Sainte-MarieavaitvuCharlotte
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■ CONCERT. Chant, piano et violoncelle à Saint-Bonnet. Le théâtre SaintBon net reçoit, samedi 22 novembre, Céci le Devautour en trio : Bénédicte Plat au violoncelle, Alain Pelletier aux per cussions et Cécile Devautour au chant et piano. Un programme de chansons françaises latinoclassiques. 21 heures, au théâtre SaintBonnet, boulevard Clemenceau. 10 et 5 euros. Réservations : 06.71.00.70.86. 10 MERCREDI 19 NOVEMBRE 2014 LE BERRY REPUBLICAIN Bourges Vivre sa ville GONCOURT DES LYCÉENS ■ Le roman qui a gagné le prix, hier, avait été choisi par les 2des 1 Sainte-Marie avait vu Charlotte David Foenkinos a obtenu hier le prix Goncourt des lycéens pour son roman Charlotte. Les 2des 1 de Sainte-Marie avaient élu ce livre dès le 5 novembre. Ils étaient tous satisfaits du résultat. L Benoît Morin [email protected] a classe de 2 de 1 du lycée SainteMarie était la seule du Cher à participer au prix Goncourt des lycéens. Elle avait choisi, le 5 novembre dernier, le roman Charlotte, de David Foenkinos. Et elle a vu juste ! C’est ce livre qui a rem porté le prix, hier midi, à Ren nes (IlleetVilaine). « On sentait qu’il y avait du travail et de la recherche derrière » Du coup, pour les 2des 1, la pro clamation n’a pas été une sur prise et ils ont été satisfaits. « C’est un livre que j’avais beau coup apprécié, a déclaré Mathil de, la déléguée des élèves pour le prix. On sentait qu’il y avait du travail et de la recherche derrière. » « C’est un des livres qui m’ont le plus touché » re connaît Tanguy. Cassandra, elle, se souvient de la file d’attente devant David Foenkinos, lors de la rencontre entre lycéens et auteurs à Poitiers ( Vienne). Eléonore Fédou était tellement « On traverse une période troublée ». C’est par ces mots qu’Olivier Atlan, le directeur de la Maison de la Culture (MCB), a accueilli le public hier soir, à l’Auditorium. Le dégât des eaux qui a en dommagé la salle et le conser v a t o i re h i e r m a t i n ( l i re e n page 4) a laissé le public sans chauffage et fait peser de lour des incertitudes sur la suite de la saison de la MCB. « Mais nous ferons tout pour que les spectacles aient lieu », a pour CLASSE. Une partie des élèves de 2de 1 du lycée Sainte-Marie s’est retrouvée, hier après-midi, dans le CDI de l’établissement. Au premier plan, Mathilde Mousny, qui a représenté la classe à Nantes (Loire-Atlantique). PHOTO : BENOÎT MORIN convaincue que Charlotte allait être primé qu’elle n’a pas lu le livre : « J’ai fait exprès de ne pas lire ce livre, je savais qu’il aurait été élu. Après le premier débat en classe, il n’y avait presque pas de point négatif. La seule chose qui m’inquiétait, c’est qu’il ait eu le prix Renaudot. » Pour la plupart des élèves, la participation au prix Goncourt des lycéens a été extrêmement positive : « Au début, j’avais un peu de doutes, mais cela m’a donné le goût de lire, assure Agathe. Je suis déjà en train de lire un autre livre. » Pour Swann, « cela renforce mon envie de lire encore plus de livres ». Même sentiment pour Yasmine : « Cela me donne envie de lire plus de livres d’adultes. Avant, je ne li sais que des livres jeunesse. » Chez les élèves, la seule décep tion aura été pour leur délé guée, qui s’est arrêtée aux déli bérations régionales, à Nantes (LoireAtlantique). Pour aller au jury national, à Rennes, il a manqué à Mathilde une seule voix ! Pire, le lycéen passé de vant elle n’avait lu que neuf li vres sur quinze. Alors que Ma thilde avait lu les quinze livres ! Du côté des enseignants, le bi lan est encourageant. Chaque élève a lu en moyenne cinq li vres. Deux lycéennes, Mathilde et MarieMorgane, ont lu les quinze romans de la sélection. « C’est déjà une victoire » s’ex clame Daphné Petit, la docu mentaliste. « Cela a été difficile, souligne Carine BussièreJouve, leur professeur de français. Mais les rencontres des écrivains à Poitiers les ont relancés dans la lecture. C’est une belle expé rience. » ■ suivi Olivier Atlan, avant de ren dre hommage au courage du maire Pascal Blanc, présent à ses côtés : « Il prend la respon sabilité de cette soirée. C’est symbolique, mais courageux de sa part. » C’est donc dans cette atmos phère solennelle qu’a débuté le magique concert du trio Gourd jia Coppey Laul. Le Trio des esprits de Beetho ven était comme un amuse bouche dans une salle sans chauffage certes, mais comble, pour ne pas dire comblée. « Pas sûr que cela vous ait réchauffé, sourit le violoncelliste français Marc Coppey. Brahms pourrait réussir. » Il faut dire que son Trio n° 2 opus 87 est un de ses chefsd’œuvre, avec un deuxiè me mouvement qui reprend des thématiques de la musique po pulaire hongroise qu’il aimait tant. Une pièce tout en passion tourmentée. Après l’entracte, place au Trio n° 2 opus 67 de Chostakovitch où le compositeur reprend un célèbre thème musical juif. Un poème symphonique que le pia niste russe Peter Laul a tenu à présenter, avec à la traduction la violoniste Liana Gourdjia : « Chostakovitch l’a écrit pour son ami disparu Ivan Sollertins ki. En 1944, il n’était pas au cou rant de l’Holocauste en train de s’accomplir. Son œuvre est une prémonition. » Un cri déchirant, une fuite en avant dramatique, qui sublimait le fait que dans cet auditorium malade, le froid se déposait lentement sur les jambes des filles. ■ Marie-Claire Raymond Berry
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