Visions au-delà du voile

Transcription

Visions au-delà du voile
H.A. BAKER
Visions
au-delà du voile
Editions
Parole de Vie
B.P. 3
F - 30920 CODOGNAN
Page 1
© 1994 Whitaker House
Pittsburg and Colfax Streets
Springdale, Pa 15144 (U.S.A.)
© 1994 Editions Parole de Vie
pour la version française
Tous droits réservés
Titre de l'édition américaine:
"Visions Beyond the Veil"
Traduit par Henri Viaud-Murat
ISBN 2-909100-12-X
Page 2
Table des matières
Avant-Propos ......................................................................
5
Introduction .......................................................................
9
Chapitre 1 Une puissante effusion du Saint-Esprit ........... 15
Chapitre 2 Des manifestations surnaturelles .................... 21
Chapitre 3 Les résultats scripturaires de cette effusion ..... 27
Chapitre 4 Visions du Ciel.................................................
37
Chapitre 5 Le Paradis........................................................
47
Chapitre 6 Les anges au milieu de nous ...........................
55
Chapitre 7 Le royaume du diable......................................
59
Chapitre 8 La fin des temps et le retour de Jésus-Christ ... 75
Chapitre 9 Un petit mendiant chinois prophétise .............. 85
Chapitre 10 Révélations sur la rédaction de la Bible.......... 89
Chapitre 11 La Patrie Céleste ............................................
95
Chapitre 12 Le Chemin .....................................................
99
Page 3
Page 4
Avant-Propos
(de la version originale anglaise)
Voici un livre particulièrement révélateur, qui lève un coin
de voile sur des mondes nouveaux. Certains ont pu rêver à de
tels mondes, mais sans jamais savoir s’ils existaient. L’auteur,
H. A. Baker, a vécu dans ce «monde de l’Esprit» pendant plus de
cinquante ans, après avoir reçu le baptême dans le SaintEsprit.
Mais, avant que les Baker aient reçu le baptême dans le
Saint-Esprit, le Seigneur les avait déjà bénis en leur permettant
de porter beaucoup de fruit au Tibet. Ils avaient vécu dans ce
pays entre 1911 et 1919, comme missionnaires d’une certaine
Eglise. Beaucoup leur avaient dit qu’il était impossible d’amener à Christ ne fût-ce qu’un seul Tibétain. Mais, en l’espace de
six ans, ils avaient appris la langue du pays, et avaient reçu un
amour tellement intense pour ce peuple qu’ils n’avaient plus
aucun désir de retourner en Amérique.
Le coeur des Tibétains s’ouvrait de plus en plus à l’Evangile, et la perspective d’une oeuvre puissante semblait très
prometteuse.
Cependant, Joséphine dut se battre contre de nombreuses
maladies, et il leur fut finalement indispensable de retourner
chez eux. Il leur semblait qu’ils ne pourraient jamais retourner
sur le champ de mission. Mais Dieu avait un plan en les
ramenant chez eux. Tous deux reçurent le baptême du SaintEsprit.
Peu après, ils reçurent une lettre d’Allen Swift, qui avait
prié pour qu’ils reçoivent le baptême du Saint-Esprit. Il leur
disait que s’ils voulaient retourner immédiatement sur le champ
de mission, son église était prête à leur donner mille dollars pour
payer leurs frais de voyage.
Ils furent donc littéralement propulsés une seconde fois en
mission. Mais, cette fois, le Seigneur leur indiqua qu’ils devaient
se rendre en Chine, et qu’ils devaient partir en mission par la foi,
Page 5
sans le soutien d’aucune organisation ni d’aucune dénomination.
Leur ministère en Chine fut enthousiasmant. A l’extrémité
sud-ouest du Yunnan, la province située le plus au sud-ouest
de la Chine, se trouvait une petite ville de 5.000 habitants,
appelée Kotchiu.
Le couple Baker fut prévenu que Kotchiu était aux mains
de voleurs et de bandits. On leur dit, en fait, que c’était la ville
la plus mal famée de toute la Chine. Mais les Baker s’y
installèrent, au milieu d’une population plongée dans le péché,
et ils commencèrent à faire briller la Lumière de Dieu.
Ils remarquèrent presque immédiatement les nombreux
jeunes mendiants, des adolescents qui mouraient de faim dans
les rues. Ce fut alors qu’ils décidèrent d’ouvrir le Foyer Adullam.
Non seulement ces jeunes garçons souffraient de dysenterie et
d’autres maladies internes, mais ils avaient le corps recouvert
de plaies horribles.
Joséphine découvrit qu’elle éprouvait une joie et une
satisfaction réelles à leur enlever leurs haillons dégoûtants et à
leur donner un bon bain. Elle coupa leurs tignasses ébouriffées
et leur donna des vêtements propres. Leurs plaies guérirent
rapidement, à mesure qu’ils recevaient l’amour de Jésus.
Quarante garçons se trouvaient au Foyer lorsque le grand
miracle se produisit. Il y eut une effusion du Saint-Esprit,
semblable à celle que l’on peut voir décrite dans certains
témoignages chrétiens. Ils tombèrent prostrés sur le sol sous la
puissance du Saint-Esprit.
Alors qu’ils se trouvaient dans l’Esprit, ils eurent des
visions de l’autre monde. Ils virent des anges et leur parlèrent.
Ils jouèrent dans les merveilleux parcs du Paradis. Ils virent les
saints des temps passés.
Cette effusion se poursuivit pendant de nombreux jours.
De petits enfants se mirent à prêcher sous l’onction du SaintEsprit. De petits mendiants, parmi les plus rejetés et les plus
méprisés par la société, reçurent des révélations sur les mondes
invisibles et la gloire des rachetés.
Parce que j’étais son éditeur, j’ai été en relations épistolaires constantes avec Mr Baker au cours des quatre dernières
années de sa vie et de son ministère. C’est grâce à ses lettres que
j’ai eu connaissance de ses expériences en Chine.
Page 6
Lorsque les communistes prirent le pouvoir, Mr Baker se
réfugia à Formose, où il continua à exercer son ministère
jusqu’à sa mort, le 3 Novembre 1971. Ce matin-là, notre Frère
Baker prit son mégaphone à piles, un sac de traités, et partit à
pied dans les rues de Miaoli pour répandre la Bonne Semence.
Il rentra chez lui avant le déjeuner, et prit la peine de taper
lui-même une lettre destinée à un ami des Etats-Unis. La
cuisinière indigène frappa à la porte et l’appela à table. Elle dit
qu’il lui répondit en souriant, mais qu’il ne semblait pas pressé
de se lever. Lorsqu’elle retourna le voir, plus tard dans l’aprèsmidi, elle le trouva effondré sur sa machine à écrire, inconscient. Le dimanche suivant, vers deux heures du matin, son
coeur cessa finalement de battre.
Le mardi suivant, selon son désir, eut lieu un service
funèbre très simple devant sa maison. Y assistèrent ceux qui
avaient bénéficié de son fidèle ministère, ainsi que quelques
amis missionnaires. Il repose à côté de son épouse Joséphine à
Lishan, près de Miaoli, attendant le son de la dernière trompette.
Nous nous réjouissons de voir que les Editions Whitaker
lancent cette nouvelle édition révisée des «Visions au-delà du
voile.» Les écrits du Frère Baker continueront à bénir l’humanité, encore plus depuis qu’il a été promu dans la gloire.
Que le Seigneur bénisse cette nouvelle édition des «Visions
au-delà du voile.» Mes remerciements vont aussi aux Editions
Whitaker pour la publication de cet ouvrage.
T.A. Lanes, Editeur.
Page 7
Page 8
Introduction
Les enfants et les jeunes gens qui ont reçu cette effusion
du Saint-Esprit, et qui ont eu ces visions et ces révélations,
étaient membres de la Mission de Secours Adullam de Yunnanfu,
dans la province de Yunnan, en Chine. Pour la plupart, ces
enfants avaient été des mendiants dans les rues de la cité.
Certains étaient de très pauvres enfants, orphelins de l’un de
leurs parents, sinon des deux, et qui avaient été amenés au
Foyer. Il y avait aussi quelques «enfants prodigues» qui s’étaient
enfuis de leurs foyers, dans des zones plus reculées de la
province, ou des provinces voisines.
Cependant, quelle qu’ait été leur origine, ces enfants, pour
la plupart des garçons âgés de six à dix-huit ans, étaient venus
à nous sans aucune formation morale ni aucune éducation. La
mendicité est une sorte de système de «gang,» où le vol représentait un apport non négligeable. La formation morale était celle
que l’on pouvait attendre d’un «gang» dans un pays païen.
Dans le Foyer Adullam, l’enseignement de la Bible est
soigneusement apporté chaque jour, et l’Evangile est constamment prêché. Comme les enfants accueillis dans le Foyer
avaient toujours été ouverts à l’enseignement donné, même
avant l’effusion du Saint-Esprit décrit dans ce livre, il ne fait
aucun doute que certains d’entre eux étaient convertis, et que
beaucoup avaient une très bonne connaissance des principaux
thèmes de la Bible.
Tous ceux qui reçurent le Saint-Esprit avaient assez de
connaissance pour croire en un Dieu unique, et pour avoir reçu
leur salut par la foi au sang de Jésus-Christ. Ils priaient aussi
pour recevoir la plénitude du Saint-Esprit. Ils recherchaient
Christ. Nous n’avons vu personne rechercher les visions ou les
manifestations surnaturelles qu’ils recevaient chaque jour,
mais tous priaient et louaient de tout leur coeur le Seigneur
Jésus. Lui seul était recherché et magnifié, au cours de toutes
les semaines où s’est produite cette effusion de l’Esprit.
Pendant cette visitation du Seigneur, tous ont été traités
Page 9
de la même manière. Les plus jeunes comme les plus âgés, les
premiers arrivés comme les plus récents, les meilleurs comme
les pires, tous se sont retrouvés assis autour de la table
commune de leur Père Céleste, tous ont reçu de la même
manière Ses grâces célestes.
Le don de l’Esprit qui avait été promis a clairement été un
don de grâce, sans que ce soit aucunement par les «oeuvres» ou
quelque mérite personnel. Cela n’a pas été non plus quelque
chose que nous avions planifié. Ce fut quelque chose qui
descendit du ciel. Ce ne fut pas la conséquence de la transformation de leurs caractères par une intervention humaine. Ce
fut une bénédiction divine reçue d’en-haut.
Je suis convaincu que les expériences vécues par ces
enfants du Foyer Adullam n’ont pas été provoquées. Il n’est pas
possible que de telles merveilles aient pu être produites par
l’intelligence naturelle de ces enfants. De tels garçons, aussi
peu éduqués, sans aucune formation intellectuelle et sans
imagination, n’auraient jamais pu concevoir de telles choses
par eux-mêmes. Il n’est pas non plus possible que de telles
expériences spirituelles, visions et révélations aient pu être
produites par leur subconscient. Beaucoup de ces enfants
étaient trop jeunes, trop ignorants, ou trop récemment convertis du paganisme, pour avoir une connaissance biblique de ces
sujets. On ne peut pas non plus expliquer ces choses de manière
psychologique, en disant que certains enfants ont été soumis à
une suggestion mentale. Nous-mêmes, nous n’avons jamais eu
de visions semblables à celles qui ont été reçues par ces enfants.
Ces expériences étaient nouvelles pour nous tous.
En outre, les enfants ne recevaient pas ces expériences les
uns des autres. Lorsque la puissance du Seigneur se manifesta
au milieu de nous, beaucoup d’enfants furent remplis de
l’Esprit en même temps. Parfois, ceux qui étaient dispersés
dans différentes pièces avaient simultanément des visions
concernant les mêmes choses. Ils ne pouvaient pas partager
entre eux ce qu’ils recevaient. Ces visions étaient dans une
harmonie si parfaite, concernant de si nombreux détails,
qu’aucune explication naturelle ne peut en être donnée. Même
les plus ignorants de ces enfants, qui auraient facilement pu
être confondus si on les avait soumis à un interrogatoire
contradictoire, donnaient des réponses claires et uniformes à
Page 10
des questions relatives à de très nombreux détails, qu’ils aient
été interrogés individuellement ou en groupe.
On ne peut pas non plus expliquer ces expériences par
quelque excitation mentale, par un délire religieux, par une
émotion naturelle, par un état de nervosité, ou par un conditionnement personnel quelconque. Cette effusion du SaintEsprit fut accordée à des enfants ordinaires, au moment où ils
étaient tout simplement occupés à des activités scolaires pas
trop enthousiasmantes.
Beaucoup d’entre nous sont très sceptiques en ce qui
concerne les visions et les révélations surnaturelles. Nous
approchons ce sujet avec beaucoup de doutes et de questions.
Mais nous avons besoin de nous rappeler que les visions et
révélations surnaturelles sont le fondement sur lequel l’Eglise
a été bâtie et sur lequel elle s’appuie. La Bible toute entière,
l’Ancien comme le Nouveau Testament, est une révélation
surnaturelle donnée par Dieu.
Dans l’Ancien Testament, Dieu a révélé Sa volonté aux
hommes en parlant au moyen des prophètes, par inspiration
directe. Dieu S’est révélé aux hommes dans des songes, des
visions, et par toutes sortes de révélations surnaturelles. Des
anges ont transmis des messages aux hommes, et ont été
continuellement à l’oeuvre comme ambassadeurs de Dieu, pour
exécuter Son plan de salut sur la terre. Le Seigneur est apparu
aussi à des hommes et leur a parlé avec une «voix,» en leur
faisant entendre des «paroles.» C’est ainsi qu’Il a parlé à Moïse,
comme un homme parle à un autre, en tête à tête (Exode 33:11).
De même, le Nouveau Testament affirme être une révélation surnaturelle. Parlant de l’Evangile qu’il prêchait, Paul dit:
«Car je ne l’ai reçu ni appris d’un homme, mais par une
révélation de Jésus-Christ» (Galates 1:12). Ce qu’il a écrit dans
ses épîtres ne constitue qu’une partie de cette révélation
surnaturelle de Jésus-Christ.
Sans une telle action du Saint-Esprit, et sans de telles
visions et révélations, il n’y aurait absolument aucun christianisme. La véritable Eglise est née de cette manière. Elle n’existe
aujourd’hui que parce de telles manifestations surnaturelles
ont formé le berceau dans lequel elle est née, et où elle a reçu
une vie abondante. Lorsque le roi Hérode a voulu détruire
l’enfant Jésus, les mages venus de l’orient ont été avertis par
Page 11
Dieu dans un songe (Matthieu 2:12). Un ange est apparu à
Joseph en songe (Matthieu 2:13). Un Macédonien est apparu à
Paul dans une vision (Actes 16:8-10). A Corinthe, le Seigneur a
parlé à l’apôtre dans une vision pendant la nuit (Actes 18:9).
Alors qu’il priait dans le temple de Jérusalem, il fut ravi en
extase et vit le Seigneur, qui lui parla et lui donna des directives
pour son oeuvre (Actes 22:17). Pierre aussi fut ravi en extase
alors qu’il priait sur le toit de la maison. Il eut une vision et
entendit le Seigneur lui parler. Il entendit une voix qui prononçait des paroles (Actes 10:9-15). Un ange apparut à Corneille
dans une vision reçue en plein jour, alors qu’il était pleinement
éveillé (Actes 10:1-3). Tout le Livre de l’Apocalypse fut reçu par
Jean comme une révélation surnaturelle, alors qu’il se trouvait
«en esprit.» C’est une révélation accordée par le Seigneur, qui lui
parla avec une «voix puissante,» et c’est aussi le récit des visions
qui lui ont été accordées dans l’Esprit, et au moyen du ministère
des anges (Apocalypse 1:9-11). Comme nos enfants d’Adullam,
l’apôtre Paul fut aussi emmené au ciel, soit après une mort
momentanée, soit en étant «hors de son corps,» soit encore par
une vision. Et il put voir le Paradis. Il reçut une telle abondance
de ces révélations surnaturelles que le Seigneur dut lui envoyer
une écharde dans la chair pour le garder dans l’humilité (2
Corinthiens 12:1-7).
Les anges jouèrent aussi un rôle important dans l’oeuvre
de l’Eglise du début. Les premiers disciples ont souvent été
protégés et dirigés par des anges, dans l’accomplissement de
leur mission. C’est ainsi qu’ils furent délivrés des dangers
imminents que leur faisaient courir les autorités terrestres.
C’est un ange qui a parlé à Philippe pour lui demander d’aller
sur le chemin de Gaza (Actes 8:26). C’est un ange qui s’est révélé
à Paul et qui lui a parlé, pour l’encourager et lui donner des
instructions (Actes 27:23-24). C’est grâce aux paroles d’un
ange, qui lui était apparu, que Corneille, sa famille et ses amis,
furent conduits sur le chemin du salut et au baptême du SaintEsprit. Cet ange, qui lui apparut dans une brillante lumière,
parla avec lui, lui demanda de faire chercher l’apôtre Pierre,
puis disparut (Actes 10:1-3). Lorsque Pierre fut emprisonné, ce
fut un ange qui le délivra. Cet ange fit tomber les chaînes que
Pierre avait aux poignets, lui demanda de mettre son manteau
et ses chaussures, ouvrit la porte de la prison, ainsi que la porte
Page 12
extérieure qui était fermée à clef, et conduisit Pierre jusque dans
la rue (Actes 12:7-8).
Dans la vie de l’Eglise primitive, les plus grandes de toutes
les manifestations surnaturelles ont été celles du Tout-puissant Saint-Esprit, qui est descendu sur les disciples exactement comme le Seigneur avait promis qu’Il le ferait, lorsqu’Il
serait monté auprès du Père.
Les premiers chrétiens ne lisaient pas des prières toutes
faites. Ils ne récitaient pas non plus des prières apprises. Ils
priaient plutôt Dieu avec leur coeur, et Dieu répondait directement et surnaturellement au cri de leur coeur. Lorsque certains
de leurs frères chrétiens étaient en danger, ils se réunissaient
et priaient Dieu. Ce n’était pas une prière formaliste. Ce n’était
pas une réunion de prière servile, insensible, où les mots étaient
soigneusement choisis pour plaire aux oreilles des hommes. Ils
priaient tous en même temps. Tous criaient à Dieu en élevant
la voix. C’était une réunion de prière spéciale, à cause d’un
besoin pressant.
Lorsque Dieu répondait, tout le monde savait qu’Il avait
répondu. Le Saint-Esprit remplit la maison où ils se trouvaient
pour prier. Tous furent remplis du Saint-Esprit, et d’une
puissance surhumaine (Actes 4:31). Puis ils sortirent répandre
avec hardiesse le feu de l’Evangile, en bravant même la mort.
L’Eglise du commencement avait un Dieu vivant. Jésus
était au milieu d’elle, par le Saint-Esprit. Le Seigneur oeuvrait
surnaturellement en eux et par eux, au moyen des dons du
Saint-Esprit: «En effet, à l’un est donné par l’Esprit une parole
de sagesse, à un autre, une parole de connaissance...; à un
autre, la foi...; à un autre, le don des guérisons...; à un autre,
le don d’opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un
autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des
langues; à un autre, l’interprétation des langues» (1 Corinthiens
12:8-10).
Je vous le demande, où est le Dieu Vivant qui a fait sortir
Israël d’Egypte par Sa main puissante, sous les yeux des
païens? Où est notre Dieu, qui a parlé autrefois d’une voix que
les hommes ont pu entendre, et dont la voix a secoué la terre
entière? Qu’est-il arrivé au Dieu qui a envoyé Ses anges pour
parler à Son peuple, et pour qu’ils marchent au milieu de lui?
Oui, qu’est-il arrivé aux anges?
Page 13
Quant au Christ de la Bible, où est-Il? Ont-ils enlevé le
Seigneur, et ne savons-nous plus où ils L’ont mis? (Jean 20:2).
Qu’est-il devenu de Sa Promesse? Jésus a dit qu’il était
bien meilleur pour Son peuple qu’Il S’en aille, car alors, Dieu
pourrait lui parler bien mieux que dans toutes les époques
passées. Sa Promesse était la suivante: «Il vous est avantageux
que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne
viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai»
(Jean 16:7). «Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je
fais» (Jean 14:12).
Jésus est donc retourné vers Son Père. Mais où donc, oh
oui, où donc est le Saint-Esprit Qui devait venir prendre Sa
place, pour continuer Son oeuvre et l’achever, pour oeuvrer au
milieu de Son peuple, accomplir des signes et des prodiges, et
distribuer les dons du Saint-Esprit? Dieu serait-Il donc mort?
Si c’était le cas, à partir de quel moment serait-Il mort? Ou bien
Dieu S’est-Il retiré tellement loin qu’Il ne peut plus nous
entendre? Dieu ne peut-Il plus nous parler? Les anges nous ontils déserté pour aller dans quelque autre univers? Dans l’affirmative, à quel moment nous auraient-ils abandonné? Après
tout, le Saint-Esprit ne serait-Il simplement qu’une douce
influence? Où est donc le Saint-Esprit, Qui a pu secouer et
remplir toute la maison où priaient les disciples, et Qui S’est
servi d’eux pour secouer le monde?
S’il existe un Dieu Vivant, s’il existe des anges, s’il existe
un Christ qui accomplit des prodiges, si le Saint-Esprit a été
répandu, et si la Bible nous a été donnée comme une révélation
surnaturelle de Dieu, alors, toutes ces extases, visions, révélations et oeuvres du Saint-Esprit qui nous ont été accordées au
Foyer Adullam sont bien des visitations surnaturelles de Dieu,
comme nous le croyons.
Des extases, visions, révélations et manifestations surnaturelles semblables ont souvent été reçues par l’Eglise du
Nouveau Testament, lorsqu’elle était fondée surnaturellement,
remplie surnaturellement, et dirigée surnaturellement. C’est la
seule Eglise dont la Bible nous parle, et la seule qu’elle nous
annonce.
Page 14
Chapitre 1
Une puissante effusion
du Saint-Esprit
La réunion de prière du matin avait duré plus longtemps
que d’habitude. Les plus grands des enfants quittèrent la pièce
les uns après les autres pour commencer leurs travaux dans la
salle de classe. Certains des plus jeunes restèrent à genoux,
priant de tout leur coeur. Le Seigneur était proche. Nous
sentions tous la présence du Saint-Esprit au milieu de nous.
Certains, qui étaient partis, revinrent dans la pièce.
Une puissante conviction de péché saisit chacun d’entre
eux. Nous avions prié longtemps pour cela. Cette conviction fut
tellement forte qu’ils se mirent à crier au Seigneur pour le
pardon de leurs péchés, qui leur semblaient à présent si noirs.
Ils pleuraient abondamment et levaient les bras au ciel. L’un
après l’autre, ils se courbèrent sous la puissante main du SaintEsprit. Bientôt, plus de vingt d’entre eux gisaient prosternés au
sol. Lorsque je vis que le Seigneur était en train de faire cette
oeuvre exceptionnelle au milieu de nous, j’allai à la salle de
classe et je dis aux garçons qu’ils pouvaient, s’ils s’y sentaient
conduits, laisser leur travail scolaire pour venir prier. Très vite,
l’instituteur Chinois resta seul à sa table. Tous ses élèves
retournèrent à la salle de prière pour prier et louer le Seigneur
de tout leur coeur.
Quand l’instituteur vit qu’il n’avait plus rien à faire, il se
prépara à repartir chez lui. Je ne l’avais pas invité à venir avec
les enfants. Il travaillait pourtant depuis longtemps avec nous,
mais il semblait complètement mort spirituellement. Tout au
moins ne semblait-il pas encore ouvert à une quelconque
révélation spirituelle de l’Evangile. Parvenu à une courte distance de la maison, il revient sur ses pas. Lorsqu’il pénétra dans
Page 15
la salle de prière, personne ne le remarqua, car chacun ne
pensait qu’à sa propre relation avec le Seigneur.
L’instituteur se dirigea vers le coin le plus reculé de la pièce
et là, pour la première fois de sa vie, il se mit à genoux et essaya
de prier. Comme la puissance du Seigneur était manifeste, il me
sembla que le mieux était de laisser le jeune homme seul, et de
ne pas me mêler à ce qui, je le savais, devait être l’oeuvre de
l’Esprit, et seulement de l’Esprit. Il ne me fallut pas attendre
longtemps pour remarquer que l’instituteur, le visage baigné de
larmes et les bras levés, suppliait le Seigneur de lui pardonner
ses péchés, qui étaient, je l’entendis l’avouer, très très nombreux. Pour lui, le fait de s’humilier ainsi en présence de ses
élèves traduisait une profonde conviction de péché venant du
Saint-Esprit, car c’était un jeune homme très orgueilleux.
La réunion se poursuivit pendant des heures, mais les
enfants ne manifestaient aucun désir de partir. Je n’avais rien
à faire ni à dire, car le Seigneur semblait contrôler toutes
choses. Je m’efforçais simplement de ne pas gêner Son action.
Les enfants eurent des visions de l’horreur de l’enfer et de
la puissance incroyablement infernale du diable et de ses anges.
A mesure qu’ils recevaient ces visions, leur agonie et leurs cris
dépassèrent tout ce que j’avais entendu ou imaginé jusque là.
Ces choses étaient tellement réelles pour eux! Beaucoup d’entre
eux se virent liés et traînés jusqu’à la porte même de l’enfer. Ils
étaient terrifiés par la réalité de leurs péchés et par la puissance
que le diable exerçait sur eux. Mais tout aussi réelle était la
libération de cette puissance mauvaise par la grâce du Seigneur
Jésus. Lorsque la puissance du Seigneur les libéra des griffes
du malin, leur salut fut pour eux aussi réel que l’avait été leur
condamnation. La joie, les rires, la paix du coeur, qu’ils manifestèrent lorsqu’ils eurent compris qu’ils avaient été sauvés,
furent pour eux une expérience qu’ils n’oublieraient jamais, j’en
suis certain.
Puisqu’ils s’étaient tenus dans la présence même du
Seigneur depuis tôt le matin, je pensais, au moment où leur
repas de la fin de l’après-midi fut prêt, que la réunion était finie
pour ce jour-là. Mais ce ne fut pas le cas. Certains quittèrent la
salle de prière pendant un moment, mais revinrent bientôt,
disant qu’ils voulaient s’attendre au Seigneur pendant toute la
Page 16
nuit. C’était quelque chose de vraiment nouveau pour nous,
car, auparavant, une réunion d’une heure était trop longue
pour certains d’entre eux. Nous désirions depuis longtemps
qu’ils prient davantage. A présent qu’ils le voulaient, allionsnous le leur refuser? Aucun enfant n’alla se coucher avant une
heure avancée de la nuit, et ce n’est qu’à six heures du matin
que les dernières voix se turent. Cette réunion de louange et de
prière avait duré plus de vingt heures, pratiquement sans une
seule pause.
Cette puissante effusion du Saint-Esprit dura deux jours,
puis se relâcha. Nous retournâmes donc à nos occupations
habituelles, espérant passer davantage de temps pour nous
attendre au Seigneur et Le prier, au cours de la soirée. Les
garçons reprirent leur travail scolaire, et je sortis pour aller
chercher certaines personnes et leur annoncer l’Evangile.
Notre réunion de prière matinale commença à sept heures
et demie environ. Comme d’habitude, nous avons prié tous
ensemble, et chacun est parti quand il en a eu envie. Quand je
suis rentré, vers midi, j’entendis quelqu’un qui priait dans la
salle de prière. Je m’y rendis pour voir qui priait. Je vis que
c’était Wang Gia Swen, l’un de nos garçons les plus tranquilles
et les plus timides. Il était caché derrière l’harmonium et priait
à haute voix, confessant ses péchés au Seigneur en pleurant. Il
n’avait pas cessé de prier depuis la réunion du matin, sans
même s’arrêter pour prendre son petit déjeuner.
Lorsque je sortis de la salle de prière, les garçons sortaient
de classe. Ils devaient ensuite aller travailler soit au jardin soit
à quelque autre activité, pendant tout le reste de la journée.
Mais certains voulurent savoir s’ils pouvaient rester prier. Je
leur dis que ceux qui le désiraient pouvaient rester prier.
Certains allèrent travailler, mais tous les autres se rendirent à
la salle de prière et commencèrent à prier. Presque aussitôt se
produisit une nouvelle effusion puissante du Saint-Esprit.
Cette effusion ne connut aucun arrêt pendant plus d’une
semaine, à tel point que pendant tout ce temps nous n’avons
même plus essayé de faire nos travaux habituels. Nous ne
faisions que ce qui était nécessaire. Chacun passait tout le reste
du temps à absorber cette grande bénédiction qui nous venait
du Seigneur.
Page 17
Au cours des premiers jours, personne ne prêta grande
attention aux besoins de manger et de dormir. Chaque fois que
ces jeunes commençaient à prier, la puissance de Dieu tombait
sur eux, et beaucoup gisaient face contre terre sur le sol. Il était
impossible de prendre des repas à des heures régulières sans
gêner le travail du Saint-Esprit. Lorsque la puissance de Dieu
arrêtait d’agir sur certains jeunes, ils sortaient pendant un
moment pour se reposer ou manger un morceau, mais ils
retournaient bientôt dans les lieux de prière, et la puissance du
Saint-Esprit revenait sur eux.
Ces manifestations de l’Esprit étaient tellement continuelles que certains passaient toute la journée, jusque tard dans la
nuit, sous la puissance du Seigneur.
Vers neuf ou dix heures du soir, lorsque les choses
commençaient à se calmer, nous leur suggérions d’aller tous se
coucher et de se reposer jusqu’au lendemain matin. D’habitude, plusieurs voulaient rester plus longtemps pour prier et
passer du temps devant le Seigneur. Pendant que ceux-ci
continuaient à prier, presque tous ceux qui étaient allés se
coucher se relevaient pour retourner prier. Personne ne passait
donc beaucoup de temps à dormir pendant ces nuits. Certains
garçons ne quittaient même pas les salles de prière pendant
toute la nuit. Ils ne voulaient pas dormir. Lorsqu’ils avaient
sommeil, ils se reposaient un moment sur le sol, puis se
relevaient pour chercher à nouveau le Seigneur. Ils replongeaient vite dans les choses de Dieu.
Une chose est certaine. Ce fut une effusion du Saint-Esprit
qui n’a rien exigé des missionnaires, si ce n’est de ne pas se
mêler à Son oeuvre merveilleuse. Notre part fut d’ouvrir notre
coeur pour que nous aussi nous puissions être entraînés plus
profondément dans ces bénédictions célestes qui se déversaient
sur nous comme des torrents tellement impétueux!
Que nous soyons présents ou absents des réunions, cela
ne faisait pratiquement aucune différence. Un matin, tout au
début, nous étions en retard pour descendre de l’étage. Sans
que personne ne les convoque à la réunion de prière, les enfants
s’étaient rendus les uns après les autres dans les salles de prière
et avaient commencé à prier et à louer le Seigneur. Lorsque nous
sommes enfin descendus dans les salles de prière, nous avons
Page 18
constaté que plusieurs enfants étaient déjà prosternés à terre,
sous la puissance du Saint-Esprit, chantant en d’autres langues selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
Dès le début, ces manifestations de l’Esprit, ces visions et
ces révélations nous ont transportés dans le domaine surnaturel, bien au-delà de notre connaissance ou de notre expérience
limitées des choses surnaturelles, à tel point que mon épouse
et moi-même devions reconnaître que nous avions atteint le
point où notre seul recours était de croire que Dieu était bien
plus grand que le diable. Nous nous réfugiâmes derrière la
promesse que ceux qui demandent du pain au Père Céleste ne
recevront pas une pierre; que ceux qui Lui demandent un
poisson ne recevront pas un serpent; que ceux qui demandent
un oeuf ne recevront pas un scorpion; que ceux dont les
motivations étaient pures, comme ces enfants, qui recherchaient le Saint-Esprit, n’ont pas reçu de mauvaises choses ni
des démons, mais ont obtenu exactement ce qu’ils ont recherché, le Saint-Esprit (Luc 11:13).
Au cours des semaines suivantes, Dieu a prouvé que la
promesse était vraie. Puisqu’Il nous l’avait prouvé auparavant
à nous-mêmes, cela nous libéra de l’anxiété, lorsque nous vîmes
et entendîmes les merveilles que Dieu accomplit au milieu de
nous, merveilles chaque jour différentes, l’une succédant à
l’autre. C’était bien notre Dieu, celui qui fait des prodiges, qui
avait conduit Ses protégés d’Adullam d’étape en étape et de
gloire en gloire, à l’école de Son Esprit-Saint.
Page 19
Page 20
Chapitre 2
Des manifestations
surnaturelles
Beaucoup des plus merveilleuses manifestations du SaintEsprit ont été données à ceux qui n’avaient qu’une connaissance biblique limitée du sujet. Cela confirmait ainsi la nature
surnaturelle de ces visions, ainsi que la réalité des effusions du
Saint-Esprit décrites dans le Nouveau Testament.
Certains enfants, qui ne nous avaient jamais entendu
parler de l’effusion actuelle du Saint-Esprit dans le monde,
cette «pluie de l’arrière saison,» ont pourtant expérimenté cette
réalité au cours de l’effusion répandue sur Adullam.
Lorsque nous étions tous en train de prier et de louer le
Seigneur ensemble, les yeux fermés, certains enfants avaient
l’impression qu’ils recevaient des gouttes d’eau sur la tête. Ils
étaient tellement occupés à rechercher le Seigneur qu’ils ne
voulaient pas manquer la bénédiction en ouvrant leurs yeux
pour voir ce qui se passait autour d’eux. Mais, en même temps,
ils se demandaient dans leur coeur comment il était possible
que la pluie tombe sur eux, puisqu’il y avait un toit entre eux et
le ciel. Pourtant, cette pluie rafraîchissait leur coeur. A mesure
que ces gouttes devenaient de plus en plus nombreuses, jusqu’à
former une averse, cela leur semblait tellement glorieux qu’ils
ne se demandaient même plus comment il était possible qu’il
puisse pleuvoir dans une pièce du rez-de-chaussée! Les gouttes
devinrent une averse, l’averse devint une forte pluie, qui devint
elle-même un déluge, qui remplit la pièce, et dont le niveau
monta tellement, que ces enfants se sentirent submergés par
ces flots célestes merveilleux qui communiquaient la vie. A
différents moments, plusieurs enfants eurent cette sensation
Page 21
qu’une pluie tombait sur eux.
Six mois après cette grande effusion, et après un «passage
dans le désert,» les écluses des cieux s’ouvrirent à nouveau, et
il se produisit une nouvelle effusion du Saint-Esprit. A nouveau, deux enfants parmi les petits sentirent comme une pluie
tomber sur leur tête, les pénétrer et envahir tout leur être.
Par l’étude de la Bible, et par une révélation directe du
Saint-Esprit, Adullam parvient à présent à comprendre la
signification de cette «pluie» annoncée par le prophète Joël: «Car
il vous donnera la pluie en son temps, il vous enverra la pluie
de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois» (Joël
2:23).
La pluie de la «première saison» fut l’effusion du SaintEsprit sur l’Eglise du commencement. Il a été répandu sur la
terre le jour de la Pentecôte, et tout au long des deux ou trois
cents ans qui ont suivi. En Israël, la pluie de la première saison
est celle qui tombe en automne, et qui arrose la semence plantée
dans le sol. Puis vint la grande apostasie, le long hiver des âges
sombres. La graine plantée en terre (l’Eglise dans le monde),
était apparemment morte. Puis vinrent les premières gouttes de
la «pluie de l’arrière saison,» au cours des premiers mois du
printemps, avec Luther, Wesley, Fox, Finney, Moody et d’autres
serviteurs de Dieu. Le salut par la foi, l’expérience de la nouvelle
naissance, la sanctification. Le brin d’herbe est sorti le premier,
puis l’épi se forma. Aujourd’hui, ces premières gouttes sont
devenues une averse. La guérison par la foi en Jésus-Christ est
de nouveau prêchée. Le Seigneur a recommencé à chasser les
démons, à guérir les malades, à ressusciter les morts, et à Se
manifester comme le Dieu Tout-Puissant au milieu de ceux qui
croient en Lui. L’espérance en le retour du Roi est redevenue
vivante. Le Seigneur baptise à nouveau Ses enfants dans le
Saint-Esprit, comme au commencement, comme au moment de
la première pluie, et ils se mettent à parler en d’autres langues
et à prophétiser, selon que le Saint-Esprit leur donne de
s’exprimer (Actes 2:4).
La moisson est proche. La première pluie, celle qui arrosait
la semence, est tombée modérément. La pluie de l’arrière
saison, celle qui prépare la moisson, tombera en abondance
pour permettre au grain de mûrir, pour perfectionner l’Eglise.
Page 22
Il y aura des déluges de pluie, de la dernière pluie du SaintEsprit. Le plus grand réveil que le monde ait jamais connu va
bientôt se produire. Nous verrons bientôt se manifester les plus
grands miracles, et une Eglise qui accomplira les plus grands
prodiges que le monde aura jamais vus. La venue de cette pluie
de l’arrière saison est proche. Les nuages s’amoncellent dans le
ciel en ce moment-même. Selon Sa promesse, le Seigneur
enverra bientôt «Son Esprit sur toute chair.» Voici apparaître
l’Eglise qui a été semée au temps de la première pluie, qui est
tombée à terre et qui est morte. L’épi sera bientôt pleinement
formé. Cela dépassera de loin tout ce qui s’est passé juste après
la Pentecôte: «Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards
auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les
serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai
mon Esprit» (Joël 2:28-29; Actes 2:17-18).
Grâce à cette effusion finale du Saint-Esprit, la plus
grande, l’Eglise de la moisson se verra remplacer les années
qu’ont dévorées la sauterelle, le jélek, le hazil et le gazam (Joël
2:25). Les fruits et les dons du Saint-Esprit se manifesteront
tous à nouveau dans la véritable Eglise des chrétiens lavés dans
le sang de Jésus. Grâce à cette vie surnaturelle et à ce ministère
surnaturel, des multitudes se convertiront. «Les aires se rempliront de blé, et les cuves regorgeront de moût et d’huile» (Joël
2:24). Des multitudes innombrables rempliront les greniers de
Dieu, venant «de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et
de toute langue...» (Apocalypse 7:9).
Si vous lisez Actes 2, vous verrez que cette effusion sur
«toute chair» est pour nous aujourd’hui. En tout cas, nos
enfants d’Adullam en sont certains! Bien souvent, le Seigneur
S’est tenu au milieu d’eux, et leur a fait les mêmes promesses
qu’Il avait faites aux premiers chrétiens. Il leur a commandé
d’aller annoncer le même Evangile, avec la même puissance
qu’Il avait donnée aux premiers disciples qu’Il avait envoyés au
moment de la «première pluie.» Nous savons que la «pluie de
l’arrière saison» qui est tombée sur Adullam est semblable à la
première pluie, mais c’est cette pluie de l’arrière saison qui fera
pousser le blé et l’ivraie jusqu’à la moisson et au tri final. C’est
cette pluie qui va hâter le retour du Seigneur de la moisson, pour
amasser la récolte dans Son grenier, et brûler l’ivraie dans Sa
Page 23
fournaise.
A différentes occasions, le Saint-Esprit a été vu par différents enfants du Foyer Adullam sous la forme d’une langue de
feu posée sur la tête de chacun de ceux qui étaient dans la pièce.
Parfois, plusieurs eurent cette même vision en même temps.
Bien entendu, tous ceux qui connaissent la Bible savent que les
choses de Dieu ne sont pas toutes révélées à tous de la même
manière.
Lorsque le Saint-Esprit fut répandu sur nous, au cours de
nos réunions, beaucoup sentirent le Saint-Esprit souffler sur
eux comme un vent, et inonder leur âme de paix et de puissance.
Ces brises célestes soufflaient parfois avec une telle puissance
que nous n’avions aucun mal à croire ce qui était écrit dans
Actes 4:24 et 31: «Ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble...
Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla;
ils furent tous remplis du Saint-Esprit...»
Souvent les enfants (les plus âgés comme les plus jeunes)
virent le Saint-Esprit sous la forme de sept lampes. A des
moments de visitation spéciale du Saint-Esprit, ces sept lampes
ardentes furent vues en train de descendre du ciel jusque dans
la pièce, au milieu de nous. A d’autres moments, lorsque les
enfants reçurent des visions du trône de Christ dans le ciel, ils
virent brûler devant le trône «sept lampes ardentes, qui sont les
sept esprits de Dieu» (Apocalypse 4:5). Nous savons tous que ces
sept lampes ardentes représentent le Saint-Esprit au milieu de
nous.
Au début de cette effusion du Saint-Esprit, un petit garçon
apporta une pure prophétie, lorsqu’il nous sembla être transporté en esprit dans le ciel, aux pieds de Jésus. Le Seigneur
parla par sa bouche, à la première personne, expliquant beaucoup de choses que les enfants ne comprenaient pas, et leur
disant de quelle manière ils devaient s’attendre à Dieu et
chercher le Saint-Esprit. Le Seigneur parla alors et dit: «Quand
le Saint-Esprit est au milieu de vous, ne laissez pas vos yeux
ouverts, car cela gêne Son action. Le Saint-Esprit viendra sur
vous pour vous donner la puissance de prêcher l’Evangile, de
chasser les démons et de guérir les malades. Le Saint-Esprit Se
manifeste en sept couleurs, le rouge, le bleu, et d’autres
couleurs.» L’un des grands garçons dit alors que lorsque le
Page 24
Saint-Esprit était venu sur lui, il avait vu une grande lumière
rouge, ainsi que d’autres couleurs. Ce fut la Parole de Dieu qui
lui expliqua ces choses, à lui, et aux autres enfants qui avaient
vu différentes couleurs. Bien entendu, je sais que la lumière est
composée de sept couleurs élémentaires, mais je n’avais jamais
pensé que les sept lampes devant le trône de Dieu brillaient de
sept couleurs différentes. Toute lumière (NDT: toute lumière
véritable ) vient de Dieu, car Dieu est lumière.
Ces garçons d’Adullam ont aussi vu le Saint-Esprit comme
une lumière plus brillante que le soleil en plein midi. Cette
manifestation du Saint-Esprit comme une grande lumière a été
très fréquente. Certains enfants, ayant ouvert leurs yeux pour
voir s’il n’y avait pas un problème avec la lumière électrique,
pouvaient à peine discerner les ampoules allumées dans la
pièce, à cause de la gloire magnifique de cette lumière céleste,
qui semblait remplir la pièce. Ces enfants savaient ce que Paul
avait voulu dire, lorsqu’il décrivit la «lumière venant du ciel»
comme ayant un «éclat qui surpassait celui du soleil» (Actes
26:13). Les enfants d’Adullam, après avoir reçu ces visions du
ciel, et contemplé cette grande lumière, plus brillante et plus
claire que tout ce qu’ils avaient pu voir sur la terre, savaient
pourquoi, dans le ciel, «il n’y aura plus de nuit: ils n’auront
besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les
éclairera» (Apocalypse 22:5). Grâce à ces manifestations et à ces
révélations, ceux qui avaient été des mendiants dans ce pays
enténébré, sur cette terre enténébrée, savent à présent que la
Nouvelle Jérusalem, dans les cieux, «n’a besoin ni du soleil ni
de la lune pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’éclaire, et
l’agneau est son flambeau» (Apocalypse 21:23).
Page 25
Page 26
Chapitre 3
Les résultats scripturaires
de cette effusion
Je n’ai aucun doute que cette effusion du Saint-Esprit soit
de Dieu. Elle accomplit exactement les prophéties de la Bible,
qui prédisent les résultats qui doivent accompagner les effusions du Saint-Esprit. L’un de ces résultats, qui fut manifesté
le premier parmi nous, fut une claire assurance du salut,
donnée grâce aux visions et aux autres oeuvres du Saint-Esprit.
Le péché et l’état de perdition de chacun furent révélés avec une
telle clarté que tous furent désespérés, jusqu’à ce que le
Seigneur, dans Sa grâce imméritée, réponde à la prière des
perdus et les sauve. Le Saint-Esprit leur révélait ensuite le
merveilleux salut et la grâce de Dieu, avec la même clarté que
leur état de perdition antérieur. L’un après l’autre, tous les
garçons reçurent une claire expérience du salut. Cela apporta
une telle transformation à leur vie, et au témoignage rendu par
tous les membres de la famille d’Adullam, que tous furent
convaincus que le Foyer ne comportait que des personnes nées
de nouveau.
Toute l’atmosphère de la maison fut changée. Une joie
indicible et pleine de gloire remplit les lieux à déborder. Pendant
que les garçons étaient en train de bêcher le jardin, ils louaient
le Seigneur avec une telle force que certains des jeunes du
voisinage se moquaient d’eux, et criaient: «Gloire à Dieu!»
chaque fois qu’ils rencontraient nos garçons. Lorsqu’un des
garçons se rendit dans une boutique pour acheter des clous, il
dit, avant même de s’en rendre compte: «Alléluia! Je voudrais
quelques clous!» Ce garçon avait fait de merveilleuses expériences depuis le début. Un jour, en allant travailler à l’extérieur, il
se mit à danser dans la rue, animé par la joie du Saint-Esprit,
Page 27
louant le Seigneur un peu à la manière de Billy Bray. Les enfants
étaient purifiés du péché et nés de nouveau par le Saint-Esprit.
Ils voulaient obtenir de plus en plus de choses du Seigneur. Ils
furent entraînés dans des expériences profondes avec Dieu, si
bien que plus de vingt de nos pensionnaires d’Adullam reçurent
le parler en langues, comme le reçurent les disciples le jour de
la Pentecôte. Comme le reçurent ceux qui étaient rassemblés
dans la maison de Corneille. Comme le reçurent ceux qui furent
baptisés du Saint-Esprit à Ephèse. Comme le reçut l’apôtre
Paul. Comme le reçurent aussi, sans aucun doute, les chrétiens
de Samarie, lorsque le Saint-Esprit descendit sur eux d’une
manière mystérieuse, dans une manifestation tellement frappante et merveilleuse que Simon voulut payer pour l’obtenir.
La plupart des enfants d’Adullam n’avaient jamais vu de
telles démonstrations, mais on leur avait enseigné à demander
le Saint-Esprit au Seigneur. Non seulement ils furent comblés
dans leur coeur d’une joie indicible et pleine de gloire, mais ils
furent exaucés en ce qui concerne le baptême du Saint-Esprit.
Ils surent qu’ils avaient reçu le baptême du Saint-Esprit de la
même manière que les saints du Nouveau Testament l’avaient
reçu, ceux qui sont mentionnés dans les cinq passages que
nous venons de citer.
Ces jeunes Chinois furent sauvés par le même Seigneur,
baptisés dans le même Saint-Esprit, et visités de la même
manière que les premiers disciples. Comme eux, en effet, non
seulement ils se mirent à parler en d’autres langues, mais aussi
ils prophétisèrent, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
Au commencement de cette effusion de l’Esprit, personne
parmi ceux qui étaient présents à cette époque n’a jamais douté
que le Seigneur nous parlait par inspiration directe, lorsqu’Il
S’est exprimé par la bouche de l’un des plus petits et des plus
humbles des enfants. Il y avait quelque chose d’indescriptible
dans cette voix, dans la puissance pénétrante de ces paroles,
dans cette puissance qui nous touchait au plus profond de
notre coeur. Nous n’avons plus jamais entendu aucune autre
voix inspirée par Dieu qui fut aussi poignante, dans aucun
autre sermon de tout le reste de notre vie. Nous savions tous que
nous étions en train d’entendre directement la voix de Dieu.
Un nombre important des enfants d’Adullam parlèrent par
Page 28
la suite par prophétie. Nous étions de plus en plus émerveillés
devant les miracles dont nous étions témoins, lorsque le
Seigneur nous parlait des merveilles de Dieu, nous révélait Ses
plans et Ses voies, en choisissant ceux qui étaient des rejetés et
des «zéros» sur cette terre, d’anciens mendiants, pour en faire
des porte-parole du Dieu vivant, pour parler par leur bouche,
par inspiration directe, afin d’édifier et de fortifier ce petit
groupe de chrétiens lavés dans le sang de Jésus, tout récemment sauvés d’une situation physique et spirituelle désespérée.
Parmi les autres résultats frappants de l’action du SaintEsprit, il y eut la manière dont, selon la Parole, le Seigneur
accomplit la promesse selon laquelle, lorsque le Consolateur
viendrait, Il prendrait de ce qui est à Christ pour l’annoncer à
Ses disciples, et qu’Il leur montrerait «les choses à venir.»
Il était vraiment merveilleux de voir le Saint-Esprit révéler
à ces chrétiens relativement peu enseignés les choses de Christ,
Son salut, et les choses qui devaient se passer, par des visions
des mondes invisibles.
Ces visions furent données à plusieurs enfants en même
temps. Presque toutes les visions furent reçues par un grand
nombre de personnes. Dans de nombreux cas les enfants sont
venus nous demander si la Bible parlait de certaines choses
qu’ils avaient reçues en vision.
Ces visions, reçues aussi bien par certains des plus jeunes
que par des plus âgés, furent données lorsqu’ils se trouvaient
sous la puissance du Saint-Esprit, non pas comme dans un
rêve, mais comme quelque chose de réellement vécu.
Certaines de ces visions concernaient: la flagellation de
Christ attaché au poteau; Christ perdant Son sang sur la croix,
alors que les spectateurs se moquaient; le corps de Christ
détaché de la croix, porté au tombeau, et placé dans le tombeau
qui était ensuite fermé; un ange ouvrant le tombeau au moment
de la résurrection de Christ; l’apparition de Christ aux femmes,
aux disciples, près du lac de Génésareth, et dans la chambre
haute; l’ascension de Christ et l’apparition des deux anges; le
ciel; des descriptions détaillées de la Nouvelle Jérusalem dans
le ciel; les anges; les rachetés; les démons; le diable; la grande
tribulation et ce qui concernait les saints et les sujets de la Bête
pendant cette période; la bataille d’Harmagédon; Satan enchaîné et jeté dans l’abîme; le grand festin de Dieu et les oiseaux
Page 29
mangeant la chair des rois et des chefs militaires de la terre; les
changements survenant au soleil et à la lune; les ébranlements
des cieux, les tremblements de terre et les destructions qui
doivent accompagner le retour de Christ; la résurrection des
saints; le festin des Noces de l’Agneau au Paradis; des descriptions détaillées de nos demeures au Paradis, et d’autres scènes
célestes.
Cette oeuvre du Saint-Esprit, par ces visions, ainsi que
dans les coeurs, créa un tel intérêt pour l’étude de la Bible que
même les plus jeunes enfants voulurent savoir s’ils ne pouvaient pas arrêter d’étudier les «livres terrestres,» pour ne plus
étudier que la Bible.
Puisque les mondes invisibles leur étaient devenus tellement réels, ce ne fut pas étonnant de voir les changements
opérés dans leur vie de prière et de louange. Tous les enfants
d’Adullam ne parlaient pas en d’autres langues, mais tous, sauf
ceux dont l’intelligence était trop limitée pour comprendre
grand-chose, furent oints et remplis du Saint-Esprit dans une
mesure bien plus grande qu’auparavant. C’est ainsi que toute
la communauté fut souvent élevée dans les lieux célestes en
Christ, pour louer et adorer joyeusement le Roi. On se demandait parfois si ces citoyens des cieux «reviendraient sur terre» un
jour, mais nous n’avions aucune crainte à ce sujet. Car il ne
fallut pas attendre longtemps pour voir chacun de ces garçons
prier et intercéder de tout coeur devant Dieu pour les perdus,
demandant au Seigneur qu’Il fasse de nous de vrais soldats à
Son service, dans ce combat de la justice. Les expériences dont
nous avons parlé ont permis que la prière soit bien plus qu’une
simple formalité. Tous savent à présent que nos ennemis sont
les hordes d’esprits méchants dans les lieux célestes.
Après deux ou trois semaines de ce traitement que leur
faisait subir le Seigneur, presque tous les enfants, même les
plus jeunes, voulurent prêcher. Nous assistâmes à quelques
prédications faites réellement dans une démonstration de la
puissance du Saint-Esprit. Certains d’entre eux, les plus jeunes
comme les plus âgés, n’avaient pratiquement plus rien à voir
avec les garçons que nous connaissions, lorsqu’ils prêchaient
sous la véritable onction du Saint-Esprit. Ils n’avaient plus
aucune timidité ni besoin de s’excuser comme auparavant,
mais ils avaient de l’autorité. L’enfer, le ciel, le diable et sa
Page 30
puissance, Christ, Son sang et Son salut, n’étaient pas des
mythes pour ces garçons. Ils savaient que le Seigneur leur avait
demandé de prêcher, en leur donnant ce message: «Repentezvous, car le Royaume des cieux est proche.» En écoutant
certains de ces messages prêchés avec une grande assurance,
avertissant les auditeurs de fuir la colère à venir, et leur
montrant le merveilleux salut dans l’amour de Christ, nos
coeurs se réjouissaient au dedans de nous. Quand la puissance
de Dieu était particulièrement grande au milieu de nous, c’est
alors que nous pouvions écouter certaines prédications vraiment miraculeuses.
Au Nouvel An chinois, lorsque les rues étaient remplies de
toutes sortes de gens sortis pour les fêtes, tous ceux du Foyer
Adullam distribuaient des milliers de tracts et formaient un
cercle dans la rue pour prêcher l’Evangile. L’un des garçons les
plus âgés avait préparé une prédication sur le thème du Nouvel
An. Mais lorsqu’il commença à prêcher, il fut soudain saisi par
la puissance de Dieu, et il commença à parler en d’autres
langues, pendant que quelqu’un interprétait. Chacun des plus
jeunes interpréta à son tour. Dès que le Seigneur avait fini
d’inspirer un interprète, celui-ci reculait d’un pas, et un autre
recevait l’onction pour prêcher. Dès que celui-ci s’avançait d’un
pas dans le cercle, il recevait l’interprétation. Cela dura une
heure ou deux, et beaucoup de personnes purent entendre ce
message, toutes celles qui étaient à portée de voix. C’étaient
ceux qui d’habitude faisaient rarement cas de l’Evangile qui à
présent écoutaient avec le plus d’attention, car ces garçons
s’exprimaient avec un sérieux qui semblait étrange et inhabituel. Cette réunion avait été conduite par le Saint-Esprit dans
une beauté et un ordre merveilleux, chaque prédicateur ayant
été appelé par le Seigneur, chacun ayant apporté un message
reçu de Lui par inspiration directe. Lorsque nous sommes
repartis chez nous, il nous semblait avoir assisté à ce qu’avait
dû être la prédication de l’Eglise primitive, et à ce que le
Seigneur voulait rétablir pour les temps de la fin.
Cela ne veut pas dire que prêcher en langues et interpréter
soit le mode normal de la prédication. Mais 1 Corinthiens 14
montre clairement qu’une telle prédication constitue l’une des
méthodes prévues par le Seigneur, pour prêcher l’Evangile dans
Page 31
une démonstration de puissance et d’Esprit-Saint.
Dans une telle prédication, l’intelligence de l’orateur est
entièrement inactive. Avant de parler, il ne connaît pas les mots
que le Saint-Esprit va prononcer par ses lèvres. C’est une
prédication purement prophétique.
Pour prêcher l’Evangile aux nations de la terre et pour
édifier les chrétiens dans l’Eglise, l’intelligence de l’orateur peut
être active, et savoir, avant de parler (du moins à certains
moments) ce que l’Esprit veut exprimer par sa bouche. Le
message peut concerner un exposé de l’Ecriture, comme dans
la prédication d’Etienne, ou tout autre sujet. L’apôtre Pierre, à
plusieurs occasions, a laissé l’Esprit S’exprimer au travers de
lui dans sa prédication. Bien que la prédication de l’Evangile
sous l’onction directe du Saint-Esprit ne soit pas exactement de
la pure prophétie, elle est cependant prophétique, lorsqu’elle est
clairement guidée et dirigée par le Saint-Esprit.
Dans notre petite église donnant sur la rue, ce fut le
Seigneur qui fut le prédicateur, à plusieurs occasions. Pendant
deux ou trois soirées, les jeunes prédicateurs, sous l’onction
véritable du Saint-Esprit, ont donné les prédications les plus
inspirées qu’il m’ait été donné d’entendre de la part d’évangélistes Chinois. Il semblait que ces prédications avaient la puissance de pousser à une réelle repentance n’importe quel
auditeur.
Quelques soirs plus tard, Dieu manifesta Son amour par
une puissance encore plus grande. Au moment où un jeune
adolescent prêchait avec une réelle puissance, ses yeux se
fermèrent soudainement, et il commença à prophétiser comme
un prophète de l’Ancien Testament, sous l’inspiration directe
du Saint-Esprit. Le style de sa prédication changea brusquement. La forme des phrases en chinois devint rythmée et
parfaite.
Le message fut alors donné à la première personne: «Je
suis le Seigneur Dieu Tout-Puissant, le seul vrai Dieu, le
Créateur de toutes choses, Celui qui vous parle par la bouche
de ce garçon. Vous avez péché contre moi...» Il m’est impossible
de décrire la puissance pénétrante de ces paroles, ni le sentiment d’avoir été introduit dans la présence de Dieu. Les sièges
de notre petite église furent bientôt remplis, tandis que tous
Page 32
ceux qui le purent se rassemblèrent à la porte, écoutant avec
respect et étonnement.
A la moindre agitation, le Seigneur rétablissait l’ordre avec
autorité, parlant par la bouche de ce garçon. Il dit: «Ne vous y
trompez pas. Ecoutez attentivement et comprenez. Moi, le
Seigneur Dieu, je dispose de toute autorité dans le ciel et sur la
terre. Chaque homme et chaque démon devra me rendre
compte. Je sais tout de chacun de vous. Je connais tous vos
péchés. J’ai compté tous les cheveux de votre tête. Il y en a
cinquante-six ici parmi vous ce soir qui vivent dans le péché.
Repentez-vous ce soir, et je vous pardonnerai.»
Pendant une demi-heure au moins, nous nous sommes
trouvés en présence d’un véritable prophète. Le Seigneur choisit ce moyen pour reprocher à ce peuple son idolâtrie, son
impiété, et tous ses vices, jusqu’à ce qu’aucun espoir ne soit
laissé à personne. Puis, comme pour les prophètes de l’Ancien
Testament, Dieu parla de la gloire qu’Il avait réservée à Son
peuple. Comme un Père aimant, Il les supplia de se repentir ce
soir-même. Il parla du temps de détresse qui venait sur les
nations, et de la destruction des impies au jour de la colère de
Dieu. Toutes ces choses furent répétées plusieurs fois, avec des
exhortations à écouter toutes ces paroles, qui venaient d’un
Dieu qui allait demander à chacun de Lui rendre compte de son
âme, après cette nuit.
Lorsque la prophétie fut terminée, le garçon s’assit. Il n’y
eut pas un mouvement ni un murmure. Il me sembla que tous
devaient avoir compris que c’était Dieu qui avait parlé. Presque
tous ceux qui étaient présents étaient rentrés, alors que les yeux
du garçon étaient fermés. Lorsque le Seigneur dit qu’il y en avait
cinquante-six ici qui étaient liés par le diable et le péché, l’un des
garçons compta soigneusement tous ceux qui n’étaient pas
membres du Foyer. Il y en avait exactement cinquante-six.
Une autre circonstance frappante fut lorsque deux démons furent chassés d’un homme. Le Seigneur avait dit aux
garçons, par prophétie et révélation directe: «Les démons doivent m’obéir.» Et ils ont vu le Seigneur confirmer Sa Parole. Si
nous avions assez de place pour donner des détails, nous
pourrions prouver, sans aucune autre explication possible, que
de véritables démons furent chassés d’un homme possédé. Cela
Page 33
serait trop long de décrire l’histoire de cet homme. Nous le
connaissions depuis des années, et il était avec nous depuis six
mois. En bref, il était victime de dépression depuis de nombreuses années. Il était tellement lié par les chaînes des ténèbres
qu’il était prêt à se supprimer. Nous l’avions gardé avec nous
pour l’empêcher de commettre cet acte. Tous nos efforts pour le
conduire à la connaissance du salut par Christ furent vains.
Son intelligence était complètement fermée à tout ce qui concernait le sang.
Le Seigneur se servit de trois personnes pour chasser les
démons. L’un des démons, de la taille d’un homme, avait une
apparence noire et affreuse. Plusieurs enfants le virent sortir.
L’un des assistants fut brusquement rempli du Saint-Esprit
pour cette occasion particulière, et commença à chasser les
démons. Ceux-ci engagèrent un dernier combat pour garder
l’homme en leur possession. Les mains de cet homme se
crispèrent l’une dans l’autre. Il tenait ses yeux fermés de toutes
ses forces. Tout son corps devint raide de résistance.
Finalement, le Saint-Esprit éclaira le coeur de cet homme.
Son corps se détendit, et ses mains s’élevèrent vers Dieu dans
la louange.
Plusieurs enfants virent le démon sortir. Il parcourait la
pièce dans une grande colère, cherchant une personne dans
laquelle il pourrait entrer ou qu’il pourrait déchirer. Tous les
enfants avaient quitté précipitamment la pièce où ils prenaient
leur repas pour entrer là où se trouvait cet homme. Ils étaient
tous debout, les mains levées, louant et remerciant Jésus. Le
démon ne put toucher à aucun d’entre eux, car ils regardaient
tous à Jésus, dont le sang les recouvrait. L’instituteur, qui
n’était pas réellement converti, était aussi entré et regardait
avec curiosité, mais sans prier. Le démon furieux, saisissant
l’occasion, s’empara de lui et le jeta à terre avec un bruit sourd.
Puis le second démon s’assit sur l’instituteur, de telle sorte qu’il
ne pouvait plus se relever. Plusieurs enfants virent cela en
esprit. Notre jardinier, qui avait été miraculeusement délivré de
l’opium quelques années auparavant, le vit aussi. Il fut soudainement rempli du Saint-Esprit, et chassa les démons hors de la
pièce.
Je ne vis que ces deux hommes, le premier, qui était délié
Page 34
et délivré, et le second, qui était tombé à terre à côté de lui. Je
supposais que l’instituteur avait été jeté au sol par le SaintEsprit de Dieu, qui était présent avec une grande puissance.
Lorsqu’il put se lever, je lui demandai pourquoi il pleurait et
pourquoi il était tombé. Il me dit: «Si je pleure, c’est parce que
j’étais terrifié. Il m’est arrivé quelque chose d’horrible. Tout est
devenu noir. Je vis que j’étais sur le point de tomber dans un
abîme noir, à la base d’une affreuse montagne.» Lorsqu’il était
à terre, il vit qu’il était en train d’être lié par les chaînes des
démons, et sur le point d’être entraîné dans des ténèbres
terrifiantes, mais il fut libéré.
Quant à l’homme dont les démons avaient été chassés, son
apparence physique fut instantanément changée. Il témoigna
qu’il avait la paix et la joie dans son coeur. Il reçut une vision du
ciel, au moment où il fut délivré des démons. Alors qu’il était
couché dans son lit, ce soir-là, pensant au Seigneur, il devint si
heureux qu’il se demanda s’il avait le droit d’éprouver une aussi
grande joie!
Page 35
Page 36
Chapitre 4
Visions du Ciel
La Bible nous parle du ciel où se trouvent les rachetés
comme étant le «troisième ciel.» La demeure future du peuple de
Dieu est un endroit situé dans le troisième ciel. Cet endroit est
une ville. Le nom de cette ville est «la Nouvelle Jérusalem.» Cette
Nouvelle Jérusalem n’est pas une simple image. Elle n’est pas
un assemblage d’idées habilement enrobées de paroles humaines, pour donner aux hommes une fausse conception de
quelque chose qui n’existe pas. La Bible dit que cette Nouvelle
Jérusalem est une véritable cité, bâtie sur de véritables fondations, posées par Dieu Lui-même.
Cette cité céleste est carrée, chaque côté mesurant environ
2.700 kilomètres. Elle est entourée d’une muraille haute de plus
de soixante-dix mètres, reposant sur douze fondations faites de
pierres précieuses différentes, les pierres les plus précieuses
que l’homme puisse connaître. La muraille elle-même est de
jaspe, et irradie une brillante lumière. Douze portes conduisent
dans la ville, dont les rues sont pavées d’or.
C’est dans cette cité que sont les demeures des rachetés,
la demeure des anges, le Paradis, et le trône de Dieu.
Pourquoi donc cette Nouvelle Jérusalem ne serait-elle pas
une véritable cité, avec des rues en or véritable, des murailles
de jaspe, et des fondements de pierres précieuses? Dieu a-t-Il
tellement épuisé Ses réserves, lorsqu’Il a créé l’univers, qu’il ne
Lui reste plus d’or ni de pierres précieuses pour le ciel? Si Dieu
a pu créer un univers, ne pouvait-Il pas suspendre une cité dans
le ciel, au-delà des étoiles? Les petites quantités d’or non purifié
que nous pouvons trouver sur cette terre maudite et pervertie,
des précieux joyaux cachés dans les débris de ces ruines
terrestres, ne sont que les restes qui subsistent encore d’une
autre réalité, dont ils ne sont que l’ombre. Les choses réelles et
Page 37
impérissables sont dans la cité dont Dieu est le constructeur et
l’architecte.
Ce que nous voyons sur cette terre pervertie et dégénérée
ne sont que des ombres. La création «a été soumise à la vanité»
(Romains 8:20) et au mensonge. L’or que nous chérissons, les
pierres précieuses que nous aimons tant, les cités et les
demeures somptueuses que nous bâtissons, ne sont que des
copies. Les modèles originaux sont dans la cité qui va bientôt
descendre du ciel.
Les enfants d’Adullam ont été conduits en vision dans
cette cité de Dieu. Je ne sais pas comment ils ont pu voir la cité.
Je ne sais pas non plus comment Abraham a pu la voir.
Comment Paul a-t-il pu être enlevé au Paradis, que ce soit dans
son corps ou hors de son corps, je l’ignore aussi. Ces expériences dépassent notre ordre naturel. Pour le moment, nous
n’avons pas besoin de connaître le comment de ces choses. Mais
nous connaissons la réalité de ces expériences. L’apôtre Jean a
vu cette cité. Le Seigneur lui a ordonné d’écrire les choses qu’il
avait vues, et d’envoyer ces écrits aux Eglises.
Dans l’Esprit, les enfants d’Adullam ont été enlevés dans
cette cité à de nombreuses reprises. Non pas dans un songe,
mais dans une expérience réelle et vivante. En fait, leurs visites
étaient tellement réelles que les enfants pensaient que leur âme
avait effectivement quitté leur corps pour aller au ciel, puis était
revenue. Ou encore qu’ils étaient allés au ciel, d’une manière
impossible à décrire, dans leur âme et dans leur corps, exactement comme s’ils avaient réellement visité un pays lointain.
Fréquemment, lorsqu’ils étaient au Paradis, et qu’ils cueillaient
et mangeaient des fruits célestes, ils en ramassaient quelquesuns en plus, et les mettaient dans leurs vêtements pour les
ramener sur la terre pour «Muh Si et Si Mu» (mon épouse et moimême).
Ils savaient qu’ils n’étaient qu’en visite au ciel, et qu’il leur
fallait revenir sur la terre. A leur retour, lorsque le Saint-Esprit
les laissait dans nos chambres d’Adullam, ils commençaient
aussitôt à fouiller leurs poches pour y prendre le fruit délicieux
qu’ils avaient ramené pour nous faire plaisir. Mais ils ne
parvenaient pas à le retrouver, et nous pouvions voir leur visage
prendre une expression de surprise, de confusion et de déception. Sur le moment, ils ne pouvaient pas croire qu’ils n’étaient
Page 38
pas réellement allés au ciel dans leur corps, et qu’ils n'en étaient
pas revenus avec le fruit dans leurs poches.
Ils marchaient dans les rues de la Nouvelle Jérusalem
d’une manière aussi réelle que lorsqu’ils marchaient dans les
rues d’une ville chinoise. Un jour, alors que nous marchions
dans la rue, sous un soleil resplendissant, je demandai aux
garçons si leurs visions étaient aussi réelles et claires que ce que
nous étions en train de voir. «Tout aussi réelles,» dirent-ils,
«mais bien plus claires encore, à cause de la lumière du ciel, des
vêtements blancs et de la propreté que l’on voit partout là-haut.
Tout cela rend la clarté encore plus brillante!»
Lorsqu’ils étaient dans l’Esprit, les enfants perdaient en
général conscience de leur environnement terrestre. Bien souvent, alors qu’ils disaient se trouver dans le ciel, ils continuaient
à parler, à décrire ce qu’ils voyaient, et à s’engager dans des
conversations que nous pouvions tous entendre. Souvent, ils
mimaient même sous nos yeux ce qu’ils étaient en train de faire
dans le ciel.
Les enfants d’Adullam nous disaient qu’ils allaient au
troisième ciel. Ils passaient d’abord dans le premier ciel, l’atmosphère, et ils sentaient le vent souffler sur leur visage. Après
avoir traversé le second ciel, ils se retournaient pour contempler
les étoiles dans leur merveilleuse beauté, comme un spectateur
monté sur une haute montagne peut contempler de là-haut une
belle ville toute illuminée.
Finalement, ils arrivaient au troisième ciel, et apercevaient
de loin la Nouvelle Jérusalem. En s’approchant de la cité
céleste, ils pouvaient d’abord la voir briller au loin. A mesure
qu’ils continuaient à s’en approcher, ils apercevaient les splendides murailles, qui brillaient de leur merveilleuse lueur de
jaspe. Les fondations étaient d’une beauté indescriptible. Les
douze splendides pierres précieuses étincelaient, chacune projetant sa lumière propre, rouge, jaune, orangée, pourpre, bleue,
verte, violette ou autre.
Les enfants virent la cité céleste composée de trois villes
différentes, suspendues l’une au-dessus de l’autre. La plus
grande se trouvait en bas, la plus petite en haut, composant
ainsi une pyramide. Etant donné que Jean, dans sa description,
dit que la ville est entourée d’une muraille, et que sa hauteur est
de 2.700 kilomètres, ceux qui ont étudié la Bible ont donc
Page 39
supposé que cette cité céleste était une pyramide et non un
cube. Mais nos enfants ignoraient tout de ces déductions. Il ne
m’était pas non plus venu à l’idée que la Nouvelle Jérusalem
était composée de trois villes suspendues d’une au-dessus de
l’autre. Dieu, qui a suspendu Sa création dans l’espace, peut
très bien suspendre ces villes dans l’espace. La Bible ne nous
décrit pas comment cette cité est constituée.
L’un de nos plus jeunes garçons a parlé un jour par
prophétie, alors qu’il se trouvait en vision aux pieds du Seigneur. Dans cette prophétie, le Seigneur dit qu’Il avait construit
le ciel assez vaste pour que tout le monde puisse y contenir, qu’Il
l’avait réparti en trois cités disposées l’une sur l’autre, et que
Son trône se trouvait actuellement dans la cité la plus élevée.
Puisque le temps et la distance ne sont rien dans les cieux,
il n’y a rien d’impossible dans une telle disposition de la cité de
Dieu. Il y a trois cieux. Il y avait aussi trois étages dans l’arche,
où Dieu avait préservé la création actuelle. Dieu est trois en un.
Pourquoi la cité du Grand Roi ne serait-elle pas trois en une?
Pourquoi le Roi ne régnerait-Il pas sur tout l’univers depuis le
sommet de cette pyramide, puisque «la pierre qu’ont rejetée
ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle,» la
pierre angulaire de la pyramide de toute la création?
Les enfants d’Adullam sont entré dans la cité aux rues d’or
par ses portes de perle. Des anges vêtus de blanc gardaient les
portes et ont souhaité la bienvenue à ceux qui entraient. Ils ne
les ont pas accueillis comme des mendiants. Ceux qui étaient
auparavant les rebuts et les rejetés de la terre furent reçus
comme des rois par ces armées d’anges. Le Seigneur n’a-t-Il pas
promis aux plus petits et aux plus humbles de Ses enfants un
royaume, où ils régneront avec le Roi des rois pour l’éternité?
Entrer par les portes dans la cité céleste! Quitter la terre
pour pénétrer dans le ciel! Passer de ce qui est mortel à ce qui
est immortel! Passer de la mort à la vie! Laisser toute cette vieille
vie au-dehors et en bas! Avoir toute cette vie nouvelle devant
nous et en-haut! Passer de l’autre côté de ces portes! Des anges,
des anges partout! Des anges qui parlaient, des anges qui
chantaient, des anges qui se réjouissaient, des anges qui
jouaient sur des harpes et qui soufflaient dans des trompettes,
des anges qui dansaient et qui louaient le Roi. Aucun mortel n’a
Page 40
jamais vu de telles scènes. Aucun n’a jamais senti son être
entier inondé d’une telle joie intérieure.
Les enfants qui étaient ainsi enlevés battaient des mains.
Ils criaient de joie. Parfois, ils se roulaient à terre en riant de tout
leur coeur, ils sautaient et dansaient dans une totale félicité.
Leur visage était tellement transfiguré par cette joie venant des
cieux, que la gloire de la cité céleste semblait resplendir sur
nous. Il n’y a aucun chagrin dans cette cité; aucune religion
pratiquée par des gens tristes et faisant une tête d’enterrement;
aucune note funèbre dans les cantiques! C’est une cité de joie,
de «joie dans l’Esprit,» de joie indicible et pleine de gloire!
A l’intérieur de la ville, les enfants ont pu éprouver la réalité
de ces versets: «Mais vous vous êtes approchés de la montagne
de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des
myriades qui forment le choeur des anges...» (Hébreux 12:22).
Ces myriades d’anges heureux étaient non seulement tout
autour des portes de la cité, mais aussi partout à l’intérieur de
la cité. Ces anges étaient toujours prêts à escorter les enfants
de lieu en lieu, dans toute la ville. Les anges marchaient avec
eux et parlaient avec eux. Les anges leur expliquaient la
signification des choses qu’ils ne comprenaient pas, tout comme
ils ont parlé avec l’apôtre Jean pour lui révéler les choses de
Dieu.
Souvent, dans ces expériences avec les anges, on donnait
des harpes aux enfants, et on leur apprenait à en jouer, et à
chanter ce que les anges chantaient. On leur apprenait aussi à
jouer de la trompette, et on leur enseignait la musique et la
langue du ciel. Lorsque nous voyions les enfants qui dansaient
dans toute la pièce d'une manière rythmée, les yeux fermés,
nous comprenions qu'ils étaient en train de danser en vision
avec les anges dans le ciel, et qu'ils suivaient le rythme de la
musique céleste. Quand nous les regardions apparemment en
train de souffler dans une trompette, ou de faire les gestes d'un
joueur de harpe, nous comprenions qu'en vision ils étaient en
train d'accompagner l'orchestre céleste qui louait le Roi. Nous
ne pouvions pas voir les harpes ou les trompettes célestes. Nous
ne pouvions pas voir les danses joyeuses des anges, ni entendre
leurs cantiques. Nous n'entendions que les enfants chanter des
cantiques célestes. Chaque jour, nous pouvions voir l'un des
Page 41
enfants dans quelque coin isolé, étendu confortablement sur
des aiguilles de pin, et faisant les gestes d'un joueur de harpe.
En nous approchant, nous pouvions l'entendre chanter un
cantique nouveau, que nous ne lui avions jamais appris. En
nous approchant encore plus près, nous nous rendions compte
que les paroles nous étaient tout aussi inconnues que la
mélodie. Le chanteur participait à un choeur céleste. Ce cantique était un cantique que les anges lui avaient appris. Les
paroles du cantique étaient sans doute de la langue des anges.
Le fait de voir ces enfants chanter dans ces choeurs
célestes angéliques constituait un spectacle inoubliable. Parfois plusieurs d'entre eux décidaient de jouer et de chanter
ensemble, en un certain lieu de la cité céleste ou de son
merveilleux Paradis. Les yeux fermés, complètement saisis par
la puissance du Saint-Esprit, trois ou quatre d'entre eux
"partaient" ensemble. Si nous étions proches, nous les entendions discuter entre eux pour savoir qui jouerait de la trompette
et qui chanterait. Quand tout était décidé et que tout le monde
était prêt, les hymnes célestes commençaient. Les trompettistes
tenaient leurs mains levées devant eux et soufflaient comme
s'ils jouaient réellement de la trompette. Les harpistes jouaient
et chantaient en même temps, tandis que ceux qui n'avaient pas
d'instruments participaient au chant. Dans ces moments, ils
chantaient toujours dans des langues que nous ne comprenions pas, sauf quand ils se mettaient d'accord pour chanter
l'un de ces cantiques "qu'ils avaient l'habitude de chanter là-bas
sur la terre." Ils chantaient alors en chinois.
Le point culminant de leur joie et de leur émerveillement
célestes était atteint lorsqu'ils pouvaient "voir Jésus" et louer
Celui qui les avait sauvés par Son sang. Peu après être entrés
dans la cité par les portes, les enfants furent escortés par les
anges, "pour aller voir Jésus." Nous pouvions entendre ces
enfants dire qu'ils "allaient voir Jésus." Lorsqu'ils parvinrent en
Sa merveilleuse présence, ils se tinrent debout, remplis de
respect, contemplant avec amour et dévotion le Seigneur de
toute la création, qui était aussi leur Sauveur. Tout d'abord, ils
Le remercièrent en L'adorant et en se courbant devant Lui, dans
une entière soumission. Puis ils s'agenouillèrent et inclinèrent
leur visage jusqu'à terre, pour L'adorer véritablement "en esprit
Page 42
et en vérité," (ce que l'on ne peut pratiquement pas faire sur la
terre à moins d'avoir été baptisé du Saint-Esprit de Dieu).
Le trône de Christ que virent les enfants fut celui que
l'apôtre Jean put voir lorsqu'il fut "ravi en esprit": "Et voici, il y
avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis.
Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de
sardoine; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable
à de l'émeraude. Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et
sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or... Devant le
trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de
Dieu" (Apocalypse 4:2-5).
Les enfants avaient pourtant été émerveillés par les splendeurs de cette cité d'or. Ils avaient pourtant été heureux de jouir
des joies du Paradis et de la présence des anges. Mais cette
vision de Jésus leur fut inoubliable. Son nom était rappelé dans
toutes leurs conversations. Ils Le louaient dans toutes leurs
occasions de joie. Ils le glorifiaient toujours et partout, en toutes
choses, et en tous ceux qui étaient présents.
De part et d'autre des magnifiques rues pavées d'or se
dressaient des bâtiments construits côte à côte. Chacun y
disposait d'une chambre, et chaque chambre donnait sur la
rue. Sur les portes et sur les façades étaient incrustées des
pierres précieuses, qui jetaient un tel éclat que tous les bâtiments resplendissaient de lumière et de gloire. Le nom de
chaque occupant était inscrit au-dessus des portes. Les anges
conduisirent les enfants dans ces pièces. Toutes ces chambres
étaient ornées d'un mobilier semblable: une magnifique table
en or sur laquelle se trouvaient une Bible, un vase à fleurs, un
stylo, et un livre; près de la table, un siège en or; il y avait aussi
un merveilleux coffre en or, et un lit en or. Dans chaque pièce
étaient aussi disposées une couronne d'or incrustée de pierres
précieuses, une harpe d'or, et une trompette. Les murs étaient
en or. La Bible était faite d'un papier inconnu sur la terre, et
reliée en or. Il s'en échappait une lumière tellement glorieuse et
brillante que toute la pièce en était éclairée, et qu'aucune autre
lumière n'était nécessaire. On dit aux visiteurs qu'après leur
mort, lorsqu'ils viendraient ici, ils pourraient aller cueillir dans
le Paradis toutes les fleurs de leur choix, pour les mettre dans
Page 43
ce splendide vase sur la table d'or.
Pendant ces visites dans le ciel, les enfants avaient la
liberté de se rendre dans leur chambre quand ils le voulaient,
pour y lire leur Bible, ou pour jouer de la harpe et de la
trompette. Parfois, ils prenaient avec eux leur trompette ou leur
harpe, allaient dans les rues ou dans le Paradis pour jouer et
chanter avec les anges et les rachetés qui se trouvaient dans le
ciel.
Au cours de ces excursions dans le ciel, les enfants, tout
en étant inconscients de leur environnement terrestre,
n'oubliaient jamais que leurs visites au ciel étaient temporaires.
Ils savaient qu'ils n'étaient là que pour voir ce qui leur était
préparé pour après leur mort, et pour revenir sur la terre pour
en rendre témoignage aux autres. Les anges et le Seigneur
dirent à leurs visiteurs que toutes ces choses seraient à eux, s'ils
restaient dans la foi et dans l'obéissance. Non seulement les
enfants savaient qu'ils devaient revenir sur la terre, mais ils
savaient parfois aussi quand ils devaient revenir.
L'un des garçons, après avoir pleinement joui de la gloire
céleste, suspendit sa couronne et sa trompette dans sa chambre, afin de pouvoir les retrouver après sa mort, lorsqu'il
retournerait au ciel pour y demeurer. Puis il revint sur la terre.
La puissance du Saint-Esprit le quitta. Lorsqu'il ouvrit à
nouveau les yeux, il se retrouva dans notre chambre du Foyer
Adullam, et il nous raconta les merveilles de son voyage dans le
ciel.
Pouvons-nous croire que le Seigneur aurait sauvé ces
garçons et les aurait baptisés dans le Saint-Esprit, pour les
tromper ensuite en leur montrant un ciel symbolique et mythique? Cela est impossible! Il se peut qu'un père terrestre trompe
ses enfants par de fausses espérances et de fausses promesses,
mais notre Père Céleste révèle à Ses enfants ce qu'Il a en réserve
pour eux (1 Corinthiens 2:10). Il leur promet qu'Il leur donnera
ces choses (Apocalypse 3:21). Puis Il leur donne exactement les
choses qu'Il a promises (Luc 11:9, 13).
Lorsque les enfants virent les chambres célestes de leurs
amis d'Adullam, ils frappèrent des mains, éclatèrent de rire, et
poussèrent de grands cris de joie, s'appelant mutuellement par
leurs noms pour venir voir leurs chambres. L'un des garçons se
Page 44
mit à parcourir les rues de la Nouvelle Jérusalem en lisant les
noms qui étaient écrits au-dessus de chaque porte.
Le premier jour où le Saint-Esprit descendit sur les
garçons, l'un d'entre eux fut ravi dans le ciel et fut accueilli par
les anges, ainsi que par deux jeunes d'Adullam, qui étaient
morts l'année auparavant. Ces deux garçons, "Hsi Dien Fu" et
"Djang Hsing," se trouvaient dans le ciel en compagnie d'une
petite fille qui était morte à Kotchiu quatre ans auparavant, et
que nos enfants avaient oubliée.
Ceux qui étaient déjà morts conduisirent ceux qui avaient
été ravis en esprit dans les merveilles et les joies du ciel. Tout
d'abord, ils les amenèrent voir Jésus, pour L'adorer et Le
remercier. Après cela, on leur montra leurs demeures, et on les
escorta dans la ville, ainsi que dans le Paradis, pour y jouer.
Tous ceux qui allaient au ciel devaient revêtir des vêtements blancs. Les anges, habillés pareillement de tuniques
sans coutures d'un blanc immaculé, avaient des ailes, alors que
les rachetés n'en avaient pas, ce qui permettait de les distinguer
clairement les uns des autres.
Plus tard, un grand nombre de nos enfants virent ces
garçons d'Adullam, qui résidaient déjà au ciel. Lorsqu'ils mimaient leurs visions célestes sous nos yeux, le ciel ne semblait
pas être très éloigné. Les yeux fermés et le visage rayonnant, ils
battaient des mains et criaient de joie en s'adressant à ces
garçons qui étaient morts l'année précédente. Ils les appelaient
en leur demandant de se dépêcher de venir voir telle chambre,
telle rue pavée d'or, ou quelque scène nouvelle parmi les anges,
quelque nouvelle découverte dans le jardin du Paradis, ou
encore jouer de la harpe et chanter avec eux les louanges de
Jésus. Les garçons qui étaient déjà morts étaient constamment
avec eux. Leurs noms étaient si souvent prononcés au milieu de
nous, avec joie et extase, qu'ils semblaient tout proches.
Seulement nous ne pouvions pas les voir. Le ciel était si réel, si
proche, si merveilleux, si certain, que si l'un de nos enfants était
mort à ce moment-là, les autres lui auraient envié ce privilège.
Il nous semblait qu'il n'y avait qu'un petit pas à franchir
pour passer de la terre au ciel, que ce soit après la mort, ou au
retour de Jésus. Ce retour était si proche que nous avons
parfaitement compris pourquoi les premiers disciples ont pu
vendre ainsi leurs biens et affronter la persécution et la mort
Page 45
sans hésiter.
Notre royaume n'est pas de ce monde. Notre citoyenneté
est dans le ciel. Notre vie, notre travail, notre service, nos
épreuves, ne sont que des événements brefs et passagers sur le
chemin qui mène à la vie véritable, dans la cité véritable, dans
le véritable royaume qui ne peut être ébranlé.
Page 46
Chapitre 5
Le Paradis
Avant de parler des visions du Paradis, nous désirons
montrer que ce Paradis, tel qu'il a été vu par les enfants, est en
accord avec les plans que notre Père a conçus pour nous, et qu'Il
nous révèle dans Sa Parole écrite. Lorsque le Seigneur créa le
premier homme parfait, et son épouse parfaite, il "planta un
jardin à l'orient" de l'Eden, et Il y mit l'homme qu'Il venait de
former. "L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute
espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au
milieu du jardin..." (Genèse 2:9). Ainsi, au commencement,
Dieu avait prévu que l'homme habiterait au milieu de toutes les
beautés de la nature. Dieu le fit habiter dans le jardin, à l'orient
de l'Eden, ce parc merveilleux que Dieu Lui-même avait conçu
et planté. Il n'y avait ni maladie ni mort. Il n'y avait ni ronces ni
épines. Il n'y avait aucune malédiction. C'était un monde
différent du nôtre. Ce monde était un ciel sur la terre, avec un
homme qui devait jouir de la vie éternelle que Dieu avait prévue
pour lui. Il devait dominer sur un monde entier de fleurs et
d'arbres "agréables à regarder," tout un monde de beauté et de
gloire que nous n'avons jamais connu. Dieu avait conçu toutes
ces choses pour le bonheur éternel de l'homme.
Lorsque le péché est entré dans l'homme, celui-ci n'a plus
connu qu'une jouissance limitée et temporaire de cette création.
La création initiale de ces oiseaux, de ces fleurs, de ces arbres
et de ces animaux, connut la chute dans un ordre inférieur, qui
n'était plus éternel. La création fut soumise à la vanité (Romains
8:20). Le péché a fait que l'homme a perdu ce jardin d'Eden,
ainsi que le contact avec le Dieu de l'Eden.
Lorsque le plan de rédemption de Dieu sera pleinement
manifesté, et que l'homme aura été pleinement restauré de
toutes les conséquences du péché, l'homme retrouvera pleinePage 47
ment le contact avec le Dieu de l'Eden et avec son jardin d'Eden.
Mais cette restauration de l'homme se fera à un niveau supérieur à celui de la création initiale. Il sera établi dans une
création spirituelle nouvelle.
La première création fut terrestre. La dernière création est
spirituelle, mais réelle, tangible. Cette création spirituelle est
semblable à la terrestre. Après Sa résurrection, Jésus était à la
fois réel et semblable à ce qu'Il était auparavant, tout en étant
d'une nature spirituelle différente de la création terrestre. Il
pouvait toujours manger et boire avec Ses disciples. Il avait
toujours une chair que l'on pouvait toucher, des mains qui
pouvaient préparer du poisson et du pain pour ses disciples
affamés. Mais, dans Son corps de résurrection, le Seigneur
n'était plus soumis aux limitations de notre monde lié à l'espace
et au temps, ni aux contrainte physiques.
De même, notre monde, avec sa création actuelle d'animaux, d'oiseaux et de plantes, doit naître de nouveau dans une
dimension plus élevée et spirituelle, semblable à la première
création tout en étant différente. Ce sera une création réelle, qui
ne sera plus soumise à la corruption ni à la vanité.
Notre création naturelle doit naître de nouveau, au travers
de la résurrection de Christ. Le salut de Christ ne s'arrête pas
à l'homme. Il s'étend aussi à toute la création, qui a sombré dans
la vanité à la suite de la chute de l'homme. "Aussi la création
attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.
Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais
à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance qu'elle aussi
sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part
à la liberté de la gloire des enfants de Dieu" (Romains 8:19-21).
Si cela ne signifie pas que notre création actuelle, avec ses
plantes, ses animaux, et toutes ses formes de vie, aspire
ardemment à être libérée par la puissance de la résurrection de
Jésus, alors qu'est-ce que cela peut signifier? La nature toute
entière aspire à cette régénération spirituelle qui est l'héritage
des rachetés, car Christ "nous a engendrés selon sa volonté, par
la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les
prémices de ses créatures" (Jacques 1:18).
Christ Lui-même est "l'image du Dieu invisible, le premierné de toute la création" (Colossiens 1:15). Christ ne peut être le
Page 48
"premier-né de toute la création" qu'en entraînant dans la
nouvelle création, par Sa résurrection, toute la création animale
et végétale, pour que la moisson soit complète. Christ était les
prémices. La terre elle-même doit être régénérée et recréée. Car
"nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une
nouvelle terre, où la justice habitera" (2 Pierre 3:13). Cette
nouvelle terre ne porterait-elle donc pas aussi des arbres, des
fleurs, des animaux, des oiseaux, et toutes les splendeurs d'une
nature glorifiée, d'une création d'un ordre supérieur, indestructible et destinée à durer toujours?
"Le loup habitera avec l'agneau, et la panthère se couchera
avec le chevreau. Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on
engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira"
(Esaïe 11:6).
Ces choses sont aussi certaines que la Parole de Dieu ellemême, car "celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais
toutes choses nouvelles. Et il dit: Ecris; car ces paroles sont
certaines et véritables" (Apocalypse 21:5).
Jean vit "descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville
sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui
s'est parée pour son époux" (Apocalypse 21:1-2).
De même qu'il y avait un merveilleux jardin d'Eden sur la
première terre, de même, dans cette nouvelle création régénérée
et ressuscitée, la Nouvelle Jérusalem contiendra un jardin
d'Eden, sur la nouvelle terre de la nouvelle création. Ce jardin
d'Eden est déjà dans le ciel, dans la Nouvelle Jérusalem, qui
n'est pas encore descendue du ciel, mais qui va bientôt descendre.
Peut-être que la révélation d'un tel Paradis dans le ciel,
celui qu'ont vu les enfants d'Adullam, sera, pour la plupart des
lecteurs, aussi nouvelle qu'elle l'a été pour nous. C'est parce que
nous sommes durs d'entendement et "lents à croire tout ce qui
est écrit" dans la Bible.
Nous n'avions jamais enseigné ces enfants au sujet du
Paradis. Ce sont les enfants qui nous ont enseigné ces choses.
Certains des enfants parmi les plus jeunes, qui étaient naturellement très ignorants concernant ces sujets, ont été nos meilleurs
maîtres. Il est évident qu'ils ont reçu ces choses du Seigneur,
comme vous le constaterez en les comparant aux enseignements de la Bible.
Page 49
La Bible nous enseigne qu'il y a un Paradis dans le ciel,
celui que les enfants ont vu. Paul dit qu'il connaît un homme qui
a été enlevé jusqu'au troisième ciel, et que cet homme a été
enlevé jusqu'au Paradis. Dans l'Apocalypse, l'Esprit dit aux
Eglises: "A celui qui vaincra je donnerai à manger de l'arbre de
vie, qui est dans le paradis de Dieu" (Apocalypse 2:7). Nous
lisons aussi que "sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre
de vie, produisant douze fois des fruits..." (Apocalypse 22:2).
Il y a donc bien un Paradis dans lequel s'écoulent des eaux
vives et où poussent des arbres qui donnent du fruit.
Ce Paradis est un immense "parc" d'une incomparable
beauté. C'est exactement ce que le mot "Paradis" signifie.
"Paradis" signifie "Eden." "Eden" signifie "Paradis." L'Eden est
un jardin, un parc. Le Paradis est donc un "parc." Le dictionnaire biblique de Peloubet dit ceci, à propos du Paradis: "C'est
un mot d'origine perse, que la Bible des Septante utilise pour
traduire le mot "Eden." Ce mot décrit un verger de délices,
rempli d'arbres fruitiers, un jardin, un lieu de délassement, un
peu à la manière d'un parc anglais. Mais nos parcs terrestres ne
ressemblent que de loin à ce "parc" céleste, car celui-ci est bien
plus grand et bien plus beau. Les plus beaux parcs conçus par
l'homme, avec leurs perspectives agréables, leurs ruisseaux
d'eaux vives, leurs étangs clairs comme du cristal, leurs bosquets d'arbres, leurs pelouses verdoyantes, leurs grandes variétés de fleurs odorantes, leurs oiseaux aux chants éclatants, et
leurs animaux familiers, ne sont que des imitations imparfaites
et humaines du jardin d'Eden qui était au commencement de la
création.
C'est Dieu qui a mis dans le coeur de l'homme cet amour
pour la nature et ce désir de construire des parcs naturels pour
son agrément, et pour en recueillir les fruits. Sinon, comment
expliquer cet amour universel de la nature qui existe dans le
coeur de l'homme, depuis les premiers jours de son histoire?
Tous les efforts déployés par l'homme pour préserver un
peu des beautés naturelles en péril qui se trouvent sur cette
terre maudite et moribonde ne seraient-ils que de vaines et
folles tentatives, qui ne dureront que quelques années éphémères?
Notre amour pour les oiseaux, les animaux, les fleurs, les
Page 50
arbres, les montagnes, les vallées, les lacs, les courants d'eau,
et pour toutes les oeuvres de Dieu, ne serait-il qu'un amusement passager que le Seigneur nous accorderait pour nous
réconforter un peu pendant notre épuisant pèlerinage?
Les plus merveilleuses combinaisons de tout ce qui est
beau dans la nature ne sont-elles pas plutôt un simple avantgoût des réalités parfaites du Paradis de Dieu dans le ciel?
Les beautés naturelles de notre terre ne sont pas seulement un spectacle à contempler pendant notre court passage
ici-bas. Ce sont plutôt des signes placés par Dieu pour nous
annoncer les beautés de l'Eden, qui nous attendent à la fin de
notre voyage. L'amour de la nature peut devenir un amour
éternel, libéré de toute limitation naturelle, pour tous ceux qui
vaincront par le sang de l'Agneau et qui, par la foi en Lui,
franchiront les portes d'une cité dont la beauté ne sera jamais
souillée par le péché.
Je suis certain que vous serez tout aussi intéressé que
nous par ce que les enfants d'Adullam ont vu au Paradis, le
jardin d'Eden qui est dans la cité au-delà de notre ciel. L'un des
jeunes gens se retrouva au Paradis presque aussitôt après être
entré dans la cité céleste. Il y rencontra les deux garçons
d'Adullam qui étaient morts à Hokow. Ces garçons le guidèrent
au travers du Paradis et dans d'autres parties de la cité sainte.
Ils arrivèrent assez vite à une sorte de grande clairière couverte
de pelouse, entourée d'arbres magnifiques.
Le spectacle était si extraordinaire que le jeune homme dit
à ses deux jeunes amis qui se trouvaient déjà dans la gloire:
"Cela me suffit pour le moment. Il ne peut rien y avoir de plus
beau. Je veux rester ici."
Les garçons qui l'avaient précédé au ciel lui dirent: "Non,
ne reste pas là, nous allons te montrer des endroits encore plus
merveilleux!"
Ils allèrent un peu plus loin, dans un lieu où poussaient
des arbres encore plus magnifiques, dont certains portaient des
fruits. Tout le paysage à l'entour, aménagé en parc, ainsi que la
pelouse qui s'étendait sous les arbres, dépassaient en beauté
tout ce que l'on pouvait imaginer sur la terre.
Le jeune homme dit: "Il faut que je reste ici. Je ne peux pas
quitter une telle beauté. Je suis si heureux!"
Page 51
Les autres lui dirent: "Viens donc! Il y a bien d'autres lieux
dans le ciel qui sont encore plus beaux que celui-ci!"
Il répondit: "Allez-y! Moi, je veux rester ici un moment!"
Les autres le laissèrent sur l'herbe, au pied des arbres.
Devant lui s'ouvrait une immense clairière couverte d'une herbe
semblable à du velours. Tout son être était inondé d'une joie et
d'un bonheur qu'il n'avait jamais connus sur la terre. Il se
trouvait dans un pays où régnait la joie, une joie indicible et
pleine de gloire, dans un pays plus beau que le jour.
Fréquemment, un ange passait auprès de lui en jouant de
la harpe et en chantant. L'ange lui souriait et lui tendait sa
harpe. "Je ne sais pas jouer," répondait-il. L'ange poursuivait sa
route. Bientôt arrivaient d'autres anges, qui lui souriaient en
jouant de la harpe et en chantant.
Les anges étaient revêtus de tuniques blanches sans
couture. Leur visage était parfait. Ils étaient aussi beaux les uns
que les autres. Le jeune homme nous dit plus tard: "Quand ils
sourient, oh! je ne peux pas vous le décrire! Il n'y a aucun moyen
ici-bas de décrire le sourire d'un ange!"
Un grand nombre d'enfants d'Adullam ont fréquemment
pu voir de telles scènes au Paradis, des scènes d'une beauté
semblable, ou même d'une beauté plus grande encore. Ils virent
au Paradis des arbres portant les fruits les plus délicieux, et
aperçurent des fleurs d'une beauté parfaite, de toutes les
couleurs, qui exhalaient un parfum céleste. Ils virent des
oiseaux au plumage glorieux, qui poussaient leurs chants de
joie et de louange. Ce parc abritait aussi des animaux de toute
taille et de toute espèce: des grands daims, des daims de petite
taille, des lions imposants, des éléphants immenses, de délicieux lapins, et toutes sortes de petits animaux familiers qu'ils
n'avaient jamais vus auparavant.
Les enfants prenaient ces petits animaux dans leurs bras
et se les passaient les uns aux autres. Ils découvrirent un lion
allongé paisiblement derrière un arbre, et grimpèrent sur son
dos. Ils plongèrent leurs doigts dans sa crinière épaisse, lui
frottèrent le visage, et enfoncèrent leurs mains dans sa gueule.
Ils pouvaient se blottir quand ils le voulaient contre lui, pour
jouir avec lui de l'amour de leur créateur commun. Pourquoi
pas? "Le loup habitera avec l'agneau, et la panthère se couchera
Page 52
avec le chevreau; le veau, le lion, et le bétail qu'on engraisse,
seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et
l'ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte; et
le lion, comme le boeuf, mangera de la paille" (Esaïe 11:6-7).
Les plus jeunes des enfants grimpèrent sur les daims de
petite taille, tandis que les autres montèrent sur les grands
daims ou sur le sympathique éléphant. Tout se passait dans un
amour parfait et dans une parfaite harmonie. Quels cris de joie!
Quels rires d'enfants pleins de bonheur! Qui d'autre que notre
Père Céleste aurait pu concevoir ou imaginer un tel Paradis?
Quand ils avaient faim, les enfants mangeaient l'un des
fruits merveilleux, ou se servaient librement de la manne sucrée
et rafraîchissante, qui abondait partout. Avaient-ils soif? Ici et
là couraient de petits ruisseaux remplie d'une eau de la vie
stimulante et rafraîchissante.
Dans les clairières couvertes de pelouse, au milieu des
arbres, des fleurs et des oiseaux du Paradis, les enfants
d'Adullam pouvaient voir des groupes de rachetés qui dansaient
et jouaient de la trompette avec les anges. Ils se joignaient
parfois à ces groupes heureux et en fête, composés de petits
enfants, d'enfants plus grands et d'adultes, mais dont aucun
n'était âgé. Quels spectacles célestes! Quels chanteurs célestes!
Quelle joie parmi ces rachetés et ces anges!
Les anges leur montrèrent Abraham, David, Daniel, les
prophètes, les saints et les martyrs des temps passés. Ils virent
aussi Pierre, Jacques, Paul, et d'autres dont le monde n'était
pas digne. L'un de nos garçons, originaire de la tribu Miao, très
pauvre, revit sa tante et sa propre petite soeur, qui étaient déjà
parties dans ce "beau pays là-haut." Notre petite Marie, une
Chinoise qui était morte à Kotchiu, se joignit aussi à nos
garçons, et les prit par la main.
Je me rappelle très bien comment l'un de nos garçons
reçut une vision de ce qui se passe à la mort d'un chrétien.
Pendant que ses parents et ses amis étaient rassemblés autour
du mourant, un ange se tenait auprès du lit, attendant la
libération de l'âme du chrétien. Lorsque celui-ci fut libéré des
limitations de son corps, l'ange le prit par le bras et monta au
ciel avec lui. Au moment où l'ange et son protégé traversèrent
le deuxième ciel, les principautés et les autorités des hordes de
Page 53
l'enfer tentèrent de s'opposer à leur passage, mais elles furent
vaincues par la foi et les louanges de l'ange, et ils continuèrent
leur ascension vers la cité céleste.
Après avoir été accueillis à la porte, le nouvel arrivé fut reçu
par l'armée des anges, qui chantaient, dansaient et se réjouissaient, tous unis pour lui faire un accueil royal dans la cité
éternelle des rachetés.
De telles visions n'ont fait que renforcer notre foi dans la
Parole de Dieu et dans la promesse qui nous y est faite, de la vie
éternelle par Jésus-Christ.
Page 54
Chapitre 6
Les anges au milieu de nous
Les effusions du Saint-Esprit sur les enfants et les adolescents d'Adullam ont toujours été accompagnés de visions des
anges qui étaient au milieu de nous.
A ce sujet, il est bon de rappeler certains enseignements
bibliques concernant les anges. Les Ecritures enseignent que
les anges participent au ministère du Saint-Esprit. Puisque les
"esprits des prophètes sont soumis aux prophètes (1 Corinthiens 14:32), il est possible de dire que les anges peuvent
participer à la parole prophétique, quand un prophète parle
sous l'inspiration du Saint-Esprit, car les anges sont des
esprits. Par exemple, les visions que reçut Jean à Patmos et les
révélations qu'il reçut dans cette île, lorsqu'il fut ravi en esprit,
lui furent données par un ange (Apocalypse 1:1, 10). Par
conséquent, les anges interviennent lorsqu'un chrétien passe
par une extase, ou reçoit des visions et des révélations par le
Saint-Esprit.
Il est possible que toute Eglise véritable ait un ange
particulier, qui exerce un ministère en faveur de cette Eglise
(Apocalypse 1:20). Tous ceux qui sont sauvés ont des anges qui
exercent un ministère en leur faveur (Hébreux 1:14; Actes
12:15). Chaque enfant bénéficie du ministère des anges, car les
anges des enfants ont constamment accès au trône de Dieu
dans le ciel (Matthieu 18:10). Les anges nous observent constamment, mais nous les voyons rarement. Les anges n'ont pas
tous le même rang (1 Corinthiens 4:9).
L'Ancien comme le Nouveau Testament fournissent suffisamment de preuves pour appuyer la réalité du ministère des
anges dans le Foyer d'Adullam. Nous avons déjà parlé de la
manière dont les anges ont délivré certaines personnes des
démons qui les avaient liées de terribles chaînes et qui les
Page 55
entraînaient en enfer. Dans ces cas, les anges ont eu apparemment un rôle à jouer pour sauver des perdus. Les anges ont
aussi escorté nos enfants au ciel et les ont guidés dans les rues
pavées d'or et les merveilles du Paradis. Il semble donc que les
anges aient eu quelque chose à faire dans les visions accordées
aux enfants d'Adullam. Comme la plupart des enfants qui
parlaient en langues s'exprimaient en d'autres langues lorsqu'ils dansaient et chantaient avec les anges, il se peut que les
anges aient un rapport avec le parler en langues, car il est
possible de parler les "langues d'anges" (1 Corinthiens 13:1),
dans des moments de puissante effusion du Saint-Esprit.
Les enfants eurent aussi de magnifiques visions des
multitudes d'anges qui volaient dans les cieux, et ils les virent
parfois voler depuis le ciel jusqu'à la terre.
Dans les moments où la présence du Saint-Esprit était
particulièrement manifeste, beaucoup de nos enfants virent des
anges près de la pièce où nous étions, ou même dans la pièce.
Lorsqu'ils étaient attaqués par des puissances démoniaques, ils
virent des anges venir les secourir. Parfois, lorsque la présence
bénie du Seigneur était ressentie au milieu de nous, et que la
réunion se déroulait dans une harmonie et un amour parfaits,
un ange de grande taille a pu être vu juste au-dessus de la pièce,
tandis que des anges de plus petite taille entouraient complètement la chambre, étroitement serrés épaule contre épaule, de
sorte qu'ils ne laissaient aucun espace libre pour le passage
d'un démon. A ces moments-là, quand un ou plusieurs enfants
voyait cette haie d'anges tout autour de nous, ils ne voyaient
aucun démon présent dans la pièce, alors qu'ils pouvaient en
voir à d'autres occasions. Un soir, alors que notre garde d'anges
était ainsi disposée tout autour de nous, dans un ordre parfait,
des enfants dirent qu'ils pouvaient entendre des démons à
l'extérieur du cercle des anges. Ils étaient dans une grande
agitation, parce qu'ils ne pouvaient rien faire pour troubler la
merveilleuse communion dans le Saint-Esprit que nous ressentions à l'intérieur du cercle d'anges. Certains enfants de Kotchiu
ont aussi vu ces anges en cercle.
Je n'oublierai jamais cette sensation bénie de la présence
même de Dieu, dans ces réunions où les enfants voyaient l'ange
juste au-dessus de nous, ni ce sentiment de bonheur et de
Page 56
plénitude du Saint-Esprit. Cet ange nous regardait tous de la
position élevée où il se trouvait. Il semblait aussi qu'il tournait
lentement autour de lui-même, pour regarder les anges qui
nous encerclaient, et pour vérifier si aucun passage n'était
laissé aux puissances des ténèbres. Je me suis demandé si cet
ange au-dessus de nous n'était pas l'ange spécialement affecté
au Foyer d'Adullam, et si les anges de plus petite taille, qui nous
entouraient, n'étaient pas nos anges gardiens personnels. En
tout cas, les enfants ont vu les anges. D'habitude, quand ils les
voyaient, leurs yeux étaient fermés, mais ils les voyaient parfois
quand ils avaient les yeux grands ouverts. Quant à nous, nous
pouvions croire sans hésitation que nous étions véritablement
dans la présence des anges.
Page 57
Page 58
Chapitre 7
Le royaume du diable
Un observateur attentif, qui aurait été avec nous tout au
long des semaines où nous avons reçu cette puissante effusion
du Saint-Esprit, n'aurait pas manqué de constater qu'il y avait
deux royaumes en conflit constant. Aussi certainement que les
anges exercent leur ministère et que le Saint-Esprit conduit
vers un véritable royaume de lumière, les démons s'opposent à
leur action, et le diable domine sur une horde d'esprits méchants dans un royaume de véritables ténèbres. Nous étions
aussi certains de l'existence du royaume du diable que de celle
du royaume de Dieu. Il nous a été clairement révélé que l'homme
était l'enjeu du conflit entre ces deux royaumes.
La Bible enseigne qu'il existe des esprits méchants de
divers rangs, et que nous n'avons pas à "lutter contre la chair
et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités,
contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits
méchants dans les lieux célestes" (Ephésiens 6:12). L'Ancien,
comme le Nouveau Testament, nous enseignent la réalité d'un
royaume de ténèbres et la réalité des démons.
Nous avons déjà raconté comment des démons ont été
chassés d'un homme, et comment le plus grand démon avait été
vu parcourir la pièce dans une grande colère, pour se saisir
finalement de l'instituteur sans défense qui observait la scène,
le jetant à terre. A cette occasion, deux garçons virent ce grand
démon noir, à forme humaine, entrer dans l'homme qu'il
possédait. Lorsque ce démon fut chassé de la pièce par un jeune
homme rempli du Saint-Esprit, plusieurs enfants le virent se
réfugier temporairement derrière un bosquet de petits arbres
dans notre jardin. Ce démon, ainsi que l'autre démon qui
l'accompagnait, et qui ne lui arrivait qu'à mi-taille, ont été vus
par des enfants qui priaient les yeux fermés, et par certains
Page 59
autres qui avaient les yeux ouverts. Mais tous virent les mêmes
choses au même moment. Chaque garçon put décrire les
démons de la même manière.
Nous avions, dans notre Foyer d'Adullam, une jeune fille
qui était clairement ouverte à l'activité des démons. Elle nous
avait dit qu'avant de venir chez nous elle était sujette à des
pertes de conscience ou à des évanouissements. Peu après son
arrivée, elle alla se promener dans la ville avec d'autres filles
plus jeunes qu'elle. Sur le chemin du retour, l'une des jeunes
filles, nouvelle arrivée, qui était à moitié aveugle et quelque peu
retardée mentale, s'est laissée distancer et s'est perdue. L'aînée
partit à sa recherche. L'ayant retrouvée, elle marchait en
direction du Foyer, lorsqu'elle aperçut trois démons devant elle,
à quelques pas. L'un d'entre eux était "aussi grand qu'une
porte." Il était accompagné de deux autres démons à peu près
de la taille d'un garçon de douze ans. Tous trois étaient noirs
d'apparence, avec de gros yeux et un visage affreux. Les deux
petits démons, apparemment soumis au plus grand, lui obéissaient et le suivaient. La jeune fille fut effrayée par cette vision.
Le grand démon s'approcha et la saisit par la tête. Elle fut prise
de vertige et perdit presque connaissance. C'est à peine si elle
pouvait marcher. Elle pouvait tout juste voir la rue, et dut être
conduite au Foyer par l'autre fille qu'elle était allée chercher. En
arrivant au Foyer, elle se sentit mieux pendant quelque temps.
Un peu plus tard, alors que nous étions en train de dîner,
quelqu'un entra et nous dit que la jeune fille s'était évanouie
dans sa chambre. Nous la trouvâmes prostrée sur le sol,
respirant comme si elle dormait paisiblement. Mais nous ne
pûmes pas la réveiller. Après avoir prié, nous nous assemblâmes tous pour la réunion de prière habituelle du soir. Bientôt
la jeune fille entra, parfaitement rétablie.
Elle dit qu'il lui avait semblé qu'elle était liée par des
chaînes, et tirée par des démons de plus en plus loin sur une
grande route sombre qui descendait. Pendant tout ce temps,
elle priait silencieusement. Soudain, elle réalisa que le Seigneur
l'avait libérée, et qu'elle pouvait se lever. Elle reprit aussitôt
connaissance, et ses pensées redevinrent claires. Alors qu'elle
était assise sur son lit, seule dans sa chambre, elle vit les trois
démons qu'elle avait rencontrés dans la rue, qui se tenaient
Page 60
dans la chambre. Mais à présent elle ne ressentait plus aucune
crainte, car elle savait que le Seigneur était Vainqueur. Elle
chassa donc les démons hors de la chambre, au "nom de Jésus."
Ils obéirent de mauvaise grâce et reculèrent pas à pas. Mais elle
continua à les suivre au nom de Jésus, jusqu'à ce qu'elle les ait
chassés, tout le long de l'allée, jusqu'à la grande porte chinoise
située à l'entrée de la propriété. Au cours des mois suivants,
tout le temps où elle est restée avec nous, elle n'eut plus jamais
d'évanouissement ni de perte de connaissance.
Si j'ai décrit ces deux cas de manière un peu plus détaillée,
c'est parce que les effets de l'activité démoniaque étaient
tellement évidents, dans les deux cas, que n'importe quel
observateur aurait pu conclure qu'il s'était passé quelque chose
de surnaturel. Nous aurions encore pu parler de nombreuses
autres occasions où des activités démoniaques se sont manifestées au cours des dernières années, mais celles-ci sont suffisantes. Nous voulons décrire l'activité démoniaque qui se manifeste
lorsqu'il y a une effusion spéciale du Saint-Esprit.
Lorsqu'il y avait des manifestations que nous ne comprenions pas, nous continuions à prier en faisant confiance au
Seigneur. Mais nous avions décidé de ne pas intervenir, sauf s'il
était évident qu'il se passait quelque chose de dangereux ou de
contraire à la Parole de Dieu. Après huit semaines de manifestations merveilleuses du Saint-Esprit, nous nous sommes
grandement réjouis d'avoir laissé aux enfants une telle liberté.
Nous avons constaté de quelle manière merveilleuse le Seigneur
avait pu les conduire. Les choses que nous n'avions pas tout
d'abord comprises s'intégrèrent finalement dans le plan du
Seigneur, pour nous donner certaines des révélations les plus
merveilleuses et les plus précieuses.
Pendant que certains enfants passaient un moment béni
en présence du Saint-Esprit, d'autres s'endormaient lorsqu'ils
s'efforçaient de prier. Ceux qui étaient sous l'onction du SaintEsprit pouvaient souvent voir des démons à côté de ceux qui
sommeillaient et qui ne pouvaient pas prier jusqu'au bout. Ils
voyaient les démons entrer par la fenêtre ouverte ou par la porte.
Parfois, ils voyaient des démons paresseusement allongés sous
la table ou sur un divan qui était dans la pièce. Sous l'onction
du Saint-Esprit, les enfants, ayant les yeux fermés, chassaient
Page 61
au nom de Jésus les démons des endroits où ils se trouvaient,
et continuaient à les suivre jusqu'à ce qu'ils soient sortis par la
porte ou la fenêtre.
Fréquemment, ils suivaient ces démons hors de la pièce,
ouvraient une porte qui se trouvait sur le devant ou à l'arrière
de la propriété, et chassaient les démons des lieux. Lorsque des
démons apparaissaient là où nous étions, ils étaient souvent
aperçus par plusieurs personnes en même temps.
Certains enfants avaient déjà vu des démons auparavant.
Nous avions remarqué qu'en dépit de tout l'enseignement que
nous leur apportions sur le Seigneur, ils étaient encore très
effrayés par les démons. Au point qu'ils n'osaient pas aller seuls
dans leurs chambres le soir, et qu'ils se couvraient la tête pour
s'endormir. Cependant, à la suite des révélations reçues, les
enfants comprirent que les plus grands et les plus méchants
démons ne pouvaient résister aux plus petits enfants, lorsqu'ils
étaient couverts par le sang de Jésus. Si bien que, pour la
première fois, nous avions une bande de joyeux enfants Chinois
qui n'étaient plus du tout effrayés par les démons, qui n'avaient
plus peur du noir, et qui ne craignaient plus de dormir sans se
couvrir la tête!
La meilleure description que l'on pouvait faire des démons
qui étaient vus était celle des idoles démoniaques se trouvant
dans les temples chinois. Selon la Bible, et selon les Chinois,
l'idolâtrie est un culte des démons. Le fait de faire des idoles
représentant des démons est une tentative de reproduire la
forme des démons qui ont été aperçus en vision.
Les enfants virent des démons "aussi hauts que des
portes," avec des mentons pointus et des têtes pleines de
verrues. Il y en avait aussi d'autres qui avaient une apparence
différence. Certains n'étaient pas plus hauts que la moitié des
premiers. Il y avait aussi des petits démons de soixante ou
quatre-vingt-dix centimètres de haut, et des tout petits qui ne
dépassaient pas quelques centimètres, et qui suivaient partout
les plus grands démons.
Les grands démons aux gros yeux et à l'apparence terrible
sont ceux qui doivent être craints pour avoir le pouvoir de lier
et d'emmener des captifs en enfer.
Plusieurs témoins d'Adullam ont pu voir les hordes des
Page 62
puissances de l'air accomplir leurs oeuvres des ténèbres, en
coopération avec les démons qui étaient sur la terre. Voici leur
témoignage:
Le siège du gouvernement des hordes de l'enfer est situé
dans le deuxième ciel. Il y a là des trônes, sur lesquels les anges
du diable exercent leur domination satanique sur la terre. Ces
princes des ténèbres sont différents. Certains ont une stature
plus élevée que d'autres. Ils sont différents quant à leurs
vêtements, aux couronnes qu'ils portent, à l'expression de leur
visage, à leur position, et à leur autorité. De toutes manières,
leur apparence est diabolique, et ils agissent comme on peut s'y
attendre de la part des armées de Satan.
Ces princes des ténèbres sont en conflit constant entre
eux. Chacun supporte très mal l'autorité de ceux qui sont plus
élevés en puissance, chacun est jaloux des autres, et tous
convoitent les plus hautes places. Ceux qui occupent ces places
élevées s'accrochent à leur position, non par le consentement de
leurs subordonnés, mais uniquement par leur force et leur
puissance supérieures. Les clans et les individus sont constamment en train de se quereller et de se disputer.
Tous ont des couronnes qui représentent leur ordre et leur
rang dans la hiérarchie. Tous désirent occuper les trônes qui
leur sont supérieurs et superviser les oeuvres de Satan sur la
terre, plutôt que d'avoir à descendre sous la terre pour y suivre
les activités des puissances démoniaques.
Ceux qui occupent les rangs les plus élevés sont sur des
trônes situés dans le deuxième ciel. Ils ont autorité sur des
armées innombrables d'esprits méchants, dont des bataillons
nombreux sont constamment envoyés sur toute la terre pour
séduire les hommes, pour s'opposer aux forces de la justice,
pour fortifier les points faibles du dispositif de Satan sur la terre,
ou pour lier les âmes des impies et les entraîner en enfer à leur
mort.
Bien que ces esprits méchants puissent voler dans le ciel
jusqu'aux portes même de la Nouvelle Jérusalem, et voler sur
la terre dans son atmosphère même, l'endroit où ils s'assemblent en multitudes innombrables est la région du deuxième ciel
où se trouvent situés les trônes d'autorité. Là, des hordes
d'esprits méchants de toute taille volent en tous sens et exercent
Page 63
leurs activités. Un certain halo entoure les anges déchus dont
le rang est le plus élevé.
Tous ont pourtant quelques traits communs: tous ont des
ailes, tous ont des couronnes, tous vivent dans le ciel. Ceux qui
sont envoyés sur la terre n'y vont que temporairement. Lorsque
leur mission ténébreuse est achevée, ils retournent dans les
cieux.
En revanche, les armées d'esprits méchants qui demeurent sur la terre sont très différents de ceux qui demeurent dans
les cieux et qui peuvent voler. Ceux qui restent sur la terre n'ont
pas d'ailes. Ils peuvent marcher et courir rapidement. Ils
peuvent se déplacer librement mais, apparemment, ne quittent
pas la terre. Leur taille varie de quelques centimètres à plus de
trois mètres de hauteur. Ils portent des vêtements rayés aux
couleurs criardes, et des coiffures fantaisie de tailles et de
couleurs variées. Certains, au contraire, portent des haillons ou
des vêtements crasseux.
Certains de ces démons terrestres ont très peu de pouvoir
et sont assez peu dangereux. D'autres, cependant, sont d'une
stature imposante, d'une apparence terrible, et disposent d'une
grande puissance. Ceux qui demeurent sur la terre s'opposent
à l'oeuvre des justes et à celle des anges qui sont au milieu d'eux.
Au cours de l'un de ces combats contre un ange de Dieu, des
démons terrestres du plus haut rang, aidés par d'autres démons de rang moins élevé, se sont assemblés autour de l'ange,
s'efforçant de le frapper avec des massues, des épées, et
d'autres armes. Par sa foi et les louanges qu'il adressait au
Seigneur, l'ange résista victorieusement à cet assaut, si bien
qu'aucun coup ne put l'atteindre, ni aucune main diabolique le
toucher. Les démons de rang moins élevé se tenaient à quelque
distance et assistaient au combat. Lorsqu'ils virent leurs compagnons échouer dans leur attaque, ils contactèrent les puissances sataniques de l'air et leur demandèrent des renforts
parmi les anges du diable qui résidaient dans le ciel. En réponse
à leur appel, un détachement de dix anges de Satan fut envoyé
sur la terre. Pendant qu'ils s'approchaient de la terre, les
démons terrestres battaient des mains et les accueillaient
joyeusement. Lorsque les démons de l'air atteignirent le champ
de bataille, tous les démons moins puissants reculèrent à une
Page 64
certaine distance, et observèrent un silence respectueux devant
la délégation satanique d'en-haut, qui engagea à son tour le
combat avec l'ange de Dieu. Celui-ci parvint à les vaincre de la
même manière, par ses louanges et sa foi, jusqu'à ce que la
gloire de Dieu descende soudain et mettre complètement en
déroute les forces du mal.
Le garçon qui avait eu une vision de la mort d'un chrétien
reçut aussi une vision de ce qui se passait à la mort d'un païen.
Il vit l'esprit d'un homme errer librement de lieu en lieu sur la
terre, jusqu'à ce que l'un des anges de Satan descende du ciel
avec des chaînes, le lie, et l'entraîne de force en enfer.
Mais la vision la plus terrible fut celle de la mort d'un
homme qui avait fait profession d'être chrétien, mais qui ne
s'était pas réellement repenti. Pendant que cet homme était en
train de mourir, les démons entouraient son lit de mort et
attendaient avec un plaisir diabolique la libération de l'âme de
cet hypocrite, qui avait fait profession de foi chrétienne. Les
démons commencèrent à le lier avant même qu'il soit entièrement sorti de son corps, et ils achevèrent de l'enchaîner à
l'instant où il poussa son dernier soupir impie. Cet hypocrite ne
put même pas profiter d'un seul instant de liberté, pour aller
errer sur la terre. Terrorisé, objet des moqueries des démons qui
l'avaient capturé, il fut aussitôt entraîné et poussé en enfer.
Les démons s'amusaient particulièrement avec ces hommes impies. Après les avoir liés de chaînes, ils les traînaient sur
la terre, pour les remettre ensuite debout et les jeter à nouveau
à terre, où ils le traînaient comme un chien mort. Après avoir
ainsi servi à amuser ses bourreaux, l'homme était entraîné sous
la terre, vers les régions infernales.
J'aimerais à présent vous parler de l'un de nos garçons, qui
avait été renvoyé de sa place de domestique par un officier de
l'armée. Après l'avoir vu mendier dans la rue pendant plusieurs
jours, nous l'avons pris avec nous dans notre Foyer d'Adullam.
Il promit de changer et fit ouvertement preuve d'un comportement décent. Il eut l'occasion d'entendre l'Evangile pendant
assez longtemps, et affirma qu'il s'était repenti.
Plusieurs choses disparurent du Foyer, mais on ne découvrit jamais de voleur, jusqu'au jour où ce garçon fut surpris en
train d'aller vendre son butin. Nous l'avons alors exclu du
Page 65
Foyer.
Après plusieurs mois de vie de mendicité, au cours desquels le garçon nous avait souvent promis de changer de vie si
nous lui permettions de revenir, nous lui avons donné une
nouvelle chance. Le Seigneur aussi lui donna une nouvelle
chance, car les manifestations du Saint-Esprit et les révélations
surnaturelles que nous avons reçues furent suffisantes pour
montrer aux enfants les plus simples quel était le chemin de la
vie. Ce garçon reçut lui-même des onctions du Saint-Esprit. Le
Seigneur lui montra Lui-même ses péchés, et le moyen d'en
sortir. Malgré tout cela, ce jeune s'enfuit et se joignit à un gang
de mendiants et de voleurs. Quelques mois plus tard, il tomba
et se cassa le bras. La blessure s'infecta, et il était en train de
mourir lorsqu'il fut ramassé par un employé de l'hôpital.
Pendant son séjour à l'hôpital, il se montra tellement rebelle
qu'il finit par être renvoyé. Il se retrouva bientôt mourant dans
la rue. Il vint nous trouver et nous promit de se repentir. Nous
eûmes compassion de lui et nous l'accueillîmes une fois encore.
Jour après jour, il s'approchait de sa fin. La nuit précédant
sa mort, je fus réveillé par des cris perçants, inhumains, qui
ressemblaient aux hurlements de quelque animal sauvage ou
de quelque démon. Le lendemain, je dus partir, et je n'étais pas
là quand ce garçon est mort.
Alors qu'il était en train de mourir, d'horribles démons se
rassemblèrent autour de lui avec délectation. Au moment où
son âme quittait son corps, ce jeune put voir ses bourreaux. Il
se mit à pleurer, à hurler, à crier de toute la force de ses
poumons, complètement terrorisé: "Mr Baker, au secours! Au
secours! Au secours! Oh, Mr Baker, venez vite! Mr Baker, Mr
Baker, Mr Baker! Au secours, ils sont tous là autour de moi avec
des chaînes! Ils sont venus me chercher! Au secours, au
secours, Mr Baker, au secours! Oh, oh, oh! Au secours! Au
secours! Au secours! Ils sont en train de me lier avec des
chaînes! Au secours! Au secours! Oh, oh, oh, au secours! Oh! Au
sec..."
Constamment, les enfants avaient des visions de l'enfer et
de l'étang de feu. La première fois où l'un d'entre eux était sous
l'onction du Saint-Esprit, il avait en général une vision de
l'enfer. Il était lié de chaînes par des démons et entraîné dans
Page 66
les régions des ténèbres. Certains enfants pouvaient entendre
les démons autour d'eux dans ces régions inférieures. S'ils
étaient entraînés assez loin, ils pouvaient voir au loin une faible
lueur, qui provenait de l'étang de feu. Certains enfants étaient
entraînés de force tellement près qu'ils pouvaient voir l'étang de
feu devant eux. Pendant tout ce temps, ils ne cessaient d'invoquer le sang de Christ, affirmant qu'ils n'obéiraient pas aux
démons qui les avaient capturés, et qu'ils ne se soumettraient
pas à leur esclavage. Ils croyaient que Jésus allait certainement
les sauver. Nous vous avons déjà raconté comment le Seigneur
est intervenu pour les empêcher d'être jetés dans l'étang de feu,
grâce au salut acquis par Son sang.
La Bible décrit l'enfer comme un lieu de ténèbres. Elle
enseigne aussi qu'une partie des anges du diable sont actuellement enchaînés dans les ténèbres, attendant le jugement qui
leur est réservé.
Les enfants virent non seulement les ténèbres de l'enfer,
mais aussi le lac de feu, dont on ne s'approchait qu'après avoir
traversé une région d'épaisses ténèbres. Dans leurs visions, ils
étaient conduits au bord d'un immense lac de lave en fusion, qui
se trouvait au fond d'un abîme plongé dans une demi-obscurité,
et d'où s'élevaient des nuages de fumée. Lorsque la fumée ne
s'élevait pas, le lac de feu était moins distinct. Lorsque la fumée
s'élevait un peu, on pouvait voir distinctement le lac embrasé,
avec des flammes rouges et verdâtres, ainsi que tous ceux qui
étaient dedans.
Quand les enfants étaient penchés au-dessus de cet abîme
de l'enfer, nous pouvions les voir s'agripper à quelque meuble,
ou se mettre à quatre pattes avec beaucoup de précautions, se
penchant prudemment pour jeter un coup d'oeil dans ces
régions infernales. Ils regardaient un moment puis reculaient,
de peur de tomber dans le trou. Ils étaient horrifiés de ce qu'ils
voyaient. Puis ils recommençaient à se pencher en avant avec
d'infinies précautions, pour reculer à nouveau. Parfois, les
enfants étaient carrément couchés à plat ventre, de peur de
glisser et de tomber, au moment où ils se penchaient au bord de
l'étang de feu.
Ils voyaient les perdus aller en enfer. Certains tombaient,
d'autres marchaient jusqu'au bord puis disparaissaient, d'autres
Page 67
encore étaient liés de chaînes et jetés dans l'enfer par des
démons. L'un des garçons vit des groupes entiers d'impies
attachés comme des fagots, prêts à être jetés dans la fournaise
ardente.
Lorsque le feu diminuait d'intensité et que la fumée
tombait, les enfants pouvaient entendre les gémissements de
ces malheureux. Parfois, quand les flammes augmentaient
d'intensité et que la fumée s'élevait un peu, s'élevaient des
hurlements et des cris d'agonie.
Un océan de mains s'élevaient de l'étang de feu pour
implorer de l'aide. Ceux qui étaient dans les flammes suppliaient ceux qui les regardaient de venir à leur secours. Nous
pouvions entendre les enfants leur parler, comme si vous
entendiez quelqu'un téléphoner, sans entendre la voix de son
interlocuteur. Nous entendions par exemple des conversations
partielles de ce type:
- "Je ne peux pas t'aider."
- "Non, je ne peux rien faire pour toi!"
- "Mais quand tu étais vivant, tu n'a pas voulu obéir à
l'Evangile!"
- "Non, c'est trop tard. Rappelle-toi que je t'ai prêché
l'Evangile, mais tu t'es moqué de moi et tu as méprisé Jésus. Tu
sais à présent que je te disais la vérité!"
- "Non, je ne peux rien faire. C'est le jugement de Dieu."
- "Si tu avais obéi, tu serais maintenant heureux au ciel
avec nous!"
Après de telles conversations, les enfants étaient ensuite
ramenés dans le ciel pour se réjouir dans la présence de Jésus
et dans la gloire des rues pavées d'or du Paradis de Dieu.
La Bible nous dit que Lazare pouvait voir le riche dans
l'enfer, tourmenté dans les flammes, et que le riche pouvait
parler avec Lazare, mais sans pouvoir franchir l'abîme qui les
séparait. Lorsque Christ régnera sur la terre comme Roi des
rois, les nations de la terre qui auront été rachetées regarderont
ainsi les perdus.
L'un des garçons vit sa grand-mère en enfer. Il avait essayé
de la gagner à Christ. Elle avait été une sorcière et une
meurtrière. Elle s'était opposée à l'Evangile qu'elle avait entendu dans son village, et avait poussé beaucoup de gens à
Page 68
refuser la lumière. D'autres enfants eurent aussi des visions de
membres de leur famille qui se trouvaient en enfer. Le garçon
qui vit sa grand-mère en enfer est le même qui vit aussi sa petite
soeur et sa tante chrétienne dans le ciel.
Parmi tous ceux qui ont été vus au ciel, ou dont les noms
ont été vus au-dessus de toutes les demeures célestes, il n'y en
a aucun qui n'ait pas mis sa confiance en Jésus. Tous ceux qui
ont été vus en enfer étaient tous des gens qui n'avaient pas cru.
Un jour, le Seigneur parla par la bouche d'un petit garçon, pour
donner une merveilleuse prophétie.
Parmi tout ce qu'Il a dit, il y avait cette phrase: "Personne
n'entrera au ciel, si ce n'est ceux qui croient en l'Evangile."
Après que le Seigneur ait donné à ces garçons et ces filles
les plus merveilleuses et systématiques leçons dans le SaintEsprit, ils étaient presque tous conduits en vision à un carrefour. Cette vision était répétée jusqu'à ce qu'elle laisse une
impression indélébile. Le jeune qui recevait la vision semblait se
tenir à l'embranchement de deux grandes routes. L'une était la
route étroite de la vie, qui mène au ciel et à la gloire. L'autre était
la route large qui conduit à l'enfer et à la destruction.
Des foules innombrables, affairées, pressées par les occupations de la vie, et chargées de lourds fardeaux de péchés,
passaient en un flot ininterrompu. L'enfant se tenait à la croisée
des deux routes, et prêchait l'Evangile. Là encore, nous ne
pouvions entendre qu'une moitié de la conversation.
"Salut, ami! Je te prie d'attendre une minute, je veux te
parler! Ne t'engage pas sur cette route large, elle mène à l'enfer
et à la ruine! Je connais cette route, et j'ai vu moi-même l'enfer.
Arrête-toi ici, près de la Croix, et laisse Jésus laver tous tes
péchés. D'ici, après la Croix de Christ, tu pourras prendre
l'autre route, qui te conduira au ciel, à la vie éternelle et à la joie.
Oh! Celui-là ne veut pas me croire. Le voilà qui prend la route
large! Quelle tristesse! Je vais arrêter cet autre homme et je vais
voir s'il va me croire. Hé, toi, là! Juste une minute! Ne suis pas
cette foule! Ils ne savent pas où ils vont. Cette route mène à la
destruction, c'est la route qui mène à l'étang de feu! Je t'en prie,
n'y va pas! Je suis venu ici pour en arrêter autant que possible,
et pour vous donner un clair avertissement. Il vaut mieux que
tu te détournes ici même, que tu laisses Jésus laver tes péchés,
Page 69
et que tu viennes avec nous sur la route du ciel, où se trouve
Dieu. Oh, voilà que lui aussi continue son chemin!"
"En voilà un autre. Attends un moment! Quitte donc cette
foule! Ne vois-tu pas que personne n'en revient? Ils s'engagent
tous sur cette route, et personne n'en revient jamais! C'est la
route large qui mène à l'enfer! Arrête-toi ici près de la Croix, crois
à l'Evangile du salut par le sang de Jésus, et tu seras sauvé. Il
n'y a aucune autre route plus loin. C'est ici la seule route qui va
au ciel. Détourne-toi ici même, sinon toi aussi tu seras perdu!"
Oh, quelle tristesse, il ne me croit pas! Le voilà qui continue
avec les autres!"
Parfois, le jeune prédicateur, voyant que personne ne
l'écoutait, décidait de suivre la foule obstinée pour voir ce qui
allait arriver.
Parvenu avec la foule au bord de l'étang de feu, en enfer,
nous l'entendions dire: "Regardez toute cette foule qui tombe en
enfer! Personne n'échappe! Tout le monde y va!"
Le prédicateur s'approcha lentement du rebord de l'abîme
et se pencha pour regarder les multitudes qui souffraient dans
l'étang de feu. Il leur dit: "Je ne peux plus vous aider maintenant. Je vous avais prévenus au "Croisement de l'Evangile,"
mais vous n'avez pas voulu me croire. Et même si je pouvais
vous aider, vous ne voudriez encore pas croire!. Non, je ne peux
plus rien faire. Si vous m'aviez écouté quand je vous ai prévenus, le Seigneur vous aurait sauvés! Vous êtes arrivés ici et vous
êtes tombés parce que vous n'avez pas voulu écouter l'avertissement. Non, je ne peux pas... Je vais retourner au Croisement,
pour voir si je peux trouver quelqu'un qui m'écoutera. Il faut à
tout prix que j'en arrête quelques-uns!"
Parfois, il parvenait à persuader quelqu'un de l'écouter.
Puis il lui disait: "Maintenant, agenouille-toi ici au pied de la
Croix de Jésus, et prie. Ah, tu ne sais pas prier? Eh bien, répète
ce que je vais te dire: Jésus, je suis un pécheur. Je me dirigeais
vers l'enfer. Je ne suis bon qu'à être jeté en enfer. Ce lourd
fardeau que je porte, c'est celui de mon péché. Pardonne mes
péchés, et enseigne-moi à ne vivre que pour ta gloire. Amen!"
Puis il se réjouissait de voir un pécheur sauvé s'engager
sur la route étroite, et repartait tenter de sauver un autre
voyageur induit en erreur.
Page 70
Ces visions se sont répétées bien souvent, avec quelques
variantes. Elles montraient clairement que le salut n'est donné
que par la repentance et la foi dans le sang de Jésus, à la suite
de la prédication de l'Evangile; qu'il y a beaucoup d'appelés,
mais que peu sont sauvés; que la route qui mène à la destruction est large, et des multitudes s'y engagent; que la route de la
vie est étroite, et il y en a peu qui la trouvent. Ces visions nous
ont aussi clairement montré que le chrétien doit se tenir au
croisement des deux routes et mobiliser toutes ses capacités
pour persuader et avertir les passants.
Nous avons déjà dit comment nos garçons, même ceux qui
étaient tout jeunes, sortaient prêcher dans les rues sous
l'onction du Saint-Esprit, parfois sous une inspiration directe,
d'une manière que nous n'avions jamais vue auparavant.
Je terminerai ce chapitre par l'histoire de cet étudiant
d'université qui ne s'est pas arrêté au Croisement. Juste en face
de chez nous habitait un étudiant d'université, qui devait
obtenir son diplôme cette même année. Je lui avais parlé et lui
avais demandé de venir discuter avec nous de la Bible et du
Christianisme, d'une manière amicale. Il était venu pendant
quelques jours, et je suis certain qu'il fut convaincu de la vérité
de ce que je lui avais dit. Il me posa des questions, et les
réponses que je lui donnai semblèrent le satisfaire entièrement.
Par son intermédiaire, je pus avoir l'occasion de parler avec
quelques autres étudiants de l'université, pendant leurs vacances. Ce fut à cette époque que nous avons reçu cette puissante
effusion du Saint-Esprit au Foyer d'Adullam. Ces étudiants se
montrèrent bien disposés, et je sentis que le premier étudiant
dont j'ai parlé comprit clairement la vérité de l'Evangile. Mais,
tout en restant poli, il n'était pas désireux d'accepter la vérité,
et ne semblait pas apprécier la manière amicale avec laquelle les
autres étudiants participaient aux discussions bibliques.
Un matin, alors que l'une des jeunes filles qui étaient chez
nous se trouvait devant notre portail d'entrée, elle se trouva en
présence de ce jeune étudiant. La jeune fille commença à lui dire
qu'il fallait qu'il se convertisse. En toute simplicité, elle le pressa
à croire en Jésus, pour qu'Il le sauve de ses péchés, qu'Il fasse
de lui un homme de bien, qu'Il le sauve de l'enfer et le conduise
au ciel.
Page 71
- "A quoi cela peut-il me servir de devenir chrétien? Je n'ai
pas besoin d'être sauvé!"
- "Tu pourrais mourir brutalement dans tes péchés, et tu
irais en enfer!"
- "Mais qui es-tu donc?" lui répondit l'étudiant d'un air
moqueur. "Tu n'es qu'une petite ignorante, une mendiante
bonne à rien! Qu'est-ce que tu essayes donc de faire? Essayestu de m'enseigner quelque chose, alors que tu n'es même pas
digne de m'adresser la parole? Je suis un étudiant de l'université. Je suis cultivé. J'ai lu beaucoup de livres. Je sais lire et
parler l'anglais aussi bien que le chinois!" Puis il lui cracha au
visage et lui dit de s'occuper de ses affaires.
Deux semaines plus tard, j'entendis le bruit d'un convoi
funèbre devant notre allée. Je fus surpris d'apprendre qu'ils
allaient enterrer cet étudiant. Je l'avais vu dans la rue quelques
jours auparavant. L'un de nos garçons me dit que lorsque nous
étions sortis prêcher, quelques jours avant cela, il avait offert un
traité à ce jeune homme, mais qu'il l'avait refusé.
Je ne savais rien de la conversation qu'il avait eue avec la
jeune fille. Un mois plus tard, alors que celle-ci se trouvait en
extase sous la puissance du Saint-Esprit, elle reçut des visions
du ciel et de la gloire des rachetés. Puis elle resta silencieuse et
se pencha en avant, comme si elle regardait en enfer.
Voici ce que j'entendis: "Ah! Voici l'enfer... Non, je ne peux
pas. Je ne peux absolument pas t'aider maintenant. C'est vrai
que tu es dans une situation affreuse. C'est toi qui es pire qu'un
mendiant à présent, tout sale, tout crasseux, et souffrant dans
cet étang de feu. En réalité, ton état est bien pire que celui de
tous les mendiants que j'ai connus. Tu m'as dit que tu étais
cultivé et que tu avais une grande éducation. Où est ton
éducation maintenant? Hélas, je ne peux pas t'aider à présent,
bien que tu me demandes pardon... Peut-être, mais je ne peux
pas... Non, seul Jésus peut te sauver, mais quand je t'ai parlé
de Lui, tu t'es moqué de Lui et tu m'as maudite. Regarde ce que
nous, les mendiants qui avons cru en Jésus, nous avons reçu
dans le ciel: tout est joie, bonheur et amour dans la cité aux rues
d'or, avec son merveilleux Paradis de Dieu!"
Ensuite, il nous sembla que la jeune fille passait audessus de l'étang de feu en marchant sur une passerelle très
Page 72
étroite. Nous la vîmes marcher comme sur une corde, mettant
un pied devant l'autre avec une extrême précaution, les bras
étendus pour retrouver son équilibre.
Avec un soupir de soulagement, elle dit: "Oh, là là! Que
c'est dangereux! Mais le Seigneur m'aidera. J'irai jusqu'à l'autre
côté!" Puis elle avança doucement l'autre pied, et perdit presque
l'équilibre à nouveau. Elle loua le Seigneur jusqu'à ce qu'elle ait
retrouvé son équilibre, et recommença à avancer. Elle traversa
ainsi toute la pièce. Puis elle sembla être en sécurité dans le ciel,
ayant évité tout danger de tomber dans l'étang de feu.
Quels que soient les effets que le récit de ces visions
puissent avoir sur les autres, elles nous ont appris, à tous ceux
qui étaient à Adullam, à croire plus fermement que jamais à la
réalité du ciel et du royaume de Dieu, ainsi qu'à la réalité de
l'enfer et du royaume du diable. Nous pouvons affirmer, avec
encore plus de force qu'auparavant, que le chemin qui, dans
cette vie, nous permet de franchir les dangers de l'étang de feu,
ressemble à une corde raide, sur laquelle nous devons avancer
pas à pas, avec crainte et tremblement. C'est le chemin par
lequel les vainqueurs doivent passer.
Seul le Seigneur Jésus peut nous soutenir pour que nous
gardions l'équilibre, afin de ne tomber ni à droite, ni à gauche.
Nous sommes encore plus certains que jamais que Dieu veut
que nous nous tenions auprès de la Croix, à la croisée des
chemins, pour indiquer aux pécheurs la route étroite et peu
fréquentée qui part de la Croix et qui, par elle, conduit au ciel
et à la vie que le Seigneur a préparée pour ceux qui L'aiment.
Comment être sauvé, sinon par un tel salut? Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut?
"Car si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et
si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste
rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si
grand salut?" (Hébreux 2:2,3).
Page 73
Page 74
Chapitre 8
La fin des temps et
le retour de Jésus-Christ
Au cours de cette puissante effusion du Saint-Esprit, des
visions et des prophéties nous ont constamment prévenu que la
fin de notre époque présente et le retour de notre Seigneur
étaient imminents.
Le Saint-Esprit nous a rendu tellement vivant et réel ce
point culminant de notre époque actuelle qu'aucun de nous n'a
plus eu le moindre doute que Dieu donnait à Son peuple
d'ultimes messages d'une importance suprême.
Les Ecritures nous enseignent que notre époque actuelle
se terminera par la plus grande tribulation que le monde ait
jamais connue, et que le Seigneur, immédiatement après cette
tribulation, reviendra sur la terre pour détruire les pécheurs et
récompenser les justes (Matthieu 24:29-30).
Les Ecritures enseignent aussi que cette époque atteindra
son point culminant et sa "fin" au moment de la moisson,
lorsque l'ivraie aura atteint sa pleine maturité, et que le blé,
après avoir passé par les stades intermédiaires de bourgeon et
de pampe, sera devenu un épi pleinement formé. Lorsque
l'ivraie et le blé seront mûrs, les anges viendront avec le
Seigneur pour ramasser la moisson, et séparer le blé de l'ivraie.
En d'autres termes, la moisson viendra lorsque, sur la terre, le
royaume de Satan sera pleinement développé, et que le Royaume
de Dieu aura atteint sa forme la plus pure. La Bible enseigne en
outre que le mal atteindra son point culminant lorsque le diable
s'incarnera dans l'Antichrist, pour dominer sur un monde
séduit et tourmenté par les démons. Ce leader mondial possédé
par le diable, un véritable surhomme, sera détruit par le
Seigneur à Son retour.
Page 75
(Note de l'Editeur américain: Selon certains enseignements
bibliques, le retour de Jésus-Christ se fera en deux temps:
"l'enlèvement" de l'Eglise (1 Thessaloniciens 4:15-17), suivi par la
grande tribulation, qui se terminera lorsque Jésus reviendra sur
la terre pour y établir Son Royaume (Apocalypse 19:11-16). Si cet
enseignement est correct, certaines visions de chrétiens persécutés pendant la tribulation doivent donc concerner les convertis de
la période de la tribulation) (Note de l'Editeur français: Ces visons
peuvent aussi concerner les chrétiens qui n'étaient pas prêts pour
l'enlèvement de l'Eglise sanctifiée, et qui sont restés sur la terre
pour traverser la grande tribulation).
Certains ne seront peut-être pas entièrement d'accord
avec ces remarques, mais, sans entrer dans les détails de ce
sujet, je vais tenter de relater, le mieux possible, les révélations
et les visions données aux enfants d'Adullam, qui ne savaient
pratiquement rien de la théologie des événements de la fin.
A de nombreuses reprises, ils ont prophétisé, et annoncé
la venue d'un temps de famine, d'épidémies, de guerres et de
désolation, accompagné d'un temps de persécutions pour le
peuple de Dieu, qu'Il équipera et protégera spécialement pendant cette crise
Un garçon vit un chrétien tenter d'acheter une mesure de
riz. La foule entourant l'entrepôt était si dense que le chrétien
ne pouvait espérer obtenir quelque chose qu'en écartant la
foule. Chaque individu ne pouvait acheter qu'une seule mesure
de riz.
Un garçon ignorant et sans éducation fut transporté en
vision dans nos pays développés, et vit les populations se
préparer à la guerre, et fabriquer des bombes et des engins de
destruction.
La venue du diable, et son incarnation dans l'Antichrist,
furent souvent prophétisés, et aussi reçus en vision.
Les enfants virent le dragon, le diable à sept têtes. L'un des
garçons vit des anges combattre le diable et sept de ses anges.
Le diable et ses anges furent vaincus et s'enfuirent du ciel pour
venir sur la terre (voir Apocalypse 12).
Les garçons d'Adullam virent le surhomme désiré par le
monde, le grand sujet d'adoration attendu par les Bouddhistes,
les Théosophes, les Musulmans, et d'autres religions encore. Ils
Page 76
virent le diable s'incarner en lui. C'était un homme élégant et
puissant, dans la beauté et la force de la jeunesse.
Ils virent aussi l'image que cet Antichrist, pour défier le
Seigneur, érigera comme objet d'adoration, selon la prophétie.
Cette image aura le pouvoir de parler et de séduire le monde
entier. Je leur demandai comment ils pouvaient savoir que cet
homme élégant et puissant était l'Antichrist. Ils me dirent qu'il
était partout accompagné d'une armée de démons, qui marchaient à son ordre, et s'arrêtaient à son ordre.
Ils virent aussi l'Antichrist sur une plaine, sous la forme
d'une bête à sept têtes. Je demandai à nouveau aux enfants
comment ils pouvaient savoir que c'était l'Antichrist. Ils me
répondirent que les anges le leur avaient dit. J'ai déjà expliqué
que, comme pour l'apôtre Jean, ces révélations étaient données
par des anges aux enfants, lorsqu'ils étaient "dans l'Esprit."
Comme pour Jean, les enfants conversaient avec les anges. Ces
messagers célestes leur expliquaient beaucoup de choses mystérieuses qu'ils ne comprenaient pas eux-mêmes.
Au cours du règne de ce surhomme, qui manifestera toute
sa puissance et sa volonté de défier le Seigneur, les saints de
Dieu restèrent fermes dans la vérité, et continueront à rendre
fidèlement témoignage, malgré toutes les souffrances et tous les
dangers qu'ils traversaient. Les enfants virent les deux témoins
à Jérusalem. Ils les virent, ainsi que les saints avec eux, revêtus
d'une merveilleuse puissance surnaturelle pour combattre les
puissances des ténèbres et leur résister, en ces temps affreux.
Jamais la terre n'aura connu de choses semblables. En ce
temps-là, le diable, tous ses anges et ses démons, seront lâchés
sur la terre, animés d'une grande colère, et sachant qu'il leur
reste peu de temps. Personne, à moins d'être un véritable saint
rempli du Saint-Esprit, ne pourra alors résister un seul jour à
une telle puissance satanique, et à de tels miracles et manifestations surnaturelles sataniques. Les enfants virent les saints
remplis de la puissance de leur Dieu, d'une puissance surnaturelle bien plus grande que celle du diable, de la puissance de
l'Esprit de Celui qui est "plus grand que celui qui est dans le
monde." Ils virent l'Evangile prêché au milieu de terribles
persécutions. Mais ceux qui prêchaient reçurent une telle
puissance que, sur un seul mot qu'ils prononçaient, leurs
Page 77
ennemis furent frappées de mort, ou de grandes plaies. Cette
puissance semblait s'échapper d'eux par leur bouche. C'est par
elle qu'ils pouvaient résister à leurs ennemis et les anéantir. Ils
exerçaient la puissance que le Seigneur avait promise à Ses
disciples, la puissance d'accomplir les mêmes oeuvres que Lui,
et même de plus grandes encore.
Parfois, après avoir rendu témoignage dans une ville qui
les avait rejetés, s'étant écartés à une certaine distance, ils
firent descendre le feu du ciel, qui détruisit cette cité impie, de
la même manière que Sodome et Gomorrhe ont été anéanties.
Lorsque la persécution devenait sévère, ils étaient parfois
enlevés dans leur corps par le Saint-Esprit, comme dans le cas
de Philippe, ou comme les prophètes supposaient qu'Elie avait
été enlevé (2 Rois 2:16). Ils étaient ainsi emportés en lieu sûr par
le Saint-Esprit. En temps de famine et de besoin, ils recevaient
miraculeusement de la nourriture, de la manne, des fruits et
d'autres aliments. Ils recevaient le secours des anges. La
puissance et la hardiesse leur étaient données, pour qu'ils
puissent témoigner sans crainte. Les chrétiens avaient le
pouvoir de parler la langue de tribus lointaines qui n'avaient pas
reçu l'Evangile. Lorsque nos garçons et nos filles, dans leurs
visions, prêchaient ainsi dans l'Esprit, nous pouvions nous
rendre compte de la manière dont cela se passerait: l'un d'eux
prêchait à des étrangers qu'il pouvait voir devant lui, alors
qu'un autre l'interprétait (1 Corinthiens 14:28). Tous deux
parlaient en langues. L'un prononçait quelques phrases, puis
l'autre interprétait. Ils évangélisaient des populations de toutes
tribus et de toutes langues.
Jean vit un ange qui volait au milieu du ciel, ayant
l'Evangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à
toute langue et à tout peuple, juste avant la chute de Babylone
la grande (Apocalypse 14:6,7). Il vit aussi une multitude innombrable, de toutes tribus et de toutes langues, qui avaient lavé
leurs robes dans le sang de l'Agneau, et qui venaient de la
grande tribulation. N'est-il donc pas conforme à l'Ecriture de
dire que l'Evangile sera encore prêché, comme le virent les
enfants, sous la direction des anges, d'une manière surnaturelle, et dans la puissance miraculeuse du Saint-Esprit, bien
plus qu'au temps de l'Eglise primitive, lorsqu'elle était persécutée? N'est-il pas possible que l'effusion du Saint-Esprit, la pluie
Page 78
de l'arrière saison, qui se produira au moment de la moisson,
soit bien plus grande que l'effusion du Saint-Esprit qui s'est
produite au moment des semailles, la pluie de la première
saison tombée à partir de la Pentecôte?
En ces jours-là, l'Eglise sera la plus parfaite et la plus
remplie de puissance surnaturelle que le monde aura jamais
connue, au milieu de la plus terrible persécution, menée par la
plus grande concentration de puissance satanique que la terre
ait pu recevoir. Les enfants d'Adullam virent alors l'Antichrist,
l'homme-démon, le surhomme et le maître du monde, réunir
toutes ses forces pour la dernière guerre mondiale de ces temps
de la fin.
Ils virent aussi la guerre qui se déroulait sur le plan
spirituel. Ils virent un homme monté sur un cheval blanc
conduire Son armée vêtue de blanc. Ils virent aussi un cavalier
monté sur un cheval roux, revêtu d'un magnifique vêtement
sombre, suivi de ses armées de démons aux vêtements noirs.
Ils eurent aussi quelques visions de la guerre qui se
déroulait sur la terre. Les enfants virent des navires de guerre
détruits par des bombes lancées à partir d'avions, et ils virent
les navires sombrer pour toujours dans leur tombeau marin. Ils
virent des armées se rassembler de toute la terre et s'engager
dans une grande et terrible bataille. Les enfants assistèrent à
cette horrible bataille. Des gaz toxiques et des instruments de
guerre mortels firent périr des victimes innombrables. Tout
d'abord on commença par enterrer les morts. Plus tard, comme
les cadavres étaient trop nombreux, on les empila en tas ou on
les laissa pourrir comme du fumier sur la surface de la terre,
comme l'avait prédit le prophète (Jérémie 25:31-33).
Au milieu de tous ces événements, tout fut interrompu par
le soudain retour de Christ. Le soleil s'obscurcit et la lune devint
rouge sang. Les étoiles tombèrent comme de la pluie. Les cieux
tremblèrent et semblèrent être roulés comme un parchemin. Il
y eut un grand tremblement de terre qui fendit toute la terre. De
grandes crevasses s'ouvrirent et des hommes furent engloutis
vivants. Des immeubles furent rasés et s'effondrèrent comme
des maisons de poupées, tuant et ensevelissant leurs occupants. Pendant que toutes ces choses se passaient sur la terre
et dans le ciel, le Seigneur apparut dans les cieux. Jeunes et
Page 79
vieux, riches et pauvres, furent saisis d'une terreur mortelle. Ils
s'enfuirent en tous sens, dans un terrible désordre. Des commerçants s'enfuirent de leurs boutiques les mains vides, sans
s'occuper un seul instant des précieuses marchandises qui leur
semblaient tellement importantes quelques instants auparavant. Des familles fuyaient de leurs maisons sans même jeter un
dernier regard sur toutes les choses qui faisaient les délices de
leur vie. En un instant, tous les hommes n'eurent plus qu'un
seul but, un seul désir: fuir de devant la face de leur Juge. Ils
ne pensaient qu'à trouver un lieu de refuge pour se cacher du
Roi des Rois. Certains de ceux qui ne furent pas tués par la
chute des immeubles ou qui ne furent pas engloutis par la terre
tentèrent de fuir dans les montagnes pour y être en sécurité.
D'autres sautèrent dans des rivières et s'y noyèrent. Certains se
suicidèrent avec leurs propres armes.
Partout, ce n'étaient que des cris et des lamentations.
Partout, l'émeute et la terreur. Chacun voulait à tout prix
échapper à la colère de l'Agneau, car le grand jour de Sa colère
était venu. Après cela, les enfants eurent des visions du grand
festin de Dieu, où les bêtes sauvages et les oiseaux furent invités
à dévorer les cadavres qui étaient éparpillés sur toute la terre en
ruines. Ils virent des chiens et des animaux sauvages manger
des carcasses humaines. Les oiseaux et les éboueurs du ciel se
joignirent à ce festin préparé par Dieu.
Pendant que les garçons assistaient à ce grand festin, nous
pouvions entendre leurs remarques, et voir leurs mouvements,
comme si toute la scène se déroulait en réalité devant nous.
L'un disait par exemple: "Regardez cet aigle qui mange ce
riche. Regardez comment il arrache de son corps ses beaux
vêtements. Regardez ça! Il vient de lui arracher un morceau de
chair et il s'envole avec!"
Un autre ajoutait: "Oh, regardez par ici! Un vautour et un
corbeau se partagent cet homme. C'est le vautour qui est le plus
hardi. Il déchire les chairs et s'en gave, sans même prendre le
temps de relever la tête. Mais le corbeau est plus peureux. Il
s'empare d'un morceau et regarde autour de lui pour voir s'il est
en danger. Aïe! Voyez-vous cela? Regardez ces oiseaux montés
sur cet homme bien habillé, et qui plongent la tête dans son
corps!"
Page 80
Puis, d'un commun accord, les garçons se détournaient de
cette scène dégoûtante. Par leurs remarques et leurs gestes, ils
nous faisaient clairement comprendre quelles scènes horribles
caractériseraient ce grand festin final de la terre. Là seront
étendus les riches et les puissants, les gouvernants de cette
terre, les grands chefs d'entreprise, les détenteurs de richesses,
les chefs militaires, et les chefs de toutes les entreprises et de
toutes les religions qui s'étaient opposées à Jésus-Christ. Ils ne
seront pas traités comme des invités d'honneur, mais serviront
de pâture aux éboueurs de cette terre, sur laquelle ils avaient
vécu dans un luxe égoïste.
Les enfants d'Adullam ont donc vu et décrit d'une manière
terriblement réaliste les derniers instants de notre civilisation
matérialiste tellement imbue d'elle-même. Ils ont vu quels
étaient les fruits d'une existence impie, et ont compris la
question posée par le Seigneur: "Que servirait-il à un homme de
gagner le monde entier, s'il perdait son âme?" La Parole de Dieu
dit: "Toutes les nations qui oublient Dieu seront jetées dans la
géhenne." Ces enfants tout simples croient sans l'ombre d'un
doute, parce que Dieu et les anges leur ont montré ce qui est
aussi écrit dans la parole du Seigneur. Notre monde actuel, avec
son système humain d'éducation, son organisation tellement
vantée, et toutes ses richesses, finira par ce grand "festin de
Dieu," où la chair des cadavres vaudra plus cher que toute la
splendeur d'une culture qui fait aujourd'hui l'orgueil des vivants.
Les enfants virent le Seigneur et ses anges lier les mains et
les pieds de l'Antichrist, juste avant qu'il soit jeté vivant dans
l'étang de feu (Apocalypse 19:20).
Ils virent aussi le diable emmené jusqu'à l'entrée de
l'abîme. Un couvercle semblable à celui d'une boîte fut ouvert,
et il fut jeté dans un abîme de ténèbres semblable à un puits.
Le couvercle fut abaissé, et le Seigneur le ferma avec une grande
clef (Apocalypse 20:1-3).
Nous avons raconté ce qui arrivera aux païens au retour du
Seigneur. Il y eut aussi de claires visions concernant les saints.
(NDT: Toutes ces visions n'ont pas nécessairement été données
dans leur ordre chronologique). Les enfants d'Adullam virent les
cieux ouverts et le Seigneur en descendre avec gloire, accompagné de Ses anges. De chaque côté, et à la suite du Seigneur, se
Page 81
tenait une foule innombrable vêtue de blanc. Ceux qui étaient
devant soufflaient dans de magnifiques trompettes. Au son des
trompettes, le Seigneur et Son armée descendirent dans un
ordre parfait, chacun à sa place et à son rang. Au moment où
le Seigneur descendait vers la terre, il y eut de magnifiques
visions de la résurrection et de l'enlèvement des saints. Les
tombes s'ouvrirent en éclatant comme sous l'effet d'une explosion. Les cadavres sortirent des tombes et furent instantanément revêtus du tabernacle céleste de la vie de résurrection.
Parfois, les enfants virent des ossements venir de toutes les
directions. Comme ils l'exprimaient dans leur dialecte chinois:
"Un os venait de l'est, et un autre de l'ouest." Ces ossements
éparpillés furent revêtus de chair et transformés en corps de
résurrection, qui furent enlevés pour rencontrer le Seigneur
dans le ciel. Un garçon vit la procession funèbre d'un chrétien
qui était en train d'être emmené en terre. Sur le chemin du
cimetière, la trompette retentit, le Seigneur descendit, le cercueil s'ouvrit, le mort s'assit, se releva transformé, et fut enlevé
au ciel.
J'ai déjà dit que nos enfants avaient eu des visions de
certaines personnes de notre Foyer qui étaient mortes et qui se
trouvaient déjà au ciel, vêtues de blanc et se réjouissant dans
le Paradis. Ils virent aussi les saints des temps passés, vêtus de
blanc. Les Ecritures enseignent que les saints, entre leur mort
et leur résurrection, ont des corps spirituels, et qu'ils sont vêtus
de blanc, dans l'attente de la résurrection (Apocalypse 6:9-11).
Je questionnai plusieurs enfants séparément pour voir si les
saints qu'ils avaient vus au ciel étaient déjà ressuscités ou non.
Ils me dirent qu'ils ne le savaient pas, jusqu'à ce qu'un ange leur
dise qu'ils n'avaient vu que les âmes des saints, et que leurs
corps n'étaient pas encore ressuscités. Tous mes contrôles
aboutirent toujours à un témoignage identique: les enfants ont
toujours vu les saints habillés de blanc. Les saints n'avaient
jamais d'ailes. Tous les anges avaient des ailes, ce qui permettait de les distinguer sans difficultés des saints.
En résumé, les enfants d'Adullam virent dans le ciel les
saints vêtus de blanc. Ils ont accès au Paradis, et jouissent de
la compagnie de Christ et des anges. Les enfants virent la
descente du Seigneur "avec tous ses saints" (tous Ses anges), au
Page 82
son de la dernière trompette. Ils virent la résurrection et la
transformation des corps des saints, et leur ascension dans le
ciel.
Ils virent aussi le festin des noces de l'Agneau. De grandes
tables étaient éparpillées dans le Paradis, au milieu de ses
magnifiques arbres, de ses merveilleuses fleurs au parfum
délicieux, de ses glorieux oiseaux au plumage infiniment varié
qui poussaient leurs chants de louange. Là, toute la création
animale et végétale, bénéficiaire de la rédemption, ne formait
qu'un ensemble harmonieux, rempli du Saint-Esprit et glorifiant Dieu. Là, dans ce Paradis de Dieu impossible à décrire,
étaient éparpillées les tables disposées pour le grand festin des
noces. Les anges et les saints glorifiés circulaient partout en
jouant de la harpe ou de la trompette, chantant et louant le
Seigneur. Les enfants se hâtèrent d'aller chercher leurs harpes
et leurs trompettes dans leurs demeures, pour se joindre à cette
musique inspirée de l'Esprit, et participer à la plus grande de
toutes les fêtes, à l'accomplissement de l'espérance de tous les
siècles. De grandes troupes chantaient, dansaient et louaient le
Seigneur. D'autres se hâtaient de préparer les tables et d'arranger les sièges, ou transportaient des mets dans de la vaisselle
d'or.
Il y avait de la nourriture en abondance. Chaque plat
dégageait une senteur particulière, plus délicieuse que tout ce
que l'on pouvait imaginer.
Lorsque tout le monde fut prêt, un appel retentit, et les
saints de tous les temps passés se rassemblèrent autour des
tables pour célébrer les noces du Fils du Grand Roi. Ce fut alors
la pleine réalisation de toutes leurs espérances, l'accomplissement de la joie la plus parfaite dans le ciel lui-même, lorsque
ceux qui avaient été des prostituées, des mendiants, des
pécheurs, et des rebuts de la terre, s'assemblèrent de l'orient et
de l'occident et s'assirent avec Abraham, Isaac et Jacob, à la
table du festin, dans le Royaume de Dieu. Lorsque tous se
levèrent et que l'attente atteignit son point maximum, le Fils
Lui-même entra et prit place aux tables, entouré de son épouse
vêtue de blanc, de ceux qu'Il avait acquis par Son sang, les
rachetés de toute nation, de toute tribu, et de toute langue. Puis
Il but avec eux du fruit de la vigne.
Page 83
Les enfants d'Adullam eurent aussi des visions du Jour du
Jugement. Ils virent les livres où étaient inscrits toutes les
oeuvres des hommes. Ils virent le Juge sur Son trône, et, devant
Lui, tous les hommes furent jugés d'après ce qui était écrit dans
les livres. Les justes furent mis ensemble tous du même côté,
formant une grande foule. Ceux dont les noms n'étaient pas
inscrits dans le livre de vie furent aussi rassemblés de l'autre
côté, formant également une grande foule. Les premiers furent
mis à part pour entrer dans le Royaume de Dieu et dans la vie
éternelle. L'autre groupe fut condamné à être jeté dans le feu qui
avait été préparé pour le diable et pour ses anges.
Quelques-uns eurent le privilège de contempler en vision
la nouvelle terre et le nouveau ciel. Le nouveau ciel était
tellement rempli de la gloire de Dieu, la Shekinah, que les
enfants ne purent pas voir distinctement ce qu'il y avait à
l'intérieur.
La Nouvelle Jérusalem, la cité carrée, occupait la position
centrale, après être descendue sur la nouvelle terre. Toute la
nouvelle terre ressemblait beaucoup au Paradis qui se trouvait
dans la cité céleste. C'étaient cette nouvelle terre et ce nouveau
ciel qui étaient passés par une nouvelle naissance, et qui ne
passeront jamais. C'est sur cette nouvelle terre que Dieu
plantera à nouveau Sa tente au milieu des hommes. Il sera pour
toujours leur Dieu, et ils seront pour toujours Ses enfants.
Amen.
Page 84
Chapitre 9
Un petit mendiant
chinois prophétise
Conformément à cette parole de l'Ecriture, selon laquelle,
"dans les derniers temps, vos fils et vos filles prophétiseront "
(Actes 2:17), l'un de nos petits mendiants Chinois, âgé de dix
ans, fut utilisé par le Seigneur pour nous apporter un message
directement inspiré de Dieu.
Quelques mois auparavant, cet enfant, sale et vêtu de
haillons (en réalité il était plus revêtu de crasse que de haillons),
était venu frapper à notre porte avec ses deux compagnons,
pour voir si nous le laisserions entrer. Après avoir été lavé et
habillé, cet enfant nous apparut comme un petit gars franc et
sincère, ce qu'il se révéla être en réalité. Il ouvrit immédiatement
son coeur à toutes les histoires de la Bible et toutes les
prédications qu'il entendait. Il apprit bientôt à prier, et nous
pouvions l'entendre prier très sérieusement dans son lit chaque
soir. Lorsque le Saint-Esprit descendit sur nous, ce garçon fut
parmi les premiers à recevoir le baptême dans le Saint-Esprit,
et à parler en d'autres langues comme le jour de la Pentecôte.
Il est certain que le Seigneur a parlé dans le passé, lorsque
des hommes ont été poussés par le Saint-Esprit. C'est ainsi que
l'Ecriture a été inspirée, et que les prophètes ont pu commencer
leurs messages par un "Ainsi parle l'Eternel," avec une telle
assurance qu'ils étaient prêts à donner leur vie pour leurs
convictions. De même, il est tout aussi certain que le Dieu vivant
règne encore aujourd'hui, et qu'Il parle toujours aux fils des
hommes par prophétie directe, lorsque les circonstances l'exigent, et que la foi et toutes les autres conditions sont conformes
à Sa volonté divine.
Un soir, la puissance de Dieu se manifestait d'une manière
inhabituelle. Le ciel nous semblait tout proche. Ce fut alors que
Page 85
notre ancien petit mendiant, si amical, sembla quitter cette
terre souillée pour être ravi en esprit dans le ciel. Introduit en
présence du Seigneur Jésus, il se prosterna face contre terre à
Ses pieds, dans un geste d'humble adoration. En fait, le jeune
garçon était prosterné au milieu de la pièce, entouré de tous ses
compagnons. Ils étaient assis par terre autour de lui, et
écoutaient avec une attention profonde le message que le
Seigneur nous donnait par sa bouche. Je n'ai jamais entendu
de paroles aussi poignantes et aussi pénétrantes. Pendant que
le jeune garçon sanglotait et versait d'abondantes larmes qui
traduisaient un profond chagrin, il nous transmettait le message du Seigneur, une phrase ou deux à la fois, d'une voix claire
et forte. La langue était rythmée. Les mots choisis étaient les
plus simples et les plus purs. L'intonation de la voix, le choix du
langage, la puissance pénétrante de chaque parole étaient tels
qu'aucun auditeur présent ne pouvait douter que ce petit
Samuel nous parlait par une inspiration divine directe et
surnaturelle.
Prosterné en vision aux pieds du Seigneur, le petit garçon
dit: "Seigneur Jésus, je ne suis pas du tout digne d'être ici, ni
même d'être sauvé. Je ne suis qu'un petit mendiant de la rue."
Puis Jésus s'adressa au jeune garçon. Celui-ci ne s'en est
pas rendu compte sur le moment, mais le Seigneur S'est
véritablement servi de sa bouche pour nous parler, en utilisant
la première personne et en S'adressant directement aux enfants
et à nous, qui étions assis autour du petit garçon.
Voici ce que nous dit le Seigneur, et je souhaite que ces
paroles touchent profondément votre coeur, comme elles n'ont
pas cessé de toucher les nôtres:
"Je pleure ce soir. J'ai le coeur brisé. Je suis dans un
profond chagrin, parce que ceux qui croient en moi sont
tellement peu nombreux. J'ai conçu et préparé le ciel pour tous.
J'ai prévu toute la place nécessaire pour tous les hommes du
monde entier. J'ai préparé la Nouvelle Jérusalem, faite de trois
grandes cités, l'une au-dessus de l'autre. Il y a assez de place
pour tous les hommes. Mais les hommes ne veulent pas croire
en moi. Ceux qui croient sont si peu nombreux! Je suis triste,
tellement triste... (Ce message fut donné par le garçon au milieu
de sanglots déchirants et de flots de larmes). Puisque les
hommes ne veulent pas croire en moi, je dois détruire cette terre
Page 86
impie. J'avais prévu de lui envoyer trois grandes calamités,
mais elle est si méchante que j'en ai ajouté une quatrième."
"Si vous avez des amis, demandez-leur de se repentir
rapidement. Persuadez tous les hommes, aussi rapidement que
possible, de croire en l'Evangile. Mais si les hommes refusent
d'écouter, et ne veulent pas écouter votre message, vous n'en
serez pas responsables."
"Recevez le baptême dans le Saint-Esprit. Si vous l'attendez dans la foi, je vous baptiserai. Le diable vous trompe en vous
faisant croire que vous ne recevrez pas ce baptême, mais
continuez à l'attendre et à le chercher, et je vous baptiserai. Je
vous donnerai la puissance de chasser les démons et de guérir
les malades. Ceux qui reçoivent le sceau du saint-Esprit doivent
prêcher et rendre témoignage. Je serai avec vous pour vous
aider, et pour vous protéger en temps de danger."
"Si vous pensez peut-être que vous n'irez pas au ciel,
sachez que cette pensée vient du diable. Je ne détruirai pas mes
propres enfants. Je les protégerai et les sauverai tous. Pas un
de ceux qui m'appartiennent ne périra. Je vaincrai. Priez pour
Mr et Mme Baker, et je leur donnerai la puissance de chasser
les démons et de guérir les malades. Les enfants du Foyer
doivent être obéissants. Ne vous disputez pas. Ne mentez pas.
Vivez en paix. Quand vous priez, priez de tout votre coeur. Ne
laissez pas votre amour se refroidir."
"Dites aux autres Eglises qu'elles doivent aussi rechercher
le Saint-Esprit. Toutes les Eglises doivent courir vers le but."
"Le diable va venir sur la terre dans peu d'années, et il y
aura une grande tribulation. Ne soyez pas inquiets. Je vous
protégerai et je prendrai soin de vous."
"Tous les peuples du monde se rassembleront de toutes
parts et combattront en un seul lieu. Après quoi, je viendrai
pour punir la terre. Vous ne devez pas craindre, car ceux qui
croient en moi seront enlevés, et ils joueront de la trompette et
de la harpe."
"Je détruirai les deux tiers de l'humanité. Quand je viendrai, tout devra obéir à ma voix. Les maisons s'écrouleront, les
montagnes tomberont, les arbres seront détruits. Là où je ne
laisserai pas un seul brin d'herbe, la destruction sera totale. Les
adorateurs d'idoles périront. Tous les sorciers, les médiums et
les spirites, seront jetés en enfer. Seuls ceux qui croient en
Page 87
l'Evangile seront sauvés."
C'est ainsi que le Seigneur a parlé à notre Foyer d'Adullam
et, nous le croyons, à tous ceux à qui nous pourrons passer ce
message prophétique. Notre Seigneur ressuscité nous a transmis ce message en chinois. Chaque phrase fut prononcée
lentement et distinctement, et suivie d'une pause. J'écrivais le
message à mesure qu'il était donné. Il fut souvent répété une ou
deux fois, afin qu'il soit clairement compris de tous les auditeurs. Nous avons eu largement le temps d'enregistrer chaque
parole que le Seigneur avait prononcée par la bouche du petit
prophète inspiré qu'Il avait choisi.
Lorsqu'il eut achevé de donner le message, le petit garçon
se leva et nous dit qu'il s'était trouvé aux pieds de Jésus. Il ne
savait pas que le Seigneur nous avait parlé par sa bouche, à
nous et à lui, à la première personne. Il se contenta de répéter
la prophétie, disant: "Le Seigneur a dit ceci, Il a dit cela..., etc..."
Après avoir entendu cette prophétie, après l'avoir mise par
écrit, et lorsque le petit prophète l'eut répétée de mémoire,
phrase après phrase, il nous fut aisé de comprendre comment,
dans le passé, des prophètes avaient pu parler sous l'inspiration de Dieu, comment un scribe avait pu enregistrer chaque
parole donnée par les lèvres du prophète, ou comment le
prophète lui-même avait pu mettre ses messages par écrit, et
affirmer véritablement: "Ainsi parle l'Eternel..."
Dans des époques reculées, lorsque des hommes religieux,
mais remplis de l'esprit du monde, avaient abandonné la foi
simple en un Dieu personnel et vivant, qui parlait aux hommes,
et lorsque leur incrédulité et leur méchanceté furent telles que
"les visions n'étaient pas fréquentes" (1 Samuel 3:1), Dieu
choisit un petit Samuel au coeur pur, et lui donna d'une voix
audible un message qui s'accomplit à la lettre.
De même, nous croyons que Dieu est toujours le même
Dieu vivant qui a parlé par des hommes aux hommes du passé.
Dans ces jours d'incrédulité et de méchanceté que nous vivons,
Il S'est adressé aussi à nous par la bouche de notre petit Samuel
Chinois, pour nous donner un "Ainsi parle l'Eternel," qui
s'accomplira bientôt. Si nous prêtons l'oreille à ce message, ce
sera pour notre joie éternelle, mais si nous le négligeons, ce sera
pour notre éternel chagrin.
Page 88
Chapitre 10
Révélations sur la manière
dont a été écrite la Bible
Grâce à cette effusion du Saint-Esprit reçue par ces
enfants Chinois, nous avons bien mieux compris comment la
Parole de Dieu avait pu être écrite. Une telle effusion de l'Esprit,
accompagnée de telles manifestations spirituelles, est en ellemême un témoignage du fait que la Bible a bien été écrite par
Dieu. Lui seul connaît l'avenir. Dans la pensée de Christ et des
apôtres, l'accomplissement des prophéties était une preuve
suffisante que c'était bien la main de Dieu qui avait écrit la Bible.
Dans tout ce que nous avons relaté concernant cette
effusion du Saint-Esprit sur ces enfants, dix prophéties de
l'Ecriture ont été accomplies:
1. Ce baptême du Saint-Esprit a été prophétisé pour les
croyants de notre époque actuelle (Joël 2:28-29).
2. Il devait s'accompagner du parler en d'autres langues (1
Corinthiens 14:21).
3. Il devait s'accompagner du don de prophétie, selon que
l'Esprit leur donnerait de s'exprimer (Actes 2:17).
4. Les choses qui "appartiennent à Christ" ont été montrées à
ces enfants, selon la prophétie (Jean 16:12).
5. La réalité des choses à venir leur a aussi été montrée (Jean
16:12)
6. Selon la prophétie, ils sont passés par une "nouvelle naissance" donnée par le Saint-Esprit, ils en ont reçu le témoignage
dans leur coeur, en s'écriant: "Abba, Père!"
7. Les visions reçues par ces enfants ont accompli cette Parole
selon laquelle, dans les derniers temps, "vos jeunes gens auront
des visions" (Actes 2:17).
8. Des démons ont été chassés (Marc 16:17).
Page 89
9. Des malades ont été miraculeusement guéris, exactement
selon les promesses de la Bible, par la puissance du SaintEsprit (Marc 16:18).
10. Un changement miraculeux s'est produit dans leur vie, de
telle sorte que ce qu'ils aimaient auparavant, ils le haïssaient à
présent, et qu'ils aimaient maintenant ce qu'ils haïssaient
naguère (2 Corinthiens 5:17).
Il faut se rappeler que, selon la Bible, les révélations de
Dieu et les écrits de la Bible ne dépendent pas des capacités
naturelles ou de l'éducation reçue. Des hommes sans éducation, tels que Amos, Pierre, ou Jean, inspirés par Dieu, ont écrit
des choses plus profondes que celles qui ont été écrites par les
hommes les plus sages de ce monde.
Dans tout ce que le Seigneur a fait et révélé à ces jeunes
mendiants méprisés et rejetés, ne pouvons-nous pas voir une
preuve de la Parole de Dieu? La Bible dit qu'il "n'y a pas
beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de riches" parmi
les chrétiens. Mais ils suivent l'antique chemin étroit de la foi
simple en Dieu. Le Seigneur peut encore choisir ceux qui sont
méprisés, et Il le fait encore, comme dans le cas de ces simples
enfants Chinois des rues et des caniveaux, pour "anéantir les
choses qui sont."
Pendant que les sages de notre génération actuelle, bien
éduqués, fiers et à la nuque raide, continuent de tâtonner dans
les ténèbres de leurs propres illusions, aujourd'hui, comme
dans le passé, et au milieu de tant de confusion apportée par la
sagesse des hommes, Jésus peut encore dire: "Je te loue, Père,
Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses
aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux
enfants" (Matthieu 11:25).
Dans leur majorité, les gens instruits et les hommes
importants, du temps de Jésus, n'ont pas compris Sa vie et Ses
oeuvres miraculeuses, car "ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire" (1 Corinthiens 2:8). Les chefs et les sages, du
temps des apôtres, n'ont pas compris les oeuvres miraculeuses
que le Dieu Tout-Puissant accomplissait au travers d'hommes
simples revêtus de la puissance du Saint-Esprit, car ils n'auraient
pas mis à mort les saints remplis du Saint-Esprit de l'Eglise
primitive. Les profondes révélations données à ces enfants
Page 90
Chinois, qui n'étaient pas passés par de grandes institutions
pour y recevoir une solide éducation, confirment ce que dit la
Parole écrite de Dieu. Ces révélations ont été accordées à des
êtres humains qui avaient un coeur ouvert, sans que Dieu
tienne compte des capacités naturelles ni de l'éducation reçue.
Nous avons mieux compris de quelle manière les auteurs
de la Bible ont pu recevoir une révélation directe d'événements
déjà passés. L'un de nos garçons qui était naturellement le plus
ignorant et le moins doué, a pu ainsi voir directement, à plus
d'une occasion, lorsqu'il était "dans l'Esprit," les principaux
événements historiques de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Il vit les plaies d'Egypte: les grenouilles dans le palais de
Pharaon, les mouches dans sa nourriture, les sauterelles, la
mort des premiers-nés, le deuil de toutes les familles. Il vit aussi
Elie et Elisée traverser le Jourdain, les chars de feu, et la montée
d'Elie dans le ciel. Il vit Daniel dans la fosse aux lions, avec l'ange
qui le gardait, ainsi que d'autres événements de l'Ancien
Testament.
Ce garçon reçut aussi des visions des miracles de JésusChrist. Il vit les tentations du Seigneur. Le diable, sous la forme
d'un jeune homme élégant, enleva le Seigneur sur le sommet
d'une haute montagne, et lui montra en vision tous les royaumes de la terre. Des anges suivaient Jésus partout où Il allait.
Il vit Christ marcher sur l'eau, guérir les malades, et ouvrir les
yeux des aveugles. Ce garçon, et d'autres avec lui, virent la
passion du Seigneur Jésus, Sa résurrection, et Son ascension.
Tout d'abord, je me suis demandé comment ces enfants
pouvaient avoir des visions d'événements futurs. Puis je me suis
rappelé qu'avec Dieu, il n'y a ni passé, ni présent, ni futur. Il est
le Grand JE SUIS. Toutes choses sont dans le présent pour Lui.
Puisque le Saint-Esprit est Son Esprit, Il peut faire en sorte que
des visions et des révélations données par l'Esprit soient
présentes pour tous ceux à qui le Seigneur veut bien les
accorder, que ces visions et ces révélations soient "passées,"
"présentes," ou "futures."
Les révélations de choses passées reçues par les enfants
d'Adullam confirment l'inspiration de la Bible. Il fut aisé pour le
Seigneur de montrer à Moïse et à d'autres, par des visions, des
événements passés ou futurs, aussi clairement qu'un témoin
Page 91
oculaire peut voir des événements présents. Ils ont pu ainsi
mettre par écrit le présent, le passé et le futur, dans un livre qui
est le seul Livre à annoncer la fin dès le début, et à parler du
début encore à la fin.
Le Saint-Esprit nous a montré concrètement comment
certaines parties de la Bible ont pu devenir des récits de
révélations surnaturelles. Quand les enfants étaient "dans
l'Esprit," décrivant des scènes qu'ils recevaient en vision, le
Seigneur conduisit l'un des garçons à s'asseoir et à écrire en
détail tout ce que les autres voyaient et décrivaient, tout en
restant "ravi en esprit." Nous pûmes donc tous voir combien il
a été facile pour Dieu de faire écrire la Bible. Quelqu'un pouvait
aisément transcrire ce qu'un autre recevait et décrivait en
vision.
Il a été facile pour Dieu de prendre un mendiant ignorant
et illettré dans une rue chinoise sale, ou un jeune garçon venant
d'une tribu à demi-sauvage, de le remplir du Saint-Esprit, et de
lui permettre de voir comme à l'oeil nu des choses qui sont audelà du voile, des choses présentes, des choses passées, et des
choses à venir. N'a-t-il pas été toujours aussi facile pour Dieu
de révéler par des visions tout ce qui est écrit dans le Bible, à
tous ceux qu'Il a choisis? N'a-t-Il pas été facile pour le Seigneur
de demander à Baruch de se tenir à côté du prophète, pour
écrire tout ce qu'il était en train de voir et de révéler, et pour
transcrire chaque mot de chaque prophétie donnée par le
Seigneur Eternel? (Jérémie 36:4).
Si nos garçons ont pu être conduits dans la présence du
Seigneur, et revenir en disant: "Le Seigneur a dit...," n'est-il pas
possible que les prophètes des temps passés aient pu mettre par
écrit leurs propres prophéties et leurs propres visions, et dire,
dans une absolue vérité: "Ainsi parle l'Eternel..."?
Je ne sais pas comment Dieu, pour Qui le passé, le présent
et le futur sont sur le même plan, peut révéler le passé, le
présent, et le futur, comme des événements présents. La Bible
dit qu'Il le peut. La Bible dit qu'Il l'a fait. Les enfants d'Adullam
savent qu'Il le fait encore aujourd'hui.
Si des hommes ont pu parler par prophétie poussés par le
Saint-Esprit, si des hommes ont pu être "ravis en esprit au jour
du Seigneur," et enlevés jusqu'au ciel, si des hommes ont pu
Page 92
recevoir des visions "l'année de la mort du roi Ozias," il est donc
toujours possible que des hommes soient poussés à prophétiser
par le Saint-Esprit. Ils peuvent toujours être "ravis en esprit" et
voir des mondes qui sont au-delà du voile. Ils peuvent toujours
avoir des visions, même des années "après la mort du roi Ozias."
Le même Dieu est toujours assis sur le même trône. Il
règne sur le même monde. Il est toujours confronté aux mêmes
coeurs mauvais, à des hommes de la même nature qu'auparavant, à des hommes ayant les mêmes dispositions et les mêmes
émotions qu'Elie.
Puisque Dieu Se révèle encore aujourd'hui par des prophéties, des visions et des révélations, et c'est ce qu'Il fait dans le
monde entier, cela montre qu'Il S'est aussi révélé aux prophètes
et aux saints dans les temps passés, exactement comme la Bible
le dit.
Dans notre époque impie, au milieu de cette génération
présente perverse et incrédule, le Seigneur peut encore prouver
que ce qu'Il a écrit dans la Bible est bien la Parole du Dieu
Vivant, et Il le prouve. Il peut encore Se révéler à un peuple
incrédule d'une manière surnaturelle, par les dons du SaintEsprit, pour confirmer Sa Parole par les signes qui l'accompagnent (Marc 16:15-20). Et c'est ce qu'Il fait.
Page 93
Page 94
Chapitre 11
La Patrie Céleste
A la lumière de ce que nous avons écrit, il est suffisamment
clair que le Seigneur a employé tous les moyens nécessaires
pour nous confirmer que nous avons dans la Bible une "parole
prophétique certaine," à laquelle nous ferions bien de prêter
attention.
Il nous a été aussi clairement confirmé que le but essentiel
de cette Parole prophétique, comme celui des visions et des
prophéties que nous avons reçues, était de nous faire connaître
avec certitude que nous avons une merveilleuse Patrie Céleste,
juste derrière le voile. Aucun "étranger," aucun "voyageur" ne
peut être réellement satisfait. Nous ne serons satisfaits qu'à la
fin de notre voyage.
Il se peut que ce voyage nous conduise dans des chemins
difficiles et sur des montagnes exténuantes. Il se peut que le
voyageur devienne tellement épuisé sous le poids de ses lourds
fardeaux, qu'il ne puisse presque plus entendre le chant des
oiseaux, ni être rafraîchi par l'odeur des fleurs sur le bord du
chemin, ni encore trouver un grand plaisir à être en compagnie
de ceux qui font le voyage avec lui. Mais il n'en sera pas ainsi à
la fin du voyage.
Les corps voûtés et épuisés des pèlerins de cette vie seront
entièrement renouvelés lorsqu'ils atteindront leur patrie céleste. "Tous nous serons changés, en un instant, en un clin
d'oeil..." (1 Corinthiens 15:51-52). "Car il faut que ce corps
corruptible revête l'incorruptibilité" (1 Corinthiens 15:53). La
vieillesse disparaîtra. Il n'y a pas de vieillards décrépits dans le
ciel, point de personnes âgées à la démarche chancelante. Point
de vue affaiblie, point d'oreilles sourdes, point de corps infirmes
au milieu de tous ceux qui habitent cette cité radieuse.
C'est une cité qui ne connaît jamais de ténèbres, qui n'a
Page 95
besoin ni de la lumière du soleil pendant le jour ni de celle de la
lune pendant la nuit. Ses rues pavées d'or n'ont pas besoin
d'être nettoyées. Ses demeures incrustées de pierres précieuses
n'ont pas besoin de réparations. C'est une cité où l'on ne voit
aucune plaque de médecin, aucun infirme, aucun malade,
aucun chagrin ni aucune douleur. Une cité où aucun crêpe noir
ne vient barrer ses portes d'or, où aucune procession mortuaire
ne parcourt ses rues d'or. Une cité d'où ont été bannis toute
dépression et tout deuil. Une cité où toute mort aura été
engloutie dans la vie, et dans la vie abondante. Une cité où règne
une joie pure et sans limites.
C'est une cité où les jours sont sans nuages, et où ne
s'amassent jamais des nuages d'orage. Dans ce pays de bonheur, il n'y a ni chômage ni lutte pour la vie. Plus de concurrence
égoïste. Plus de sentiments intéressés qui engendrent des
soupçons sans amour. Personne ne s'inquiète de ce qu'il va
manger ou de quoi il sera vêtu. Les vêtements blancs ne s'usent
jamais jusqu'à la corde. Les arbres qui portent les fruits de la vie
ne deviennent jamais stériles.
L'eau de la vie n'y tarit jamais, et tous ceux qui le désirent
peuvent en boire. Toute la joie et l'enthousiasme de la plus belle
jeunesse sont l'héritage de tous les habitants du ciel. Nous
remercions le Seigneur pour les jours de bonheur que nous
pouvons connaître sur cette terre. Mais, au milieu de notre plus
grand bonheur, nous restons dans des vases d'argile. Dans nos
moments les plus heureux, nous sentons qu'il existe, presque
à portée de main, une joie et un bonheur encore plus grands,
mais notre enveloppe d'argile est tellement pesante qu'elle nous
empêche de les saisir.
Même ici, sur la terre, les enfants s'amusent et jouent. Ils
courent, se roulent à terre, et sautent de joie. Ils chantent et
crient. Parfois, leur joie et leur bonheur semblent parfaits. "Le
royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent' (Matthieu 19:14). Mais la joie la plus exubérante et les extases du
bonheur le plus parfait que puisse éprouver l'enfant le plus
heureux sur terre ne sont rien en comparaison de la joie encore
plus grande, que rien ne peut décrire, qui sera la nôtre lorsque
ce corps d'argile si pesant sera remplacé par le seul corps qui
soit véritable.
Page 96
Dans la Nouvelle Jérusalem, tout le monde aime tout le
monde. Sur terre, éprouver de "l'amour" n'est rien, en comparaison de "l'amour" que l'on éprouve dans ce glorieux pays. Pas
un seul brin d'imperfection, pas le moindre défaut ne nous
empêcheront d'être là-haut dans une parfaite relation d'amour
les uns avec les autres.
Ce royaume céleste est le royaume de la musique. Quand
Dieu a créé l'homme, Il a inscrit la musique dans son âme. Mais
les accents discordants provoqués par le péché ont détruit
l'harmonie initiale. Ces accords perdus ne seront retrouvés
qu'au ciel, lorsque nous serons revêtus d'une tente qui n'est pas
de ce monde. La musique la plus belle, la plus douce, et la plus
parfaite que l'on puisse entendre sur terre n'est qu'une tentative
de retrouver les harmonies et les accords perdus, que les
rachetés et les anges chantent dans le ciel. Les plus merveilleux
instruments de musique que nous connaissons sur la terre,
depuis le temps où les enfants d'Adam ont commencé à "jouer
de la harpe et du chalumeau" jusqu'à l'heure actuelle, ne sont
que de pâles imitations des trompettes, des harpes, et des
instruments sur lesquels nous pourrons retrouver les "accords
perdus," dans la cité d'or, et grâce auxquels toute la musique
des âmes libérées pourra pleinement s'exprimer.
La musique et les rythmes que le Père a inscrits dans l'âme
de Ses enfants ont presque entièrement été transformés par le
diable en moyens de satisfaire les plaisirs et la convoitise d'une
chair pervertie. Depuis les barbares les plus sauvages dans
leurs îles lointaines, jusqu'aux barbares intoxiqués de plaisir
dans les salles de bal les plus élégantes, les hommes dansent
sur des rythmes musicaux qui satisfont leurs appétits sensuels. Dans le ciel, sur les mélodies d'une musique sainte et
pure, les rachetés et les anges dansent de "joie," une joie qui
surpasse tout plaisir terrestre ou charnel. Les rythmes sur
lesquels ils dansent sont aussi les rythmes sur lesquels les
étoiles chantent et dansent sur leur orbite.
La cité de Dieu contient aussi un parc, un "jardin d'Eden"
rempli de fruits pour notre plaisir. Là, le mirage a été remplacé
par la réalité. Sur toute la sainte montagne de Dieu, dans toute
la création animale ou végétale, il n'y a plus rien qui puisse
blesser ou détruire.
Page 97
Sur la terre, nous ne voyons que bien peu des beautés de
la création de Dieu, et nous les comprenons bien moins encore.
La saleté et la poussière de la terre ont obscurci les fenêtres de
notre âme. Nous discernons à peine, comme au travers d'une
vitre obscurcie. Lorsque Dieu balaye tous les obstacles et ouvre
les yeux de notre âme, nous pouvons, pour la première fois,
contempler et apprécier la gloire de la merveilleuse création de
Dieu.
C'est un parc où des oiseaux de tout plumage chantent
sans cesse. C'est un pays où chaque oreille sera formée pour
entendre leurs hymnes exaltants. C'est un pays où des fleurs de
toutes les couleurs fleurissent éternellement. C'est un pays où
tout oeil sera ouvert pour les admirer dans toute leur beauté.
C'est un pays où le parfum de la rose du Saron et du lys de la
vallée se mêlent à une infinité d'autres parfums que nous
n'avons jamais connus.
Il nous semble parfois que nous pouvons discerner l'éclat
de cette cité au-delà du ciel, mais notre vision se trouble par
l'imperfection de notre vue. Il nous semble parfois que nous
entendons cette musique ravissante venant d'un monde différent, mais ses accords se perdent dans tous les sons discordants qui nous entourent. Il nous semble parfois qu'une force
puissante nous pousse à nous élever au-dessus de tout ce qui
nous enchaîne, mais l'attraction de la terre maintient nos pieds
comme dans des fers. Notre âme aimerait parfois s'envoler vers
ce pays "plus beau que le jour," mais elle retombe déçue parce
que ses ailes sont brisées. Celui qui proclame pouvoir atteindre
seul la cité de la liberté découvre son chemin désespérément
bloqué par les choses de ce monde, par la chair, et par le diable.
Il réalise que, par ses propres forces, il est incapable de passer.
Mais il y a un chemin.
Page 98
Chapitre 12
Le Chemin
Il n'y a qu'un seul chemin. Jésus-Christ est le Chemin.
"Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6).
L'homme n'est pas le chemin. L'homme ne peut jamais
ouvrir le chemin. L'homme n'a jamais su comment trouver le
chemin qui mène à la cité d'or. Cette cité, de même que le chemin
qui y mène, sont des révélations reçues d'en-haut.
Christ, qui est le Chemin, n'est pas d'ici-bas. Il est d'enhaut. C'est Lui qui "est descendu du ciel, le fils de l'homme qui
est dans le ciel," le "grand Dieu" et "notre Sauveur Jésus-Christ"
(Jean 3:13; Tite 2:13).
L'homme naturel ne peut atteindre cette cité heureuse où
tout n'est que délices. Au contraire, sa route l'en écarte. Plus il
s'avance, et plus il s'éloigne de la cité céleste.
Les petits enfants appartiennent au Royaume de Dieu. Ils
jouent et s'ébattent aux portes de la cité. Mais quand ils
commencent à marcher dans le péché, ils s'écartent toujours
plus de la cité, de l'Eden, et de leur demeure céleste. Plus ils
s'égarent, et plus ils raisonnent, qu'ils soient seuls ou qu'ils
suivent la foule, jusqu'à ce que les lumières de la cité ne soient
plus qu'à peine visibles, ou soient perdues à jamais. Le seul
moyen d'atteindre la ville est de revenir en arrière. "Si vous ne
vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits
enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux" (Matthieu 18:3). Mais plus l'homme s'éloigne, plus il prend de l'âge,
plus il suit les enseignements de son intelligence naturelle, et
plus la roue tourne au compteur de sa course vaniteuse, jusqu'à
ce qu'il perde toute possibilité de retrouver un coeur semblable
à celui d'un petit enfant.
"Le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu" (1
Corinthiens 1:21). Par ses recherches, l'homme ne trouvera
Page 99
jamais Dieu. Celui qui se confie dans les accomplissements de
sa propre intelligence, ou de l'intelligence des autres, ne verra
jamais la cité de Dieu.
Par ses mérites et son caractère, l'homme ne pourra jamais
fouler les rues pavées d'or. Ce qu'un homme est, ce qu'un
homme fait, ou la manière dont un homme vit, ne peuvent
aucunement le sauver. Le meilleur de tous les hommes, s'il se
confie en sa "bonté," n'a pas plus de chances d'entrer au ciel que
le pire des hommes de la terre. Celui qui se confie en son
caractère et en ses propres qualités morales n'est qu'un Pharisien moderne aveuglé à la vérité. Les publicains, les ivrognes et
les prostituées qui ont cru en Jésus et qui dépendent de Lui,
entreront dans la cité de Dieu, alors que cet homme "bon" sera
jeté dans les ténèbres du dehors, où il y a des pleurs et des
grincements de dents.
"C'est par la grâce que vous êtes sauvés... Ce n'est point
par les oeuvres" (Ephésiens 2:8,9). Le salut est un don de Dieu.
Il ne dépend pas de ce qu'un homme est ou n'est pas. Le salut
vient d'en-haut. Il ne vient pas d'en-bas, ni de dedans, ni des
hommes.
Ce qui est né d'en-bas est charnel, né de la volonté des
hommes. Ceux qui sont nés d'en-bas, quelle que soit leur valeur
ou leur sagesse, ou quelque dépravation qu'ils aient pu atteindre, doivent naître de nouveau d'en-haut. Ils deviennent alors
des enfants de Dieu, qui sont nés "non du sang, ni de la volonté
de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu " (Jean
1:13). "Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le
royaume de Dieu" (Jean 3:3). Cette naissance, par laquelle tout
homme responsable doit passer s'il veut voir Dieu ou chanter les
cantiques des rachetés dans la cité céleste, est une naissance
surnaturelle. Elle est aussi d'en-haut. La nouvelle naissance
n'a rien à voir avec le fait de se joindre à une Eglise, de chanter
des cantiques, de lire ou de réciter des prières, de travailler dans
ou pour une Eglise, de prêcher du haut d'une estrade, ou de
livrer son corps pour être brûlé. La nouvelle naissance est
quelque chose que Dieu donne par grâce, sans considérer nos
oeuvres.
Le plus merveilleux orateur d'Eglise, le fidèle le plus strict,
le protestant le plus protestant, n'ont pas plus de chances
Page 100
d'entrer au ciel que le pire des pécheurs, à moins de naître de
nouveau.
Le Seigneur était tellement désireux de me voir revenir à
Lui qu'Il a rendu le chemin très simple et facile. J'étais un
pécheur, je vivais égoïstement, sans me préoccuper de la gloire
de Dieu. Je suivais ma propre voie. "Tous ont péché, et sont
privés de la gloire de Dieu." "Il n'y a point de juste, pas même un
seul." "Tous sont égarés, tous sont pervertis" (Romains 3:23;
3:10; 3:11). J'étais de leur nombre.
Jésus est descendu du ciel pour sauver les "pécheurs," pas
les justes qui croient être des gens bien. J'avais donc une
chance. J'aurais dû supporter la condamnation de mon péché,
mais Christ m'a aimé et Il est mort à ma place. Il a porté mes
"péchés dans son corps sur le bois." Christ est mort sur la Croix,
Lui qui était sans péché, à la place du pécheur. Celui qui n'a
jamais commis de péché est mort à ma place sur la Croix où
j'aurais dû mourir. Moi, Barabbas le pécheur, celui qui méritait
d'être puni, j'ai été libéré entièrement et sans conditions. "Celui
qui n'a point connu la péché, il l'a fait devenir péché (NDT:
"offrande pour le péché") pour nous, afin que nous devenions en
lui justice de Dieu" (2 Corinthiens 5:21). "Mais à tous ceux qui
l'ont reçue (la lumière), à ceux qui croient en son nom, elle a
donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu" (Jean 1:12).
Puisque j'ai cru que Jésus a fait ce qu'Il avait promis de faire,
et que je L'ai accepté comme mon substitut, celui qui a porté
mon péché, Il m'a accepté comme Son enfant. Il a envoyé Son
Saint-Esprit dans mon coeur, et je suis né d'en-haut. Le SaintEsprit m'en rend témoignage dans mon coeur, et je m'écrie:
"Abba, Père!"
Auparavant, c'est moi qui travaillais. Maintenant, c'est
Dieu qui travaille en moi, et qui "produit en moi le vouloir et le
faire, selon son bon plaisir" (Philippiens 2:13). Je hais les choses
que j'aimais auparavant, et les choses que je haïssais, je les
aime à présent. Si je m'efforce d'être bon, je deviens pire. Mais
plus je crois que Dieu travaille en moi et pour moi, et mieux cela
va.
Le Seigneur m'a montré la lumière de la cité qui est devant
moi. "Je sais en qui j'ai cru, et je suis persuadé qu'il a la
puissance de garder mon dépôt jusqu'à ce jour-là" (2 Timothée
Page 101
1:12). Je suis certain de passer par les portes de cette cité, pour
partager la joie de ceux qui ont vaincu, simplement par leur foi,
et par le sang de l'Agneau.
Jésus a tout accompli pour notre salut. Il est mort pour les
péchés du monde entier. La vie éternelle est un "don." "Le don
de Dieu est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur." Ce
don est gratuit. Tout ce que nous devons faire est l'accepter ou
le rejeter, le prendre ou l'ignorer. Nous devons être comme l'un
ou l'autre des deux brigands crucifiés avec Jésus. Soit croire
que Jésus est Dieu et qu'Il peut sauver un pécheur qui se
reconnaît tel, pour passer l'éternité avec Christ au Paradis, soit
être comme l'autre brigand, refuser de croire que Jésus est
Dieu, et mourir loin de Dieu, dans des péchés qui n'ont pas été
pardonnés.
Jésus sauve quiconque sur la base de la foi. "Celui qui croit
en lui ne périra pas, mais possède la vie éternelle." Jésus garde
ceux qui ont cru et qui ont ainsi reçu le salut. Ce ne sont pas eux
qui se tiennent au Rocher, mais c'est le Rocher qui les tient. Ce
ne sont pas eux qui tiennent Jésus, mais c'est Jésus qui les
tient. Ils sont sauvés par grâce, par la foi, et non par les oeuvres.
Ils seront gardés par la foi, pour que ce soit par la grâce, et non
par les oeuvres. "Et la victoire qui triomphe du monde, c'est
notre foi. Qui est celui qui a triomphé du monde, sinon celui qui
croit que Jésus est le Fils de Dieu?" (1 Jean 5:4,5).
Ceux qui sont sauvés par grâce et gardés par grâce vivent
une vie de repentance, accomplissent des oeuvres de justice, et
accomplissent leurs devoirs de chrétiens parce qu'ils sont déjà
sauvés, et non pour être sauvés. Ils accomplissent des oeuvres
bonnes, grâce à ce que Dieu leur a donné d'en-haut.
Ceux qui sont sauvés deviennent "participants de la
nature divine." "Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui
appartient pas." Tous les enfants de Christ ont le Saint-Esprit
en eux, dans leur coeur et dans leur corps, et ils sont nés de
nouveau. "J'ai été crucifié avec Christ. Ce n'est plus moi qui vis,
c'est Christ qui vit en moi." Christ en moi fait en sorte que toutes
mes oeuvres Lui soient agréables, car "c'est Dieu qui produit en
nous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir."
Ceux qui sont sauvés sont des citoyens du ciel, qui
n'aiment pas le monde ni les choses du monde. La vie céleste
Page 102
qu'ils ont en eux est proportionnelle à leur degré de plénitude
du Saint-Esprit. C'est le Saint-Esprit qui est la vie céleste, la vie
de Dieu, la vie éternelle. Nous avons les "prémices," ou les
arrhes, du ciel.
Quand le Saint-Esprit nous conduit dans des expériences
plus profondes, le ciel peut devenir plus réel que la terre. Si bien
que, parfois, l'enfant de Dieu peut presque marcher "par la vue"
aussi bien que par la foi, au cours de son pèlerinage terrestre
vers la cité dont Dieu est l'architecte et le constructeur.
Notre message est à présent achevé. Nous avons consenti
à donner ce témoignage d'Adullam, non pas en raison d'une
quelconque connaissance naturelle qui serait supérieure, mais
parce que ces choses qui se sont passées au milieu de nous
nous ont été révélées par le Saint-Esprit.
Ce que nous pouvons mettre par écrit souffre de limitations. Certaines choses ne peuvent être connues que par une
révélation directe et personnelle du Saint-Esprit. Nous aimerions en dire plus, mais nous ne le pouvons pas. Mais ce que
nous avons écrit l'a été pour que vous puissiez croire, et qu'en
croyant "vous puissiez avoir la vie en son nom." Ou alors, si vous
avez déjà la vie, pour que vous soyez encouragés à aller de
l'avant jusqu'à ce que vous receviez toujours davantage de la vie
abondante, cette vie que nous communiquent le baptême et la
plénitude du Saint-Esprit, cette vie que le Seigneur a préparée
pour chacun de Ses enfants. Elle nous donne un avant-goût de
la Grande Cité du Roi, de cette cité de Dieu où toutes choses ont
été faites nouvelles.
Page 103