Timbres et tampons : le marché bouge
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Timbres et tampons : le marché bouge
DOSSIER Timbres et tampons : le marché bouge Bien qu’affichant une consommation plutôt stable, le marché du timbre bouge. Deux grands axes d’évolution l’animent aujourd’hui. Le premier est la protection de l’environnement, un souci partagé par l’ensemble des fabricants mais qui ne se traduit pas forcément par des stratégies identiques. Le second concerne les évolutions technologiques et de nouveaux procédés introduits pour la fabrication des empreintes qui risquent de remettre en question l’organisation traditionnelle de ce marché. flagrant pour nos clients fabricants de tampons qui ont été interpellés par la proportion inhabituelle de commandes de renouvellement de plaques uniquement, sans nouvelle monture», explique Stéphanie Verrier, directrice marketing de Trodat France, ajoutant qu’aujourd’hui ce phénomène semble enrayé, mais qu’il restera sans doute une frange des utilisateurs qui continuera à être attentive aux prix et à mettre en concurrence les distributeurs. L’irrésistible progression de l’encrage automatique La gamme Ecoline réunit deux solutions «vertes» pour les timbres en ABS recyclé à 75 % et en PET recyclé. (Shiny) A près une baisse de 5 à 6 % enregistrée en 2009, le marché du timbre a retrouvé son niveau d’avant la crise. Les premiers indicateurs positifs laissant espérer une reprise sont apparus au premier trimestre 2010. «Mais l’activité n’a plus la régularité qu’elle avait les années précédentes, enregistrant des hauts et des bas selon les mois sans que l’on puisse avancer d’explications. Par exemple, cet été nous avons constaté une inversion du chiffre entre les mois de juillet et d’août, ce qui n’était jamais arrivé», commente Eric Pradel, directeur commercial de Colop France. Car la crise a laissé des traces. Si les timbres répondent à un besoin indispensable et que, à ce titre, il est impossible pour une entreprise de se passer de cette fourniture, l’année 2009 a transformé les comportements d’achat des utilisateurs. La crise les a incités à conserver leur ancien tampon plus longtemps ou bien à ne changer que l’empreinte. «Le phénomène a été 32 m Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 Cette évolution des comportements d’achat n’a cependant pas remis en cause les tendances lourdes de la consommation et la progression régulière des ventes de montures à encrage automatique. Cette évolution, en cours depuis une quinzaine d’années maintenant, intervient aux dépens des timbres à encrage séparé, en l’occurrence les fameuses «montures bois» traditionnellement attachées à l’image poussiéreuse des administrations, auxquelles il faut également ajouter les tampons à monture plastique transparente. Ces timbres à encrage séparé, nécessitant l’usage complémentaire d’un tampon encreur, représentaient encore près de 45 % des ventes il y a cinq ans. Désormais, leur part de marché est estimée à seulement 20 ou 25 % en France, alors qu’en Allemagne, il semblerait que 60 % des achats se portent encore sur des montures à encrage séparé. «Nous estimons la part des montures à encrage séparé à moins de 35 % du parc en France», confirme Eric Pradel, directeur commercial de Colop France, attribuant cette belle progression de l’encrage automatique à l’accessibilité de ces produits. «La forte concurrence existant sur ce segment phare du marché a fait baisser les prix des montures plastiques à encrage automatique et maintenant l’écart de prix est de moins en moins un frein à leur acquisition, tandis qu’il rend de moins en moins attractif les montures manuelles», ajoute-t-il. Aujourd’hui, la France est le pays européen où le pourcentage d’équipements en encrage automatique est le plus élevé. Conséquence, la progression du marché de ces montures est désormais plus faible que celle des autres pays et le marché des timbres plastiques à encrage automatique est devenu davantage un marché de renouvellement que d’équipement, même s’il subsiste toujours une part importante de commandes liées à des créations de sociétés. Quant au timbre pré-encré traditionnel, il a pratiquement disparu du marché en raison de la complexité de sa fabrication et également de la proscription par la réglementation européenne, en raison de leur nocivité, d’un certain nombre des composants nécessaires à sa fabrication. Mais le timbre pré-encré est en train de renaître avec un nouveau procédé - voir l’encadré. C’est sur ce segment que Shiny a positionné sa monture Duo lancée à Paperworld 2010 et commercialisée sur le marché français depuis le mois de mars. Sa particularité est de pouvoir recevoir aussi bien un tampon classique en caoutchouc qu’une matière pré-encrée et d’être décliné dans plus de 100 formats. «Avec ce produit, notre objectif est de prendre des parts de marché aux montures bois», explique Alexandre Tauziat, PDG de TMP et distributeur exclusif des produits Shiny sur le marché français, ajoutant que Duo est un produit majeur pour Shiny qui va lui permettre d’étoffer considérablement son offre et de répondre à tous les besoins. Les montures métalliques victimes de la crise Quant aux montures à encrage automatique métalliques, elles sont, en quelque sorte, des victimes collatérales de la crise… et de la concurrence des montures plastiques. «La part des montures métalliques s’érode en raison de la solidité des montures plastiques dont la qualité a été améliorée», estime Eric Pradel, directeur commercial de Colop France, indiquant que «Colop vient de sortir une toute nouvelle gamme métallique pour laquelle nous communiquons sur sa robustesse pour les usages intensifs et la souplesse de sa prise en main ergonomique». Les appareils métalliques font la différence dès lors que le tampon est utilisé de façon courante et répétitive. (Colop) «Les produits de la gamme Metal Line coûtent naturellement plus cher que des montures plastiques et il ne faut pas se cacher qu’avec la crise le Printy est plus attractif en termes de prix», poursuit Jean-Philippe Pinot, PDG de Trodat France. «Ceci étant, nous avons constaté que, même en période de crise, un produit bien ciblé, répondant à des fonctions de tableautage, a trouvé naturellement sa place sur le marché parce qu’il répond à un besoin que l’utilisateur final avait jusqu’alors du mal à satisfaire», ajoute-t-il. En termes d’applications, si les montures plastiques se transportent aisément, une facilité appréciée lorsqu’il s’agit de les utiliser dans un entrepôt ou un atelier, les appareils métalliques font la différence dès lors que le tampon est utilisé de façon courante et répétitive. C’est moins une question de robustesse et de fiabilité que d’ergonomie et de confort d’utilisation. Alors que la forme d’une monture en plastique implique de poser toute la main dessus pour actionner l’empreinte, la poignée des appareils métalliques s’avère d’une meilleure prise en main. Plus lourde, elle est également plus stable sur le papier et se positionne plus facilement. En outre, lorsqu’il s’agit de réaliser plusieurs empreintes à la suite, la descente du texte sur l’encrier est aussi plus rapide sur une monture métallique. Si les évolutions et les innovations sont nombreuses en ce qui concerne les produits, leurs applications en revanche n’ont guère changé. Les dateurs ont toujours leur place dans les services courrier et les empreintes standard ont conservé leurs emplois traditionnels. Le timbre demeure un outil incontournable dans les entreprises quelle que soit leur taille. C’est la raison pour laquelle, dans le domaine des empreintes personnalisées, les timbres indiquant la raison sociale et les coordonnées d’une entreprise restent la demande la plus fréquente et aussi la plus porteuse. Quand une entreprise se crée, l’achat d’un tampon est obligatoire, ce qui contribue à soutenir les ventes. Si ces besoins traditionnels génèrent le plus gros de la consommation, aujourd’hui, de nouvelles applications apparaissent qui apportent d’autres débouchés aux tampons. La plus importante est liée au dé- Une nouvelle cassette équipée d’ergots latéraux pour la saisir et l’insérer sans se salir les mains. (Trodat) Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 m 33 DOSSIER veloppement des procédures de certification dans les entreprises, notamment ISO 9000 et 14001. Les procédures mises en place pour la traçabilité et la sécurité entraînent des contrôles aux différents stades des process et dans les différents services des entreprises, soit autant de besoins de tampons pour valider les documents, comme le montre le développement des ventes de timbres de petits formats adaptés aux messages très courts ou à un logo ou, à l’inverse, la demande d’empreintes de tableautage répondant à un besoin de traçabilité à l’intérieur des entreprises. Vers plus de confort d’utilisation Côté formats, la tendance à une augmentation de leur taille se poursuit. Dans les années 80, les meilleures ventes se concentraient sur le 14 x 38, soit le format classique pour la simple adresse. Au fil des ans, de nouvelles informations y ont été adjointes comme le numéro de téléphone, de télécopie, de portable et aujourd’hui l’adresse e-mail ainsi qu’éventuellement celle du site Internet de l’entreprise, et souvent avec en plus des cadres et des logos. Cette évolution nécessite des formats plus grands, comme le 49 x 13 ou le 47 x 18 contenant davantage Design, couleur et formes ergonomiques, les fabricants n’ont de cesse de sortir de nouveaux modèles et d’offrir de nouvelles fonctionnalités pour convaincre les utilisateurs de passer à une monture plus confortable. (Trodat) Le tampon R45 de Modico s’est vu décerner le Red Dots Award 2010 pour son esthétique. de texte, qui sont entrés au palmarès des meilleures ventes, et le format 30 x 59 qui est en passe de les rejoindre. Soit globalement des formats un peu plus grands en hauteur et un peu plus carrés, qui permettent de rajouter des lignes pour les adresses e-mail ou de mettre un logo ou encore une signature. Actuellement, 70 % des ventes portent toujours sur quatre formats qui tournent autour du 23 x 59 ou du 22 x 58 selon les fabricants. Quant aux nouvelles formes que sortent régulièrement les fabricants de montures, elles restent généralement assez anecdotiques en quantités vendues. En Europe de l’Ouest et sur le marché français, ce sont essentiellement des tampons rectangulaires qui prédominent dans les ventes. Même si les tampons ronds plaisent en raison de leur forme et de leur ergonomie, leur part de marché demeure limitée car leur utilisation n’est pas dans les habitudes des Européens de l’Ouest. En revanche, en Europe de l’Est et en Russie ce sont des best-sellers. Les formats d’empreinte constituent également un champ d’innovation pour les fabricants. C’est ainsi qu’ayant identifié une demande pour des grandes empreintes, Trodat a sorti une monture métallique équipée d’une empreinte de taille XXL, soit de 85 x 55 mm, permettant de réaliser des timbres aux applications bien spécifiques telles que des 34 m Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 cachets comportant deux adresses, par exemple celle du siège et celle du point de livraison, pour la mise en valeur d’un logo ou d’un cadre, ou encore des tampons juridiques citant un article de loi ou des tableaux. «Jusqu’à maintenant, un tel produit n’existait pas sur le marché, ce qui explique le succès qu’il a rencontré dès sa sortie», explique Jean-Philippe Pinot, PDG de Trodat France. Plus généralement, ce sont les améliorations esthétiques et fonctionnelles qui sont apportées aux montures à encrage automatique. Design, couleur et formes ergonomiques, patins antidérapants pour éviter que la feuille ne glisse, encriers plus faciles à changer, meilleure visibilité du texte, diversification des formats des empreintes pour rivaliser avec la variété offerte dans les montures à encrage séparé, personnalisation…, les fabricants n’ont de cesse de sortir de nouveaux modèles et d’offrir de nouvelles fonctionnalités pour renforcer l’attrait de leurs produits et convaincre les utilisateurs de passer à une monture plus confortable. Modico a fait du design une innovation à part entière, notamment avec le R45 qui s’est vu décerner le Red Dots Award 2010 pour son esthétique. «Nous nous démarquons de l’offre traditionnelle dans le domaine du tampon avec des montures dotées d’une esthétique originale et d’un toucher très agréable qui permettent d’allier confort esthétique et confort d’utilisation», explique Jean-Jacques Fauvel, responsable pour la France de Modico. En termes de confort d’utilisation, la dernière innovation en date est celle de Trodat qui a sorti en septembre dernier une nouvelle cassette d’encrage pour sa gamme Printy rendant son maniement plus simple pour l’utilisateur. «Depuis quelques années, nous étudions des améliorations destinées à faciliter l’usage de nos produits et par là même la vie de leurs utilisatrices. Le premier aboutissement de ce travail est la conception de cette nouvelle cassette d’encrage», indique Stéphanie Verrier, directrice marketing de Trodat France, annonçant une deuxième avancée dans ce domaine du confort d’utilisation avec la sortie d’un nouveau produit qui sera lancé à Paperworld 2011. Cette cassette de «nouvelle génération» est Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 m 35 DOSSIER Le flashage va-t-il révolutionner le marché du timbre ? Dans le domaine de la fabrication des empreintes, la dernière innovation connue était le procédé de gravure au laser. Plus rapide et plus souple que les technologies précédemment utilisées, la gravure au laser a supplanté les anciens procédés comme la vulcanisation du caoutchouc ou l’insolation de résine photopolymère… Du moins chez les fabricants de timbres produisant des volumes importants et suffisants pour rentabiliser l’investissement dans des machines dont les prix restent élevés. Le nouveau procédé dit de flashage, opération qui consiste à réaliser un film à partir d’un document, constitue une rupture technologique avec les procédés précédents dans la mesure où il n’est plus question de gravure, mais d’un procédé photographique. L’empreinte est obtenue en insolant une plaque en mousse microporeuse par un système de flashage qui cautérise les zones sans texte ou image. Cette opération est réalisée sur des petites machines peu onéreuses et peu encombrantes et en moins de cinq minutes pour la plupart des procédés. Cette technologie permet de fabriquer des tampons à encrage intégré. C’est-à-dire que la réserve d’encre se trouve derrière la plaque de texte, dans la monture, permettant d’alimenter l’empreinte en permanence. Modico, qui est présent sur le marché français depuis un an, souligne les qualités écologiques de cette technologie. «Il s’agit d’un procédé 100 % écologique puisqu’il ne dégage aucune odeur, ni poussière», affirme Jean-Jacques Fauvel, responsable pour la France de Modico, expliquant que la gravure d’une empreinte, même avec le procédé laser, produit des copeaux et exige un aspirateur d’odeurs pour les évacuer à l’extérieur. «Cette dimension écologique est particulièrement appréciée», poursuit-il, indiquant que les ventes de ses machines sont en progression constante et qu’aujourd’hui, dans les pays d’Europe du Nord comme la Norvège, les tampons réalisés par système de flashage représentent déjà 90 % du marché. Shiny est également présent sur ce marché avec le timbre automatique pré-encré Printer T, qui est décliné dans les formats les plus courants, et la Flashstamp 2010 permettant sa réalisation en quelques minutes, ainsi que Colop qui commercialise une machine depuis quelques mois. La raison d’être des fabricants de timbres est la personnalisation des plaques qui équipent les montures Le flashage présente plusieurs avantages et d’abord celui de la simplicité de l’installation et de la mise en œuvre qui permet d’implanter ces matériels sur le comptoir d’un magasin à côté d’une caisse enregistreuse ou dans le service de reprographie d’une grande entreprise. «L’intérêt de ce produit est de permettre la fourniture immédiate d’un tampon à l’utilisateur, puisqu’il permet de réaliser tous les types d’empreintes, y compris de grandes dimensions», explique Eric Pradel, directeur commercial de Colop France. «Cette démocratisation de la production des tampons, avec un procédé excessivement simple et propre, apporte aux fournituristes de bureau un moyen de se différencier de la concurrence en apportant un meilleur service à leurs clients et en améliorant leurs marges. A l’heure où les frais de port explosent, c’est une solution permettant aux fournituristes de bureau de résoudre leur problème de logistique et de fournir une monture équipée de son empreinte en une seule fois», ajoute-t-il. «La gamme Printer T permet aux distributeurs d’ajouter une gamme de tampons pré-encrés à leur offre. La réalisation rapide et aisée de ces tampons nous ouvre une nouvelle clientèle qui jusqu’à présent hésitait à proposer ces produits», confirme Alexandre Tauziat, PDG de TMP et distributeur exclusif des produits Shiny sur le marché français. Présenté comme une technologie d’avenir, ce nouveau procédé de flashage, s’il s’étend, va boulever- Le N14 de Modico, l’un des tampons offrant les plus grands formats du marché. 36 m Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 ser l’organisation traditionnelle du marché du tampon en créant une concurrence directe aux fabricants de timbres déjà soumis à une forte pression sur les prix. Trodat explique combien le métier de fabricant de timbres est atypique dans la papeterie et comment ce sont ces fabricants qui apportent la nécessaire valeur ajoutée aux montures qui leur sont livrées. «En dehors des tampons formules dits standard, une monture n’est d’aucune utilité à l’utilisateur si elle n’est pas personnalisée par une plaque de texte, c’est-à-dire une empreinte. La raison d’être des fabricants de timbres est la personnalisation de ces plaques qui équipent les montures», expliquet-il, soulignant l’importance de ce réseau dans la constitution de la valeur ajoutée du produit. Dans la chaîne de fabrication des timbres, la fonction des papetiers est de vendre un support et surtout de gérer les commandes des clients en les transmettant aux fabricants de timbres. «Ceux-ci ont accumulé une expérience et un savoir-faire qui font qu’ils sont à même de bien choisir la police de caractères en fonction du texte, la bonne composition et la place où insérer le logo pour que l’empreinte soit réussie. Mais, ils sont aussi capables de déceler les éventuelles anomalies dans les commandes, soit une compétence à part entière, celle de fabricants de timbres», précise Jean-Philippe Pinot, PDG de Trodat France. «Fabriquer des empreintes sur le lieu de vente peut paraître séduisant au prime abord, mais le papetier peut-il se transformer en expert d’identification et de contenu de texte, de typographie et de mise en valeur du message ?», interroge-t-il. «Dès que l’empreinte est plus complexe qu’une simple adresse avec numéro de téléphone et une adresse e-mail, le recours à un professionnel est justifié, notamment si le timbre comporte un logo. C’est la raison pour laquelle je milite pour que tout le monde ait une place dans le réseau.» équipée d’ergots latéraux permettant de saisir la cassette et de l’insérer sans aucun contact avec l’encre et donc sans se salir les mains, tandis que son couvercle a été également conçu pour être retiré facilement. De plus, il est impossible de se tromper de sens et d‘introduire la cassette du mauvais côté. Cette nouvelle cassette d’encrage destinée aux appareils Printy va se substituer aux cassettes Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 m 37 DOSSIER actuellement distribuées dans les tailles 6/4911, 6/4912 et 6/4913 et elle est compatible avec toutes les gammes existantes du fabricant. Des produits respectueux de l’environnement… et des personnes Une autre facette de l’innovation de plus en plus présente dans l’offre des fabricants de montures est la protection de l’environnement. En début d’année, Shiny a présenté la gamme EcoLine en matériaux recyclés qui se décline sur la gamme des timbres automatiques Printer. Cette gamme EcoLine réunit deux solutions «vertes». La première est en ABS recyclé à 75 %, un matériau qui permet de garder toutes les qualités fonctionnelles des tampons et dont les prix sont identiques à ceux des produits standard de Shiny. La seconde est une gamme de tampons réalisés en PET recyclé, soit la matière plastique utilisée pour les bouteilles. «C’est une innovation technologique et pour l’instant nous sommes les premiers à en avoir maîtrisé l’injection pour réaliser des tampons», commente Alexandre Tauziat, PDG de TMP et distributeur exclusif des produits Shiny sur le marché français. «Le PET recyclé est un matériau plus valorisant à travailler que l’ABS recyclé car il est clair et transparent et nous pouvons donc le colorer dans des teintes vives comme le vert que nous avons choisi», précise-t-il. En 2010, Colop innove de nouveau sur le plan de la protection, mais cette fois des utilisateurs de ses produits, en lançant une gamme dotée d’une protection antibactérienne Microban. La monture Duo peut recevoir aussi bien un tampon classique en caoutchouc qu’une matière pré-encrée. (Shiny) Lancé à la fin de l’année 2008, l’Eco Printy est le premier produit «vert» lancé par Trodat. Il est composé à 70 % de matériaux recyclés et est disponible en une seule couleur, le gris anthracite, résultat du mélange des matières plastiques recyclées à partir de produits qui ont déjà eu un cycle de vie comme des téléphones, des fax, des réfrigérateurs… Le lancement de l’Eco Printy a concrétisé l’engagement de Trodat en faveur de l’environnement qui a été officiellement reconnu par l’obtention de la certification ISO 14001 du site de production du fabricant en Autriche en 2008. Un engagement déjà ancien puisque, dès 2001, le fabricant a lancé un programme d’économie d’énergie et a opté pour le gaz naturel à la place du fuel. Au niveau de la fabrication, Trodat a exclu totalement le recours aux substances nocives comme les métaux lourds et le PVC, dangereux pour l’environnement. Les encres pour les cassettes d’encrage sont fabriquées à base d’eau et ne contiennent ni acide, ni formaldehyde, ni métaux lourds tel le plomb ou toute autre substance visée par la directive ROHS. «Cette première gamme verte offrait le choix aux utilisateurs et de ce fait a rencontré son public auprès des consommateurs faisant des qualités environnementales du produit un critère d’achat prioritaire», indique Stéphanie Verrier, directrice marketing de Trodat France. «Demain, nous ne leur laisserons plus le choix car nous allons appliquer notre démarche 38 m Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 environnementale à l’ensemble de notre production», annonce-t-elle, expliquant que l’ensemble des procédés de fabrication a été revu et que certaines couleurs seront fabriquées en série avec des matériaux recyclés. «L’environnement va être un des axes de notre communication, mais ce ne sera pas son positionnement principal car nous estimons qu’aujourd’hui c’est un prérequis. En tant que fabricant, nous nous devons de produire dans des conditions propres et conformes aux normes environnementales.» Présentée à Paperworld en janvier 2009, la Green line de Colop est fabriquée dans une usine certifiée ISO 14001. Initialement commercialisée avec un différentiel de prix, ce n’est plus le cas aujourd’hui, les produits de cette gamme étant au même prix que ceux de la gamme traditionnelle. En 2010, le fabricant innove de nouveau sur le plan de la protection, mais cette fois des utilisateurs de ses produits, en lançant une gamme dotée d’une protection antibactérienne. Colop est désormais la première marque de tampon à avoir signé un contrat avec Microban lui permettant d’utiliser l’additif du fabricant dans la fabrication de ses produits et de mentionner la marque Microban. «Dans le domaine des articles de bureau, on assiste à une forte hausse de la demande en produits équipés d’une protection antibactérienne», explique Eric Pradel, directeur commercial de Colop France. «Dans la vie quotidienne, les tampons passent de main en main ce qui occasionne énormément de contacts et de transmissions de bactéries. Les principaux marchés des tampons équipés d’une protection antibactérienne sont les administrations, les organismes de formation, les instituts financiers, les secteurs de la santé, du tourisme…, mais aussi partout où ils passent entre de nombreuses mains comme dans les bureaux, les entrepôts, les sites de production, les entreprises, etc.» A l’avenir, toute la gamme Classic Line va être produite avec la protection antibactérienne Microban. Cette technologie argentée va être incorporée dans le manche et le capuchon des appareils, les parties qui sont généralement le plus touchées, tout en gardant le design tel qu’il est. Le Papetier de France - Novembre/Décembre 2010 m 39