Financement de l`équipement des producteurs et
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Financement de l`équipement des producteurs et
Financement de l’équipement des producteurs et des intrants Point de vue des banques et la micro finance Dr Bino TEME DG/IER Sommaire • Facteurs de production: Equi. et intr. • Niveau d’ équipement et d’utilisation des intrants agricoles • Circuits d’approvisionnement • Marché des intrants et du Crédit • Banques et SFD face au crédit • Défis à relever Equipements et intrants: Facteurs de production • Augmentation de la production • Augmentation de la productivité • Amélioration de la qualité des produits • Economie de temps et de main d’oeuvre Approvisionnement: au cœur du fonctionnement des EA COMMERCIALISATION REVENU MONETAIRE PRODUCTION APPROVISIONNEMENT EN FACTEURS DE PRODUCTION Niveau d’équipement et d’utilisation des intrants ’ Niveau de mécanisation des exploitations agricoles •76%Force humaine •24 % Force animale •Motorisation: 743 tracteurs + 400 Engrais ’ PRINCIPAUX ENGRAIS UTILISES AU MALI Nom commercial Urée Phosphate d’ammonium (DAP) ‘Sougou bê-sougoubê’’ Complexe coton Complexe céréales Complexe ‘arachide’ Composition (N–P2O5-K2O) Formule Chimique Doses d’application (kg/ha) (46-0-0) CO(NH2)2 Coton: 50 Riz: 200 Maïs: 150 Sorgho/mil: 50 (18-46-0) (NH4)2HPO4 Riz: 100 (16-26-12-4.5S-0.3Zn) ‘composite ’ Riz: 200 (14-22-12-7S-1B) ‘composite ’ Coton: 150 (17-17-17-4S) ‘composite ’ Maïs /sorgho/mil: 100 (6-20-10) ‘composite ’ Arachide: 100 Figure 1 : Circuit d’approvisionnement en engrais et pesticide en zone CMDT Pays fournisseurs 7 Importation Attestation de crédit Fournisseurs Livraison engrais 8 6 Soumission 3 des Appel d’offre offres 4 5 CMDT BNDA Crédit 11 Achat direct Livraison 2 9 engrais à l’AV Besoin engrais du village A.V Livraison engrais aux producteurs 10 1 Besoin engrais des producteurs 0 Producteurs Source : KONE Yénizie et al Actualisé par l’auteur Figure 2: financement des besoins en matériels et main d’œuvre en période de soudure 3 2 Kafo Jiginew A.V 4 Producteurs 1 Source : B. TEME Pays fournisseurs : Côte d’Ivoire, Sénégal, Nigeria, Pays-Bas Importations Fournisseurs 7 8 O.N. 3 2 B.N.D.A Circuit d’approvisionnement en engrais en zone Office du Niger Union de caisses 6 Niveau zone 5 Caisse d’épargne et de crédit Niveau intervillageois 4 AV, GIE 9 1 Niveau villageois Producteurs Circuit direct producteurs - fournisseurs Circuit direct producteurs - fournisseurs Circuit de distribution des intrants en zones périurbaines de Bamako et Ségou Extérieur du Mali Importateurs Magasins de vente à Bamako, Ségou Détaillants Maraîchers urbains et périurbains Gros planteurs périurbains Circuit de distribution des intrants en zones encadrées par les projets Extérieur Importateurs Projets O.P Producteurs Circuit de distribution des intrants en zones faiblement encadrées Extérieur Importateurs Magasins de vente à Bamako ou Ségou ONG O.P Producteurs QUANTITES MOYENNES D’ENGRAIS APPLIQUEES 1. 2. 3. 4. MALI AFRIQUE DE L’OUEST EUROPE USA : 8 Kg/ha : 10 Kg/ha : 300 Kg/ha : 700 Kg/ha Evolution de la consommation des engrais au Mali sur la période 1998-2004 quantités (en tonnes) 150000 100000 50000 0 1998/99 1999/00 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/05 Campagnes Agricoles Complexe coton Complexe céréales Urée Evolution des prix des principaux engrais au mali de 1998 à 2004 (en FCFA/kg) Engrais Zone 1998/ 99 1999/ 00 2000/ 01 2001/ 02 2002/ 03 2003/ 04 2004/ 05 Urée CMDT (a) 189.2 176.0 174.9 174.9 214.5 220.0 210.0 Office du Niger 195.0 205.0 205.0 182.0 200.0 - - NPK coton CMDT (a) 211.2 211.2 210.1 210.1 240.9 252.8 263.5 NPK céréales CMDT (a) 203.5 203.5 203.5 203.5 220.0 (b) 229.5 239,3 DAP Office du Niger 195.0 230.0 230.0 216.0 230.0 269.5 - Le marché des intrants L'unité de PNT de Bourem a une capacité de 52 800 tonnes/an. La production de l’unité, qui se limitait aux besoins de la CMDT qui pré finance cette production, est aujourd’hui arrêtée suite à la vétusté des équipements de l’atelier de broyage. L’utilisation des engrais au niveau national est faible et est concentrée dans les zones cotonnières et de l'Office du Niger (80 % environ de la consommation nationale, dont 65 à 72 % de la consommation totale pour la zone CMDT et de 8 à 15 % pour la zone Office du Niger. Le marché des intrants En zone cotonnière, en 2002, la privatisation de la sousfilière intrants dits non stratégiques a eu pour conséquences immédiates la non satisfaction de 75% de la demande paysanne en engrais pour le maïs. L’implication du syndicat des producteurs de coton dans ce circuit d'approvisionnement pose le problème du manque de professionnalisme et la question du faire faire. En dehors de la zone CMDT, le prix des engrais n'est plus administré depuis 1980 et il n'est plus subventionné depuis 1987. Cependant, les dons en nature (engrais) de la Coopération néerlandaise (aide à la balance de paiements) ont continué jusqu’en 1993. Actuellement, la coopération japonaise fournit aussi des dons en engrais (KR2). Le marché des intrants La mise en œuvre du Tarif Extérieur Commun (TEC) au sein des pays de l’UEMOA a pénalisé le secteur des intrants agricoles au Mali puisque auparavant les intrants étaient exonérés et aujourd'hui les taxes à l'entrée sont de 7 % (5 % de droits de douane, 1 % de redevance statistique et 1% de prélèvement communautaire de solidarité). Le marché des intrants Les organisations paysannes traitent avec les institutions financières pour le financement à crédit (1112 % de taux d’intérêt/an) de leurs engrais. Les principaux fournisseurs d’engrais, souvent adjudicataires des appels d’offres lancés sont : Senchym du Sénégal (pour le complexe coton, l’urée et les insecticides coton), Hydrochem de la République de Côte d’Ivoire, maintenant dénommé Yara West Africa (engrais complexe et urée) et Syngenta (ex CIBA-GEIGY) pour les insecticides. Trois représentants locaux, AGRI2000, SMIAS TOGUNA agissent pour le compte des sociétés. et Le marché du crédit Malgré la diversification entamée de ses activités dans les années 90, la BNDA, reste le premier partenaire financier du monde rural au Mali. Cette banque utilise trois modes d’interventions différents, selon les emprunteurs auxquels elle apporte son concours : Marché du crédit RAPPORT DIRECT : la Banque est en relation directe avec l’emprunteur. Elle instruit la demande et suit directement l’utilisation qui est faite du crédit accordé suivant les procédures bancaires classiques. Sont concernés par ce type d’intervention, les sociétés, les emprunteurs individuels ; RAPPORT INDIRECT: la sous distribution simple : la BNDA et en relation exclusive avec une collectivité villageoise organisée, a laquelle, elle accorde un prêt à charge pour celle-ci de le rétrocéder à ses membres ; MARCHE DU CREDIT co-responsabilisée : Dans ce mode d’intervention, la banque intervient auprès des ruraux encadrés conjointement avec l’ ODR ou le service technique qui les encadre. La BNDA assure le risque financier des prêts et l’encadrement technique, le suivi des emprunteurs. MARCHE DE CREDIT La BNDA accorde des crédits à moyen et long termes pour l’équipement du monde rural en moyens de production : culture attelée, motorisation intermédiaire, équipement de post production (batteuses, moulins, bascules), hydraulique villageoise, équipements de forge, de pêche, amélioration de l’habitat, infrastructures (magasins de stockage, complexes socio sanitaires, centres d’alphabétisation, pistes rurales etc.) et pour des programmes d’investissement des industries agroalimentaires. MARCHE DU CREDIT La banque accorde des crédits à court terme servant à financer la campagne agricole : Intrants, couverture des besoins de trésorerie, commercialisation et stockage des produits agricoles, embouche, aliment bétail, équipements de pêche. En outre, la BNDA participe aux crédits de campagne dans le cadre du consortium bancaire pour l’achat du coton graine. MARCHE DE CREDIT Depuis les années 90, se sont développés les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), déconcentrés dans les diverses Régions administratives et zones agricoles du Mali. L’intervention de ces SFD dans le crédit agricole, qui continue et complète celle de la BNDA, se développe. Les SFD sont aujourd’hui surtout constitués de structures mutualistes, de structures de crédit solidaire (type de Gramen Banque) et des réseaux de Caisses Villageoises d’Épargne et de Crédit Agricole (CVECA) installés dans certaines Régions du pays. MARCHE DE CREDIT Tandis que la BNDA finance aussi bien les crédits à court terme que les crédits à moyen et long termes, les SFD se limitent, compte tenu de leur surface financière et des risques, au financement des crédits de campagne, à l’exception de 2 SFD, Kafo Jiguinew et la Fédération de Caisses Mutuelles Rurales du Delta (FCMRD). MARCHE DE CREDIT Le tableau suivant indique 12 SFD qui concentrent 90 % de l’encours de l’ensemble des SFD intervenant en 2004 au Mali. Chacun de ces SFD a un encours de crédits supérieur à 500 millions F CFA au 31-12-2004. Le taux d’intérêt maximum autorisé pour les SFD est de 27% l’an, mais beaucoup de SFD pratiquent l’usure et dépassent ce plafond. N° SFD Type de SFD Montant % 1 Kafo Jiginew mutuelle 12 000 33,06 2 Nyèsigiso mutuelle 4 660 12,83 3 Jemeni mutuelle 3 183 8,76 4 CAECE mutuelle 3 134 8,63 5 FCRMD mutuelle 2 622 7,22 6 CVECA/ON caisse villageoise 2 144 5,90 mutuelle 1 641 4,52 7 Kondo Jigima 8 Piyeli groupe solidaire 896 2,46 9 Niako mutuelle 762 2,10 10 Misselini Groupe solidaire 682 1,87 11 Jigiyaso Ba mutuelle 601 1,65 12 Soro Yiriwaso Groupe solidaire 518 1,42 Total 32 843 90,40 Ensemble des SFD 36 327 100 Nature et types crédits 1993 Nombre Crédits corespon sabilisés Culture attelée 1 322 962,9 1 730 Montant (1000fcfa ) 2 167 Crédits aux AV 5 049 11847,1 11 787 45 909 2 2,5 0 0 Embouche 239 180,3 115 176 Consommation 354 365,3 437 1 435 6 966 13358,1 14 069 49 687 Commerce/stockage céréales 114 75,0 5 14 Court terme divers 107 101,6 24 71 0 0 0 0 221 176,7 29 85 Artisans et Forgerons S/Total Secteur coopératif 2004 Moyen terme divers S/Total Montant (1000fcfa) Nombre Nature et types crédits 1993 Nombre Montant (1000fcfa) 78 Individuels directs (courts et moyens termes) 2004 Nombre 49,0 Montant (1000fcfa) 2 084 1 527 Crédits aux sociétés (agro industries) 18 14569,6 629 78 302 SFD (refinancement s) 0 0 20 3 540 Total Octrois 7 283 28152,8 16 831 133 141 Le marché des intrants Les taux d’intérêts des crédits de la BNDA n’ont pas fortement évolué entre 1996, où la banque a commencé à porter entièrement les crédits intrants CMDT, et 2005. En 1996, le crédit intrants est passé de 11 à 10% entre 1996 et 2005, les autres crédits destinés aux ruraux de 13% (court terme) et 11% (moyen terme) à respectivement 12% et 10 %. Quant aux crédits individuels et aux Sociétés, ils sont restés à 12% l’an pour les premiers et variés entre 8% et 15%l’an pour les Sociétés, selon la qualité des signatures ou le financement consortial par pool bancaire des crédits. Schéma d’intervention dans la filière semencière Pré-base Semence de base DNA Semence (R1) Recherche (IER) Recherche (IER) SSN (à travers fermes semencières et Paysans semenciers) Semence (R2) Diffusion Structures d’encadrement, paysans semenciers, ONG et Privés Banque et SFD face au financement des intrants et équipements agricoles Agriculture: secteur à risque: •Aléas climatiques et catastrophes Naturelles •Difficultés d’avoir des garanties •Secteur peu structuré Banque et SFD face au financement des intrants et équipements agricoles Disposition de protection: •Récupération direct •Approche village • Etude approfondie des dossiers Défis à relever Disponibilité à temps des intrants et équipements et à moindre coûts .ORG APPRO .PRODUCTION •Qualité des intrants •Amélioration de la gestions des organisations des producteurs •Elimination des impayés •Réduction des taux d’intérêt SFD Défis à relever •Repenser le crédit à l’image des expériences Faso jigi Défis à relever DEVELOPPER LES INFRASTRUCTURES DE BASE DIMINUER LES COUTS DE PRODUCTION DIVERSIFICATION DES SOURCES DE REVENU POUR LES PAYSANS AUGMENTER le REVENU DES PAYSANS AUGMENTER LA PRODUCTIVITE DE LA TERRE AUGMENTER LA PRODUCTIVITE DU TRAVAIL ORGANISER DES ACTIONS COLLECTIVES DEGAGER DES SURPLUS COMMERCIA. AUGMENTER LES PRIX D’ACHAT AUX PRODUCTEURS MERCI DE VOTRE ATTENTION SIAGRI 2006