Physique du laser Notes de cours
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Physique du laser Notes de cours
physique année scolaire 2014/2015 Physique du laser Notes de cours mardi 10 mars 2015 L'oscillateur à pont de Wien expérience de cours Le système peut osciller pourvu que le gain de l'amplicateur soit G = 3. L'oscillateur démarre dès que le gain dépasse les pertes. La saturation du gain (phénomène non linéaire) assure un fonctionnement stable de l'oscillateur. à installer mardi 10 mars 2015 en salle L111. Figure 1 L'oscillateur à pont de Wien I- Les interactions entre la lumière et la matière 1. Position du problème Système à deux niveaux s'y retrouver On s'intéressera à un système à deux niveaux d'énergie (E1 et E2 > E1 ), non dégénérés (c'est-à-dire que le système est dans un seul état possible pour chacun de ces deux niveaux). On notera N1 la population du niveau d'énergie E1 et N2 la population de celui d'énergie E2 . La population totale N = N1 + N2 est constante. spé PC page n◦ 1 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Facteur de Boltzmann s'y retrouver À l'équilibre thermique à la température T (en kelvin), le rapport des populations des deux niveaux est donné par le facteur de Boltzmann : ~ ω0 h ν0 E2 −E1 N1 = e kB T = e kB T = e kB T N2 avec donc E2 − E1 = ~ ω0 = h ν0 et la constante de Boltzmann kB = 1, 38 × 10−23 J · K−1 et ~ = 1, 05 × 10−34 J · s est la constante de Planck réduite. Loi de Planck = s'y retrouver L'énergie est le produit de trois termes : • l'énergie d'un photon h ν = ~ ω (en J) ; • la densité d'états à la pulsation ω : h 2π (en m−3 · s) ; • le nombre moyen de photons dans un état de pulsation ω : ω2 π 2 c3 1 ~ω e kB T −1 (sans unités). La densité spectrale du rayonnement (des photons) est donnée par la loi de Planck du corps noir dans le cas de l'équilibre thermique : uem (ω) = ~ ω3 π 2 c3 ~ω e kB T − 1 R∞ la densité d'énergie étant eem = ω=0 uem (ω) dω . On pourra aussi utiliser la relation uem (ω) = ϕ (ω) eem R∞ où ϕ (ω) est le spectre du rayonnement : ω=0 ϕ (ω) dω = 1. 2. Le processus d'émission spontanée Diagramme énergétique de l'émission spontanée animation La gure 2 représente le processus d'émission spontanée. système dans un état excité E2 E1 Figure 2 Diagramme énergétique de l'émission spontanée spé PC page n◦ 2 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Émission spontanée dénition Lors de l'émission spontanée, le système passe du niveau d'énergie supérieure (E2 ), au niveau d'énergie inférieure (E1 ) en émettant un photon d'énergie h ν0 = ~ ω0 = E2 − E1 . La probabilité de l'émission spontanée est proportionnelle à la population du niveau d'énergie E2 : dN1 dt =− spo dN2 dt = A21 N2 spo avec A21 , le coecient d'Einstein relatif à l'émission spontanée. Processus d'émission spontanée et cinétique d'ordre 1 s'y retrouver On retrouve le même type de cinétique dite d'ordre 1 en radioactivité ou encore en chimie. 1 Élargissement du spectre d'émission spontanée exercice B Montrer que le coecient d'Einstein relatif à l'émission spontanée fait apparaître un temps caractéristique τ . B Éstimer alors l'élargissement δν du spectre d'émission spontanée. B Citer d'autres causes d'élargissement du spectre. B τ = A121 . B δντ ≈ 1, d'où δν ≈ A21 . B Élargissement du spectre par eet doppler (pour les gaz), par choc (dit lorentzien pour la matière conden- sée)... 3. Le processus d'absorption Diagramme de l'absorption de photon animation La gure 3 représente le processus d'absorption de photon. E2 système dans un état de basse énergie E1 Figure 3 Diagramme de l'absorption de photon spé PC page n◦ 3 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Absorption de photon dénition Lors de l'absorption d'un photon, le système passe du niveau d'énergie inférieure (E1 ) au niveau d'énergie supérieure (E2 ) en absorbant un photon d'énergie proche de h ν0 = ~ ω0 = E2 − E1 . La probabilité de l'absorption d'un photon est proportionnelle à la population du niveau d'énergie E1 , mais aussi à la densité spectrale uem (ω0 ) en ω0 : dN2 dt =− abs dN1 dt = B12 uem (ω0 ) N1 = B12 ϕ (ω0 ) eem N1 abs avec B12 , le coecient d'Einstein relatif à l'absorption. 4. Le processus d'émission stimulée (ou émission induite) Diagramme de l'émission stimulée animation La gure 4 représente le processus d'émission stimulée, c'est-à-dire induite par un photon. système dans un état excité E2 E1 Figure 4 Diagramme de l'émission stimulée Émission stimulée dénition Lors de l'émission stimulée, le système passe du niveau d'énergie supérieure (E2 ), au niveau d'énergie inférieure (E1 ) en émettant un photon d'énergie h ν = ~ ω , comme dans le cas de l'émission spontanée. Cependant, cette émission est stimulée par l'arrivée d'un photon d'énergie proche de h ν0 = ~ ω0 = E2 − E1 . Aussi, au terme de l'émission stimulée existent deux photons dit "jumeaux" car ayant les mêmes caractéristiques. La probabilité de l'émission stimulée est proportionnelle à la population du niveau d'énergie E2 , mais aussi à la densité spectrale des photons uem (ω0 ) en ω0 : dN1 dt =− sti dN2 dt = B21 uem (ω0 ) N2 = B21 ϕ (ω0 ) eem N2 sti avec B21 , le coecient d'Einstein relatif à l'émission stimulée. spé PC page n◦ 4 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 5. Bilans de population 2 Relations entre coecients d'Einstein exercice B Écrire les lois d'évolutions des deux populations N1 et N2 . B Réécrire ces relations dans le cas stationnaire et à l'équilibre thermique. B En déduire les relations entre les coecients d'Einstein grâce à la loi de Planck du corps noir. B On trouve dN1 dt =− dN2 dt = uem (ω0 ) (B21 N2 − B12 N1 ) + A21 N2 B Dans le cas stationnaire uem (ω0 ) (B21 N2 − B12 N1 ) + A21 N2 = 0 et à l'équilibre thermique E2 −E1 ~ ω0 h ν0 N1 = e kB T = e kB T = e kB T N2 B D'où E2 −E1 uem (ω0 ) B21 − B12 e kB T + A21 = 0 ⇒ uem (ω0 ) = A21 B21 B12 B21 e E2 −E1 kB T −1 On en déduit les relations entre les coecients d'Einstein : B12 = B21 = B = π 2 c3 A21 ~ ω03 3 Comparaison des la probabilités de l'émission spontanée et de l'émission stimulée exercice B Déterminer une condition sur ω0 et T pour que la probabilité de l'émission spontanée soit plus grande que celle de l'émission stimulée. B Est-ce le cas pour le Soleil ? B À température ambiante, pour quel domaine de longueur d'onde la probabilité de l'émission spontanée est-elle plus grande que celle de l'émission stimulée ? B Pour que la probabilité de l'émission spontanée soit plus grande que celle de l'émission stimulée, il faut que : A21 N2 > B21 uem (ω0 ) N2 ⇔ A21 > ~ ω0 π 2 c3 A21 uem (ω0 ) ⇔ e kB T − 1 > 1 3 ~ ω0 soit encore ~ ω0 > kB T . B Pour le Soleil, ω0 ≈ 1016 rad · s−1 et T ≈ 5000 K, ce qui donne qui domine. B Cherchons λ tel que ~ ~ ω0 kB T ≈ 10−18 10−20 > 1 : c'est l'émission spontanée hc 6, 6 × 10−34 × 3 × 108 2π c > kB T ⇔ λ < = = 13 × 10−5 m λ kB T 1, 3 × 10−23 × 300 soit dans l'infra rouge : dans le visible, c'est l'émission spontanée qui domine. II- Les principes du LASER 1. L'amplication LASER Causes d'amplication et d'absorption de la lumière schéma La gure 5 représente les particules matérielles du milieu qui, lors de l'incidence d'un photon (en bleu), émettent de la lumière par émission stimulée (en vert), absorbent ou diusent la lumière par émission spontanée (en rouge). spé PC page n◦ 5 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 • • Figure 5 Causes d'amplication et d'absorption de la lumière 4 Bilan de puissance dans un milieu amplicateur exercice On note I (z, t) l'intensité lumineuse (norme du vecteur de Poynting) d'une onde plane qui se propage à la vitesse c suivant ~uz , avec une densité d'énergie eem (z, t). B Exprimer eem (z, t) en fonction de I (z, t). B Faire un bilan d'énergie électromagnétique pour un système de section S compris entre les abscisses z et z + dz . B Relier les pertes et les gains énergétiques de l'onde par unité de volume aux coecients d'Einstein, au spectre du rayonnement (ϕ (ω)), à l'intensité lumineuse I (z, t) et aux populations par unité de volume n1 et n2 des deux niveaux d'énergie E1 et E2 . B Montrer que le bilan peut se réécrire 1 ∂I ∂I + = γ (ω) I − P ∂z c ∂t On exprimera le gain par unité de longueur γ (ω). B I (z, t) = c eem (z, t) ⇒ eem (z, t) = I(z,t) c . B Dans le système de section S compris entre les abscisses z et z + dz , • à l'instant t, l'énergie électromagnétique est Eem (t) = eem (z, t) S dz , • à l'instant t + dt, l'énergie électromagnétique est Eem (t + dt) = eem (z, t + dt) S dz Soit dEem ∂eem (z, t) = S dz dt ∂t Le bilan peut s'écrire ∂I (z, t) dEem = +I (z, t) S − I (z + dz, t) S + C S dz − A S dz = − dz S + C S dz − A S dz dt ∂z où C et A sont les création et annihilation par unité de volume. On peut donc écrire : 1 ∂I (z, t) ∂I (z, t) =− +C −A c ∂t ∂z B Les pertes (annihilation) sont dues à l'absorption et à l'émission spontanée (entre autres !) : A = A21 N2 + B12 uem (ω0 ) n1 = A21 N2 + B12 ϕ (ω0 ) eem n1 = A21 N2 + B12 ϕ (ω0 ) I (z, t) n1 c Les gains (création) sont dûs à l'émission stimulée : C = B21 uem (ω0 ) n2 = B21 ϕ (ω0 ) eem n2 = B21 ϕ (ω0 ) B Le bilan peut se réécrire I (z, t) n2 c ∂I 1 ∂I + = γ (ω0 ) I − P ∂z c ∂t avec le gain par unité de longueur γ (ω0 ) = B ϕ(ω0 ) c (n2 − n1 ). Surface de contrôle pour un bilan d'énergie de l'onde électromagnétique schéma La gure 6 représente le système entre z et z + dz pour le bilan d'énergie de l'onde électromagnétique. spé PC page n◦ 6 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 S z z + dz Figure 6 Surface de contrôle pour un bilan d'énergie de l'onde électromagnétique 2. Le pompage optique et l'inversion de population 5 Évolution de l'intensité lumineuse au cours de la propagation dans un milieu exercice On admet que l'intensité lumineuse I (z, t) (norme du vecteur de Poynting), d'une onde plane qui se propage à la vitesse c suivant ~uz dans un milieu matériel à deux niveaux d'énergie E1 et E2 de populations par unité de volume n1 et n2 , suit la loi : 1 ∂I ∂I + = γ (ω0 ) I − P ∂z c ∂t avec le gain par unité de longueur γ (ω0 ) = k (n2 − n1 ), où k > 0. B Intégrer cette équation diérentielle en absence de perte (P = 0) et en régime permanent. E2 −E1 N1 = e kB T ), on B Montrer que, du fait de l'équilibre thermique imposé par le facteur de Boltzmann ( N 2 trouve la loi de Beer-Lambert. B Que faut-il si on veut qu'il y ait amplication plutôt qu'absorption de l'onde ? B L'équation diérentielle en absence de perte (P = 0) et en régime permanent devient dI dI = γ (ω0 ) I = k (n2 − n1 ) I ⇒ = k (n2 − n1 ) dz dz I qui s'intègre en I(z) = I0 ek(n2 −n1 ) z B On retrouve la loi de Beer Lambert à l'équilibre thermique (n1 > n2 ) : I(z) = I0 e−α z B Mais s'il existe un moyen de maintenir n2 > n1 , on a I(z) croissant : il y a amplication de l'onde incidente. Nécessité de l'inversion de population pour l'amplication à retenir Dans le cas de l'inversion de population, le niveau de plus haute énergie est plus peuplé que le niveau de basse énergie (n2 > n1 ). Il y a alors amplication de l'onde incidente qui augmente de façon exponentielle : c'est l'eet LASER. Le milieu sera alors dit actif ou amplicateur (plutôt qu'absorbant), car l'émission stimulée devient prédominante. Pompage s'y retrouver Le pompage permet de réaliser l'inversion de population en peuplant le niveau d'énergie E2 plus que le niveau d'énergie E1 qui doit pour cela se dépeupler très rapidement vers un état d'énergie plus basse. Ce pompage peut être réalisé de diérentes façons : • grâce à de l'énergie apportée de façon lumineuse (par des ashs par exemple). Ce "pompage optique" a valu le prix Nobel à Alfred Kastler en 1966. • grâce à de l'énergie apportée de façon électrique (par des décharges par exemple). Ce pompage est par exemple utilisé dans le laser hélium-néon. • grâce à toute autre méthode (passage du courant électrique dans les diodes lasers par exemple). spé PC page n◦ 7 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Le pompage optique dans le cas du laser hélium -néon schéma La gure 7 représente les niveaux d'énergie (simpliés) de l'hélium et du néon pour la transition à 633 nm. 21 S transferts par collisions pompage par décharges électriques E2 (3s) E1 (3p) désexcitation rapide néon hélium Figure 7 Le pompage optique dans le cas du laser hélium -néon 3. La cavité LASER et le bouclage Intérêt de la cavité LASER s'y retrouver Comme dans le domaine optique le phénomène d'émission spontanée est important, il va falloir que l'onde électromagnétique traverse le milieu amplicateur à de nombreuses reprises pour être ampliée. Schéma de l'oscillateur LASER schéma La gure 8 représente le schéma de principe d'un oscillateur optique. cavité milieu amplicateur pompage miroir parfait miroir quasi parfait photons émis Figure 8 Schéma de l'oscillateur LASER 6 Modes possibles de la cavité LASER théorème La cavité LASER de longueur ` impose par les conditions aux limites une résonance pour les ondes de longueur d'onde λ et de fréquences ν telles que `=n λ c où n ∈ N ⇔ ν = n où n ∈ N 2 2` ⇒ Les modes propres de la cavité LASER de longueur ` ont pour fréquences νn = n Deux modes sont donc éloignés de ∆ν = c 2` c où n ∈ N 2` (c'est l'intervalle spectral libre de la cavité). Les modes oscillants du LASER schéma La gure 9 représente les modes d'un laser. Seuls les modes pour lesquels le gain est supérieur au pertes peuvent commencer à osciller (en régime permanent, les gains égalent alors les pertes pour ces modes). spé PC page n◦ 8 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 gains νn−1 νn pertes νn+1 ν gains > pertes Figure 9 Les modes oscillants du LASER Schéma de l'oscillateur de Wien en électronique schéma La gure 10 représente le schéma de principe d'un oscillateur électronique, comme celui de Wien. G(ω) amplicateur H(ω) ltre résonnant Figure 10 Schéma de l'oscillateur de Wien en électronique Analogie avec l'oscillateur de Wien en électronique tableau Le tableau 1 présente l'analogie entre les systèmes optique (LASER) et électronique (oscillateur de Wien par exemple). L'objectif d'un oscillateur autonome est de fabriquer un signal sinusoïdal stable de fréquence xée et d'amplitude assez importante à partir d'un signal non sinusoïdal d'amplitude très faible (bruit). oscillateur amplicateur ltre bouclage apport d'énergie oscillateur électronique amplicateur non inverseur à AO ltre passe bande (de Wien par exemple) bouclage par rétroaction alimentation de l'AO LASER milieu amplicateur (émission stimulée) ltre Fabry Pérot (cavité) réexion sur les miroirs pompage Table 1 analogie entre les oscillateurs optique et électronique spé PC page n◦ 9 Janson de Sailly physique III- année scolaire 2014/2015 L'optique LASER 1. Le faisceau du LASER Amplitude de la vibration lumineuse s'y retrouver On admet que, sous certaines conditions, l'amplitude scalaire de la vibration lumineuse émise par un laser est du type (dit "gaussien fondamental") : Ã (r, z, t) = Ã0 f (r, z) e−i (ω t−ϕ(z)) en coordonnées cylindriques (r, θ, z). Il ne s'agit pas d'une onde plane progressive monochromatique mais d'une onde qui se propage principalement suivant les z croissants, et qui est limitée dans l'espace, suivant la distance r à l'axe Oz . L'amplitude est f (r, z) = r2 w0 − w(z) 2 e w(z) Waist et longueur de Rayleigh du faisceau gaussien dénition Le faisceau gaussien d'un laser est caractérisé par : • sa taille minimale (ou "waist") notée w0 , • sa longueur de Rayleigh notée zR . La taille du faisceau à l'abscisse z est s w(z) = w0 1+ z zR 2 Faisceau gaussien d'un laser schéma La gure 11 représente l'évolution de l'extension du faisceau d'un laser au cours de sa propagation. extension du faisceau laser w0 zR θ z faisceau conique onde sphérique faisceau cylindrique onde plane faisceau conique onde sphérique Figure 11 Faisceau gaussien d'un laser spé PC page n◦ 10 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 7 Comportements du faisceau à courte et longue distance La limite de diraction due à l'ouverture w0 donne θ = D'autre part, si z zR , w(z) ≈ w0 théorème λ π w0 . z w(z) w0 ⇒θ= = zR z zR A courte distance, au contraire, w(z) ≈ w0 . ⇒ On retiendra que : • pour |z| < zR , l'onde laser est quasi plane limitée, et le faisceau cylindrique de largeur w0 , • pour |z| zR , l'onde laser est quasi sphérique limitée (de centre O), et le faisceau conique d'ouver0 ture angulaire θ = π λw0 = w zR . 8 Évolution de l'éclairement dans un plan transverse à la propagation exercice B En admettant que l'amplitude scalaire de la vibration lumineuse émise par un laser est : Ã (r, z, t) = Ã0 r2 w0 − w(z) 2 e e−i (ω t−ϕ(z)) w(z) déterminer l'évolution de l'éclairement I (r, z) dans un plan transverse z à la propagation. B Comme I = k |Ã (r, z, t) |2 , on trouve I (r, z, t) = I0 r2 w0 − w(z) 2 e w(z) 2 = I0 w0 w(z) 2 e r2 −2 w(z) 2 = I0 1+ w0 1 2 e −2 r 2 2 ! z 1+ zR z zR 2. Transformation du faisceau d'un LASER par une lentille convergente Focalisation du faisceau gaussien d'un laser schéma La gure 12 représente l'évolution de l'extension du faisceau d'un laser focalisé grâce à une lentille convergente. 0 zR w0 θ0 w00 F' Figure 12 Focalisation du faisceau gaussien d'un laser spé PC page n◦ 11 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 9 Extension de la tache de focalisation d'un laser théorème Un faisceau laser de caractéristiques w0 et zR incident sur une lentille convergente de focale f 0 est 0 transformé en faisceau laser de caractéristiques w00 et zR . 0 λ f0 w0 w0 λ 0 0 0 0 Le schéma montre que θ = f 0 . Or d'autre part, θ = π λw0 = w 0 . Aussi, f 0 = π w 0 , soit w0 = π w . zR 0 0 0 Comme l'ouverture de la lentille est w0 < f 0 , on trouve w00 > λ. ⇒ La tache de focalisation d'un laser est au moins de l'ordre de la longueur d'onde : w00 > λ. Évolution des capacités de stockage des disques optiques tableau Le tableau 2 présente l'évolution des longueurs d'ondes et des capacités de stockage des disques optiques. disque optique CD DVD blu-Ray année 1982 1997 2006 λ 780 nm 650 nm 405 nm couleur IR rouge bleu capacité 0, 8 Go 8 Go 100 Go Table 2 évolution des disques optiques Conjugaison et faisceau gaussien d'un laser schéma La gure 13 représente l'évolution de l'extension du faisceau d'un laser pour lequel une lentille convergente opère une conjugaison des deux "waists". w0 zR θ0 θ 0 −zR w00 A A' Figure 13 Conjugaison et faisceau gaussien d'un laser 10 Réduction de la divergence du faisceau d'un LASER grâce à un un élargisseur de faisceau. exercice On s'intéresse à un faisceau laser de longueur d'onde λ, de waist w0 . B Déterminer son angle de divergence θ à longue distance. Le faisceau encore cylindrique est incident sur une lentille convergente L1 de focale f10 . B Déterminer alors l'angle θ0 du faisceau après la lentille L1 . Le faisceau divergent du laser susamment loin de L1 est incident sur une lentille convergente L2 de focale f20 . B Déterminer le waist w0 ” du faisceau émergent de L2 . f0 B Montrer qu'un choix astucieux de f20 permet de conférer au faisceau laser émergent de L2 un angle 1 de divergence à longue distance θ” θ. B L'angle de divergence à longue distance est θ = B Après la lentille L1 , θ0 = wf 00 . λ π w0 . 1 B Le faisceau est incident sur la lentille L2 avec l'angle θ0 = w0 w0 ” 0 f10 qui est aussi θ = f20 . λ π w0 ” . Or les précédentes relations B L' angle de divergence à longue distance après L2 est θ” = w0 w0 ” 0 f10 = θ = f20 . Aussi, λ f0 λ θ” = = 10 θ ⇔ f10 f20 π w0 ” f2 π w0 spé PC page n◦ 12 ont montré que Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Élargisseur de faisceau d'un laser schéma La gure 14 représente un télescope formé de deux lentilles convergentes permet d'élargir le faisceau d'un laser. L2 L1 w0 w0 ” θ0 F2 w00 F10 Figure 14 Élargisseur de faisceau d'un laser spé PC page n◦ 13 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Technique à maîtriser jeudi 12 mars 2015 I- Les capacités exigibles 1. Le LASER et l'émission stimulée ce qu'il faut savoir faire capacités Distinguer les propriétés d'un photon émis par émission spontanée ou stimulée. Associer l'émission spontanée à la durée de vie d'un niveau excité. Utiliser les coecients d'Einstein dans le seul cas d'un système à deux niveaux non dégénérés. Justier la nécessité d'une inversion de population. Exprimer la condition d'oscillation. Associer la puissance émise à la limitation du gain par une non-linéarité. 2. Le faisceau du LASER ce qu'il faut savoir faire capacités Relier l'ouverture angulaire λ/a et le rayon minimal a. Utiliser l'expression fournie du prol radial d'intensité en fonction de la distance axiale. Construire l'allure d'un faisceau de prol gaussien à partir de l'enveloppe d'un faisceau cylindrique de rayon a et d'un faisceau conique centré sur l'orice de sortie du laser, et de demi-ouverture angulaire λ/a. Exploiter la convergence angulaire du faisceau issue de l'optique géométrique, la loi du retour inverse, et le lien entre l'ouverture angulaire λ/a et le rayon minimal a pour obtenir la dimension et la position de la section minimale. Montrer que le rayon minimal est de l'ordre de λ. Utiliser un élargisseur de faisceau pour réduire l'ouverture angulaire. II- Méthodes 1. Le LASER et l'émission stimulée A) Faire un bilan énergétique pour les photons méthode Pour un petit élément de volume de section S et de longueur dz , pendant dt, l'énergie électromagnétique varie de dEem = +Ie S − Is S + C S dz − A S dz dt où Ie est l'intensité entrant et Is l'intensité sortant. La création (C ) par unité de volume est due à l'émission stimulée. Les pertes (annihilation A) sont dues à l'absorption et à l'émission spontanée (entre autres !) : B) Déterminer les modes de la cavité méthode Il sut d'écrire les conditions aux limites sur les miroirs de la cavité de longueur ` pour trouver qu'il y a résonance pour les ondes de longueur d'onde λ et de fréquences ν telles que `=n spé PC λ c où n ∈ N ⇔ ν = n où n ∈ N 2 2` page n◦ 14 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 2. Le faisceau du LASER C) Trouver les caractéristiques du faisceau d'un LASER méthode • pour |z| < zR , l'onde laser est quasi plane limitée, et le faisceau cylindrique de largeur w0 , • pour |z| zR , l'onde laser est quasi sphérique limitée (de centre O), et le faisceau conique d'ouverture 0 angulaire θ = π λw0 = w zR . D) Déterminer l'eet d'une lentille convergente sur le faisceau d'un LASER méthode Il sut de positionner le centre de l'onde conique du LASER au point de convergence prévu par l'optique géométrique. Cela donne une première relation sur l'angle de divergence du faisceau conique. Il y a d'autre part continuité de l'ouverture du faisceau de part et d'autre de la lentille. Cela donne l'autre relation qui permet de déterminer la totalité des caractéristiques du faisceau LASER. III- Exercices 1. Le LASER et l'émission stimulée 1.1) Étude d'un LASER à 3 niveaux N3 Γ3 WP N2 A21 B21 B12 N1 1) Les équations d'évolution de chacun des niveaux sont les suivantes : 2) Le schéma des niveaux et des transitions d'un laser à 3 niveaux est donné ci-contre. On note u (ω) la densité énergétique donnée par la loi de Planck. 1) Écrire les équations d'évolution de chacun des niveaux. On pose N = N3 + N1 + N2 = cste et N2 = N1 + ∆N . 2) Exprimer ∆N en fonction de N3 en régime stationnaire. 3) En déduire une condition pour l'inversion de population. dN3 dt = +Wp N1 − Γ3 N3 dN1 = −W N + A21 N2 + B21 u (ω) N2 − B12 u (ω) N1 p 1 dt dN2 = Γ N − A 3 3 21 N2 − B21 u (ω) N2 + B12 u (ω) N1 dt En régime stationnaire : Wp N1 = Γ3 N3 Wp N1 + B12 u (ω) N1 = A21 N2 + B21 u (ω) N2 Γ3 N3 + B12 u (ω) N1 = A21 N2 + B21 u (ω) N2 La seconde équation se réécrit : Wp N1 + B12 u (ω) N1 = A21 N1 + B21 u (ω) N1 + A21 ∆N + B21 u (ω) ∆N ⇒ (A21 + B21 u (ω)) ∆N = (Wp + B12 u (ω) − A21 − B21 u (ω)) N1 = (Wp − A21 ) N1 car B12 = B21 . D'autre part, la première relation donne : Wp N1 = Γ3 N3 ⇒ (A21 + B21 u (ω)) ∆N = (Wp − A21 ) N1 = spé PC page n◦ 15 A21 Γ3 N3 1− Wp Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Aussi, on a : ∆N = 3) A21 1− Wp Γ3 N3 (A21 + B21 u (ω)) Une condition pour l'inversion de population est donc ∆N > 0 ⇒ A21 1− Wp >0 soit Wp > A21 (la pompe doit être plus rapide que l'émission spontanée). 1.2) Étude d'un autre LASER à 3 niveaux Le schéma des niveaux et des transitions d'un laser à 3 niveaux est donné ci-contre. On note u (ω) la densité énergétique donnée par la loi de Planck. 1) Écrire les équations d'évolution de chacun des niveaux. On pose N = N0 + N1 + N2 = cste et N2 = N1 + ∆N . 2) Exprimer ∆N en fonction de N0 en régime stationnaire. 3) En déduire une condition pour l'inversion de population. N2 A21 B21 B12 WP N1 Γ1 N0 1) Les équations d'évolution de chacun des niveaux sont les suivantes : 2) dN1 dt dN2 dt dN0 dt = −Wp N0 + Γ1 N1 = −Γ1 N1 + A21 N2 + B21 u (ω) N2 − B12 u (ω) N1 = +Wp N0 − A21 N2 − B21 u (ω) N2 + B12 u (ω) N1 En régime stationnaire : Wp N0 = Γ1 N1 Γ1 N1 + B12 u (ω) N1 = A21 N2 + B21 u (ω) N2 Wp N0 + B12 u (ω) N1 = A21 N2 + B21 u (ω) N2 La seconde équation se réécrit : Γ1 N1 + B12 u (ω) N1 = A21 N1 + B21 u (ω) N1 + A21 ∆N + B21 u (ω) ∆N ⇒ (A21 + B21 u (ω)) ∆N = (Γ1 + B12 u (ω) − A21 − B21 u (ω)) N1 = (Γ1 − A21 ) N1 car B12 = B21 . D'autre part, la première relation donne : Wp N0 = Γ1 N1 ⇒ (A21 + B21 u (ω)) ∆N = (Γ1 − A21 ) N1 = Aussi, on a : ∆N = 3) A21 1− Γ1 W p N0 A21 N0 1− Wp Γ1 (A21 + B21 u (ω)) Une condition pour l'inversion de population est donc ∆N > 0 ⇒ 1− A21 Γ1 >0 soit Γ1 > A21 (la vidange du niveau 1 vers le niveau 0 doit se faire très rapidement, plus que celle du niveau 2 vers le niveau 1 : le niveau 2 est "métastable"). spé PC page n◦ 16 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 1.3) Étude d'un LASER à 4 niveaux N3 Le schéma des niveaux et des transitions d'un laser à 4 niveaux est donné ci-contre. On note u (ω) la densité énergétique donnée par la loi de Planck. 1) Écrire les équations d'évolution de chacun des niveaux. On pose N = N0 +N1 +N2 +N3 = cste et N2 = N1 + ∆N . 2) Exprimer ∆N en fonction de N0 en régime stationnaire. 3) En déduire une condition pour l'inversion de population. Γ3 N2 WP A21 B21 B12 N1 Γ1 N0 1) Les équations d'évolution de chacun des niveaux sont les suivantes : 2) dN1 dt dN2 dt dN0 dt = −Wp N0 + Γ1 N1 = −Γ1 N1 + A21 N2 + B21 u (ω) N2 − B12 u (ω) N1 = +Γ3 N3 − A21 N2 − B21 u (ω) N2 + B12 u (ω) N1 dN3 dt = +Wp N0 − Γ3 N3 En régime stationnaire : Wp N0 = Γ1 N1 Γ1 N1 + B12 u (ω) N1 = A21 N2 + B21 u (ω) N2 Γ3 N3 + B12 u (ω) N1 = A21 N2 + B21 u (ω) N2 Wp N0 = Γ3 N3 La seconde équation se réécrit : Γ1 N1 + B12 u (ω) N1 = A21 N1 + B21 u (ω) N1 + A21 ∆N + B21 u (ω) ∆N ⇒ (A21 + B21 u (ω)) ∆N = (Γ1 + B12 u (ω) − A21 − B21 u (ω)) N1 = (Γ1 − A21 ) N1 car B12 = B21 . D'autre part, la première relation donne : Wp N0 = Γ1 N1 ⇒ (A21 + B21 u (ω)) ∆N = (Γ1 − A21 ) N1 = Aussi, on a : ∆N = 3) 1− A21 Γ1 W p N0 A21 N0 Wp 1− Γ1 (A21 + B21 u (ω)) Une condition pour l'inversion de population est donc ∆N > 0 ⇒ 1− A21 Γ1 >0 soit Γ1 > A21 (la vidange du niveau 1 vers le niveau 0 doit se faire très rapidement, plus que celle du niveau 2 vers le niveau 1 : le niveau 2 est "métastable"). 1.4) Ecart en fréquence entre deux modes spé PC page n◦ 17 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 1) Donner l'écart en fréquence entre deux modes longitudinaux dans une cavité linéaire dont la longueur optique est L = 300mm. L'écart entre deux modes longitudinaux consécutifs est c/2L avec c = 3 × 108 m s−1 . Ici, cet écart vaut 500 MHz. 1.5) Laser à impulsion synchronisé en phase Un laser dont les modes sont synchronisés en phase est un laser à impulsion, chaque impulsion faisant un aller et retour dans la cavité LASER. 1) Quelle est la fréquence de répétition des impulsions d'un laser dont les modes sont synchronisés en phase et dont la cavité est de longueur optique égale à L = 1 m ? 1) L'écart temporel entre deux impulsions issues d'un laser linéaire à modes synchronisés en phase est de 2L/c. La fréquence est donc c/2L = 150 MHz. 1.6) Répartition des populations entre deux niveaux à l'équilibre thermique On rappelle qu'à l'équilibre thermique à la température T (en kelvin), le rapport des populations des deux niveaux est donné par le facteur de Boltzmann : ~ ω0 h ν0 E2 −E1 N1 = e kB T = e kB T = e kB T N2 avec la constante de Boltzmann kB = 1, 38 × 10−23 J · K−1 . On considère un niveau énergétique situé à une énergie égale à 200 cm−1 du niveau fondamental. Il n'y a pas d'autre niveau à proximité. 1) Donner la fraction de population qui se trouve dans ce niveau par rapport à la population du niveau fondamental, pour une température de 300 K. 1) On applique la formule : E2 −E1 h ν0 hc hcσ N1 = e kB T = e kB T = e λ kB T = e kB T N2 d'où −34 ×3×108 ×200×102 N2 − 6,62×10 − hcσ 1,38×10−23 ×300 = e kB T = e = e−0,96 = 0, 38 N1 38% de la population du niveau fondamental se trouve dans le niveau considéré. 1.7) Ecart en longueur d'onde entre deux modes On dispose d'un laser Hélium-Néon, de longueur optique de cavité égale à 20 cm et émettant à 632,8 nm. 1) Quel est l'écart en fréquence entre deux modes longitudinaux consécutifs ? 2) En déduire l'écart en longueur d'onde. 1) 2) L'écart en fréquence entre deux modes est de ∆ν = ∆ν Comme ∆λ λ = ν , on trouve ∆λ = c 2L = 750 MHz. ∆ν λ ∆ν λ2 λ2 = = = 1 pm ν c 2L 1.8) Nombre de modes d'un LASER HeNe spé PC page n◦ 18 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Le milieu amplicateur d'un laser hélium néon émet un rayonnement à à 633 nm. Ce milieu possède une bande spectrale d'amplication de δν = 1, 275 GHz (on suppose que le prol spectral est rectangulaire pour simplier). La cavité linéaire du laser a une longueur de 30 cm. 1) Estimer le nombre de modes du laser. 1) Deux modes sont éloignés de ∆ν = c 3 × 108 = = 0, 5 GHz 2L 2 × 0, 30 Le nombre de modes est égal à la bande spectrale divisée par l'intervalle entre deux modes longitudinaux : . N= δν 1, 275 = = 2, 55 ∆ν 0, 5 δν = 1, 275 GHz δν = 1, 275 GHz gains gains pertes ∆ν = 0, 5 GHz νn−1 νn νn+1 ν gains > pertes Remarque : le nombre de modes pouvant osciller sera généralement de 2 mais il est possible que 3 modes oscillent si un mode est parfaitement au centre de la transition. CO2 Le milieu amplicateur d'un laser au CO2 émet un rayonnement à à 10, 6 µm. Ce milieu possède une bande spectrale d'amplication de δν = 0, 5 GHz (on suppose que le prol spectral est rectangulaire pour simplier). La cavité linéaire du laser a une longueur ` = 1, 0 m. 1.9) Démarrage d'un LASER au Montrer que le laser a peu de chance d'osciller. On positionne un des miroirs de la cavité du laser sur une cale piezo électrique qui permet de faire varier ` de δ`. 2) Estimer le déplacement maximal δ` pour être sûr qu'un mode tombe dans la bande d'amplication. 1) 1) Deux modes sont éloignés de ∆ν = c 3 × 108 = = 1, 5 GHz 2` 2×1 Le nombre de modes est égal à la bande spectrale divisée par l'intervalle entre deux modes longitudinaux : . δν 0, 5 = = 0, 33 ∆ν 1, 5 N= Si on ne fait rien, le laser a peu de chance d'osciller. 2) Dans le pire des cas, la bande spectrale d'amplication du CO2 est située exactement au milieu de deux modes. Dans ce cas, l'écart de fréquence qui sépare l'extrémité de la bande spectrale du mode le plus proche est : ∆ν δν − 2 2 Or la fréquence d'un mode peut s'exprimer sous la forme νn = n 2c` où n ∈ N (en général très grand). Si on bouge la cavité de δ`, la fréquence bouge de dν avec : dν = dν δ` = ν ` On veut donc δ` = spé PC ∆ν δν − 2 2 ` = ν ∆ν δν − 2 2 `λ = c 1, 5 × 109 0, 5 × 109 − 2 2 page n◦ 19 1 × 10, 6 × 10−6 = 17, 6 µm 3 × 108 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 1.10) Puissance maximale d'un laser Yb :YAG Un cristal d'ytterbium (Yb :YAG) est inséré dans une cavité laser. Il subit un pompage optique à 940 nm de puissance 1 W. La longueur d'onde d'émission de l'ytterbium est de 1030 nm. 1) Quelle est la puissance lumineuse maximale de ce laser ? 1) En supposant que tous les photons de pompe sont absorbés par le cristal, et utilisés pour l'eet laser, le nombre de photons émis par unité de temps Ne est égal au nombre de photons absorbés par unité de temps par pompage optique Na : Ne = Na = Pa Pa Pe λa 940 = λa = λ e ⇒ Pe = Pa = × 1 = 0, 91 W hν hc hc λe 1030 2. Le faisceau du LASER 2.11) Divergences du faisceau d'une diode LASER GaAs La cavité optique d'une diode laser GaAs a à peu près les dimensions suivantes : • suivant Oz : 1 rmmm ; • suivant Ox : 1 rmµm ; • suivant Oy : 100 rmµm. Elle émet un rayonnement dans l'infra-rouge à 870 nm. 1) Estimer la divergence de son faisceau, assimilé à un faisceau gaussien 1.a) suivant la direction Ox 1.b) et suivant la direction Oy . 1) La divergence du faisceau est due à la diraction : θ = π λw0 , soit : 780×10−9 −3 1.a) suivant la direction Ox : θx = rad = 14◦ , π×1×10−6 = 248 × 10 −9 780×10 −5 1.b) et suivant la direction Oy : θy = rad = 0, 14◦ . π×100×10−6 = 248 × 10 2.12) Caractéristiques des faisceaux d'un LASER Nd :YAG On s'intéresse au laser Nd :Yag, de longueur d'onde λ = 1064 nm. 1) Déterminer la divergence θ à longue distance et la longueur de Rayleigh zR d'un tel laser 1.a) lorsque son faisceau est focalisé assez ecacement , avec un waist w0 = 10 µm, 1.b) lorsque son faisceau est assez collimaté , avec un waist w0 = 1 mm. 1) 0 Comme θ = π λw0 = w zR ◦ 1.a) lorsque w0 = 10 µm, θ = 1, 8 et zR = 314 µm, ◦ 1.b) lorsque w0 = 1 mm, θ = 0, 018 et zR = 3, 14 m. 2.13) Focalisation d'un LASER On cherche à focaliser un faisceau laser collimaté, issu d'un laser He-Ne (longueur d'onde 633 nm), de taille 1 mm, situé à une position z = 0 de telle façon que la longueur de Rayleigh du faisceau focalisé soit égale à 30 mm. 1) Quelle distance focale doit posséder la lentille qu'il faut utiliser ? 1) Les données sont : λ = 633 nm, avant la lentille le waist est w0 = 1 mm, après la lentille, on veut que 0 la longueur de Rayleigh soit zR = 30 mm. Le faisceau conique converge au foyer, avec un angle θ0 = spé PC w0 λ w0 = = 00 0 0 f π w0 zR page n◦ 20 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 aussi le waist après la lentille est w002 = w0 0 = f = 0 zR w0 0 r 0 λ zR π , π 0 0 zR w0 = λ zR d'où r 0 π zR w0 = λ r π × 30 × 10−3 × 1 × 10−3 = 39 cm 633 × 10−9 2.14) Conjugaison de deux faisceaux LASER Un faisceau laser, issu d'un laser He-Ne (de longueur d'onde 633 nm), a une taille 1 mm située à une distance d (grande devant sa longueur de Rayleigh) d'une lentille de focale f 0 = d3 . 0 0 1) Quelle est la distance d entre la lentille et la taille w0 du faisceau après la lentille ? 0 2) Quelle est la nouvelle taille w0 du faisceau après la lentille ? La distance d0 entre la lentille et la taille w00 du faisceau après la lentille est donnée par la relation de conjugaison : 1) 1 1 1 1 1 1 − = 0 ⇒ 0− = 0 f d −d f OA0 OA d'où 1 1 1 3 1 2 = 0− = − = d0 f d d d d donc d0 = d2 . 2) Les données sont : λ = 633 nm, avant la lentille le waist est w0 = 1 mm. L'angle du faisceau conique avant la lentille est θ= h λ = d π w0 où h est la hauteur éclairée sur la lentille. et l'angle du faisceau conique après la lentille est θ0 = donc h λ = d0 π w00 w00 1 d0 = = w0 d 2 Aussi la nouvelle taille du faisceau après la lentille est w00 = 0, 5 mm. 2.15) Épurateur de faisceau LASER Soit un faisceau laser gaussien peu divergent de rayon w0 . On admet que l'amplitude scalaire de la vibration lumineuse émise par un laser est : r2 w0 − w(z) 2 Ã (r, z, t) = Ã0 e e−i (ω t−ϕ(z)) avec w(z) = w0 w(z) s 1+ z zR 2 en coordonnées cylindriques (r, θ, z). 1) Déterminer l'évolution de l'éclairement I (r, z) dans un plan transverse z à la propagation. 2) De façon à "épurer" le faisceau du laser, on positionne un diaphragme circulaire de rayon a, centré en z = 0. 2.a) Quelle est la proportion de l'énergie transmis à travers le diaphragme circulaire en fonction de a ? 3 w0 w0 2.b) Applications numériques : a = 2 , a = 4 , a = w0 et a = 2 w0 . 1) Comme I = k |Ã (r, z, t) |2 , on trouve I (r, z, t) = I0 2) spé PC r2 w0 − w(z) 2 e w(z) 2 = I0 w0 w(z) 2 2 e r −2 w(z) 2 = I0 1+ w0 1 2 e −2 r 2 2 ! z 1+ zR z zR Diaphragme en z = 0. page n◦ 21 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 2.a) 2 I (r, z = 0, t) = I0 e −2 r 2 w0 L'énergie totale est donc 2 Z Z Etot = I0 e −2 r 2 w0 Z 2 ∞ Z 2π 2 e d S = I0 r=0 −2 r 2 w0 Z ∞ dr r dtheta = 2π I0 θ=0 2 re −2 r 2 w0 dr r=0 tandis que l'énergie qui passe à travers le diaphragme est Z a E(a) = 2π I0 2 re −2 r 2 w0 dr r=0 Pour calculer l'intégrale, on peut faire le changement de variable suivant : t = r2 ⇒ dt = 2 r dr, soit Z a2 −2t 2 e w0 dt = π I0 E(a) = π I0 t=0 w02 −2t 2 e w0 −2 a2 = t=0 Aussi, la fraction est −2 a E(a) 2 = 1 − e w0 Etot 2.b) spé PC AN : w E (a= 20 ) Etot = 0, 39, 3w E (a= 4 0 ) Etot = 0, 67, 2 E(a=w0 ) Etot page n◦ 22 −2 a2 π I0 w02 2 1 − e w0 2 = 0, 86, et E(a=2 w0 ) Etot = 0, 999 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Résolution de problème vendredi 13 mars 2015 Cet exercice sera fait en demi-groupe lors de la séance de travaux dirigés. L'expérience laser-lune Extraits de l'expérience laser-lune (disponible en ligne : culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/laserdistance-terre-lune.xml) par Marie-Christine Artru. - Centre de recherche d'astrophysique de Lyon, ENS Lyon Déterminer la distance terre-lune et ses variations grâce à un laser L'expérience laser-lune de l'Observatoire de La Côte d'Azur (OCA) a pour but la détermination précise de la distance terre-lune et de ses variations. Le principe est la mesure de la durée d'allerretour d'une impulsion laser émise du sol terrestre vers un réecteur lunaire, soit τ = 2, 56 s entre l'émission d'une impulsion et la réception du signal de retour correspondant. Actuellement, la distance terre-lune est déterminée au centimètre près, la précision atteinte sur la mesure de τ étant de δτ ≈ 100 ps. Dans le cas du laser-lune la longueur d'onde est λ = 532 nm (laser YAG-Nd doublé). Le diamètre du faisceau à la sortie du laser est de 1, 2 cm. Le laser émet une centaine d'impulsions en 10 s. Chaque impulsion du laser émet une énergie E = 0, 3 J sur une durée de 0, 3 µs (puissance-crête de 1 MW !). Le réecteur lunaire est un panneau composé d'une mosaïque d'éléments catadioptriques, de type coins de cube . La proportion moyenne des photons détectés après réexion sur la lune est inférieure à 1 sur 1019 . à droite : réecteur déposé sur la Lune par les astronautes de la mission Appolo XV. C'est le plus grand des réecteurs déposés sur la lune (dimensions 1 m x 0,6 m). Source : NASA, Appolo XV Map and Image Library, image n◦ AS15-85-11468 Enoncé Quel est le nombre de photons qui arrivent pour chaque impulsion sur le réecteur posé sur la Lune ? spé PC page n◦ 23 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Correction Ce qui suit est adapté de la page web culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/laser-distance-terrelune.xml Pour une impulsion, le nombre de photons émis par le laser est Nemis = Eλ E = = 0, 8 × 1018 hν hc C'est la géométrie du faisceau laser et sa perturbation par la turbulence atmosphérique qui cause la perte de rayonnement entre l'émission de l'impulsion laser et la réception du signal rééchi. Bien que très directif, un faisceau laser n'est jamais strictement parallèle. Les lasers fournissent en général des faisceaux gaussiens , l'amplitude sur la section de sortie diminuant exponentiellement en fonction du carré de la distance à l'axe. Le faisceau du laser admet un petit angle d'ouverture θ qui est dû au phénomène de diraction et dont la valeur est inversement proportionnelle à la dimension transversale du faisceau. La petitesse de l'angle θ caractérise la cohérence spatiale du faisceau. On a la relation usuelle θ ≈ λd où d est le diamètre du faisceau. Ici, θ≈ λ 532 × 10−9 ≈ 5 × 10−5 rad ≈ d 1, 2 × 10−2 soit θ ≈ 10 arcsec. Le faisceau laser passe par l'optique du télescope pour être dirigé vers la lune, ce qui élargit le faisceau laser et réduit son angle de divergence d'un facteur 5 environ. La prise en compte de l'eet de la turbulence, variable selon la qualité du ciel, détériore la cohérence et augmente la divergence d'un angle de l'ordre de 1 à 2 arcsec. En dénitive la divergence eective du faisceau laser envoyé vers la lune est de 4 arcsec environ. D est égale à la distance terre-lune : D=c τ 2, 56 = 3 × 108 × ≈ 4 × 108 m 2 2 Le faisceau laser atteint la lune avec une section de diamètre L1 = D θ ≈ 7 km En fait, l'éclairement de la tache circulaire sur le sol lunaire a une structure irrégulière de type speckle , due à la traversée de l'atmosphère terrestre. La surface du réecteur est S = 1 × 0, 6 = 0, 6 m2 . On évalue donc que la fraction de la lumière laser arrivant sur le réecteur est dans le rapport des deux surfaces. Elle est donc égale à SL21 ≈ 1, 6 × 10−8 . π 4 Aussi, le nombre de photons qui arrivent en une seconde sur le réecteur posé sur la Lune est Narrives = Nemis On a S L2 π 41 = Eλ S ≈ 1010 h c π L21 4 Nemis 1018 =≈ 10 = 108 Narrives 10 ce qui est cohérent avec le fait qu'après un aller retour "la proportion moyenne des photons détectés après réexion sur la lune est inférieure à 1 sur 1019 ". Travaux pratiques vendredi 13 mars 2015 La moitié de la classe fait un TP d'optique sur la polarisation des ondes électromagnétiques. spé PC page n◦ 24 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Approche documentaire vendredi 13 mars 2015 Le document est à lire, l'exercice est à rendre. Peyrussie Anne-Claire et Plumyene Nicolas feront un exposé. Un rayon bleu pour des disques plus denses Comment augmenter la capacité des disques à lecture optique ? En réduisant la longueur d'onde du laser et en améliorant les composants optiques. Jean-Michel COURTY et Édouard KIERLIK Idées de physique c ◦ Pour la Science - n 387 - Janvier 2010 Seul le laser permet d'enregistrer et de lire, par des procèdes optiques, de hautes densités d'information, stockée sur les disques compacts (CD) les DVD et maintenant les nouveaux disques Blu-Ray. An d'augmenter la densité de stockage, on doit focaliser le faisceau lumineux sur des régions de plus en plus petites Comment ? D'abord en diminuant la longueur d'onde de la lumière utilisée : de l'infrarouge pour les CD, on est passe à une lumière rouge pour le DVD, puis bleue pour le Blu-Ray, couleurs qui correspondent à des longueurs d'onde plus courtes. Mais c'est loin de sure : il faut aussi réaliser des optiques de haute qualité et aronter la diraction, c'est-à-dire la divergence naturelle de tout faisceau lumineux. Sur les disques numériques, on code l'information de façon binaire (des 0 et des 1 ) sur une piste d'alvéoles par une série de zones rééchissantes ou non. Les réexions ou non-réexions d'un faisceau lumineux sur cette piste traduisent l'information inscrite. Plus la tache produite sur le disque par le faisceau lumineux est petite, plus on peut diminuer la taille des alvéoles, donc augmenter la densité d'information stockée, on atteint aujourd'hui près de 23 gigaoctets pour un disque Blu-Ray, grâce a une tache lumineuse d'un demi-micromètre (un demi-millionième de mètre) de diamètre. Petite tache de laser An d'obtenir un tel résultat, il faut que la source lumineuse soit aussi de petite taille, parce qu'une lentille convergente qui focalise un faisceau reproduit dans son plan focal une image de la source. Mais plus la source est petite, moins elle est brillante. Peut-on trouver un bon compromis entre taille et intensité ? La solution est fournie par le laser, réalisé pour la première fois par l'Américain Théodore Maiman. Au c÷ur du laser se trouve un milieu amplicateur de lumière constitué d'atomes excités, par exemple grâce à des décharges électriques. Lorsqu'un grain de lumière (un photon) frappe l'un de ces atomes, il induit l'émission d'un second photon identique en tous points au premier. spé PC page n◦ 25 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 En rebondissant entre deux miroirs places de part et d'autre du milieu amplicateur, les photons se multiplient à chaque traversée et l'intensité de la lumière s'accroît. Les miroirs qui forment la cavité laser sont particuliers Tout d'abord, au moins l'un des deux est courbe, an que la lumière ne s'échappe pas par les côtés et reste connée autour de l'axe optique. En suite, l'un des miroirs transmet une petite partie de la lumière qu'il reçoit, laissant émerger un faisceau lumineux, le rayon laser (voir la gure 1). A la sortie du faisceau, son intensité est maximale au centre et décroît lorsqu'on s'écarte de son axe. Quelle est sa forme ? On peut l'assimilera ce que l'on obtiendra il en illuminant perpendiculairement un trou circulaire Dans un premier temps, le faisceau a une forme cylindrique, de section constante mais plus loin de l'ouverture, il devient conique, comme s'il était issu du centre du trou. C'est une manifestation du phénomène de diraction : en franchissant un obstacle, la propagation de la lumière se modie et n'est plus rectiligne. Avec un trou circulaire, l'angle de divergence du faisceau est proche du rapport entre la longueur d'onde de la lumière et le diamètre du trou. Avant de devenir conique, le faisceau reste cylindrique jusqu'à ce que l'ouverture du cône soit comparable au diamètre du faisceau. Par exemple, un pointeur à laser rouge de 0,7 micromètre de longueur d'onde et de deux millimètres de diamètre a une divergence de 0,4 milliradian - cette divergence devient sensible à partir de deux mètres environ. Pour diminuer la divergence, il faut un faisceau large. C'est critique lorsqu'on vise la Lune avec un laser ! La mission Apollo Xl a déposé à la surface de notre satellite des catadioptres qui rééchissent la lumière dans la direction d'émission : si on éclaire depuis la Terre ces catadioptres, la lumière nous revient et la durée de l'aller-retour renseigne sur la distance Terre- Lune (voir la gure 2). Mais si le faisceau diverge trop, l'énergie se disperse dans l'espace et on ne capte plus rien. En utilisant un télescope, on dilate le rayon vert d'un laser, à 500 nanomètres de longueur d'onde, en un faisceau de 15 centimètres de diamètre. Son angle de divergence est de trois microradians (l'angle sous lequel on voit un objet de trois millimètres à une distance de un kilomètre). Les eets de la diraction se manifestent à partir de 25 kilomètres. C'est peu à l'échelle des 400 000 kilomètres de la distance Terre-Lune. À cette distance, le faisceau crée, en théorie, une tache de plus de un kilomètre (sept en réalité, à cause des perturbations atmosphériques). Cela n'a pas que des inconvénients : on peut alors éclairer les catadioptres sans trop les chercher ! Focaliser au mieux Comment focaliser le faisceau laser qui, à sa sortie, est cylindrique ? En utilisant une lentille, qui le transforme en un faisceau conique convergent. On peut montrer (et même deviner, en vertu du principe du retour inverse de la lumière) que la taille de la tache focale est égale au rapport entre la longueur d'onde lumineuse et l'angle du cône formé, ou, plus exactement, pour les grands angles, le sinus de cet angle, nommé ouverture numérique du faisceau. Le sinus étant inférieur ou égal à un, la tache est toujours plus grande que la longueur d'onde. Pour les CD, la lumière infrarouge de 785 nanomètres de longueur d'onde est focalisée avec une lentille d'ouverture numérique 0,45 et forme une tache de 1,56 micromètre. La densité d'information correspondante est de 0,65 gigaoctet pour un disque de 12 centimètres de diamètre. En jouant sur les deux paramètres (longueur d'onde et ouverture numérique), on peut augmenter la densité d'information. Ainsi, on a utilisé des longueurs d'onde plus courtes en passant au rouge à 650 nanomètres des DVD, puis au bleu à 405 nanomètres des BluRay (voir la gure 3). Cette réduction d'un facteur deux des longueurs d'onde diminue la surface de la tache d'un facteur quatre. Avec l'amélioration de l'optique pour augmenter l'ouverture numérique jusqu'à 0,85 on gagne encore un facteur deux. Les progrès du codage numérique et des dispositifs de détection achèvent d'expliquer les performances des Blu-Ray. Par ailleurs, une ouverture numérique élevée a pour conséquence de diminuer la distance sur laquelle le faisceau reste cylindrique. Cela permet d'utiliser des disques à double couche où l'information est inscrite soit spé PC page n◦ 26 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 à la surface du disque, soit sur une couche intérieure : lorsque le faisceau lit la couche interne, il est encore très large au niveau de la surface ; il couvre de nombreuses alvéoles dont l'eet se moyenne et il est donc peu sensible à ce qui est écrit en surface. En outre, la qualité optique du faisceau (sa bonne convergence) doit être meilleure. Pour le CD, on peut protéger l'information par une couche de vinyle transparent. Pour le Blu-Ray, les aberrations optiques produites par la traversée de l'interface air-vinyle empêcheraient l'obtention d'une tache focale de diamètre minimal. Pour cette raison, l'inscription est eectuée à la surface du disque : il n'y a plus de couche de protection et le disque est protégé par une boîte, comme l'étaient les anciennes disquettes de micro-ordinateur. Enoncé On s'intéresse au pointeur à laser rouge dont parle le texte. Estimer son "waist" et sa longueur de Rayleigh. 1.b) Tracer l'allure du faisceau gaussien d'un tel laser. On fera apparaître sur le schéma le "waist", la longueur de Rayleigh et l'angle de divergence à grande distance. 2) On s'intéresse au laser qui illumine la Lune dont parle le texte. 2.a) Tracer le schéma du télescope qui permet d'élargir le faisceau. On fera apparaître les distances focales des deux lentilles convergentes ainsi que les "waists" avant et après le télescope. 2.b) Estimer un ordre de grandeur pour le "waist" et la longueur de Rayleigh après le télescope. 2.c) Vérier, en utilisant ces valeurs, que sur la Lune, "le faisceau crée, en théorie, une tache de plus de un kilomètre". 3) Focalisation du faisceau d'un laser. 3.a) Tracer le schéma du faisceau du laser focalisé grâce à une lentille convergente. On fera apparaître la distance focale de la lentille convergente, l'angle du cône formé ainsi que les "waists" avant et après la lentille. 3.b) En se plaçant dans l'approximation de Gauss, exprimer l'ouverture numérique dénie dans le texte et en déduire que la tache de focalisation du laser est au moins de l'ordre de la longueur d'onde. 1) 1.a) spé PC page n◦ 27 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 Correction Pointeur à laser rouge dont parle le texte. Il est écrit qu'il a 1) 1.a) • "0,7 micromètre de longueur d'onde" (λ = 700 nm) ; • "deux millimètres de diamètre" (soit w0 = 1 mm) ; • "une divergence qui devient sensible à partir de deux mètres environ" (ce qui donne zR ≈ 2 m) ; • "une divergence de 0,4 milliradian" (θ = 4 × 10−4 rad). −9 700×10 −4 Cette dernière indication donne θ = π λw0 soit w0 = πλθ = π×4×10 m, qui est du même ordre de −4 = 6 × 10 grandeur que w0 = 1 mm. w0 1×10−3 0 Mais cela donne aussi θ = w zR , soit zR = θ = 4×10−4 = 2, 5 m, qui est du même ordre de grandeur que zR ≈ 2 m). 1.b) L'allure du faisceau gaussien d'un tel laser est la suivante : extension du faisceau laser w0 zR θ z faisceau conique onde sphérique 2) faisceau cylindrique onde plane faisceau conique onde sphérique On s'intéresse au laser qui illumine la Lune dont parle le texte. Le schéma du télescope qui permet d'élargir le faisceau est le suivant : 2.a) L2 L1 w0 ” θ0 F2 w0 w00 F10 f10 f20 2.b) λ = 500 nm, le "waist" est w0 ” ≈ 7, 5 cm et la longueur de Rayleigh zR ” ≈ 25 km, ce que l'on peut vérier avec le fait que θ” = 3 × 10−6 rad. 500×10−9 En eet, cette dernière indication donne θ” = π wλ0 ” soit w0 ” = πλ”θ” = π×3×10 −6 = 0, 05 m, qui est du même ordre de grandeur que w0 ” = 15 cm. w0 ” 15×10−2 0” Mais cela donne aussi θ” = w zR ” , soit zR ” = θ” = 3×10−6 = 50 km, qui est du même ordre de grandeur que zR ” ≈ 25 km). spé PC page n◦ 28 Janson de Sailly physique année scolaire 2014/2015 2.c) Comme θ” = d DT L où d est la taille de la tache sur la Lune et DT L = 4 × 105 km, on trouve d = θ” DT L = 3 × 10−6 × 4 × 105 = 1 km 3) Focalisation du faisceau d'un laser. Le schéma du faisceau du laser focalisé grâce à une lentille convergente est le suivant : 3.a) 0 zR w0 θ0 w00 F' On voit sur le schéma que tanθ0 = wf 00 ≈ θ0 dans l'approximation de Gauss. On peut assimiler l'ouverture numérique à θ0 . D'autre part, on sait que θ0 = π λw0 . Aussi, 3.b) 0 w00 ≈ λ w0 >λ π f0 Devoir surveillé samedi 14 mars 2015 Un DS commun aura lieu samedi 14 mars 2015, il portera sur l'électromagnétisme en régimes variables (ARQS et ondes). spé PC page n◦ 29 Janson de Sailly