Essentiel 2012
Transcription
Essentiel 2012
L’Essentiel 2012 Revue d’activité DomusVi 2e groupe privé d’accueil et de services pour personnes âgées en France. l’Essentiel 2012 Sommaire PAGE 2 01 / édito 02/ Projet de soin PAGE 4 L’appui PAGE 9 d’une Direction médicale interne projet de soin type Alzheimer Forte mobilisation pour la Journée Alzheimer Les bienfaits prouvés d’un PASA Nouvelles sessions d’aide aux aidants Premier projet Parkinson Lutte permanente contre la dénutrition Objectif autonomie Gym en douceur avec Siel Bleu Le premier “vrai” jardin thérapeutique Premiers pas dans la télémédecine Quand les savoir-faire se font connaître Escarres en régression 03 / Projet de vie PAGE 5 PAGE 5 PAGE 5 PAGE 6 PAGE 6 PAGE 7 PAGE 7 PAGE 8 PAGE 8 PAGE 9 PAGE 9 Un PAGE 10 La nutrition, oui, le plaisir aussi… PAGE 11 La vie sociale ? L’affaire de tous PAGE 11 “Supplément d’âme, supplément d’art” : nouveaux accrochages PAGE 12 Décoration : la signature DomusVi 04 / Qualité PAGE 13 Un temps d’avance sur l’évaluation PAGE 14 Enquête de satisfaction : en progression 05 / Métier PAGE 15 Directeur de résidence : plus qu’une fonction, un métier prendre soin aussi des collaborateurs PAGE 16 Le métier de gouvernante officiellement reconnu PAGE 17 La formation des cuisiniers encouragée PAGE 16Pour 06 / Sécurité PAGE 17 Formation 07 “maison” à la sécurité incendie / Immobilier PAGE 18 Un plan pour améliorer le patrimoine PAGE 18 Suresnes “plus” PAGE 19 08 / ouvertures PAGE 24 09 / RéSULTATS PAGE 26 10 / ORGANISATION DomusVi en bref 9 500 salariés 80 % de temps plein Près de 2 000 recrutements en CDI Plus de 500 emplois pérennisés (CDD > CDI) 86,6 % de femmes – 13,4 % d’hommes Age moyen : 41 ans - 8,2 % de salariés seniors (+ de 57 ans) 285 salariés en situation de handicap 1 2 l’Essentiel 2012 / Édito 01 / ÉDITO Édito / l’Essentiel 2012 En avant, calme et droit ! DomusVi a deux ans. À sa naissance, la nouvelle entreprise affichait une ambition — devenir la 1ère entreprise de services aux personnes âgées de France — et une différence — se positionner sur l’ensemble du parcours d’accompagnement de la personne âgée en développant en propre ou en nouant des partenariats étroits dans les métiers des maisons de retraite non médicalisées (résidences services) et de l’aide et soins à domicile. Le premier enjeu de la fusion donnant naissance à DomusVi a consisté à n’avoir qu’une seule tête et un seul corps, nombre de fusions récentes ayant montré la difficulté de la tâche. Je crois pouvoir affirmer que cet objectif est atteint. Il fallait ensuite que cette tête et ce corps reposent sur deux jambes. L’une, celle de la performance, sans laquelle il n’y a pas d’entreprise privée ; l’autre, celle de la solidité parce que notre métier s’inscrit dans la durée. Jean-François Vitoux, Président du Directoire La performance actuelle paraît à la fois forte et fragile. Forte de ses résultats — les ratios de gestion le montrent — mais fragile de constitution — le poids des loyers doit être réduit. La solidité a beaucoup progressé grâce aux efforts de structuration, de simplification et d’informatisation mais beaucoup reste à faire en termes commercial, hôtelier et immobilier. Cette tête et ce corps, soutenus par ces deux jambes, avaient besoin de deux bras. Le premier, ce sont les salariés de DomusVi. Parce que notre métier consiste à accompagner des gens de plus en plus désorientés ou en fin de vie, parce que notre activité s’exerce dans un contexte de plus en plus concurrentiel, parce que la crise modifie les critères de choix des familles et des résidents, notre force, dans la durée, réside dans la qualité des équipes de DomusVi. Nous voulons rester une entreprise où il fait bon travailler. Une entreprise où la pénibilité n’est pas qu’un sujet de discussion. Une entreprise où le dialogue social n’est pas qu’un sujet de méfiance. Une entreprise où l’autonomie des neurones n’est pas qu’un sujet d’annonce. Nos recrutements disent que ce bras-là commence à bien fonctionner. Le second, ce sont nos partenaires publics. Nous remplissons de fait une mission d’intérêt général, c’est d’ailleurs ce qui justifie que 37 % de notre CA — non profitable — résulte d’argent public. Nous sommes fiers de la remplir parce que nous savons que quand l’argent public devient rare — et il va le rester — il n’y a rien de plus efficace pour le gérer que l’entreprise. La finalité de l’action — l’intérêt général — n’emporte pas statut de l’opérateur — public. Mais pour revendiquer cette fierté, nous devons nous inscrire dans une relation partenariale durable et intelligente avec les pouvoirs publics. Les pages qui suivent attestent de cette implication de DomusVi dans des opérations dont la rentabilité n’est pas la finalité mais qui donne du sens à ce que nous faisons. Et s’il ne fallait qu’un seul exemple de cette implication, nous le trouverions dans les 500 emplois d’avenir que le groupe à lui seul va conclure dans les 3 ans : nous ne pouvons pas et récuser les critiques sur le CICE dont nous bénéficions — le plus souvent empreintes de mauvaise foi ou d’ignorance – et refuser d’assurer la contrepartie logique que sous-tend le E, l’emploi. Bien sûr cette tête, ce corps, ces jambes et ces bras, en un mot cette entreprise, ce corps social, interviennent dans un monde difficile et changeant. Dans ce monde, mettons en avant nos valeurs d’Audace, d’Intégrité et de Respect. Bien sûr, on peut envisager une ambitieuse réforme de l’autonomie créant un 5e risque financé par la solidarité nationale, assimilant la dépendance à une pathologie et majorant les dotations “soins” pour pallier les insuffisances. Bien sûr, on peut envisager une réforme tendant à minorer le coût de l’hébergement via un “chèque autonomie”, financé, par exemple, par un alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs. Tout cela serait bien. Mais si cela s’avérait difficile, ayons l’audace de dire qu’une réforme de la prise en charge des personnes âgées peut aussi être simple et économe. Simple parce que partant d’un principe naturel — plutôt ma maison que la maison de retraite, plutôt ma maison de retraite que l’hôpital. Économe parce que ne faisant supporter au contribuable — qui ne sait jamais vraiment ce qu’il finance — que ce que le client — qui lui sait ce qu’il achète — ne peut payer. Ayons l’audace de créer dans le secteur de l’accompagnement à domicile de personnes âgées un secteur d’activité distinct des services classiques du bricolage et du ménage avec sa fiscalité et ses règles de qualification. Sans cela, il n’y aura pas de structuration solide et de qualité d’une offre économe en deniers publics, intégrant les nouvelles technologies et répondant aux attentes de personnes. Ayons l’audace de ne pas laisser se recréer des ensembles immobiliers d’accueil des personnes âgées obéissant à la seule logique immobilière solvabilisée par la défiscalisation, sauf à renouer avec des histoires trop connues. Ayons l’audace de lancer des Partenariats Public-Privé régionaux ambitieux pour associer notre maîtrise de la gestion à l’ingénierie financière du secteur HLM afin de construire des foyers logements modernes adaptés aux classes moyennes et à moindre coût pour les finances publiques. Ayons l’audace de reconnaître que les maisons de retraite médicalisées (EHPAD) — même si elles demeureront toujours moins coûteuses pour les finances publiques que le sanitaire — resteront onéreuses. Parce qu’elles se spécialisent de plus en plus dans la prise en charge des résidents de plus en plus désorientés ou en fin de vie, parce que dans les zones de désertification médicale, elles vont devenir des lieux de passage et d’hébergement de compétences médicales devenues rares. Il faut donc officialiser leur spécialisation là où les besoins semblent majeurs : GIR 1, 2 ou 3, troubles avancés du comportement. Il faut aussi revenir vers le conventionnement au tarif global qui implique les professionnels du secteur et constitue à terme un puissant facteur de maîtrise des dépenses ambulatoires. Il faut également respecter le principe de tarification à la pathologie établi par les pouvoirs publics qui garantit l’objectivité du coût de prise en charge, indépendamment des contraintes ou du statut de l’opérateur. Il faut enfin appliquer la loi votée en 2009 organisant l’évaluation a posteriori tous les 5 ans des EHPAD, plutôt que de maintenir notre mécanique biannuelle pseudo-budgétaire indigne d’une action publique moderne. Autant de décisions simples et économes des deniers publics. Cette audace que DomusVi veut incarner ne se conçoit que si nous n’oublions jamais le respect dû à ceux que nous accueillons. Elle ne porte que si elle s’accompagne d’une intégrité de comportement et d’action partagée et reconnue. Tout cela demande du temps, de la volonté et de la cohérence. Nos actionnaires le savent. Comme disent les cavaliers : “en avant, calme et droit”. Bonne lecture. Jean-François Vitoux, Président du Directoire 3 projet de soin / l’Essentiel 2012 Un projet de soin type Alzheimer Les travaux de l’ESpace de Travail Interprofessionnel sur la MaLadie d’ALzheimer et autres démences (ESTIM-AL) de DomusVi se sont poursuivis en 2012 par la mise en œuvre d’actions concrètes et pratiques. L’enjeu est majeur. Plus de 50 % de nos résidents souffrent de troubles marqués du comportement. Ainsi, les directeurs de résidence disposent-ils désormais d’un projet de soin type Alzheimer, plus précisément d’un outil méthodologique pour établir ce projet de soin. Depuis le recensement des personnes accueillies (nombre de résidents déments, stades de la maladie…) jusqu’à la prise en charge non-médicamenteuse (propositions d’activités thérapeutiques ou ludiques), en passant par la composition de l’équipe soignante, chaque étape est suggérée et des exemples apportés. Le groupe ESTIM-AL a par ailleurs achevé ses recommandations en termes d’aménagement de l’environnement répondant aux troubles du comportement et aux atteintes sensorielles. Amélioration des éclairages et des contrastes, mise en place de repères visuels et tactiles, limitation de situations à risque, recherche du mobilier le plus adapté, positionnement des équipements et accessoires… : autant de conseils pratiques visant à améliorer l’autonomie et la sécurité des résidents. 02 / Projet de soin L’appui d’une Direction médicale interne Présente depuis longtemps chez DomusVi, la Direction médicale du groupe s’est étoffée en 2012 de plusieurs cadres de santé et médecins spécialistes. Après avoir rédigé le projet de soin type d’une résidence en 2011, les équipes ont centré une grande part de leur activité sur les interventions en résidence. Organisation spécifique des soins, amélioration de la qualité des soins, élaboration d’une méthode de travail avec les libéraux, résolution de situations difficiles ou à risque : les objectifs du soutien demandé à la Direction médicale couvrent tous les champs du projet de soin. Tout part de la demande du directeur d’établissement, au vu des prérequis du groupe. Le travail commence par un état des lieux de l’organisation des soins de la résidence, une rencontre avec les différents interlocuteurs (internes et parfois libéraux), une analyse de l’existant, à partir de Forte mobilisation pour la Journée Alzheimer laquelle la Direction médicale élabore le plan d’action et le plan de suivi de mise en place par les équipes de la résidence. Les exemples concrets d’aide apportée ne manquent pas. Citons au moins celui d’un circuit de distribution du médicament totalement revu grâce à une convention type pharmacien/résidence et à la mise en place d’un système informatisé, qui a permis de libérer presque une semaine de temps de travail par mois aux infirmières… Intervenir au long cours, c’est bien. Anticiper, c’est encore mieux. Aussi, la Direction médicale intervientelle en soutien à l’ouverture d’une résidence, sur la préconisation de matériel, l’aménagement des locaux de soin, la convention pharmacie, l’aide au choix des prestataires, le contrôle des équipements et des mesures obligatoires en hygiène, les stocks de produits nécessaires… C’est devenu un rendez-vous très suivi par DomusVi : plus de 40 résidences du groupe ont participé à la Journée Mondiale Alzheimer, le 21 septembre 2012, en proposant des conférences et animations aux familles, aidants, prescripteurs, élus locaux, grand public. Si une majorité des établissements a opté pour le thème proposé par le groupe ESTIM-AL (ESpace de Travail Interprofessionnel sur la MaLadie d’Alzheimer et autres démences) — “Le temps du repas” —, d’autres ont pris le parti d’aborder la maladie au sens large afin d’informer et conseiller les aidants ; d’autres encore ont présenté leur structure d’accueil spécifique. La thématique “Le temps du repas” a été choisie pour mettre l’accent sur la prévention de la dénutrition et l’accompagnement physique à la prise des repas des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Une information destinée autant aux familles et aidants qu’au personnel des résidences. En pratique, des dégustations de mets “mixés” et “finger food” ont eu les honneurs, de même que des conférences faisant appel à l’équipe soignante de la résidence ou à des intervenants extérieurs. Parfois, c’est une semaine entière qui a été dédiée à l’évènement. Deux brochures pédagogiques ont été créées pour l’occasion : “Alzheimer, le temps du repas pour les aidants”, “Alzheimer, le temps du repas pour le personnel soignant”. Les bienfaits prouvés d’un PASA Le groupe compte à ce jour trois UHR (Unités d’Hébergement Renforcé) et douze Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA), destinés à accueillir, dans la journée, des résidents de l’établissement atteints de démence et présentant des troubles du comportement modérés, autour d’un projet individualisé spécifique. La labellisation du PASA permet de recruter des personnels formés et expérimentés supplémentaires : rééducateurs, aides médico-psychologiques et aidessoignants, souvent en formation d’Assistant de Soins en Gérontologie. L’existence d’une telle structure apporte un bienfait incontesté aux résidents. Exemple à la Résidence La Cocagne à Sainte-Foy d’Aigrefeuille (31), qui a ouvert son PASA en décembre 2011. Diminution des troubles du comportement L’atmosphère qui règne au PASA est sereine : les scores au NPI-ES (Inventaire Neuro-Psychiatrique pour l’Equipe Soignante) témoignent de la réduction de l’anxiété et de l’agressivité chez la plupart des résidents. 80 % des résidents ont pris du poids ou se sont stabilisés 15 résidents bénéficient de repas thérapeutiques qui permettent de lutter contre les troubles du comportement alimentaire : 6 ont un poids stable, 6 ont pris du poids. La perte de poids des trois autres est de -0,3 kg pour 2 d’entre eux, et - 1,4 kg pour le dernier. 5 6 l’Essentiel 2012 / projet de soin 52 % des résidents présentent un gain ou une stabilité de points au MMSE (Mini Mental State Examination) en un an. Le MMSE moyen est de 11,28 à l’admission pour des résidents souffrant de maladie d’Alzheimer, de démence à corps de Lewy, de démence vasculaire, de démence mixte. 10 résidents ont gagné des points de MMSE, 2 résidents ont un MMSE stable. 31 % des résidents ont bénéficié d’un ajustement de leur traitement La diminution des troubles du comportement a permis de réduire, voire arrêter, les neuroleptiques ou certains traitements de la maladie d’Alzheimer. Nouvelles sessions de formation d’aide aux aidants Le groupe poursuit son programme de formation “Aide aux aidants”, initié en 2011 dans le cadre de la mise en œuvre de la mesure n°2 du Plan Alzheimer 2008-2012, en partenariat avec Siel Bleu, DomusVi Domicile, SDH Formation et la MACIF. Près de 10 séances ont été dispensées en Rhône-Alpes, gratuitement, aux personnes aidant un parent ou un proche atteint de la maladie d’Alzheimer. Les séances, de deux jours, sont assurées par des médecins, des psychologues ou des infirmières spécialisés. Elles apportent des connaissances et des outils essentiels à la compréhension des difficultés du malade, à l’adaptation de l’environnement et au maintien de la relation aidant-aidé. Pendant les deux jours de formation, DomusVi propose aux participants de prendre en charge la personne aidée soit en résidence, soit à domicile. Le programme se poursuit en 2013, avec près de 30 sessions dans plusieurs régions. Il complète les relations régulières et opérationnelles que DomusVi a mises en place avec la communauté des aidants. Premier projet Parkinson Si Alzheimer touche plus de 800 000 personnes en France, la maladie de Parkinson concerne 150 000 patients et en atteint 10 000 de plus par an. Tout comme les pathologies regroupées sous le vocable Alzheimer, cette maladie neuro-dégénérative marquée par une carence en dopamine, si elle demeure incurable, peut être traitée par des médicaments, de manière palliative. Lors de la première phase de la pathologie, l’accompagnement par un neurologue permet des adaptations fines du traitement, mais la vie quotidienne demeure possible dans des conditions proches de la normale. Lorsque les symptômes de la deuxième phase apparaissent, car ne pouvant plus être contrôlés par les médicaments, la perte d’autonomie s’installe et les effets secondaires du traitement peuvent survenir. Il faut alors adapter la posologie au fil de la journée et varier les molécules, faute de quoi les symptômes s’aggravent et la démence, les douleurs et la dépression peuvent compliquer le tableau clinique du patient. Ce sont des personnes dans la phase 2 de la maladie qui sont accueillies dans un grand nombre de résidences DomusVi, même si une seule résidence (Les Jardins du Marais, à Saint-Agnant en Charente Maritime) propose une unité spécifique. Les résidents sont accompagnés selon un projet de soin type élaboré avec la Direction médicale et auquel l’association France Parkinson a apporté son concours. Il est décliné et mis en œuvre, depuis la préadmission du résident jusqu’à son départ de la résidence, par le médecin coordonnateur, les rééducateurs, les gériatres et tout le personnel soignant. Il tient compte des soins de base, de la prise en charge thérapeutique et de la prise en charge spécifique de la symptomatologie parkinsonienne. Le personnel accompagnant est formé à cette prise en charge particulière, notamment les rééducateurs. Autre aspect du projet de soin : l’accompagnement au long cours des familles, souvent découragées par les évolutions de la maladie de leur proche. Le projet de vie s’adapte également à la maladie de Parkinson afin de procurer une qualité de vie aussi agréable que possible aux résidents. Lutte permanente contre la dénutrition Les travaux initiés en 2011 par le CLAN (Comité de Liaison Alimentation Nutrition, qui regroupe des directeurs, médecins coordonnateurs, infirmiers coordinateurs, responsables hôteliers, cuisiniers) de DomusVi se sont concrétisés notamment par une enquête de prévalence de la dénutrition en résidence et par l’adoption d’un “Plan alimentaire” commun équilibré et adapté aux personnes âgées. Les résultats de cette enquête montrent un taux de 26 % de personnes souffrant de dénutrition. Pour mémoire, l’ARS considère que de 30 à 60 % des résidents sont dénutris à leur arrivée en EHPAD… Les équipes de DomusVi ont décidé d’agir sur les textures modifiées mais aussi sur les compléments nutritionnels oraux, en ayant recours à des produits du marché, mais surtout en mettant au point des recettes “maison” faciles et réalisables par toutes les équipes en cuisine. Autre volet d’action : le plan alimentaire (voir p. 10), pour lequel DomusVi a choisi de privilégier aussi la notion de plaisir. Ce nouveau plan alimentaire et les menus qui en découlent permettent de couvrir largement les apports nutritionnels conseillés en termes de valeur énergétique, protéines, glucides et lipides. Les besoins en protéines sont ainsi couverts, même avec un ingestat (quantités réellement ingérées) de 65 %. Ce qui permet de prévenir la dénutrition. Objectif autonomie Garder le plus d’autonomie le plus longtemps possible demeure une priorité pour les résidents, leurs familles et les équipes de DomusVi. C’est la mission centrale des rééducateurs (ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychomotriciens). Mais ces derniers ne sont pas toujours représentés en résidence, faute de dotation correspondante, hormis les kinés libéraux. Afin d’aider les équipes non-spécialistes dans leur mission, les rééducateurs de la Direction médicale ont poursuivi en 2012 l’information et l’élaboration des outils d’aide à l’autonomie : fiches pratiques pour l’installation au fauteuil ou au repas, conseils pour adapter l’environnement et aménager les chambres des résidents, accompagner les personnes malvoyantes, conseil au choix du matériel… Et ce, en étudiant toujours l’interaction entre les résidents et les équipes afin de répondre à un second objectif tout aussi important : prévenir la pénibilité du travail des soignants au sens large. Un livre sur les bons gestes, co-signé par une rééducatrice du groupe L’accumulation des maladies, associée à une diminution de l’activité, peut générer chez la personne âgée des difficultés à réaliser certains mouvements et conduit à la dépendance. Soignants, rééducateurs ou aidants sont souvent enclins à se substituer à la personne âgée pour apporter une aide qui, in fine, pourrait devenir “néfaste”. Fortes de ce constat, Paule Melon, kinésithérapeute et conseil en rééducation DomusVi, et France Mourey, cadre de santé au CHU de Dijon puis maître de conférence à l’université de Bourgogne, ont publié, aux Editions Scrineo, “Les bons gestes avec les personnes âgées”, un livre pédagogique très illustré sur la manière de faciliter la participation des personnes âgées dans les activités motrices de la vie courante. 8 l’Essentiel 2012 / projet de soin projet de soin / l’Essentiel 2012 Gym en douceur avec Siel Bleu Le premier “vrai” jardin thérapeutique Raideur, appréhension, manque de force, chute… : la mobilité des personnes âgées est un défi quotidien. Pour entretenir cette mobilité — voire l’améliorer —, une activité physique adaptée est l’une des thérapies non-médicamenteuses privilégiées pour accompagner les personnes âgées ou en situation de handicap et les personnes souffrant de maladies chroniques. DomusVi a choisi de s’associer à Siel Bleu, premier groupe associatif de prévention santé par l’activité physique, pour développer cette activité. Ou plutôt ces activités, puisque Siel Bleu dispense des cours de gym sur chaise, de prévention des chutes, de gym Alzheimer, de gym prévention santé, de gym autour de la table, de marche… Les activités sont étudiées pour chaque participant en lui donnant la liberté du choix (ou à sa famille). Elles mettent en avant les notions de plaisir et de bien-être et sont encadrées par des professionnels formés aux caractéristiques du vieillissement. Les jardins, parcs, espaces verts… sont des lieux de stimulation et de bien-être pour peu qu’ils soient astucieusement pensés. Quelques aménagements peuvent les transformer en “jardin thérapeutique” destiné à entretenir les capacités motrices, sensorielles, cognitives des résidents et réduire les troubles du comportement. Le jardin de la Résidence Médicis, à Cucq (62) est le premier jardin agréé par l’Agence Régionale de Santé, puisque répondant au cahier des charges défini par l’ARS et adossé à une Unité Protégée pour Personnes Désorientées. Ce jardin répond à tous les bienfaits recherchés : stimulation des sens grâce à la possibilité de toucher la terre et les végétaux, sentir les herbes aromatiques, écouter les différents bruits du jardin (dont les oiseaux de la volière !) ; développement de la motricité grâce à un parcours de marche sécurisé ; repérage dans l’espace et dans le temps en travaillant sur les saisons ; stimulation de la mémoire en faisant remonter les souvenirs ; maintien du lien social en favorisant l’échange entre résidents… Comme tout jardin thérapeutique digne de ce nom, il est adossé au projet thérapeutique des résidents. Premiers pas dans la télémédecine Les délais d’attente dans certaines régions de France pour un rendez-vous médical relèvent parfois de la gageure. Face à la demande en hausse et une disponibilité de médecins en baisse, la situation a peu de chances de s’améliorer. Une des solutions réside dans le recours à la télémédecine. DomusVi est entré dans la ronde en 2012, notamment dans le cadre d’un appel à projet de l’ARS PACA, avec “Mémoire et psychiatrie au bout du fil”. Ce projet concerne les consultations en psychiatrie et les consultations mémoire en gériatrie pour des résidents du groupe et des patients à domicile pris en charge par un SSIAD, dans les Bouches du Rhône et les Alpes Maritimes. Il sera utilisé pour la téléconsultation (mémoire initiale, mémoire de suivi, psycho-gériatrie avec prescription du traitement à distance), la télé-expertise (aide au diagnostic ou au traitement auprès du médecin traitant/médecin coordonnateur), la télésurveillance médicale (adaptation d’un traitement prescrit…) et quelques séances de télésanté à caractère pédagogique. Les résidences “pilotes” (Le Roucas Blanc à Marseille et la Résidence Seren à Cannes), les SSIAD de Marseille et Nice ainsi que d’autres résidences DomusVi mèneront ce projet avec des gériatres et psychiatres libéraux, des centres hospitaliers, des centres gérontologiques… À noter que le groupe a d’ores et déjà développé, en anticipation des appels à projets lancés par certaines ARS (Haute-Normandie, Midi-Pyrénées, Bourgogne, Île-de-France) une expérience opérationnelle simple à Digoin, en Saône et Loire. Quand les savoir-faire se font connaître Le groupe est de plus en plus reconnu pour son expertise dans des domaines pointus et sollicité pour intervenir lors de journées professionnelles. À l’occasion de la Journée annuelle de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie, qui s’est tenue du 2 au 4 octobre 2012 à Paris, trois experts de la Direction médicale DomusVi ont produit un “poster”. Le principe : répondre aux questions des participants, dans un espace d’exposition, sur l’expérience ou le savoir-faire démontré sur un… poster. Ainsi, le Docteur George Pisica-Donose présentait “Circulation grippale et couverture vaccinale dans des établissements du groupe DomusVi entre 2007 et 2011”, le Docteur Ariane Floriot, psycho-gériatre et médecin coordonnateur, “Formation sur les troubles psychologiques et comportementaux de la maladie d’Alzheimer”, et Anne Quinville, cadre de santé, “Évaluation de la prévalence des escarres dans 181 EHPAD DomusVi — Impact de la formation sur la prévention et l’amélioration des pratiques”. Lors du Congrès National des Unités de Soins d’Évaluation et de Prise en charge Alzheimer (13 et 14 décembre à Paris), c’est oralement que le Docteur Ariane Floriot est intervenue sur le thème “Élaboration et expérimentation d’un outil ludique de formation autour des symptômes psycho-comportementaux chez les personnes atteintes de démences”. Elle présentait également un poster sur les espaces Snoezelen. L’équipe de la Résidence Eleusis à Avon a quant à elle exposé ses travaux sur la prise en charge non médicamenteuse des troubles du comportement. Escarres en régression Il semblerait que le nombre de résidents souffrant d’escarres soit en légère diminution dans les résidences DomusVi. C’est en tout cas ce que révèle l’enquête de prévalence menée en mai 2012 et à laquelle près de 70 % des établissements ont répondu. L’enquête — dont la conception permet des résultats plus élaborés que les années précédentes — montre également que les escarres les plus présentes sont de stade moins élevé (stades 1 et 2), donc plus facilement réversibles. La légère régression de ces plaies est sans doute imputable aux actions de formation dispensées par la Direction médicale. L’ensemble des infirmières a en effet pu suivre un cursus d’une journée sur la prévention et le traitement des plaies : soins des plaies aigües chez la personne âgée ; prévention et traitement des plaies chroniques (escarres, ulcères…), présentation des “pansements modernes” et de leurs propriétés. Si les résultats sont encourageants, ils ne freinent pas la mise en œuvre de pistes d’amélioration, notamment la réalisation d’une échelle de risque adaptée à l’entrée du résident et lors des variations de son état de santé, l’implication des médecins traitants, le choix de supports anti-escarre de lit et de fauteuil en fonction du risque d’escarre du résident. 9 projet de vie / l’Essentiel 2012 La vie sociale ? L’affaire de tous 03 / Projet de vie La nutrition, oui, le plaisir aussi… La Direction Hôtellerie — Restauration du groupe propose une nouvelle offre alimentaire en résidence, validée par la Direction médicale, qui intègre les recommandations du Groupe d’Etude des Marchés Restauration Collective et Nutrition (GEMRCN), à savoir respecter la fréquence d’apparition de typologies de produits sur 20 repas consécutifs, proposer des grammages différents le matin et le soir et introduire des viandes “nobles” riches en protéines. Cette offre se concrétise par un nouveau plan alimentaire et de nouveaux menus. Le plan alimentaire présente les familles d’aliments (crudités, cuidités, laitages…), sur la base desquelles sont élaborés des menus respectant l’équilibre alimentaire. L’objectif est de disposer d’un menu-type “repère” différent pour chaque repas et chaque jour. Il constitue la base, le pré-requis, ce que dans toute résidence DomusVi tout résident doit être a minima assuré de pouvoir consommer. Pour autant, les Directeurs et leurs responsables restauration peuvent améliorer, varier les menus-références en fonction des événements et des habitudes locales. DomusVi a choisi de privilégier la notion de plaisir. La fréquence des pâtisseries et glaces (plus de 15 % de lipides) a été volontairement augmentée. Les produits hachés sont exclus du déjeuner, à l’exception du steak haché de bœuf. Les viandes dites “nobles” sont privilégiées pour leur apport plus important en protéines. Les menus, mis en place à l’été 2012, sont élaborés lors d’une commission à laquelle participent un comité de chefs, le service restauration, des diététiciennes et des conseillers culinaires des prestataires restauration ainsi qu’un conseiller en chiffrage de menus. Les chefs favorisent les plats traditionnels et connus des résidents et respectent les associations “classiques” des accompagnements et des plats. Ils limitent par ailleurs l’apparition des féculents — non plébiscités par les résidents (blé, boulgour, etc.). Afin de finaliser cette offre alimentaire, la Direction Hôtellerie — Restauration travaille à la définition d’un référencement des produits alimentaires, à la redéfinition des gammes (différents composants des repas) et à la mise en place d’une gamme “Gourmande” proposée en option dans certaines résidences. Le projet s’appelle Volont’Air et s’adresse aux équipes des résidences DomusVi, tous métiers confondus, qui souhaitent jouer un rôle dans le développement des animations en résidence en faisant partager une passion ou une activité avec les résidents. La démarche est fondée sur le volontariat et s’effectue sur le temps de travail. Les bénéfices sont multiples : pour le volontaire, c’est allier passion et travail, apporter du nouveau dans le quotidien ; pour les résidents, c’est connaître mieux ceux qui les accompagnent au quotidien et diversifier leurs activités. La Résidence du Domaine de Jallemain, à Château-Landon (77), a été pilote du projet en 2012. Sur 70 membres du personnel, 25 ont participé (majoritairement des agents de service hôtelier et des auxiliaires de vie, l’agent d’entretien, la directrice…) et proposé des activités telles que chorale, pâtisserie, thé dansant, loto, peinture, coiffure, danse country, atelier zoothérapie, sortie au musée, patchwork… Volont’Air a permis de mettre en place plus de 13 animations par semaine… “Supplément d’âme, supplément d’art” : nouveaux accrochages Lancé en 2011, le projet “Supplément d’âme, supplément d’art” s’est installé en 2012 dans trois résidences : Seren (Cannes, 06), Résidence de l’Orge (Saint-Germain-lès-Arpajon, 91) et Tiers Temps (Saint-Quentin, 02), accueillant photos, sculptures et peintures d’artistes de qualité artistique reconnue. Pour mémoire, “Supplément d’âme, supplément d’art” a pour objectifs d’acquérir des œuvres d’art contemporain et de créer des temps d’animation : réunion d’un jury composé de résidents et de salariés pour élire les œuvres ; vernissage en présence des résidents, équipes, artistes et partenaires ; mise en place d’animations (conférence sur l’art) et d’échanges intergénérationnels avec des lycéens ou étudiants en art. Alors que le soin et la prise en charge de la personne sont placés au cœur des préoccupations des équipes des résidences, ce projet permet de solliciter l’affectif, l’imaginaire et la mémoire des personnes dépendantes. L’exposition des œuvres permet d’améliorer le cadre de vie, en faisant des résidences un lieu de vie ouvert. Ce projet est mené en partenariat avec Art Way, le spécialiste de l’art dans l’entreprise. “Org” Fanny Ferry-Bailly Acrylique et huile sur toile “Manchot promeneur” Pascal Masi Résine rouge brillante 11 12 l’Essentiel 2012 / projet de vie Décoration : la signature DomusVi Même si elle est conçue pour répondre à des besoins thérapeutiques, une résidence doit proposer un cadre de vie agréable, “comme à la maison”, participant à la qualité de vie. Après avoir élaboré un Guide des ambiances “Côté DomusVi” en 2011, la Direction Hôtellerie du groupe propose maintenant deux gammes de mobilier et de décoration destinées à recréer, lorsque cela est possible, le caractère “domestique” d’une maison dans la décoration et l’aménagement intérieur : “Contemporaine” et “Harmonie”. La première se caractérise par des lignes épurées et droites ; elle QUALITÉ / l’Essentiel 2012 est favorisée pour les projets neufs ou de rénovation. La seconde gamme, davantage destinée à un renouvellement progressif, est représentée par des lignes classiques plus arrondies. Ces deux gammes peuvent également être choisies en fonction de la région et de la typologie des résidents. À chaque gamme, correspondent des ambiances différentes selon le rendu souhaité pour la résidence : ambiance Douce (naturelle et apaisante), Terre (chaleureuse et reposante), Saturée (stimulante et vive). Que l’humeur soit contemporaine ou harmonieuse, chaque résidence du groupe affichera, à terme, une “signature” DomusVi, qui se reconnaîtra au premier coup d’œil. 04 / Qualité Un temps d’avance sur l’évaluation Selon le Code de l’Action sociale et des familles, tous les établissements et services doivent “procéder à l’évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent”, évaluation qui se compose d’une évaluation interne et d’une évaluation externe. La première vise à apprécier la capacité de l’établissement à réaliser les missions qui lui sont confiées et la qualité de ses activités au regard de son autorisation. La seconde à porter une appréciation globale, à examiner la pertinence, l’impact et la cohérence des actions engagées par la résidence suite à l’évaluation interne afin d’améliorer la qualité de ses prestations. Le groupe DomusVi a élaboré son propre référentiel d’évaluation interne, à partir des recommandations de l’ANESM, de référentiels de certification comme Qualipass, d’évaluation comme Angélique, des codes et décrets et à partir de ses propres critères. Le référentiel porte sur le projet de vie, le projet de soin, le management des ressources et le management de l’établissement par la qualité. L’évaluation interne, qui a démarré dès novembre 2012, concerne plus de 150 résidences. Gamme Harmonie, ambiance Saturée De gauche à droite Gamme Harmonie, ambiance Douce Gamme Contemporaine, ambiance Douce Dans le tableau pessimiste des deux années à venir brossé dans la presse professionnelle au sujet de l’évaluation externe (embouteillage prévisible des évaluations à la fin du délai règlementaire, mauvaise estimation des coûts, difficulté de choisir un évaluateur externe en raison de la valse des habilitations…), DomusVi fait figure de bon élève. Primo, parce que la préparation de l’outil a démarré très tôt. Secundo, parce que la Direction Qualité et Évaluation a très vite retenu des organismes évaluateurs et bloqué des dates. Tertio, parce que cette même Direction a anticipé le démarrage des évaluations internes dès fin 2012, ce qui permet aux établissements concernés de se lancer dans l’évaluation externe avec une avance pouvant atteindre 1 an sur le planning légal… L’évaluation et la certification en quelques chiffres 88 résidences certifiées dans le groupe en 2012 Une vingtaine devrait rejoindre en 2013 le groupe des résidences certifiées 157 résidences en évaluation interne en 2013 13 14 l’Essentiel 2012 / QUALITÉ La perception globale des clients est satisfaisante, en légère progression (7,4/10 contre 7,3/10 en 2011) avec : 90 % de personnes satisfaites 89 % de personnes prêtes à recommander leur résidence à un proche Des résidences jugées en bon état, propres, sécurisées et confortables Une vraie force dans l’amabilité du personnel Un réel progrès sur la restauration par rapport à 2011 Des points à améliorer demeurent, tels que le délai de réponse aux appels, l’information sur le fonctionnement de la résidence, le délai de récupération du linge et les accès aux espaces extérieurs. Résultats à vérifier lors de l’enquête satisfaction de 2013. 05 / Métier Une satisfaction stable ou en progression L’environnement extérieur 7,3 7,2 La résidence en général 7,9 Enquête de satisfaction : en progression En 2012, l’enquête de satisfaction externalisée (obligatoire) a été réalisée auprès de 16 408 résidents et familles, sur la base du même questionnaire qu’en 2011 afin de pouvoir comparer les résultats. Plus de 7 000 questionnaires ont été retournés, soit un taux de retour de 43 %, contre 33 % en 2011. 7,7 La chambre 7,7 7,7 La restauration 7,0 6,7 L’entretien du linge personnel 6,9 6,9 La qualité des soins Directeur de résidence : plus qu’une fonction, un métier Chez DomusVi, Directeur de résidence, ce n’est pas une fonction, c’est un métier. Un vrai. C’est la rencontre d’un projet, d’une compétence et d’un service à rendre. Selon une formule devenue familière dans le groupe, “les neurones de Directeurs sont le premier actif de DomusVi”. Concrètement, cela signifie que peu à peu, DomusVi se dote d’outils comptables, commerciaux, d’organisation qui permettent au Directeur d’économiser du temps utile. Le temps utile, c’est celui consacré aux résidents, à leur équipe, à l’activité du développement local. Autant dire que si les outils “groupe” sont centralisés et normatifs, l’autonomie d’action et la liberté d’entreprendre sur le cœur de métier n’ont pas d’autres limites que les résultats (et bien sûr les règles légales et administratives). Autant dire que chaque Directeur de résidence DomusVi incarne le groupe et que la formation des Directeurs est la pierre angulaire pour intégrer des candidats aux cursus scolaires et aux expériences professionnelles plurielles pour nourrir la réflexion et favoriser l’audace — l’une des trois valeurs du groupe. Cela implique de proposer des formations elles-mêmes très diversifiées. Toutes ont pour double objectif d’apporter une culture commune en lien avec les bonnes pratiques du groupe et de répondre aux besoins exprimés ou détectés. Exemples de formations communes Appropriation et maîtrise des logiciels du groupe : logiciels de paie, de comptabilité SAP… Conduite de projet, pratique indispensable pour des Directeurs à qui il est demandé d’être porteur d’une vision à long terme pour leur résidence et son organisation et à laquelle le personnel doit adhérer. 7,7 7,6 90 % de personnes satisfaites 89 % de personnes prêtes à recommander leur résidence à un proche La qualité de vie 7,6 7,5 2011 2012 L’accompagnement des compétences des directeurs en chiffres Formation courte : environ 3 000 heures de formation par an Formation longue : environ 17 000 heures correspondant à des parcours engagés 16 l’Essentiel 2012 / MÉTIER MÉTIER / l’Essentiel 2012 équipes de direction des résidences et pour accompagner les collaborateurs dans un parcours de professionnalisation et de développement de compétences. Les onze gouvernantes et responsables hôteliers de cette première promotion, issus de formations initiales différentes, se sont ainsi engagés dans un parcours de 14 mois de formation en alternance. Ce projet est porté par le GRETA des Métiers de l’Hôtellerie de Paris et encadré par le Lycée Hôtelier Jean Drouant, l’une des plus anciennes écoles hôtelières françaises. La “Formation Trio” DomusVi est dispensée aux Directeurs, infirmières coordinatrices et médecins coordonnateurs. 175 trios ont été formés en 2012. Évaluation interne Risques psycho-sociaux, pour toute la chaîne managériale. Ce plan ambitieux, débuté en 2012, s’achèvera en 2013. Journée professionnelle de la nutrition : les repas de la personne âgée, pendant toute sa vie en résidence. Exemples de formations ciblées Management : coachings individuels, prise de parole en public, gestion de crise, gestion du temps, recrutement… Environnement des EHPAD, pour les nouveaux Directeurs ayant une expérience professionnelle antérieure dans d’autres secteurs d’activité et qui vient compléter le parcours d’intégration de 3 jours qui leur est dédié. Simulateur de vieillissement. En 2012, une cinquantaine de Directeurs sont engagés dans un parcours ciblé de formation diplômante / certifiante dans des domaines tels que gestion pluridisciplinaire de la maladie de Parkinson, démarche palliative, gérontologie, politique gérontologique, management des établissements de santé, évaluateur externe. L’objectif est en quelque sorte de former des “experts” de manière à construire un réseau de référents auprès de leurs collègues et des services support du Siège. Et de manière plus générale… Plan triennal 2011/2013 287 formations thématiques réalisées ou à venir 2,31 % de la masse salariale (obligation légale : 1,12 %) 2012 7 200 salariés formés 540 000 heures de formation Près de 650 parcours diplômants, dont : >2 00 contrats de professionnalisation ou d’apprentissage >7 0 parcours de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) > 375 périodes de professionnalisation Pour prendre soin aussi des collaborateurs L’appel à candidature auprès des résidences visant à valoriser et financer, chaque semestre, une initiative innovante pour prévenir la pénibilité au travail, avait été lancé en 2011. Les résidences devaient proposer une action réalisable en six mois et s’adressant à une catégorie identifiée ou à l’ensemble des salariés de l’établissement, toutes catégories professionnelles confondues. L’appel a été entendu et sept résidences ont été primées en 2012. Espace de détente et de sport, séances de Reiki, de Yoga ou d’échauffement, espace “Zen écolo”…, le sport et la détente ont bien sûr été privilégiés. Outre le fait de prévenir la pénibilité, toutes les propositions ont permis, à travers un projet de management innovant, de favoriser la cohésion d’équipe dans les résidences. Une autre pierre à l’édifice… Le projet se poursuit en 2013, sur le thème “Alimentation et conditions de travail”, avec pour objectif la signature de la charte du PNSS (Programme National Nutrition Santé) du ministère chargé de la Santé. Le métier de gouvernante officiellement reconnu Le poste de gouvernante, essentiel en résidence car contribuant à la qualité globale de l’hébergement et de la vie des résidents, regroupe des fonctions aussi variées que l’accueil et la communication, le management et l’animation des équipes, le contrôle, l’application des protocoles, la gestion des stocks… En 2012, DomusVi a lancé sa première promotion CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) Gouvernante en hôtellerie, option “établissements de santé”. Pourquoi ? Pour renforcer le positionnement des responsables hôteliers / gouvernantes au sein des La formation des cuisiniers encouragée Le métier de cuisinier en EHPAD est souvent mal connu et les entreprises ont parfois du mal à recruter du personnel compétent en termes d’hygiène, de connaissance du matériel, d’organisation du travail, d’adaptation des plats aux résidents. Or, la qualité de la restauration revêt une importance particulière dans les résidences médicalisées où les repas constituent un moment très attendu des résidents. DomusVi s’est associé au CCC (association de la restauration collective en gestion directe) pour recruter des apprentis préparant un Certificat de Spécialisation Restauration Collective. Ce diplôme de Niveau V est accessible à un public diplômé d’un CAP Cuisine désireux d’acquérir une spécialisation en restauration collective et notamment en EHPAD. L’année d’apprentissage se compose de 14 semaines de cours et de 33 semaines en restauration. Les capacités attestées par le Certificat sont réparties en trois catégories : organisation de la sécurité de la production en fonction du planning (préparation du matériel et des denrées, prise en compte des mesures de prévention des risques professionnels…), production des préparations culinaires (élaboration des plats selon les fiches techniques, adaptation des préparations à des personnes âgées et dépendantes, distribution des portions adaptées…), opérations garantissant la sécurité sanitaire des repas (entretien des locaux, équipements et matériels, contrôles à réception des denrées, contrôle en cours et en fin de production…). Plusieurs apprentis ont été recrutés en 2012 dans des résidences DomusVi pour préparer leur diplôme. In fine, c’est bien sur l’équipe de restauration et son esprit d’initiative que repose notre capacité à conserver au repas son caractère festif. 06 / Sécurité Formation “maison” à la sécurité incendie En France, la réglementation incendie applicable aux résidences d’accueil de personnes âgées demeure l’une des plus strictes en termes de sécurité, notamment incendie. Après avoir confié la formation des équipes des résidences à des sociétés externes, la Direction de l’Immobilier a choisi en 2012 de confier cette mission aux cinq Responsables territoriaux, tous habilités. Avantage de cette solution : adapter la formation à l’architecture et aux équipements de la résidence. Toutes les équipes (de jour et de nuit) sont formées à l’évacuation des résidents “par transfert horizontal” et doivent notamment : intervenir sur un début d’incendie, connaître les équipements et les procédures d’évacuation spécifiques, savoir déclencher une alerte et gérer le SSI, connaître les consignes de sécurité inhérentes à l’établissement, maîtriser les procédures d’évacuation en adoptant un comportement efficace lors de l’évacuation des locaux, mettre les résidents en sécurité à l’intérieur de la résidence en attendant l’arrivée des secours spécialisés. Les exercices se déroulent en présence de fausse fumée pour une plus grande efficacité des exercices. À raison de deux demi-journées par an, ce sont 200 journées de formation qui ont été dispensées. 17 18 l’Essentiel 2012 / IMMOBILIER ouvertures / l’Essentiel 2012 07 / Immobilier 08 / ouvertures 2012 Un plan pour améliorer le patrimoine La responsabilité du maintien tant de la valeur patrimoniale que de la valeur d’usage des “murs” repose sur l’exploitant. Or sur les quelque 200 résidences gérées par DomusVi, certaines ont été construites récemment et présentent toutes les qualités et avantages du neuf ; d’autres ont été acquises et leur construction parfois plus ancienne nécessite d’être adaptée à l’accompagnement de résidents de plus en plus âgés et de plus en plus dépendants. Bien sûr, ces travaux d’amélioration doivent être menés : dédoublement des chambres doubles, mise aux normes d’hygiène de la cuisine, embellissement du cadre de vie, révision des espaces de soins ou des espaces administratifs, création éventuelle d’un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés). Mais, en la matière, l’efficacité repose sur la capacité à “projeter” la résidence à 10 ans pour organiser l’ensemble des travaux. Il faut éviter le syndrome bien connu dans l’immobilier de la “maintenance budgétaire” (quand on fait en N en fonction des moyens dont on dispose en N, on s’expose à recommencer en N+3… pour plus cher !). Le groupe a donc mis en place pour chaque résidence un plan d’entretien et de maintenance doublé, sur certains sites, d’un plan de restructuration/délocalisation/arbitrage. L’élaboration des études de faisabilité du Plan Patrimoine se déroule toujours selon le même schéma : inventaire des besoins, esquisse d’intention de projet, établissement du budget prévisionnel global et du Business Plan, approbation par le Comité d’investissement, APS (Avant-Projet Sommaire) par le maître d’œuvre. En 2012, une trentaine de résidences ont fait l’objet d’une étude de faisabilité au titre du Plan Patrimoine. 10 ouvertures opérationnelles, 770 lits, dont 128 pour personnes autonomes. Janvier Toulouse (31), Résidence Nouvelle-Orléans, 82 lits Doté d’une capacité d’accueil de 82 chambres, l’établissement propose un cadre de vie confortable et sécurisant. Quatre chambres sont dédiées à l’accueil temporaire et une unité protégée de 14 places est consacrée à l’accueil des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. L’établissement dispose d’une salle de balnéothérapie, de rééducation et d’un espace Snoezelen. La résidence se distingue également par une restauration particulièrement élaborée. Suresnes “plus” Avant l’été 2012, les équipes des sièges DomusVi ont quitté l’avenue de l’Opéra et de l’avenue du Maine pour se regrouper — fusion oblige — à Suresnes, dans des locaux contigus à la résidence médicalisée. 1 500 m2 de bureaux ont été aménagés par dégagement des surfaces excédentaires de l’ancien EHPAD sur deux niveaux. Les trois autres étages ont été quant à eux transformés en chambres d’EHPAD, portant la capacité de la résidence voisine de 73 lits à 148 lits. De même, les équipes comptables/paye du groupe bénéficient désormais d’un étage entièrement réaménagé au sein de la Résidence Château Dranem, à Ris-Orangis (91). Ainsi, tant le siège social que le principal site de backoffice du groupe se trouvent logés dans deux “outils de travail”, traduisant la volonté de “coller” au terrain qui anime l’ensemble du groupe DomusVi, jusque et y compris en goûtant au charme des évacuations périodiques obligatoires… 19 20 l’Essentiel 2012 / ouvertures ouvertures / l’Essentiel 2012 Janvier Marseille (13), Résidence Saint-Barnabé, 130 lits C’est au cœur du très prisé quartier Saint-Barnabé à Marseille que le groupe a ré-ouvert la résidence du même nom, après réhabilitation. D’une capacité d’accueil de 130 résidents, elle comporte une Unité Protégée pour Personnes Désorientées de 15 places, consacrée à l’accueil des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. La résidence dispose d’un jardin thérapeutique, d’une salle de balnéothérapie et d’une salle de kinésithérapie. Janvier Belley (01), Résidence Médicis, 70 lits Deux salles de balnéothérapie et de kinésithérapie, des salons, des espaces bibliothèque, un salon de coiffure… : la Résidence Médicis offre des espaces de vie et d’activités variées à ses résidents. Le cadre est raffiné et chaleureux. La résidence est située en périphérie de Belley, à proximité des commerces. Ses résidents bénéficient par ailleurs d’un grand jardin. L’établissement dispose d’une Unité Protégée pour Personnes Désorientées de 14 places et de 12 places d’hébergement temporaire. Février CAGNES-SUR-MER (06), Résidence Les Vallières, 40 lits Architecture mêlant pierre et bois, décoration aux couleurs acidulées… La Résidence Les Vallières propose à ses résidents un environnement de qualité sur les hauteurs de Cagnes-sur-Mer. Elle dispose d’une Unité Protégée pour Personnes Désorientées de 11 places. Ses terrasses et jardins aménagés permettent aux résidents de profiter du climat privilégié de la région. Elle comporte une salle de kinésithérapie et un jardin thérapeutique. Février Esbly (77), Résidence Les Tourterelles, 89 lits Proche du canal de l’Ourcq, “Les Tourterelles” dispose d’un grand jardin arboré. Elle comporte deux Unités Protégées pour Personnes Désorientées (20 places au total, dont 7 en hébergement temporaire), un espace Snoezelen pour la relaxation et la stimulation des sens des personnes en perte d’autonomie. Avril Bombon (77) Résidence Château de Montjay, 80 lits Après trois ans de travaux, la Résidence Château de Montjay accueille les résidents dans deux tout nouveaux pavillons (de 40 lits chacun). Ils sont situés derrière le bâtiment d’origine et reliés entre eux par une coursive fermée. L’un des deux pavillons accueille une Unité Protégée pour Personnes Désorientées de 10 places. Le château d’origine, dont le rez-de-chaussée a été réhabilité, abrite les locaux administratifs et d’activités. La résidence est située au cœur d’un grand parc arboré, aux abords directs d’une forêt classée ainsi que d’un centre d’entraînement hippique. Cachet assuré… 21 ouvertures / l’Essentiel 2012 Octobre Belley (01), Belley Village (village intergénérationnel), 31 pavillons À proximité du cœur de ville, Belley Village accueille des personnes âgées autonomes ou semi-autonomes, ainsi que des familles avec ou sans enfants qui souhaitent vivre dans un esprit de partage et de solidarité. Belley Village est composé de 31 pavillons tout équipés (18 T2 de 50 m2 et 13 T3 de 60 m2) avec terrasses, bordés d’espaces verts et regroupés autour d’un lieu de rencontre chaleureux : la Maison du Village. Cette dernière met à disposition des équipements de bien-être et de confort. Un jardin potager, un terrain de boules, une terrasse, une tonnelle et des espaces verts équipés de bancs favorisent les activités de plein air. Belley Village est mitoyen à la Résidence retraite médicalisée “Les Jardins Médicis“, ce qui permet à ses résidents de profiter de certaines prestations d’animation et de restauration. Selon leurs besoins, les résidents peuvent souscrire à des services complémentaires d’aide à domicile. Mars Saint-Agnant (17), Jardins du Marais, 85 lits Première unité Parkinson dans un établissement médico-social en France La résidence est l’un des tout premiers établissements médico-sociaux en France à proposer une unité de 12 lits spécialisée dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. L’architecture de la résidence et son projet de soin sont conçus pour une prise en charge adaptée aux symptômes moteurs (tremblements au repos, problèmes d’équilibre, troubles de la déglutition…) et non-moteurs (dépression, anxiété, problèmes cognitifs, troubles du sommeil, perte de l’odorat…) de la maladie. La résidence est constituée de petits bâtiments dont la conception en U facilite l’accès des résidents à toutes les pièces de vie et de soin et limite les risques liés à la maladie, notamment les risques de chutes : les obstacles architecturaux ont été diminués, l’éclairage optimisé, les marquages au sol et les équipements pensés en termes d’accessibilité. Le projet de soin a été élaboré avec les professionnels de santé de la région (neurologues, orthopédistes, kinésithérapeutes…), sur la base d’un “bilan cognitif”, document recensant l’évolution de la maladie, les examens effectués et l’évolution du traitement de chaque résident. Enfin, les équipes — toutes formées à la prise en charge de la maladie de Parkinson — ont défini un projet d’activités et d’animations thérapeutiques spécifique pour stimuler et maintenir autant que faire se peut les capacités des résidents. La Résidence Les Jardins du Marais dispose par ailleurs d’une unité Alzheimer de 14 personnes et de 59 chambres d’hébergement pour personnes âgées. Août Grenoble (38), Résidence Les Bains (EHPA), 98 chambres Au cœur de Grenoble, la Résidence Les Bains — non médicalisée — accueille des personnes âgées autonomes recherchant la sécurité, des services adaptés à leurs besoins et une vie sociale divertissante pour des séjours permanents et des courts séjours. D’architecture contemporaine et à la décoration raffinée, elle est composée de 98 chambres. Elle dispose d’une salle de kinésithérapie et de sport. Décembre ROCHEFORT-SUR-NENON (39), Résidence de Courcelles, 66 lits Vue panoramique sur le village de Rochefort sur Nenon, vastes espaces de vie lumineux, décoration raffinée, nombreuses terrasses… font de cette résidence médicalisée un lieu propice à une vie confortable et sécurisante. Elle propose 66 chambres spacieuses et chaleureuses. Une unité protégée de 14 places est réservée à l’accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés ; 16 chambres sont dédiées à l’accueil temporaire (dont 2 dans l’unité protégée). 23 24 l’Essentiel 2012 / RÉSULTATS RéSULTATS / l’Essentiel 2012 2. Compte de résultat simplifié M€ 2011 2012 Delta 2013 (p) CA 569,3 610,7 7,3% 635,9 12,4 % EBITDAR % 5. Bilan simplifié 151,8 170,6 26,7% 27,9% EBITDA 44,6 51,2 En % du CA 7,8% 8,4% En % du CA 176,8 09 / résultats Comme toute entreprise privée, DomusVi doit dégager des résultats qui assurent sa pérennité et rémunèrent ses actionnaires. Pour évaluer ces résultats, bien que non cotée, DomusVi les établit en format IFRS depuis sa création afin d’assurer une comparabilité avec les autres groupes du secteur. 2010 (proforma) 2011 2012 2013 Delta/ 2010 Nombre lits exploités 13 589 14 404 15 085 15 429 Dont EHPAD 12 969 13 648 14 172 14 516 12% Dont maisons non médicalisées 630 756 913 913 45% 13,5% La croissance organique du groupe s’établit en moyenne à 4,5 % par an depuis 3 ans dans un contexte de raréfaction des autorisations nouvelles. TO parc mature 2011 2012 2013 93,4% 95,5% 96% La croissance de l’offre née du grand nombre d’autorisations accordées dans les années 2006-2009 et l’augmentation du % de décès lié au vieillissement de la population résidente expliquent que le niveau du Taux d’Occupation demeure inférieur, comme pour les entreprises comparables, aux données constatées dans les années 2005-2009. Me 2011 2012 945,2 922,5 Actifs non courants 757,6 755,4 Actifs courants 187,7 167,1 77,2 50,3 945,2 922,5 296,9 27,7% 14,8% 54,1 8,5% Depuis la création de DomusVi en 2011, la croissance des composantes du compte de résultat a été supérieure à celle du nombre de lits. Cela s’explique notamment : 1. Données d’exploitation La création de valeurs 2012 peut s’appréhender au travers de la croissance de l’EBITDA (6,6 x 9 = 59,4 M€) et du désendettement net (15,5 M€), soit 75 M€. Actifs Dont trésorerie Passifs 1. Pour le CA, par une amélioration du TO Capitaux propres 298,5 2. Pour l’EBITDAR, par la pression exercée sur l’ensemble des coûts, notamment des coûts “siège” après une année 2011 marquée par les charges d’honoraires liées à l’opération de fusion constitutive. Au total, la performance de gestion (EBITDAR/CA) progresse pour atteindre des niveaux comparables aux meilleures références du marché. Passifs non courants 405,3 389,1 284,7 266,2 241,5 236,5 3. Pour l’EBITDA, par l’assiette faible de l’EBITDA de 2011 compte tenu du poids des loyers. Malgré l’amélioration de cet EBITDA, DomusVi reste pénalisée par un ratio (loyer/CA) supérieur de 5 % aux références du secteur. Il s’agit d’un enjeu opérationnel majeur d’amélioration à moyen terme de la génération de cash-flow. 4. Génération de cash-flow Par prudence et en cohérence avec les pratiques de place, le groupe a choisi de provisionner les résultats soins. Au vu des orientations données par la DGCS et la DSS aux ARS concernant la gestion de leur DRL, il a de plus choisi de ne pas les intégrer au calcul du cash-flow. Me 2011 2012 -46,3 -3,1 63,3 25 1,1 1,5 Cash-flow courant 18,1 23,5 Remboursements K 0 -13,9 18,1 9,7 Résultat net Dotations Autres Cash-flow Dont emprunts et dettes financières Passifs courants 6. Ratios DomusVi rencontre largement ses covenants bancaires. En l’absence de détention d’actifs immobiliers, le groupe ne calcule pas de leverage retraité. 2012 Covenants 0,43 0,50 R2 leverage 3,11 3,75 R3 couverture 1,34 1,2 R1 gearing En synthèse DomusVi met en œuvre le plan élaboré après sa fusion au vu de la réalité économique des apports/cession qui l’ont constitué. Il repose… 1. Après une séquence 2010/2012 de préparation, de réalisation et de gestion de la fusion… 2. Sur une séquence 2013/2015 de structuration de l’entreprise pendant laquelle la création de valeur repose sur la croissance organique et le désendettement, 3. Avant une reprise, à compter de 2016, du développement par le biais d’apport de ses actionnaires et/ou de développements nouveaux dans le cadre d’évolution de son capital. 25 26 l’Essentiel 2012 / Organisation 10/ Organisation Jean-François Vitoux Président du Directoire DGA Ressources Humaines & Organisation Céline Fabre > Directeur des Affaires sociales, Olivier Coussa > Directrice Emploi & Carrières, Maud Valette > Directeur Qualité & Évaluation, Hervé Couedor > Directrice Veille réglementaire & Affaires publiques, Julie Lorton > Directrice Contrôle de gestion sociale, Christèle Mallard Directeur médical, Directrice Projet de soin Dr. Florence Barthélémy DGA médico-social Béatrice Bernard Directeurs opérationnels > PACA hors Bouches du Rhône Anne-Laure Aubret > Bouches du Rhône Nicolas Solheim > Rhône-Alpes Benoit Martin > Picardie Olivier Boulant DGA médico-social Daniel Morin Directeurs opérationnels > Champagne Ardennes, Nord-Pas-de-Calais, Normandie Céline Chesnel > Midi-Pyrénées Martine Danès > Aquitaine Jocelyne Noguero > Bourgogne Pierre Charvin > Poitou-Charentes, Pays de Loire, Bretagne, Centre Laurent Rousseau Directrice Projet de vie & Communication Annick Gillonnier DGA médico-social Dr. Alain Seknazi Directeurs opérationnels > Île-de-France (78) Bénédicte Ozanne > Île-de-France (75, 94, 95) Brigitte Fleury > Île-de-France (92) Bertrand Olejnik > Île-de-France (77, 93) Padrig Mahé > Île-de-France (91) Tonny Abreu Directrice chargée des Résidences Services Annick Huyghe Bertrand Delannoy Directeur général délégué Directoire DomusVi de gauche à droite : Bertrand Delannoy, Directeur général délégué, Jean-François Vitoux, Président du Directoire, François Deloire, Secrétaire général. Membres du Conseil de Surveillance Yves Journel Jean-François Gobertier Eveline Bondet Thierry Morosolli Directrice Immobilier Frédérique Franc Directeurs Systèmes d’information Michel Sismondi Christophe Gay Directrice Développement Médico-social Isabelle Marienne Directrice Commerciale & Marketing Virginie Aidemoy Directeur Hôtellerie & Restauration Christian Florentz Directeur Budget & Contrôle de gestion Jérémy Yvan Directeur Comptable Marc Ciesielski Directrice Paie Cécile Lacam François Deloire Secrétaire général Directeur Financier François Deloire Directeur Juridique et Fiscal Jean-Philippe Guilhot Relations investisseurs (recrutement en cours) Direction Brunyber François Deloire www.domusvi.com Création : 1 rue de Saint-Cloud — 92150 Suresnes Tél. : 01 57 32 53 00 — Fax : 01 57 32 53 01 Les Quatre Lunes / Illustrations : Petica (Agent 002) / Crédit photos : Vincent Bourdon, Thierry Foulon, Serge Verglas, Didier Raux, Fotolia / Papier : Arco Design / Direction de la Communication / Mai 2013