IMPORTANT MOBILIER, SCULPTURES ET OBJETS D`ART

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IMPORTANT MOBILIER, SCULPTURES ET OBJETS D`ART
Communiqué de presse
Paris | 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected]
Romain Cervello | [email protected]
IMPORTANT MOBILIER, SCULPTURES ET OBJETS D’ART
VENTE A P ARIS
LE MERCREDI 22 OCTOBRE A 14 H30
EXPOSITION
du vendredi 17 au mardi 21 octobre 2008 (dimanche excepté) – 10h-18h
La vente de mobilier, objets d’art et sculptures, est certainement la plus remarquable de la saison
dans ce domaine, en raison de la qualité et des provenances prestigieuses des œuvres qui la
composent.
CHEFS-D’ŒUVRE DES XVIE ET
E
XVIII SIECLES
UN EXCEPTIONNEL TAPIS DE LA MANUFACTURE ROYALE DE LA S AVONNERIE, L OUIS XV
Sotheby’s mettra en vente sans doute l’un des plus beaux tapis tissés en France à l’époque Louis XV. La
fraîcheur et l’éclat exceptionnels des couleurs d’origine en font un chef-d’œuvre du XVIIIe siècle.
Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001
Vente dirigée par Alain Renner
Estimé 2 500 000 à 4 000 000 €* (lot 68), ce tapis de 567 x 603
cm a été tissé vers 1760-1770, d’après le carton réalisé par Pierre-Josse
Perrot qui a travaillé à la manufacture entre 1725 et 1750. Ce dernier
semble avoir été responsable de la plupart des modèles créés pendant la
première partie du règne de Louis XV. Le modèle mis en vente chez
Sotheby’s témoigne de la maîtrise du registre décoratif de l’art rocaille. Il
s’agit d’un subtil enchevêtrement de rinceaux d’acanthe, coquilles, fleurs et
fruits. Le cartouche central ornant les tapis réalisés par Perrot pour Louis XV
reprend toujours les attributs royaux : les armes de France et la lettre L
entrelacés.
UN RARE MICROSCOPE EN BRONZE DORE ET GALUCHAT, L OUIS XV
Autre chef d’œuvre du XVIIIe siècle, un microscope au corps recouvert
de galuchat reposant sur un socle de forme contournée à consoles en
volute feuillagées, vers 1750 (lot 65, 700 000-1 000 000 €).
Outre le modèle vendu chez Sotheby’s, six autres dérivent de l’invention
du micromètre par le Duc de Chaulnes au milieu du XVIIIe siècle. Celuici comporte un mécanisme attribué à Claude-Siméon Passemant et
André Maingaut.
Le Duc de Chaulnes (1714-1769), devenu membre honoraire de
l’Académie des Sciences en 1743, était un astronome et un physicien qui
joua un rôle prépondérant dans l’évolution des sciences naturelles dans le
courant du XVIIIe siècle. Inventeur du micromètre, il met au point entre
1740 et 1745 un nouveau type de microscope fondé sur cette
découverte comme celui mis en vente chez Sotheby’s. Quant aux artistes,
le nom de Passemant est reconnu comme le fabricant du microscope
ayant adapté le micromètre au microscope et Maingaut travailla dans le
laboratoire du Duc de Chaulnes avant d’avoir le sien, rue Fromentau.
VENUS EN BRONZE ATTRIBUEE A SEVERO DA RAVENNA, PADOUE
Ce bronze de Vénus pudique attribué à Severo Da Ravenna (1496-1538),
datant du début du XVIe siècle, sera sans doute l’une des pièces les plus
convoitées de la vente (lot 10, estimation : 120 000-180 000 €).
L’élégance de cette sculpture d’une qualité exceptionnelle mêle la grâce du drapé,
la finesse des traits du visage, des mains et des pieds au doux mouvement de
contraposto.
Severo Da Ravenna, aussi connu sous le nom de Severo Calzetta, était originaire
de Ravenne (actif dès 1496 à 1538). Contemporain d’Andrea Riccio (14701532) et de Desiderio da Firenze, il signe vers 1500 une statue de Saint JeanBaptiste pour l’église du Santo à Padoue avant de revenir à Ravenne en 1509. Il
est décrit par ses contemporains, notamment par l’humaniste Pomponius Gauricu,
comme un sculpteur talentueux pour le bronze, le marbre et le bois, A Ravenne, il
développe une fonderie de bronze reconnue comme une des meilleures et des
plus prolifiques du premier quart du XVIe siècle. La Vénus pudique fondue
probablement à Padoue est l’un des plus beaux exemples de son talent à apparaître sur le marché.
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MOBILIER ET OBJETS D’ART
Parmi les pièces de mobilier, nous trouvons plusieurs meubles estampillés Jean-Henri Riesener. Estimée
400 000 à 600 000 € (lot 99), une importante commode en marqueterie de losanges, d’époque
Louis XVI. Six autres exemplaires sont connus et conservés dans des collections privées ou grandes
institutions muséales. Ce type de commode a été inventé aux environs de 1783 et celle présentée chez
Sotheby’s doit être le prototype de ces meubles. L’une d’elle fût livrée le 28 juin 1783 au Petit Trianon pour
Madame Royale, la fille de Marie-Antoinette selon le Journal du Garde-meuble de la Couronne.
Toujours de Riesener, un important secrétaire à abattant en
marqueterie de losanges estimé 600 000 – 1 000 000 € (lot
100). D’époque Louis XV, vers 1780-1785, ce secrétaire est assez
rare dans le corpus de l’ébéniste. Seul un autre secrétaire en
marqueterie de losange en bois de sycomore estampillé du maître est
aujourd’hui répertorié.
Sotheby’s proposera également une paire d’encoignures en
marqueterie de fleurs d’époque Louis XV (vers 1750), estampillée
BVRB et JME provenant du château de Bellevue, portant sa marque à
l’encre BV (couronné) (lot 64, estimation : 70 000-100 000 €).
Ces meubles furent livrés à ce dernier pour Madame de Pompadour
sans qu’on en sache davantage sur leur provenance.
A ne pas manquer, une paire de bergères estampillées A.P Dupain,
probablement livrée pour la Reine Marie-Antoinette à Saint-Cloud ou pour le salon de la reine dans sa
maison du Hameau à Trianon (lot 98, estimation : 60 000-80 000 €).
Parmi les objets d’art, voici une rare paire de porte-pinceaux en
porcelaine céladon d’époque Qianlong (1735-1795), à monture de
bronze doré d’époque Louis XV, vers 1750. Mis en vente sous le lot 58
(estimation : 150 000-250 000 €), ces objets proviennent
probablement de l’ancienne collection du Baron de Besenval. Ils sont
représentés à l’arrière-plan de son célèbre portrait peint par Danloux
(1753-1809), aujourd’hui conservé à la National Gallery de Londres.
Outre l’autre paire déjà passée en vente, il existe une paire similaire
conservée dans les collections du Victoria and Albert Museum à Londres
depuis le XIXe siècle.
Citons également deux assiettes à potage en porcelaine tendre de
Sèvres datées de 1763, dont l’estimation se situe entre 20 000 € et
30 000 € (lot 95). Elles proviennent d’un service acheté par Louis XV
pour Versailles et elles ont voyagé entre les grandes résidences royales de l’époque (Compiègne et
Fontainebleau).
Le service présente un décor d’attributs et guirlandes de Louis XV, dont il subsiste peu d’exemplaires sur le
marché de l’art. Quelques-uns sont néanmoins conservés dans des collections publiques françaises
(Château de Versailles, Musée de Sèvres…). Ces belles assiettes, d’un diamètre de 24cm, comportent la
marque « LL » entrelacés avec une lettre date K correspondant à l’année 1763, sans marque de peinture.
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SCULPTURES
Une statuette de Mercure jouant de la flûte en bronze datée fin XVIe/ début du XVIIe siècle par
Barthélemy Prieur (1536-1611) sera mise en vente sous le lot 21. Estimée 100 000-150 000 €, elle
existe en deux tailles, dont un bronze provenant de l’ancienne collection Peter Jay Sharp. Cette sculpture
fera écho à l’exposition intitulée Bronzes français - De la Renaissance au Siècle des Lumières qui se tiendra au
musée du Louvre du 24 octobre 2008 au 19 janvier 2009.
Quant à la sculpture du XVIIIe siècle, mentionnons également le
magnifique portrait de Jean-Jacques Rousseau signé JeanAntoine Houdon (1741-1828). Daté de 1778, il s’agit du seul
modèle en buste à l’Antique, c'est-à-dire torse nu et sans perruque.
Signé et daté Houdon f. 1778, il sera mis en vente sous le lot 103
avec une estimation de 70 000 à 100 000 €. Ce portrait, resté
inédit jusqu’à aujourd’hui, est aussi remarquable par sa provenance. Il a
appartenu au peintre Nicolas Sicot, dit Legrand de Lérant (17581829), ami proche de Houdon, puis à son gendre M. Filliart, avant
d’être acquise par le papetier Charles Duriez, rue Monsieur-le-Prince
à Paris en 1829. Depuis cette date, l’œuvre est restée dans la même
collection jusqu’à sa vente aujourd’hui chez Sotheby’s. Une lettre
élogieuse du sculpteur David d’Angers, qui a admiré ce buste chez
monsieur Duriez en 1839, fait partie du lot. Selon lui, il est un des plus
précieux ouvrages de Houdon offrant ici un portrait sans idéalisation
qui illustre « avec exactitude le vérisme empirique mais aussi révèle
l’immortalité du génie » de ce grand philosophe.
* les estimations sont hors commission d’achat.
Images disponibles par email
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www.sothebys.com
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