Introduction Les maisons de lTAide aux Jeunes Diabétiques
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Introduction Les maisons de lTAide aux Jeunes Diabétiques
Découvrir Les maisons de l’Aide aux Jeunes Diabétiques De la prise en charge de l’enfant à la recherche clinique Michel Cahané*, Carine Choleau** Introduction 1 921, F.G. Banting et C.H. Best découvrent l’insuline. 1922, les premiers extraits de pancréas (l’insuline) sauve le jeune Léonard Thompson atteint de diabète insulinoprive. En ce quatre-vingtdixième anniversaire, il est intéressant de faire la rétrospective d’une aventure humaine hors du commun. © DR L’association Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD), reconnue d’utilité publique, repose sur la volonté d’accompagner l’enfant et sa famille dans la gestion quotidienne de son traitement du diabète et la certitude que le partage du savoir médical et scientifique contribue à l’autonomie des jeunes et de leur famille. L’organisation des maisons de l’AJD a contribué à améliorer la vie des jeunes et à formaliser les valeurs fondatrices de l’éducation thérapeutique. Assurer la vie Si l’année 1921 est un tournant majeur dans la prise en charge du diabète (on pouvait ne plus en mourir !), il n’en reste pas moins que la prise en charge est restée exclusivement médicamenteuse assortie de prescriptions restrictives tant sur le plan alimentaire que sur le plan physique. Assurer le vivre mieux l’AJD, son Histoire Les besoins fondamentaux évoluent avec les cultures, les connaissances et le temps. * Endocrinologue, Directeur général AJD, Paris ** Chargée des missions scientifiques de l’AJD, Paris Diabète & Obésité • Février 2012 • vol. 7 • numéro 56 Une dizaine d’années plus tard, LCF Neud de Détroit fait sortir les enfants de l’hôpital en créant un mini centre d’été (Summer camp) pour quatre jeunes enfants, dans un cottage appartenant à un patient diabétique. En 1951, 17 centres d’été recevaient 2 000 enfants diabétiques aux USA (1). Là, naissaient les premiers essais de formation et d’éducation au traitement du diabète. A cette même période, Henry Lestradet, jeune interne français, part aux EtatsUnis où il rencontre Bill Talbert, plusieurs fois champion de la coupe Davis de tennis et patient diabétique insulinotraité. Cette rencontre permet de formaliser une avancée thérapeutique majeure en montrant l’intérêt d’adapter les apports glucidiques et les doses d’insuline aux besoins changeants de l’organisme. Là, naissait pour certains la reconnaissance de l’expertise patient. Comprenant mieux la physiologie de la maladie, les équipes françaises dont les initiateurs principaux étaient H. Lestradet (Paris), J. Besse 65 Découvrir (Paris), R. François (Lyon), Ch. H. De Menibus (Rouen) ont permis d’imaginer une sortie rapide des enfants hospitalisés. Vivre comme les autres ou presque Comme tout un chacun, enfants, adolescents, parents, avec ou sans diabète, expriment des besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime, d’épanouissement. L’expression de ces besoins et leur hiérarchie sont parfois contrariées par le diabète qui, à l’expression aiguë et à la prise en charge chronique, favorise l’organisation et le développement de comportements de soins plus ou moins adaptés. Les premières expériences réussies Les premières expériences réussies d’éducation médicale des jeunes dans un environnement ludique avec mise en situations (2) ont incité patients et soignants, parmi lesquels on citera H. Lestradet et J. Besse, avec l’appui du Pr R. Debré, à créer l’AJD en 1956. Les buts de l’AJD De la culture de Santé Publique au développement de la Démocratie sanitaire et de la loi Hôpital Patient Santé Territoire, l’AJD rassemble pour : • défendre les intérêts collectifs et particuliers, • partager les valeurs de respect, de solidarité et de progrès, • mettre en œuvre et rendre plus efficientes les stratégies d’éducation, d’acquisition des compétences de soins et des compétences psycho-sociales, • favoriser une prise en charge et un traitement plus performants. Cet esprit et cette prise en charge ont permis à l’association d’être 66 Une action originale au triple défi 1. L e défi de l’enfant pour acquérir l’autonomie en apprenant à gérer ensemble d’abord puis seul son diabète 2. L e défi des équipes soignantes et d’animation pour réussir une éducation thérapeutique originale 3. C elui d’adapter les programmes d’éducation, d’évaluer les progrès, d’assurer une dynamique de groupe, d’assurer les relations enfantsadultes en collectivité et d’assurer les apprentissages tout en organisant de nouvelles scènes et de nouveaux rôles. pionnière dans l’éducation thérapeutique des jeunes patients et de leurs familles en les reconnaissant comme expert : capacité d’acquérir et de mettre en œuvre des compétences de soins et des compétences psycho-sociales d’adaptation (3). Les maisons de l’AJD ou Soins de Suite et de réadaptation (SSR) pédiatriques Les maisons de l’AJD ne sont ni des écoles, ni des colos. Les soignants hors de l’hôpital au cœur du jeu et des soins deviennent naturellement plus empathiques. des compétences de relations interpersonnelles, développer un raisonnement créatif, gérer ses émotions, se connaitre soi-même. La valorisation de soi devient un outil pédagogique et thérapeutique intéressant alors que les études ont montré que le poids des problématiques sociales impactaient plus le traitement que le choix du traitement en lui-même(4). L’activité SSR saisonnière Cette activité prise en charge par l’Assurance Maladie depuis 1956, a permis l’accueil de plus de 20 000 enfants, correspondant à environ 50 000 séjours. Aujourd’hui, les enfants sont ac- L’activité SSR saisonnière prise en charge par l’assurance maladie depuis 1956 a permis l’accueil sur cette période à nos jours de plus de 20 000 enfants. Ces postures et clefs sont utiles à la compliance et à l’observance du traitement par les jeunes pour le “faire vraiment”. L’apprentissage des compétences d’auto-soins et d’adaptation et de stratégie facilite pour les adolescents la transition au passage adulte. Les temps collectifs et individuels aident les jeunes dans leurs réalisations : s’évaluer, se renforcer, se fixer des buts, résoudre les problèmes, développer cueillis sur 9 centres répartis sur 7 régions dont un centre à l’île de la Réunion. Vingt-deux sessions enfants seuls et 4 sessions parentsenfants organisées exclusivement pendant les vacances scolaires ont permis de réaliser en 2011, 1 101 séjours enfants et 68 séjours parents et fratries, correspondant à 19 891 journées éducation pour un budget global annuel de 1 500 000 euros. Diabète & Obésité • Février 2012 • vol. 7 • numéro 56 Les maisons de l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) © DR de six ans devrait avoir la possibilité de participer à un séjour d’éducation médicale Parent-Enfant s’il le souhaite » (extrait des travaux et des conclusions du Haut Comité de Santé Publique et de la troisième Conférence Nationale de Santé, année 1998 - Recommandations du parcours de soins de l’enfant diabétique Haute Autorité de Santé 2006 et 2007 (5)). Les objectifs bio-psycho-sociaux représentent l’essentiel des indications. Encadrement Les séjours sont encadrés par un médecin directeur, pédiatre ou diabéto-endocrinologue ou un médecin ayant acquis une expérience “maison” reconnue et incontestable. Le médecin directeur est aidé par un médecin adjoint qui assure entre autres la continuité des soins. Les étudiants en médecine (1 pour 15 enfants), les infirmières diplômées (1 pour 20) complètent l’équipe soignante. Nous regrettons depuis 2011 l’absence d’élèves infirmiers(ères) qui, depuis l’évolution universitaire des écoles, ne peuvent plus faire leur stage pendant les vacances scolaires. Du côté éducatif et vie quotidienne, la direction, sous le contrôle de la jeunesse et des sports, est confiée à un directeur éducatif diplômé BAFD et à des animateurs (1 pour 8 enfants voir 1 pour 6 pour les plus petits) diplômés BAFA ou en stage pratique. Tout est mis en œuvre pour préparer les équipes pluridisciplinaires aux organisations collectives et aux prises en charges individuelles. Du reste, encadrés par les “seniors” les jeunes soignants trouvent dans les séjours SSR-AJD une formation incomparable. 14 Diabète & Obésité • Février 2012 • vol. 7 • numéro 56 facultés ont reconnu l’AJD comme terrain de stage validant. 72 % des externes sont venus dans le cadre de ces stages. En 2011, du côté de la filière soignante, 183 personnes ont participé à l’encadrement des séjours ; pour la filière animation, ce sont 181 personnes. Quand un séjour de l’AJD estil indiqué ? Un séjour AJD s’avère très utile et est indiqué : • pour les enfants qui ont un diabète récent, nécessitant une première expérience de formation médicale extra-hospitalière (nécessité d’acquérir le savoir, le savoir-faire, tout en s’assurant du bon épanouissement de l’enfant), • pour les enfants qui ont un dia- Le médecin, l’enfant et sa famille évaluent ensemble l’intérêt et l’opportunité d’un séjour AJD. Prescription et contre-indication d’un séjour Comme pour une prescription médicale, le médecin, l’enfant et sa famille évaluent ensemble l’intérêt et l’opportunité d’un séjour AJD. Le bénéfice de celui-ci dépend de la bonne connaissance des effets attendus et des éventuels “effets secondaires”. Le ministère de la santé recommande (conférence nationale de santé) « Tout enfant diabétique de plus de six ans devrait participer à un séjour d’éducation médicale. Tout parent d’enfant diabétique de moins bète plus ancien, nécessitant une remise à niveau des connaissances (rappel des acquis), • pour tous les enfants qui ont un diabète, momentanément en “crise de confiance” et en perte d’autonomie (nécessité d’améliorer l’adhésion au traitement), • pour les enfants qui possèdent les connaissances théoriques, mais qui éprouvent des difficultés de mise en œuvre (nécessité d’acquérir le savoir-faire dans les techniques d’injections, les conduites alimentaires, l’adaptation des doses d’insuline) (6), • pour les enfants et les adolescents qui se sentent seuls avec leur diabète. 67 Découvrir Effets secondaires Ils sont d’autant plus rares que l’indication a été bien posée. L’analyse régulière des nombreux paramètres définissant l’intérêt des séjours le montre régulièrement, même si ce que l’on attendait en priorité (l’équilibre glycémique du moment) n’est pas toujours au rendez-vous ! Les différents types de séjours Contre-indications • Séjour Enfant seul De 6 à 8 ans Les nouveaux apprentissages sont liés au développement et à l’acquisition de la lecture. Au moment des repas, l’enfant expérimente ses connaissances (reconnaissance des familles d’aliments, classement des aliments dans leur famille…) et développe l’apprentissage des goûts. Pour l’adaptation de son traitement, il lit et dit le chiffre de la glycémie, explique le carnet de traitement, reconnaît ses insulines. Elles sont exceptionnelles et sont liées essentiellement à l’inaptitude physique (les activités physiques sont les outils essentiels de la prise en charge), aux comportements dangereux pour l’enfant lui-même ou pour la collectivité ou aux pathologies associées qui nécessitent des compétences que l’équipe n’aurait pas ou un plateau technique spécifique. Objectifs d’éducation L’objectif premier n’est pas seulement de soigner l’enfant, mais de lui apprendre à se prendre en charge. Les erreurs aussi lui permettent de progresser. L’éducation en séjour AJD a pour buts de développer l’autonomie à chaque instant de la vie quotidienne (loisirs et soins), de l’aider à changer le regard des autres et de se faire des amis. Chacun prend en charge son diabète petit à petit, à son rythme, dans un climat de détente et de confiance, en présence d’une équipe médicale et d’animation. L’éducation thérapeutique est organisée à partir de programmes validés et autorisés par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Au-delà du renforcement des apprentissages de “savoirs techniques” tels que surveiller la glycémie, reconnaître les signes d’une hypoglycémie, identifier les aliments qui contiennent des glucides…, les séjours SSR-AJD sont un moment privilégié pour qu’enfants et parents 68 • Séjour Parents-Enfants Les rencontres permettent de rompre l’isolement des parents et de l’enfant, de partager avec d’autres parents qui vivent avec le diabète, mais ont des expériences et un recul différents, d’apprendre aux familles à partager les tâches et soins en respectant les besoins et souhaits de l’enfant et de sa famille, de faire reconnaître aux parents les compétences de leur enfant face au diabète et les aider à développer son autonomie. De 9 à 10 ans En plus des objectifs précédents, le jeune reconnaît un menu équilibré, cite les aliments qui contiennent des glucides, dit que les glucides font monter la glycémie. En terme de surveillance, il recherche l’acétone quand nécessaire et interprète le résultat, il situe le résultat d’une glycémie sur une échelle, il se repère et utilise son carnet. Les nombreuses activités physiques lui permettent d’apprendre à interpréter sa glycémie avant le sport, de savoir quand prendre une collation et quand ne pas pratiquer l’activité. De 11 à 14 ans L’accueil des enfants de 11 à 14 ans, permet de répondre à leurs besoins : comprendre le fonctionnement de son corps et les mécanismes du diabète pour mieux interpréter les résultats et adapter les conduites à tenir, comprendre et interpréter les résultats des analyses quotidiennes, comprendre les différents éléments influençant l’équilibre glycémique, profiter des différentes activités pour réfléchir sur les possibilités d’anticipation ou de correction des variations de l’équilibre glycémique et expérimenter des conduites à tenir. De 15 à 17 ans L’année prochaine, je pars seul : les objectifs des 11-14 ans sont renforcés. Mais aussi : l’adolescent utilise ses expériences pour décider d’une adaptation de son traitement et de son alimentation, il apprend à gérer les situations de vie dans lesquels le diabète a une influence (maladie, soirées, grasse matinée…). développent des actions adaptatives et pro-actives en situation, tout en étant accompagnés de soignants. On retiendra plus spécifiquement les compétences d’adaptation du cadre et du mode de vie à la maladie. Les études cliniques dans les centres Parmi les différentes études réalisées régulièrement dans les séjours SSR-AJD, nous avons retenu celles qui ont particulièrement Diabète & Obésité • Février 2012 • vol. 7 • numéro 56 Les maisons de l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) influencé la prise en charge du diabète de ces jeunes et la formation des cadres de nos séjours. à la recherche des facteurs ayant un impact sur l’équilibre du diabète Dès les années 1980, l’analyse des dossiers de 456 jeunes de 7 à 18 ans participant à un séjour AJD montrait que l’HbA1c était corrélée au sexe, aux performances scolaires, au temps passé devant la TV, aux activités sportives et au comportement alimentaire (7). Au début des années 1990, il est mis en évidence dans une cohorte de jeunes l’impact des lipodystrophies sur l’équilibre du diabète et cela dès les premières années de la maladie (8). La qualité de vie : un lien avec l’HbA1c plus fort que le traitement Plus récemment, l’étude rétrospective des dossiers de plus de 8 000 jeunes a montré d’importants changements des schémas thérapeutiques au cours des dix dernières années, mais peu de changement de l’HbA1c (amélioration de 0,2 % en dix ans) (9). De ce constat, est née une étude réalisée en 2009 pour réévaluer la corrélation entre schémas thérapeutiques et HbA1c, niveau de connaissance et qualité de vie. L’HbA1c moyenne des 446 jeunes âgés de 12,5 ans (± 2,4) était de 8,07 ± 1,06 %. Elle était significativement plus basse avec la pompe (7,88 ± 0,88 %) qu’avec le basal bolus (8,12 ± 1,14 %) ou les autres schémas (8,21 ± 1,11 %). Malgré ces différences, une analyse multivariée a montré que l’HbA1c était bien plus fortement corrélée à la qualité de vie qu’aux schémas thérapeutiques (10). Des questionnaires pour évaluer En parallèle, un projet impliquant les participants des séjours SSRAJD, la Commission Pédagogique de l’AJD, 2 900 enfants de plus de 10 ans et 3 050 parents de 33 services hospitaliers pédiatriques, a permis d’évaluer, à l’échelle nationale, les connaissances chez les adolescents ayant un diabète de type 1 et leurs parents. Dans cette large cohorte, il a été montré que les scores de connaissances des enfants étaient corrélés à ceux des parents, et que l’HbA1c était faiblement corrélée aux scores des enfants mais fortement corrélée aux scores des parents (11). Ce questionnaire de connaissance composé de 50 questions est maintenant utilisé dans tous les séjours, et permet à titre individuel et collectif d’évaluer l’état des connaissances à un moment donné, et son évolution dans le temps. Enfin, en 2010, les techniques d’injection d’insuline et les ressentis des jeunes participant aux séjours SSR-AJD, ainsi que leur corrélation avec l’équilibre glycémique et la qualité de vie, ont été analysés chez 400 jeunes de 10 à 18 ans. Outre la description des gestes techniques et leur concordance avec les recommandations, il a été montré que la peur de se piquer était corrélée significativement à la qualité de vie et à l’HbA1c, indépendamment de l’âge (12). Ces résultats nous incitent à encourager l’autoévaluation de ces paramètres et à prendre en compte la douleur et la peur des injections dans le suivi n des jeunes. Bibliographie 1. Sweeny JS. The South’s first full summer camp for diabetic children and observations on use of NPH insulin. South Med J 1951 ; 44 : 115760. 2. Lestradet H, Seynaeve A, Delage D, Noel R. The first French summer camp for diabetic children. Rev Prat 1953 ; 3 : 2149-52. 3. Cahane M, Vias M. L’Aide aux jeunes Diabétiques (AJD). 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Diabete Metab 1993 ; 19 : 195-201. 9. Robert JJ, Redon I, Taupin P, Cahané M. Intensifying insulin treatment in type 1 diabetes: evaluation over 10 years in 8176 children and adolescents attending diabetes camps. 35th Annual Meeting of the International Society for Pediatric and Adolescent Diabetes (ISPAD), Ljubljana, Slovenia, september 2009 10. Robert JJ, Choleau C, Attia R et al. Therapeutic regimens, diabetes knowledge, quality of life and HbA1c in children and adolescents with diabetes attending summer camps. Pediatr Diabetes 2011 ; 12 (Suppl 15) : 85 (Abstract). 11. Martin D, Taupin P, Bouchetata M et al. ; AJD Educative Committee. Validation of a questionnaire of knowledge for type 1 diabetes children and adolescents and their parents. 34th Annual Meeting of ISPAD, Durban, august 2008 12. Choleau C, Kakou B, Aubert C et al. Study of insulin injection technique in type 1 diabetes children and adolescents. Pediatr Diabetes 2011 ; 12 (Suppl 15) : 97 (Abtract). 69