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Numéro 21 Le Bulletin des Compagnies Républicaines de Sécurité Edito Thierry Boutier, national CRS Depuis des mois, les fonctionnaires des Compagnies Républicaines de Sécurité que nous sommes, vivons et subissons une pression incomparable et exécutons nos missions avec de plus en plus de risques. La crise économique et sociale de ces dernières années provoque à la fois une tension interne au sein de notre profession et externe car elle touche les citoyens que nous devons protéger. Cette crise qui perdure provoque un stress social qui, lui-même, produit de l’insécurité au quotidien, les citoyens devant souvent gérer leur vie au jour le jour. Après 5 ans de RGPP, de restructurations, de suppressions de postes dont nous avons été les premiers touchés, mais aussi de gel du point d’indice, ce sont autant de facteurs qui ont aggravés les tensions internes. Aujourd’hui, nous sommes bien souvent le dernier rempart au maintien de l’ordre public devant une population de plus en plus désœuvrée qui ne trouve, pour certains, sa possibilité de crier sa colère que dans la violence. Malgré cette violence et cette misère sociale auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement, nous continuons à exercer votre métier et les missions qui nous sont confiées avec tout le professionnalisme, la disponibilité et l’abnégation qui caractérisent les Compagnies Républicaines de Sécurité. Mais, nous le savons bien, la corde n’est pas loin de craquer... Aujourd’hui, il est urgent de recompléter les effectifs des unités et de les mettre à un niveau nous permettant de travailler et d’intervenir dans des conditions de sécurité maximale. Notre travail, notre disponibilité et notre professionnalisme, souvent mis en exergue et salués par les plus hautes autorités de ce pays, doivent aussi être valorisés et reconnus à leur juste valeur et seule une augmentation conséquente de l’IJAT serait un signe fort de ce gouvernement à notre endroit. Vous pourrez, dans ce combat, compter sur toute mon énergie et mon soutien de tous les instants. L’amélioration de notre quotidien passe aussi par l’amélioration de nos conditions travail et, le changement de cycle pour la mission GS1/GS3, où UNITE SGP POLICE - FO a été le seul à faire des propositions, est un premier aboutissement, même si d’autres «projets» sont plus longs à aboutir. Vous pouvez aussi compter sur toute l’équipe, Grégory, Jérôme et Fabrice qui, au quotidien, sont à vos côtés pour faire aboutir vos revendications. Alors, oui, je vous le dis et le redis avec force, les Compagnies Républicaines de Sécurité et les femmes et les hommes qui les composent peuvent compter sur nous et notre indéfectible soutien. Directeur de publication : Henri Martini Secrétaire national communication : Paul Le Guennic Conception & réalisation : Stéphane Battaglia, Timothé Artale SPI 4G : une doctrine positive, mais … Elaborée après les très graves évènements de 1994 à Rennes (manifestation des marins pêcheurs), la doctrine SPI (Section de Protection et d’Intervention) avait pour but de faciliter la réaction et l’efficacité des CRS face à des groupes de manifestants mobiles et parfois accompagnés d’armes à feu ou d’armes par destination. Il faut savoir que cette doctrine officielle remonte en fait à 1977 avec la possibilité pour les commandants d’unité de regrouper des agents porteurs d’ AMD, de FLG (fusils lances grenades) et d’agents d’intervention, en groupes dits de protection et d’intervention non permanents. de protection très spécialisés, ne sommes-nous pas au final en train de glisser vers une hyper spécialisation des CRS, nuisible à leur puissante adaptabilité ? Les CRS vont-ils devenir des GIPN bis ? L’ultra formation voire la sur-formation de nos unités (critère de la «sacrosainte» PRE) n’est-elle pas en train de figer les CRS dans un schéma, dit tactique, qui les rendraient finalement moins forts dans l’effort ? Habilitation ceci, habilitation cela, certains de nos collègues sont déjà en train d’effectuer le recyclage BTD qu’ils n’ont même pas encore perçus ! D’autres ne peuvent même plus conduire les véhicules car ils Or, la transformation des manifes- sont porteurs de ceci ou porteurs tations en groupes de masse plus de cela… statiques a peu à peu rendu inutile Bref, l’ultra spécialisation n’est-elle cette doctrine de l’époque. pas en train de tuer cette adaptabiLa montée en puissance des agres- lité qui fait des CRS une référence sions violentes contre les CRS a internationale en Maintien de obligé le Service Central des CRS l’Ordre ? à donner ce statut permanent aux SPI que nous connaissons tous. Pour avoir assisté aux premiers Le maintien de l’ordre de 1994 à exercices SPI 4G sur les sites de Rennes en étant l’évènement dé- Oissel et de la CRS 9, les 23 Janvier clencheur. et 5 Mars 2014, le constat nous paOr, depuis 1994, ce phénomène rait clair : Oui à cette doctrine mais n’a cessé de s’accentuer. Les statis- quid de son cadre d’utilisation ? tiques de blessures en maintien de l’ordre font froid dans le dos et il est clair que face à un tel déchaînement de violences, cela ne pouvait en rester là ! Une ampleur telle que la Direction Centrale des CRS a dû se contraindre à faire évoluer la doctrine SPI mise en place en 2005. Désignée compagnie pilote pour cette SPI 4G, la CRS 32 est donc le fer de lance de cette doctrine, avec à la clé, le reformatage d’une section spécialisée. Avec un armement et des moyens Les OPJ, TI voir DDSP qui nous dirigent en maintien de l’ordre connaissent-ils, se sont-ils intéressés aux évolutions des techniques CRS et notre nouvelle doctrine SPI 4G ? Cette nécessaire évolution doit se faire en concertation et non pas au détriment du bon sens ou de la logique opérationnelle, car les coûts sont quand même importants : 30 000 euros par unité. Cette nouvelle doctrine SPI 4G ne doit pas être simplement un exercice d’entrainement pour nos compagnies sur les journées de formation, car cela deviendrait vite démotivant pour nos collègues participant à de nombreuses journées de formation. A l’heure de la disette budgétaire, il est important que cet investissement massif soit judicieux. Bien entendu nous seront vigilants sur le devenir de cette doctrine. Sébastien Lebahy Secrétaire Zonal Adjoint Zone CRS Ouest GS1/GS3, un dossier UNITE SGP POLICE FO ! 8 La Refonte des Gardes Statiques Parisiennes. Une organisation syndicale majoritaire et responsable se doit de n’avoir de cesse d’améliorer le quotidien au travail des fonctionnaires qu’elle représente. Ces conditions de travail font partie intégrantes des préoccupations syndicales. En CRS, cela prend tout son sens, puisque les fonctionnaires effectuent leurs missions en général loin de chez eux. Pendant plus de quinze années, le Tableau de Service Adapté de la garde statique n°1 était décrié et redouté par les CRS. En effet le cycle long, qui permettait d’avoir un repos plus conséquent, obligeait les fonctionnaires à enchaîner 6 vacations (NUIT/NUIT/SOIRÉE/ APRÈS-MIDI/MATIN/RENFORT de SOIREE/RD/RD*). Épuisant pour les organismes de par ses ruptures horaires, ses repas décalés pour les relèves, il était plus que temps de redonner une dimension humaine à cette mission. Ce sont les multiples remontées des collègues effectuant la GS 1 qui ont amené le bureau national CRS UNITE SGP POLICE FO à « plancher » sur ce dossier. En septembre 2012, la Zone CRS SudEst, en Commission Exécutive Zonale, suite à la demande de ses délégués locaux, sollicitait son bureau national. Ce dernier se saisissait immédiatement de ce dossier pour proposer un projet permettant l’amélioration de ce cycle. « Ce sont les multiples remontées des collègues effectuant la GS 1 qui ont amené le bureau national CRS UNITE SGP POLICE à « plancher » sur ce dossier. » Jérôme Georget et Grégory Joron, délégués nationaux CRS en charge de l’emploi des unités et des cantonnements nous expliquent le déroulement de ce dossier, depuis son origine jusqu’à son aboutissement. Le Bulletin : A quelle date avez-vous commencé ce projet ? Grégory Joron : « Lors de notre première audience début novembre 2012, avec le DCCRS, le Préfet Klayman, qui venait de prendre ses fonctions, nous avions choisi d’évoquer quelques sujets particuliers sur les conditions de travail, l’évolution du cycle de GS 1 en faisait partie. Nous avons d’ailleurs rédigé un premier courrier, le 20 novembre 2012, où nous demandions le changement du cycle de cette mission et exposions le problème de l’état déplorable des guérites. » Jérôme Georget : « Dans une première réponse, le Directeur Central nous disait ne pas être opposé à un changement de cycle tant que cela n’engageait pas d’effectifs supplémentaires, chose plutôt difficile, pour améliorer un tableau de service adapté. Nous décidions de demander l’éclairage du médecin-chef de la médecine de prévention auprès de la DRCPN sur les conséquences physiques de l’enchaînement soutenu des vacations sur ce cycle. Nous recevions une réponse, nous expliquant que si les fonctionnaires respectaient leur temps de repos, en plus du fait qu’ils n’effectuaient pas cette mission de manière récurrente, cela n’avait pas d’incidence sur leur état de santé... dont acte. » Le Bulletin : Pour autant vous n’avez pas abandonné ? Grégory Joron : « Non, au contraire, nous avons décidé d’aller au bout du projet afin de faire une proposition cohérente et aboutie techniquement à la Direction Centrale. Nous sommes très fiers de ce travail d’équipe, toutes les énergies et les idées ont été les bienvenues pour parvenir à finaliser ce dossier de fond. Les contraintes en effectifs, les vacations doublées, la bascule d’un point vers la GS 3 représentaient autant de difficultés à contourner. Il fallait bien évidemment prendre en compte les heures effectuées par rapport aux heures dues, le but de tout Tableau de Service Adapté étant bien sur de s’en approcher au maximum. Ce point était prépondérant dans la crédibilité de notre proposition. Plusieurs audiences et entretiens téléphoniques, avec les différents services concernés par notre projet ont été nécessaires afin de sensibiliser nos interlocuteurs sur le besoin réel de changer ce cycle de GS 1. » Jérôme Georget : « Deux audiences auprès du responsable de la Délégation CRS Paris, Monsieur le Commissaire Divisionnaire Pouchin, ont été organisées pour expliquer les grandes lignes de notre projet, puisque la délégation allait, de fait, être en charge de la mise en place de notre proposition si celle-ci venait à aboutir. » Le Bulletin : A quelle date avez-vous officiellement présenté ce dossier ? Grégory Joron : « Nous avons tout d’abord fait part du fruit de notre travail à tous nos délégués zonaux CRS et, le 25 septembre 2013, proposé le dossier, complet et finalisé, à Monsieur le Directeur des CRS. Nous l’avons mis en ligne sur le site national quelques jours plus tard. L’Inspection Technique Centrale nous a alors convié pour éclaircir quelques points de notre dossier. A la sortie de cet entretien, notre projet était validé sur le plan technique. » Jérôme Georget : « Il fallait ensuite attendre l’avis de la Sous-Direction des Opérations sur le volet opérationnel, notre proposition augmentant l’effectif global des GS parisiennes de quelques fonctionnaires, le Directeur des CRS allait donc avoir tous les éléments en sa possession pour la valider ou non. Le 25 janvier 2014, Thierry Boutier, responsable du secteur CRS, décidait de «relancer» le DCCRS afin d’obtenir sa décision. Le 12 février, le cycle si éprouvant de la GS 1 évoluait et notre proposition de refonte des Gardes Statiques était intégralement mise en place. Avant les fonctionnaires étaient deux de 22h30 à 06h30, maintenant ils le sont de 19h30 à 06h30. C’est un gain certain au niveau de leur sécurité. Picard 4, appartenant dorénavant au GS3, est tenu par 4 fonctionnaires en permanence, contre 3 la journée et 4 la nuit avant. » « Le 12 février, le cycle si éprouvant de la GS 1 évoluait et notre proposition de refonte des Gardes Statiques était intégralement mise en place. » Jérôme Georget et Grégory Joron: « Nous tenons à remercier l’ensemble des collègues qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce projet, Davy, Christophe et Didier qui, sous son impulsion, nous a laissé «carte blanche» pour travailler sur ce dossier. Le Bulletin : Quels sont les points positifs de l’évolution de ces tableaux de service ? Grégory Joron : « Le but était de mettre en place un service moins fatiguant, les collègues enchaînaient 6 vacations sur l’ancien cycle, puis avait un repos d’environ 46 heures et une seule nuit « normale » tous les 6 jours. Nous avons décider de faire passer le point Picard 4, sur la GS3 ce qui nous a permis de couper le cycle de la GS1 et d’augmenter le temps de repos des fonctionnaires, une nuit normale tous les trois jours et 30 heures de repos de plus. » Même si nous sommes satisfaits de l’aboutissement de notre proposition, de l’amélioration des conditions de travail de nos collègues sur le terrain, le problème des guérites n’est pas résolu et d’autre cycles sur d’autres missions méritent tout autant d’être améliorés. Chers collègues, comptez sur notre travail et notre pugnacité pour essayer de faire aboutir toutes vos revendications. Nous ne pouvons vous garantir le résultat mais sachez pouvoir compter sur notre engagement le plus total pour y parvenir. » Jérôme Georget : « Autre aspect positif, les points sont doublés sur une plus grande plage horaire. Jérôme Georget & Grégory Joron IJAT S’il y a un sujet que l’on peut qualifier d’emblématique pour les C.R.S., c’est bien celui de l’IJAT. L’Indemnité Journalière d’Absence Temporaire, instaurée par le Décret du 26 septembre 1961, a pour vocation de compenser les inconvénients qui résultent, pour les personnels des C.R.S., de l’éloignement temporaire de leur famille et des dépenses incidentes. Thierry Boutier Le texte fondateur précisait ainsi que : « Les fonctionnaires de police des compagnies républicaines de sécurité se déplaçant dans les départements métropolitains et les départements d’outre-mer, en unité complète ou en fraction d’unité de douze hommes ou plus, en dehors de la commune de résidence de l’unité, reçoivent, à l’exclusion de toute indemnité de déplacement, une indemnité journalière d’absence temporaire. » Cette indemnité est due pour chaque période d’absence de vingtquatre heures décomptée à partir de l’heure de départ jusqu’à l’heure de retour à la résidence de l’unité. Elle est due également pour toute période d’absence d’une durée minimum de douze heures consécutives se situant soit à la fin d’un déplacement de plus de vingt-quatre heures, soit à l’intérieur d’un déplacement de moins de vingt-quatre heures. A la mise en place, le montant de départ était évolutif en fonction de 3 critères : 1. L’indice du fonctionnaire CRS, 2. Sa situation familiale, 3. La durée du déplacement avec évolution progressive. Depuis 2008 et à l’exception des années de gros événements comme le sommet de l’OTAN en 2009, les G8 à Evian et à Deauville ou le G20, l’enveloppe annuelle reste constante aux alentours 30 millions d’euros (source DCCRS). Depuis, un taux unique est appliqué sans notion d’indice, de situation familiale ou d’évolution dans la durée du déplacement. 8 Une indispensable revalorisation Si l’IJAT, symbole de la reconnaissance de la disponibilité des CRS, fait encore l’objet de toutes nos attentions, c’est essentiellement parce qu‘elle n’a pas été réévaluée depuis le 1er février 2002. Soit plus de 12 années de stagnation. L’ enveloppe globale de l’I.J.A.T. sur ces dernières années : - 2006 - 2007 - 2008 - 2009 4 4 4 4 33.29M€, 22.90M€, 30.900M€, 30.980M€. UNITE SGP POLICE n’a cessé de réclamer la revalorisation de l’IJAT à tous les niveaux. Suite à notre dernière saisine, le Ministère de l’Intérieur nous répondait que les négociations possibles doivent s’inscrire dans un budget contraint. Pour UNITE SGP POLICE c’est une réponse qui n’est pas suffisante. La nature même de cette indemnité, destinée à compenser des dépenses supplémentaires liées à l’éloignement temporaire de l’agent, oblige à ce que la revalorisation de l’I.J.A.T soit effectuée selon un taux calculé en relation avec le coût de la vie. Basée sur les informations de l’INSEE. (Institut national de la statistique et des études économiques), organisme officiel de l’état, La notion statistique usuelle de « pouvoir d’achat » utilisée par l’1NSEE est celle du pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB). Il se définit comme la somme de tous les revenus d’activité et des revenus du patrimoine ainsi que des transferts aux ménages (prestations sociales), moins les impôts et autres prélèvements sociaux. Le revenu réel qui reste à la dis position des ménages pour la consommation et l’épargne. L’INSEE publie mensuellement un indicateur des prix consolidés (IPC). Cet IPC permet de suivre, mois par par mois, l’inflation. Il est également utilisé comme déflateur de nombreux agrégats économiques (consommation, revenus...) pour calculer des évolutions en volume, ou en termes réels («en euros constants»). l’IPC, publié au Journal Officiel chaque mois, sert à indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à indexer le Smic. A noter : chaque revalorisation de l’lJAT est validée par un arrêté interministériel. Cet arrêté précise à chaque fois la notion « d’indexation sur le cout de la vie » nouvellement rebaptisé IPC. Ces revalorisations sont appuyées sur l’évolution des prix . C’ est donc bien sur cet indice que notre revendication doit se référer. Cette revalorisation permettrait à l’administration de respecter les textes en vigueur et serait une juste récompense du travail et de la disponibilité dont font preuve les compagnies républicaines de sécurité. Aussi, depuis 2008 les agents de la fonction publique bénéficient de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) dont le taux résulte d’une comparaison établie entre l’évolution du traitement indiciaire brut (T.I.B) détenu par l’agent sur une période de référence de 4 ans et celle de l’indice des prix à la consommation (I.P.C.). En utilisant le simulateur fourni par l’INSEE, partant d’une base de 30€ depuis 2002 en intégrant l’inflation, l’IJAT devrait être aujourd’hui à 37€ ! Indépendamment de la nécessaire réévaluation de son montant, UNITE SGP POLICE sollicite également une révision du mode d’attribution de l’IJAT. En effet, la baisse des effectifs due à la RGGP, le morcèlement fréquent des Unités employées, la diversification des missions ou encore les possibilités de réversibilité missionnelle, sont autant de possibilité de déplacements de CRS à moins de 12. Il en est de même pour les déplacements des détachements motocyclistes CRS. Pour autant, ces déplacements inscrits dans la durée, doivent être assurés dans des conditions satisfaisantes que seul le régime de l’IJAT garanti. La règle des 12 hommes à minima ne devrait-elle pas être revue ? En résumé et fort de ces arguments UNITE SGP FO revendique : 8 La revalorisation légale de I’IJAT de 7 euros pour 2013 en juste rattrapage de l’inflation certifiée depuis 2002 + 1 € en prévision de l’inflation 2014. Soit l’IJAT à 38 € 8 La réécriture claire par Décret de l’indexation de l’IJAT sur l’IPC (inflation) à l’instar du traitement de l’agent induisant une revalorisation annuelle automatique 8 Une révision du mode d’attribution en tenant compte de la baisse des effectifs CRS , du morcellement des Unités et de la diversité des missions. Hygiène et sécurité des cantonnements CRS parisiens Alain Gourguechon Secrétaire Zonal CRS Paris IDF Farid Ghani Secrétaire Zonal CRS Adjoint Paris IDF « Siégeant au titre de UNITE SGP POLICE au CHSCT CRS et dans les comités de rédaction des documents uniques (DUERNI) des cantonnements parisiens, je tenais, à travers ce document, à vous établir un état des lieux des problèmes principaux recensés en matière d’hygiène et de sécurité. Le peu d’empressement de certains chefs de services à procéder aux convocations d’usage des organisations syndicales à ces comités de rédaction des documents uniques pour les cantonnements de la Zone CRS Paris IDF est vraiment à déplorer. » Alain Gourguechon 4Lagny-sur-Marne (77) Le cantonnement de Lagny ne fait pas fréquemment l’objet de réprobations de la part des Unités déplacées. Toutefois, malgré le cadre dit « agréable » du site, UNITE SGP POLICE revendique la programmation d’un plan de modernisation de ce type de structures d’hébergement. A l’instar de Deuil-la-Barre, Massy ou Goussainville, cette génération de cantonnements des années 1980 doit pouvoir bénéficier de crédits suffisants pour pouvoir continuer à fonctionner à moyen terme, sans évoquer l’indispensable modernisation des chambres et locaux d’accueil . grammer rapidement en ce sens afin de limiter les éventualités de Suite à la découverte de légionelle refus de cantonnement au motif de dans les eaux sanitaires, et par l’état de ces sanitaires. principe de précaution, le cantonnement de Debrousse a connu une 4Massy (91) longue période de fermeture à la Cet ancien cantonnement mérite fin de l’année 2013. Aujourd’hui, avec l’application du largement une réhabilitation desprotocole de contrôle strict par une tinée à améliorer les conditions société extérieure, on a une garan- d’hébergement. Même si les surtie accrue de détection rapide de la faces des chambres sont en conformité avec la circulaire 84-184, les légionelle. Aussi, la mise en place du carnet locaux des cantonnements de Massanitaire offre une communication sy, très vieillissants, font l’objet de remarques récurrentes et souvent claire aux collègues hébergés. Le point noir de ce cantonnement légitimes de la part des unités déréside surtout dans les blocs sa- placées. nitaires. En effet, il reste 11 blocs C’est pourquoi UNITE SGP POà rénover. Des crédits sont à pro- LICE a réalisé, en septembre 2013, 4Debrousse (75) un «17 d’or» sur ce cantonnement, visant à sensibiliser l’ensemble des acteurs administratifs sur le caractère indispensable des travaux de restauration à effectuer. Suite à plusieurs réunions avec la DGPN et la DCCRS, notre organistion a été entendue, puisqu’un budget de 400.000 euros a été débloqué aux fins de réfection de la voirie. UNITE SGP POLICE reste cependant très attentif sur ce dossier. 4Velizy (78) Avec plus de 15 années de fonction en quasi continu depuis sa création, le cantonnement de Velizy connaît un vieillissement que l’on peut qualifier de normal. Il peut être considéré comme une référence en matière gestion dite « en interne ». Cette gérance autonome n’a été possible qu’avec des budgets de fonctionnement et d’entretien initiaux bien calibrés et correspondant aux besoins réels d’usage. 4Pondorly (91) Une présentation détaillée du projet de réhabilitation du nouveau cantonnement de Pondorly, livrable en 2017, sera effectuée par UNITE SGP POLICE après le prochain CHSCT CRS du 25 mars, en partie dédié au sujet. unités déplacées. Toutefois, le délai de préavis de convocation au comité de rédaction du document unique de ce cantonnement étant trop court, aucune organisation syndicale n’a pu être présente. Pour information, la gestion de ce cantonnement, placée sous la responsabilité de l’officier responsable du cantonnement de Pondorly, pose des difficultés lors de l’établissement des états des lieux à l’occasion des relèves. En outre, il serait souhaitable de prévoir un passage piétons à la sortie du cantonnement ainsi qu’un point de rassemblement identifié dans le plan d’évacuation incendie. 4Meaux (77) Le problème principal de ce site récent, dont la gestion est confiée à une société privée, réside dans la faiblesse connue du chauffage dans les ailes du cantonnement. Aussi, nous restons vigilant au regard du vieillissement déjà rapide de certains matériels sur site. Une gérance uniquement CRS éviterait également des « dérapages » dans la facturation aux unités déplacées, d’usures normales assimilées à tort à des dégradations. veloppe de 250 000 € est nécessaire pour finaliser les travaux commencés de mise aux normes des réseaux sanitaires. La date de réouverture est aujourd’hui inconnue. 4Deuil-la-Barre (95) Le Cantonnement de passage de Deuil-la-Barre vient de connaître une période de fermeture due à la détection de legionelle dans les eaux sanitaires. Pour palier au problème, la DCCRS a fait installer une pompe de chloration sur le réseau. Les pommes de douches et les mousseurs de robinets ont également été nettoyés. Les dernières analyses révèlent encore un taux de 1000 unités de bactérie par litre. UNITE SGP POLICE demande de nouvelles analyses et l’application stricte du décret de février 2010 régissant les taux admissibles dans les réseaux d’eau sanitaire. Le texte en vigueur prévoit un seuil acceptable s’il est inférieur ou égal au taux de 1000 U/litre. Nous restons donc très vigilant quant aux résultats à venir. Par ailleurs, UNITE SGP POLICE souligne le changement de plaques 4Goussainville (95) de faux plafonds dans les sanitaires Depuis la découverte de légionnelle mais demande à ce qu’un pro4Le Mesnil-Amelot (77) ayant entrainé l’hospitalisation d’un gramme de modernisation de ce Ce cantonnement récent ne fait pas fonctionnaire CRS en 2012, le site cantonnement surrané soit mis en l’objet de remarques particulières des de Goussainville est fermé. Une en- œuvre. UNITE SGP POLICE FO : 8 Restera toujours vigilant sur l’hygiène et la sécurité de nos cantonnements de passage. 8 Dénonce l’utilisation trop intensive des sites Parisiens qui devraient pouvoir bénéficier de périodes de neutralisation et d’entretien plus conséquents avec des budgets de fonctionnement plus sérieux. 8 Exige la présence des Organisations Syndicales à tous les comités de rédaction des documents uniques. 8 Souligne l’effort fait avec l’important projet de Pondorly mais souhaite qu’un plan pluriannuel de réhabilitation et de valorisation des cantonnements soit mis en place. 8 Sollicite la généralisation de l’installation d’un défibrillateur cardiaque dans chaque cantonnement de passage. 8 Exige la mise en oeuvre d’une véritable politique immobilière globale avec la révision de la Circulaire 84-184 régissant les hébergements des Unités en déplacement. Compagnie Autoroutière Rhônes-Alpes-Auvergne Bienvenue en région Rhône Alpes ET Auvergne ! Quelles que soient les raisons qui vous y amènent, vous avez, comme une grande majorité de nos concitoyens, utilisé un véhicule. De par leurs tailles et leurs situations géographiques, Lyon et St Etienne sont dotées d’un excellent réseau routier qui dessert à la fois leurs agglomérations et connecte les villes aux grandes métropoles nationales. La capitale des Gaules est le point de rencontre de 5 autoroutes nationales : l’A6 (vers Paris), l’A7 (en direction de Marseille), l’A42 (vers Genève), l’A47 (en direction de Saint-Étienne puis Clermont-Ferrand) et l’A43 (vers les stations Alpines, Chambéry, Grenoble et le tunnel du Fréjus). C’est un « ruban linéaire » de 780 kilomètres traversant 5 départements (Ain, Rhône, Loire, Haute-Loire, Isère) et 3 cours d’appel que surveille la Compagnie Autoroutière Rhône-Alpes-Auvergne (CARAA). Et l’exercice n’est pas de tout repos… plus Fonctionnant en service 24h/24h et comme l’administration aime les chiffres, la CARAA c’est pour 2013, 2591 accidents constatés entrainant plus de 590 blessés, 1925 procédures diligentées, 22647 infractions constatées, 213 fourrières, 111 garde à vue.. C’est aussi deux suicides de collègues. Comment aujourd’hui expliquer à des collègues n’ayant qu’un weekend sur 6, travaillant de nuit, sans cesse rappelés au service, dont les carrières et les salaires sont bloqués, qu’il faut « courir » plus vite, travailler plus vite, verbaliser plus vite ? Derrière ces chiffres, devenus les seuls repères d’un «management» obsolète, il y a des hommes et femmes CRS qui tous les jours exercent le difficile métier d’agents autoroutiers. Surveiller, intervenir par tous temps sur des accidents corporels ou mortels, aviser les familles, contrôler, verbaliser sont le lot quotidien des collègues. Et force est de constater que l’évolution ne s’est pas toujours faite dans le bon sens. La politique de pressurisation, du « toujours plus » a atteint ses limites et n’est aujourd’hui comprise, plus acceptée. Comment expliquer que le développement commercial, industriel et culturel des agglomérations a entraine une augmentation constante des infrastructures et des déplacements routiers, alors que dans le même temps l’état n’a eu de cesse ces dernières années de se désengager de sa mission de service public durcissant par là-même les conditions de travail ? Ainsi, en 2005 la CARAA comptait 305 fonctionnaires de police ; aujourd’hui ils ne sont plus que 228, soit une baisse des effectifs d’environ 25%. Et les missions n’ont fait qu’augmenter ! Le discours n’accroche plus... C’est aussi un manque de reconnaissance flagrant du travail et de l’engagement sans faille de nos collègues puisque la politique menée par la Direction Centrale des CRS a consisté à assécher en effectifs les Compagnies Autoroutières en ne faisant aucune affectation. Cette politique aurait pu faire sens s’il s’agissait de «sanctuariser» les unités de maintien de l’ordre. Malheureusement, il n’en est rien puisque le manque d’ef- fectifs est tout aussi criant. Il est temps aujourd’hui de reconnaitre l’importance et l’implication sans faille de nos collègues, de redonner ses lettres de noblesse à la mission des Compagnies Autoroutières. Cela passe nécessairement par l’affectation rapide de moyens humains à la hauteur des besoins, par la redéfinition des missions, par une autre vision du métier, par un manage- ment différent, par un changement de cycle qui deviendrait attrayant. Voilà, sans être exhaustif, les sujets sur lesquels UNITE SGP POLICE veut être à la pointe et proposer les nécessaires réformes ! Il faut aller de l’avant et rien ne se fera sans vous. la C.A.R.A.A, chargée de la surveillance du réseau des « bassins » de Lyon et St Etienne. Rentrer un peu plus dans le détail permet de tordre le cou aux idées reçues, mieux cerner les réalités, les difficultés et les enjeux de notre métier au travers l’exercice des missions différentes. Pour la C.A.R.A.A, le métier va bien au-delà de l’image du policier au bord de la route et qui verbalise. C’est la prise en compte de la sécurité générale des usagers, que ce soit sur les différents ouvrages (tunnels), les interventions sur les 13 aires et stations-services, la prise en compte des risques industriels du couloir de la chimie et pétrochimie (toutes les entreprises sont classées SEVESO 2). En clair, à chaque risque, son plan ! A cela s’ajoute, les nombreuses affaires de droit commun (drogue, gofast…etc.) puisque le secteur est un passage obligé pour la délinquance. Voilà pourquoi nous avons besoin d’avoir une structure efficace, dotée de moyens humains et matériels à la hauteur. Les CRS sont les premiers gardiens des portes de Lyon et St Etienne ! fectifs se fait clairement ressentir sur le moral. Cela affecte le nombre de patrouilles déployées (en baisse) et donc la charge de travail. Il n’est pas rare de voir un équipage composé d’un titulaire et d’un ADS. Les limites sont rapidement trouvées au-delà de l’intervention proprement dite et dès lors qu’il faut se lancer dans la procédure… Pris entre des contraintes horaires, humaines, matérielles et hiérarchiques de résultat, les collègues sont souvent sous pression. Christophe Emery Délégué local CARAA Trois questions à.. Franck Heguilein, secrétaire zonal CRS Sud-est. Le Bulletin : Bonjour Franck, peuxtu nous présenter les différents services de police « CRS » sur la zone sud-est ? Franck Heguilein : La zone CRS sudest est composée de nombreux services et unités qui révèlent les multiples facettes et la diversité de notre corps : des Unités de Service Général, mobiles et engagées sur tous les fronts, une SMS équipée des derniers lanceurs d’eau, les motocyclistes des DUMZ œuvrant sur les nationales et départementales, la piste routière PERCIGONES, le secours en montagne effectué par les hommes des détachements de la CRS Alpes sur tous les massifs Alpins, le Centre National d’Entrainement à l’Alpinisme et au ski. Le Centre de Formation CRS de Ste Foy les Lyon reçoit actuellement l’ensemble des nouveaux affectés CRS en stage «spécificité». N’oublions pas Le Bulletin : Face à la multiplication des problématiques, liées tant aux effectifs qu’aux conditions de travail, quel est le moral des collègues? Franck Heguilein : Les différentes sections et brigades sont soudées et solidaires pour affronter les difficultés quotidiennes mais le manque d’ef- Le Bulletin : Quels sont les principaux axes revendicatifs ? Franck Heguilein : tout d’abord, UNITE SGP POLICE se félicite de l’obtention du bonnet de police pour les Compagnies autoroutières, et continue de revendiquer : 8 Davantage de personnel et d’OPJ, 8 Un pantalon piéton adapté pour l’hiver, 8 La dotation du B.T.D pour l’ensemble des fonctionnaires, 8 Des gants anti coupure, 8 La dotation de VL rapide, 8 Privilégier l’affectation de « TRAFFIC» et non de « CITROEN PARTNER», inadaptés pour nos missions, 8 La réfection de certains P.I et P.C. www.unitesgppolice.com