La langue de la soumission et de la libération dans le Cahier dâ

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La langue de la soumission et de la libération dans le Cahier dâ
The Kennesaw Tower Undergraduate Foreign Language
Research Journal
Volume 7
Article 4
12-1-2014
La langue de la soumission et de la libération dans
le Cahier d’un retour au pays natal
Beni Ransom
University of Washington
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Ransom, Beni (2014) "La langue de la soumission et de la libération dans le Cahier d’un retour au pays natal," The Kennesaw Tower
Undergraduate Foreign Language Research Journal: Vol. 7, Article 4.
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Kennesaw Tower
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La langue de la soumission et de la libération dans le Cahier d’un retour au pays natal
La langue de la soumission et de la
libération dans le Cahier d’un retour au
pays natal
Beni Ransom, University of Washington
Le Cahier d’un retour au pays natal, œuvre poétique écrite par Aimé Césaire en
1939, décrit la redécouverte de la Martinique par le narrateur qui emploie un
vers libre, dynamique et influencé par le Surréalisme. Le texte traite des thèmes
de la ségrégation et de l’écart considérable entre le mode de vie des noirs et
celui des anciens colonisateurs blancs aux Antilles en décrivant le travail manuel,
la faim et la dégradation de la population noire de la Martinique.
Paradoxalement, le poème transforme cette vie dégradée en un sentiment de
fierté et d’appartenance à cette population noire. Plus précisément, Césaire
utilise des figures comme la répétition, l’anaphore, l’asyndète, et l’accumulation
pour montrer comment les circonstances limitées du peuple noir dans le poème
deviennent une forme de liberté. La répétition continue des expressions
assonantes, en plus de l’anaphore, (1) expriment non seulement l’ennui et les
difficultés des Martiniquais, mais aussi une réappropriation positive et
révolutionnaire d’un mode de vie répétitif.
Henri Morier indique que l’anaphore est «une figure justifiée par toute espèce
d’insistance » en mentionnent sa capacité à exprimer l’indignation et la
persévérance, mais aussi le lyrisme et l’éloquence (26). Alors, la figure de
l’anaphore a un aspect négatif qui exprime l’ennui et la nécessité de
persévérance chez Césaire, mais elle devient aussi une figure lyrique qui
agrémente le poème et fonctionne comme la source de son pouvoir créatif. La
répétition et l’anaphore, donc, ressassent constamment les mêmes sentiments ;
elles sont initialement des constructions négatives qui racontent une histoire de
pauvreté et de soumission, mais dans la progression du texte, elles produisent
un type de concaténation qui évoque les forces créatives de l’Afrique, qui
rappelle le martèlement incessant du tam-tam et la poésie orale et qui fait écho
aux griots africains. En outre, l’accumulation (2), en plus de l’asyndète – qui,
éliminant des prépositions, est un « indice de force » (39) selon Morier –
montrent le changement entre la négation d’une accumulation de toute la
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nature au commencement du poème, et une affirmation de cette accumulation à
la fin du texte. Ces figures de style désignent la différence entre un paysage
métaphorique de soumission, comme un volcan en sommeil, et un paysage de
révolte et d’assurance fougueuse qui figure à la fin du texte, et ces paysages
représentent manifestement la soumission et la révolte des Martiniquais dans le
poème.
C’est l’emploi de la répétition et l’anaphore qui frappe d’abord le lecteur pendant
que le narrateur décrit les rapports entre les Martiniquais noirs, leur
environnement naturel et leurs relations avec les colonisateurs. La répétition du
motif « Au bout du petit matin » dans les premières strophes du poème
renforce le sens d’une servile répétition dans la vie quotidienne des noirs. Dans
ces premières parties du poème, la répétition rythme l’ennui partagé par les
Martiniquais, et les mêmes mots restreignent la progression et la nature du
texte, ce qui reflète la contrainte métaphorique des Martiniquais. Ce leitmotiv du
poème correspond notamment à une expression martiniquaise, « au pipiri du
jour », qui évoque le cri d’un oiseau qui se répète tous les matins et donne
l’impression qu’il y a une manque de progression et développement dans le
texte (Pestre 156). L’expression évoque aussi le thème de la renaissance
chrétienne, mais on voit dans le texte que la ville que Césaire décrit est
supprimée par la « croix éternellement commençante » et cette image
chrétienne du petit matin et de la renaissance est une restriction répétée dans le
poème (Pestre 67). En outre, la renaissance chrétienne est un type de
croupissement pour les martiniquais parce que les efforts des colonisateurs
d’occidentaliser les colonisés ne marchent pas et les colonisés ne vivent pas
dans la même culture que les prêtres ou les instituteurs blancs. La résonance
chrétienne de cette expression est renforcée par un moment spécifique dans le
texte :
Et ni l’instituteur dans sa classe ni le prêtre au catéchisme ne pourront tirer un
mot de ce négrillon somnolent, malgré leur manière si énergique à tous deux de
tambouriner son crane tondu, car c’est dans les marais de la faim que s’est
enlisée sa voix d’inanition. (3)
Cette citation et le leitmotiv « Au bout du petit matin » renforcent l’idée que la
renaissance chrétienne échouera à influencer les Martiniquais, d’autant plus que
l’aurore qui représente le réveil chrétien est dégradante pour les colonisés.
Embourbés dans les « marais de la faim », les Martiniquais ne peuvent pas
comprendre les leçons de colonisateurs. La répétition, comme le cri d’un oiseau
qui chante la même chanson tous les matins, non seulement crée une
impression de croupissement, mais aussi va contribuer à la richesse du texte, et
sa concaténation qui vient d’un état dégradant de répétition dans la même façon
ou Césaire réinvente le mot « négritude » avec un mot qui était dégradant. Pour prendre un autre exemple, le thème de dégradation est renforcé par
l’anaphore et la répétition de ce passage :
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Au bout du petit matin bourgeonnant d’anses frêles les Antilles qui ont faim, les
Antilles grêlées de petite vérole, les Antilles dynamitées d’alcool, échouées dans
la boue de cette baie, dans la poussière de cette ville sinistrement échouées. (1) En plus de la répétition de l’expression « au bout du petit matin », Césaire
emploie l’anaphore avec le mot « Antilles ». Par ailleurs, Césaire emploi
l’épanadiplose, une figure qui répète un mot au commencement et à la fin d’une
phrase ou d’une partie d’une phrase ; le mot « échouées » se répète de cette
manière. Il emploie aussi des répétitions sonores avec la rime et
l’assonance des mots : « vérole » et « alcool » ; « grêlées », « dynamitées » et
« échouées », en plus de l’allitération de « boue » et « baie ». Toutes ces
formes de répétition soulignent clairement la répétition continue du malheur
dans la vie quotidienne des Martiniquais et la persévérance requise pour la
survie du peuple antillais. Césaire crée une liste des aspects faibles des Antilles :
les anses sont « frêles », le peuple est malade et les Antilles sont « grêlées de
petites vérole » et « dynamitées d’alcool ». Néanmoins, avec l’utilisation de
l’anaphore, le poème va faire jaillir une autre forme de répétition impétueuse et
révolutionnaire en montrant comment les Martiniquais créent leur culture
violement créatrice en opposition des contraintes incessantes de leurs vies
quotidiennes. Un passage qui suit la description de la rue Paille présente un bon exemple de
ce phénomène. Michael Hawcraft remarque dans son livre « Rhetoric : Readings
in French Literature », que l‘utilisation de l’anaphore dans la description de la rue
Paille souligne la laideur et le délabrement de cet endroit, mais que le même
procédé va créer plus tard dans le poème le ton de célébration et de confiance
qu’on trouve à la fin du texte (197, 200). La répétition s’intensifie avec ce ton de
confiance frénétique dans ce passage :
Je retrouverais le secret des grandes communications et des grandes
combustions. Je dirais orage. Je dirais fleuve. Je dirais tornade. Je dirais feuille.
Je dirais arbre. Je serais mouillé de toutes les pluies, humecté de toutes les
rosées. Je roulerais comme du sang frénétique sur le courant lent de l’œil des
mots en chevaux fous enfants frais en caillots en couvre-feu en vestiges de
temple en pierres précieuses assez loin pour décourager les mineurs. (8)
Si la répétition du motif « Au bout du petit matin » crée une impression d’un
état de croupissement, la répétition dans ce passage, qui évoque la même
absence de liberté, exprime la créativité spontanée du narrateur quand il part
pour son pays natal. La répétition représente des restrictions que les
martiniquais subissent, mais quand cette répétition est liée avec des assonances
et des qualités rythmiques dans le texte, les restrictions du peuple antillais
acquièrent un sens positif. Le « je » avec le conditionnel non seulement est
répété, mais les verbes deviennent de plus en plus intenses : « Je
retrouverais…Je dirais…Je serais…Je roulerais. » À ce climax avec le verbe
« roulerais », les expressions ont une assonance intense renforcée par
l’hypotaxe et l’utilisation des prépositions. La répétition et l’anaphore qui
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soulignent la soumission forcée des martiniquais sont utilisées dans la
progression du texte pour montrer que les circonstances limitées du peuple
antillais dans le poème deviennent une forme de liberté, et un nouveau type
d’art qui est improvisé, dynamique et fracassant. L’accumulation de listes des aspects artificiels et naturels du paysage contribue
aussi à la progression du poème. Ces listes cumulent les aspects négatifs puis,
les aspects positifs, des restrictions de liberté que vivent les martiniquais.
Jeannie Suk déclare que l’exotisme est un trope qui souligne la progression du
poème, où le paysage « sans motivation » est devenu « motivé » plus tard dans
le texte (Suk 28). On voit initialement dans le poème un paysage supprimé
comme le peuple martiniquais, qui est passif et tiède, qui ne peut pas changer.
Le morne, une colline martiniquaise, est souvent personnifié et décrit comme
une partie de la nature qui est immobile, et « en quête d’une ignition qui se
dérobe et se méconnaît. » En décrivant ce morne, Césaire souligne son lien avec
le paysage d’esclavage et d’industrie en Martinique :
Au bout du petit matin, le morne accroupi devant la boulimie aux aguets de
foudres et de moulins, lentement vomissant ses fatigues d’hommes, le morne
seul et son sang répandu, le morne et ses pansements d’ombre, le morne et
ses rigoles de peur, le morne et ses grandes mains de vent. (3) Césaire emploie l’accumulation et l’asyndète en faisant une liste des éléments
descriptifs du morne, mais aussi en mentionnant l’industrie qui se passe dans le
morne. Les foudres et les moulins, associés à la fabrication du rhum, et l’image
d’un morne qui vomit « ses fatigues d’hommes », créent l’image d’un paysage
invariable et fatigué où le travail manuel se passe et qui est endommagé et plein
d’ombres. Mais ce même type de liste dans lequel Césaire emploie l’asyndète
prend le sens d’un paysage plein d’énergie, qui entre en éruption après avoir été
couvert et soumis. Considérons, par exemple, cette liste d’impératifs :
vienne le colibri
vienne l’épervier
vienne le bris de l’horizon
…
vienne de dauphins une insurrection perlière
brisant la coquille de la mer
vienne un plongeon d’îles
vienne la disparition des jours de la chair morte dans la chaux vive des rapaces
vienne les ovaires de l’eau où le future agite ses petites têtes… (21-22)
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Ces images sont tirées de la nature, mais provoquent des ruptures violemment
créatrices. Les images de l’horizon brisé par des oiseaux et la coquille de la mer
brisée par les dauphins, l’image de la chair morte et l’image des oiseaux qui
piquent cette chair, la description d’un endroit où le lotus et l’eau vide créent
des nouveaux habitus. Tout évoque le cycle violent, créatif, et destructif de la
nature. Le fait que les listes sont similaires, qu’elles emploient l’accumulation et
décrivent les caractéristiques personnifiées de la Martinique, indique que le
même état négatif a donné au paysage la capacité d’exploser de façon créatrice,
positive et naturelle.
L’accumulation des verbes dans des listes exhaustives, selon Morier, rend ces
verbes « de plus en plus affectifs et expressifs » (19), et ce passage, qui
emploie aussi l’anaphore et les formes de répétition desquels nous avons déjà
traité, illustre bien cet aspect crucial de la poésie de Césaire : Ce qui est à moi
c’est un homme seul emprisonné de blanc
c’est un homme seul qui défie les cris blancs de la mort blanche
(TOUSSAINT, TOUSSAINT LOUVERTURE)
c’est un homme seul qui fascine l’épervier blanc de la mort blanche
c’est un homme seul dans la mer inféconde de sable blanc
c’est un moricaud vieux dressé contre les eaux du ciel
La mort décrit un cercle brillant au-dessus de cet homme
la mort étoile doucement au-dessus de cet homme
la mort souffle, folle, dans la cannaie mûre de ses bras
la mort galope dans la prison comme un cheval blanc
la mort luit dans l’ombre comme des yeux de chat
la mort hoquette comme l’eau sous les Cayes
la mort est un oiseau blessé
la mort décroît
la mort vacille
la mort est un patyura ombrageux
la mort expire dans une blanche mare de silence. (10-11)
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L’expression « ce qui est à moi » fonctionne comme « au bout du petit matin » ;
c’est une expression qui se répète dans plusieurs strophes du poème. Mais
dans ce cas, c’est aussi une expression qui donne un contexte de possession et
d’affirmation au motif de répétition. En plus, l’emploi de l’asyndète est très
explicite dans ce passage, et l’expression « c’est un homme seul », est
accompagnée des expressions qui expriment le thème d’oppression. L’homme
seul est « emprisonné de blanc », et « dans la mer inféconde de sable blanc »,
ce qui souligne, avec le motif répété de « la mort blanche » et d’un paysage
infécond blanc ou d’une prison blanche, l’état incessant d’oppression qui
caractérise la lutte de Toussaint L’Ouverture contre les colonisateurs français
d’Haïti. Cette répétition des mots « mort » et « blanc », ainsi que l’accumulation
des verbes, soulignent et dramatisent l’oppression et l’angoisse de Toussaint
L’Ouverture, mais aussi le transforment en héro. Son nom est écrit en
majuscules, et il est « un moricaud vieux dressé contre les eaux du ciel », une
description héroïque qui donne un sens positif au mot « moricaud » comme
dans le cas du mot « négritude ». Il rencontre la mort de façon sublime et
héroïque ; le vers « la mort étoile doucement au-dessus de cet homme »
suggère son apothéose. L’image de « mort » qui galope évoque le dieu haïtien
Baron Samedi, et l’image de la mort « qui expire dans une blanche mare de
silence » évoque la mort silencieuse et sacrée d’un héros immortel (Césaire ;
Irele 75). Par conséquent, il est clair dans ce passage que l’oppression et à la
fois la célébration du peuple noir et des Antillaises sont incarnées par la
répétition, l’anaphore, l’accumulation, et l’asyndète. Ces figures de style
représentent l’ennui et l’oppression et aussi le pouvoir explosif et effréné de la
répétition dans le poème. L’utilisation de ces figures de style dans le texte établit un rapport métaphorique
entre le texte du poème - qui est limité et confiné par ces qualités formelles
mais qui utilise ces limitations pour retrouver une liberté explosive - et le peuple
martiniquais. Ce peuple, décrit par un narrateur qui s’identifie de plus en plus
avec les Martiniquais, retrouve une fierté paradoxale qui entre en éruption dans
un état de croupissement, sous la pression des colonisateurs, leur chauvinisme,
et de leur culture oppressive. Ces techniques employées par Césaire
représentent ce processus de soumission et puis de liberté ; les répétitions
ennuyeuses deviennent des concaténations succulentes, percussives, et
véhémentes. La nature est initialement décrite comme un endroit statique
réservé aux esclaves, et puis elle devient un paysage qui bouge, plein de plantes
et d’animaux vivants. Les techniques employées par Césaire nous montrent
aussi que la façon de créer un texte comme le Cahier d’un retour au pays natal,
et non seulement les messages qu’on trouve dans un texte, contribuent à la
signification et l’efficacité d’une œuvre. Les aspects linguistiques du texte
incarnent l’innovation et la révolution liée avec la négritude, ce qui crée un
langage martiniquais avec la langue française, et renforce viscéralement
l’affirmation de la culture des Antillais. Cette façon d’illustrer l’expérience
martiniquaise crée non seulement des idées révolutionnaires, mais une langue
et culture révolutionnaires hantées par l’histoire coloniale, mais prêtes pour une
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récupération fière et assurée. 1. Une figure qui répète le même mot au début de chaque vers. À ce sujet, voir
Morier 28.
2. L’utilisation des listes très exhaustives des détails vivides. À ce sujet, voir
Morier 18-19.
Works Cited: Césaire, Aime. Cahier d'un retour au pays natal. Ed. Abiola Irele. 2nd ed.
Columbus: Ohio State UP, 2000. Print.
Hawcroft, Michael. Rhetoric: Readings in French Literature. Oxford: Oxford
University Press, 1999. 197. Print. Morier, Henri. Dictionnaire de poétique et de rhétorique. Paris: Presses
Universitaires De France, 1961. Print.
Pestre, Lilian. Cahier d'un retour au pays natal. Paris: L'Harmattan, 2008. 156.
Print. Suk, Jeannie. Postcolonial Paradoxes in French Caribbean Writing. New York:
Oxford University Press, 2001. 28. Print.
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