17685 Alimentation Fiches A4
Transcription
17685 Alimentation Fiches A4
Sommaire 2 Introduction de Nelly Olin, Ministre déléguée à l’intégration, à l’égalité des chances et de la lutte contre l’exclusion 3 L’engagement de l’Association Nationale des Industries Alimentaires 4 Charte “Alimentation et Insertion” 5 Le programme “Alimentation et Insertion” 6 Présentation des outils de formation du programme “Alimentation et Insertion” 2005 7 Les partenaires 8 Institut de veille sanitaire Etude “alimentation et état nutritionnel des personnes bénéficiant d’une aide alimentaire” 9 Le Conservatoire National des Arts et Métiers L’Institut National de Recherche Agronomique L’Institut National de la Santé et la Recherche Médicale 10 La Fédération française des Banques Alimentaires 11 La Croix-Rouge française 12 Le Secours Populaire Français 13 Le Secours Catholique et l’aide alimentaire 14 L’engagement de l’industrie alimentaire : Entr’acte 15 L’engagement de l’industrie alimentaire : Fleury Michon 16 L’engagement de l’industrie alimentaire : Kraft Foods France 17 L’engagement de l’industrie alimentaire : Nestlé France 1 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Introduction de Nelly Olin, Ministre déléguée à l’intégration, à l’égalité des chances et de la lutte contre l’exclusion Nous savons aujourd’hui que les populations les plus vulnérables cumulent insuffisance alimentaire et déséquilibre nutritionnel. Le droit à la santé passe par l’accès de tous à une alimentation équilibrée. C’est l’objectif ambitieux du plan alimentation et insertion. Je pense pour ma part y contribuer en renforçant tous les moyens de sensibilisation mis en place à l’intention des bénévoles d’associations, leur permettant ainsi d’acquérir les compétences fondamentales en matière de formation nutritionnelle. Une personne sans domicile ou en situation de précarité doit pouvoir accéder à ces informations. C’est dans cette optique que l’Institut de Veille Sanitaire mènera une étude afin d’évaluer l’état nutritionnel des personnes aidées. Cette approche scientifique est tout à fait indispensable pour adapter aux besoins identifiés les réponses fournies par les pouvoirs publics et leurs associations. En parallèle, des formations seront organisées dans l’ensemble des régions métropolitaines afin de répercuter largement les recommandations nutritionnelles. Le « Plan Alimentation et Insertion 2005 » s’inscrit totalement dans la démarche de reconquête de la cohésion sociale engagée par le gouvernement. Il témoigne de l’implication exemplaire des pouvoirs publics, des associations, de la communauté scientifique mais aussi des professionnels de l’agro-alimentaire auprès des plus démunis. 2 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion L’engagement de l’Association Nationale des Industries Alimentaires Message du Président de l’ANIA Présentation de l’ANIA Beaucoup d’entreprises alimentaires participent depuis de nombreuses années à la distribution d’aliments aux cotés de nombreuses structures d’aide alimentaire (associations et organismes publics décentralisés) afin de leur assurer un approvisionnement quantitatif et qualitatif régulier. L’ANIA, Association Nationale des Industries Alimentaires, créée en juillet 1968, est une association loi 1901 qui rassemble 26 fédérations nationales sectorielles et 12 associations régionales, représentatives des entreprises alimentaires de tous secteurs et de toutes tailles. Face à la montée de l’obésité en France et au constat qu’un nombre important de personnes en situation d’exclusion souffre d’une alimentation déséquilibrée avec des conséquences graves pour leur santé, ces entreprises et l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) qui les regroupe, ont décidé d’aller plus loin dans leur démarche d’aide aux plus démunis. L’ANIA est le porte-parole de l’industrie alimentaire française, premier secteur industriel français avec, en 2003, un chiffre d’affaires de 136 milliards d’euros. Constituée de 10 841 entreprises, pour la plupart des PME, réparties sur tout le territoire français. Elle est le deuxième employeur industriel avec 421 000 salariés. Interlocuteur privilégié des Pouvoirs publics et des institutions, l’ANIA agit en cohérence et en synergie avec ses membres dans le cadre de ses champs de compétences afin de promouvoir l’industrie alimentaire française L’ANIA a ainsi participé activement à la partie formation du programme d’actions “Alimentation et insertion” lancé par le Secrétariat d’Etat à la lutte contre la précarité et à l’exclusion en septembre 2003. Elle s’y est engagée avec quelques entreprises mécènes (Nestlé, Fleury Michon, Kraft Foods France et Entr’acte) parce que cette approche adoptée par la Ministre répond bien à la volonté de l’industrie alimentaire d’être partie prenante, aux côtés des pouvoirs publics et des associations, dans l’éducation à une alimentation équilibrée. Convaincue de l’intérêt de ce programme, l’ANIA l’a intégré dans le cadre des neuf engagements pris en mars 2004 par l’industrie alimentaire pour prévenir l’obésité et a mis l’accent sur la formation des bénévoles des associations et des travailleurs sociaux, afin de répondre à leurs souhaits et à leurs besoins : l’ANIA et les entreprises mécènes financent cette année non seulement les outils de formation mais aussi le lancement d’un vaste programme de formation dans la France entière aux cotés des Directions départementales de l’Action Sociale. Au nom de l’industrie alimentaire, je souhaite que cette opération réussie de partenariat entre acteurs publics et privés atteigne son but : permettre aux personnes les plus démunies d’avoir une alimentation saine et équilibrée et de se réinsérer dans le tissu social. Contact presse : Armelle de Kerros Tél. : 01 53 83 92 31 Fax : 01 53 83 92 39 Courriel : [email protected] Jean-René Buisson 3 ‘‘ ‘‘ Charte Alimentation et Insertion Préambule L’exclusion se caractérise par la perte des liens sociaux, affectifs et culturels, liés à l’affaiblissement des valeurs symboliques de solidarité, fondements du consensus social. Elle touche un nombre important de nos concitoyens et plus spécifiquement les plus fragiles et les plus démunis qui conjuguent isolement et précarité, avec des conséquences en terme de santé, de souffrance psychique et d’insertion. La lutte contre l’exclusion nécessite une prise de conscience de l’ensemble des acteurs de la société (Etat, collectivités territoriales, associations caritatives et entreprises) et une synergie d’actions pour constituer de nouvelles solidarités dans le respect de la dignité de chacun. Aujourd'hui, l'accès à une alimentation saine et équilibrée est un besoin fondamental qui n'est pas satisfait dans notre pays, notamment pour les plus démunis de nos concitoyens. Pour répondre à cet enjeu, la Convention nationale “Alimentation et Insertion” en application du Plan national de renforcement de la lutte contre l’exclusion de Mars 2003 et en accord avec le Plan National Nutrition Santé, définit les actions à mettre en œuvre pour améliorer l'équilibre alimentaire des personnes en situation de précarité et sa place dans les parcours d’insertion. L’ensemble des partenaires signataires adhère à la présente charte et s’engage à favoriser sa mise en œuvre dans le cadre de la mission, des actions et de l’implication citoyenne de chacun : Article 1 promouvoir, développer et soutenir toute action qui replace l’alimentation dans un environnement créateur de lien social Article 2 favoriser toute action permettant d’intégrer l’alimentation aux outils d’insertion des personnes en situation de précarité Article 3 conforter et améliorer l’équilibre nutritionnel pour préserver la santé des personnes concernées Article 4 mettre en œuvre la formation des bénévoles et des travailleurs sociaux pour favoriser l’évolution des comportements alimentaires des personnes concernées Article 5 encourager toutes les actions favorisant tant quantitativement que qualitativement la collecte et la distribution alimentaire, dans le respect des spécificités de chacun Article 6 développer les études visant à mieux connaître les bénéficiaires de l’aide alimentaire et l'évolution de leur état nutritionnel pour encore mieux répondre à leurs attentes et évaluer les effets des actions menées 4 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Le programme “Alimentation et Insertion” Objectif et actions du programme Formation des bénévoles Un nombre important de personnes en situation de précarité ou d’exclusion souffre de carences nutritionnelles graves, dues à une alimentation déséquilibrée ou à une méconnaissance des règles nutritionnelles. Objectif de la formation des bénévoles Cette formation, à la demande des associations en charge de la distribution alimentaire, a pour objectif de faire évoluer la fonction de distribution des bénévoles en lui apportant une dimension éducative et sociale. Elle se doit aussi de répercuter les recommandations du plan national nutrition-santé (PNNS). L’alimentation des personnes en situation de précarité doit donc être mieux prise en compte dans les politiques de lutte contre l’exclusion. Outils de la formation Les outils de cette formation, élaborés en concertation avec les partenaires de ce projet « Alimentation et Insertion », sont le calendrier et le guide d’accompagnement. La formation sera assurée au niveau des associations par 400 maîtres formateurs. Au-delà de la mission de distribution alimentaire, il faut agir en faveur d’un meilleur équilibre nutritionnel des personnes en situation de précarité et faire de l’alimentation un facteur d’insertion, en favorisant, autour du repas, toutes les actions créatrices de lien social. Calendrier de la formation des maîtres formateurs C’est l’objectif du programme d’actions présenté lors de la Convention nationale « Alimentation et Insertion », qui s’est déroulé le 16 septembre 2003 au Sénat et qui visait notamment : 23 séances de formation seront organisées dans 23 villes différentes, tout au long de l’année 2005. Les séances de formation, par groupe de 15 formateurs, s’intègrent dans un programme permettant : • à la mise en place d’un programme de sensibilisation pour les bénévoles des associations d’aide alimentaire, afin de donner des conseils pratiques au plus grand nombre de personnes bénéficiaires ; • de sensibiliser les bénévoles aux problèmes nutritionnels des personnes en difficulté ; • de présenter le plan « Alimentation et Insertion » ; • de restituer l’alimentation dans son rôle social • et la réalisation d’une étude destinée à mieux connaître les personnes ayant recours à l’aide alimentaire et à évaluer les incidences du programme de formation sur leurs habitudes en matière d’alimentation. et culturel ; • d’acquérir les méthodes permettant de transmettre efficacement les préconisations du PNNS aux personnes en situation de précarité, tout en les adaptant. Dans la continuité des actions menées en 2003, l’édition 2004 du plan national « Alimentation et Insertion » propose une formation approfondie, sur deux jours, destinée à répercuter les recommandations du plan national de nutrition-santé (PNNS). 5 Tous à table ! Programme alimentation et insertion : Formation des formateurs Dates Lieux Nom du correspondant DDASS Teléphone 10-11 janvier 2005 Côte-d'Or Françoise DEMARTINECOURT 03 80 40 21 06 13-14 janvier 2005 Jura Raphaëlle FAIVRE 03 84 35 84 90 27-28 janvier 2005 Seine-et-Marne Marie-Claire LEFEVRE 01 64 87 21 50 3-4 février 2005 Hauts-de-Seine Marc DESTENAY 01 40 97 96 49 7-8 février 2005 Haute-Loire Monique BECAMEL Jacqueline ROLLAND 04 71 07 24 10 04 71 07 24 06 10-11 février 2005 Ain Sylvie TAVIER 04 76 63 64 49 14-15 février 2005 Dordogne Hélène GRANDGUILLOT 05 53 02 28 32 17-18 février 2005 Lot-et-Garonne Sylvia PAILLADES 05 53 98 66 33 24-25 février 2005 Bas-Rhin Claire BONNARD Johanna CLEMENT 03 88 76 79 64 03 88 76 79 93 Bouches-du-Rhône Gérard CORUBLE Jocelyne BLANES 04 91 00 58 03 04 91 00 58 28 3-4 mars 2005 Haute-Corse Pierrette DIFRAYA 04 95 32 98 25 7-8 mars 2005 Pas-de-Calais Benjamin BRIET 03 21 60 30 30 10-11 mars 2005 Somme Rémi POMMEROLLE 03 22 89 88 59 14-15 mars 2005 Eure Corinne PERREAU Nadège SABARDEIL 02 32 78 29 81 02 32 78 29 78 17-18 mars 2005 Morbihan Florence MOUSSET 02 97 62 77 33 21-22 mars 2005 Hautes-Pyrénées Françoise SUBERVIE 05 62 51 79 67 Charente Véronique RUEL 05 45 97 46 35 4-5 avril 2005 Cher Yves BOURDON 02 48 23 71 32 7-8 avril 2005 Indre-et-Loire Marie-José DAGOURY 02 47 60 48 50 11-12 avril 2005 Ardennes Magalie DIDIER 03 24 59 81 51 14-15 avril 2005 Aube Mme Dominique PLENACOSTE 03 25 76 21 55 Corrèze Patrick VANDENBUSSCHE Sophie HAQUIN 05 55 20 42 14 05 55 20 42 39 28 février et 1er mars 2005 31 mars et 1er avril 2005 9-10 mai 2005 5 ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Présentation des outils de formation du programme “Alimentation et Insertion” 2005 Les supports de formation : 2/ Pour les bénévoles, un guide d’accompagnement Trois outils ont été développés avec le concours des associations caritatives et des scientifiques. Ils tiennent compte à la fois de l’environnement particulier des personnes en difficultés (culture alimentaire, croyances religieuses, niveau d’éducation, moyens économiques…) mais aussi des messages clés pour un meilleur équilibre alimentaire (les cinq préconisations). La version 2004-2005 a : Pour une bonne exploitation et du calendrier et pour optimiser les compétences des bénévoles nous avons créé un guide d’accompagnement qui leur sera remis à l’occasion des formations de deux jours qui leur sont proposées par les DDASS. Ce guide regroupe : • les cinq préconisations du programme “Alimentation et insertion”, avec la présentation détaillée de chacune des préconisations avec les principes clés, des idées d’animation et d’ateliers à mettre en place dans les structures (les expériences remarquables en cours dans les associations ont été privilégiées), les remarques possibles, traitées sous forme de questions-réponses ; 1/ Une grande affiche à mettre dans les locaux des associations Cette affiche a pour objectif de mettre de la couleur et de la chaleur sur les murs des lieux d’accueil et de distribution des associations et d’accrocher l’attention des bénéficiaires de l’aide alimentaire qui viennent dans ces lieux. Les questions posées par les personnages représentés sur l’affiche, ont un rapport direct avec les cinq préconisations pédagogiques du programme, et sont prétexte à ouvrir le dialogue entre ceux qui distribuent et ceux qui reçoivent l’aide alimentaire. Ces cinq préconisations sont symbolisées chacune par un pictogramme que l’ont retrouve sur le calendrier “Tous à table” et le guide d’accompagnement du calendrier. • trois nouveaux chapitres qui ont été ajoutés à la précédente version à la demande des associations sur la prise en charge de situations spécifiques : les personnes enceintes, les personnes obèses et les personnes sans domicile fixe) ; • la présentation pratique du calendrier avec l’exploitation qui peut en être faite ; • une bibliographique détaillée et les organismes supports. 6 3/ Pour les bénéficiaires, le calendrier en format 21X29,7 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion • une recette de saison appétissante pour inciter les bénéficiaires à préparer les repas. Le coût moyen par personne est indiqué. Chacun des bénéficiaires se verra remettre le calendrier en petit format pour afficher chez lui avec au dos la recette détaillée. Le calendrier présente trois intérêts majeurs : • c’est un cadeau utile : au-delà de l’information Chaque mois, on retrouve : sur l’alimentation, le calendrier est un cadeau utile aux bénéficiaires, avec les repères mensuels et saisonniers, les dates et célébrations prétextes à une information ludique ; • l’éphéméride avec les dates des événements marquants, les célébrations, les fêtes qui rythment l’année, soulignant la notion fondamentale de partage (Epiphanie, Kippour, Aïd…) ; • c’est un outil pérenne : il va accompagner les bénéficiaires tout au long de l’année avec un renouvellement mensuel de l’information ; • des informations pratiques, conseils et astuces repérables par pictogrammes symbolisant chaque préconisation ; • une exploitation aisée : une punaise et c’est parti… 6 ‘‘ ‘‘ Les partenaires Tous à table ! 7 ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Institut de veille sanitaire Etude “alimentation et état nutritionnel des personnes bénéficiant d’une aide alimentaire” La nécessité de mieux connaître la population bénéficiant d’une aide alimentaire, apparaît comme prioritaire afin d’apporter un service de qualité adapté aux besoins des personnes. Elle comprendra ainsi deux parties : • Le profil des populations ayant recours à l'aide alimentaire. Elle utilisera des indicateurs simples (âge, sex-ratio, antériorité du recours à l'aide alimentaire, cadre de vie, etc.). L’étude proposée répond d’une part à une demande formulée par les associations engagées sur le terrain de l’aide alimentaire et d’autre part aux souhaits du ministère délégué à l’intégration, à l’égalité des chances et à la lutte contre l’exclusion en cohérence avec le programme national nutrition santé (PNNS) sous l’égide du ministère des solidarités, de la santé et de la famille. • L'aspect nutritionnel. Il sera centré sur des indicateurs alimentaires, anthropométriques voire biologiques. Il convient que cet aspect soit réalisé en cohérence avec l'ensemble de l'opération envisagée afin que cette étude puisse mesurer les effets des formations et des recommandations dispensées par ailleurs. L'Institut de Veille Sanitaire conduira ce travail. Il s'appuiera sur un groupe de pilotage scientifique coordonné conjointement par le ministère délégué à l'intégration, à l'égalité des chances et à la lutte contre l'exclusion et l'Institut National de la Veille Sanitaire. Il élaborera le projet d'étude proprement dit et ses méthodologies. Des représentants des associations nationales œuvrant dans le champs de l'aide alimentaire seront associés au groupe de pilotage. Il s’agit d'une “étude-action” susceptible de prendre la mesure de l'état sur l'aliment des personnes en situation d'exclusion ou de précarité et, par sa répétition, de permettre un suivi des populations fréquentant les organisations d'aide alimentaire ainsi que l'évaluation des politiques mises en place. Cette approche de santé publique vise d'emblée à intégrer les acteurs, tant associatifs qu'usagers. En effet, les recommandations du PNNS s'adressent à tous les publics et doivent pouvoir être prises en compte par les populations en situation d'exclusion ou de précarité. Gilles Brücker Directeur général de l'InVS L'étude portera sur des populations ayant recours à une aide alimentaire. Elle vise à recueillir des données nécessaires à une meilleure identification des caractéristiques socio-démographiques de ces personnes ainsi que leur état nutritionnel. 8 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Le Conservatoire National des Arts et Métiers L’Institut National de Recherche Agronomique L’Institut National de la Santé et la Recherche Médicale Comme le droit à la santé, le droit à un état nutritionnel optimal (qui est un déterminant majeur de la santé) se doit d’être un droit universel. Ceci est encore loin d’être le cas à l’échelle de notre planète, et même au sein des pays les plus riches du monde, les disparités sociales sont associées à des différences importantes en termes d’accessibilité aux aliments, de comportements alimentaires et de risques nutritionnels. des actions visant à agir sur l’équilibre nutritionnel tout en utilisant l’alimentation comme un levier pour favoriser la réinsertion. Dans le cadre de ce programme, un guide et un outil de dialogue (sous forme de calendrier) ont été élaborés. Ils fournissent aux bénévoles intervenant dans les structures d’aide alimentaire des informations et moyens pratiques pour promouvoir des modes alimentaires favorables à la santé et favoriser l’insertion par l’alimentation des populations fréquentant ces structures. Les documents ont été conçus pour présenter une série de messages positifs traduisant de façon simple et concrète, 5 grandes préconisations correspondant à 5 champs d’action : Certes l’état nutritionnel résulte de l’adéquation des apports par rapport aux besoins nutritionnels. Si les besoins nutritionnels sont conditionnés par des déterminants biologiques (ils varient en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique, de certaines circonstances physiologiques de la vie comme la grossesse ou la croissance…), les apports alimentaires sont sous la dépendance de multiples facteurs sociaux, culturels, économiques… Mais manger, ce n’est pas uniquement consommer des nutriments et couvrir des besoins ! Manger, c’est également un grand plaisir de la vie. Le plaisir de manger, c’est celui de ne plus avoir faim et d’être rassasié, le plaisir de la gastronomie, de la convivialité, de l’échange… • donner envie de se mettre à table ; • donner envie de manger équilibré pour préserver sa santé ; • donner envie de boire de l’eau ; • donner des clefs pour concilier alimentation équilibrée et petit budget ; • donner des clefs pour être attentif à l’hygiène. Ces préconisations s’appuient sur les recommandations nutritionnelles du programme national nutrition santé (PNNS) définies pour la population générale et diffusées au travers du guide alimentaire pour tous : La santé vient en mangeant. Cependant la mise en pratique de ces recommandations a été réfléchie de façon à rester compatible avec les contraintes socio-économiques auxquelles sont confrontées les populations utilisatrices de l’aide alimentaire. Les populations les plus défavorisées de notre pays ne bénéficient pas aujourd’hui, du moins pour la plus grande partie d’entre eux, d’un accès à une alimentation leur permettant d’atteindre un état nutritionnel favorable à la santé ; elles présentent à la fois, une fréquence plus élevée de déficiences vitaminiques et minérales et d’obésité. Mais les contraintes multiples de la précarité éloignent également souvent ces sujets des côtés positifs de l’alimentation, notamment en termes de plaisir et de convivialité. Il est reconnu qu’une alimentation variée et équilibrée contribue à maintenir un état de santé satisfaisant et permet de diminuer les risques de déficiences (notamment vitaminiques et minérales) et de survenue de cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, obésité et hypercholestérolémie. Ces déficiences et carences et ces maladies, notamment l’obésité, sont plus répandues dans les populations défavorisées, ceci en partie du fait de comportements alimentaires caractérisés par une présence moindre de facteurs nutritionnels protecteurs et une plus forte présence de facteurs de risque dans ces populations. Le programme lancé sous l’égide du ministère délégué à l’intégration, à l’égalité des chances et à la lutte contre l’exclusion a l’originalité et l’intérêt d’intégrer l’ensemble de ces dimensions. Il a pour objectif de promouvoir une alimentation favorable à la santé, plaisante et accessible et vectrice de lien social auprès des personnes accueillies dans les structures d’aide alimentaire. Ce programme s’appuie donc sur les associations engagées sur le terrain et par la motivation de ses responsables et des multiples bénévoles qui y travaillent, des structures privilégiées pour développer 9 Ainsi, alors qu’une augmentation de la consommation des fruits et des légumes et du poisson est actuellement préconisée, ces aliments sont moins fréquemment consommés dans les populations défavorisées qu’en population générale. On observe en revanche dans ces populations une consommation relativement importante de féculents et de lait, ce qui est un point positif. Les études montrent aussi une consommation importante d’aliments sources de calories vides tels que le sucre, les limonades, les sodas et sirops et d’aliments de forte valeur énergétique tels que les pâtes à tartiner chocolatées ou les poissons panés à frire, des aliments dont il est préconisé de limiter la consommation pour limiter les apports en graisse et en sucre. Plusieurs études reportent aussi des grignotages fréquents et des sauts de repas. Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Cependant, il faut savoir que des légumes ou des poissons en conserve ou surgelés constituent une alternative économique mais “nutritionnellement correcte” par rapport aux produits équivalents frais. Privilégier les fruits et légumes les moins chers, profiter des rabais peu avant la fermeture des marchés et des vrais discounts dans les grandes et moyennes surfaces, remplacer certains jours la viande par les œufs, boire de l’eau du robinet plutôt que toute autre boisson… sont quelques exemples de moyens utiles pour permettre de faire des repas à petits prix tout en suivant les recommandations nutritionnelles. Pour promouvoir des choix alimentaires favorables à la santé auprès d’une personne défavorisée, le guide et le calendrier correspondant fournissent de nombreux trucs, astuces et conseils appropriés ; ou mieux suscitent le dialogue permettant d’adapter les conseils pour que, quelle que soit la situation de l’interlocuteur qu’il aura en face de lui, le bénévole trouve les moyens de lui permettre d’atteindre sans difficulté ces recommandations. Les comportements alimentaires résultent de divers facteurs culturels, psycho-sociaux et économiques. En ce qui concerne les personnes en situation de précarité ou d’exclusion, leur état psychologique souvent fragile, leur isolement éventuel, la faiblesse et l’irrégularité de leurs revenus et la pauvreté de leurs conditions de vie, sont autant de facteurs susceptibles d’expliquer des comportements alimentaires défavorables à la santé. Quand l’isolement et la dépression s’installent, le plaisir de manger s’efface, cuisiner devient une corvée et la notion de repas perd peu à peu son sens. Le manque d’argent, l’absence de moyen de transport et le manque d’équipement adéquat pour stocker, cuisiner et/ou conserver les aliments orientent les achats vers des aliments non périssables plutôt que vers des aliments frais, qui posent des problèmes de coût, de transport et de stockage. De plus, les aliments dont il est conseillé d’augmenter la consommation (fruits et légumes, poisson, céréales complètes…) sont souvent, à priori, plus chers, à calories égales, que les aliments dont il est conseillé de limiter la consommation (chips, sucreries et boissons sucrées, biscuits secs, matières grasses ajoutées). Des préconisations acceptables et accessibles pour tous, associant santé, plaisir, convivialité et échange…, faisant de l’alimentation un levier naturel pour favoriser la réinsertion. Dr Serge HERCBERG Directeur U557 Inserm (UMR Inserm/Inra/Cnam) Directeur Unité de Surveillance et d’Epidémiologie Nutritionnelle (USEN, InVS-Cnam) Vice-Président du Comité Stratégique du PNNS Contact presse : Nicole Darmon Tél. : 01 58 80 86 88 9 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion La Fédération française des Banques Alimentaires Les 79 Banques Alimentaires, réparties sur le territoire français, sont regroupées en réseau – au sein de la Fédération française des Banques Alimentaires (FFBA). Leur mission est de lutter contre la malnutrition et la sous-nutrition, dans un esprit de partage et en combattant le gaspillage. De la distribution à l’accompagnement Pour ce faire : • l’accueil et l’écoute favorisant la prise en compte Aujourd’hui, l’accent est mis – et de plus en plus – sur l’orientation qualitative de la démarche, visant à intégrer la réponse alimentaire à l’action globale de lutte contre l’exclusion. Cette évolution conduit à privilégier : des points de vue et des attentes des personnes en situation de précarité ; • elles collectent les denrées qui leur sont données (par l’Union Européenne, l’industrie agroalimentaire, la grande distribution, les particuliers…) ; • le développement des formules de distribution permettant aux personnes aidées d’exercer leur capacité de choix et de participation, de manière à respecter leur dignité ; • elles les stockent et les partagent – dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire – entre des associations et organismes sociaux qui les distribuent à des personnes en situation de précarité (en 2003, 63 000 tonnes ont été remises à 4700 organismes qui les ont partagé entre quelques 800 000 personnes. • la mise en place d’actions de formation couplées avec la distribution et favorisant l’accès à un parcours de (ré)insertion (ateliers de cuisine, initiation à la diététique, apprentissage de la gestion d’un budget…(1)) ; • le recours à l’alimentation comme facteur d’intégration sociale (ex. : le caractère structurant et convivial du repas). Aujourd’hui, l’objectif est d’aider les personnes en difficulté à se restaurer dans leur intégrité physique et leur dimension sociale, ce qui se traduit par les actions suivantes : (Extrait de l’intervention du président de la F.F.B.A. – 16/09/2003) • diversification et recherche d’une qualité accrue (1) Cf. le livret “Restaurer l’homme / Vingt témoignages d’associations”, F.F.B.A. ? Congrès d’octobre 2001. des produits collectés – produits frais et surgelés, par exemple ; • accompagnement des associations distributrices dans leur démarche de (ré)insertion par l’organisation de réunions d’échange de pratiques et la mise en place d’actions de formation à la diététique, à la sécurité alimentaire, à l’écoute… Contact presse : Catherine Dedieu-Lugat Tél. : 01 45 65 24 68 Port. : 06 80 17 37 20 10 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion La Croix-Rouge française L’aide alimentaire Fondée en 1864, la Croix-Rouge française a pour vocation de prévenir et d’apaiser toutes les souffrances humaines, en France et à l’étranger. En France, elle agit à travers ses 1 202 Délégations Départementales et Locales et grâce à ces 60 000 bénévoles. 210 délégations de la Croix-Rouge française mènent quotidiennement des actions d’aide alimentaire : • 200 structures de distribution alimentaire ; • 47 épiceries sociales dont 35 sont gérées par la CRF, les autres sont gérées en collectif avec d’autres associations ; Secourisme • 12 180 familles chaque semaine reçoivent une aide Partout en France, plus de 30 000 secouristes, de tous âges forment des milliers de personnes aux gestes de premiers secours, interviennent dans la gestion de postes de secours des grands rassemblements culturels et sportifs ou se mobilisent lors des grandes catastrophes et situations d’exception (inondations, tempêtes, tremblements de terre…) en France ou à l’étranger. alimentaire de la Croix-Rouge française en France ; • Plus de 2 000 bénévoles interviennent dans ces actions. Depuis 10 ans, la Croix-Rouge française inscrit ses actions d’aide alimentaire dans une démarche de qualité. L’accueil des personnes est une étape primordiale pour que celles-ci puissent retrouver dignité et confiance en elles. Seul un accueil de qualité permet au bénévole d’instaurer un climat de confiance favorisant une reconstruction individuelle de la personne accueillie. Actions sociales Aide alimentaire et vestimentaire, distribution de repas chauds, SAMU social, espaces d’accueil pour familles monoparentales, antennes sociales médicalisées, lutte contre l’illettrisme ou accompagnement scolaire : chaque année, plus d’un million de personnes en situation de détresse sont accueillies, aidées, accompagnées. L’épicerie sociale est une structure d’aide alimentaire à visée pédagogique, qui répond à un double objectif : créer du lien social et mettre en place un cadre de solidarité active, facteur d’insertion. Santé Pour remplir ces objectifs, les épiceries sociales de la Croix-Rouge française ont développé des outils adaptés tels que la participation financière modique, l’implication personnelle, à travers des ateliers, voire une participation au fonctionnement de la structure. Premier réseau sanitaire privé à but non lucratif, la Croix-Rouge française privilégie la prise en charge des personnes les plus dépendantes, handicapés lourds, personnes âgées, enfants souffrant d’états physiques ou psychiques fortement dégradés. De plus, elle mène des campagnes de promotion de la santé, de prévention contre le SIDA et contre la toxicomanie dans les écoles. La Croix-Rouge française, grâce à la diversité de ses actions, permet de proposer aux personnes accueillies de passer le diplôme d’état de secourisme, l’AFPS, s’inscrivant ainsi dans une démarche qualifiante et valorisante. Action internationale La Croix-Rouge française intervient dans plus de 100 pays dans le cadre d’opérations de secours d’urgence, fréquemment prolongées par des projets de réhabilitation ou dans le cadre de la coopération et de l’aide au développement. Au total, une centaine de volontaires français participent à des missions internationales que ces dernières soient propres à la Croix-Rouge française ou qu’elles soient initiées par le CICR ou la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Contact presse : Camille CHAIZE Tél. : 01 44 43 11 73 Port. : 06 07 34 99 29 Sophie BAUDIN Tél. : 01 44 43 11 21 11 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Le Secours Populaire Français et à inverser la logique unilatérale du don, ainsi qu’à favoriser la recherche de l’autonomie et la dignité de la personne. A cet égard le Secours populaire Français met en place différentes pratiques de solidarité afin d’établir un véritable partenariat avec les personnes bénéficiaires. Association loi 1901, créée en 1945, regroupent 98 fédérations, 699 comités locaux 4 000 antennes, 72 000 bénévoles. Faisant leur, la formule “Tous ce qui est humain est nôtre”, les adhérents se regroupent dans un but unique : pratiquer la solidarité. En 2003, en France, plus de 1 200 000 personnes ont bénéficié de la solidarité alimentaire, vestimentaire, sanitaire, culturelle. Les libres services de la solidarité Dès 1994, le Secours Populaire a développé la pratique des libres services de la solidarité. Ils répondent à l’émergence de nouvelles demandes et revêtent deux caractéristiques principales : donner la possibilité de choisir leurs produits aux personnes qui en sont privées en raison de leurs contraintes économiques, et de mieux respecter leur dignité. L’aide alimentaire : une réponse à l’urgence sociale Alors que l’alimentation est reconnue comme un besoin fondamental, aujourd’hui des millions de français n’ont pas une alimentation équilibrée, beaucoup d’entre eux ne mangent pas à leur faim. En effet, pour pouvoir vivre à peu près correctement, 2,6 millions de personnes doivent demander une aide alimentaire. En 2003, près de 920 000 (211 674 familles et 73 813 personnes seules) personnes ont bénéficié de l’aide alimentaire proposée par le Secours Populaire Français dans ses permanences d’accueil et de solidarité. L’aide alimentaire et le partenariat Pour offrir le maximum de produits alimentaires, le Secours Populaire noue de nombreux partenariats. Il est agréé par l’Etat pour recevoir des produits alimentaires en provenance des surplus de l’Union européenne et s’assurer le concours de nombreuses grandes surfaces de distribution, d’entreprises agroalimentaires, dons… L’aide alimentaire : un accompagnement personnalisé Alimentation - Santé Les demandes et besoins d’aide renvoient à des situation multiples. Les réponses doivent donc être ajustées en permanence. Il n’est pas pertinent d’apporter la même réponse à une personne seule marginalisée sans domicile et à un travailleur pauvre avec famille qui sollicite une aide alimentaire ponctuelle. Durant l’entretien individuel, le bénévole de la permanence d’accueil construit un projet avec la personne, établi des objectifs, et la durée de l’aide alimentaire, dans son parcours d’insertion sociale. Les multiples rencontres tenues avec de personnes en difficulté dans le cadre des permanences d’accueil ont permis de mieux connaître les comportements alimentaires des bénéficiaires de cette aide, et de mettre en place des actions de prévention visant à : optimiser la qualité nutritionnelle de l’aide alimentaire distribuée dans l’ensemble du territoire ; sensibiliser les familles à l’équilibre alimentaire basé sur les recommandations du “Guide Alimentaire pour tous du PNNS”. Une nécessité de passer : de l’assistanat au partenariat La participation des bénéficiaires aux diverses actions mises en place dans les permanences d’accueil, telle que la préparation de colis, le déchargement de camions le rangement de denrées alimentaires, l’amélioration des locaux, et des libres services, vise à restaurer les rapports sociaux d’égalité Contact presse : Susana Henriquez Tél. : 01 44 78 21 45 Courriel : [email protected] 12 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Le Secours Catholique et l’aide alimentaire Association généraliste liée à l’Eglise Catholique, le Secours Catholique – Caritas France a pour mission d’apporter partout où le besoin s’en fait sentir, à l’exclusion de tout particularisme national, philosophique ou confessionnel, tout secours et toute aide, morale ou matérielle. Il apporte des réponses concrètes à des situations de pauvreté très diverses : adultes, jeunes, enfants et familles, personnes à la rue ou en centre d’hébergement, ménages vivant diverses formes de précarité en milieu urbain ou rural, en habitat indigne ou en logement social, gens du voyage, étrangers en situation administrative précaire, demandeurs d’emploi. Présent sur l’ensemble du territoire, par ses délégations départementales et ses établissements fédérés au sein de l’Association des Cités, et partenaire de 154 Caritas dans le monde, il souhaite agir pour la transformation sociale, à partir de l’échange avec les personnes défavorisées, et la mise en œuvre de projets dont elles sont actrices, accompagnées par un réseau composé essentiellement de bénévoles. de se projeter dans le temps avec au moins une perspective agréable : retrouver des gens en qui elles ont confiance. Comme le rappelait l’une d’entre elles “je suis riche” de votre regard, de votre encouragement. “Il s’agit donc de s’appuyer sur les compétences et les aspirations de ces personnes. S’asseoir autour d’une table pour se restaurer est essentiel. Mettre la table, et parfois préparer le repas ensemble l’est aussi. Elisabeth AVRIT, Directrice de l’épicerie sociale Graine d’ID nous le rappelle “Ce dont crèvent les gens”, ce n’est pas forcément de ne pas avoir suffisamment de quoi manger, c’est plutôt de ne pas avoir de place dans la société, et puis de n’avoir personne qui les attend”, qui leur demande un service, dans la durée. Depuis plusieurs années, nous participons aussi à la création d’épiceries sociales, avec parfois le soutien d’assistantes sociales de secteur, de CCAS et de CAF. Des conseillères en économie sociale et familiales salariées de ces institutions, ainsi que des CODES (1), participent au développement de nos projets. Partenariat ne signifie pas confusion des rôles. Chacun garde sa légitimité et ses modes d’intervention auprès des publics. L’essentiel réside dans la volonté de travailler en réseau. Et aussi dans la place que peuvent prendre des populations en situation de précarité ou d’exclusion dans la réalisation de projets. Ceux-ci favorisent la construction d’un monde plus juste et plus fraternel. L’aide alimentaire constitue une réponse à un besoin immédiat, mais elle peut être aussi le point de départ d’une relation de confiance et favoriser la promotion des individus. Elle se décline de diverses manières : colis, Chèques d’Accompagnement Personnalisé, aides financières, épiceries sociales, Groupements d’Alimentation Familiale, mais aussi repas et petits déjeuners partagés, ateliers cuisine, jardins familiaux. Nous devons accueillir des publics en situation d’urgence (personnes sans domicile déstructurées, jeunes sans revenus et en rupture familiale, bénéficiaires de minima sociaux en attente du premier versement de leurs prestations, “sans-papiers”, demandeurs d’asile…). Mais nous cherchons aussi, par l’aide alimentaire à aller plus loin que le contact centré sur le besoin matériel, en répondant au besoin vital de reconnaissance. Des propositions d’accompagnement individuel ou de participation à la vie de groupes concrétisent notre souci d’être acteur de l’insertion et de transformation sociale. Ils en constituent une condition nécessaire mais pas suffisante. Nous veillons à ne pas oublier le constat partagé avec les autres associations du Comité de pilotage du programme “Aide alimentaire, alimentation et insertion en France” :“L’aide alimentaire sous la seule forme de distributions ne peut être une réponse adaptée au problème de l’exclusion, à l’origine de la demande d’aide alimentaire. Le type même de la réponse, aussi innovante soit-elle, doit être mise en perspective avec d’autres approches, comme celles des minima sociaux et des droits pour lutter contre les exclusions” (2). Nos bénévoles et salariés doivent donc faire preuve de créativité, pour saisir toutes les opportunités de soutenir et susciter des initiatives de personnes qui ne croient plus en leurs potentialités. Nous proposons des lieux “point de repère” qui leur permettent de se sentir chez elles, Notre Secrétaire Général, Pierre LEVENE, est intervenu lors de la Convention Alimentation et insertion de septembre 2003 sur le thème de la formation des bénévoles dans nos diverses associations. Comme le rappelle notre ancien 13 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion Ces formations prennent en compte les connaissances de chacun et permettent un partage d’expérience. Elles abordent les thèmes : connaissance de l’association, accueil/écoute/accompagnement, introduction aux dispositifs sociaux. Elles doivent être complétées par des temps de bilan entre accueillants, pour réfléchir à nos modes d’accueil, et des rencontres régulières avec des travailleurs sociaux et d’autres partenaires au milieu local. Président, Joël THORAVAL, « Les élans spontanés de générosité ne suffisent pas ». Nous admirons le dévouement des bénévoles et ne leur demandons pas de devenir des professionnels de l’action sociale. Néanmoins, l’accueil et l’accompagnement de populations en difficultés ne s’improvise pas. Nous devons d’abord changer de regard sur elles, ne pas voir que leurs difficultés, mais aussi détecter leurs centres d’intérêt et les talents sur lesquels elles peuvent s’appuyer pour sortir de l’exclusion. L’engagement du bénévole ne peut donc s’arrêter au temps passé en situation d’accueil, au sein d’une équipe. Il doit réfléchir régulièrement à ses pratiques, les confronter à celles d’autres bénévoles, pour rendre un meilleur service aux accueillis. Les structures départementales et nationales apporter soutien conseil, diffusent les bonnes pratiques. Les permanents accompagnent les bénévoles, les aident à interroger leurs actions, à constater que d’autres méthodes peuvent être appliquées. A partir de ces constats partagés, ils peuvent formaliser des outils de réflexion, d’évaluation, de formation, dans un langage adapté, faisant sens pour les acteurs de terrain. Enfin, le coût de ces formations ne peut pas toujours être assumé par nos associations. De même que nous avons besoin de locaux adaptés à des accueils à taille humaine, nous sommes trop souvent en quête de financements pour améliorer le service rendu aux populations qui nous font confiance. (1) Comités Départementaux d’Education pour la Santé. (2) in L’aide alimentaire, de la distribution à la participation, p. 11 et 12, juin 2002. Contact presse : Fabrice Molliex Tél. : 01 45 49 73 55 13 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion L’engagement de l’industrie alimentaire : Entr’acte L’engagement d’ENTR'ACTE et de ses 220 Collaborateurs Message d’Hubert Foucault, Président du groupe COFIGEO Créée en 1989, à l’initiative du GROUPE COFIGEO, la société ENTR'ACTE est spécialisée dans la fabrication industrielle de sandwiches. Elle est devenue en 10 ans le référent du marché du sandwich. Avec une production qui a été de plus de vingt millions de sandwiches en 2003, elle est présente sur tous les secteurs de distribution : grandes et moyennes surfaces, restaurations commerciales et collectives, restauration autoroutière. Notre vocation d’entreprise agro-alimentaire est, entre autre, de proposer aux consommateurs des produits de qualité, à la quelle les notions de plaisir et de convivialité sont attachées. S’associer au Secrétariat d'Etat à la Consommation et à l’ANIA sur un projet tel que celui-ci est donc, pour ENTR'ACTE, la réponse d’une entreprise citoyenne qui souhaite aider les associations dans leurs actions éducatives auprès des plus démunis. Nombre de collaborateurs : 220 Comme le fait remarquer Jean-René Buisson, Président de l'ANIA, l’esprit de partage et de responsabilité doit nous guider dans cette lutte contre l’obésité et l’exclusion. Unité de production : Courcouronnes (91) Contact presse : Catherine Ledroit Tél. : 01 69 87 00 10 Fax : 01 69 87 00 20 Courriel : [email protected] 14 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion L’engagement de l’industrie alimentaire : Fleury Michon Les grandes étapes stratégiques Témoignage de Monsieur Raymond DOIZON,Vice Président du Directoire Entreprise familiale implantée dans le Grand Ouest de la France. Fleury Michon a basé sa stratégie de développement sur l’observation des modes de consommation et des tendances alimentaires. Après un désengagement progressif de ses activités traditionnelles, le Groupe s’est focalisé en France sur le marché des Solutions Repas libre service et en restauration hors domicile . Parallèlement, le Groupe, conscient de la nécessité d’évoluer à l’échelle européenne, démarre sa présence hors de France. Enfin, Fleury Michon exprime sa volonté de croissance par une innovation permanente, moteur de son développement. L’élaboration et la mise en place de concepts nouveaux en grande distribution et hors domicile tels que Graine d’Appétit et la Distribution Automatique, témoignent de la capacité d’innovation du Groupe et de sa volonté d’élargir et d’enrichir son territoire de compétences. « Fleury Michon est engagé depuis plusieurs années dans une démarche nutrition-santé. Les produits charcutiers-traiteurs sont d’abord des produits plaisir, et nous nous engageons à défendre le goût en préservant l’équilibre et les bienfaits pour la santé. Nos produits sont accessibles au plus grand nombre de personnes, mais se trouvent positionnés dans le haut de la fourchette des prix. Nous avons été séduits par la démarche pédagogique de ce programme : • destiné aux populations en situation de précarité ; • déclinable à l’ensemble de la population qui aspire à une bonne alimentation pour vivre longtemps et en bonne santé. Fleury Michon puise ses forces dans une politique équilibrée entre clients, salariés, actionnaires, partenaires et fournisseurs et ne peut accepter qu’un maillon soit laissé pour compte. C’est pourquoi Fleury Michon est depuis longtemps acteur et fournisseur au niveau régional au sein de plusieurs associations (Halte du cœur, Banques alimentaires…), le programme “Alimentation et Insertion” est donc un prolongement naturel de nos actions au plan national. » Fleury Michon aujourd’hui Sa personnalité Fleury Michon est une marque dans laquelle les consommateurs témoignent leur confiance. Dans le respect du consommateur et de son environnement, le Groupe Fleury Michon allie authenticité et créativité pour proposer son savoir-faire culinaire à la française. Clés du bien-être, les notions de saveurs préservées, de plaisir, de convivialité et d’équilibre nutritionnel se retrouvent sur la table à travers l'ensemble des recettes Fleury Michon. Son métier Etre un industriel de l’agroalimentaire pour Fleury Michon, c’est développer un savoir-faire aussi précis et exigent qu’un artisan cuisinier. Sa mission Fleury Michon s’est fixé trois buts : Transmettre au plus grand nombre et à des prix accessibles le goût et le savoir-faire culinaires Participer à l’équilibre alimentaire au quotidien Adapter son offre à l’évolution des modes de vie. Contact presse : Stéphane Petit Tél. : 02 51 66 31 13 Fax : 02 51 65 82 33 Courriel : [email protected] 15 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion L’engagement de l’industrie alimentaire : Kraft Foods France Témoignage de Bruno Luisetti, Président-directeur Général Notre société, présente en France depuis près d’un siècle grâce à ses marques, fabrique et commercialise des produits alimentaires cafés (Carte Noire, Grand'Mère, Jacques Vabre, Maxwell House et Velours Noir) et chocolats (Côte d'Or, Daim, Milka, Suchard et Toblerone) et système Tassimo. Nos produits ont en commun une exigence de qualité et une forte notoriété auprès des consommateurs qui en ont fait des marques phare sur leurs marchés respectifs. Notre maison mère, Kraft Foods Inc., occupe aujourd’hui la seconde position au plan mondial des produits alimentaires et boissons, avec un chiffre d’affaire global de 31 milliards de dollars en 2003. Etre une société de premier plan, souvent leader sur ses marchés, qui plus est dans l’alimentaire induit un certain nombre d’engagements, non seulement vis-à-vis des consommateurs, mais aussi plus largement de l’ensemble de celles et ceux qu’aujourd’hui, nous appelons les parties prenantes. Au quotidien, nos engagements s’appellent qualité, traçabilité, innovation, honnêteté, mais aussi entraide, implication et ouverture. De par ses objectifs relevant de la solidarité nationale, la campagne “Insertion et Alimentation” correspond parfaitement à notre vision de l’engagement d’entreprise au sein de la société civile. Je suis donc particulièrement fier, pour la seconde année de renouveler le soutien de Kraft Foods France à cette opération. Kraft Foods France en chiffres (2003) c’est : • un chiffre d'affaire de 981 572 786 euros ; • 11 marques, plus de 180 références ; • 1 500 collaborateurs ; • cinq sites de production. Mais aussi • 70 tonnes de dons de produits aux Associations caritatives ; • L’aide à la formation sur la nutrition des formateurs bénévoles des Banques Alimentaires, dans le cadre du programme “Alimentation et Insertion” ; • La création avec la Fédération Française de Handball de l’opération “Bien manger, c’est bien joué”, qui offre à 2000 jeunes handballeurs de 12 à 15 ans, un programme d’information nutritionnelle élaborée par des nutritionnistes et des médecins de l’équipe de France de Handball ; • Un partenariat avec le Secours Populaire en décembre 2004 et Janvier 2005, dans le cadre de Rêve de Neige de Milka ; • L’accompagnement d’Action Contre la Faim dans ses actions de lutte contre la faim et de sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire ; • Le Grand Prix des “Assoces”, récompensant Contact presse : des projets d’étudiants, notamment humanitaires. Pascal Tanchoux Tél. : 01 34 88 73 87 Fax : 01 34 88 78 04 Courriel : [email protected] 16 Tous à table ! ‘‘ ‘‘ Plan d’action 2005 Alimentation et Insertion L’engagement de l’industrie alimentaire : Nestlé France A la découverte de Nestlé en France et communautaire dans les pays et les régions où elle opère,en particulier, celui d’actions sociales et humanitaires en ligne avec la tradition d’Henri Nestlé. Avec un chiffre d’affaires 2003 de 6 552 millions d’euros, dont 1 164 millions réalisés à l’export, et 34 sites industriels, Nestlé est un des leaders en France de l’industrie alimentaire : Récemment, Peter Brabeck-Lemathe, Administrateur délégué du Groupe Nestlé a souhaité que celui-ci s’oriente d’« une entreprise alimentaire fiable et respectée » vers « une entreprise fiable et respectée dédiée à l’alimentation, la nutrition, la santé et le bien-être ». Dans ce contexte, les contributions et dons institutionnels ont aussi leur rôle à jouer. • ses milliers de produits sont proposés en grande distribution, en restauration professionnelle, dans les circuits spécialisés ou dans la rue pour satisfaire les besoins et les envies de tous les consommateurs ; • ses marques Nestlé, Maggi, Buitoni, Nescafé… font partie du quotidien des français ; elles sont proches des consommateurs et leur offrent des repères fiables en matière de nutrition, de plaisir, de qualité et de sécurité. L’engagement de Nestlé France dans le mécénat en est une démonstration : il est l’un des axes choisis par l’entreprise pour exprimer concrètement sa responsabilité et sa solidarité à l’égard de la société civile dans le domaine de l’aide alimentaire et nutritionnelle. L’objectif de Nestlé n’a pas varié depuis sa création : par une position de pointe en matière de recherche et d’innovation satisfaire toujours mieux les besoins des consommateurs pour assurer sa croissance. Pour cela le groupe s’appuie sur la compétence de ses collaborateurs, sur la force de ses marques et sur son savoir-faire technologique et scientifique. Aujourd’hui nous sommes tous conscients de l’influence d’une bonne alimentation sur le bien-être et la santé, en particulier pour ceux qui se trouvent en situation de précarité. C’est pourquoi Nestlé France soutient depuis l’origine le projet “Alimentation et Insertion” et continuera à aider l’action de la Ministre déléguée à l’Intégration, à l’Egalité des chances et à la lutte contre l’Exclusion, Madame Nelly Olin. Et c’est aussi pourquoi, Nestlé France sera présente aux côtés des associations caritatives qui vont faire vivre le projet auprès des personnes en difficulté. Responsabilité et solidarité à l’égard de la société civile Par la nature même de ses activités et de ses produits, Nestlé a été très tôt sollicitée pour des dons au profit des plus déshérités ou des victimes de catastrophes naturelles ou engendrées par l’homme. Ainsi Nestlé a progressivement contribué à soutenir de très nombreux domaines de la vie sociale Contact presse : Eric-André Dominé Tél. : 01 60 53 52 45 Fax : 01 64 12 72 68 Courriel : [email protected] 17