage à Constantine, un homme tapa à la porte. Mon arrière grand-mère, Baya Tedjini, restée à Alger avec ses enfants, ouvrit la porte: - Bonsoir, désolé de vous déranger à cette heure tardive. M.Tedjini habite bien ici ? - Oui, mais il est en voyage en ce moment. Pourquoi ? - Hum, et il rentre quand ? - Je ne sais pas monsieur. Je vous prie de m’excuser, mes enfants attendent que je leur donne à dîner. - Bonsoir madame … et merci ! Au moment du coucher, le téléphone de la maison sonnât, et Baya répondit : - Baya, c’est Tahar, je suis à Alger. On a eu un rassemblement, je te rejoins dans pas longtemps, le dîner est prêt ? - Je te le réchaufferais, mais… - Très bien ! - Tahar, attend ! Un homme te cherche. Il est venu tout à l’heure, je lui ai dit que tu étais en voyage ! - Ah ! C’était qui ? Tu lui as dis que je devais rentrer aujourd’hui ? - Non ! Je ne le savais pas ! Biip Biip Biip : il avait raccroché. Ma grand-mère Dalila, qui avait 16 ans à l’époque, avait tout entendu. Ci-dessus une photo de la rencontre avec Hajar Bali qui a eu lieu pendant le week-end théâtre au lycée, les 30 et 31 mars. Les RTM en quelques mots... «Nous faire connaître le paradis pour nous rejeter à la normalité.» «Ce n’est pas la fin, c’est le début. Ca ne le sera pas tant que le rideau n’est pas encore tombé, tant que vivra le théâtre...» «Don’t cry because it is over, smile because it happened» «Certains événements forgent la personnalité des gens, leur apportent des expériences nouvelles, font des rencontres, dévoilent les vrais visages ...Les RTM de cette année 2012, sans doute comme ceux d’avant et ceux à venir, en font partie ...» «Le temps d’un rêve en mieux : inoubliable, puis quand on ouvre les yeux, il fait bien froid.» Maroc. Tunisie. Espagne. Italie. France. Liban. Egypte. Algérie. Merci au théâtre de nous avoir réunis. vraie»? Paul Auster nous répond: «Je cherchais des histoires. Celles-ci devraient être brèves, mais il n’y aurait aucune restriction ! ni quant au sujet, ni quant au style. Ce qui m’intéressait le plus, ai-je précisé, c’était des histoires non conformes à ce que nous attendons de l’existence, des anecdotes révélatrices des forces mystérieuses et ignorées qui agissent dans nos vies, dans nos histoires de famille, dans nos esprits et nos corps, dans nos âmes. En d’autres termes, des histoires vraies aux allures de fiction.» Les élèves ont alors eu pour Dans Amane Imene, un couple tente de s’aimer près d’une fontaine, à l’heure du couvre-feu... - Allo ? spectateurs, on écoutait l’autre, on apprenait de l’autre. D’ateliers en ateliers, c’est la confiance, la prise de parole qu’on apprivoisait. Des jeux les plus enfantins aux sérieux exercices d’expression corporelle... des liens, un véritable esprit d’équipe se formaient. Le monde des adultes, c’est compliqué. Le monde tout court, en fait, n’est pas un terrain favorable aux amitiés sincères. Pourtant, entre nous, c’était naturel. Comme une évidence. Je suis heureuse qu’on ne se soit pas connus vieux. En me levant le matin j’espère toujours tous les trouver. J’entrouvre les yeux, et j’espère. Une seconde. Deux. Déception. Alors, je me rattache à tout ce que je peux, à tout ce qu’il me reste. Aux souvenirs, comme une fille chagrinée s’accroche au Nutella. En repensant aux RTM je souris béate- Histoires vraies Mon arrière grand-mère en eut assez d’attendre. Elle décida d’aller se coucher, mais ma grand-mère l’arrêta: - Maman ! J’ai entendu dire qu’il y avait des parachutistes* dans toute la ville. Et s’il s’était fait prendre ? -Mais non ! Ton père a du travail ! C’est tout. Va te coucher maintenant ! Représentation publique Plus de 400 personnes avaient assisté à la première représentation, vendredi 6 avril 2012 à 18h, au théâtre-cinéma EL ABIARIA, à El Biar. Les membres de la troupe : Inès Haddad, 2nde, Leila Faidi (2de), Sami Harani (2nde) Lydia Bougherrara (TL), Hélène Frédès (TL), Nazied Hamzaoui (TES), Randa Naamoune (TES), Florian Porchet (TES), Kamel Haddad (TL). -Mais MAMAN ! Une grand-mère barbue E n plein été 2011, été caniculaire, je rendis visite à ma grand-mère. Habillée très légèrement et me dirigeant dans un quartier populaire d’Alger plutôt conservateur, je pénétrai dans un bâtiment assez sombre où se trouvait un ascenseur vétuste : l’immeuble de ma grand-mère. En m’approchant, je me rendis compte que la petite lumière rouge indiquant que l’ascenseur fonctionnait bien était éteinte... quel malheur ! Je devais monter huit étages ! Il fallut donc que je me trouve une occupation pour ne pas sentir la fatigue m’envahir. Soudain, mon téléphone sonna, je venais de recevoir un message, et par la même occasion, une occupation. Je commençai à monter les escaliers, tout en tapotant sur mon mobile, les yeux braqués sur l’écran. Je ne faisais donc pas attention aux numéros indiqués à chaque étage. Je montais, montais, m’essoufflais pour m’arrêter enfin, pensant être arrivée. Avec une grossière délicatesse, je frappai à la porte avec mon pied, on m’ouvrit , et toujours -Au lit ! Mon arrière grand-mère eut quand même des doutes et ne ferma pas l’œil. Vers onze heures du soir, le téléphone sonnât : c’était un ami de la famille, un espion. IL lui annonçât que son mari était dans la villa Susini, quelqu’un l’avait dénoncé. C’était un endroit de sinistre réputation, où des parachutistes français torturaient les fellagas ou autres militants algériens luttant contre la colonisation française, parfois jusqu’à la mort. Leur objectif était d’obtenir des noms et des renseignements pour démanteler les réseaux clandestins, notamment pendant la Bataille d’Alger. Mon arrière grand-mère prit alors son courage à deux mains et décida d’y aller, car si elle le laissait passer la nuit là-bas, elle savait qu’il n’en sortirait jamais. Ma grand-mère ne dormait toujours pas, elle non plus, et réussit à convaincre sa mère de l’y emmener avec elle. Quand elles arrivèrent là-bas, le gardien ne les laissa pas entrer et pour cause, c’étaient des femmes ! Ma grand-mère lui dit alors, dans un français irréprochable, qu’elles étaient Françaises et qu’elles venaient voir le Colonel Matou. En effet, elles avaient toutes les deux le type européen et une tenue vestimentaire adéquate. Mon arrière grandmère était institutrice et ma grand-mère, une lycéenne qui préparait un bac littéraire. Le gardien les laissa entrer. Un militaire les escorta jusqu’au bureau du colonel Matou. Un homme en sang était assis à l’entrée, c’était un ami de mon arrière grand-père, mais il tourna la tête pour ne pas qu’elles le saluent. Ainsi, il évitait qu’un rapprochement quelconque soit fait entre mon arrièregrand-père et lui. Au fur et à mesure qu’elles avançaient, un climat de terreur se faisait ressentir. Elles entendaient des cris horribles venant du sous-sol, elles voyaient des soldats obnubilée par mon portable, j’entrai sans même dire bonjour et posai mes affaires. Tout à coup, une insupportable odeur de friture envahit mes narines, je demandai immédiatement à ma grand-mère ce qu’elle avait cuisiné, mais.... aucune réponse. Je levai alors les yeux et redécouvris le monde : là, devant moi, se tenait un être à moitié fantasmagorique tout droit sorti du documentaire d’actualité le plus effrayant, affublé d’une barbe recouvrant tout son torse. Une peur indescriptible me gagna, je venais de comprendre que je n’étais pas chez Mémé. L’homme me dévisageait et s’adressa alors à moi avec une voix grave : « Mémé, c’est au-dessus ! ». Je pris mes affaires et sortis à toute vitesse sans même m’excuser: j’étais au septième étage, chiffre qui ne m’avait pas porté chance ! Depuis, je ne suis presque plus retournée chez ma grand-mère, et le peu de fois où je m’y suis rendue une frayeur horrible s’empare de moi à l’idée de revoir cet abominable bonhomme à la barbe dégoulinant jusqu’au nombril. Mélissa Benalouane Seconde 5 11 mission pendant les vacances de février d’aller récolter dans leur famille, chez les voisins des histoires vraies. A leur retour, en classe, il a fallu raconter : émotion et rires garantis ! Puis passage à l’écrit : nous vous proposons un petit aperçu, trois histoires... vraiment vraies ! Si ce projet vous intéresse, n’hésitez pas à aller sur le site créé par François Beaune: http://www. mp2013.fr/histoiresvraies/. Vous pourrez y déposer votre histoire vraie, en version audio, vidéo ou écrite. Annabelle Maillard, Professeur de Lettres français en tenue de parachutiste qui allaient et venaient dans les couloirs obscurs. On les laissa attendre dans un vestibule attenant au bureau du colonel Matou. Après un moment, mon arrière grand-père apparut dans l’entrebâillement de la porte escorté par deux militaires. Il avait l’air serein. Lorsqu’il les aperçut toutes les deux, son visage se crispa. Mon arrière grand-mère, de peur qu’il ne pense que les autorités françaises ne les aient arrêtées, lui dit calmement: - Tahar, on est venue te chercher. Tout de suite, un des deux soldats au béret vert les emmena dans des salles différentes pour procéder à un interrogatoire. Comme elles parlaient un français châtié, ma grandmère ainsi que mon arrière grand-mère ne semblaient pas répondre au profil de personnes menant des actions pour la libération de l’Algérie. Les Français avaient un doute. Après un interrogatoire interminable, ma grand-mère qui était interrogée par le colonel Matou en personne, osa lui dire : - Colonel, on peut rentrer chez nous maintenant ? Nous devons tous prendre le bateau pour Marseille demain pour les vacances scolaires. Melle Durant nous y attend, appelez-là pour confirmer. Melle Durant était la nièce du Maire de la ville d’Alger, des gens connus pour être racistes. A ces mots, le colonel fût totalement convaincu de l’innocence de mon grand-père. Bien installé et à l’abri dans la villa des Durant sur les hauteurs de Marseille, la famille Tedjini pu lire dans les journaux que mon arrière grand-père avait été condamné à mort par coutumace. Il continua à mener des actions pour libérer son pays et mourût en homme libre en 1978. Hadhami Khelifa, Seconde 5. Cette histoire se passe près d’Oran en 1967. A cette époque ma mère était âgée de 10 ans . C’était un samedi après-midi, elle rentrait de l’école en voiture, accompagnée de ma grandmère. A cette heure, il faisait très chaud. Après une demi-heure de route, vers la sortie de Tlelat, elles aperçurent un vieil homme petit et maigre qui attendait au bord de la route avec ses bagages: une canne et un pot au lait. Ma grand-mère s’arrêta et lui demanda où il voulait aller , et le vieil homme, surpris de la demande, lui répondit d’une voix chaleureuse : <<Je veux aller à la Mecque >>. Elle lui proposa donc de faire un bout de chemin ensemble et le vieil homme accepta . Après un certain temps, la voiture croisa un camion rempli d’artichauts et le chauffeur proposa au vieil homme de le déposer plus loin , il accepta et pour remercier ma grand mère, il lui offrit son seul bien , la seule chose qui lui appartenait dans la vie : son pot au lait. Depuis nous ne l’avons plus jamais revu, mais son pot au lait est toujours là , témoin de sa gratitude. Victor Pilleri Seconde 5 Littérature Des villes, des pays A propos de certains romans empruntés au CDI Carnets du Sénégal et de la Mauritanie 12 par Mme Malika Talbi, professeur de lettres anglaises François Rabelais (prêtre catholique évangélique, médecin et écrivain humaniste français – né entre 1483 et 1494 / mort en 1553), Miguel de Cervantes Saavedra (1547 - 1616) romancier, poète et dramaturge espagnol Samuel Richardson (1689 - 1761), écrivain anglais. Laurence Sterne (1713 - 1768) romancier et ecclésiastique britannique (Irlande) Denis Diderot (1713 - 1784) écrivain, philosophe et encyclopédiste français. Milan Kundera (né en 1929 à Brno) écrivain tchèque [Si vous pensez qu’un roman est un moyen d’avoir des émotions (peur, plaisir, passe temps, être dans la mode….) et que vous oubliez quand vous l’avez fini, jusqu’au titre et nom de l’auteur ; si, plus près de nous, la chanson du philosophe chanteur kabyle Ait Menguelet « Cna yagi damehvul » est pour vous « un drôle de truc », circulez, y a rien à voir. Si un roman est pour vous l’occasion heureuse d’écouter une personne particulièrement intelligente qui a quelque chose à dire (ça ne court pas les rues) soyez les bienvenus dans cet article.] Ci-dessus donc une chaîne d’écrivains européens du Moyen Age à notre époque (il doit y en avoir d’autres qui sont d’ailleurs) qui ont cette caractéristique commune = on ne les lit pas, on les écoute. Quand vous entrez dans une de leurs œuvres (comme on entre dans un espace de discussion) vous vous retrouvez avec l’auteur et des personnages. L’auteur vous parle des personnages, s’adresse à vous, lecteur, directement, souvent en vous attribuant des remarques ou des questions qu’il commente, laisse se dérouler une histoire entre les personnages, revient en arrière (dans son œuvre Tristram Shandy L. STERNE démarre une histoire, et de digression en digression n’y revient qu’au bout de 100 pages). Une autre caractéristique commune = ils philosophent profondément sans en avoir l’air. Ils philosophent sur le monde tel qu’il va, sur ce qu’a raconté, raconte et fait l’humanité, sur les minéraux, les végétaux et les animaux autres que l’animal humain, sur l’univers. Comme souligné dans le précédent article publié dans le journal, les lire c’est aussi découvrir que les cours d’histoire nous racontent au cours de notre scolarité beaucoup d’histoires mais pas la vraie Histoire, celle de la façon dont les hommes ont vécu et évolué. Exemple = combien de professeurs d’histoire vous ont parlé de M. Bougainville (non, ce n’est pas quelqu’un qui a inventé les bougainvillées). RABELAIS = A vécu durant cette période que l’on appelle Moyen Age. Pour l’histoire officielle c’est une période obscurantiste, triste et malheureuse (« on revient au Moyen Age !!!!! » entend-on dire). Oui, il y avait parfois des famines, des épidémies, des guerres (il n’y en a plus maintenant ?) mais la terre ne comportait que près de 400 millions d’habitants contre 7 milliards aujourd’hui (18 fois plus !!!), une nourriture intégralement bio et délicieuse (plein de sites web sur la santé vous parlent des propriétés merveilleuses des noix – Cervantès vous apprend que le déjeuner commun du paysan espagnol était composé de noix et fromage ; quel pourcentage des populations actuelles pourraient se payer de tels déjeuners ?) Ecoutez donc Rabelais et François de Montcorbier dit Villon, regardez les tableaux des Breughel, écoutez Brassens chanter « le Moyenâgeux ». Le Moyen Age a été une période de gens paillards (ah ! l’abbesse de Pourras et la papesse Jeanne!), buveurs, fêtards, rigolards, beaucoup plus souvent heureux que malheureux, si bien à sa place entre un empire romain violent puis violenté par les Barbares et une Renaissance qui ne riait plus parce que la montée de la bourgeoisie va imposer silence à la paillardise naturelle du peuple pour la remplacer par la morale en public et le vice en privé – il faudra attendre mai 1968 pour que le mouvement s’inverse, l’embellie des années folles ayant vécu ce que vivent les roses. C’est cela que «Gargantua» ou «Pantagruel» décrivent pour ceux qui les lisent correctement en rejetant l’interprétation scolaire superficielle d’histoire de géants à gros estomacs (l’intelligence supérieure de Rabelais lui fait dire en prologue à «Gargantua» = « c’est que lorsque vous lisez [ ..] certains livres de notre invention… Vous jugez trop facilement qu’il n’y est question que de moqueries, pitreries et joyeuses menteries… Ce n’est pas avec une telle désinvolture qu’il convient de juger les œuvres des humains »). Regardez ce que dit Rabelais de la religion (plus détaillé par Diderot dans «La Religieuse»), ce qu’il dit des guerres, des rois, de l’art de vivre ; lisez l’inscription sur l’abbaye de Thélème qu’on « résume !» à «fais ce que vouldras». CERVANTES = Don Quichotte Nom de dieu, ce roman de 1000 pages que tant de gens très intelligents considèrent comme l’un des meilleurs romans jamais écrits est ramené par l’école à une page = « les moulins à vent ». La structure du roman est celle des romans de Rabelais = des chapitres qui commencent par « Comment … ». Cervantès arrive avec la Renaissance c’est à dire l’invention de Gutenberg, la floraison d’explorateurs (qui découvrent des terres peuplées qui existent !!!!) qui vont préparer la main mise de l’Europe sur le monde après la fin de l’occupation de l’Espagne par les Berbères (faussement attribuée aux Arabes dans l’amalgame maintenu en France jusqu’à ce jour entre « arabes » et « musulmans »). Don Quichotte c’est ce monsieur normal, trop normal, qui veut revenir au Moyen Age, époque des chevaliers errants et de leur code de l’honneur. Il est considéré comme fou parce qu’il rejette un monde qui le dégoûte dont il refuse la dérive. C’est déjà l’absurde de Camus et «le monde dévasté de Kundera». Tout comme son valet Sancho Panca et on ne sait plus qui est vraiment le maître (Aux vertus qu’on exige d’un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets? a dit Beaumarchais). C’est un roman qui fourmille d’histoires sur la nature humaine et de sagesse populaire à travers des centaines de proverbes. SAMUEL RICHARDSON = Je n’ai pu lire que le commentaire fait par Denis Diderot sous le titre « Eloge de Richardson » qui me fait regretter de ne pas avoir pu accéder à cet auteur mais ce n’est que partie remise. DENIS DIDEROT = « Jacques le Fataliste et son maître » « Le Neveu de Rameau » « La Religieuse » « Le supplément au Voyage de Bougainville » « l’Entretien avec d’Alembert » suivi du « rêve de d’Alembert ». C’est un grand, un très grand auteur (et pour cela tellement harcelé par les pouvoirs en place). « Jacques le Fataliste … » c’est le voyage de Jac- ques le valet et de son maître (comme Don Quichotte et Sancho Panca), suivi par Diderot qui s’adresse régulièrement au lecteur. C’est la philosophie de Diderot, par exemple, le fait qu’à l’instant présent il peut succéder une infinité de futurs possibles mais qu’il n’en succédera qu’un seul et qu’il est bête et inutile de se demander pourquoi et comment ; c’est, dira Nietzsche, être comme le chien qui mord la pierre qui l’a frappé. Et bien d’autres aspects d’une philosophie remarquable qui est reprise dans l’encyclopédie. « Le Neveu de Rameau » est l’éloge d’un personnage singulier qui vit aux dépens de ceux qui l’écoutent et qu’il méprise. « La Religieuse » est, basé sur une plaisanterie initiale, un exposé impitoyable sur l’horreur de la vie dans les couvents, extensible aux communautés humaines hiérarchisées (communautés religieuses, casernes, prisons, hôpitaux…). L’expérience de Milgram au XXème siècle en a été une très faible illustration. « Le supplément au Voyage de Bougainville » est le premier roman anti-colonialiste qui dénonce la prétention des Européens à imposer leur civilisation et leur religion (que Diderot décrit comme à rejeter ; ah ! M. Guéant) à des peuples autrement plus «civils» qu’eux (plus tard il sera repris moins fortement par Adolphe Hanoteau & Aristide Letourneux dans leur livre sur les Kabyles, et par Frantz Fanon) « L’entretien avec D’Alembert » et « Le rêve de D’Alembert » exprime une conception extraordinaire de ce qu’on appelle âme et corps humains, précurseur de bien des découvertes de la médecine (par exemple lois de l’hérédité). On en vient à se dire que, puisque la médecine actuelle le peut, si à un même homme on greffe (pris chaque fois sur un autre humain différent) le cœur, le foie, le rein, le poumon, la cornée de l’œil, les bras, les jambes, le visage et la peau, on obtient quoi exactement ? KUNDERA : C’est le dernier auteur à se réclamer de la lignée des précédents. Toute une série de romans de celui qui, sur la toile de fond de ce qu’il appelle « notre monde dévasté » c’est-à-dire ayant perdu toutes ses valeurs, philosophe par des exemples et des digressions sur le temps, le hasard, la vie, l’amour… En dynamitant les bonnes règles de l’écriture. Des intellectuels d’Europe occidentale y ont vu exclusivement un opposant farouche au communisme (en Tchécoslovaque) alors qu’il témoignera après son installation en France d’un rejet égal de la société occidentale. A lire aussi pour ceux qui voudraient savoir ce qu’a été dans le détail la révolution de 1989 « les Dieux ont soif » d’Anatole France. « Attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle » Molière Une pièce d’une redoutable actualité « Retour sur le Tartuffe Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que, dans l’emploi où je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle; et comme l’hypocrisie sans doute en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j’avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre Royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites. » Voilà ce que Molière écrit en Août 1664 dans un placet (requête écrite pour solliciter une faveur ou une grâce du Roi) à Louis XIV pour défendre sa pièce; en Mai de la même année, il en avait fait une première représentation devant la Cour. Mais dans cette pièce l’auteur se moque des faux-dévots (un dévot est une personne très pieuse et très attachée aux pratiques religieuses). Or parmi les dévots se trouve Anne d’Autriche la mère du Roi et le Prince de Conti, cousin du Roi, membre de la famille Royale et chef de la très dévote Compagnie du SaintSacrement. La pièce choque le Clergé de France qui en vient à menacer le Roi. L’Archevêque de Paris Hardouin de Péréfixe ancien précepteur de Louis XIV interdit la pièce et la Reine Mère avec Conti font entendre au Roi que s’il ne l’interdit pas à son tour les conséquences seront graves. Louis XIV cède, mais la pièce est toujours jouée en représentation privée et en 1667, il faudra menacer d’excommunication ceux qui y assistent pour que presque plus personne n’y vienne. Mais en 1669, après les courroux de ces personnages retombés, Louis XIV autorise de nouveau la pièce. En fait, dans cette pièce, un homme du nom de Orgon, désire pour racheter son âme et se faire bien voir, donner un dévot comme époux à sa fille Mariane, en l’occurrence Tartuffe. Néanmoins Tartuffe lui, a des vues sur la mère de Mariane, Elmire. Tout en jouant les dévots, il va tenter de faire la conquête de l’une tout en gardant la main de l’autre, d’effrayer Orgon et de réussir à triompher; mais Elmire, Mariane, Damis (fils d’Orgon), Valère (amant de Mariane), Cléante (beaufrère d’Orgon) et Dorine (suivante de Mariane) ne l’entendent pas de cette oreille et vont tout faire pour faire échouer les plans de Tartuffe. Amine HAFIDI 2.3 13 La Mauritanie est un pays du Maghreb situé dans le nord-ouest de l’Afrique, et longeant la côte Nord-Ouest du continent africain. Au nord, la Mauritanie est limitrophe de l’Algérie et du territoire du Sahara occidental, du Mali à l’est et du Sénégal au Sud. La Mauritanie constitue un point de passage entre l’Afrique du Nord et le sud du continent. Le pays est peuplé de blancs appelés Beidanes et de noirs appelés Haratines, descendants d’esclaves ainsi que de populations d’ethnies africaines (Peuls,Wolofs et Soninkés). Le nom du pays dérive de la Maurétanie romaine qui concernait la partie nord du Maghreb actuel. La capitale de la Mauritanie est Nouakchott. Lina Kaid, 6è4 L a Mauritanie est un pays magnifique, même si un grand désert occupe tout le territoire du pays. Il y a également le Sénégal que j’ai visité en voiture avec mes parents : c’était génial. C’est un pays qui m’a marqué. Les gens y sont très gentils avec les étrangers, là bas tout étranger est un roi, et leur culture est plutôt enrichissante. A la frontière du Sénégal avec la Mauritanie, se trouve le fleuve qui sépare les deux pays à Rosso. Pour traverser en voiture, il faut emprunter un bac chargé de voitures, camions, marchandises et de nombreux voyageurs. En territoire sénégalais, il faut traverser la ville de Saint Louis avant de continuer sur Thiès et enfin Dakar, la capitale du Sénégal. Les paysages de la savane sont magnifiques avec des baobabs imposants, l’arbre sacré, symbole du Sénégal. Le soleil brillant et le ciel bleu créent une luminosité incomparable. Les rues à Dakar sont très animées grâce aux marchés africains à l’ambiance joyeuse et colorée. L’on est frappé par la joie de vivre des africains, les couleurs des vêtements, les tenues élégantes et variées : la «melhfa» ou le «pagne africain». La Mauritanie un grand producteur de poissons, avec l’une des côtes les plus poissonneuses dans le monde. La majorité de la population est musulmane, le plat traditionnel est succulent: le «djaboudjen» qui signifie «riz au poisson». Le célèbre Théodore Monod (grand scientifique naturaliste, explorateur et humaniste français) a vécu en Mauritanie. Né à Rouen, en France, longtemps pasteur de la paroisse de l’Oratoire du Louvre à Paris et fondateur de la fraternité spirituelle des veilleurs. Il est d’abord titulaire d’une licence de sciences naturelles qui à l’époque comportait trois certificats: géologie, zoologie, botanique ; il rentre au muséum national d’histoire naturelle. Il commença sa carrière par l’étude des phoques moines dans la presqu’île du Cap Blanc en Mauritanie et se tourna rapidement vers l’observation du désert du Sahara qu’il arpenta pendant plus de soixante ans, à dos de dromadaire ou à pied,à la recherche d’une météorite mythique. Ce faisant, il découvrit de nombreux sites néolithiques. Travaillant en Mauritanie,il ressent l’appel du désert à la recherche d’une mystérieuse météorite qui sera également une des quêtes de la fin de sa vie).Il est mort à 98 ans. Il y a une ville appelée Chinguetti située au centre-ouest de la Mauritanie, sur les plateaux désertiques de l’Adrar. C’est à proximité de Chinguetti que le capitaine français Gaston Ripert, alors résident (représentant de l’administration française) de la ville, a dit avoir été conduit en 1916 face à une météorite géante (haute d’une quarantaine de mètres!), de laquelle les forgerons locaux venaient se fournir en fer. Ce témoignage était complété d’un échantillon qu’il fit parvenir (indirectement) au Muséum national d’histoire naturelle qui le reçut en 1921. Cette découverte retint l’attention de la communauté scientifique, sans que ne puisse être localisée précisément cette fameuse météorite. Théodore Monod y a consacré plusieurs expéditions. Progressivement envahie par les sables, Chinguetti a gardé son tissu urbain élaboré entre le XIIe siècle et le XVIe siècle, avec ses maisons à patio se serrant en ruelles étroites autour d’une mosquée à minaret carré, coiffée de 5 œufs d’autruche. Les matériaux utilisés pour les constructions étaient essentiellement la pierre, et le banco local de couleur ocre. Les toitures sont faites à partir de troncs et de branches d’arbres ou de palmiers dattiers. On y voit quelques anciennes portes massives en acacia. Chinguetti compte une dizaine de bibliothèques recensées, et de nombreux foyers y possèdent quelques manuscrits. Certaines pièces de ces collections datent du IXe siècle, ont parfois été rédigées sur des peaux de gazelles, ou sont protégées par des couvertures en peau de chèvre. La majorité de ces ouvrages traitent de religion et du Coran, mais beaucoup parlent de science ou de littérature. La ville est classée comme site du Patrimoine Culturel Mondial de l’Unesco depuis 1996. Le parc national du Banc d’Arguin (PNBA) est une réserve naturelle de Mauritanie. Le Parc National du Banc d’Arguin (PNBA) a été fondé en 1976 par décision du président de la toute jeune République Islamique de Mauritanie, Mokhtar Ould Daddah et sur demande du naturaliste français Théodore Monod. Le but alors : protéger des patrimoines matériels et immatériels extrêmement riches. En effet le PNBA est une zone de reproduction pour un très grand nombre d’oiseaux migrateurs d’Europe et pour des oiseaux endémiques tels que la spatule blanche. D’autre part les Imraguens habitent sur le territoire du parc national. Cette population installée depuis plusieurs siècles vit en harmonie avec son environnement notamment en ce qui concerne les techniques de Des villes, des pays 14 pêche : ce peuple de pêcheurs est connu pour ses prélèvements raisonnables de mulet jaune au filet d’épaule avec pour compagnons de pêche les dauphins. région (wilaya) de l’Adrar, chef-lieu de la moughataa (sous préfecture) d’Atar, et principale implantation au bas du plateau de l’Adrar, au bord de l’oued Seguellil. Atar est considérée comme la région la plus touristique du pays. Elle attire plus de 10 000 touristes (environ) par an, et servait d’étape incontournable au rallye Paris-Dakar. Grands personnages S Cependant le patrimoine matériel aussi bien qu’immatériel est menacé par la surpêche généralisée des océans : la ressource dans la partie maritime du Parc, pourtant interdite aux bateaux à moteur, est menacée par les activités de pêche qui ont lieu hors de ses frontières. C’est en partie dans ce cadre qu’agit l’institution du PNBA, en ouvrant à la fois par des mesures de protection et de sensibilisation. S’il existe de nombreuses îles sur cette côte, celle d’Arguin est la seule à posséder de l’eau douce, dans un puisard ouvert sur le plateau rocheux .Atar est une ville du centreouest de la Mauritanie, capitale de la Elle est aussi dominée par la culture des dattes, avec la saison de la Guetna (saison de la cueillette des dattes). Mais il existe à proximité aussi des sites touristiques, peintures et gravures rupestres, très appréciés des touristes. La région est géologiquement intéressante, car elle date de l’ère primaire et contraste avec les formations précambriennes du Tiris Zemmour. Les structures stratifiées bien apparentes donnent à voir notamment des fossiles de stromatolites. Source : Wikipédia, articles Mauritanie et Théodore Monod. Venezia e il carnavale* Venise, la ville lumière avec ses ruelles étroites ses magnifiques gondoles et tout son charme, est surtout connue pour son magnifique carnaval … V enise (Venezia en italien) est une île du nord de l’Italie et compte 60 000 habitants. Le lion est le symbole de Venise. La ville est construite sur des îlots marécageux, au milieu d’une lagune isolée de la mer Adriatique. Venise est l’une des villes les plus visitées au monde, pour ses canaux et pour l’architecture unique de ses monuments, ainsi que son somptueux carnaval, un des plus connus au monde. La ville est inscrite au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. Le Grand canal traverse toute l’île principale en un immense S. Il est bordé de palais magnifiques donnant sur l’eau. Il est ponctué de grands ponts comme le pont du Rialto. Autrefois ... Jadis, au Moyen âge, le carnaval de Venise est une période de fête traditionnelle italienne remontant au Moyen-âge. Il se déroule tous les ans vers la fin du mois de février ou au début du mois de mars. On pouvait alors porter un masque et des costumes car autrefois ces déguisements permettaient à tous les Vénitiens, quelle que soit leur condition sociale, de participer à la fête ! De nos jours ... Aujourd’hui, il est un des carnavals les plus connus au monde, les déguisements ont eux aussi évolués. Les masques et les costumes sont magnifiques ce sont aussi les plus beaux costumes de carnaval du monde entier. Noor Mahieddine 6e 3 LA RÉVOLUTION AURAIT PU ÊTRE ROYALE La Casbah d’Alger La citadelle appelée communément la Casbah est une ville très ancienne. Celle-ci aujourd’hui n’est plus que l’ombre d’elle-même. En effet, cette dernière accueillait beaucoup de personnes il y a encore quelques décennies. Maintenant, la pauvreté et la solitude règnent dans ce quartier à l’architecture très ancienne. on commencement: Fondée par le souverain Ziride Bologhine ibn Ziri5. La forteresse qui domine la ville est construite à l’époque Ottomane entre 1516 et 1592. D’autre part la Casbah vît la fameuse scène du «coup de l’éventail» plus de deux siècles après. La ville au temps de la colonisation: Après la scène du «coup de l’éventail», l’armée française fît son entrée le 7 Juillet 1830. Cette entrée bouleversera cette ville qui subira des transformations telle que la place des martyrs. Ainsi, toute la partie basse de la Casbah fut démolie. Les plus grandes réalisations de la Casbah ont été la grande poste d’Alger et la medersa Thalibiya. Peu après la grande guerre d’Algérie éclatera. Son architecture: L’architecture de la Casbah est une architecture très complexe, très belle, magique et merveilleuse. La Casbah se compose de plusieurs ruelles généralement en pente. Les chiens et les chats disputent ces ruelles aux touristes qui viennent voir généralement la grande mosquée de la Casbah ou pour trouver des vestiges et des trésors architecturaux. Les habitations s’organisaient autour d’une fontaine entourée d’une belle mosaïque. Malheureusement, tout n’est que champ de ruine maintenant, pourtant des sociétés pourraient entreprendre la rénovation de cette belle ville qui a vécu pendant des siècles. La ville au temps de l’indépendance: Après l’indépendance, la ville connut un grand drame. Tous les habitants de la Casbah rejoignirent les habitations construites par les Français à Beb el Oued ou El-Biar plus spacieuses et plus grandes. D’autres habitants n’hésitant pas ainsi à dégrader les habitations de la Casbah pour obtenir un logement tout neuf. Les constructions de la Casbah: Les constructions les plus importantes de la Casbah ont été les mosquées. La mosquée la plus ancienne de la Casbah d’Alger est Jamaa El Kebir, la grande mosquée construite en 1097 par Youssef Ibn Tachfin dans le style almoravide. Pendant ce temps, l’influence de l’art Andalou se faisait sentir au Maghreb. Bien-sûr d’autres mosquées furent construites plus belles les unes que les autres. Mes impressions: Pour moi la Casbah est un endroit très ancien. L’architecture qui a tenu durant plusieurs siècles nous montre à quel point la Casbah était un endroit extraordinaire. Là rénover serait une idée merveilleuse, moyen permettant d’attirer les touristes. Madiou Karim 6ème 3 15 Le 24 décembre 1770, Louis XV Roi de France depuis 1715, après l’avoir longtemps retardée, décide enfin la disgrâce de son tout puissant ministre (en place depuis 12 ans) : le Duc de Choiseul. A l’âge de 60 ans, Louis XV vient de prendre conscience des erreurs accumulées depuis près d’un demi-siècle et entame une véritable révolution à l’échelle nationale, réforme des finances et de l’impôt, réforme de la justice et remise en place d’une politique étrangère plus calme et plus conciliante que celle guerrière de Choiseul. Trois hommes vont être le fer de lance de cette œuvre, Maupeou Chancelier de France pour la Justice, l’Abbé Terray pour les Finances et le Duc d’Aiguillon aux Affaires Étrangères. D ès la nomination de ce qui va être appelé le triumvirat Maupeou, Terray, d’Aiguillon, les trois hommes vont entamer des réformes susceptibles de sauver et de moderniser la Monarchie. Aux finances, Terray Contrôleur général, va assainir les finances de la France. En Décembre 1769 à son arrivée, le trésor a une dette de 108 000 000 de livres, un déficit pour cette année là de 60 000 000 de livres et les revenus de 1770 (318 000 000 de livres), début 1771, ont déjà été dépensés. Soit un total approximatif de 500 000 000 de livres à trouver. Comme traditionnellement dans cette situation, il recourt aux expédients (emprunts forcés, baisse des taux d’intérêts des rentes payées par l’État, diminution des pensions et autres mesures) pour éviter de connaître une banqueroute. La situation redressée, il prit des mesures énergiques pour diminuer les dépenses de l’État. Avec le Roi, il réduit les pensions de plus de 600 livres de 15 à 30 % (mesure touchant essentiellement des notables et des courtisans au vu de la somme); il suspendit par deux arrêts du Conseil le paiement des billets des fermiers généraux (reconnaissance de dette) qui avaient un taux d’intérêt de 5 % et ce pour une durée de quatre ans. Ces mesures étaient importantes, vu qu’il y avait entre 120 et 150 000 000 de ces valeurs en circulation (cette mesure ne créa pas d’agitation, car la plupart de ces billets étaient détenus par des financiers). A la mi-1770, l’équilibre budgétaire était prévu pour 1771 et la dette commençait enfin à se résorber. Le problème de la dette résolu, il entama ses réformes. L’impôt sur les charges et offices dit «La Paulette» passa du 1/60e de la valeur officielle à L’Abbé Terray 1% de la valeur réelle, touchant ainsi les nobles et les courtisans détenteurs de charges et augmentant les recettes de l’état. En Novembre 1771, il renouvela les deux impôts du vingtième, qui taxaient toutes les personnes selon leurs revenus sans considération de personne, ni de naissance, ni de rang, créant l’égalité devant l’impôt. En 1772, il lance une enquête démographique portant sur l’ensemble de la France et augmenta les impôts indirects qui touchant les négociants, les marchands et le commerce permettaient d’augmenter les recettes de l’État sans taxer ou sur-taxer les populations. Toutes ces mesures permirent en 1774 d’arriver à 234 000 000 de livres de dépenses face à 277 en 1770, soit 43 000 000 d’économisé; un déficit passant de 108 000 000 à moins de 25 000 000, un revenu net de l’État qui passe de 169 000 000 en 1770 à 213 000 000 en 1775 soit une augmentation de plus de 40 000 000 de livres. Terray a réussi ce que personne ne croyait possible, les comptes de l’État sont dans le vert. (1 livre est approximativement égale à 10 €.) À la Justice, le Chancelier Maupeou âme du triumvirat va remanier entièrement une machine judiciaire quasi inchangée depuis plus de 100 ans. Avant lui, tous les Chanceliers n’avaient pas osé porter atteinte à une institution aussi redoutable qu’archaïque qu’étaient les Parlements et la Justice. Mais Maupeou est décidé à doter la France d’une justice moderne. Il frappe fort dès le début de la partie. Par l’édit du 23 Février 1771, en supprimant la vénalité (le fait de pouvoir hériter) des charges dans la justice. Il supprime pour y faire suite le puissant Parlement de Paris qui couvre près du tiers du pays. Et le remplace par un nouveau qui se doit seulement de rendre la justice (le précédant se mêlait de tout et surtout de ce qui ne le regardait pas comme la rédaction des lois, les choix politiques et décisions du gouvernement.) et ce, gratuitement contrairement à l’ancien. Il est composé de magistrats nommés par le Roi et percevant leur salaire et détenant leur place de par lui et non plus de leurs pères, grands-pères, oncles, frères ou tout autre membre de leur famille. Alors que ces parlementaires avaient, depuis 1720, freiné toutes les réformes, et posé plus de mille problèmes à l’État, après s’être révolté plus d’une fois contre la Couronne dont ils détenaient leurs pouvoirs, Louis XV grâce à Maupeou a enfin réussi à les remettre à leur place. La suppression des «épices», rétribution des juges payée par les justiciables, établit donc la gratuité de la justice mais désormais en plus de la 16 juridiction de l’ex-Parlement de Paris à l’échelle nationale. Le ressort de ce dernier est réduit à l’Ile-de-France et sont crées dans les anciens lieux qu’il détenait, six conseils de supérieurs de justice: à Blois, Chalons-sur-Marne, ClermontFerrand, Lyon, Arras et Poitiers. La nouveauté est qu’il n’ont ni pouvoir administratif ni politique mais belle et bien judiciaire. Au cours de l’année 1771, ces mesures sont étendues aux Parlements de Besançon, de Rouen et de Douai; pendant que d’autres cours supérieures de justice sont installées à Nîmes et Bayonne. Réformant ainsi la justice, la France a enfin de vrais tribunaux, une vraie justice et non plus des parlementaires attachés plus à leurs privilèges et à leurs charges qu’à leurs devoirs. Notant le fait qu’une personne applaudira à toutes ses réformes... Cette seule personne dénie à qui que ce soit de pouvoir élever la moindre critique encore aujourd’hui contre cette œuvre. IL sera l’un des seuls en France à approuver Maupeou et encore une fois, il avait raison, ce grand homme visionnaire était : Monsieur de Voltaire. Enfin le dernier de nos trois personnages est Emmanuel Armand du Plessis-Richelieu, Duc d’Aiguillon. Louis XV était un souverain pacifiste, mais la politique de Choiseul et les impératifs de la politique européenne, ne lui laissèrent jamais d’autres choix que de faire parfois la guerre. Après la bataille de Fontenoy, éclatante victoire mais qui laissa plus de 22 000 hommes sur le champ de bataille, il déclara à son fils le Dauphin Louis-Ferdinand : « Voyez ce qu’il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire est de l’épargner. ». Néanmoins ne nous égarons pas, je dirai donc simplement que malgré les apparences, Louis XV était un Roi pacifiste. Le Duc d’Aiguillon, en 1770, année ou il arrive au ministère, à la situation suivante, Choiseul était renvoyé pour avoir délibérément chercher à faire entrer la France en guerre contre l’Angleterre sous le prétexte d’une aide à son allié l’Espagne sur le point d’être en Grands personnages Les sixième s’expriment Billet d’humeur Fermeture de megauploud C Le Chancelier Maupeou Le Duc d’Aiguillon guerre avec cette dernière (La France et l’Espagne toutes deux ayant un Bourbon à leur tête, il avait été signé par les différentes branches des Bourbons régnantes en Europe, une alliance dite pacte de famille). D’Aiguillon sachant que Louis XV ne voulait plus de guerre, va d’abord calmer le jeu et dénouer l’engrenage laissé par Choiseul sans perdre l’alliance espagnole. Cette politique pacifiste, il va l’exprimer lors du partage de la Pologne. La Pologne connaissant alors des troubles, ces derniers permirent aux trois puissants voisins de celle-ci, Prusse (Allemagne), Autriche et Russie de se mettre d’accord sur un partage du pays. En 1772, le traité de partage fut signé et la France pourtant amie de la Pologne ne réagit pas, cela ayant entrainé une guerre européenne, cet événement marque ainsi le changement de la politique étrangère de la France. Néanmoins, l’intervention de d’Aiguillon pour appuyer le Roi de Suède Gustave III fut plus efficace et tout aussi importante, le souverain suédois, ayant besoin de subsides (d’argent) pour accomplir une grande réforme institutionnelle, s’adressa à la France et les réformes de Terray permirent d’envoyer les sommes nécessaires à ces réformes qui aboutirent à la Constitution d’Aout 1772 en Suède. Je crois, qu’après ces trois paragraphes, une question se pose et qui est la suivante, pourquoi de toutes les réformes et événements cités, l’année 1774 n’est jamais dépassée dans aucun des paragraphes ? La réponse est simple, ces trois grands hommes avaient été nommés par Louis XV. Or, le 27 Avril 1774 alors qu’il est à Trianon, le Roi a un malaise, son chirurgien le fait tout de suite transporter à Versailles. Alors que les médecins ne savent pas de quel est le mal le Roi est atteint, l’inquiétude grandit. Le 3 Mai, les médecins ont compris, Louis XV aussi, ils se rendent compte qu’il est atteint de la petite vérole, maladie dont on ne survit pas à l’époque. Courageusement, il fait ses adieux à sa famille, ses proches et à son dernier amour, la Comtesse du Barry, en l’obligeant à la chasser pour qu’il puisse recevoir l’extrême onction. Le 10 Mai le Roi Louis XV dit le BienAimé meurt au château de Versailles à l’âge de 64 ans. Il va sans dire qu’avec la mort de Louis XV et l’avènement du jeune Louis XVI (20 ans), le nouveau souverain mal conseillé à ses débuts, va renvoyer les Ministres du feu Roi et commettre ainsi une fatale erreur. Aujourd’hui, les historiens s’accordent à dire que sans la mort de Louis XV, les réformes auraient continué, en créant l’égalité devant la Loi et l’impôt et en rendant la justice équitable et gratuite. La révolution de 1789 aurait pu et du être évitée. Amine Hafidi, Seconde 3 Sources: Louis XV par Michel Antoine Louis XV par Catherine Salles Louis XV par François Bluche Le siècle de Louis XV par Pierre Gaxotte L’Ancien Régime Tome 2 par Emmanuel Le Roy Ladurie omme vous le savez tous, la fermeture du site de téléchargement « gratuit » a causé un vrai scandale en Amérique ainsi que dans le monde entier! Dans cet article, je vais vous donne mon avis. Je ne suis pas d’accord avec la fermeture, car moi et ainsi que des millions de personnes dans le monde utilisions plus ou moins régulièrement ce site. Je trouve que tout le monde devrait avoir accès à des sites de téléchargement gratuit. Nous savons tous que c’est hors la loi mais de quelle loi parle-t-on ???! Vous trouvez que tout payer est juste et « légal » dans un monde où tout coûte les yeux de la tête ? Tout cela pour que les chanteurs milliardiaires, les maisons de disque puissent s’enrichir ? Il ne nous restait plus que megauploud et autres logiciels et sites de streaming et de téléchargement mais, malheureusement, on nous enlève aujourd’hui ce plaisir et comme, par hasard, ce sont les gouvernements qui nous les interdisent. Que savent-ils de la vie des jeunes nos dirigeants? Ils nous enlèvent ce plaisir car ils n’ont pas les mêmes intérêts que nous. Notre plaisir serait synonyme d’anarchie ? Quelle anarchie ? Nous sommes dans un monde d’anarchies sans le savoir. Il y a la guerre partout, tout le monde se bat pour une simple pièce de monnaie, la preuve, même autour de nous ! Est-ce un monde légal et policé que cela ? Je pense qu’en enlevant megauploud, ils ne font qu’aggraver le problème ! Je suis contre la fermeture de megauploud ainsi que des milliers de personnes dans ce monde chaque jour un peu plus triste ! Abid Charef Yanis 5eme4 Une rêverie Q uand j’étais petite, j’adorais rêvasser, penser à toutes sortes de choses, comme par exemple penser à un autre monde, un monde différent qui serait contraire au notre… Quelque chose d’unique, de merveilleux et même plus, d’inimaginable se produit à chaque fois que je rêvasse un peu… mais mon côté réaliste me dit de ne pas continuer à agir ainsi mais à plutôt me concentrer sur des choses moins futiles. Mais moi je ne comprends pas ! Pour moi, rêvasser, c’est faire preuve d’imagination, de créativité. Et je me dois de poursuivre cette ambition…. Choisir son côté rêveur, c’est pour moi un moment de sa vie en tranquillité ! 17 Et me voilà dans les champs avec une longue robe à pois rouges, je courais dans tous les sens je sentais le bonheur de vivre dans la prairie. Les papillons tournaient autour de moi, ils me chatouillaient délicatement et tendrement, puis ils partaient plonger dans des fleurs de couleurs vives et rayonnantes. Tout était calme et paisible, on pouvait entendre la douce mélodie des oiseaux en ce temps. Je contemplais ce beau paysage tranquillement, allongée sur le blé des champs et une douce brise vint me caresser et je fermais les yeux un instant, respirant l’air pur des hauteurs, quand je me retrouve au même endroit où j’étais ; au bord de ma fenêtre, les yeux rivés sur la lune. Mélissa Chebab, 6è 4 DIX PETITS NEGRES D’Agatha Christie D ix Petits Nègres est un roman policier écrit par Agatha Christie paru pour la première fois dans les éditions Collins en1939. C’est l’un des ouvrages les plus lus dans le monde. C’est l’histoire de dix meurtriers invités sur une ile. Etrangement, leur hôte, un certain monsieur A.N.O’nyme est absent. Soudain, commence une suite de meurtres consécutifs cadencés par les paroles d’une curieuse comptine... Les personnages importants sont : Vera Claythorne, Tony Marston, Mr Rogers, Mme Rogers, Juge Wargrave, Général Macarthur, Philip Lombard, Dr Amstrong, Mr Blore et Miss Emily Brent. J’ai adoré ce polar qui regorge de mystère et de suspens car celui-ci est retrouvé tout au long de l’œuvre. On ne peut pas s’en lasser! Agatha Christie : est née dans le Devon en 1889 et morte en 1976. C’est la plus grande auteure de roman policier du XXème siècle. Les deux héros qu’on retrouve dans la plupart de ses romans sont Hercule Poirot et Miss Marple. A sa mort, Agatha Christie laisse plus de cent romans et pièces de théâtre. CHITOUR Mohamed Yacine/6.4 Les sixième s’expriment 18 Les sixième s’expriment L’enfer, ce n’est pas les autres Les 6 ème 2 devaient répondre à la question : Qu’est-ce que l’autre m’apporte? Pour moi, l’autre, c’est une personne comme les autres, une personne qui existe, qui vit et grandit, une personne qui a des sentiments, c’est aussi mon camarade, quelqu’un que je dois respecter, et qui est comme moi: un être humain qui a un corp humain, mais à part ça, il est complètement différent de moi. T.Z 6°2 Mon camarade doit me respecter et cela doit être réciproque. Ton camarade ne doit pas te dire d’insultes ou de grossièretés. Anonyme. L’amitié c’est extraordinaire, c’est comme si en voyant un ami je vois des étincelles. Mon ami je peux conter sur lui. Jamais il ne m’abondonnera, il sera toujours là pour moi. Rochdi Ladjadj 6°2 Pour moi l’autre m’apprend à vivre en paix mais aussi le respect. Melissa. L’autre est toujours là pour moi, il partage mes peines, mes tristesses et surtout mes joies. Il est honnête, je lui fais confiance: c’est mon ami. Madi Ryad 6°2 L’autre est un bon ami qui me respecte et qui m’aide en cas de problème. L’autre est mon égal, il est pareil que moi sauf quand c’est un garçon ou une fille. Voilà ma définition de l’autre. Guessoum Sérine 6°2 L’autre me ressemble, on doit être unis mais pour être unis il faut se respecter si l’autre ne me respecte pas, moi je ne l’aime pas. Lounès Rayan 6°2 Aucun être humain ne peut vivre sans personne. C’est à dire que si l’autre n’était pas là, je ne serai pas moi. Grâce à lui, je m’instruis, j’apprends et je vis. Grâce à lui, je ne sais pas seule. Il me respecte, je le respecte. Il est là pour moi, je suis là pour lui. Finalement, je suis l’autre pour lui, il est l’autre pour moi. C’est pour cela que je ne dois pas me moquer d’autrui, mais plutôt l’aider. Bererhi Asma 6°2 Mon camarade est une personne qui est très important pour moi car : il m’apprend à vivre; à respecter les autres lui, mes professeurs... etc; à bien me comporter en société; à partager; à être serviable; à l’écoute des autres; à donner sans attendre quelque chose d’autre en retour etc. Et très souvent, un camarade peut être, un meilleur ami un confident... etc. Sana Neila-Anais 6°2 Mon camarade est la personne qui prouve mon existence. Mon camarade est la personne qui m’offre du réconfort, de l’aide et de l’amitié. Fares Driouche Je trouve que l’autre pourrait m’apporter des choses bien car nous pourrons échanger des débats. Par exemple nous n’avons pas les mêmes points de vue sur une idée, l’autre peut ainsi me conseiller des films ou des livres! En résumé, il ne faut jamais mépriser l’autre pour ses différences mais il faut plutôt le respecter et le considérer semblable à soi. Benakli Yacine 6°2 Mon camarade m’aide lorsque j’ai des difficultés. Il est solidaire avec moi et ne me dénonce jamais. Au contraire, il me soutient et fait preuve d’une grande gentillesse. Benyoumi Ines 6°2 L’autre, peut être mon ami, un camarade ou tout simplement un individu qui peut m’apporter plein de choses y compris le bonheur. Mais pour avoir ça, il faut le respecter et ne pas lui faire subir des misères même si cela nous amuse et on croit qu’on ne lui fait pas de mal. Lorsqu’on se respecte entre nous et qu’on s’entraide, on arrive à faire plein de choses. Mais quand on est tout seul on arrivera jamais à rien. Comme le proverbe dit: « Tout seul on arrivera à rien « Avons-nous raison? Voilà pourquoi l’autre compte pour moi. Rostane Mehdi Mon camarade est très important pour moi car il peut m’aider dans les moments les plus difficiles ou bien quand je suis en difficulté dans une matière ou que je ne comprends pas bien, il peut aussi m’apprendre à respecter les autres comme mes professeurs ou bien mes autres camarades. Et avec lui on peut apprendre à vivre en société et comme des enfants bien élevés. Zetchi Maissa 6°2 Un ami est une personne qu’on aime, qu’on respecte et aussi une personne avec qui on s’amuse, avec qui on peut partager des secrets et pleins d’autres choses mais surtout quelqu’un à qui il ne faut pas faire de mal. Omar Yahiaoui 6°2 Pour moi mon camarade est mon semblable et mon ami. Sabri 6°2 L’autre m’aide, m’instruit, il me défend. Mon camarade est toujours là pour moi dans les moments les plus difficiles, il me soutient. Sans lui, je serais seul. Il m’encourage. Amelia Chouchane 6°2 Mon camarade m’apporte de la joie, de la bonne humeur, il est là pour partager nos peines et nos tristesses. Il est honnête, on lui fait confiance. Maya Dahimene 6°2 Mon camarade est une personne qu’il faut respecter, aimer, ne pas trahir. Il compte beaucoup pour moi. Rahmine Aine 6°2 Pour moi, l’autre est tout d’abord un être humain comme moi et qui a des droits, des intérêts. Dans une bonne société, il faut se respecter, même si l’on n’a pas vraiment beaucoup d’affinité avec cette personne. Et pour respecter l’autre, il faut tout d’abord ne pas l’insulter ou lui dire des méchancetés, ni comploter derrière son dos; car un petit mot peut vraiment bouleverser ou blesser quelqu’un. Et pour toutes ces raisons, il faut respecter son entourage. Lounès Sofia Dahbia 6°2 L’autre est déjà la confirmation que j’existe, que je sois un être vivant et une citoyenne. C’est aussi une conscience autre que la mienne, un goût autre que le mien... Il suffit que je sois seul sans personne pour devenir dingue et me frapper contre le mur. Mahamed Sonia 6°2 Pour certaines personnes oui. Mias, on sait bien que sans les autres, on serait tout seul, et bien triste... Imaginez un instant d’être sur une île déserte sans personne. Voilà la réponse à la question: «Les autres» m’apportent de la compagnie, me servent d’entourage et m’empêchent d’être seule. Si des gens dépriment aujourd’hui, c’est parce qu’ils sont seuls. Belarbi Sandra Nawel 6°2 Rahal Akram, enfant prodige ? Tout commença à la rentrée des classes 2011/2012. Ce jour-là, j’ai rencontré un élève qui était dans ma classe (bien sûr, je devais me faire des amis), il s’appelait Akram. Très vite, il m’a époustouflé, jamais je n’aurais pensé qu’un garçon de cet âge pouvait avoir de telles connaissances en culture générale. En effet, il peut parler de plusieurs choses dont on ignore même parfois jusqu’à l’existence. Bien sûr, je publie cet article pour vous montrer que, même quand on est jeune, on peut être plus intelligent qu’un plus grand que soit. Rahal Akram en est la preuve vivante. Madiou Karim 6ème 3 Corneille une enfance difficile, un avenir radieux. S on vrai nom est Cornélius Nyungura, nait en Allemagne il passe son enfance au Rwanda. La vie était tranquille jusqu’à l’âge de 16 ans, lors du génocide du Rwanda quand un groupe de terroriste armé pénètre dans sa maison et extermine toute sa famille sauf lui car il était caché derrière un canapé. Après avoir assisté au meurtre des membres de sa famille Corneille s’enfuit et se réfugie chez des amis de ses parents au Zaïre, c’était un couple allemand. Il apprend les bases du rap au Rwanda avec un groupe appelé RNB. Il retourne en Allemagne pour faire quelque études, puis il découvre le Canada et le Québec. Cinq mois après son arrivée il forme le groupe RnB O.N.E avec Gardy Martin. En 2001 il abandonne le groupe pour une carrière en solo. Corneille se fait bientôt un nom dans le monde de la chanson : il est nominé, sur les 15 récompenses, il en reçoit 4 dont : Artiste ou groupe anglophone en RNB, Artiste anglophone, et groupe anglophone tous en 2008 et pour son clip on vient tous de loin il reçoit en 2005 un NRJ music awards. Rochdi Ladjadj, 6è2 19 Les petits meurtres entre 6ème3 Madiou Karim: L e stylo à plume: Le mardi 5 Février comme à son habitude, Mme Margaret débarrassait la table des restes de nourriture laissés par la famille Robertinson. Mme Margaret monta les escaliers de la grande villa et s’apprêta à pousser la porte, juste quand elle aperçût du sang jaillir de celle-ci à moitié ouverte. Tout à coup, une frayeur s’empara d’elle mais, prenant son courage à deux mains, elle ouvrit d’un coup sec la porte et vît le corps de Mr William Robertinson, un stylo à plume dont il se servait tout le temps, enfoncé dans sa gorge. La police fût contactée et se mit tout de suite en route. Les moindres recoins de la pièce furent inspectés au peigne fin. Une énigme fût trouvée par l’inspecteur de police, qui allait bientôt conclure l’affaire énigmatique. D’autres preuves furent trouvées, prouvant que la famille du jeune père était là au moment du crime. Sa femme aurait pu le tuer, bénéficiant ainsi d’une assurance vie tandis que les deux jeunes filles pouvaient hériter de tous ses biens, en revanche Mme Margaret ne gagnait rien. Bientôt, l’enquête fut classée et la prison accueillit deux nouveaux prisonniers. En vous aidant du texte et de l’énigme ci-dessous mettez-vous à la place de l’inspecteur et essayez de trouver le coupable du meurtre de Mr William Robertinson!!! L’énigme: Nous avons enfin trouvé la solution à tous nos problèmes. La mort de William m’enlèvera quelques fardeaux qui sont sur mon dos et sur ceux de mes filles. Celui qui aura lu ce dernier message saura qui est le coupable ou les coupables: «Lorsque Rien se querelle avec Tout, Tout se lamente, cherche une solution, demande de l’aide et enfin passe à l’action. L’ami de Tout reçoit une grosse somme comparable au bonheur éternel et Rien meurt en laissant sa fortune!!!» Qui est le coupable, à vous de jouer? A) Les deux filles b) Mme Robertinson c) Mme Margaret d) Mme Robertinson et Mme Margaret [Réponse: réponse dans le prochain numéro] L es échecs meurtriers: Tout commença le 28 Mars 1698 dans un château à l’architecture très ancienne que la mer a rongé. Le roi Stanley, descendant des Mc Curdle, vivait dans son château accompagné de sa femme, la reine Elisabeth, son fils le prince Arthur et certaines domestiques. Le roi avait tout un royaume, il détenait une grande cavalerie, son musicien personnel accompagné d’une lyre lui racontait des histoires tout en chantant, (bien-sûr ce musicien était surnommé le «Fou»). Ainsi le roi était le plus puissant des rois et rien ne pouvait l’arrêter car ce dernier avait des tours situés au quatre coins du château qui le protégeaient de toutes attaques ennemies. Le temps passa et le roi, pour célébrer l’anniversaire de son fils, invita d’autres souverains se trouvant aux quatre coins du monde. Après le buffet, le chanteur maladroit poussa un énorme cri qui se fit entendre des convives et ce dernier atterrit directement au milieu de la table, le crâne fracassé. C’est ainsi que le fou fut éjecté. Peu après toute la cavalerie disparut après une mission de reconnaissance, les chevaux furent éjectés de la partie. Les domestiques furent trouvés dans la pièce à poudre incinérés. Le temps passa, et plus les jours passaient et plus le roi se lamentait. Des coups de canons ont détruits les quatre tours et ainsi le roi fut vulnérable. Après leur dîner, toute la famille rejoignit leur chambre d’un pas lourd. Le matin on retrouva toute la famille morte empoisonnée à l’arsenic. C’est ainsi que le royaume fit échec et mat!!! En vous aidant du texte expliquez le lien entre le titre «Les échecs meurtriers» et le texte puis essayez d’imaginer une suite logique au texte!!! À vous de jouer !!! La suite dans le prochain numéro du journal du LIAD!!!!!! 20 Les sixième s’expriment Les khardjaats Testez vos connaissances Un conservatoire des traditions Voyage à Ghardaia Répondez aux questions et testez votre culture générale en comptant le nombre de points obtenus. Les recherches au cdi sont autorisées. Billet d’humeur ‘’J’aime le Cdi et alors?!!’’ « Pourquoi tu ranges les BD, c’est nul ! Pourquoi tu les répares, c’est idiot! Les documentalistes sont faits pour ça!!! » Et moi je leur réponds : « J’aime le Cdi et alors?! Si ça vous pose problème... eh bien, tant pis pour vous, enfants gâtés, c’est que vous n’avez rien compris ! Lebcir Amel 6°1 Iguer Lisa 6°2 Règlement a contrario du Cdi Voici un questionnaire imaginaire qui ferait comme un règlement a contrario, dans un cdi à l’envers... Mais la réalité ne dépasse-t-elle pas parfois la fiction ? « C’est quoi le cdi pour vous, qu’est-ce que vous venez y faire ? » - Parce que le cdi, c’est comme une cour de récréation. On y parle et on se détend ! - Je viens ici pour papoter avec mes copines ! - Je viens pour jouer sur les ordis !! - Pour lire les Aigles de Rome!!! - Le Cdi, c’est nul. Je viens tout le temps, mais c’est nul. - Pour faire mes devoirs non faits, que je recopie en général sur mes voisins. - Pour utiliser Facebook en cachette sur les ordis - Pour regarder les mouches voler - Pour regarder un film sur mon ordi perso, que j’ai ramené exprès, après avoir dit aux documentalistes que j’avais un travail urgent à faire. - Pour faire semblant de lire, une bd sur les genoux, alors que je parle avec mes voisins ! - Pour draguer. Les filles les plus mignonnes vont toujours au cdi. - Pour se mettre autour d’une table et discuter en groupe Bien sûr, ceci est une fiction, toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé est purement fortuite. La très grande majorité des élèves viennent au cdi pour lire, faire des recherches et travailler, se détendre en lisant une bd ou un magazine. Lebcir Amel 6°1 Iguer Lisa 6°2 RELIGIONS /: - Quels sont les cinq piliers de l’islam? /1 - Que signifie l’apocalypse dans la bible chrétienne? /1 - Qu’est-ce qu’un conclave? /1 - Abraham était-il de confession juive et pourquoi? /1 - A quoi a servi le concile de Nicée ? et comment était qualifié ce concile?/1 POLITIQUE : - Qu’est-ce que le système capitaliste, quels sont ses inconvénients et ses avantages? /1 - Qui s’occupe de l’assistance sociale en France? /1 - Quelle est la différence entre le capitalisme rhénan et le capitalisme anglo-saxon? /1 SCIENTIFIQUES : - L’humain dispose de 23 paires de chromosomes. Quels seraient les conséquences s’il en avait 24 paires? /1 - Si la terre un jour tourne en sens inverse quelles en seraient les conséquences scientifiques? /1 - Quelle est la preuve la plus simple de l’impossibilité pour l’homme de remonter le temps? /1 - Quelles sont les grandes forces qui régissent notre univers? Classez les de la plus faible à la plus forte. /1 - Quelle est la suite de nombres de Fibonacci dans le calcul universel? /1 - En quoi est converti l’uranium avant d’être introduit dans la bombe nucléaire? /1 HISTORIQUES : - Qu’est-ce que le plan Marshall? /1 -Qui est le père de l’arme nucléaire et celui des fusées spatiales, quel est le point commun de ces 2 scientifiques? /2 - Pourquoi a-t-on nommé les indigènes d’Amérique les Indiens? /1 - Quel est le personnage historique algérien qui sauva la vie de milliers de chrétiens en Syrie? /1 - Qui étaient les pays membres de l’Axe et quels étaient les dirigeants ? /1 Rahal Akram et Madiou Karim 6ème 3 Vous pouvez remettre les réponses au CDI 21 Le 23 Mars, des élèves des classes de 3ème 5 et de 2 de 3 accompagné de Mesdames Azzizi et Barnet ainsi que de Monsieur Joucdar ont eu le privilège de partir en voyage d’étude à Ghardaia. A u cours de notre séjour là-bas, nous avons eu le loisir de pouvoir entrer en contact avec un autre monde. Notre premier jour fut consacré pour la matinée, aux visites de la veille ville de Ghardaia (toujours habitée), de celle de son souk qui se trouve en contre-bas; d’un cimetière dôté d’une mosquée souterraine, puis l’après-midi de celle du ksar d’El-Atteuf (village fortifié et important lieu de commerce) et d’un déplacement à une dune de sable. Cette matinée fut des plus riches, le marché qui n’avait rien perdu de son caractère ancien, puisqu’il date du XIVème siècle, continue à fonctionner comme il y a plusieurs siècles. Il faut préciser que la ville étant encore très traditionnelle et conservatrice, ce sont toujours des systèmes de fractions de quartiers qui régissent le mode de vie selon les rites Ibadides. Ainsi, sur la place du marché se trouvent des pierres massives indiquant l’emplacement de chaque chef de fractions (quartiers) lors des réunions qui y sont organisées. La vieille ville date du XIè siècle, sa visite nous permit de découvrir une manière de vivre et un art architectural inédit. On nous expliqua l’une des raisons pour lesquelles les portes et les fenêtres des maisons ne sont jamais face à face de même que les fenêtres sont toujours étroites : tout ce la fut conçu dans un but de protection de l’intimité des familles, de même que la ville fut construite sur des hauteurs pour se protéger d’éventuelles attaques ou invasions. Et le plus édifiant fut la construction des murs des maisons exposés au soleil. Ces derniers sont, lors de leur réalisation, incrustés de régimes de dattes pour réaliser des murs crépis et ainsi créer de l’ombre qui peut diminuer jusqu’à 40 % la chaleur perçue par le mur. Après quoi nous nous sommes rendus au grand minaret qui se trouve tout en haut de la ville et fait plus de 20 mètres de hauteur. Les visites se sont poursuivies, avec un cimetière datant du XVIIè siècle. Le système des tombes est particulier, car celles-ci n’ont pas de stèle indiquant la personne inhumée. Un code à base de pierres permet de s’y trouver. Deux pierres sont placées aux deux extrémités de la tombe pour la délimiter, l’espace entre les deux pierres permet de savoir s’il s’agit d’un adulte, d’un enfant ou d’un nourrisson. Pour différencier les tombes des femmes de celles des hommes, une troisième pierre sera ajoutée au niveau des pieds ou de la tête pour les distinguer. Elle pourra également être placée au milieu de la tombe si celle-ci était enceinte pour le préciser. Enfin les membres de la famille du défunt viendront briser sur la tombe une Vue de la veille ville de Ghardaia depuis le cimetière avec au premier rang des tombes. Nos trois enseignants accompagnateur avec de gauche à droite, Madame Barnet, Monsieur Joucdar, Madame Azzizi et l’une des chercheuses, dans la salle de conférence au centre des énergies renouvelable. poterie de leur choix pour permettre de retrouver plus tard la tombe. Le cimetière est aussi doté d’une remarquable mosquée souterraine de la même époque et qui sert aujourd’hui d’école religieuse. L’après-midi, nous sommes allés au ksar d’ElAtteuf, qui se trouve dans une autre partie de la ville. Là, on nous montra la place du marché datant du XIVe siècle, les différentes constructions de la ville et là aussi un riche patrimoine architectural. Puis nous avons visité un mausolée du XVe siècle, en l’occurrence celui d’un Saint local, Sidi Brahim. D’El-Atteuf nous nous sommes rendus à la dune de sable de SeebSeeb pour voir son écosystème, sa diversité, sa complexité et pour faire du surf sur le sable. puits d’eau et un centre de recherche. Par la suite, nous avons pu aller voir un dromadaire et profiter d’un verre de thé sur une sorte d’aire d’autoroute. Le reste de la journée fut consacré à la visite du système de répartition des eaux de Ghardaia qui date du XVe siècle et qui est toujours en activité. Puis nous avons fini par la visite du ksar de BenIsguen qui date du XIVe siècle, avec son musée local pour illustrer le mode et la manière de vivre de jadis dans les maisons de Ghardaia. La place du marché Lalla Achou qui date du XVIIIe siècle où nous avons pu assister à la cérémonie de la vente à la criée (sorte de vente aux enchères), puis au terme de la visite, monter en haut d’un minaret du 18ème siècle d’où le panoramique était superbe. Pour notre dernier jour, seul la matinée fut consacrée aux visites, nous avons eu l’honneur de pouvoir entrer dans une ferme de bio-agriculture soutenue par des associations et organismes internationaux européens, pour permettre une nouvelle approche de l’agriculture. Par la suite nous pu nous relaxer un moment, en profitant de la douce chaleur des eaux thermales dans lesquels nous nous sommes baignés. La journée se termina avec un quartier libre au marché de Ghardaia avant un retour à l’hôtel en prévision de notre retour sur Alger le 27 Mars. Amin Hafidi, S3 La seconde journée, en matinée, nous avons visité le centre des énergies renouvelable de la ville où nous furent présentés des modèles de panneaux solaires, des fours à cuisant solaire, un Le dromadaire et la tente en arrière plan ou nous avons pu profiter d’un thé, de cacahuètes et des charmes du Sud. Vue des champs agricole et de leurs diversités à la ferme de bio-agriculture. Vue de l’un des principaux panneaux solaire du centre des énergies renouvelable. Les khardjaats 22 TIPAZA Vacances romaines M ardi 3 avril 2012, notre classe de latin est partie visi- ter le site archéologique de Tipaza, en compagnie des 5e1 et 5e2 latinistes, de nos professeurs respectifs Mr Schreiber et Mme Fredes, ainsi que de Mmes Ait Si Selmi, Djoudi, Reguieg et Ouridjel. Nous avons démarré aux alentours de 12H10. Dans le bus , nous avons chanté (Aï se eu tepego , Avant qu’elle parte…). Nous sommes enfin arrivés vers 13 h 50. Ayant pris un petit quart d’heure afin de déjeuner, nous commençons enfin la visite. Tirant nos questionnaires et répondant aux questions, aidés par Mr Schreiber, nous faisons le tour du site en nous attardant sur undomus, et en reconstituant mentalement la vie des Romains. Nous avons appris beaucoup de choses au cours de cette sortie que nous n’aurions jamais sues ailleurs. Ainsi, nous avons pris connaissance de la vie des Romains. Le trajet du retour était beaucoup moins bruyant que celui de l’aller. Mr Schreiber et Mme Fredes, répondaient à nos questions afin que nos questionnaires soient complets. Nous sommes arrivés vers 18H au LIAD. On s’était bien amusés. Finalement, cette sortie nous a été bénéfique sur le plan travail, et nous espérons en refaire une autre de ce genre bientôt. Alicia Beniddir, 5è4 Les khardjaats La ville la plus branchée du monde Quoi ? – L’éternité. Berlin D ans l’après-midi du mardi 3 avril 2012, les latinistes de 5ème ont eu l’occasion de mieux comprendre, ou de découvrir pour certains, deux monuments du site romain de Tipasa : la visite, guidée par M. Schreiber et Mme Fredes, avait en effet pour but de concrétiser l’étude par les élèves d’une domus et d’une villa au sens latin, c’est-à-dire d’une riche demeure particulière et d’une exploitation agricole antiques. Après que les élèves ont franchi l’intersection du cardo et du decumanus, les deux rues principales qui se coupent toujours à angle droit, un premier arrêt s’est imposé devant la porte d’entrée d’une maison jadis majestueuse, comme en témoignent toujours ses marches, les colonnes décoratives engagées de part et d’autre et les fines stries décoratives à leur base : qui, parmi les visiteurs croyant bien connaître le site de Tipasa, avait saisi la grandeur de cette porte d’entrée dans une domus aujourd’hui bien ruinée ? Ensuite, grâce à un questionnaire ludique comportant de très nombreuses photos reconstituant les différentes pièces d’une domus, de la janua à la culina en passant par l’atrium, l’oecus, les thermes et les amusantes latrines, ainsi qu’à l’aide d’abondantes explications complémentaires fournies sur place, nos latinistes en herbe ont tout appris de la villa des Fresques que beaucoup avaient déjà visitée sans forcément réaliser qu’autrefois, c’était la demeure d’un propriétaire extrêmement riche qui disposait d’une vue imprenable sur la Méditerranée : tandis que certains ont rêvé de la splendeur des fresques aujourd’hui disparues (mais toujours présentes dans le nom attribué à la maison par les archéologues au moment de sa découverte), d’autres se sont peut-être vus allongés dans le triclinium et jeter par terre, à l’antique, les os de poulet qu’ils mangeaient bien sûr avec leurs doigts ! En revanche, la recette du garum fabriqué dans la villa située de l’autre côté du cardo a soulevé les cœurs sensibles : des entrailles de poissons divers décomposées dans du sel dont les Romains étaient friands, voilà qui n’entre plus guère dans les goûts actuels… si l’on excepte le pissalat des Niçois ou le nuoc-mâm des Vietnamiens ! M. Schreiber, professeur de Latin 23 La classe de Première S 2 à Berlin Carnet de voyage Une capitale chargée d’une histoire contemporaine qui hante encore notre présent. Une ville moderne, active et surprenante. Un carrefour banché, tendance, fait de diversité. V endredi 03/02/2012 : Après de longs mois d’attente perturbés par quelques imprévus qui nous ont parfois fait douter de notre départ, nous nous retrouvons enfin à l’aéroport d’Alger, prêts à partir ! Certains semblent parfaitement conscients de ce que nous nous apprêtons à vivre, pendant que d’autres, comme moi, se laissent entrainer, sans véritablement réaliser que ce jour tant attendu est enfin arrivé. L’ambiance est à la rigolade et nous sommes tous très impatients de découvrir la ville mythique qu’est Berlin, tous ensemble ; accompagnés par trois des personnes que nous apprécions le plus au lycée et qu’il nous tarde de côtoyer en dehors du sinistre cadre scolaire. Très vite, nous nous mettons à tout égayer sur notre passage, sous le regard interrogateur des autres voyageurs. C’est ainsi qu’après un déjeuner très convivial, nous nous lançons dans une séance photos pour passer le temps : fous rires et plaisanteries en tous genres sont au rendez-vous. Après quelques heures de vol, nous arrivons à l’aéroport de Madrid-Barajas (oui, Berlin par Madrid, rien de plus logique, décidemment, les compagnies aériennes ne cesseront de nous surprendre !) pour cinq heures d’escale. Certains commencent par jouer au foot avec un jeune adepte du Barça qui en fait vibrer plus d’une, pendant que d’autres affamés se ruent vers le mythique Mc Do ! Société de consommation oblige, c’est l’heure du shopping : sacs, pochettes, porte-clés et autres gris-gris insolites, tout y passe. Quelques heures plus tard, nous retrouvons nos trois accompagnateurs pour prendre notre ultime avion pour Berlin. Devant la porte d’embarquement, c’est assis par terre et en chansons, que nous attendons joyeusement le moment du décollage. Une fois dans les airs, nous sommes partis pour trois heures de vol, dans un petit avion quasiment désert que la classe a véritablement pris d’assaut. Les hôtesses semblent vivre leur plus horrible soirée : entre chants, rires, plaisanteries, photos et communications à distance, notre petit groupe en attire (et en perturbe) plus d’un. Au moment de l’atterrissage, pendant que les esprits de certains s’éveillent à peine, plusieurs de nos têtes sont scotchées aux hublots de l’avion que nous nous sommes appropriés. De là, nous pouvons percevoir l’ambiance féérique qui enveloppe cette ville. Le ciel dégagé laisse transparaitre une multitude de petites lumières scintillantes, alignées et harmonieuses qui chassent l’obscurité d’une nuit légère et font briller les trottoirs saupoudrés de neige : le rêve ne fait que commencer … Nous sortons de l’aéroport, et notre enthousiasme a totalement chassé le froid ! Il est minuit passé de quelques secondes et c’est l’heure de souhaiter un joyeux anniversaire à Maria, même en Allemand grâce à la très sympathique collaboration du conducteur du bus qui nous mène à l’auberge. Une fois arrivés à la « Jugend Gästehaus Central », c’est impressionnés par l’ordre et la rigueur allemande que nous découvrons nos chambres, pas très high-tech mais toutefois impeccablement propres. Une fois installés et prêtes à dormir, nous avons un peu de mal à trouver le sommeil. Nous tentons alors de passer le temps à notre façon et à en juger les bruits qui nous parviennent de l’étage du dessous où est logé la gente masculine, nous ne sommes pas les seules ! La nuit sera très courte. Samedi 04/02 : Nos huit réveils réglés à cinq minutes d’intervalle se mettent à sonner à partir de 6h 30, heure à laquelle nous avons jugé utile de commencer à nous préparer, conscientes de nos capacités limitées en matière de rapidité… A 8 h moins le quart, nous nous retrouvons dans la salle à manger, pour le petit déjeuner, en famille ! Le programme nous est donné et la journée s’annonce riche en découvertes fabuleuses. Trois quarts d’heure plus tard, c’est par - 14°C que nous traversons les rues, en musique et rayonnants de bonheur. Nous ne tardons pas à nous apercevoir que Berlin est vraiment une ville surprenante, magique, unique ! Ensuite, c’est accompagné de Daniel, notre guide suisse, que nous nous rendons à l’Eglise du Souvenir, qui est en rénovation, et que nous ne pouvons admirer que de l’intérieur. L’architecture y est singulière et étonnante. En arpentant activement les rues berlinoises, à pied puis en bus, nous avons un premier aperçu de Berlin: le Palais de Frédéric II de Prusse, Alexander Platz, l’avenue marchande, les grands hôtels, la Philharmonie, les immeubles du début du 19e siècle, le zoo, l’horloge universelle … Puis, nous visitons le « musée de l’urbanisme » ou deux impressionnantes maquettes représentent toute la très grande et moderne ville de Berlin qui a su surmonter son tragique passé mais dont la douloureuse division reste encore perceptible de nos jours car il n’est pas surprenant de trouver plusieurs édifices publiques en double (le zoo, par exemple). Ensuite, nous quittons notre fort sympathique guide et nous rendons au centre commercial pour déjeuner : les boules de Berlin (sorte de pâte feuilletée fourrée à la crème) sont exquises. En attendant notre rendez-vous à la tour de télécommunication, nous visitons le musée des antiques cités de Pergame et Babylone, sur l’île aux Musées. Il est 17 heures quand nous arrivons au pied de la très imposante « Tour Télé », haute de 368 m). Après de longues minutes d’attente, nous arrivons au sommet : la nuit vient à peine de tomber et c’est un pur bonheur de contempler cette ville qui s’illumine progressivement. Nous prenons le temps de siroter quelques boissons puis nous rendons à l’autre bout de la capitale pour dîner, dans un petit endroit très jovial où nous avons été bien accueillis. Après cela, nous nous rendons dans un Chicha Bar pour rencontrer quelques élèves du lycée français de Berlin, en vacances à cette période de l’année. Nous passons une très agréable soirée en leur compagnie. Dimanche 05/02 : La nuit a une fois de plus été très courte. Pour remotiver les troupes, c’est en musique que nous nous réveillons. Nous nous dirigeons vers le « Check Point Charlie », point de passage reliant les deux Républiques. Dans le musée, nous découvrons les tragiques mésaventures de bon nombre de Berlinois de l’Est, leur actes de bravoure, leurs conditions de vie, et enfin, l’heureuse réunification: encore une merveilleuse visite, extrêmement enrichissante. Après cela, nous déjeunons et, pour rester éveillés, un bon café bien chaud s’impose. L’après-midi nous nous rendons en S-Bahn (train berlinois) à Potsdam, une ville située à environ 40 km de Berlin, pour visiter le château de Sans Souci, résidence secondaire de Frédéric II de Prusse. Voltaire y a séjourné et, que ce soit les fausses ruines dans le parc ou bien les décors de feuillages, de toiles d’araignée et d’insectes au plafond des chambres, tout est ici dans un roccoco très 18è siècle ! Cela dit, il fait – 20° C, la visite du parc se fait au pas de course et nous aurions probablement gelé sans la danse du froid de Mme Maillard ! Ce petit château haut en couleur est à la fois simple et surprenant : décidément, tout est merveilleux en Allemagne … Nous rentrons ensuite nous préparer pour la soirée philharmonique. Après le diner, nous nous y rendons. Au programme, les « Quatre Saisons » de Vivaldi : c’est un réel plaisir de se laisser entrainer par cette succession de notes parfaitement bien interprétée. Et encore une soirée réussie ! Sur le chemin du retour et comme tous les soirs, les rues silencieuses s’animent par notre présence sonore : il n’y fait même plus froid ! Lundi 06/02 : Nous avons de plus en plus de mal à nous réveiller mais le programme d’aujourd’hui nous motive particulièrement : nous visiterons le siège de la Stasi, la redoutable organisation de la répression en RDA. Nous pouvons y percevoir la terreur que faisait régner cette institution et comprenons que les choses les plus horribles peuvent être commanditées dans les lieux les plus banals ! La pause midi se passe à faire du shopping. L’après-midi, nous nous rendons devant les bâtiments du Reichstag, le siège du Parlement allemand, puis à la porte de Brandebourg et son mythique quadrige, où sont tombées les premières pierres du Mur de Berlin en 1989, et enfin au mémorial de l’Holocauste. Ce dernier prend la forme de plusieurs blocks de pierre noire, plus ou moins hauts, recouverts de neige en cette saison et édifiés à la mémoire des innombrables victimes de la Solution Finale. Cette visite très émouvante nous fait vite redescendre de la « planète shopping » et nous rappelle tout ce qu’un seul homme est capable de faire subir à toute l’humanité. Le soir, dans la chambre des filles, c’est le grand nettoyage, en musique. Et, après le diner, pendant que certains visionnent l’incontournable « Good Bye Lénine », les autres se regroupent dans la chambre des garçons pour assister ou participer à une chaleureuse partie de poker. Nous passons une soirée très conviviale et sentons que nous formons une vraie famille ; encadrés par les meilleurs professeurs accompagnateurs du monde ! Une fois dans nos chambres respectives, la fête continue, mais pas pour très longtemps : « Jugen », le responsable de l’auberge, vient nous rappeler à l’ordre et c’est en chuchotant que nous nous endormons. Mardi 07/02 : Dernière journée ! Hélas, nous sommes tous déçus de devoir rentrer demain, mais préférons oublier ce triste retour en profitant, comme durant le reste de la semaine, de nos ultimes moments de bonheur. Dès neuf heures, nous nous rendons sur le site de « East Side Gallery » : le long de la Spree gelée se trouve une partie du Mur de Berlin que des artistes ont décorée. Puis, nous visi- 24 tons le musée de l’Holocauste où nous découvrons, à travers les témoignages des victimes des camps de concentration, les atrocités qu’ils ont subies en raison de leurs origines, religion ou tendance politique. Des familles déchirées, des destins brisés et tant de vies perdues… Encore une visite très enrichissante d’un point de vue à la fois culturel et humain. Pour le déjeuner, c’est dans une gare très originale que certains ont opté pour la cuisine japonaise, pendant que d’autres ont préféré la libanaise ou simplement la « malbouffe » des Etats-Unis. Nous achetons nos derniers souvenirs de cette ville : bonnets, sacs, T-shirts… Nous attendions tous avec impatience la visite du camp de concentration de Sachsen Hausen, situé à plus d’une heure de train de Berlin. Dans le froid, nous tentons de nous mettre à la place de ses prisonniers, légèrement vêtus, qui étaient contraints à passer de longues heures nocturnes debout, dehors… Tout semble organisé au mieux pour faire souffrir ces individus, pourtant semblables à ceux qui leur infligeaient cette lourde peine. Cette visite a peut être changé notre perception de la vie et nous a fait comprendre ce que l’Homme était capable de faire à son prochain ! Sur le chemin du retour, nous avons rejoint la gare en marchant, chantant et dansant pour oublier le froid glacial. Et une fois sur le quai, tout va très vite, nous mentons dans le wagon, prêts à retourner à l’auberge pour fêter notre départ et l’anniversaire d’Anis. Le soir, à notre retour à l’auberge, tout le monde est à la fenêtre, semblant attendre avec impatience notre arrivée. Il est vrai que nous sommes les seuls à animer ce petit endroit morose ! Une fois les valises bouclées, nous nous préparons à la petite fête d’adieu que nous organisons. Je crains bien que nous ayons effrayé les hollandaises avec nos danses kabyles et algéroises, si exotiques pour elles ! Bref, encore une excellente soirée, à l’image du reste du séjour. Entre les nostalgiques discussions et les derniers préparatifs, nous ne fermons les yeux que quelques minutes et il est déjà 4h du matin, l’heure à laquelle nous nous réveillons de ce rêve si éphémère… Le retour : Nous quittons alors notre auberge et nous dirigeons vers l’aéroport. C’est là que la tristesse et la fatigue commence à se faire sentir : dans le bus nous transportant à l’aéroport et durant l’enregistrement, chacun d’entre nous a du s’endormir au moins une fois. L’ambiance a radicalement changé, le silence et la déception règnent. Arrivés dans l’avion, chacun se recroqueville dans son siège et s’endort. L’arrivée à Madrid aussi s’avère très différente de la précédente, elle est rythmée par l’angoisse de rentrer et le manque de motivation pour reprendre les cours. Un second vol calme et ennuyeux y succède et nous arrivons à l’aéroport d’Alger : pour ainsi dire, l’hécatombe. Nous essayons de faire mine de ne pas être trop déprimés, mais malgré tout, la déception se lit facilement sur le visage de la Première S2. C’est donc le cœur plein de mélancolie que nous retournons à nos tristes vies. Notre sinistre quotidien nous rattrape, mais notre classe est à présent encore plus soudée qu’avant. Nous remercions nos professeurs de nous avoir fait confiance et espérons ne pas les avoir déçus. Demain, les cours reprennent et nous redevenons de simples élèves de Première S. Cependant, nous portons dans nos cœurs les émotions d’une merveilleuse expérience qui a sans doute contribué à la construction de nos personnalités. Les khardjaats Pour résumer : Ce fut une expérience extraordinaire, indescriptible ; aucun d’entre nous n’aurait pu espérer mieux. Ensemble, nous avons passé de merveilleux moments inoubliables : c’était juste PARFAIT ! Bien plus qu’une visite culturelle, j’ai vécu ce voyage comme une véritable expérience de vie qui nous a permis de découvrir ou de redécouvrir, dans un contexte bien plus agréable, des personnes que nous côtoyons quotidiennement. Tous ces instants resteront à jamais gravés dans ma mémoire et surtout dans mon cœur : ils ont marqué toute mon existence. Nos impressions un mois après notre retour : Marie Kuster : « Un voyage inoubliable avec des gens géniaux ! Une aventure qui ne sortira jamais de mon petit cœur de petite fleur. » Amina Benmamar : « Aller entre amis à Berlin avec des accompagnateurs très sympathiques, on ne pouvait pas demander mieux. On y a visité des monuments et des endroits impressionnants. On a souffert du froid, mais cette souffrance devenait secondaire quand on se mettait à vivre, à s’animer, à danser en plein milieu de la rue et à rigoler pendant nos longues heures de marche. Berlin, à jamais dans mon cœur! » Adelène Bouadjenak : « Pour ma part, je pense que ce fut une expérience tout à fait exceptionnelle et inoubliable mais un peu courte. Ca nous a permis de nous rapprocher et de mieux nous connaitre. C’était intéressant aussi d’un point de vue culturel. C’était vraiment impressionnant de visiter cette ville très symbolique. Nous nous sommes vraiment bien amusé: promenades nocturnes dans l’auberge, parties de poker, nuits plutôt extrêmement courtes…» Anis Khelifi : « C’était vraiment exceptionnel, enrichissant et super amusant. Ca a créé une véritable solidarité entre nous. » Sarah Benadjia : « Belle expérience qui nous a permis de raffermir les liens entre la «famille» de la 1ereS2. Et puis, on a eu les meilleurs profs accompagnateurs possibles. » Ikram Brouri : « Une expérience formidable, juste parfaite. Malheureusement des moments éphémères, cependant gravés à jamais dans l’esprit, et le cœur. » Mehdi Behlouli : « Une merveilleuse aventure qui marque les esprits. Elle a permis d’unir toute un groupe de personnes. Et enfin inoubliable ! » Mélissa Chennit : « Ce voyage a été une expérience unique, formidable et particulière ! Nous nous connaissons déjà bien dans la classe on s’est découvert chez chacun d’entre nous des points communs des particularités et on a pu tisser des liens extraordinaire en vivant pendant ces 5 jours ensemble. Et voir nos professeurs dans un autre cadre que le cadre scolaire a été très amusant. Ce voyage a aussi été très instructif pour moi surtout du côté de la culture, et j’ai pu découvrir un mode de vie diffèrent de celui qu’on a dans notre pays. Je regrette vraiment que ce voyage soit passé si vite et si c’était à refaire je n’hésiterais pas à renouveler l’expérience ! » Badr-e-Dine Chouahda : « Je pense que ce fut un voyage vraiment très réussi, j’ai découvert une nouvelle ville, une très belle capitale. Franchement, une très belle expérience. On a passé de très bons moments, on s’est très bien amusés, que ce soit en groupe ou dans la « chambre des 7 malades ». Même si j’ai reçu de la neige sur la « face », à minuit alors qu’il faisait - 15 degrés, tout me manque… » Mélissa Aït Said, 1ère S2. Berlin est vraiment une ville féérique ; la 1ère S 2, une famille magnifique; Mme Maillard, Mr Hoffmann et Mr Marouani des personnes fantastiques ! Nous ne les remercierons jamais assez ! Les khardjaats Dankeschön Berlin ! Ltoutes les bonnes choses en une fin. En 5 jours, es élèves de 1ère S2 sont de retour de Berlin. Et oui, nous sommes passés par toutes les sensations et tous les sentiments. Un voyage mémorable. Un groupe chaleureux et des encadreurs au top de leur forme ! Même le froid sec berlinois, et ses températures frôlant les -20°c, n’ont pu empêcher cette expérience exceptionnelle. Les souvenirs sont si nombreux qu’il est encore difficile de tout citer. Un départ d’Alger le 03 février aux environs de midi, une escale à Madrid, et une arrivée aux alentours de minuit en terre allemande. Un voyage long, fatiguant, mais avec tellement plein d’ambiance qu’on oublierait presque le temps passé. Les premiers chocs furent ceux qui opposaient nos corps au froid glacial qu’il faisait, mais ils furent sans conséquences. Notre arrivée à l’auberge de jeunesse était organisée. Les groupes été faits et le séjour été désormais prêt à commencé .Du 04 au 07 février, la rythme s’est davantage accéléré : On se levait tôt, on rentrait tard, mais on profitait au maximum. Et c’est vrai que l’on n’a pas regretté. Des visites éblouissantes, de l’Alexanderplatz au Reichstag, en passant par le Philarmonique de Berlin, des découvertes, et un enrichissement culturel énormes. Des moments uniques vécus en groupe, une sympathie, une solidarité, une complicité et des liens resserrés entre les membres du groupe, des fous rire dans les transports en communs, des chants dans les rues allemandes, un réel plaisir partagé. Tout cela encadré par une Mme Maillard, en forme, déterminée et motivée pour nous faire découvrir de plus en plus de choses, un Mr Hoffmann, à soif de découvertes et un Mr Marouani à la découverte de la ville et du groupe qu’il ne connaissait pas avant le séjour. D’ailleurs, il est nécessaire de rappeler la complicité des encadreurs avec les élèves, une expérience vraiment magique tant pour eux que pour nous. Egalement, nous avons fait des rencontres inattendues, notamment avec des élèves de lycées hollandais et français venus visiter Berlin, ainsi qu’une agréable soirée passée avec les élèves du lycée français de Berlin, encadrés par Mme Thomas, professeur ayant travaillé au LIAD auparavant. Pour finir, une dernière soirée, celle du 07 février, veille de notre départ, des élèves et des encadreurs qui se sont mis sur leur 31 pour célébrer les anniversaires de deux membres du groupe ! Une nuit sans quasiment fermer les yeux puisque qu’il fallait être à 5 heures du matin, le 08 février, à l’aéroport de Berlin. Un retour à Alger triste tant on s’était attaché à la ville et à l’ambiance du groupe en si peu de temps. Que dire de plus ? Un merveilleux séjour qui restera à jamais gravés dans nos mémoires. Le mérite revient évidemment à Mme Maillard et Mr Hoffmann qui ont eu cette brillante idée, et dont les efforts pour l’organisation ont portés leurs fruits. Hélas, il faut déjà revenir au lycée, et la vie continue. TALBI Samy, 1ère S2. 25 A trip to Berlin… like no other ! Last Friday, on 03 february, we flew to Berlin with our French teacher Mrs Maillard, our history teacher Mr Hoffman and with the college supervisor of the college Mr Marouani. h… we were a little bit worried because of the bad weather before the departalthough mr Hoffmann and Mrs Maillard werefriendly and pleasant but… they were still teachers !And, the college supervisor went with us ! Oh my god… But now, after this travel, I can say that they were really exceptionnal! They were the best ! And the college supervisor like ! Oh, I can tell you full of stories… Yes, the first night, when we arrived in Berlin, Mrs Maillard… oh… stuff ! If I speak my mind, I can guarantee you that I’ll say « goodbye » to my mark in French… Yes, « WHAT WE DO IN BERLIN STAY IN BERLIN ! » Here is the rule ! Now that we erased the « part of teachers », we will forget or avoid the part of « Museum, visits, museum, museum again, and again… and again… » and we go directly to the « part of STUDENTS», oh yeah ! Ah, it’s not the least ! It happened so many event during the stay in Berlin and I don’t know where to start ! But I try… and I’ll choose to you some little A history which doesn’t really lack of charm ! But you can imagine, to avoid to recieve a good thrashing, some things WE MADE IN BERLIN STAY IN BERLIN ! Firstly, we stop in Madrid. Yes, yes, I have the honnor and the great pleasure to announce you that after many years of patience, of persistence, we have just set a foot in Madrid airport and we won ! We won the World Cup Soccer 2012 ! The Algerians are simply the best, aren’t they? This G ood, now, let’s move on to serious things ! (no, not museums, that’s boring ! It’s different…). We arrived in Berlin. Took two plane, shouted, sang, waited, won the World Cup Soccer : It’s tiring ! No, It’s a joke, the first white night we spent can testify the opposite : We were not tired at all ! ONE TWO THREE VIVA Algeria ! Mmmm I’m hungry, ZZzzz… ZZzzz guide is really interesting ! when do we eat ? To met you a small sumary, flash back fast enough : A little overview of the group incoming in each bus, each berliner metro : « Woooohoooohooooohhoooooo !!! ONE TWO THREE VIVA L’ALGIRÉ !!! » say the group. « Was ist das wild? Sie schreien! Sie laufen! Sie schreien! Mein Gott! » whispers a small gray-haired couple. « HÉÉÉÉÉÉ ! What do they say ?! Wakila they insulted us ! OK, go Badro, look at them like that they will be afraid ! » shouted the group gesticulating. « And if it’s not the good solution, we unsheated the derbouka and the songs tawa3na ! ». « Oh, if they don’t want to go, OK : Rousselin, gonna cum, the windows will shake ! doub doub dah doudoudoub doub dah ayyyyyywaaaahhh ! Agggleb agleeeb ! Yalalala lalala lalala nananananana allo tricitéééé yelalala lalala lalala nanananananana allo tricitéééé OUuuuééép ! Ayywaaaa ! Sahhaa Rousselin ! ». Tchouut. « Oh, must get out of the bus ! ». Now, a little overview of the group incoming in each museum, in each place of culture and learning : « …. » « …. » « Zzzzzz » Yes, it’s normal, they are sleep… Or they search : « Win rah l’bankk ???!!!! Elle est où la chaise ? Where is the chair ? Wo ist der Stuhl? ». « Samy, get up ! » « Khelini !! habit norkod !! … Ah... Mrs Maillard, Yes, sure ! Of course ! Do you want to sit in my place ? It’s just a little summary of this extraordinary travel, this fabulous atmospherewhich was present troughout our stay in Berlin between the students and with the teachers like ! Sirineforgotten in a subway, Mrs Maillars who danced (Ouuuups !), Mr Marouani who sang (Ouuuuuups !) and also our dear father, Mr Hoffmann, who didn’t dance too much, who didn’t sung too much but who teases us a lot ! Finally, although the atmosphere was great, it wasn’t the only things we have lived during our trip. We visited many places « that we see only in books or in movies », discovered a splendid city, an impressive city with its beauty, its organization and its history ! We visited some museums that taught us much information about the Berlin wall, the Chek Point Charlie, the second world war etc…We were very fortunate to attend the concert of the Berlin Philharmonic orchestra. It was an unique experience, that we’ll never forget ! Then this trip, whith the very good atmosphere present in the group and also with the discovery of a fabulous city, of its history (not any !), was for all students and teachers a memorable adventure, absolutely unforgettable ! A great trip, great teachers, great students, great class… LONG LIFE FOR THE 1S2, LONG LIFE FOR BERLIN ! Alger-Abû-Dhabi : du 19 au 25 janvier 2012 A ller à la découverte d’une ville au milieu du désert, une ville qui a fait de sa modernité architecturale une marque de fabrique, une ville et un émirat qui en 50 ans à peine ont su s’imposer comme une des destinations touristiques les plus prisées. Partir d’une ville enracinée dans son histoire, Alger la blanche, Alger la joyeuse, Alger, ville des corsaires et des aventures pour aller se plonger dans un autre univers arabe tout aussi étrange qu’étranger, proche et lointain à la fois, tel fut le voyage qui amena notre classe sur ces contrées orientales, nous les enfants de la méditerranée. Nous vous invitons à découvrir notre aventure lors de nos journées culturelles auxquelles nous avons le plaisir de vous convier la deuxième semaine du mois de mai. Un petit avant-goût de cette aventure : ّ كان من النشاطات التي، هذا المسجد األبيض كالقصبة،زيارة مسجد الشيخ زايد .فضلتها ّ ّ انتبهت إلى ما أمامي وشعرت بقلبي،ونحن في الحافلة ،يدق بق ّوة فها هو هذا المسجد الخالب . إنسان يثير اإلعجاب واالحترام، فكأنّه إنسان وله روح،ينتصب أمامي ّ أصل ّ ّ ولكن ما لكن حين،قط وال أعرف قواعد الصالة إنّي لم.فضلته هو لمّا ذهبنا إلى الصالة أحسست بشيء من االندماج،كنت أمشي مع زميالتي في الميضئة وبعدها في المسجد للصالة .وخاصة إلى العروبة والثقافة اإلسالمية إلى العرق اإلنساني ّ وبالطبع ما ساءني هو إجبار النساء على أن يلبسن العبايات السوداء بينما ال يجبر الرجال على ّ فكان هذا التصرّ ف ض ّد.ارتداء لباس معيّن وبالرغم من.كل ما أحسست به إزاء هذا المكان إلى األرض أم إلى السماء؟، إلى أين أنظر: هذا يبقى المكان سالبا للفكر وأتسائل 1 علمي، السنة األولى، الشعبة الدولية،آنية أبتوت J’écris 26 Un cimetière (Partie I) Le 28 févr. 12, Alger Lina Messaoudene 4.1 L e vieil homme était appuyé sur sa bêche et regardait au loin, au-delà de la fosse fraîche qu’il venait de creuser et, le visage rouge et suant en dessous sa casquette de toile marron. Il cracha dans le trou, puis se retourna vers la maisonnette de pierres patinés qui lui servait de maison. Vivre au milieu des morts aurait rebuté n’importe qui, mais pas l’homme le plus vieux de la petite ville de Samassa ; car Admian Larabra était appelé depuis si longtemps l’Ancien que les habitants de la ville avaient oubliés son vrai nom. Et les plus petits ne le nommaient pas autrement que « Le Mangeur de Morts », surnom que leur avaient appris leurs mères, qui elles-mêmes le tenaient de leurs mères à elles. Admian enterrait les morts depuis si longtemps qu’il avait enterré sa grand-mère, sa mère et sa femme. On ne lui connaissait point d’enfant, ou de famille encore vivante, et si il en avait encore, ce n’était qu’un vague cousin au troisième degré qui habitait loin dans l’ouest. A son âge très avancé, on ne bougeait que rarement, et sortait une fois l’an, ce qui n’était pas le cas pour notre personnage. Lui trimait sous le soleil depuis sa naissance et continuait à bêcher ave autant de force qu’un jeune homme imberbe. Il semblait qu’il ne mourrait jamais, et, dans le village, mourir était devenu synonyme de « quand je passerai entre les mains de l’Ancien ». On redoutait en lui la faucheuse, de ce fait il vivait reclus, coupé du monde, seule à vivre dans sa petite chaumière, dont on chuchotait qu’il y gardait le cadavre momifiée de sa défunte épouse. Si les villageois étaient bornés, Admian, lui, ne faisait pas le moindre effort pour les détromper : il était toujours méchant et d’humeur revêche, insultant envers tout le monde, et racontant les pires horreurs au premier gamin trop amicale pour croire aux racontars qui cherchait à le connaître. Personne n’avait oublié l’histoire du petit Abel qui avait refusé de dormir pendant des mois à cause des contes terrifiants du fossoyeur non moins terrifiant. Enfin, Admian retournait vers sa chaumière, après avoir préparé la tombe de la vieille marchande de tabac qu’il enterrerait demain, seul, car cette dernière, qui passait pour sorcière avait autant de famille que Larabra. Pendant cette nuit, la veillée du corps serait assuré par la laveuse de mort de Samassa, une jeune femme venue d’une région du nord, venue se terrer au milieu de nulle part afin de gagner un peu d’argent pour sa famille, avec un travail, certes ingrat mais bien payé lorsque l’une des plus riches familles perdait un de ses membres. La précédente laveuse de morts était la femme d’Admian, Raciena, morte il y’avait vingt ans de cela. De son vivant le couple veillait toujours les corps ensemble, ce qui, dans le cas de la jeune femme venue du nord, pourtant vaillante, revenait à être un supplice, qu’elle jugeait pire qu’une nuit à la lueur des bougies, seule avec une ancienne employée du diable, qui attendait peut-être que celui-ci vienne la chercher pour l’emmener dans un Enfer privilégié. Revenons encore à la chaumière de l’Ancien, qui n’était rien qu’une unique pièce recouverte de chaux, mais encombrée de vieux souvenirs, conserves datant des années cinquante, vieux vêtements de flanelles et napperons jaunis ornant des meubles bancales, à demi masqués par une épaisse couche de poussière grisâtre. Ainsi était le logis du fossoyeur, qui n’était effrayant qu’à la lueur de l’esprit quelque peu dérouté des habitants de Samassa. Mais le contenu ne dévoile pas le contenant, les légendes ont une part de vérité, et les vieux démons surgissent quand les bons anges disparaissent. C’est ce qui arrivait à Admian, peu à peu, lentement, extrêmement lentement. Cela avait surgit peu après le décès de Raciena : le fait de ne plus pouvoir parler à personne et de devoir endurer constamment une atmosphère de haine l’avait poussé à se tourner vers d’autres distractions. D’abord il avait sculpté, chassé, pêcher, mais ces activités, pourtant saines, ne comblaient pas le gouffre de solitude qu’il ressentait. Alors il avait commencé à tendre l’oreille vers ces voix graves et rocailleuses qui lui parlaient de temps à autre et lui racontait des secrets et des histoires stupéfiantes, si surprenantes qu’à un moment, après quelques temps, il continuait à les écouter, en plein jour et en publique, ce qu’il s’était toujours refuser à faire au tout début de ces manifestations. C’était à ce moment là que les habitants de la petite ville avaient décidé de le nommer officiellement « soldat du Démon », quand il s’était mis à parler à des êtres invisibles que lui seul pouvait entendre ou voir. Il avait redoublé d’effort dans son travail au cimetière, qu’il avait auparavant envisagé de quitter. Il ressentait une attirance de plus en plus forte pour les profondeurs, et il lui arrivait de creuser, de creuser, très profondément, sans raison, sans un mort pour l’occuper. Il le faisait uniquement pour le plaisir de sentir proche de ce noyau brûlant qu’il sentait sous ses pas, qui l’attirait comme un aimant attire un morceau de métal. Il en rêvait la nuit, comme d’autres rêvent de femmes, il rêvait de plonger dans ce feu liquide, de sentir la morsure d’amour enflammé sur son corps entier. Il commença à lui prêter un visage, à cette sphère d’énergie, le visage de son épouse, d’abord, puis d’autres, des visages crées de toutes pièces par lui. Blondes, brunes et rousses. Enfin, il avait cessé de les imaginer, parade qu’il avait trouvée pour ne pas se trouver complètement fou. Mais maintenant, il se l’avouait, il n’aimait que cette énergie, il la voulait uniquement à lui. Il cherchait à l’atteindre, et en attendant de pouvoir la trouver, il imaginait ce qu’il pourrait faire grâce à elle. D’abord il ramènerait Raciena, puis il la rajeunirait et ferait de même sur lui. Puis ils déménageraient dans une grande ville, où ils vivraient d’amour et d’eau fraîche. Il s’était créé tout un univers d’après la découverte de la sphère. Mais on ne peut prendre ce qui n’appartient qu’à la Terre. Voilà pourquoi il était allé voir la marchande de tabac, aujourd’hui morte, en tant que sorcière. Il avait pénétrer dans sa cabane de rondins de chêne et avait longtemps contemplé les peaux d’animaux aux murs avant que la vieille bruya ne rentre chez elle, pas surprise pour un sou de le voir. Elle portait un fagot d’herbes dans ses bras, tout contre son ample poitrine de fille des Caraïbes. Elle portait toujours une de ses robes de satin fleuries de fleurs étranges et étrangères à notre monde. Elle lui sourit de ce sourire jaune de veille femme. Il savait qu’elle savait pourquoi il était ici, pourquoi il se compromettait plus encore en se rendant chez une bruya. Elle s’appelait Amarie, mais qui s’en souciait ? Pour tous elle était ce qu’elle faisait, comme il en va pour tout à notre époque. Qui se souciait de savoir qu’elle avait aidé bien des femmes à accoucher quand les plus éminents médecins abandonnaient tout espoir? Non, personne ne voulait en savoir plus sur elle, parce que tout le monde en savait assez pour la haïr et la redouter. Il y eut entre eux une joute de regards, quand, enfin, Admian trouva le courage de parler : - Je sais que tu sais beaucoup de choses, et je sais que tu sais en faire plus encore. Je sais que tu peux m’aider dans ma quête, je te paierai bien, ou plutôt, tous ce que je possède. - Ce que tu a à m’offrir ne m’intéresse pas, Mangeur de Morts. Passe ton chemin, et oubli Suggoth, il ne t’apportera rien de bon, sinon des joies brisées. Passe ton chemin et continu à attendre la mort, qui vous réunira, toi et ton épouse, véritablement pour l’éternité. - Je ne veux pas l’aimer dans la mort, je veux l’aimer ici. Et tu m’aideras, car… C’est alors qu’il entendit une des voix lui souffler ce qu’il devait dire, ce qui ferait qu’ Amarie ne manquerait pas de l’aider. - Parce que c’est un des Grands qui te le demande. - Que sais-tu des Grands ? tu ne devrais pas jouer avec les noms de mes ancêtres, impuissant fou ! pourquoi confierai-t-il cette tâche à un homme aussi faible et inutile que toi ? - Les Grands me parlent, ils m’ont confié beaucoup de secrets, ils m’ont élus et me récompenseront. - C’est ce que tu crois, l’ami ! Cesse d’écouter les bêtises qu’ils te racontent, rentre chez toi, avant que les autres te voient et invente un nouveau Diable pour te mettre à sa solde. - C’est Joe qui te l’ordonne. La marchande de tabac arrêta soudain de parler, pour le regarder avec des yeux agrandis de peur et d’admiration. - Que dit-il précisément ? J’écris - Que tu dois faire ce qui doit être fait. - Bien. Attends trois jours, puis vient ici. Tu répandras alors la nouvelle dans le village. - Quelle nouvelle ? - Tu le sauras dans trois jours, retourne à ton cimetière, à présent. Admian s’éloigna, et il entendit encore la sorcière chanter longtemps après qu’il ait quitté son antre. Trois jours plus tard, il s’était rendue chez la bruya, et avait découvert son corps inanimé sur le plancher en bouleau. Il avait alerté tout Samassa, et la jeune femme laveuse de morts venue du nord. Amarie avait laissé un papier pour lui, un papier bien étrange, mais qui était, il le sentait, la solution à son problème. Elle s’était tuée, comme lui avait demandé l’oncle Joe. Car la mort d’une servante de l’autre Monde uniquement, peut ouvrir une brèche temporaire sur celui-ci. Telle était la raison pour laquelle le vieux fossoyeur attendait avec impatience le jour, et surtout la nuit qui suivrait sa mise en terre. Alors, si d’après l’écrit de la morte, une ouverture s’ouvrirait tout près de sa tombe, et alors il pourrait entrer, à condition d’être enduit d’un certain onguent qui lui avait été préparé au préalable. Admian passa une nuit blanche, à se représenter l’autre monde, en plein dans une excitation apeurée. Il parlait même à Raciena, comme si elle était à ses côtés, et il lui chuchotait de l’attendre bien en évidence, à l’entrée si elle le pouvait, pour qu’il la trouve vite et qu’il puisse rentrer chez eux rapidement. Admian se leva du lit d’un bond, ce qui ne lui était pas arrivé depuis très longtemps et s’habilla de façon élégante, comme si il avait rendez-vous avec une personnalité très importante et attendit deux heures avant d’aller chercher le corps. La laveuse de morts n’avait pas encore quitté la maisonnette lorsqu’il arriva. Elle le salua à peine et s’en alla toute tremblante. Plus tard, lorsqu’on l’interrogerait sur l’air qu’avait Admian Larabra ce jour-là, elle dira que son regard était fou, habité d’une lueur de mauvaise augure, qu’il avait le teint exsangue, plus blanc que la neige, et qu’il avait l’air encore plus vieux que d’habitude, l’air d’être rongé de l’intérieur par un secret. Mais pour l’instant, elle prenait le thé chez une amie et lui racontait les soit disant phénomènes étrange qu’elle avait vu en veillant le corps de la marchande de tabac. Admian chargea la dépouille dans le corbillard et savoura pour la première fois le plaisir de pouvoir conduire sans avoir à suivre le cortège des véhicules des familles en deuil et à se soumettre à leurs exigences quelques fois étranges. Il franchit le portail rouillé et balança son alliée sans considération dans la fosse creusée à son intention. Puis il jeta quelques mottes de terre, juste assez pour cacher le corps, ainsi il pourrait accéder à la brèche plus facilement. L’Ancien passa le reste de la journée à se préparer mentalement : il ne se faisait pas d’illusions sur ce qu’il allait voir. Il se doutait bien qu’il ne se rendait pas au paradis mais ce qui se rapprochait plus de l’enfer. Arriva enfin la nuit, arriva enfin le moment où, quand il regarda à travers la fenêtre de la chambre, il put apercevoir un éclat doré s’échapper de la tombe elle-même. Il se précipita alors au-dehors, courut vers la fosse et ôta la terre à coups de pelle frénétiques comme il ne l’avait jamais fait. Il atteignit enfin le cadavre. La nature de la terre semblait avoir accélérer la décomposition en une journée, et le fait qu’il n’y ais pas de cercueil ne l’avait pas protégé. Il dut réprimer des hauts le c?ur pour soulever la bruya, mais ne put se retenir totalement. Il vomit donc, la main contre les murs de terre, le front en sueur. L’effet d’élégance était supprimé, ses souliers, naguère vernis étaient à présent souillé et sa chemise blanche, empesée de purée maronnasse. Il s’apprêtait à inspirer un grand coup, quand il se rendit compte que cela ne ferait qu’accentuer l’effet vomitif. Il se mit en apnée et retourna Amarie d’un coup de pied. Elle bloquait le trou, minuscule, d’où s’échappait une lumière d’un or violent. Le fossoyeur saisit sa pelle à nouveau et recommença à faire ce qu’il faisait le mieux : creuser. Il creusa jusqu’à ce, qu’enfin, le trou soit assez grand, et qu’il y tombe tête la première, dans une chute qui dura une éternité. (La deuxième partie de cette nouvelle sera publié dans le prochain numéro) De blanche devenue noire C’était une haute et large tourelle Naissante au milieu d’une verte colline, Recouverte de ronces et de fleurs rebelles Blanche de couleur elle fût, à présent noire est la sienne. Elle étend son ombre brumeuse sur la plaine, Qui est peuplée de personnes fières et vaines, Doux agneaux sous un joug invisible Qui n’est jamais nommé. Elle reste puissante et incorruptible, Elle les tient dans sa paume fermée. Elle a, pourtant, une triste et douce histoire Qui me revient, à sa vue, en mémoire : Il me semble que c’est l’aventure de deux amants, Comme ceux qui vivaient dans nos contes d’enfants. Tous deux exemples purs de vertu, De celle qui, face au vice, s’est tue. Car oui, elle n’est point immortelle, Elle vacille à la moindre querelle. Peut-être, si l’amour avait été plus fort, Ils auraient eut le temps de trouver le trésor Le seul vrai qui n’en est pas un, qu’on ne peut toucher, Celui qui subsiste au fond de l’être aimé. Et pourtant, pour des paroles mensongères La douce mie s’est jetée à la mer, Car elle ne pouvait survivre à l’affront De savoir une maîtresse à son bel Oberon*. Son corps de fragile cristal s’est brisé Dans une longue chute finie sur un rocher. Son visage intact, dans un spectacle macabre Flotta jusqu’au marins arbres Et s’y accrocha tel un joli bijou Tandis que les flots se teignaient de sang couleur de houx. Les filles de Poséidon ont porté son deuil, Pleureuses silencieuses dans le petit écueil, Qui sert de tombeau à la morte beauté. Nymphes, plantez les anémones aux pétales violets ! Rendez hommage à la dernière victime de Cupidon, Qui n’a eut de chagrin qu’à cause de ce maudit don ! Son jeune amoureux, loin de se douter de son affreuse mort Rentre à cheval vers sa douce aux cheveux d’or. Il ne trouve rien, sinon un silence triste Non, ce n’est pas un cauchemar. I l faisait nuit quand elle sortit de sa chambre, déterminée. Cette fois, elle était prête, prête à tuer celui qu’elle avait dû supporter pendant plusieurs années. Cinq exactement. Elle descendit lentement les escaliers en pensant à la façon la plus rapide d’éliminer son mari. Elle décida de passer par la cuisine, afin de s’armer d’un long couteau meurtrier. Armée et déterminée, elle arriva devant la porte d’entrée. L’homme qu’elle ne pouvait plus regarder sans songer à son éternel malheur était de l’autre côté de cette porte, c’était lui qui venait de sonner, et elle savait qu’il n’attendait plus que l’ouverture de cette maudite porte par où il rentrait tous les soirs pour réapparaitre dans le malheureux quotidien de sa pauvre femme. Pauvre ? Elle ne l’était pas. Il lui avait offert toutes les richesses dont elle avait pu rêver. Il ne l’avait jamais battu, jamais maltraité. Il était peut-être le mari le plus généreux et le plus tendre avec sa femme. Mais elle ne le supportait plus. Elle ne supportait plus sa gentillesse excessive, sa bonté naturelle. Pourtant, Ne trouve même pas sa secrète crypte. Les naïades lui reprochent la perte de leur sœur, Et lui pleure d’horreur. Il connaît l’ennemi qui lui a ravi sa vie Il le cherche à travers les pays, Le trouve, le tue et se venge, Puis il abandonne son corps dans la fange. Et il érige la tour blanche devenue noire, S’enferme au milieu de miroirs Qui lui rejette son image horrible. Un jour il les brise au milieu des cris. Et la tour de blanche est devenue noire Elle le retient toujours entre les éclats brisés de miroirs Qui lui renvoie leurs monstrueux portraits. Le prince les regarde tout le jour et les hait. Il hait son ennemi mort et il se hait de l’avoir eu pour ennemi. Un pauvre fou passe devant la tour, l’incendie, Ainsi dans les flammes la seconde victime d’Eros périt. C’est une histoire bien triste un affreux récit. C’est un conte qui finit mal, mais ce n’est pas un conte ! C’est une vérité qu’ici je raconte : L’amour et la mort vont de pairs en nos jours Ces dieux invulnérables fleurissent et fanent, L’enfant comme le vieillard tour à tour, Derrière laissent toujours un champ de roses et de crânes. On dit : l’amour sauve de la mort ! Mensonge universel ! Vous avez tort ! L’amour n’est qu’une mince feuille de soie Qui recouvre le poignard étincelant. Il frappe dans la nuit, furtif, une ombre dans le vent. Qu’en ira-t-il de vous, d’eux, de moi ? Le même sort, le même doux supplice, Qui attend qu’on le salue, qu’on le bis. On ne meurt pas d’amour, On aime car l’on se meurt. On s’y jette, on s’y noie dans la peur Qu’il cesse –délivrance !- un jour. L’amour reste complice impuni. Ignorants, plus on le voit, plus on s’en réjouit. Fuyez sa douce morsure de feu ! Ce n’est qu’un poison de serments creux. Et la haute et large tourelle est hommage indigne aux deux compères ! Mais à présent, je dois, si vous le désirer, vous laissez aimer et me taire. Lina Messaoudene 4.1 nombreuses sont les femmes qui rêvent d’un mari comme le sien. Mais elle n’était pas ce genre de femme. Peut-être qu’après tout, c’est elle qui avait choisi son malheur. Ce qui est sûr, c’est qu’elle voulait sa mort, et vite. L’idée de le tuer lui était déjà passée par la tête, quelques années plus tôt. Depuis ce moment-là, l’état de santé de son mari s’était beaucoup dégradé, mais il n’a jamais douté d’elle et ne s’est jamais posé de question sur la présence d’une boite de mort-aux-rats presque vide dans le tiroir de la cuisine alors qu’il n’y avait déjà plus de rats dans la maison depuis au moins dix ans. Elle sentait à présent fortement cette présence humaine de l’autre côté de la porte. Une main sur la poignée de la porte, l’autre serrant l’arme du futur crime, elle décida d’ouvrir et de poignarder son mari dès l’apparition de sa silhouette, sans même penser au moindre regret qu’elle pourrait avoir dans le futur. Elle ouvrît lentement la porte. Au moment même où elle vit une silhouette se tenant en face d’elle, elle enfonça sans réfléchir son couteau en plein dans le cœur. Son geste était accompagné d’un si grand sentiment de soulagement qu’elle n’eût même pas le temps de se rendre compte qu’elle venait d’abimer la robe de sa victime. Anis Khelifi, 1 S2 27 C’est un large trottoir qui s’étend sous d’infinies arcades. Il n’y a aucun passant, alors que les autres rues de la ville sont agitées d’une violente effervescence, où la foule grouille, animée par ses aspirations, c’est-àdire mue par la menace du temps. I ci, il n’y a rien. Sous nos pas lents, le marbre jauni, craquelé par endroits fait résonner le volume comme dans une vaste cathédrale désertée. Les magasins sont désaffectés ; leurs grillages que l’on devine poisseux, sont recouverts d’une épaisse couche de particules grises, de la couverture opaque de l’abandon. Les paupières alvéolées se sont fermées, jetant dans l’oubli des volumes hantés par une implacable présence. Ici, il n’y a personne ; ou presque… Des ombres peuplent le seuil des magasins abandonnés. Des ombres aux contours obscurcis, voilés par l’oubli, redessinés inlassablement, vainement par la mémoire. Les ombres s’étalent, s’étirent. On distingue des corps, couchés ou simplement adossés contre les colonnes glaciales de jaspe. Ils semblent être pris dans une matière dense, impénétrable. Leur regard unique, perdu dans le vide, exprime une résignation sereine. Ce sont de vrais fous : pas ces fousmendiants qui, eux, prennent grande part au déroulement de la vie et s’y impriment peut-être mieux que quiconque. Les vrais fous sont invisibles car ailleurs. L’implacable loi du temps, celle qui nous anime, nous presse, n’a aucune prise sur eux. Le temps glisse sur leurs gestes amples et la lumière, invariable, illumine et fige ce désert d’intemporalité dans le blanc immaculé de la mémoire. Le temps a si vite passé. Trop vite. Et c’est dans cette minute fulgurante, cet instant effarant de lucidité où il s’arrête que l’on s’en rend compte… Accaparés par le rythme effréné de la vie à son aurore, au faîte de l’immortalité insolente de l’enfance, nous ne devinons que vaguement le processus immuable qui se joue en nous – qui se joue de nous. La perception nous revient d’un coup. Les sens, gauchis par l’habitude et l’indifférence qui en découle, se réveillent. La prise de conscience est d’autant plus violente. On a vieilli ; et si l’on sort de ce tunnel hors-champ, le temps se vengera. Il s’écoulera encore plus vite car on a pris conscience de sa fuite. Non. On ne veut surtout pas quitter cet endroit, qui ressemble de plus en plus aux paysages de l’enfance, lieu que l’on ne pouvait plus retrouver, bétonné par l’anesthésie de l’âge puis noyé dans l’oubli. Ce vaste océan de plénitude, d’humeurs enfantines faites de peur et d’extase se rapproche. On s’y beigne. Sous ces arcades, il n’y aucun passant. Les gens s’y installent durablement, tentant de sauver leur vie qui s’enlisait dans l’ennui et que le temps a plombé d’indifférence. Ici, ils se gravent dans les cieux de l’enfance, rassurants car immuables et éternels. Il est tentant de rester là pour toujours, à arpenter cette avenue qui traverse notre âme, se blottir dans l’arrondi chaud de la voûte ; Se réfugier dans ce profond tunnel qu’est la folie… Salim Akil, seconde 3 Atelier d’écriture J’écris 28 Le Polar de l’été De belles vacances à Saint-Malo... pour un détective! Noor Mahieddine, 6è3 Érik, un ressortissant Danois installé en Angleterre, à Bristol, est détective privé. Cette année avec sa femme Tania et ses deux filles Brittany, huit ans et Liza, cinq ans, ils passent des vacances à Saint-Malo en France. La plage, le centre de remise en forme et le terrain de golf, personne ne pouvait s’ennuyer dans ce splendide complexe hôtelier. Érik était blond, c’était un homme qui venait de dépasser la quarantaine, il avait des yeux indigo et sa peau était si blanche qu’on remarquait tout de suite qu’il était d’origine scandinave ! Il n’y avait pas grand-chose à visiter à Saint Malo, donc la famille restait le plus souvent à l’hôtel : les filles allaient à la plage, elles jouaient et faisaient des châteaux de sables. Tania, elle préférait prendre soin de son corps, elle qui fait toujours à manger, toujours le ménage et toujours la vaisselle ! Enfin Érik lui, préférait le golf, il trouvait que c’était un sport calme, où on ne se dépensait pas trop au contraire du soccer et du rugby. I le fameux club, un employé et deux clients. Après des interrogatoires individuels, les trois personnes n’avouent rien et nient tout ce qu’on leur dit. Mais un jeune saisonnier nommé Fabien avait remarqué qu’un homme passait la plupart de son temps avec lui jusqu’au jour de sa disparition. Mais un des trois avoue être le coupable ; l’affaire est close, mais sans aucune preuve. Érik, confronté plusieurs fois à des cas similaires, décide de rouvrir l’enquête pour vraiment retrouver le coupable avec des preuves cohérentes. La victime était PDG d’une entreprise de restauration rapide et un des suspects était le directeur général de la même entreprise... Après 24 heures de garde à vue, il avoue avoir tué son boss pour les raisons suivantes : Il avait trouvé le concept de l’entreprise et était devenu directeur général, mais son salaire est nettement plus inférieur que son supérieur, De tout l’argent récolté, il ne gagne que 20 % par rapport au PDG qui lui gagne 80 % des bénéfices. 6 mois plus tard, il devient millionnaire et s’achète une propriété immense de 5 hectares. Fou de rage, il décide de lui offrir un billet de vacances à Saint Malo, et de mettre un terme à sa richesse … et à sa vie. Maintenant le Président de l’entreprise assassiné, il montera d’un grade et sera le nouveau propriétaire de ce considérable marché. L’affaire est maintenant close, l’assassin a été condamné à 12 ans de prison ferme, et la vie a repris son cours à l’hôtel de Saint Malo où un sacré détective passe ses vacances … l reste encore deux semaines de vacances avant le retour à Bristol. Aujourd’hui Érik a décidé de consacrer sa journée au golf, il a pris son petit déjeuner, enfile sa tenue, prend ses clubs et direction le terrain de golf de l’hôtel. Vers quatorze heures, alors qu’il a déjà fait quatre coups et qu’il est à deux doigts du trou, un cri aiguë retentit et il le rate, une jeune femme a déterré un corps sous le Green. Érik, détective privé, décide donc de prendre en main l’affaire. Cette dame, débutante en golf, a tellement essayée de lancer sa balle qu’elle a finit par déterrer le corps d’un golfeur en tenue avec une balle de golf dans la bouche. « Inquiétant... » Se dit le détective expérimenté... Pour éclaircir le mystère, il va vérifier les casiers judiciaires de presque tous les employés. Il remarque qu’un certain Bernard Dumouchel avait commis un meurtre il y a quatre ans en Éthiopie et écopé de quinze ans de prison ferme. Mais l’autopsie du golfeur révèle que l’arme du crime est un club de golf unique, de luxe en aluminium inoxydable. Grâce à cette autopsie Bernard est innocenté. La victime eut tout simplement un traumatisme crânien avant de perdre connaissance puis de perdre tout son sang et mourir vers les coups de deux heure de l’après-midi. Maintenant le défi est de retrouver l’arme du crime, grâce à toutes les informations recueillies sur le club, il sera plus facile de localiser le meurtrier... Après avoir associé tous les noms des acheteurs de ce club avec la liste des employés et des résidents, Érik retrouve trois personnes possédant LE PARANORMAL : VERITE OU MENSONGE ? B ienvenus dans la nouvelle rubrique du journal, une rubrique faite pour vous propulser dans un autre monde ou l’on ne tire pas les ficelles. Qui n’a jamais pensé à tous ces êtres, le soir, avant de sombrer dans le sommeil, qui n’a jamais rouvert les yeux une douzaine de fois pour vérifier qu’aucune présence étrangère n’a investie la pièce ? Moi, ainsi que ma collaboratrice, nous allons vous convertir au surnaturel, et si vous y croyez déjà, nous allons vous faire frissonner de plaisir… et de PEUR ! La légende de Bloody Mary C’est une légende très rependue dans le monde, plus particulièrement aux Etats-Unis, son pays de naissance. Beaucoup de gens y croit très sérieusement et ne s’aventure jamais à l’irriter. L’histoire dit que Bloody Mary, ou Vierge Sanglante serait l’esprit vengeur de Vierge Marie. Elle apparait sous la forme d’une femme ensanglantée, aux yeux vides de leurs orbites, uniquement dans les miroirs. En effet, elle n’apparait que si on l’a appelé, avec un rituel bien précis. D’abord, enfermez vous dans votre salle de bain, en face du miroir (toutes les salles de bain en ont, non ?), sans autre lumière que celle de deux bougies que vous placerez des deux côtés du miroir. Puis tournez sur vous-même 13 fois en chantant d’une voix de plus en plus invitante et suppliante son nom. Ainsi, on dit qu’elle apparaitrait au 13ième tour. A ce moment, courez, car elle va essayer de vous arracher les yeux ! Eteignez cependant les bougies, pour qu’elle retourne d’où elle vient. Une variante du rituel existe, qui rendrait Bloody Mary encore plus violente (ce qui implique votre mort). Chantez, pour cela, 13 fois toujours, « Bloody Mary, I killed your baby ! », traduction, Mary la Sanglante, j’ai tué ton bébé, c’est-à-dire Jésus. Je ne vous conseille pas de l’utiliser, à moins que vous ne vouliez mourir dans d’atroces souffrances. Une preuve J’ai ici un témoignage tiré d’un blog internet, je ne sais pas s’il est véridique, mais c’est toujours bon d’avoir des preuves à l’appui : Je suis tombé par hasard sur ton skyblog et j’ai vraiment longtemps hésité avant de laisser un commentaire... on m’a raconté cette histoire il y a quelques années, je n’y ai évidemment pas cru! C’est une amie qui me l’a racontée. Un jour elle m’a dit au téléphone, il faut que j’essaye d’invoquer cette bloody mary. Je lui ai répondu en me moquant qu’elle m’envoie un sms si ça marche. Le lendemain ses parents l’ont retrouvée morte dans la salle de Voici le texte qui a servi de point de départ au travail des 6.3 cette année, lors de séances d’atelier d’écriture en cours de français. Il fallait ensuite ajouter tous les éléments nécessaires à la constitution d’un conte complet. La Liberté, Une longue marche… L a liberté est au fondement même de la pensée occidentale. Etre européen ou américain, c’est considérer comme un droit, voire une évidence, de pouvoir choisir son mode de vie, son métier, son régime politique, etc. Considérée comme un droit primordial, aussi important que respirer ou s’alimenter, elle est la seule valeur que les Occidentaux sont prêts à défendre jusqu’au bout, et même à imposer au reste du monde. Mais notre conception de la liberté n’a que peu à voir avec celle d’un Œdipe, manipulé par le destin, ou d’un Périclès, le charismatique maitre d’Athènes. Elle n’est pas plus celle de saint Augustin ou de Luther, ni même celle d’un Locke ou d’un Kant. Cette liberté tous azimuts que nous revendiquons est une construction, une édification progressive : des anciens Grecs aux penseurs néolibéraux, elle a subi bien des avatars et provoqué plus d’une révolution. Comme le montrent les textes fondamentaux commentés ici, elle est le résultat d’une quête de l’authenticité personnelle aujourd’hui. La liberté est une longue marche… La connaissance et la découverte de l’Autre aussi, comme en témoigne l’anthropologue Maurice Godelier dans Décryptages : « Il faut mouiller sa chemise », recommande-t-il à ses collègues… Leibniz et Newton n’ont pas fait autrement : eux aussi ont lutté pour se construire un destin… Charef Yanis Abid, 5è4 bain. La police a conclu un suicide, moi, je n’y crois pas, elle n’avait aucune raison de se suicider, on avait parlé au téléphone le soir même et elle allait très bien... une année après ça, j’ai reçu un appel sur mon portable venant du numéro de mon amie décédée. J’ai hurlé et j’ai lancé mon portable par terre, je ne l’ai plus jamais allumé, j’ai changé de numéro et je n’en ai jamais parlé à personne. Ça me fait du bien d’écrire ça, même si je suis en train de pleurer, je ne l’avais encore jamais dit a personne. Je vis constamment avec la peur que mon portable sonne et qu’il affiche son numéro. Ça va faire deux ans dans dix jours. J’ai essayé de le faire une seule fois, quelques mois après cet appel, et quand je l’ai dit pour la dixième fois, le miroir s’est brisé en mille morceaux... je n’ai jamais ressayé. Ce n’est pas une légende, ça m’est vraiment arrivé et une de mes amies est morte à cause de ça. Très intéressant, un peu trop larmoyant, peut-être? et maintenant, pour que vous ayez vraiment des sueurs froides, une photo : Si vous voulez en savoir plus, il y’a toujours le film Urbain Legends 3 : Bloody Mary et, bien sûr, une de mes séries favorite, Supernatural, qui traite de son sujet dans la saison 1épisode 5. Voilà se sera tout, attendez et redoutez la prochaine rubrique ! PS : j’ai moi-même eus peur en tapant cet article, surtout que, pour plus de charme, je l’ai fait dans ma salle de bain, alors si on retrouve mon cadavre, dites à la police que j’ai été massacrée par un fantôme, voulez-vous ? Je vous laisse gentiment mon adresse mail si vous voulez m’écrire pour commenter, questionner et donner des idées. (S’en va vers l’inconnu et l’au-delà ! non, en fait on m’appelle pour manger). MON ADRESSE : [email protected] Par : Lina Messaoudene et Amélie Benouaret De 4.1. 29 CONTE-TELEGRAMME DRAGON ENLEVE PRINCESSE - ROI DEMANDE CHEVALIERS SAUVER PRINCESSE - TROIS CHEVALIERS ATTAQUENT DRAGON - PREMIER CHEVALIER CARBONISE - DEUXIEME ECRABOUILLE - TROISIEME AVALE TOUT CRU - ROI DESESPERE - FACTEUR IDEE - ENVOIE LETTRE PIEGEE DRAGON - DRAGON EXPLOSE PRINCESSE EPOUSE FACTEUR - HEUREUX - FAMILLE NOMBREUSE - REDUCTION SNCF - FIN - D’après Bernard Friot, Nouvelles Histoires Pressées, «Zanzibar», Milan 2000. La princesse enlevée La Belle et son facteur Il était une fois, une belle princesse, la plus belle qui soit, mais c’était une fille pourrie-gâtée par son père, le roi le plus riche du monde. Elle habitait dans un pavillon seule à quelques kilomètres du palais de son père. U n jour qu’elle se détendait sur un transat au bord de la piscine de son pavillon, un dragon, gros mais charmant, l’emmena dans sa tour. Le dragon n’avait pas de mauvaises intentions : il eut tout simplement un coup de foudre. Le roi, affolé, convoqua les trois chevaliers les plus compétents du pays. Mais il n’en avait pas l’air : le premier était petit et était vêtu comme une rock-star, le deuxième était habillé normalement mais avec une casquette et des baskets en plus, et enfin le troisième avait la soixantaine et avait un costume blanc d’agent secret. Quelques heures après que les trois chevaliers soient partis, le roi apprit que le premier fut carbonisé, le deuxième écrabouillé, le troisième avalé tout cru. Le roi fut désespéré. Le facteur personnel du roi qui était une personne de laideur maximale, eut une idée. Celle d’envoyer une lettre piégée au dragon. Dés que le dragon toucha la lettre , il explosa et le facteur sauva la princesse. Le sauveur voulut épouser la princesse, mais celle-ci refusa. Malheureusement pour elle, elle y fut obligée par son père. Il se marièrent et eurent beaucoup d’enfants et des réductions sur le SNCF mais de contre-coeur pour la princesse qui partage ses biens avec une laideur. Bouroubi Tamani Le kidnapping de la princesse Toupou I l était une fois, à Los-Angeles, le roi Coco qui était extrêmement riche. Il avait tout ce qu’il voulait, il lui manquait juste une vraie famille. Certes il avait une fille la princesse Toupou qui avait 17 ans mais elle ne vivait pas avec lui. Rebelle mais bien belle la princesse Toupou passait son temps à faire du shopping et à faire de la chirurgie esthétique d’où elle tenait sa beauté. Tout les chefs d’entreprises voulaient l’avoir comme Il était une fois, une belle princesse qui vivait avec son père dans un château délabré, en Drosylvanie du Sud. U n jour, un dragon rouge et sale (tellement sale qu’on aurait pu croire qu’il s’était engagé dans l’armée, et avait mit sa tenue de camouflage) enleva la princesse et l’emmena dans sa grotte au milieu de la forêt, pour qu’on ne puisse pas le suivre. Il réclama une rançon. C’est qu’il avait dormi plus de cent ans, et qu’il ne pouvait donc pas savoir que le roi avait fait faillite. Alors, le roi demanda à trois chevaliers de sauver sa fille. Le premier croyait dur comme fer qu’il était Cyrano de Bergerac; il portait un faux nez très long, une armure toute rouillée et un bouclier tout cabossé. Le second était gros et gras, et portait un costume de glace multi-parfums. Le troisième était bien habillé ; costume cravate et la dernière coupe à la mode (il faut dire qu’il se trouvait irrésistible). Malheureusement, lorsqu’ils attaquèrent le dragon, l’un fut écrabouillé, l’autre carbonisé et le dernier mangé tout cru. Le roi était désespéré, quand le facteur eut une idée de génie ; il envoya une lettre piégée au dragon. Ce dernier explosa et le facteur libéra la princesse. Le facteur et la princesse se marièrent et eurent une réduction SNCF. Le roi inspiré par l’idée du facteur gagna le gros lot dans les farces et attrapes. FIN MAYA MOKRANI 6°3 partenaire de pub ou même pourquoi pas comme partenaire tout court. Un jour qu’elle regardait Mr. Poopers Pinguin au «Cinérama Dome» l’affreux dragon Trad Pit la kidnappa pour qu’elle lui serve de compagne de jeux. Le roi Coco qui avait entendu parler de ça fit tout de suite appelle aux trois meilleurs Chevaliers vigiles de Los-Angeles. Le 1er était roux comme une carotte mais bien maigre, le deuxième était jumeau avec le 3ème malgré qu’il n’était pas frère avec celui-ci. Les 3 chevaliers vigiles attaquèrent Trad Pit mais étrangement leurs armes n’étaient pas chargées donc La princesse, le dragon et le facteur Il était une fois, à Las Vegas, une princesse nommée Kate qui vivait heureuse avec ses parents dans un grand château. U n jour, un monstrueux dragon enleva celle-ci et l’emmena dans son casino. Le roi demanda donc aux trois meilleurs chevaliers du pays, Chris, Jhon et Brad, de sauver sa fille. Chris faisait deux mètres de long et était tout maigrichon, il portait une chemise avec des coeurs, un short et des pantoufles à pompons, il attaqua la bête avec son pistolet mais, comme il le tenait du mauvais côté, il se tira dessus et fut carbonisé. Jhon était tout petit et faisait cent cinquante kilogrammes. Il portait un pyjama avec des petits nounours et des ballerines de danse. Il fit une prise de taïkwendo, mais se cogna contre un mur et tomba dans le coma, et fut écrabouillé. Brad était très bête, il avait les cheveux en bataille et était mal rasé. Il portait une jolie robe rose avec des talons hauts. Il essaya de sauver la princesse sans même affronter le dragon. Mais celui-ci le remarqua et le mangea tout cru. Le roi était désespéré, mais le facteur eut une idée, il envoya une lettre piégée au dragon, la bête l’ouvrit, il y trouva une bombe nucléaire qui explosa « boooooooouuummmmmm ! » Le facteur délivra la princesse et l’épousa, ils eurent beaucoup d’enfants et eurent des réductions pour la SNCF et vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. FIN HAMDADOU INES 6E3. évidement le 1er fut carbonisé, le 2ème fut écrabouillé et le 3ème avalé tout cru. Le roi Coco était désespéré mais heureusement le facteur (du roi) eut une idée. Il envoya une lettre piégée à Trad Pit, l’explosion avait blessé le dragon. Le plan avait fonctionné!!! Alors comme signe de gratitude Toupou épousa le facteur. Ils eurent suffisamment d’enfants pour avoir une réduction SNCF et le plus important c’est que le roi avait une vraie famille maintenant. Kherif Lila. Atelier d’écriture 30 L’incroyable facteur La Belle Il était une fois, dans une ville enlevée lointaine, une princesse nommée Jupiette qui vivait avec son père le roi Henry. Celle-ci adorait mettre des jupes, elle en mettait le matin, l’après-midi et même le soir pour dormir. U n jour, pendant que cette dernière se maquillait, un dragon nommé Fury craint de tous, enleva la princesse et s’en alla chez lui, en dehors de la ville. Le roi fou de rage et déséspéré, engagea trois chevaliers de grandes renommées, ces derniers s’appelaient: Mike, Jacques et Christophe. Malheuresement les trois guerriers furent: écrasés, pulvérisés puis carbonisés par cette monstrueuse bête féroce!!! Le roi attendant un miracle, se lamentait chaque jour. Puis, un beau jour, le facteur qui distribuait le courrier comme toujours, arriva devant la villa de la princesse. Devant celle-ci on entendait plusieurs conversations racontant la disparition de Jupiette Le facteur voulant la sauver, envoya une lettre piégée au dragon qui juste après l’avoir ouverte explosa et fit un gros «BOUM»!! Enfin, la princesse libérée, les deux personnages se marièrent et eurent une grande famille qui favorisa la réduction SNCF. Fin. Il était une fois une belle princesse aimée de tous, qui vivait dans le modeste château de Sanssoucis entourée de ses parents, le roi Philippe XVIII et la reine Catherine La naine. M ais dans ce pays vivait un grand dragon à deux dents. Un jour, il enleva la princesse. Le roi très apeuré réunit trois chevaliers qui venait de Discoville, ils étaient tous les trois habillés de tenues paillettées et de talons plateaux. Malheureusement, ils furent tous les trois vaincus par le dragon : le premier fut carbonisé, le second écrabouillé et le troisième qui était grand et maigre, telle une saucisse, fut avalé tout cru. Mais le laid facteur eut une idée : il allait envoyer une lettre piégée au dragon … le dragon tout fier, pensant que c’était sa maman qui lui envoyait de ses nouvelles de la maison de retraite, explosa, ayant à peine ouvert le courrier. La princesse enfin libérée, épousa le facteur malgré sa laideur. Ils étaient très heureux, et eurent une famille nombreuse de vingthuit affreux enfants, grâce à eux ils ont beaucoup économisé avec les réductions de la SNCF. NOOR MAHIEDDINE 6e 3 Madiou karim 6°3 Le dragon, la princesse et le facteur Il était une fois, à l’époque des rois de France, une princesse qui vivait dans une contrée lointaine et que personne n’aimait. Ses habitudes étaient écoeurantes : elle rotait, était sale et s’habillait mal.Le seul qui l’apréçiait était le roi, son père et unfacteur secrètement amoureux d’elle. U n jour, un dragon très propre et poli qui en avait assez de la stupide princesse décida d’enlever la malpolie afin de restituer le calme dans le royaume . Le roi en fut très chagriné et envoya trois chevaliers venant d’une banlieue de Paris libérer sa fille. Ces derniers pertirent en scooter vers la villa raffinée où habitait le dragon. En arrivant, les véhicules écrasèrent quequles roses que le dragon avait fait pousser. Cela mit le dragondans une telle colère qu’il carbonisa ,écrabouilla et avala tout cru les trois chevaliers . Le roi n’en fut que plus désépéré. Le facteur eu une idée .IL envoya au dragon une lettre remplie de poudre magique qui explosait au contacte de l’air. Le piège marcha et le dragon fut enterré dans les ruines de sa maison. La princesse libérée épousa le facteur et elle changea ses habitudes. Ils bénéficièrent d’une réduction SNCF grâce au enfants nombreux qu’ils eurent. Ils vécurent et voyagèrent heureux jusqu’à la fin de leurs jours . FIN La princesse mal élevée Il était une fois, un roi très puissant qui régnait sur le royaume de Los Angeles. Il avait une fille, très belle, elle était toujours vêtue d’un bikini bleu comme l’océan et d’une coiffe blanche. M alheureusement, cette princesse était mal élevée. Elle était vulgaire, tout le monde la détestait sauf un facteur et un dragon. Le roi voulut se débarrasser de sa fille insupportable. Alors, un jour il eut un plan que personne ne découvrirait. La livrer à un dragon pour qu’ils se marient et qu’ils le laissent vivre en paix. Le dragon l’enleva, le roi se rendit compte que sa fille lui manquait. Alors il convia ses chevaliers les plus entraînés à la retrouver. Le premier était séducteur, il était musclé et bien armé, le deuxième Calindoudou de son surnom était petit et maigre et le troisième était gros et laid et attaquait les gens de ses pets. Trois jours après le kidnapping ils trouvèrent la grotte ou séjournait le dragon. Dès qu’ils entrèrent, ils chargèrent la mitraillette, sa ‘’maison ‘’ était superbe, il avait du goût ce dragon mais il voulait surtout de la compagnie . Quand il vit les chevaliers il sut qu’on allait lui enlever sa compagne. Il appuya sur un gros bouton rouge. Le premier fut accroché à un bûcher, il fut carbonisé, le deuxième fut écrabouillé par un éléphant et le troisième, il l’avala tout cru. Un jour le facteur, toujours amoureux de la princesse eu une idée brillante. Il envoya une lettre piégée au dragon. Croyant qu’on allait lui laisser sa bien-aimée, il ouvrit la lettre et explosa avec elle . Le roi ordonna à sa fille d’épouser son sauveur. Ils organisèrent un bal à Palm Beach. Ils eurent une famille nombreuse. Ils emmenaient leurs enfants à Central Park et eurent une réduction par la SNCF. El Mokhfi Hella-Zeyn 6e3 Jeanne Bernard 6ème 3 Le prince Facteur Il était une fois dans le royaume Neycity une princesse très belle qui s’appelait Crevette car elle adorait les crevettes. Elle vivait en paix avec son père Pâtisserie car depuis tout petit il voulait être pâtissier. U n jour, alors qu’ils prenaient un petit déjeuner royal, un dragon attaqua le château, enleva la princesse et mangea tout le petit déjeuner avec les crevettes. Le roi téléphona à trois princes mannequins en maillots de bain, Le premier fut carbonisé et le dragon en fit des brochettes, le deuxième fut écrabouillé et fut transfor- mé en crêpe et le troisième fut avalé tout cru et fut mal digéré. Le roi désespère commanda une pizza. Le Facteur la livra puis eut une idée. Il envoya une lettre au dragon qui explosa et la princesse fut libérée. C’est ainsi que le facteur épousa la princesse, ils vécurent heureux jusqu’à la fin du mois, eurent beaucoup d’enfants et une grosse réduction à la SNCF* SNCF*=Société Nationale des Chemins de Fer. Bougherara Mohamed Amine 6E3 Atelier d’écriture Nous avons vu 31 « la Prophétie des Grenouilles » de Jacques-Rémy Girerd Résumé général du film: Tom, un petit garçon, vit chez Ferdinand et Juliette, ses parents adoptifs. Lili, leur petite voisine, habite en ce moment avec eux. Mais voilà qu’un jour, les grenouilles se réunissent. Elles sentent qu’un déluge se prépare. Elles tiennent conseil et décident de prévenir les humains insouciants. Ces derniers doivent survivre à la catastrophe prédite par les demoiselles et seront transportés dans une grange avec pour seule nourriture des patates. Impressions générales: Nous avons beaucoup aimé le film, en effet il y’a beaucoup de suspens, de dynamisme, et de merveilleux. Nous parcourons plusieurs espaces et durant les chapitres, le film nous transporte de l’univers bucolique et champêtre à un univers aquatique où règnent la solitude, la tristesse et le désarroi même si parfois l’exemple d’une famille nous est offert. Nous conseillons ce film au jeune public et aux amateurs d’aventures. Informations Plus: L’?uvre « La Prophétie des Grenouilles » a été créée en se basant sur L’arche De Noé car plusieurs parties du film nous le montre comme l’arcen-ciel ou la catastrophe naturelle qu’est le Déluge. D’autre part le film est disponible en livre (réservé aux grands bouquineurs!). Madiou Karim, Sabil Hamza, Ferroukhi Nail, 6ème 3 Tom, un petit garçon vit avec ses parents adoptifs Ferdinand ( un vieux marin ) et Juliette ( une dame africaine). Dans une ferme, vivent Tom et sa famille. Partant à une chasse aux crocodiles, les parents de Lili la confient à sa famille. Les enfants sont prévenus d’un déluge alors ils aménagent leur grange de sorte à ce qu’elle devienne un bateau et y embarquent. Mais ce n’est pas si facile de vivre ensemble surtout si une tortue vient semer la discorde... Nous avons bien aimé ce film. Nous avons trouvé qu’il était assez drôle parce que les animaux sont personnifiés et il est animé avec légèreté et humour. Extraordinaires, émouvantes et passionnantes, les aventures de Tom et Lili vont vous emporter dans un monde imaginaire. Ce film, réalisé par J-R Girerard, est en fait, une réécriture du mythe du Déluge. grenouilles … Une petite famille composée d’un père Ferdinand, d’une mère Juliette et d’un fils adoptif Tom vivait avec des animaux qui parlaient. Une famille voisine partit en voyage et confia leur fille à celle-ci. Un moment après, il y eut une averse qui dura 40 jours et 40 nuits qui fût prophétisé auparavant par des Nous avons aimé ce film car il y avait beaucoup de scènes intéressantes qui réunissaient l’action, le suspense, l’humour et un vocabulaire simple . La prophétie des grenouilles est un dessin-animé qui est à la fois drôle et émouvant. C’est l’histoire d’un petit garçon nommé Tom et de sa meilleure amie Lili qui vivent un effroyable déluge avec tous les animaux et les parents adoptifs de celui-ci Ferdinand et Juliette qui y survivent grâce à leur embarcation et à vingt huit tonnes de patates. Mais les carnivores ne sont pas d’accord pour vivre dans des conditions pareilles. Pendant leur voyage, ils rencontrent une tortue mal en point qui leur causera mille et une tragédies. L’arche de Ferdinand Leurs voisins, partis en voyage, leur confient leur petite fille. Ces enfants,Tom et Lili, rencontrent des grenouilles parlantes qui leur prédisent une terrible prophétie: un déluge qui engloutira tout sur la Terre. Lors de la catastrophe, ils embarquent sur leur grange transformée en embarcation. Ils découvrent alors des tonnes de patates qui vont leur permettre de survivre en attendant la décrue. Les jours passent et les carnivores en ont de plus en plus assez de manger des frites mais Ferdinand leur interdit de toucher aux animaux. Plus tard Tom et Lili découvrent et recueillent une tortue avec une patte arrachée. Elle se lie d’amitié avec Lili et lui apprend que des crocodiles approchent ! Que va-t-il donc se passer ?!... Les parents de Lili partent en expédition et, la confient à des amis avec leur fils Tom. Tom et Lili découvrent, par le biais des grenouilles qu’un Déluge aura lieu durant 40 jours et 40 nuits. Dans leur embarcation cohabitent plusieurs animaux, qui survivent grâce à une réserve énorme de patates. Maya Mokrani, Jeanne Bernard, Agnès Soulu. Noor Mahieddine , Maya Tifour , Imane Aouissi en 6ème 3 Un jour ils trouvent une tortue, qu’ils sauvent de la mort et remettent sur pied … Celle-ci sème la zizanie, et conduit une rébellion avec les animaux carnivores, est-ce que le calme régnera de nouveau? Et vont-ils toucher Terre?... Nos Impressions : Nous avons aimé dans le dessin-animé le langage et les phrases familières. L’histoire et l’intrigue étaient drôles et intéressantes, le film était plein d’émotions et de rebondissements. Il nous faisait penser au Déluge et à l’Arche de Noé. B. tamani, E.hella zeyn, B.yasmine, 6.3 Que va-t-il leur arriver ? Vont-ils survivre ? A.FERHAH, K.KERDJOUDJ, E.BOULANAACHE Nous avons beaucoup aimé ce film car il nous a rappelé L’arche de Noé, et il est amusant, intéressant, les personnages sont personnifiés et plutôt drôles. Hamdadou Ines et Larak Lisa Ferdinand, Juliette et leur fils adoptif, Tom sont responsables, jusqu’au retour de ses parents, de Lili. Mais des grenouilles avertissent les enfants d’un terrible déluge. Nos quatre héros, ainsi que tous les animaux se retrouvent maintenant dans leur grange devenue une embarcation. Ils ont comme seule nourriture des patates, ce qui ne fait pas plaisir aux carnivores. D’autant plus qu’une nouvelle arrivante, la tortue, essaye de les monter contre le capitaine. Mais que va-t-il se passer? Nous avons aimé ce film parce qu’il est intéressant ; c’est une réécriture comique du déluge. De Sonia Faidi, (Valentine Houlier et Lila Khérif) ;) Cinéma Séries, films : les choix de la rédaction Bande dessinée 32 Dossier réalisé par : Nait Djoudi Abdelmalek Surveillant du lycée Burn After Reading D Retour sur le film Nixon d’Oliver Stone ans cette comédie burlesque, deux paumés bossant dans une salle de sport – Brad Pitt et Frances Mcdormand – tombent par inadvertance sur un Cd contenant des données hyper sensibles de la CIA… ou pas !! Après une mise en place un peu longue, le film démarre quand nos deux paumés décident de gagner de l’argent en échange des informations contenues sur le disque. Les deux compères vont alors se retrouver dans un engrenage infernal et burlesque et être totalement dépassés par les événements. Ils croiseront la route de George Clooney, de sa femme, de sa maîtresse. Réalisé en 1996 par Oliver Stone, avec dans le rôle titre le grand Anthony Hopkins, ce film nous retrace le parcours et la vie de Richard Nixon, Président des États-Unis de 1969 à 1974. S’ouvrant sur l’affaire du scandale du Watergate, le film se poursuit en nous retraçant tous les moments de la vie de Nixon, les grands comme les petits et les privés. Tel son frère mourant et sa difficile enfance; ses rencontres avec Mao (Président de la république chinoise) et Brejnev (secrétaire général du parti communiste soviétique), ses décisions concernant la guerre au Vietnam et le bombardement du Cambodge; mais aussi par Les frères Coen s’amusent mélanger deux mondes totalement opposés, mêlant habilement film noir et comédie loufoque exemple le mariage de sa fille. En plus de la vie de ce chef d’état, ce film nous fait entrer à la Maison Blanche au moment de cette période cruciale où des relations s’amorcent avec la Chine communiste et un début de détente avec la toute puissante Union Soviétique; les personnages principaux tel ceux de Kissinger et plus personnel de la femme de Nixon, Pat sont magnifiquement interprétés. Avec cette ?uvre, nous entrons également au c?ur des intrigues et de la vie politique américaine et internationale, en passant par des moments comme l’assassinat de Kennedy, les mouvements hippies et contestataires des étudiants de la fin des années 60, début 70 ou les rencontres de Nixon avec les grands de ce monde. Ce film est en même temps une bonne rétrospective de cette période. Au final c’est donc une grande ?uvre, primée pour cinq Oscar que nous livre ici Oliver Stone. A.Hafidi 2de3 RockNRolla Joyeuses funérailles J e recommande vivement ces Joyeuses Funérailles. Ce film était pour moi passé complètement inaperçu lors de sa sortie, et je l’ai découvert en parcourant un site de streaming vidéo illimité dans le «rayon» comédie. Car en effet, on tombe là dans un joyeux bordel, entre un avocat défoncé à la mescaline, un nain maître-chanteur, des secrets de famille plutôt graveleux, deux frères en froid, un vieil oncle acariâtre, ou encore un curé à la bourre pressé de finir l’éloge funèbre pour être chez lui à 15h!!! C’est vraiment génial comme situations. Ce film est une très bonne représentation de l’humour anglais : complètement décalé !! Ou comment rigoler tout le long d’un enterrement ! Entre gaffes et quiproquos, on ne cesse de se marrer de la 5ème à la dernière minute de ce film!!! Décidemment, les Anglais savent écrire les comédies!!! Very bad things C D ans le petit monde enchanté de la pègre londonienne, on distingue trois groupes majeurs: les rock’nrolla de base (sexe, drugs & rock’n roll), les truands à la petite semaine (philosophie rock’nrolla: qui vivra verra). Viennent s’ajouter à ces grands groupes émigrés aux dents longues sauce Petrossian, junkies amateurs de visons et autres joyeusetés types hommes bioniques. Mettez-le tout dans un shaker, agitez vigoureusement, et vous obtiendrez la recette magique de Guy Ritchie : une histoire fabuleusement incohérente (en apparence), orchestrée par des personnages improbables oscillant entre caricature assumée et atypisme bien géré, soulignée par une bande son de malade, sur un terrain de jeu des plus réjouissants. inq amis d’enfance partent à Las Vegas pour enterrer la vie de garçon de l’un d’eux, tandis que la future mariée prépare avec anxiété la cérémonie. Bien entendu, tout tourne très mal. Lors de la nuit de beuverie, une prostituée meurt accidentellement et provoque une spirale de violence dans laquelle le groupe va peu à peu partir en morceaux, au sens propre (façon de parler) du terme. Very bad things participe à la mode des comédies trash. Si cette pochade gore fait parfois rire, à cause de l’outrance des situations et une absence totale de retenue dans le mauvais goût et la cruauté, elle est également très antipathique et misogyne. Very bad things est un film pas assez bête (on y palpe le mépris du réalisateur pour ses personnages, des pantins dérisoires, et le malin plaisir qu’il éprouve à détruire leurs vies médiocres) et trop méchant pour que cette exagération très calculée ne soit pas une preuve supplémentaire du cynisme insupportable du réalisateur, qui se fait une idée bien vile de l’humour noir et du Grand-Guignol. 33 Vies des maths 34 Sport LA PYRAMIDE DES CARRES LE CHAMP DES SIX REINES 1 Un vieux roi possède un terrain dont la forme est dessinée ci-dessous. Un jour, il décide de le partager équitablement entre ses six filles, toutes futures reines. Mais par souci d’équité, il souhaite que chaque parcelle ait la même forme et les mêmes dimensions que les cinq autres ! Dans la pyramide ci-dessous, il existe une façon de placer tous les chiffres de 0 à 9, 1 par case, de telle sorte que les nombres écrits à chaque étage soient des carrés parfaits (c’est-à-dire le carré d’un nombre entier) ! Comment faut-il placer les 9 chiffres manquants ? BOULES EN TUBES En commençant par la boule n°1, et en suivant l’ordre croissant des numéros, il faut empiler, sans interruption, un maximum de boules dans les tubes, en respectant la règle suivante : Si un tube contient les deux boules numérotées « x « et « y «, alors il ne peut pas contenir la boule dont le numéro est la somme de « x « et « y « ! Quel est le nombre maximum de boules que l’on peut placer dans les deux tubes ? Malheureusement, son petit frère Alex Térieur a effacé tous les nombres à l’intérieur de la grille ! 2 3 Comment Alain avait-il placé ses nombres ? 270 4 7 Réponse 16 84 336 27 40 « Razem tworzymy przyszłość », en français ; ça donne « ensemble écrivons l’histoire » : c’est le slogan de la 14e édition du championnat d’Europe de football des nations, plus connu sous le nom de UEFA Euro 2012. Ce dernier se déroulera conjointement en Pologne et en Ukraine. Voici donc une petite présentation. Mehdi Djellout, 3e1 On dispose de 15 boules, numérotées de 1 à 15, et de 2 tubes vides identiques. Alain Térieur a rempli la grille ci-contre avec les 9 nombres de 1 à 9, puis il a écrit les six produits des trois nombres de chaque ligne et de chaque colonne. Spectacle européen en Pologne et en Ukraine 1 – Présentation générale : Réponse LA GRILLE MULTIPLICATIVE Championat d’Europe de Football des Nations Réponse Comment le roi doit-il effectuer le partage de son terrain ? 5 8 6 9 10 11 12 13 14 15 1 Réponse ET QU’ÇA ROULE... On numérote les six cases de deux hexagones, qui peuvent rouler en pivotant sur les cases d’une droite, elles aussi numérotées (voir dessin). Lorsqu’une case d’un hexagone vient sur une case de la droite, on effectue le produit des deux nombres en contact. Par exemple, si l’hexagone de gauche pivote pour venir sur la première case numérotée, on calcule 5 x 4 = 20. On peut faire « rouler « un hexagone, ou les deux, chacun dans le sens indiqué par les flèches, et du nombre de cases que l’on veut, jusqu’à ce qu’ils se touchent. Si l’on additionne tous les produits obtenus, quelle est la plus grande somme que l’on peut trouver ? Comment le roi doit-il effectuer le partage de son terrain ? Réponse 35 16 équipes, 8 stades, et pratiquement 1 mois de compétition, l’Euro est sans conteste la compétition la plus suivie et la plus médiatisée du Vieux continent. Opposés à 4 autres candidats, le duo Ukraine-Pologne n’a pas trouvé de grandes difficultés à trouver grâce aux yeux du jury. Tout comme la Russie pour la coupe du monde 2018, l’attribution de cette compétition à un pays de l’Europe de l’Est aura certainement pour but de promouvoir le football dans cette région du monde. Pour les stades, comme précisé plus haut, ils seront au total de 8. Eparpillés dans plusieurs régions des pays organisateurs, c’est-à-dire dans les villes de Varsovie, Poznań, Wroclaw, Gdansk, Kiev, Donetsk, Kharkiv et Lviv, seront d’une capacité de pas moins de 33 000 places et de pas plus de 70 000 places. La compétition sera inaugurée par le match Pologne-Grèce qui se déroulera dans le Stade National de Varsovie le 8 juin 2012 et ponctuée par la finale du 1er juillet 2012 dans le stade Olympique de Kiev. 2- Les équipes : Réparties en 4 groupes composés de 4 équipes chacun, les 16 rescapés du purgatoire des qualifications sont : La Pologne, la Grèce, la Russie et la République Tchèque, qui composent le groupe A, les Pays-Bas, le Danemark, l’Allemagne et le Portugal, quant à eux dans le groupe B. Viennent ensuite le quadruplé Espagne (Champion du Monde 2010 et tenant du titre remporté en 2008), Italie, Irlande, Croatie composant le groupe C, et enfin le groupe D, c’est-à-dire l’Ukraine, la Suède, la France et l’Angleterre. A part l’Ukraine, toutes les équipes présentes à cette édition de l’Euro ont déjà participées à cette compétition auparavant. 3- Les favoris : Comme toute compétition qui se respecte, l’UEFA Euro 2012 possède également ses favoris : L’Espagne : Tout naturellement favori de cette édition de l’Euro, les ibériques auront à cœur de conserver leur titre acquis en 2008 en Suisse. En effet, les hommes de Vincente Del Bosque sont sur une courbe ascendante, et essaierons, dans la mesure du possible, du continuer leur chemin après leur sacre en terre africaine en 2010. Une chose est sûre, la Roja a les moyens de garder la coupe pour elle, et ce malgré la présence indécise de son attaquant vedette David VILLA. En effet, le onze espagnol n’a pas eu de grand mal à s’imposer face au Venezuela 5 à 0, avec à la clé un triplé du nouveau-venu, Roberto SOLDADO. L’Allemagne : Tout récemment défaite par la France à Brême, la Nationalmannschaft reste quand même l’un des favoris au sacre final. 3e de la coupe du monde 2010, la bade à Joachim LÖW ne compte s’arrêter en si bon chemin. Essentiellement constituée de joueurs naturalisés (Mesut ÖZIL, Samy KHEDIRA, CACAU, Mario GOMEZ …), l’équipe allemande possède ne elle un effectif jeune et bien encadré par des éléments expérimentés. Ne semblant reculer devant Enfin, les mascottes de cet Euro ne seront autres que Trix et Flix, 2 jumeaux aux couleurs nationales polonaises et ukrainiennes. UN TOURNOI DE TENNIS DE TABLE PAR EQUIPE rien, les successeurs de la génération BECKENBAUER croient en leurs chances dures comme le fer. Les Pays-Bas : Malheureux finalistes de la Coupe du monde 2010, les Oranje, toujours entraînés par Bert Van Marwick, comptent bien prendre leur revanche sur le sort et possède les armes pour cela. Emmenés par un Robin VAN PERSIE en furie et un ROBBEN des grands jours, les Bataves veulent à tout prix continuer sur leur lancée après leur victoire inattendue à Wembley contre l’Angleterre 3-2. Autant dire que les arrêter ne sera pas chose simple. La France : Humiliés en Afrique du sud, et après le scandale de Knysna et l’affaire Zahia, les bleus ont mis du temps à trouver la bonne voie pour revenir à un meilleur niveau. Et ceci est sans conteste dû à l’arrivée de Laurent BLANC à la barre technique française, sans qui la France aurait eut beaucoup de mal à s’en sortir. Vainqueurs historiques de l’Allemagne en terre allemande, les coéquipiers de Karim BENZEMA semblent bien partis pour aller loin dans cette compétition. Un nouveau fait également son apparition dans le onze bleu, il s’agit d’Olivier GIROUD, le redoutable avant-centre de Montpellier qui sera à surveiller pendant cet Euro. D eux simples garçons, deux simples filles et un double (garçons, filles ou mixte), la formule est simple. Il suffit de trois victoires sur les cinq matches pour se qualifier. Seule difficulté à surmonter, gérer le handicap de points, alloué aux petites classes par rapport aux grandes(2 par différence de niveau). 36 équipes s’étaient inscrites en temps voulu, pour les autres des regrets!... C’est dans une ambiance déjà survoltée que les mardis et jeudis midi sont déroulés les matches du tour préliminaire, ainsi que les 1/16 de finale. Déjà des surprises ; puisque quatre équipes de 6ème ont déjà éliminé deux de terminale, et deux de professeurs, et aussi une équipe de 5ème qui a éliminé celle des surveillants! Mais la plus grosse désillusion étant l’élimination des 1ère ES2 d’Amsani Chakib et Zetchi par les 1ère S1 de Ouerk et Bengherbi ! Les 16 équipes encore en course devaient en découdre par la suite, courant avril et mai. Le coordinateur d’EPS M. DIOT. 36 Le journal 20 dinars ou le prix du bonheur du liad On est là, tous ou presque, enfin, pas mal de monde, autour de LA MACHINE. Le journal bimestriel du Lycée International Alexandre Dumas d’Alger Dans le prochain Numéro, à paraître à la rentrée, pour les dix ans du lycée, une interview exclusive et sans tabou du nouvel Ambassadeur de France en Algérie, André Parant. Par les envoyés spéciaux du journal Sérine Chekroud (2.1) et Aghiles Aït Larbi (Tes). On sort une pièce et on s’offre quelques minutes de répit. On n’oublie pas tout puisqu’on en parle quand même. C’est normal, nous sommes tous unis autour des mêmes choix, des mêmes angoisses, des mêmes bonheurs, des mêmes doutes. Les questions fusent, les anecdotes aussi. Parfois, un collègue s’énerve pour des raisons qui lui sont propres ou pas et on l’écoute ou on essaie de détendre l’atmosphère. Alors, on lui propose un café et comme au restaurant chinois, au lieu de choisir un plat, il donne un numéro : 13 pour « sans sucre – café court », c’est drôle. On se sent bien. Quand on met plus que prévu, les pièces tombent en tintant et on se croirait presque au casino, nous sommes riches. Oui, riches ! Riches de tout cela, de ce partage, du plaisir d’être ensemble, sur le même bateau (« Mais que diable allait-il faire dans cette galère? »). On serait bien resté au chaud, là, dans cette parenthèse mais la sonnerie retentit et on y retourne, jusqu’à la prochaine pause. On se réconforte en se disant que de toutes les façons, la frustration crée le désir et on affronte le froid, la pluie (la neige même, si, si), le bruit, les bousculades. Bref, la Vie. C’est bien de prendre un café au distributeur. Ecrire à la manière de Philippe DELERM, C’est bien D. M. Bonne chance à tous pour les examens et... Bonnes vacances ! ! عطلة سعيدة...حظ سعيد للجميع يف الإلمتحانات و Qalàm-u-l-kalàm est un journal du lycée international Alexandre Dumas (Alger) conçu par les élèves, pour les élèves, avec l’aide de quelques enseignants. Il est tiré à 300 exemplaires et diffusé gratuitement avant les vacances scolaires, à raison de 4 ou 5 numéros par an. Une équipe de rédacteurs fidèles participent régulièrement à Qalàm-u-lkalàm mais toutes les contributions d’élèves ou d’enseignants sont les bienvenues, sous forme d’articles, de points de vue, de poèmes ou de dessins. Pour toute demande d’infos, contacter le CDI, Me Benyounes ou encore adresser vos textes à : [email protected] Ont collaboré à ce numéro : Lebcir Amel (6.1), Iguer Lisa, Rochdi Ladjadj (6.2), Noor Mahieddine, Maya Tifour, Imane Aouissi, Maya Mokrani, Jeanne Bernard, Agnès Soulu, B.Tamani, El Morkhi Hella Zeyn, B.Yasmine, Sonia Faidi, A.Ferhah, K.Kerdjoudj, E.Boulanaache, Madiou Karim, Hamadou Ines, Kherif Lila, Bougherara Mohamed Amine, Sabil Hamza, Ferroukhi Nabil, Rahal Akram (6.3), Lina Kaid, Melissa Chebab (6.4), Alicia Beniddir, Abid Charef Yanis (5.4), Yousra Serine Chekroud (2.1), Amina Mebarek (2.1), Mohamed Haggad (2.1), Sarah Yahiaoui (2.1), Besma Yasmine Mazouz (2.1), Salim Akil (2.3), Amine Hafidi (2.3),Melissa Benalouane (2.5), Hadhami Khelifa (2.5), Victor Pilleri (2.5), Lemouchia Narimene (1ES1) Talbi Samy (1S2), Anis Khelifi (1S2), Marie Kuster, (1S2) Aghiles Ait larbi (TES). 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