Mali : Lettre ouverte au Président de la République,Tunisie : à
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Mali : Lettre ouverte au Président de la République,Tunisie : à
Un nouveau crime en Tunisie contre la démocratie Hier matin 25 juillet, Mohamed Brahmi, élu comme député du Front Populaire à l’Assemblée Constituante de Tunisie, a été assassiné. Cet assassinat intervient après le meurtre d’un autre député de la même formation, Chokri Belaïd juste avant le Forum Social mondial, n’a pas encore obstacle à une revendique avec il y a quatre mois environ. Même si ce meurtre été revendiqué, nul doute qu’il vise à faire évolution démocratique que le peuple tunisien toujours autant de force et de volonté. Cette évolution souhaitée par tous les peuples, est partagée par Le Mouvement de la Paix qui a pour boussole la Culture de la paix et de la non-violence pour laquelle s’est engagée la communauté internationale : la participation démocratique, le développement économique, la tolérance et la solidarité, le respect des droits de l’homme et la promotion de la paix. Au nom de ces valeurs et principes nous dénonçons ce crime. Nous tenons à assurer notre compassion à la famille de Mohamed Brahmi, à ses amis et toute notre solidarité à ses compagnons de lutte pour plus de justice sociale ainsi qu’au peuple tunisien qui a déjà beaucoup souffert. Le Mouvement de la Paix Saint-Ouen, le 26 juillet 2013 Contacts : Jeannick Lepretre : [email protected] – 01 40 12 72 33 Presse: [email protected] – 01 40 12 72 35 LE MOUVEMENT DE LA PAIX MAISON DE LA PAIX, 9 rue Dulcie September – 93400 Saint-Ouen Tel : 01 40 12 09 12 – Fax : 01 40 11 57 87 Site web : www.mvtpaix.org – mail : [email protected] Agréé Association Nationale de la Jeunesse et d’Education Populaire Mali : Lettre ouverte au Président de la République Monsieur le Président de la République, Le Mouvement de la Paix est attaché, conformément à la Charte des Nations unies, aux principes de prévention des conflits par l’exercice de la justice, du droit et de la démocratie, conditions essentielles à la construction d’un monde de paix. Nous tenons à vous faire part de nos vives inquiétudes concernant l’intervention militaire, prévue semble-t-il de longue date, que vous avez diligentée au Mali et qui a débutée le 11 janvier dernier. En effet, le manque de politiques préventives véritables a conduit à l’intervention militaire que l’on sait. Nous gardons l’opinion que cette guerre aurait dû être évitée tout en comprenant que les Maliens, sans autres choix, acculés face à la menace et aux exactions des islamistes aient soutenu la sollicitation de leurs dirigeants de faire appel à l’armée française. La guerre ne saurait être pour les pacifistes une réponse acceptable quelles qu’en soient les raisons [1] car elle n’est pas un moyen de faire de la « politique ». Nous souscrivons à la formule de Jean-Marie Muller : « Ainsi, tout laisse penser que la guerre, décidément, n’est pas la solution, mais qu’elle est le problème » [2]. En effet, rajouter de la guerre à des violences perpétrées par des groupes armés, qui certes ont été refrénés, ne permettra pas de résoudre durablement les problèmes, ni au Mali, ni ailleurs. Les récents conflits (Irak, Afghanistan, Libye) montrent qu’elle ne fait qu’accroître la barbarie humaine et les violences, que loin de répondre à la « responsabilité de protéger » elle met en danger la population malienne durablement avec l’usage d’armes à uranium appauvri. La guerre actuelle qui est conduite dans cet espace est d’abord un échec des politiques menées par les acteurs étatiques dont la France (l’inégalité de développement entre le Nord et le Sud du Mali, la question Touareg, le développement des trafics d’armes et de drogues, l’exploitation des richesses du « Grand Sahel », la politique d’ajustement structurel du FMI, la corruption et la déliquescence des institutions étatiques). La France, engagée dans l’OTAN, a participé au renforcement des talibans en Afghanistan et a contribué à la déstabilisation de la Libye. Aujourd’hui, après le pillage de ses ressources, il s’y généralise des exactions, les ventes d’armes ouvrant les arsenaux aux rebelles qui approvisionnent les factions aujourd’hui qualifiées de « terroristes » en armes. La crise, l’austérité, la guerre et son commerce sont des liaisons très dangereuses pour la paix dont il est urgent de s’affranchir. Il est temps d’en finir avec le culte de la force et de la domination voué à l’échec et de s’ouvrir aux alternatives d’une civilisation de paix. La seule lutte qui vaille d’être menée aujourd’hui pour éradiquer le terrorisme est la lutte contre la misère afin que chacun vive dignement et pour la participation démocratique des peuples à leur destinée. C’est possible ! L’Onu indique que 20% des dépenses annuelles d’armement (1740 milliards de dollars en 2011) suffiraient à financer tous ses programmes de développement. Ainsi, le coût des guerres d’Afghanistan, de Libye, du Mali, injecté dans des programmes de développement équitables et durables auraient anticipé les désordres et permis aux populations concernées de se structurer et de cheminer vers des destins choisis. Aussi, nous vous demandons devant l’urgence à circonscrire les violences des armes dont est victime le peuple malien, de prendre des mesures politiques fortes pour sortir de l’impasse militaire : – Privilégier les décisions multilatérales onusiennes de prévention et de sortie de crise au Mali pour assurer la protection des populations grâce à des forces de paix et rétablir au plus vite le dialogue entre toutes les composantes du pays – Agir pour que les auteurs de crimes et d’exactions soient passibles du tribunal de la Haye – Diligenter des enquêtes par la France et l’ONU pour que toute la lumière soit faite sur les financements des groupes armés djihadistes et réexaminer les relations avec les pays financeurs tels que le Qatar et l’Arabie Saoudite – Prendre la décision d’interdire l’usage d’armes à uranium appauvri dont la dangerosité porte atteinte aux populations civiles – Fermer le plus grand salon mondial de l’armement d’Eurosatory et participer activement à la dynamique pour la signature du traité sur le commerce des armes (90% des armes en Afrique sont importées) – Prendre la décision de fermer les bases militaires françaises à l’étranger et d’établir des relations de coopération équitables avec les pays concernés pour rétablir leur pleine souveraineté dans la communauté internationale – Participer activement aux processus et traités internationaux de l’ONU concernant la démilitarisation des relations internationales au profit d’un développement durable pour vaincre la pauvreté – Répondre aux besoins sociaux et de coopération en décidant d’abandonner les programmes de nouveaux armements prévus dans le livre blanc de la Défense. – Prendre des mesures pour mettre en œuvre dans tous vos ministères les directives d’une culture de la paix et de la non-violence de l’Unesco pour apprendre à vivre ensemble dans la dignité, le respect et la fraternité sur une même planète. Là sera notre sécurité commune. Nous sollicitons de votre haute bienveillance une audience auprès du Ministère des Affaires étrangères afin de connaître la position du gouvernement français sur ces mesures ainsi que sur les alternatives à l’engagement de nos forces armées sur le territoire malien. Dans cette attente, soyez assuré de notre entier dévouement à la paix et de notre solidarité avec le peuple malien. Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération. Pour la coordination exécutive du Mouvement de la Paix Régine Minetti, Coprésidente [1] « On commence à fabriquer des armes pour se défendre. Puis on vend des armes pour pouvoir continuer à en fabriquer. On en arrive à fabriquer des guerres pour continuer à vendre des armes » Don Helder Camara [2] La Croix, « Quelle guerre pour quel Mali ? », Muller, philosophe et écrivain, 4/2/13 Jean-Marie Le Mouvement de la Paix Saint-Ouen, le 22 février 2013 Contacts : Jeannick Leprêtre : 06 64 39 43 75 – [email protected] Presse : [email protected] – 01 40 12 72 35 Tunisie : à travers les assassinats politiques et l’exacerbation des violences c’est au caractère démocratique, citoyen et non violent de la révolution tunisienne qu’on s’attaque Après l’assassinat à Tunis du secrétaire général du Parti des Patriotes démocrates unifiés et un des leader du Front populaire, Chokri Belaïd, le Mouvement de la paix exprime sa condamnation de cet acte barbare et exprime ses sincères condoléances à la famille et aux amis de Chokri Belaïd et plus largement au peuple Tunisien. Face à un gouvernement dominé par le parti d’extrême droite Enhhada qui ne répond pas aux aspirations du peuple tunisien, celui-ci construit pacifiquement des processus et des outils politiques (Front populaire par exemple) pour répondre aux aspirations de la révolution (emploi, mieux-être, justice sociale, Etat civil et démocratique) malgré la volonté des intégristes et de leurs milices d’imposer y compris par la violence un projet de société rétrograde. Ce processus se construit avec l’implication d’une presse de qualité, d’un syndicat fort et responsable et de femmes déterminées. C’est dans ce contexte qu’intervient l’assassinat de Chokri Belaid, 3 mois après l’assassinat à Tataouine de Lotfi Naguedh le 18 octobre 2012, l’un des leaders de Nida Tounes (organisation tentant de regrouper les forces du centre-droitrépublicain). Ainsi, les assassins ciblent des personnalités qui à travers la mise en place d’outils politiques (coalitions, fronts, rassemblements etc) contribuent activement à favoriser le développement de la démocratie en Tunisie. C’est à ces processus démocratiques et non-violents que s’attaquent les assassins de Chokri Belaïd lequel dénonçait par exemple le trafic et l’importation d’armes depuis la Lybie, stigmatisait la violence et en appelait à l’action et aux débats politiques. Sur la base des valeurs de la culture de la paix qui prône le développement de la participation démocratique, nous réaffirmons notre solidarité aux démocrates et au peuple tunisien qui a tenu à l’occasion de l’enterrement de Chokri Belaïd à dire haut et fort « la violence ça suffit ». Il a, à cette occasion, réaffirmé sa volonté de poursuivre le processus démocratique et non-violent de la révolution Tunisienne, isolant ainsi les forces rétrogrades qui tentent à travers la violence et la peur d’empêcher le peuple Tunisien de se construire un avenir meilleur à travers la satisfaction de ses aspirations démocratiques. Le Mouvement de la Paix Saint-Ouen, le 9 février 2013 Contacts : [email protected] – 06 85 02 87 14 Presse : [email protected] – 01 40 12 72 35 LE MOUVEMENT DE LA PAIX MAISON DE LA PAIX, 9 rue Dulcie September – 93400 Saint-Ouen Tel : 01 40 12 09 12 – Fax : 01 40 11 57 87 Site web : www.mvtpaix.org – mail : [email protected] Agréé Association Nationale de la Jeunesse et d’Education Populaire Mali : Condamnons l’état de guerre, exigeons l’état de Paix ! Le plan Vigipirate, un climat de peur permanente Le gouvernement français a décidé une intervention militaire au Mali ce Parlement. vendredi 11 janvier, sans consultation du Le Mouvement de la Paix refuse l’argumentaire permanent du caractère inéluctable des interventions militaires. Celui-ci place les citoyens devant une politique du fait accompli, induit par l’urgence d’une situation pour laquelle la communauté internationale ne s’est pas dotée des moyens de prévention nécessaires. Le Mouvement de la Paix exprime toute sa solidarité avec le peuple malien qui souffre depuis plusieurs mois d’inacceptables violences perpétrées par des groupes armés se réclamant de l’islam radical. L’histoire récente démontre clairement que rajouter la guerre à la guerre n’apporte aucune solution à un quelconque conflit. L’exemple libyen, grandement responsable de l’actuelle situation au Mali, oblige la France et la communauté internationale à repenser leurs stratégies, en vue de réellement protéger les populations. Les interventions militaires extérieures ont des effets directs sur la population française, prise en otage par l’instauration d’un climat de peur permanente de l’ennemi invisible, et donnant lieu au maintien et au renforcement du plan Vigipirate avec le dévoiement continuel de la présence de l’armée sur le territoire impliquant une situation de guerre sans fin. Pour le Mouvement de la Paix, l’urgence absolue est de permettre le déploiement d’une force d’interposition internationale mandatée par les Nations unies pour mettre fin aux conquêtes des groupes armés et protéger les populations civiles en proie à la terreur des combats. Le Mouvement de la Paix Saint-Ouen, le 13 janvier 2013 Contact presse : [email protected] – 01 40 12 72 35 LE MOUVEMENT DE LA PAIX MAISON DE LA PAIX, 9 rue Dulcie September – 93400 Saint-Ouen Tel : 01 40 12 09 12 – Fax : 01 40 11 57 87 Site web : www.mvtpaix.org – mail : [email protected] Agréé Association Nationale de la Jeunesse et d’Education Populaire