LE CONTRÔLE URSSAF
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LE CONTRÔLE URSSAF
Mai 2012 - N°2 - Page 1/4 info LE CONTRÔLE URSSAF Tout au long de l’année dernière, vous nous avez alertés sur les contrôles URSSAF dont vous avez fait l’objet. Ce réflexe d’alerte est essentiel et nous l’encourageons. C’est l’occasion pour nous de vous rappeler que CERAP est à vos côtés pour vous accompagner tout au long de la vie de vos contrats en complément de votre conseil en droit social habituel. Aussi, avons-nous jugé utile de vous restituer un écho sur les principaux points contrôlés en matière de protection sociale complémentaire portés à notre connaissance. Cette synthèse manifeste encore et toujours le caractère primordial du formalisme. Pour être aussi complet que possible, nous avons choisi de mettre cette synthèse en perspective avec le nouveau décret du 9/01/2012 (cf. notre FLASH INFO N°1 - janvier 2012) dont il conviendra de répercuter les impacts dans les mois à venir. Commençons par quelques rappels… En quoi consiste un contrôle URSSAF? La principale mission de l’URSSAF (Union de Recouvrement pour la Sécurité Sociale et les Allocations Familiales) est d’assurer le recouvrement des cotisations destinées à financer les prestations du régime général. Celles-ci sont recouvrées à partir des déclarations établies par les cotisants. Notre système étant déclaratif, il implique en contrepartie la possibilité pour l’URSSAF de contrôler le respect de la législation sociale et l'exactitude des déclarations. Toute entreprise est donc destinée à recevoir un jour la visite d’un contrôleur, mais aucun texte ne précise la fréquence des contrôles. En théorie, un contrôle est possible tous les 3 ans, étant précisé que statistiquement 100 000 entreprises sont contrôlées chaque année. Le nombre de redressements s’est accéléré ces dernières années. Cette tendance s’explique par : • une réorganisation du réseau des URSSAF via la régionalisation • un renforcement de l’analyse des risques pour cibler les entreprises à contrôler • une amélioration des méthodes, des outils d’investigation et de formation des agents de recouvrement • et un besoin de ressources financières par les temps qui courent Groupe CERAP – 6, Rue du Pâtis Tatelin – CS 20825 – 35708 RENNES CEDEX 7 Tél : 02 99 30 72 30 – Fax : 02 99 30 14 75 – Email : [email protected] SARL au capital de 214 000 Euros - RCS 390 543 270 RENNES N° ORIAS – n°07 000 791 – Site : www.orias.fr -Soumise au contrôle de l'ACP - Autorité de Contrôle Prudentiel –PARIS. Garantie Financière et Assurance Responsabilité Civile Professionnelle conformes aux articles L 530-1 et L 530-2 du code des assurances. www.cerap.com Associé info Mai 2012 - N°2 - Page 2/4 Les étapes de la procédure URSSAF Liste indicative des pièces consultées par le contrôleur URSSAF : • • • • • • • • • • • • CCN applicable dans l’entreprise Actes instituant les régimes (DUE, accord, référendum) Contrats santé, prévoyance, retraite (comprenant les tableaux de garanties le cas échéant) + avenants + notices d’information Copie des bulletins individuels d’affiliation des salariés aux différents contrats. Justificatifs de dispenses DADS et tableaux récapitulatifs annuels Livres et fiches de paie Grand livre Comptabilité du Comité d’Entreprise (le cas échéant) Statuts des registres et délibérations Doubles des déclarations de régularisation annuelle (DRA) adressées à Pôle Emploi Bordereaux d’appel de cotisations pour chaque contrat + la répartition des taux part patronale/part salariale pour chaque contrat Avis préalable de passage Délai : 15 jours Pensez à prévenir le Cabinet CERAP qui peut vous aider pour la restitution des pièces contractuelles Déroulement du contrôle Clôture du contrôle : la lettre d'observation Transmettez immédiatement la lettre d'observation au Cabinet CERAP qui peut vous aider en terme d'évaluation des risques Délai : 30 jours Réponse de l'employeur aux observations du contrôleur URSSAF Procès verbal de contrôle et éventuellement notification d'une mise en demeure Délai : 1 mois Contestation de l'employeur Saisine de la Commission de Recours Amiable (CRA) Délai : 2 mois Rejet du recours Saisine du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS) Inaction de l'employeur pendant plus d'un mois Signification d'une contrainte Délai : 15 jours Opposition à contrainte devant le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS) Délai : 1 mois Appel devant la cour d'appel Délai : 2 mois Pourvoi en cassation Si l’employeur conteste les observations URSSAF, le recours devant la Commission de Recours Amiable (CRA) est un préalable obligatoire à toute procédure contentieuse devant le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS). Le cabinet CERAP peut vous orienter vers des avocats spécialistes étant précisé qu’un contentieux URSSAF nécessite un savoir-faire très particulier : une compétence non seulement en droit social mais aussi en droit de la protection sociale complémentaire. Nous déclinons toute responsabilité quant à l’utilisation qui pourra être faite des informations mentionnées. Groupe CERAP – 6, Rue du Pâtis Tatelin – CS 20825 – 35708 RENNES CEDEX 7 Tél : 02 99 30 72 30 – Fax : 02 99 30 14 75 – Email : [email protected] SARL au capital de 214 000 Euros - RCS 390 543 270 RENNES N° ORIAS – n°07 000 791 – Site : www.orias.fr -Soumise au contrôle de l'ACP - Autorité de Contrôle Prudentiel –PARIS. Garantie Financière et Assurance Responsabilité Civile Professionnelle conformes aux articles L 530-1 et L 530-2 du code des assurances. www.cerap.com Associé Mai 2012 - N°2 - Page 3/4 info Les principaux thèmes de contrôle constatés par le Cabinet CERAP en 2011…et à venir Disposez-vous de l’acte fondateur de votre régime ? Nous n’aurons jamais de cesse de rappeler que le formalisme est indispensable. La mise en place du régime doit être faite dans le cadre d’une procédure visée à l’article L.911.1 CSS : - accord d’entreprise - referendum ratifié à la majorité des inscrits (CA Paris, 27 mai 2010) - décision unilatérale de l’employeur avec remise d’un écrit à chaque salarié, la preuve devant être conservée par l’employeur. La carence implique systématiquement un redressement en cas de contrôle. Pour ceux qui ne l’ont pas encore rédigé, il faut donc y remédier. Pour les autres, il sera nécessaire de mettre le formalisme régulièrement à jour, en respectant la procédure spécifique à chaque mode de mise en place. • Exemple 1 : vous passez d’un taux de cotisation isolé/famille à un taux unique : nouvelle décision unilatérale de l’employeur remise aux salariés, soit via une liste d’émargement, soit par LR/AR, soit avec la remise d’un bulletin de salaire qui en fait mention. • Exemple 2 : vous embauchez de nouveaux salariés, vous devez leur remettre la DUE comme aux salariés présents à la mise en place du régime. La définition de la catégorie des bénéficiaires est-elle objective ? Les clauses contractuelles sont-elles conformes ? La définition du collège ne doit pas exclure ou favoriser certains salariés. Le décret sur les catégories objectives de personnel paru le 09/01/2012 doit dorénavant être pris en compte. • Exemple 1 : la notion de collège «mandataires sociaux» ou «cadres dirigeants» est susceptible d’entraîner une remise en cause du caractère collectif. • Exemple 2 : l’admission des régimes catégoriels en remboursement de frais de santé est désormais subordonnée à la couverture de l’ensemble du personnel. Les entreprises disposant d’un régime antérieur au 12/01/2012 bénéficient d’une période transitoire jusqu’au 31/12/2013 pour se mettre en conformité, étant précisé qu’une circulaire et un arrêté viendront expliciter ces changements. Une expertise des clauses contractuelles (conditions générales, conditions particulières, règlement, notices d’information …) doit être menée. • Exemples pour les contrats retraite la clause de transfert des droits acquis dans un contrat de retraite supplémentaire vers un PERP doit figurer au contrat. l’accès au bénéfice du régime de retraite supplémentaire ne doit pas reposer sur une condition d’âge. • Exemple pour les contrats frais de santé les garanties doivent répondre au cahier des charges des contrats responsables pour bénéficier des exonérations sociales. Ainsi, les clauses contractuelles ne doivent pas mentionner d’exclusions liées à la guerre civile, à la désintégration du noyau atomique ou encore aux salariés en arrêt de travail à la prise d’effet du contrat. Groupe CERAP – 6, Rue du Pâtis Tatelin – CS 20825 – 35708 RENNES CEDEX 7 Tél : 02 99 30 72 30 – Fax : 02 99 30 14 75 – Email : [email protected] SARL au capital de 214 000 Euros - RCS 390 543 270 RENNES N° ORIAS – n°07 000 791 – Site : www.orias.fr -Soumise au contrôle de l'ACP - Autorité de Contrôle Prudentiel –PARIS. Garantie Financière et Assurance Responsabilité Civile Professionnelle conformes aux articles L 530-1 et L 530-2 du code des assurances. www.cerap.com Associé Mai 2012 - N°2 - Page 4/4 info Respectez-vous le caractère obligatoire du contrat ? L’adhésion au régime doit être obligatoire sauf exceptions. Exemple 1 : Dorénavant, le mode de mise en place retenu (DUE, referendum ou accord collectif) conditionnera les dispenses éligibles. Il conviendra alors de dresser un état des lieux pour vérifier si les dispenses actuelles sont conformes au nouveau décret. L’employeur est tenu de conserver les justificatifs des dispenses des salariés et des ayants-droit figurant dans l’acte instituant ou modifiant le régime. Avec le nouveau décret, les dispenses relatives aux CDD deviennent caduques à l’issue de la période transitoire en cas de mise en place par DUE. Exemple 2 : Si le régime est obligatoire pour les ayants-droit et en cas de cotisation isolé/famille, l’employeur devra être en mesure de justifier de la situation familiale du salarié. Exemple 3 : La condition d’ancienneté est ramenée à moins de 6 mois maximum en frais de santé (au lieu de 1 an maximum) Respectez-vous les plafonds autorisés en terme d’exonération des cotisations patronales ? Chaque année les plafonds évoluent. Pour 2012 la contribution de l’employeur pour chaque salarié est exonérée de cotisations de Sécurité sociale dans la limite de : • santé et prévoyance jusqu’à 6 % du PASS (Plafond Annuel Sécurité Sociale) (2 182 €) + 1,5 % de la rémunération annuelle brute du salarié le total ne pouvant pas dépasser 12 % du PASS (4 365 €) La totalité de la cotisation (part salariale + part patronale) est soumise à la CSG CRDS et est déductible du revenu imposable du salarié : dans la limite de 7 % du PASS (2 546€) + 3 % de la rémunération brute annuelle le total du montant déductible ne pouvant pas excéder 24 % du PASS (8 729€) • retraite 5 % de la rémunération annuelle brute du salarié avec une enveloppe minimum 5 % du PASS (1 818 € ) et plafonnée à 25 % du PASS (9 093 €) Il est très important de valider le respect des limites autorisées et le paramétrage de la paie en lien avec votre cabinet comptable. A défaut, tout dépassement risquerait d’être réintégré dans l’assiette des cotisations sociales. Groupe CERAP – 6, Rue du Pâtis Tatelin – CS 20825 – 35708 RENNES CEDEX 7 Tél : 02 99 30 72 30 – Fax : 02 99 30 14 75 – Email : [email protected] SARL au capital de 214 000 Euros - RCS 390 543 270 RENNES N° ORIAS – n°07 000 791 – Site : www.orias.fr -Soumise au contrôle de l'ACP - Autorité de Contrôle Prudentiel –PARIS. Garantie Financière et Assurance Responsabilité Civile Professionnelle conformes aux articles L 530-1 et L 530-2 du code des assurances. www.cerap.com Associé