Dis…tu laisses la lumière dans le couloir !
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Dis…tu laisses la lumière dans le couloir !
Dis…tu laisses la lumière dans le couloir ! Présentation du spectacle par La Compagnie : Avec ce spectacle, nous amenons les enfants à vivre progressivement et différemment le passage de la lumière au noir. Nous explorons le domaine de la semi - obscurité, entre la pleine lumière et la nuit, avec différentes scénettes lumineuses que nous croisons avec le mouvement dansé. Nous souhaitons susciter l’imaginaire de l’enfant pour qu’il s’invente son propre parcours imaginaire, qu’il se laisse aller au plaisir de la rêverie, tout en frôlant parfois les limites de la peur. Voyage du rire au frisson. Un jour, l’enfant naît, et il découvre la lumière. Depuis, à chaque fin du jour se rejoue le passage de la lumière au noir, Ce moment ténu, étrange et magique, « entre deux » états. Moment où l’état de vigilance s’établit, où les sens s’éveillent, où le corps quitte des repères pour en chercher de nouveaux Instants feutrés où l’on se sent enveloppé par ce noir, rassurant ou inquiétant, rappel du ventre de la mère de par cette sensation d’épaisseur et d’apesanteur Mais surtout, pour nous dans ce spectacle, immense terrain de jeu que cette semi-obscurité, entre lumière et noir, où l’imaginaire et l’inventivité n’ont pas de limites. La lumière du jour diminue, la lumière électrique (ou encore celle du feu) la remplace, différente, localisable, orientable, mobile, pour jouer et inventer des univers donnant la part belle à l’imaginaire. D’autres sens s’éveillent, apportant d’autres repères au corps pour la nuit : l’ouïe, le toucher (la peau), le sens kinesthésique propre à l’équilibre. Nous savons que l’enfant est sensible à la pénombre qu’il appréhende souvent difficilement, avec angoisse. Or, elle est non seulement une donnée quotidienne à vivre mais également une notion importante du spectacle vivant. Parallèlement, nous travaillerons une trame autour de la naissance : De la rencontre entre un homme et une femme, corps mouvants dans la lumière, le processus de la naissance se met en œuvre. Le corps fœtus se déplie. Il se hasarde et se déploie dans le vide, l’air, l’espace qu’il s’approprie, qu’il dessine, qu’il cisèle. Seul, à deux, à quatre. De la matrice, du cercle, le corps invente des extensions pour aller vers l’extérieur. Il prend son autonomie, tout en se confrontant à la rencontre d’éléments étrangers, autres sens du corps, aux autres. Il assume peu à peu le noir. L’obscurité et le noir sont d’autant mieux vécus que l’enfant grandit en confiance avec son corps sensible et sensitif. Le projet- les notes scénographiquesNous souhaitons dans le déroulé du spectacle amener l’enfant progressivement de la lumière vers l’obscurité, sans appréhension pour lui. Profiter de ce moment fragile et en faire un moment de plaisir. Eveiller d’autres sens tels que l’ouïe, le toucher par la peau (le frisson), le sens kinesthésique. Utiliser des accessoires et objets de la vie quotidienne en détournant leur utilisation, afin de donner envie aux enfants après le spectacle, d’inventer leurs propres mondes lumineux et d’éveiller leur créativité. L’ACCUEIL Les danseurs rencontreront les enfants dans une première salle, différente de celle où se déroulera le spectacle, afin de se familiariser avec eux. Un instrument de musique ou la voix créeront un premier contact rassurant, attirant l’attention sur un autre sens que celui de la vue. Puis les danseurs emmèneront les enfants dans la salle de spectacle en passant une porte lumineuse. Là, l’installation scénographique prévoit d’entourer l’espace scène et public par des guirlandes lumineuses créant un grand cocon rassurant. Le Spectacle La scénographie L’élément essentiel de la scénographie est le cercle, symbole de la matrice, du cocon, forme rassurante et proche du jeune enfant. Du cercle, des extensions graphiques sont données par des éléments de lumière et d’ombre, mais aussi par le corps dansant seul, ou avec des objets lumineux. Lorsque l’enfant rentre dans la salle de spectacle, il entre dans un cercle comprenant l’espace public et l’espace scénique délimité par des guirlandes lumineuses. L’espace de jeu est délimité par une structure en demi-cercle à la verticale qui comprend lui-même des cercles transparents suspendus, et des pentes de tissus descendant au sol de chaque côté pouvant être utilisé comme castelet. Cet espace est coloré dans les déclinaisons des couleurs rouge, ocre, jaune à l’entrée des spectateurs pour aller vers une obscurité totale à la fin du spectacle. Les formes géométriques et les différentes guirlandes lumineuses créent une ambiance intime et irréelle, suffisamment abstraite pour susciter l’imaginaire de l’enfant. Jouant devant et derrière cette structure en demi-cercle, jouant sur des déclinaisons de couleur, sur le corps vu en ombre, en silhouette, en transparence, la scénographie propose aux jeunes regards une familiarisation à l’image et à la rencontre d’esthétiques variées. Le spectacle Ce spectacle utilise en partie ce que l’enfant connaît déjà. Il utilise des objets simples qu’il détourne et met en mouvement sous forme ludique : • • jeux avec des sources de lumière directes telles que des lampes de poche (mag lite), projecteurs, lampes suspendues au plafond dans la maison… projections du corps sur une surface éclairée, ce qui crée des ombres, des déformations et prolongations de ce corps en mouvement. Le corps est toujours visible en transparence, ce qui permet une double lecture au spectateur : celle de l’ombre projetée et celle du corps en mouvement derrière le tissu… • utilisation détournée d’objets quotidiens dans lesquels on inclut une lumière : ballons, tissus, costumes, parapluies, véritables volumes lumineux en mouvement. Quelques idées • • • • • Sous des lampes suspendues, un homme et une femme s’amusent, corps dansants chacun dans leur histoire, contraints par l’espace circulaire que la lumière projette sur le sol, et par l’espace entre la lampe et le sol. Ils échangent leurs espaces lumineux, se cherchent, évoluent, jouent sous ces espaces lumineux pour se retrouver dans un duo de contact. Les lampes sont immobiles ou bien balancées et la lumière oscille, donnant à l’enfant une sensation de balancement dans son propre corps, perturbant son regard sur la danse. Un danseur dans un cercle de couleur recrée les sensations d’un fœtus dans le ventre de sa mère. Une danse sensible et liquide, d’ouverture de fermeture, de pousser de repousser, vers l’extension du corps dans ses extrémités. Une lampe de poche (de type mag lite) projette un petit cercle lumineux sur un tissu, personnage volubile qui se déplace très vite. Puis ce sont quatre petits personnages qui arrivent, créant une rencontre avec tous ces possibles, schéma miniaturisé de la société et de la sociabilité. Ils s’échappent et se promènent sur le corps du danseur, nouvelle surface, mobile cette fois, donnant à voir de près des parties du corps : un pied, une main…. Ces cercles lumineux réveillent la peau et font réagir les corps des danseurs. La lumière est ici initiatrice du mouvement, de la danse. Les cercles lumineux se posent sur les ventres des danseurs, les éclairant. Ils parlent tels des personnages insolites. De ces ventres, formes rondes ondulantes, des ballons de différentes tailles, éclairés de l’intérieur naissent. Ils sont des volumes en mouvement, dessinant des ellipses dans l’espace plus sombres. L’ombre projeté du danseur vu en transparence derrière un voile, est parfois distincte, parfois déformée. Elle traduit l’illusion du rêve ou du cauchemar. On aperçoit un bestiaire étrange, ou bien une vieille dame ou bien ce sont des mains aux doigts immensément longs ? Des formes laissant libre cours à l’imaginaire de chacun. Au fur et à mesure du spectacle, l’enfant s’habitue à une intensité plus faible de la lumière, il est ainsi emmené malgré lui vers une obscurité presque totale à la fin du spectacle. Le passage d’une séquence à l’autre Il se fait par la lumière transmise par le corps du danseur. La lumière déforme et transforme à l’envie l’univers. Mais le corps est là, qui ramène à la réalité. La musique La bande son est réalisée par Vincent Drouin et ce sont les danseurs qui utilisent des instruments simples pour amener la musique en direct sur scène et parfois dans le public. L’oreille de l’enfant est très sollicitée tout au long du spectacle. Quelques pistes pédagogiques 1. Un album L’ombre de l’ours Olga Lecaye – Ecole des Loisirs – Mars 2000 Première séance : Lecture magistrale de l’histoire L’ombre de l’ours (Olga Lecaye – Ecole des Loisirs – Mars 2000) . A la suite de l’histoire, les enfants donnent, oralement, leurs représentations de l’ombre : • • • « C’est quelqu’un qui au soleil fait des ombres. Comme si c’était nous sauf que c’est notre ombre. » « C’est quand il y a du soleil, nous on cache le soleil et il ne peut plus passer entre nous et ça fait une ombre. Une ombre dans la nuit, ça se voit pas mais le jour ça se voit parce que la nuit il fait tout noir comme l’ombre est noire elle se confond avec le noir. • • • • • • • • • Une ombre dans le jour, des fois le soir on les voit pas beaucoup. Il peut y avoir des ombres devant et derrière nous. Les ombres peuvent être à côté de nous sur les bancs Dans la pluie, il n’y a pas d’ombres. C’est normal quand le soleil brille, l’ombre se voit claire. L’ombre c’est des fois, en dessous d’un arbre on voit comme l’arbre. Les ombres ça fait peur aux gens. Des fois on voit notre ombre dans les cailloux. Les ombres ça à un sens, c’est pour ça que Julien dit que les ombres sont de tous les côtés, quand on se tourne les ombres sont plus du même sens. Deuxième séance : faire des ombres Lors d’une séance de projection, avant les diapositives, les enfants font des ombres sur l’écran, avec leurs mains, avec leur corps. Ils commentent leurs découvertes. Des notions de distances par rapport à la lumière sont découvertes. Dans la cour, après cette séance, inciter les élèves à observer leur ombre sur le sol : « Dans l’herbe, on la voit - Mon ombre était derrière moi - Quand je dansais, mon ombre dansait » De retour en classe les élèves dessinent ce qu’ils ont fait avec le projecteur ou dans la cour. Ils ont des difficultés à positionner la source de lumière. Ils ne font pas encore la relation entre la position de la source lumineuse et celle de l’ombre obtenue. Entre deux séances, les élèves font souvent remarquer les ombres que l’on voit dans la classe. L’ombre est liée à la présence de la lumière électrique ou solaire Troisième séance : les rayons lumineux qui rencontrent un objet créent une ombre de l’objet. Dans la classe des objets sont disposés sur une table près de la fenêtre. Il y a du soleil. Les élèves dessinent sur une feuille la silhouette laissée par l’ombre de différents objets ou constructions faites avec les Kapla. La paire de ciseaux la construction Kapla « Quand il y a beaucoup de soleil, on voit bien l’ombre ». Ils constatent que les ombres sont noires mais ne comprennent pas pourquoi l’ombre des étoiles, collées sur les vitres, est colorée. En effet, sur une fenêtre de la classe subsistent des étoiles peintes de différentes couleurs (feutres) sur du rhodoïd. « Regarde maîtresse, les ombres des étoiles ont des couleurs ! » Plus la source lumineuse est importante plus le contour de l’objet est net. Les ombres varient selon que l’objet est transparent ou opaque. Quatrième séance : prendre conscience de l’orientation de la source de lumière par rapport à l’objet. Grâce à des feuilles trouées, des objets opaques et transparents, les élèves observeront les ombres. 2. Un projet PROJET Partons la d couverte de la nuit (Auteur : C Place) Objectifs et comp tences: • Prendre conscience des rythmes temporels (jour / nuit) • Identifier les activit s diff rentes du jour et de la nuit • Prendre conscience des notions de clart et d’obscurit • Conna tre la nuit pour en surmonter sa peur D couverte du monde • Le jour et la nuit Etablir les caract ristiques jour / nuit. Distinguer nuit et obscurit • Un animal qui vit la nuit : La chouette D couvrir l’animal et son mode de vie • Une personne qui travaille la nuit : Le boulanger D couvrir un m tier Activit s langagi res • La nuit : Evoquer la nuit, les rituels du coucher, ses craintes (le loup, les monstres sous le lit, les bruits…) • Les activit s du jour et de la nuit Que fait-on • Les l’ cole, la maison ? rep res du jour et de la nuit Imaginer, sentir, cr er • La nuit toil e de Vincent Van Gogh Observer un tableau repr sentant la nuit. Certaines associations de couleurs furent longtemps interdites. Il en est ainsi du bleu et du jaune, considérés comme antipathiques. Mais l'une des fonctions de l'art consistant à briser les barrières, à anéantir les tabous, cette association bleu-jaune fut utilisée au XVIIème siècle par des peintres hollandais tels Gerrit Dou et Pieter de Hooch. Un troisième artiste l'utilisa de manière systématique, sut en doser savamment les valeurs afin qu'elles ne s'opposent pas, et c'est Vermeer. De manière générale, autant le bleu et le jaune sont symboles de sérénité chez Vermeer, autant ils sont signes de mal être chez Van Gogh. • Imaginer Monsieur nuit dans un paysage Travailler sur les couleurs de la nuit gouache. Cr er un paysage de nuit en d coupage/collage la Activit s autour de l’ crit • Album « Tu ne dors pas, petit ours ? » Evocation de la peur du noir. Travail autour de la couverture, notion de titre, auteur. Travail sur la chronologie de l’histoire • Album « Docteur Loup » Evocation de la peur du loup Travail sur la couverture et sur la chronologie de l’histoire Activit s math • Images matiques s quentielles des albums lus Amener l’enfant reconstruire une cha ne temporelle donn e en reliant dans l’ordre de leur succession des instants divers repr sent s par des images Activit s langagi res • LA NUIT Evoquer la nuit , les rituels du coucher et ses craintes Donner un point de d part aux activit s « La nuit, je dors » en pr sentant aux enfants des photos repr sentant diff rents moments de la journ e : lever, cole, repas , cole , coucher. Remise en ordre chronologique selon les indications des enfants . « D ballage « oral sur les rituels du coucher la maison (doudou, lumi re…) Prolongement activit s autour de l’ crit : Albums « Tu ne dors pas petit ours ? » et « Docteur Loup » • LES ACTIVITES DU JOUR ET DE LA NUIT Que fait-on l’ cole ? À la maison? O sommes– nous quand il fait jour ? Quand il fait nuit ? Faire observer s’il fait jour ou non quand ils arrivent l’ cole le matin, quand ils rentrent le soir. Faire l’inventaire des activit s : -du jour : aller l’ cole, au jardin, faire les courses, jouer, travailler -de la nuit : tre la maison, faire sa toilette, raconter une histoire avant de s’endormir, se coucher, dormir, r ver, se lever. • LES REPERES DU JOUR ET DE LA NUIT - Le jour : On voit clair dehors, on peut tout voir Il y a du soleil (ou non) Les lampes ne sont pas allum es dans les maisons Il n’y a pas de lumi res allum es dans les rues. - La nuit : On distingue mal les choses dans l’obscurit Il faut clairer la maison On voit les lumi res dans la rue Les phares des voitures sont allum s On ne voit que ce qui est sous la lumi re La lune, les toiles brillent Prolongement activit s de d couverte du monde D couverte du monde • LE JOUR ET LA NUIT Etablir les caract ristiques du jour et de la nuit 1. Les activit s sp cifiques: Pr senter aux enfants des photos caract ristiques (Voir activit s langagi res) 2. Les tenues : D couper dans un catalogue les tenues adapt es chaque moment de la journ e, les coller sur des panneaux diff rents 3. Les couleurs: Observer des photos de paysages : ville de jour et de nuit, paysage ensoleill , nuit toil e, et faire remarquer les diff rences de couleurs • LA NUIT ET L’OBSCURITE Distinguer nuit et obscurit Cr er « la nuit » pendant la journ e dans une pi ce de l’ cole. Choisir une des pi ces les plus obscures de l’ cole : le dortoir. « Comment faire pour cr er la nuit dans cette pi ce ? » Accepter et essayer les propositions des enfants : fermer la porte, les rideaux les lumi res… Eclairer cette salle pendant cette nuit artificielle: lumi re au plafond, veilleuse, bougie, lampe torche… Faire varier cet clairage Rallumer la lumi re, ouvrir les rideaux et faire remarquer la diff rence d’ clairage aux enfants. Leur faire remarquer aussi que dehors, il fait toujours jour. • LA VIE LA NUIT - La chouette : O elle vit, comment elle vit, ce qu’elle mange, sa carte d’identit - Le boulanger : Ses horaires, ce qu’il fait, son travail © Auteur : C line PLACE 3. Des projets un plus scientifiques (la main à la pâte et ac de Créteil) A/ Ombres et lumière dans la cour Après avoir observé leurs ombres dans la cour de l'école, les élèves notent les changements de taille et de forme de l'ombre d'un objet selon sa position par rapport à une source de lumière. Objectif - Observer avec un but. - Tâtonner. - Mettre en relation des observations pour relier une action à des conséquences. - Généraliser. - Initiation à la modélisation : reproduire des phénomènes naturels pour pouvoir étudier les paramètres qui ont une influence Durée Chaque séance dure un peu moins d'une heure. Les élèves travaillent en groupe de quatre ou cinq, l'enseignante régule le travail des groupes. Les mises en commun se font avec toute la classe sous la direction de l'enseignante. Notions scientifiques • • • Position de l'ombre par rapport à la lumière et l'objet. Taille et modification de la taille d'une ombre. Forme et modification de la forme d'une ombre. Langages • • • • Langue orale : verbaliser des observations et des relations. Langue écrite. Dessin. Symbolisation. Réalisation technique • Réalisation d'ombres horizontales et verticales dans la classe. Séance 1 : des ombres dans la cour Déroulement • • • Observation des ombres des enfants (et des objets : arbres, bancs ?) produites avec le soleil. Observation de la position de l'ombre par rapport au soleil. Observation de la forme de l'ombre. • • Jeux : courir, marcher sur l'ombre des autres. On met en évidence que l'ombre touche l'enfant, qu'elle est plus grande ou plus petite que l'enfant, qu'elle bouge avec lui. Séance 2 : des ombres dans la classe : ombres horizontales Le mot du maître • • Il s'agit de modéliser le phénomène observé dans la cour. La salle de classe est obscurcie le plus possible. Phase 1 : rappel Matériel • • • une balle de ping-pong ou de tennis tenant lieu de Soleil, une figurine en carton fixée sur de la pâte à modeler posée sur la table, une figurine représentant l‘ombre. Question Quelle était la position de l'ombre d’un enfant dans la cour ? Déroulement • • Les enfants répondent. Un enfant doit tenir la balle (le Soleil) en haut et un autre doit placer sur la table au bon endroit la figurine représentant l'ombre. Activité du maître • • Le maître passe dans les groupes pour susciter la discussion. Il peut relancer en faisant mimer par deux élèves les positions respectives de l'ombre et de l'enfant. Phase 2 : des ombres dans la classe Matériel • • • quelques objets de formes différentes (cylindres, prismes, figurine en carton?), une source lumineuse réalisée avec une lampe de 3,5 V, un support de lampe (type douille E10, chez Technologie Service ou OPITEC, ou support pour lampe de guirlande), une pile de 4,5 V, une boite de pellicule dont le fond a été enlevé pour limiter le faisceau de lumière (voir sur le serveur de La main à la Pâte la fiche " faire artificiellement des ombres ", cycle 3, école la Profondine, Loire-Atlantique), pour la surélever, nous avons fixé cette source avec de la pâte à modeler sur un boîtier de cassette vidéo. Dans cette séance, le faisceau de lumière n'est pas horizontal, il est incliné vers le bas. Consigne Réalisez des ombres avec plusieurs objets, sans toucher à la source de lumière. Activité du maître • • Il passe dans les groupes pour vérifier que chaque enfant a expérimenté. Après les manipulations, il pose des questions. Questions et réponses • Qu’est-ce que vous avez vu ? Réponses possibles : des ombres petites, grandes, carrées • Où faut-il placer l’objet pour avoir une ombre ? Réponse attendue : devant la lumière. • Où est l’ombre ? Réponses possibles : de l'autre côté, derrière l'objet... Phase 3 : relation entre la position de l'objet et la taille de l'ombre Consigne Avec un seul objet, changer la taille de l'ombre. Activité des élèves Tâtonnement. Activité du maître • • • Il passe dans les groupes. Il pose une question : comment avez-vous fait pour agrandir l'ombre ? réponses attendues : - il faut mettre l'objet plus loin de la lumière. - si l'objet est près de la lumière, elle est petite ; si l'objet est loin de la lumière, elle est grande. Phase 4 : Comment changer la forme de l'ombre d'un objet ? Consigne Changez la forme de l'ombre des deux objets. Activité des élèves Tâtonnement. Activité du maître • • Faire passer d'un objet à l'autre. Vérifier que les enfants tournent l'objet et la figurine dans plusieurs directions. Question et réponse Comment avez-vous fait pour changer la forme de l'ombre ? Il faut tourner, ou coucher l'objet Séance 3 : des ombres dans la classe : ombres verticales Objectif Il s'agit de généraliser la notion d'ombre. Matériel Même matériel que dans la séance précédente, mais la direction du faisceau de lumière est horizontale,une feuille A3 collée sur le mur sert d'écran, une boite permet de surélever l'objet pour qu'il soit dans l'axe de la lumière. Déroulement C'est le même que pour la séance précédente, avec un résultat différent dans la troisième phase. Phase 1 • • • Rappel de la séance précédente. Le maître demande de reformuler les résultats de la séance précédente. Eventuellement, il introduit les mots " horizontal " et " vertical ". Phase 2 • Réaliser des ombres sur l'écran. Phase 3 • • Comment faire une ombre plus grande sur l'écran. Ici, il faut mettre l'objet plus près de la lumière. Phase 4 • Comment changer la forme d'une ombre sur l'écran ? Séance 4: représentation graphique et trace écrite Objectif Il s'agit de rappeler et de conserver les différents résultats précédents en utilisant différents langages : oral, écrit, dessin, initiation à la schématisation. Matériel • • • le matériel des deux séances précédentes, mais en un seul exemplaire, cahiers d'expériences (cahier de dessin petit format), crayons de papier, gomme. Déroulement Phase 1: rappel Consigne • • • Se souvenir de ce qu'on a fait, de tout ce qu'il faut pour faire une ombre. Les élèves réfléchissent. Puis le maître les sollicite individuellement. Phase 2 : dessiner Consigne • • • Dessinez ce qu'on a fait . Les élèves font leur dessin. Quand ils ont terminé, le maître demande à quelques enfants d'expliquer à la classe ce qu'ils ont représenté. Phase 3 : la recette • • Consigne : Comme on l'a fait pour les crêpes, on va écrire la "recette" des ombres, pour expliquer à la classe de (?) comment faire des ombres. Méthode : dictée à l'adulte. Phase 4 : deuxième dessin • • Consigne : refaire le dessin. But recherché : après la critique des premiers dessins et la rédaction de la "recette", les productions sont épurées, mieux structurées, plus scientifiques. Ont participé à l'élaboration de cette séquence : Éric Ciaravolo, Laurence Etienne, Andrée Dumas-Carré et Sabine Laurent. • Matériel : Séance 1 : - craies de couleurs différentes, - bandes de papier pour comparer les longueurs. Séances 2 et 3 : - une balle de ping-pong ou de tennis pour le soleil, - une figurine en carton fixée sur de la pâte à modeler posée sur la table, - une figurine représentant l’ombre, - quelques objets de formes différentes (cylindres, prismes, figurine en carton), - boîtier de cassette vidéo, - une source lumineuse, - une feuille A3 collée sur le mur sert d'écran. Séance 4 : - cahiers d'expériences (cahier de dessin petit format), - crayons de papier, gomme B/ Lumières Cycle I - Savoir identifier quelques sources* de lumière : Soleil, ampoule, flamme…etc. - Savoir que la vision des objets est associée à la présence de lumière : pour être vu, un objet doit être éclairé. S'interroger : " qu'est-ce qui donne de la lumière ? ". Analyser et utiliser des lampes de bureau, des lampes de poche : ouvrir, repérer l'ampoule (et la pile). S'interroger au sujet d'objets placés dans une pièce obscure ou cachés dans une boîte opaque (lien boîte à objets : truc et astuces) : " Comment voir ces objets ? ". Ombres : - Savoir repérer des ombres autour de soi. - Savoir former une ombre sur une surface (sol, mur, table) : nécessité d'avoir une source de lumière et de placer l'objet entre la source et la surface. - Savoir modifier la position et la taille d'une ombre en agissant sur l'objet et la distance source objet (MS-GS). - Savoir reconnaître un objet par la forme de son ombre. - Savoir expliciter oralement les actions et le vocabulaire relatif à l'espace : positions source - objet - ombre. Rechercher des ombres en différents lieux (dehors, dans la classe ...). Expérimenter, à travers divers jeux d'ombres impliquant ou non le corps de l'enfant (théâtre d'ombres…). Multiplier les situations et les objets. Jeux de reconnaissance à partir d'ombres formées sur un drap translucide. Couleurs : - Savoir que la vision des couleurs des objets peut être modifiée. - Savoir produire des lumières colorées. En liaison avec la lecture d'albums, des réalisations artistiques ou techniques (vitraux, lunettes, théâtre d'ombres avec couleurs..) : " Comment colorer les objets ? ". Utiliser des filtres colorés : regarder à travers ces filtres, ou les placer devant Cycle2 Lumières : - Savoir identifier de nouvelles sources* de lumière : étoiles, lucioles, objets luminescents… - Savoir faire une première distinction entre les sources de lumière et les objets brillants qui ne produisent pas de la lumière mais la renvoient : miroirs, lune. - Savoir que la lumière arrive " partout " sauf à l'intérieur de zones entièrement protégées par des parois opaques (fin de cycle). - Savoir reconnaître une substance opaque, transparente, translucide (on voit à travers). Poursuite des activités du cycle 1. S'interroger, observer, se documenter. S'interroger : " Peut-on voir un miroir placé dans une boîte obscure ? " (lien : boite à objets trucs et astuces). " Pourquoi la lune brille-t-elle ? " Se documenter.· S'interroger : " Où y a-til de la lumière dans la classe ? ". Privilégier des lieux sombres (sous les tables, dans les placards ouverts, derrière la porte…) : - Observer : on peut y voir des objets. - Essayer de renvoyer de la lumière en y plaçant un miroir. Expérimenter sur différentes substances, à partir de situations concrètes (fabrication de vitraux, protection contre la lumière du soleil (yeux, plantes)) Ombres : - Savoir que la formation d'une ombre sur une surface (sol, mur, table) nécessite une source de lumière et un objet placé entre la source et la surface. - Connaître différentes façons de modifier la position et la taille d'une ombre. - Savoir expliciter les actions et le vocabulaire relatif à l'espace : positions source - objet ombre. - Savoir que l'ombre d'un objet (par rapport à une source déterminée) est la zone qui ne reçoit pas de lumière provenant de cette source. - Savoir que l'ombre n'est pas matérielle ( ce n'est pas une substance que l'on peut attraper…). Expérimenter, à travers divers jeux d'ombres impliquant ou non le corps de l'enfant (théâtre d'ombres…). Multiplier les situations dans lesquelles une seule variable entre en jeu (position de l'objet par exemple). Agir sur divers éléments (source, objets, écran) pour déplacer une ombre et modifier sa forme et sa taille. Analyser oralement, schématiser. S'interroger : Peut-on attraper l'ombre ? Expérimenter, pour des ombres portées sur différentes surfaces (sable notamment). Constater qu'on peut attraper le sable mais pas l'ombre. Couleurs : - Savoir que la couleur d'un objet dépend de la lumière qui l'éclaire. En liaison avec la lecture d'albums, des réalisations artistiques ou techniques (vitraux, lunettes, théâtre d'ombres avec couleurs..), s'interroger : " Comment colorer les objets ? ". Observer des objets à l'aide de sources de lumière et de filtres colorés. C/ Ombre et lumière La séquence proposée peut se découper en cinq séances non compris la réalisation du théâtre d'ombres. Les ombres A. Motivations : Cette proposition de séquence est adaptée à une classe de cycle 1. Elle comporte beaucoup d'observations directes. Un travail sur la lumière est à faire pour démarrer cette séquence. Elle peut aboutir à la réalisation d'un théâtre d'ombres. La maîtrise de la langue B. Objectifs : Sciences : Savoir qu'il y a de la lumière partout Savoir que si les objets ne sont pas éclairés on ne les voit pas Savoir former une ombre et faire varier sa taille -> Pour en savoir plus Autres : Savoir se repérer dans l'espace Savoir verbaliser ses actions Imaginer, raconter une histoire et la mettre en scène Développement de la motricité fine C. Plan de séquence : Où y a t il de la lumière dans la classe ? Observation d'objets mis dans une « boite noire » lampe éteinte et lampe allumée. observations des ombres dehors ou dans la classe. Projection d'un film avec des ombres, Lecture d'un album adapté (voir bibliographie) Situation de départ bibliographie sur les ombres en maternelle (Word, 20.5 ko) Problème scientifique Représentations Comment obtient-on l'ombre d'un objet ou d'une personne ? Peut-on la modifier (position, taille, forme, couleur …) ? Tous les objets ont-ils une ombre ? Recueil des représentations. recherche expérimentale Formations et observations d'ombres par les enfants Modifications de différents paramètres. Synthèse et prolongement Structuration des savoirs Réalisation et présentation d'un théâtre d'ombres D. Mise en œuvre : I. Situation de départ : Activités Questionnement des enfants : Où y-a-t-il de la lumière dans la classe ? Y-a-t-il de la lumière sous les tables ? Dans le placard ? … En général , les enfants confondent les sources de lumière (le Soleil, les lampes …) et la lumière émise par celles-ci. Parfois ils citent les interrupteurs. Observation d'objets mis dans une « boite noire » Lampe éteinte et lampe allumée. sans lumière avec lumière Matériel pour la boite noire grande boite en carton hermétiquement fermée (la lumière extérieure ne doit pas y pénétrer) une lampe de poche ou une lampe torche scotch, objets divers ou gommettes de couleur . On conclut avec eux que si les objets ne sont pas éclairés on ne les voit pas. On observe des objets de la classe, leur visibilité dans des zones moins éclairées que d'autres. Il y a donc de la lumière dans tous les endroits où on voit des objets (même sous les tables). Il y a des endroits où il y a moins de lumière que dans d'autres. On fait ensuite des lectures d'albums sur les ombres II - Problème, représentations : Comment obtient-on l'ombre d'un objet ou d'une personne ? Peut-on la modifier (position, taille, forme, couleur …) ? Tous les objets ont-ils une ombre ? Les enfants pensent que l'ombre est matérielle. Les enfants pensent parfois que la couleur de l'objet influe sur son ombre. Certains pensent que plus la lumière est forte plus l'ombre est grande. On peut leur demander de se dessiner avec leur ombre pour avoir des représentations individuelles. III- recherche expérimentale : Activités 1 -Par groupe de six au maximum faire des ombres pendant 3 min sur un mur ou un drap, les autres enfants étant spectateurs (pour une classe de 30 enfants donc de cinq groupes cette activité dure environ 15 à 20 min) Les enfants remarquent les ombres et se posent la question de leur formation. On éteint la lumière, il n'y a plus d'ombre. S'il n'y a aucun enfant devant la lumière, il n'y a pas d'ombre. On en conclut donc que pour former une ombre il faut de la lumière et quelque chose qui arrête la lumière. Rq : l'absence de drap n'empêche pas la formation de l'ombre Les enfants doivent repérer les différentes positions relatives : lumière, objet, ombre Travailler les repères dans l'espace Matériel un spot d'au moins 100W ou un projecteur diapo, une pièce dans laquelle il n'y a pas trop de lumière (classe ou dortoir ou préau), un mur clair dégagé ou un drap. Après cette activité, les enfants dessinent ce qu'ils viennent de faire. Voici quelques exemples de MS et GS dessins d'enfants MS (Word, 76.5 ko) dessins d'enfants GS (Word, 83.5 ko) Activités 2 Par groupe de six les enfants font des ombres avec le matériel présent sur la table et observe Cette activité se fait en atelier donc cette séance s'étale souvent sur une semaine Matériel une lampe de poche ou une lampe torche par enfant, divers objets opaques (animaux, sujets divers …) et transparents (plaques de plastique, gobelets …) Activités 3 Reprendre l'activité 1 et faire remarquer que les ombres des enfants n'ont pas toutes la même taille. Emettre des hypothèses et les vérifier par l'expérience. Matériel un spot d'au moins 100W ou un projecteur diapo, une pièce dans laquelle il n'y a pas trop de lumière (classe ou dortoir ou préau), un mur clair dégagé ou un drap Ne pas accepter des formulations comme : « on se recule » « on avance » ….mais plutôt « je m'éloigne de la lampe » « je me rapproche du drap » …. Activités 4 Reprendre l'activité 2 en faisant observer la taille des ombres obtenues Faire l'ombre de boules opaques et les mettre en correspondance avec une cible en faisant varier la distance lumière-boule Matériel une lampe de poche ou une lampe torche par enfant, divers objets opaques (animaux, sujets divers …) spot halogène de bureau, boules opaques montées sur tiges, cibles dessinée sur des affiches . Autre suggestion Dessiner un chapeau au tableau. L'enfant déplace la boule pour que l'ombre représente une tête placée sous le chapeau IV - Synthèse et prolongement : Fabrication d'un théâtre d'ombres. Elaboration de l'histoire et fabrication des formes nécessaires. Cette phase, selon moi, serait extrêmement riche au niveau de la production langagière puisque de nombreux paramètres seraient à prendre en compte : histoire, création personnages, schéma … Cette phase finale devrait donner lieu à une monstration aux élèves de l’école, au moins. La structuration de l'ensemble des connaissances acquises est indispensable. Elle peut se faire par la reprise du questionnement de départ et la reconstitution progressive des différents points. En complément du travail à l'oral, des photos peuvent être prises lors des différentes activités décrites ci-dessus. 3. Une comptine et deux bibliographies autour de la nuit (Internet) I/J’ai vu un cochon noir. Noir comme du charbon ! J’ai vu un cochon noir. A l’énorme bedon ! J’ai vu un cochon noir. Sans queue en tire bouchon ! Oui ! Oui ! Oui ! J’ai vu un cochon noir. Qui disait Chron. chron. Chron. A ses petits cochons ! II/ * L’ombre de Yann Harrie Geelen AUTREMENT jeunesse 2003 Fulbert et le tailleur d’ombres Benoit Perroud DIDIER jeunesse 1999 Ombres et reflets Tana Hoban KALEIDOSCOPE (école des loisirs diffusion) 1991 L’ombre de l’ours Olga Lecoye ECOLE DES LOISIRS Il ne faut pas faire pipi sur son ombre JP.Kerloc’h MILAN 2002 Une nuit, un chat …. Yvan Pommaux ECOLE DES LOISIRS 1995 L’ombre d’Oscar petit ours HACHETTE poche jeunesse 1989 Petit ours brun et son ombre Franck Asch S.E.D (livre cassette) J’ai pas peur des ombres ! FLEURUS enfants 1998 Dernière de couverture de Lucky Luke pour les grands La vue Mes premières découvertes (à partir de 3 ans) GALLIMARD 1993 Films « Princes et Princesses » Ocelot, « Peter Pan » * http://www.ricochetjeunes.org/arcparuthem.asp?offset=30&id=485&tripar