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WHETHER WEATHER ... de van Eetvelde Sautour au Studio Lidewij Edelkoort, Paris du 2 au 25 octobre 2014 et à la galerie Greta Meert, Bruxelles (13 sept - 8 nov 2014 ) 1 PRÉSENTÉ PAR DOSSIER DE PRESSE SOMMAIRE – p.3 WHETHER WEATHER... un projet d’exposition de van Eetvelde Sautour – p.4 Le projet conté par les artistes – p.7 Les artistes Catharina Van Eetvelde Stéphane Sautour – p.9 Le collectif réuni par F93 pour le projet « Call it anything » – p.10 Les oeuvres exposées – p.16 A propos de Whether Weather...par Sophie Houdart – p.17 Le lieu : Studio Lidewij Edelkoort, Paris et à Bruxelles : Galerie Greta Meert – p.18 F93, une approche culturelle des sciences – p.19 Informations pratiques – p.20 Contacts presse 2 WHETHER WEATHER... un projet d’exposition van Eetvelde Sautour Du 2 au 25 octobre 2014, dans le prestigieux studio parisien de Li Edelkoort (et en septembre, au sein de la Galerie Greta Meert à Bruxelles), il sera possible de découvrir un ensemble d’oeuvres réalisées conjointement par Catharina van Eetvelde et Stéphane Sautour, les deux plasticiens du collectif «Call it anything». Ce collectif, initié par le centre culturel F93, est né de l’idée de réunir autour de la réflexion sur la catastrophe de Fukushima une équipe de contributeurs provenant de différents domaines (anthropologues, cinéastes, sismologues, artistes…). Premier évènement public proposé dans le cadre de « Call it anything » l’exposition de Catharina van Eetvelde et Stéphane Sautour « Whether Weather… », est le résultat de cette réflexion commune. A ce moment-là, pour F93, « exposer » signifie réfléchir, en particulier au rapport entre catastrophe et peuple. 3 LE PROJET CONTÉ PAR LES ARTISTES Catharina van Eetvelde Un projet a ce pouvoir de braver la pesanteur, il fonctionne comme un espace vide, une fissure par où passerait la grâce. Nous avons décidé de travailler ensemble. WITHOUT MEASUREMENT//// Catharina van Eetvelde Chacun des intervenants croit en quelque chose, en quoi? de quelle manière? Ces croyances sont-elles perméables aux catastrophes incommensurables? Anagnorosis et peripeteia. Fictions opérantes, partagées et indispensables à la construction des modèles mathématiques. Nature de la propriété, et son affirmation dans son intensité maximale au moment précis de la destruction de la chose. Bartleby et les singularités quelconques. Faitiches et Pinocchio. Metaxu et le temps que prend le temps à finir. Aucune fiction active, qu’est pour moi la pensée, n’arrive à désarmer un instinct de perte en moi face à ce qui est arrivé à Fukushima. Une perte, et son exigence: que la chose perdue reste présente en moi en tant que oubliée. et devienne inoubliable. Stéphane Sautour Le groupe invité à venir travailler sur l’évènement Fukushima et constitué par Marc Boissonnade rappelle l’impossibilité de parler de «Fukushima» en soulignant l’écart entre représentation et réalité non-totalisable. Les discussions portent également sur l’écart entre l’évènement (séisme/ centrale nucléaire, la catastrophe) et l’histoire (mythologies personnelles). Nous n’avons rien vu de Fukushima! Très vite, je me réfère à la pataphysique et au «principe d’équivalence»: toutes choses seraient également belles, vraies et sérieuses. SCALE MATTERS//// Catharina Je m’approche des cercles des sorciers, cette délimitation d’un espace protégé. Ce qui est à l’intérieur s’expose au risque d’être transformé. Je m’approche aussi d’un espace accueillant des objets que nous ne comprenons pas mais qui ont de toute évidence une signification précise. 4 J’essaie une disposition qui s’ouvre par la reconnaissance de l’incertain. Disposition à l’intérieur de laquelle il est plus avantageux de naviguer sans distinguer le niveau de l’élément individuel de celui de la structure collective. Stéphane Une échelle est le rapport entre la mesure d’un objet réel et la mesure de sa représentation. Indiquer en commençant d’où je me situe – par où – j’aborde cet évènement qui me dépasse oh combien. Je pose la question de l’intime (je ne veux pas être subordonné au groupe, ni à l’évènement), avec pour intention de produire un écart, celui-ci ayant pour objet de mettre en tension ce qui est séparé: l’évènement (sa localité) et moi. Dans tous les cas, je veux parler de ce que cela modifie en moi. I WAS NOT THERE//// Catharina Je me souviens, le point d’ancrage du projet est une invitation autour de Fukushima et des sciences. Je ne peux répondre qu’en me laissant dériver. Je ne parle pas de Fukushima, je parle de Fukushima, je ne parle pas de l’inoubliable, Je parle de l’inoubliable. Je ne fais pas de différence entre fiction et fait. Je ne reconnais pas une compréhension par antonymie. Je suis prise dans un temps de l’indécision, je me trouve là où ce qui est achevé redécouvre l’actualité et devient inaccompli, où ce qui est inachevé acquiert une forme d’accomplissement. Stéphane Je n’ai rien vu de Fukushima… du coup ma relation à cet évènement est explicitement ambigüe. Sur cette question de «cela ne va pas de soi», je ne désire pas trancher. Je fais l’hypothèse que ma fragilité, mon instabilité, mon goût de la distance et du pas de côté donnent la qualité de ne pas être immédiatement ou facilement saisissable. Cette hypothèse m’offre des propriétés, des qualités ou des régimes d’action propres pour faire contact et générer de l’angle. CALL IT SOMETHING I ATE/ CALL IT ANYTHING//// Catharina Arrangés avec soin, sans préméditation, les objets deviennent agents. Leur agencement devient lui-même agent, tels des nexus performatifs. Je me trouve à l’endroit qui sépare, à l’endroit du lien. 5 Stéphane Le rangement comme « une logique d’intégration - à la fois de classification et de spécification et non pas de découverte» François Julien. BEING SUCH THAT IT ALWAYS MATTERS//// Catharina J’expose ma réponse dans une zone où les choses sont possibles. Le moment de production devient le temps de ce qui se crée. Les objets recherchent d’eux-mêmes l’aise pour exister ou ne pas exister. Stéphane L’exploration serait de plonger en dessous de la signification et donc d’ouvrir des espaces, de produire des distances où des mondes du «petit» viendraient faire entendre leurs dynamiques. I PREFER NOT TO//// Catharina Ainsi, ce que nous faisons laisse une double trace, de ce qui est, de ce qui n’est pas. Stéphane Au motif de la fadeur. Mon attention se tourne vers elle, parce qu’elle est à la limite du sensible. Elle se propose comme un centre où se côtoient tous les possibles et les fait communiquer. Son unique caractéristique est de se refuser à la caractérisation. Le fade demeure ouvert et disponible. 6 LES ARTISTES 7 Catharina van Eetvelde Catharina van Eetvelde est née en 1967 à Ghent, Belgique. Elle vit et travaille à Paris. Représentée par les galeries Greta Meert / Bruxelles, Anne Barrault / Paris, Kettaneh Kunigk galerie Tanit / Beirouth/ Munich Expositions personnelles 2013 Noise, Slice, Erg, Cruise, Rochester Art Centre, US Slice, Glutamic Acid, FRAC Picardie, FR 2012 Cruise, Slice, OKCMOA Oklahoma City Museum Of Art, US 2011 Cruise, hors pistes, Centre Pompidou, Paris, FR 2010 Erg, Erg_undo, Galerie Greta Meert, Brussels, BE Glutamic Acid, Galerie Conrads, Duesseldorf, DE Erg, Erg_doc, Galerie Anne Barrault, Paris, FR 2008 Glutamic Acid, fiac cinema, palais de tokyo, Paris, FR Glutamic Acid, Galerie Greta Meert, Art Basel, CH 2007 Glutamic Acid, Galerie Anne Barrault, Paris, FR 2006 Cruise CAMSTL Contemporary Art Museum Sint Louis, US Whether Water, Galerie Tanit, Munich, DE 2005 The Articulated Particle, Galerie Anne Barrault, Paris, FR Undrawn, Slice, Galerie Meert-Rihoux, Brussels Stéphane Sautour Stéphane Sautour est né en 1968, il vit et travaille à Paris. Représenté par la galerie Loevenbruck / Paris. Expositions personnelles 2014 WHETHER WEATHER... Galerie Greta Meert, Bruxelles WHETHER WEATHER... Studio Lidewij Edelkoort, Paris 2010 Les invisibles. Galerie Loevenbruck, Paris 2007 Papous In The Head. Galerie Loevenbruck, Paris Terraforming. École Municipale des Beaux Arts, Galerie Edouard Manet, Gennevilliers 2004 ISO. Bureau d’hypothèses - Salle Michel Journiac, Fontenay-aux-Roses Stéphane Sautour Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne FIAC 2004. Solo Show, Paris 5 heures 39 minutes & 52 secondes. Abbaye du Ronceray, Angers 2002 Super Core. Galerie Loevenbruck, Paris 8 LE COLLECTIF RÉUNI PAR F93 POUR LE PROJET «CALL IT ANYTHING» La catastrophe de Fukushima, également désignée comme l’accident nucléaire de Fukushima, a eu lieu le 11 mars 2011. L’importance de cet évènement, aussi considérable qu’il apparaît, serait comparable à quelques autres s’il n’était pas en train de susciter autant d’interprétations scientifiques, politiques et artistiques dans tous les pays du monde. On a vu ainsi et on continue de voir des livres, des films, des documentaires, des expositions, etc. On dirait que chacun éprouve le besoin de se raconter, de se reconnaître et ainsi de se mieux connaître à travers Fukushima. La catastrophe pourrait vite cesser d’être un évènement de notre époque pour devenir une sorte de personnage fondateur. F93 n’a pas échappé à cet « effet Fukushima ». C’est Sophie Houdart, anthropologue des sciences, avec laquelle F93 venait de terminer un important projet d’exposition sur le grand collisionneur de Hadrons (LHC) qui, la première, a fait part de sa volonté d’initier une longue recherche sur la catastrophe. F93 lui a proposé de s’associer à cette démarche et, courant 2012, l’idée est née de réunir une équipe de contributeurs afin de créer une série d’expositions. Il faudra près d’un an à F93 pour rassembler les différents contributeurs que l’on trouve aux côtés de Sophie Houdart: Véréna Paravel, Lucien Castaing-Taylor et Ernst Karel (cinéastes et compositeur au sein du Sensory Ethnography Lab de Harvard), Alexandre Schubnel (sismologue, Laboratoire de géologie de l’Ecole normale supérieure de Paris), Catharina van Eetvelde et Stéphane Sautour (artistes plasticiens). Les membres de ce collectif ont chacun accumulé du vécu, certains sont partis et partiront à nouveau faire « du terrain » au Japon, notamment près des lieux de la catastrophe. D’autres, à l’inverse, n’expriment pas le besoin d’un tel déplacement. En mouvement, ce collectif est à la fois un univers de face–à face et d’interaction, mais aussi un univers où tout se passe à distance. Le collectif offre ainsi des situations dans lesquelles tout se lie et se relie. Certaines des pistes développées par les-uns sont reprises et se retrouvent dans les propositions d’un autre ; dans ce cas, la distance est plutôt résorbée, il y a volonté manifeste de se connaître, de se rencontrer et de se parler. A l’inverse, apparaissent des situations dans lesquelles les approches individuelles sont très séparées, où force est de constater que la recherche de l’un est à l’écart de celle des autres. A ce moment-là, la distance joue un rôle considérable. 9 LES ŒUVRES EXPOSÉES 10 POLYETHYLENE, LEAD SULFATE, SULFURIC ACID(BATTERY) to COPPER, POLYVINYL CHLORIDE(WIRE) to POLYETHYLENE, LEAD SULFATE, SULFURIC ACID(BATTERY) - REPEATED - to ELECTROMECHANICS(CONVERTER) to METAMORPHIC ROCK(MARBLE) to COPPER, POLYOLESTER OIL, STEEL, HYDROFLUOROCARBON, PLASTIC, POLYURETHANE, ALUMINIUM, POLYVINYL CHLORIDE(REFRIGERATION) to COPPER, SILVER, STEEL CHROMIUM ALLOY(TUBE) to LINEN(WAXED) to WOOL(FELT) to GLASS(BOTTLE) to CALCIUM HYDROXIDE(CEMENT) to LEAD(BALLAST) to CLAY(RAW) to GUM ARABIC, CHALK, PIGMENT(PASTEL) to LINEN(CLOTH) to POLYMETHYL ACRYLATE(ADHESIVE) to METHYL METHACRYLATE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) to METHYL METHACRYLATE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) - REPEATED - to WAX(WAXED) to LINEN(THREAD) to WOOL(FELT) to SILK(REELED) to WAX(WAXED) to LINEN(THREAD) to FEATHER - REPEATED - to METHYL METHACRYLATE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) to METHYL METHACRYLATE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) REPEATED van Eetvelde Sautour, 2014, dimensions variables 11 CLAY(BAKED) to WAX(WAXED) to LINNEN(THREAD) to COTTON(THREAD) to CLAY(CORE SAMPLE) to ASPHALT(DEBRIS) to CONCRETE(ROCK) to NON-FERROUS ALLOY(HOOK) to WOOD(WEDGE) to CLAY(CORE SAMPLE) to VEGETABLE MATTER, CALCIUM, PETROLEUM JELLY, ALIPHATIC ACIDS(PATE A MODELER) to DEBRIS(DEBRIS) to CLAY(CORE SAMPLE) to CONCRETE(ROCK) to NON-FERROUS ALLOY(HOOK) to CLAY(CORE SAMPLE) to ALUMINIUM(FOIL) to WOOD to PAPER, INK(BOOK) to MICROELECTRONICS(HARD DRIVE, SMARTPHONE) to COTTON, FEATHERS(PILLOW) to CLAY(CORE SAMPLE) to COTTON(THREAD) to LINEN(THREAD) to WAX(WAXED) to CLAY(BAKED) van Eetvelde Sautour, 2014, 6781 mm x 606 mm x 499 mm 12 CLAY(RAW) to WAX(WAXED) to LINEN(THREAD) to COTTON(THREAD) to SILK(THREAD) to CLAY(SELF-HARDENING) - REPEATED - to COTTON(THREAD) to LINEN(THREAD) to WAX(WAXED) to CLAY(RAW) -REPEATED van Eetvelde Sautour, 2014, 1877 mm x 472 mm x 76 mm 13 WAX(WAXED) to LINEN(THREAD) to COTTON(THREAD) to WOOD(STICK) to LATEX COLLOID(BAND) to POLYVINYL CHLORIDE, POLYETHYLENE TEREPHTHALATE(GARMENT) to RUBBER, LATEX, COTTON(BAND) to LATEX COLLOID(BAND) to COTTON(THREAD) to LINEN(THREAD) to WAX(WAXED) van Eetvelde Sautour, 2014, 2000 mm x 152 mm x variables 14 PAPER, UNIBIND(ALBUM) to PAPER, INK to PAPER, UNIBIND(ALBUM) - REPEATED - to DECOMPOSED ORGANISMS(COMPOST) to CLAY(SELF-HARDENING) to WOOD(WEDGE) to CLAY(RAW) to WOOD(TWIG) to COTTON, AMYLUM(TARLATAN) - REPEATED - to GUM ARABIC, CHALK, PIGMENT(PASTEL) to LINEN(CLOTH) to POLYMETHYL ACRYLATE(ADHESIVE) van Eetvelde Sautour, 2014, 2853 mm x 800 mm x 820 mm 15 CARBON(ROCK) to LATEX COLLOID(BAND) to METHYLMETHACRYLATE(RESIN) to PROP-2ENOYL, AEROSOL(COATED) to PAPER, INK (FOLDED) to PAPER, INK(FOLDED) -REPEATED to COTTON(THREAD) van Eetvelde Sautour, 2014, 618 mm x 351 mm x 138 mmw WOOL(FELTED) to PAPER, ELASTOMER, RESIN(TAPE) to COTTON(YARN) to WOOL(FELTED) to SILK YARN) to WOOL(FELTED) to SILK YARN) -REPEATED - to PAPER, ELASTOMER, RESIN(TAPE) to WOOL(FELTED) to PAPER to CARBON to PAPER to LINEN to PAPER, ELASTOMER, RESIN(TAPE) to WOOL(FELTED) van Eetvelde Sautour, 2014, 1722 mm x 1887 mm x 62 mm POLYPROPYLENE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) to POLYPROPYLENE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) -REPEATED - to WAX(WAXED) to LINEN(THREAD) to WOOL(FELT) to POLYPROPYLENE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) to POLYPROPYLENE, PIGMENT(CAST) to IRON, CARBON(STEEL) - REPEATED van Eetvelde Sautour, 2014, 160 mm x 5942 mm x 754 mm A PROPOS DE WHETHER WEATHER... par Sophie Houdart Catharina van Eetvelde et Stéphane Sautour travaillent ensemble depuis plus de deux ans. Ils disposent, à Montreuil, d’un grand atelier qui sert aussi de lieu de réunions insolites auxquelles sont conviés, en plus d’eux deux, un sismologue, une anthropologue, deux vidéastes, un compositeur, parfois quelques visiteurs de passage. Quelque chose se trame là, une chose collective à laquelle les installations donnent son premier visage. Dans leur tectonique, ces installations constituent des assemblages singuliers qui manifestent des équilibres fragiles, une pesanteur aussi – parfois un équilibre et une pesanteur tout à la fois. Elles font l’effet d’une collection d’accidents, en quelque sorte, ou d’une mise en scène dramatique qui traite de « l’enchaînement paradoxal, qui se produit «contre toute attente en toute logique» ou si l’on préfère «inexorablement avec surprise» » (Patricia Falguières). Elles sont des « merveilles » ou des mirabilia comme on les aimait au XVIe siècle, déployant matières hétérogènes et procédés pour les faire tenir ensemble : des « ajointements délicats », des moulures, des boursouflures, des effritements, des contagions, des frottements ou des débordements. “CARBON(ROCK) to LATEX COLLOID(BAND) to METHYL METHACRYLATE(RESIN) to PROP-2-ENOYL, AEROSOL(COATED) to PAPER, INK (FOLDED) to PAPER, INK(FOLDED) -REPEATED - to COTTON(THREAD)” : pour Catharina et Stéphane, la composition est un langage en soi. Enumérer ce qui est invité, dire ce qui se passe sans en qualifier pour autant la teneur. Rester en lisière du sens. Just below the level of narrative. Cette économie sert un propos. Elle fait entrer, avec toute la prudence requise, dans la zone peuplée d’incommensurables ouverte par l’événement tragique, tragique et lancinant, survenu en mars 2011 au Japon. Ce qui s’est passé alors n’a en réalité pas cessé de se passer depuis. Depuis, l’air est peuplé pour de bon de particules indésirables et la terre sourd continument l’écho de ce dont elle a été capable. Perturbations. Troubles. Agent trouble: qualité d’un agent dont on ne connait pas les motivations. Qui crée des perturbations dans un environnement initialement conçu comme homogène. Qui rend manifestes les équivoques. Les installations de Catharina et de Stéphane respectent très précisément ce trouble. Les parcourant, nous n’allons pas vers l’analyse ou la compréhension : nous entrons dans un champ de perturbations dans lequel ce qui est recherché, c’est le maintien et la stabilisation des états équivoques ; c’est la précision dans la chose confuse. « Staying with the trouble » (Donna Haraway): il s’agit ni plus ni moins que d’« apprendre à se laisser affecter par l’enchevêtrement dense de malaises et d’hésitations que nous imposent les situations «terrestres» » (Isabelle Stengers). 16 LE LIEU: STUDIO LIDEWIJ EDELKOORT, PARIS Lidewij Edelkoort est l’une des “chasseuses” de tendances les plus réputées au monde. Telle une penseuse suivant son intuition, elle voyage dans le monde entier pour étudier les tendances socioculturelles avant de les partager avec ses clients venant de secteurs très variés de la mode, du textile, du design, de l’automobile, de la cosmétique, du retail ou de l’alimentation. C’est dans les locaux de sa société Trend Union et de son studio, basés à Paris que Lidewij Edelkoort crée les cahiers de tendances sous deux ans à venir. L’importance de Lidewij Edelkoort a été reconnue dans le domaine de la décoration d’intérieur avec le prix hollandais Woonbeurs en 2001. En 2003, le Time Magazine l’a sacrée comme l’une des 25 personnes les plus influentes au monde dans la mode, tandis que l’année suivante elle a été nommée l’une des 40 personnes les plus influentes dans le design par Icon Magazine. En 2004, elle a reçu le prix Grand Seigneur des Pays-Bas pour son travail dans la mode et le textile. Elle a été lauréate d’un Lifetime Achievement Award de Aid to Artisans en 2005 et d’un doctorat honorifique de l’art de l’Université de Trend Nottingham en 2008. Cette même année, le ministère français de la Culture lui a rendu hommage en tant que Chevalier des Arts et des Lettres. De plus, la famille royale néerlandaise l’a nommée Knight in the order of Oranje Nassau (Chevalier de l’Ordre d’Orange de Nassau). C’est en tant que commissaire d’expositions à travers le monde que Lidewij Edelkoort a offert des créations mémorables pour le Musée d’art contemporain de Chicago, le musée Nordiska de Stockholm, le Musée d’Architecture de Moscou, le Mudac de Lausanne (Musée de design contemporain et arts appliqués) et bien d’autres. Sa carrière en tant que chasseuse de tendances a également été l’objet d’une exposition: Archeology of the future, une rétrospective présentée à Paris et aux Pays-Bas de 2008 à 2009. En 2012, Lidewij Edelkoort reçoit la récompense culturelle la plus prestigieuse des PaysBas, le Prins Bernhard Cultuurprijs. En 2013, elle devient la directrice de M°BA 13: Fetishism in Fashion, le grand festival international de mode d’expositions et d’événements à Arnhem, accompagné d’un blog et d’une publication. La RSA (Faculty for Royal Designers) en Grande-Bretagne la nomme en 2014 Honorary Royal Designer for Industry (RDI) en reconnaissance de sa carrière de pionnière. Studio Lidewij Edelkoort 30 boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris Tél : +33 1 44 08 68 88 / Fax: +33 1 43 31 77 91 Sophie Carlier: [email protected] 17 Et à Bruxelles: Galerie Greta Meert Galerie Greta Meert has been firmly established as a contemporary art gallery for over 25 years. Founded in 1988 as Galerie Meert Rihoux, it changed its name after its founding director, Greta Meert, in 2006. Located in the centre of Brussels, the Gallery occupies an impressive Art Nouveau industrial building that was designed by the architect Louis Bral and subsequently renovated as a gallery space by renowned Belgian architects Hilde Daem and Paul Robbrecht. Since 2012, when the Gallery inaugurated a further exhibition space, it has occupied three floors in the building. This makes it possible to maintain an expanded exhibition schedule and show up to three exhibitions concurrently. From the beginning onwards, an important, though not exclusive, focus has been put on Minimal and the Conceptual Art. In more recent years the selection of artists has been of a more prospective nature. The Gallery has amply demonstrated its commitment to a younger generation of artists whose work closely connects to the historically consistent and artistically coherent programme. Galerie Greta Meert Vaartstraat 13 Rue du Canal - 1000 Bruxelles Tél: +32 2 219 14 22 / Fax: +32 2 219 37 21 E: [email protected] 18 F93, UNE APPROCHE CULTURELLE DES SCIENCES En 1982, à l’issue d’une décennie qui avait vu naître de nouvelles interrogations concernant les liens entre les sciences et les citoyens, le département de la Seine-Saint-Denis décide de soutenir sur son territoire la création de F93, l’un des premiers centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI). Depuis près de trente ans, F93 s’efforce de nourrir une conception originale de l’articulation entre culture, sciences et techniques, en faisant notamment du chercheur et de tout ce qui le passionne, l’un des principaux motifs de ses projets. Cette démarche sans exclusive, qui trouve son point de départ dans une vision réaliste de la manière dont sciences et techniques sont intégrées à notre société, s’intéresse tout autant aux savoirs qu’aux fonctionnements quotidiens des centres de recherche ou qu’aux situations de controverses. Pour F93, le bien fondé de cette approche, dans laquelle la recherche au sens large est appréhendée dans ce qu’elle a de plus foisonnant, se justifie au regard des nombreuses opportunités qu’elle permet en matière de passerelles avec le grand public. Si le fait d’être dépourvu d’un lieu pouvant proposer des activités au public, constitue, aujourd’hui encore, une forme d’originalité pour un centre culturel - F93 ne possède en effet que des bureaux pour ses personnels permanents - la reconnaissance de ses activités par les acteurs de la culture, des sciences et de l’éducation, tient davantage à la manière qu’à F93 de s’imposer chaque saison un manque total de discipline, un style absolument impossible et une totale liberté de pensée. Depuis 2008, l’ensemble des activités de F93 bénéficie du label national « Science et Culture, Innovation décerné par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. F93 est partenaire du Conseil général de la Seine-Saint-Denis et soutenu financièrement par la Délégation régionale d’Ile-de-France à la Recherche et à la Technologie et par le Conseil régional d’Ile-de-France. F93 est membre de l’association nationale des musées et centres pour le développement de la culture scientifique, technique et industrielle (AMCSTI) ainsi que de l’organisation internationale des musées et des professionnels de musée (ICOM). Actuellement, F93 est dirigé par Marc Boissonnade et présidé par Daniel Véron. F93 70 rue Douy Delcupe - 93100 Montreuil Tél: 01 49 88 66 33 / Fax: 01 49 88 66 55 www.f92.fr 19 INFORMATIONS PRATIQUES Lidewij Edelkoort 30 boulevard Saint-Jacques 75014 Paris‚ France tél : +33 1 44 08 68 88 fax: +33 1 43 31 77 91 Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h et sur RDV ([email protected]) Exposition du 2 au 25 octobre 2014 Vernissage presse le 1er octobre à partir de 16h Vernissage public le 1er octobre de 18h à 21h Galerie Greta Meert, Bruxelles Vaartstraat 13 Rue du Canal, 1000 Bruxelles tél: +32 2 219 14 22 Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h Exposition du 13 septembre au 8 novembre 2014 Vernissage collectif des 37 galeries pour le Brussels Art Days le 12 septembre de 18h à 20h Pour toutes les photos des oeuvres et des détails: © vanEetvelde Sautour/ F93 CONTACTS PRESSE anne samson communications 4 rue de Jarente 75004 PARIS Léopoldine Turbat // 01 40 36 84 35 // [email protected] Federica Forte // 01 40 36 84 40 // [email protected] F93 70 rue Douy Delcupe, 93100 Montreuil Florise Pagès // 06 25 05 10 74 [email protected] 20
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