Sécu •Montalba •Flamenco
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P-O L’hebdo communiste des Pour en finir avec les attaques antisyndicales P.3 N A L A T A C R U E L IL A V A R T LE Écouter les parents ! 1,80 C - N°3523 - Semaine du 18 24 octobre 2013 P.5 s Sécu La même pour tous ! P.3 s Montalba Fête de la chèvre P.4 s Flamenco Israel Galván P.10 l’édito 2 politique de Yvette Lucas Droit dans ses bottes Notre Président de la République est droit dans ses bottes. A la manière d’un monarque il se promène dans le monde en y semant des perles de rhétorique. Mais avant le départ, il a donné ses ordres, que, de la base au sommet, il convient d’appliquer. La réforme des retraites vient d’être votée à marche forcée ce mercredi à l’Assemblée Nationale. Avec quelques couacs cependant. Le refus du Front de gauche n’a pas surpris. Mais assis entre deux chaises, les écolos et les radicaux se sont abstenus. Et le vote n’a été obtenu qu’avec 21 voix d’avance. C’est peu mais c’est trop, la loi est passée, sans la moindre négociation, et en opposition totale avec les positions affichées en 2010 par notre Président et sa dévouée Marisol. Et une députée PS zélée de commenter sur les ondes la facilité de cette réforme, passée sans une ombre, enfin presque, de contestation. Comme quoi les français l’acceptent, la veulent, en redemandent. Ils s’excuseraient pour un peu de vivre si longtemps et de coûter si cher à la société. Voire ! Parce que, non vraiment, L’expression des citoyens en France, tout n’est pas « pour le vient parfois d’où mieux dans le meilleur des monon ne l’attendait pas des possibles. » Un de ces derniers matins à la radio : 900 emplois qui disparaissent en Bretagne ; une postière, une de plus, qui s’est suicidée ; Air France qui annonce un train de licenciements massifs ; les médicaments qui augmentent et les remboursements qui s’essoufflent, quand ils ne sont pas supprimés ; les services publics qui s’engorgent à force de « non – remplacement » des départs à la retraite. Le chômage qui ne cesse d’augmenter ; quand il a paru se réduire c’était à cause d’un bug de SFR. Et les retraités, surtout les femmes, qui ont à peine de quoi remplir leur assiette une fois leur loyer payé. Les jeunes qui attendent des années avant de trouver du travail. Pourquoi se plaindre ? Il y a pire. Et pourtant, la situation n’inquiète pas que nous. Un rapport de la très sérieuse Banque mondiale appelle les Etats au devoir collectif en affirmant « Les pouvoirs publics ont un rôle primordial à jouer : assumer la gestion du risque systémique » (oui, ils appellent ça comme ça) « créer un environnement propice à la mise en œuvre d’interventions concertées et à l’exercice de la responsabilité collective et apporter un soutien direct aux populations vulnérables. » Et même cela, notre président ne l’a pas entendu, il reste droit dans ses bottes. Les Français atones ? En grande partie certes. Et pourtant, l’expression des citoyens vient parfois d’où on ne l’attendait pas. Inquiets pour l’accueil scolaire de leurs enfants, pour leurs temps de repos garants de leur santé et de leur avenir, les parents se dressent massivement contre les rythmes scolaires imposés. Ils rencontrent ce faisant les enseignants et souvent les élus empêtrés dans une réforme dont on ne leur donne pas les moyens. 10000 signatures dans notre département, ce n’est pas rien ! Des citoyens seraient-ils dans notre pays en train de prendre leurs destinées, celles de leurs enfants, en mains ? C’est ainsi que le grain se lève. Le Travailleur Catalan 44 av. de Prades - 66000 Perpignan Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 27 50 15 33 Courriel : [email protected] Site internet : www.letc.fr Commission Paritaire N° 0414 C 84 621 N° ISSN 1279-2039 Gérant : Christian Diéguez Impression : Imprimerie Salvador Directeur de publication : 33 bd.d’Archimède - 66200 Elne (France) René Granmont Webmaster : Christian Diéguez Publicité : Richard Siméon N°3523 Semaine du 188 au 24 octobre octo 2013 Les maires du département en congrès à Cabestany Jean Vila s’est fait une joie d’accueillir, dans le tout nouveau et magnifique complexe sportif de la « Germanor » de Cabestany, ses collègues des Pyrénées Orientales. Son discours n’a pour autant rien eu de consensuel. S amedi 12 octobre les maires catalans s’étaient donné rendez-vous à Cabestany pour leur congrès annuel. A l’appel de l’antenne départementale de l’Association des Maires de France, ils étaient là a priori pour parler de la situation de leur commune. Dès 8h00 du matin un comité d’accueil, organisé par l’Association des Elus Communistes et Républicains, avait pris place devant le beau complexe de la Germanor, pour sensibiliser les édiles sur le transfert des Plans Locaux d’Urbanisme aux intercommunalités. Disposition de la loi Duflot, qui dessaisit une fois de plus les communes de l’une des prérogatives les plus importantes pour leur souveraineté, actuellement en débat au Sénat. La salle était relativement comble et aux côtés des premiers magistrats de nos villes et villages, participaient Préfet et représentants des services de l’Etat, parlementaires, Conseillers Généraux et Régionaux avec leurs présidents respectifs. Dans ce genre de « grand-messe » ou après les discours officiels le débat dispose de la portion congrue, c’est toujours le maire de la ville accueillante qui prononce le discours d’ouverture. Inutile de dire que Jean Vila a saisi l’occasion pour faire passer un certain nombre de messages politiques en lien avec la situation du pays et du département ou des convictions que l’édile communiste a toujours défendues. Le premier orateur du congrès a bien sûr présenté la ville qu’il dirige, bien connue pour sa qualité de vie qui résulte de choix politiques progressistes. Jean Vila a plaidé pour une augmentation du pouvoir d’achat des familles, remède alternatif à une austérité qui n’amène rien de bon à nos concitoyens et aux territoires où ils vivent. Il a dénoncé également la baisse successive des dotations pour les collectivités territoriales qui ne fait qu’aggraver la situation des populations et des services publics communaux. Enfin le maire - conseiller général a également mis le doigt sur les réformes de l’intercommunalité qui accélèrent dangereusement la disparition des communes, transformées peu à peu en coquilles vides pour faire plus facilement place aux projets libéraux et aux marchés juteux que représentent les services publics communaux. Jean Vila fera aussi la démonstration que dans notre pays, qui n’a jamais été aussi riche et où cette richesse se concentre entre les mains de quelques-uns, les moyens existent pour satisfaire les besoins des humains et des communes. Le reste du congrès n’a été qu’une succession de discours officiels plus ou moins entendus et consensuels. Enelji Paroles d’élus : à propos des rythmes scolaires Nicolas Garcia, maire d’Elne « Un gouvernement de gauche se doit d’écouter les gens concernés, enseignants, parents, élus. Qui tous renâclent. Seuls 20% des enfants de France expérimentent la réforme. Seules 4 000 communes sur 36 000 l’ont mise en application. Quand autant de monde est en désaccord sur une réforme, le gouvernement doit s’interroger. » Fernand Siré, maire de St-Laurent de la Salanque « Etre présent dans cette manifestation est une question de bon sens. Cette réforme a été mise en place sans concertation et surtout sans budgétisation . » Son principal sujet d’inquiétude ce sont les personnes qui seront mises face aux enfants. Il regrette par ailleurs le peu de maires présents dans la manifestation, alors que tous s’interrogent. Dernière minute! Municipales. Vote partagé des communistes de Perpignan L es communistes de Perpignan se sont prononcés le 15 octobre pour le premier tour des municipales : soit constituer une liste de rassemblement avec le PS, soit présenter une liste autonome Front de gauche. Seuls les cotisants à jour (104/206 inscrits) pouvaient voter, 73 l’ont fait. Résultat : 34 contre 34 et 5 abstentions. Comme le prévoient les statuts du PCF, le conseil départemental donnera son avis (comme pour toutes les autres communes) avant que le Conseil National n’en débatte en Novembre (seulement les grandes villes). A la suite des résultats, la direction du PCF de Perpignan a invité chacun à « orienter son activité et sa réflexion vers la construction d’un projet municipal qui réponde au mieux aux besoins et aux attentes des Perpignanais ». politique N°3523 Semaine du 18 au 24 octobre 2013 3 La Sécu n’a toujours pas droit à une politique de gauche L e Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale 2014 vient d’être adopté par le Gouvernement. Ce budget ne marque pas une rupture avec les tendances lourdes des années précédentes. Il est très critiqué par les organismes mutualistes, les syndicats et de nombreux professionnels de santé. C’est un « choc » d’économie qui va provoquer un « choc » social surtout dans un département comme le nôtre. On continue d’appliquer une politique restrictive, d’austérité, à la Sécu. L’assurance maladie est particulièrement dans le collimateur. Depuis les soins moins bien pris en charge, les médicaments « déremboursés », jusqu’aux investissements hospitaliers insuffisants, on réduit la qualité de la couverture sociale et on laisse de plus en plus de dépenses à la charge des assurés ou à leur mutuelle. Dans le même temps, on les pousse insidieusement vers l’assurance privée qui grignote des « parts de marché ».Au final la part des dépenses de santé couverte par l’assurance maladie du régime général, qui était de 80 % en 1980, est aujourd’hui de 75 %. L’augmentation des dépenses de santé est une réalité, comme le vieillissement de la population, mais ces fameuses dépenses sont un enjeu de civilisation, c’est du droit à la santé qu’il s’agit ! D’autre part ces dépenses induisent aussi une activité économique, et des emplois, donc aussi des rentrées de cotisations... On nous présente régulièrement la question du financement de la protection sociale, la santé, les retraites etc.. comme un problème quasi insoluble qui ne permet aucune autre réponse que l’austérité. La réalité est bien différente. D’abord l’austérité budgétaire, tout le monde le constate, a pour effet d’entraîner l’économie dans une spirale de récession. Ce n’est pas un hasard si le déficit du régime général a doublé entre 2008 et 2009, au pic de la Recettes et dépenses (en milliards d’E) des branches de la Sécurité sociale Maladie Vieillesse Famille Accidents du travail et maladies professionnelles Toutes branches (hors transferts entre branches) Dépenses Recettes Solde 165,0 159,8 -5,2 115,3 111,3 -4,0 58,1 55,5 -2,6 11,9 12,2 +0,3 350,3 338,8 -11,5 Loi LFSS 2013 crise financière. Il est évident que plus il y a d’activité, plus les cotisations rentrent, c’est vrai aussi pour les impôts. Encore faut-il que le patronat paye sa part. Le « trou de la Sécu » est loin d’être impossible à boucher En 2012, le déficit global du régime général (toutes branches confondues) était de 13,4 milliards d’euros pour un budget de l’ordre de 340 milliards d’euros. Pour la même année, la part des revenus financiers dans la richesse créée représentait 310 milliards d’euros. Mais faire contribuer, ne serait ce qu’un peu, ces revenus financiers qui gonflent d’année en année, semble être un sujet tabou autant pour le gouvernement actuel que pour le précédent. Bien oubliées les déclarations fracassantes du candidat Hollande au Bourget en 2012 ! Au contraire on continue d’alimenter la pompe financière. Le recours à l’emprunt a pour effet d’augmenter une dette sociale sans commune mesure avec les besoins de financement de la Sécu. Ainsi la dette cumulée en 2011 était de 142 milliards d’euros et la même année 59 milliards ont été remboursés. En somme la protection sociale devient une machine à créer des profits financiers ! Les parlementaires du Front de gauche interviendront dans le débat pour porter des propositions portant une autre logique, centrée sur la réponse aux besoins sociaux. MG L’épreuve de force Droits et libertés. La pression monte dans les entreprises au moment même où la CGT compte faire de la mobilisation de Roanne une journée nationale contre les attaques antisyndicales et pour de nouveaux droits pour les salariés. A près avoir été mise au placard par le gouvernement Hollande, l’amnistie sociale semble refaire surface. Proposée par les sénateurs et députés PCF, elle avait donné lieu à des échanges plutôt musclés lors des débats parlementaires, avant d’être rejetée en bloc par les députés de droite et socialistes, laissant sur le carreau de nombreux syndicalistes injustement sanctionnés par la politique de Nicolas Sarkozy. Beaucoup se retrouvent aujourd’hui encore devant les tribunaux, « responsables » pénalement d’avoir organisé des manifestations dont certaines avaient débordé. Mais contrairement aux idées reçues, la grande majorité de ceux qui ont été sanctionnés l’ont été simplement pour leur appartenance active à une organisation syndicale : licenciés pour avoir revendiqué ou distribué un tract, ou encore affronté leur direction d’entreprise. Des motifs de licenciement souvent futiles, sans fondement, « Alors on commence souvent par leur donner une dimension criminelle » explique Pierre Place de la CGT 66. Comme dernièrement ce syndicaliste d’une société de travail temporaire convoqué dans un commissariat perpignanais sur plainte de sa direction au motif de « menace de mort en réunion » pour avoir déclaré que la bombe sociale allait exploser. Comme Etienne Martinville, un des quatre des ASF réintégré par la justice qui s’est vu convoquer dernièrement par sa direction, « accusé » de diffamation et menacé de licenciement après avoir écrit dans le Travailleur Catalan sur les conditions de travail et l’emploi au sein des ASF/Vinci. Comme les 5 salariés de Roanne sanctionnés sous Sarkozy et aujourd’hui convoqués devant la justice pour avoir refusé le prélèvement ADN… Dans ce qu’elle appelle la « criminalisation » de l’action syndicale, la CGT s’est exprimée nationalement pour une mobilisation massive le 5 novembre lors du procès des cinq de Roanne. Elle accuse et met dans le même sac, le gouvernement et le Medef : « Au prétexte d’une crise financière et économique, les droits des salariés sont soumis à des pressions considérables avec la mise en œuvre de réformes fondamentales du Droit du Travail qui renforcent les politiques de flexibilité voulues par le MEDEF et qui favorisent la précarité et l’exclusion des salariés. » L’organisation syndicale compte bien ne pas en rester sur des déclarations de principe. Dans les Pyrénées-Orientales, la CGT organisera prochainement une campagne de mobilisation pour les droits et libertés syndicales et sera présente à Roanne au procès des cinq salariés traduits en justice pour avoir refusé de donner leur ADN. Philippe Galano Communiqué. La CGT appelle l’ensemble des salariés, des citoyens, à venir massivement manifester pour une véritable démocratie sociale, respectueuse des libertés syndicales le 5 novembre 2013, à 10h à Roanne, à l’occasion du procès des « 5 de Roanne » qui ont refusé de se soumettre au prélèvement de leur ADN. Elle invite tous les salariés et citoyens à signer la pétition nationale « Pour les libertés d’actions et d’expressions syndicales. » 4 dans le département Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier d’exception, symbole de résistance Manifestation du 15 octobre « pour nos emplois, nos salaires et nos retraites, on ne lâche rien ! » L ’AFPS 66, Association France Palestine Solidarité, dénonce l’acharnement dont est victime G. I. Abdallah, militant de la cause palestinienne et appelle au rassemblement de soutien qui aura lieu à Lannemezan le 26 octobre prochain Georges Ibrahim Abdallah, communiste révolutionnaire libanais, entamera le 24 octobre 2013 sa trentième année dans les prisons françaises. Emprisonné depuis 1984, il a été condamné à la réclusion à perpétuité en 1987, à la suite d’une manipulation des services français l’impliquant pour son engagement au sein des Forces Armées Révolutionnaires Libanaises dans des faits postérieurs à sa détention ! Ayant effectué la totalité de sa peine de sûreté, il est libérable depuis 1999. Après plusieurs rejets, il a obtenu le 21 novembre 2012 un avis favorable à sa requête de libération, assorti d’une interdiction de séjour sur le territoire français. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, malgré la demande du Premier ministre libanais, s’est refusé à signer l’arrêté d’expulsion, empêchant délibérément sa libération. Les autorités françaises se sont ainsi une nouvelle fois soumises aux injonctions américano-israéliennes. L’AFPS 66 appelle au rassemblement de soutien qui se tiendra à Lannemezan le 26 octobre prochain. Un bus sera affrété, et/ou un covoiturage, sera organisé, au départ de Perpignan à 8h30, parking avenue du lycée Arago. La manifestation partira de la gare de Lannemezan à 14h et se dirigera vers la prison où est détenu G.I. Abdallah. Inscription, soutien, aide au financement, s’adresser au : 06 08 83 41 15. [email protected] M anifestation plutôt décevante en termes de mobilisation, puisqu’environ quatre cents personnes seulement, actifs, étudiants et retraités, ont rejoint le pique-nique organisé place de Catalogne. Mais les discours de fin du rassemblement des responsables de la Cgt, la Fsu, FO et l’Unef étaient très offensifs. Pierre Place a surtout insisté sur la détresse sociale, dont le gouvernement par la poursuite de sa politique d’austérité est responsable, et qui conduit à la prospérité de l’extrême droite. Gérard Gironell a insisté sur la désertion des élus socialistes « à nos côtés en 2010 pour combattre la réforme Fillon » mais qui poursuivent son œuvre : « Ils tirent dans leur camp ». Jérome Capdevieille a qualifié la réforme d’être à la fois « anti vieux et anti jeunes » et demandé le retrait pur et simple de la réforme. En exhortant les présents à souffler sur le feu car « qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux » Thomas le Stern a mis en lumière le choix cornélien des jeunes d’aujourd’hui : soit entrer sur le marché du travail le plus vite possible pour espérer en sortir à un âge décent, soit poursuivre des études. Dernier choix qui va se réduire de plus en plus. Gérard Gironell concluait par une citation de Victor Hugo : « Rien ne résiste à la patience de la fourmi ». Soyons donc patients et obstinés ! A-M Delcamp Montalba le Château : Terre de chèvres et du « formaget » Un proverbe dit : « Autrefois, Montalba était aux «formagets» ce que Baixas est aujourd’hui aux muscats : ni plus ni moins la capitale ! ». La 1ère fête de la chèvre confirme. L a commune de Montalba le Château tente de résister au tourbillon productiviste avec son maire Jacques Roigt qui protège sa ruralité et favorise l’élevage sur son territoire. En mémoire de son passé caprin (600 têtes en 1960), la première fête de la chèvre des P.O y a trouvé tout naturellement sa place. De mémoire de Montalbanais, il y a longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de monde dans les ruelles du village. Et quelle ambiance ! Les chèvreriesfromageries de Montalba, Arboussols et Saint Arnac, en partenariat avec la municipalité et le foyer rural du village, la communauté de communes, la Chambre d’Agriculture, le syndicat caprin et l’IUT de Perpignan, avaient rassemblé tous les acteurs d’un développement durable de l’agriculture, d’un savoir-faire autour de la chèvre et du chevreau. Ici, les débroussailleuses sont des chèvres Rustique, la chèvre a des aptitudes qui lui permettent de crapahuter sur Formations BAFA - BAFD avec les Francas toutes sortes de configurations de terrain ; nourrie surtout de végétation ligneuse (ronces, branchages, genêts, buissons...) elle valorise friches et terres à l’abandon. Elle est l’animal parfait pour limiter les risques d’incendie. Sa rusticité se ressent dans son lait et dans ses fromages. Les différentes races présentées, certaines sauvées de l’oubli telle «la catalane», la fabrication et dégustation du fromage affiné et du traditionnel formaget, doux et crémeux (médaille d’or 2010 à la fromagerie La Cabrayrisse), la dégustation des viandes ovines et caprines, ont placé cette journée sous le signe du goût. Du sensoriel à tous crins Se partageant les fourneaux pour faire découvrir le secret de deux viandes aux qualités gustatives différentes, le brocanteur culinaire du TC Barboufat a ravi les papilles des cent soixante hôtes avec une blanquette d’agneau, tandis que Jordi Auvergne présentait le freginat de chevreau (fricassée). Deux cuisiniers complices pour deux mets appréciés par le palais expert d’Éliane Thibaut Comelade, écrivain-journaliste gastronomique de la cuisine catalane, et par l’ensemble des convives. A ceux qui souhaitent une formation d’animateur ou de directeur d’Accueils Collectifs de Mineurs, les Francas du Languedoc-Roussillon proposent les sessions Automne 2013 suivantes : Formation Générale d’animateur BAFA - (avoir 17 ans révolus) : 3 sessions d’une semaine à Elne, Sérignan ou Sommières. Formation d’approfondissement - BAFA (avoir effectué le stage de formation générale et le stage pratique) à Thoiras, Bram, Le Grau d’Agde, Rennes le Château, Elne, ou Baho (durée variable selon le lieu). Formation générale de directeur – BAFD (avoir 21 ans révolus) stages de 5 jours à Perpignan ou à Montpellier. Formation de perfectionnement Directeur BAFD à Perpignan. Pour recevoir la documentation (dates, type d’accueil, thèmes éventuels) et s’inscrire : Les Francas 3 avenue de Belfort, 66000 Perpignan Tél. 04 68 54 60 44 courriel : [email protected] N°3523 Semaine du 188 au 24 octobre octo 2013 Belle ambiance dans les rues du village POMPES FUNÈBRES Ray Cathala POMPES FUNÈBRES DU ROUSSILLON MAISON 24h/24 GUIZARD DE PÈRE EN FILS DEPUIS 1925 8, Place Gambetta - 66000 PERPIGNAN Tél. : 04.68.51.30.20 - Fax : 04.68.34.32.82 www.pompes-funebres.fr dans le département N°3523 Semainee du 18 au 24 octobre 2013 5 Rythmes scolaires : une manifestation réussie L a manifestation du samedi 12 octobre contre la réforme des rythmes scolaires a été une réussite indéniable. Elle a rassemblé plus de quatre cents personnes, essentiellement des enseignants et des parents d’élèves, mais aussi des agents territoriaux et des élus, à l’appel du seul Snuipp (syndicat majoritaire dans le premier degré). Elle était dans la suite logique des actions menées contre cette réforme dès son annonce, dont des consultations locales et la grève de février qui avaient conduit toutes les communes du département sauf une (soit 136 sur 137) à demander un report de son application à la rentrée 2014. La contestation a repris dès le 9 septembre 2013 par l’envoi d’une lettre au mi- nistre demandant d’introduire dans la loi « la possibilité de dérogation » et rappelant les spécificités du département qui a choisi la semaine de 4 jours depuis 2000. Le 24 septembre le Snuipp organisait la signature d’une pétition devant les écoles avec les mêmes revendications. Ce sont plus de10 000 signatures de cette pétition qui ont été remises en préfecture à l’issue de la manifestation. Une réforme difficilement applicable Avant que la délégation ne soit reçue, Grégory Raynal, co-secrétaire départemental du Snuipp, a pris la parole et pointé les dysfonctionnements de cette réforme « qui loin d’améliorer la réussite des élèves, va creuser les inégalités territoriales et dégrader les conditions de travail des élèves et des enseignants ». L’expérience des communes qui ont appliqué la réforme dès la rentrée 2013 vient étayer les craintes. Certaines communes, par manque de locaux ou de moyens pour financer les intervenants, ont transformé ces « activités péri-éducatives » de fin d’après-midi en simple garderie. D’autres ont eu recours à des bénévoles, non formés pour être en présence d’enfants. D’autres enfin, ont rendu ces activités payantes, le coût évalué par l’association des Maires étant de 150 ` par enfant. Coût insupportable pour les budgets des petites communes, sauf à augmenter les impôts locaux. On peut craindre en outre qu’à terme, ces activités périscolaires - sports, musique, arts, voire langue étrangère - ne deviennent extra- scolaires. C’est-à dire sortent du champ des missions des enseignants et du service public d’éducation. Grégory Raynal a conclu son intervention en disant que « cette manifestation ne marque pas la fin de [la] mobilisation, bien au contraire ». La prochaine étape sera le vote d’une motion dans tous les conseils d’école qui vont se tenir autour des vacances de Toussaint pour demander, encore et toujours, une dérogation. A-M Delcamp Université. A Perpignan comme ailleurs, les contraintes Rencontre avec le SNESup. Le SNESUP, syndicat d’enseignants et de chercheurs affilié à la FSU, regroupant une cinquantaine d’adhérents à Perpignan, réagit au « lissage » médiatique entourant la rentrée universitaire, à l’enthousiasme ministériel et à celui du président local et précise ses désaccords. P our le principal syndicat d’enseignants et de chercheurs, la situation budgétaire reste « catastrophique » dans de nombreux établissements. Cette année, pour 36000 étudiants supplémentaires au niveau national les 1000 postes créés en 2013 sont et seront, pour une bonne part, virtuels. « Ces postes annoncés sont un plafond d’emplois, une autorisation d’embauche mais pas une obligation. Comment les établissements pourront-ils financer ces mille postes quand ceux affichés l’année passée sont loin d’avoir été tous ouverts, faute de moyens, et n’ont pu contrebalancer le gel de 500 postes s’ajoutant à ceux des années précédentes (plus de 2000 emplois gelés depuis 2011 et 3000 supprimés depuis 2008) ? » Difficile à comprendre. En fait, « étranglées par les nouvelles charges liées au passage à l’autonomie, nombre d’universités ont renoncé à recruter des enseignants (c’est leur droit), afin d’utiliser les moyens ainsi dégagés pour le fonctionnement courant des formations et des laboratoires. » Les syndicalistes rajoutent : « Pour ne pas annoncer un budget en déficit, et tomber sous tutelle, les universités trichent en piquant dans leur fonds de roulement (200M au total en 2013).» Dénonçant ce cran de plus à la ceinture, ils rappellent que des ressources considérables seraient disponibles si d’autres choix politiques étaient faits. Ainsi du« Crédit Impôt Recherche, qui pourrait atteindre 6,2Mds ` en 2014, niche fiscale pour les grandes entreprises, à l’efficacité douteuse pour soutenir la recherche publique, et qui est dénoncé par l’ensemble de la communauté scientifique. Postes gelés et transferts discutables Les représentants syndicaux locaux s’étonnent, en premier lieu, de la précipitation et de l’improvisation qui entourent la mise en place des ESPE, Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education, réforme ultrarapide, « bricolée », où les intervenants ont eu très peu de temps pour prévoir et finaliser les « maquettes » (contenus et horaires), et où personne ne sait très bien qui va piloter l’ensemble. « C’est pour l’instant une vraie usine à gaz et nous sommes inquiets quant à la qualité de la formation fondamentale, inquiets sur le sort réservé aux visites sur le terrain (IUFM), sur le sort des étudiants en Master 2 qui n’auront pas le concours. » Enfin, à propos du budget, « en équilibre », les choix sont là aussi imposés par les contraintes budgétaires. « Sur 7 emplois créés à Perpignan, 3 ont été recrutés et pour les 4 autres (gelés), la masse salariale a été récupérée à d’autres fins. » Ils citent tour à tour « la réduction horaire des maquettes », la tendance à « plus de cours magistraux au détriment des travaux Université Perpignan Via Domitia : l’entrée dirigés (TD) », la « fusion » de plusieurs masters pour économiser des cours, des groupes plus importants d’étudiants, le transfert de l’enseignement de l’allemand du cadre universitaire LEA, (Langue étrangère appliquée) vers le « centre de langue », en payant des droits supplémentaires… Michel Marc 6 dans le département N°3523 octo 2013 Semaine du 188 au 24 octobre Train Jaune. Première assemblée en Cerdagne Bourg Madame. La salle Calvet recevait, ce Jeudi 10, les responsables CGT de la ligne, pour mieux comprendre et débattre de l’avenir de la ligne Villefranche-La Tour de Carol. Une soixantaine de résidents ont répondu à l’invitation largement distribuée dans le canton. E voquant en introduction les menaces et les choix opérés par la région, Julien Barthelemy, s’appuyant sur un « diaporama pédagogique », développait ensuite, pendant trente minutes, le projet de rénovation de la ligne, dans le cadre public, réclamant concertation et débat public. Aujourd’hui, il y a danger : « La proposition de SEM faite par Monsieur Castex, maire de Prades, est aujourd’hui reprise par Christian Bourquin, président du Conseil Régional .» Clairement dit, cela veut dire décider de ne plus garder une ligne déficitaire (ce qui, soit dit en passant, contredit le principe d’existence des services publics où « le bénéficiaire soutient le déficitaire »), la confier à un SME (syndicat mixte d’exploitation) ou à une SEM (société d’économie mixte) pour réduire le train jaune aux seuls besoins touristiques dans les périodes favorables financièrement, en accueillant les TFVA, touristes à forte valeur ajoutée ! Identifier les difficultés Outre la baisse continue du nombre d’habitants dans les hauts cantons (- 2000), la vétusté et la lenteur du train qui en résulte (Villefranche - La Tour 3h au lieu de 2h10 en 1980) apparaissent aux responsables syndicaux comme les premières raisons d’une certaine désaffection. « La rénovation, cent fois demandée par les cheminots et les usagers » a toujours tardé. La tarification est aussi mise en cause, le prix prohibitif, hors cadre par rapport aux prix du kilométrage habituel sur les autres lignes SNCF. Enfin, une organisation peu adaptée, peu réfléchie, qui limite de facto l’intérêt du train, avec des correspondances abandonnées ou mal gérées (Espagne, Toulouse et Perpignan), des séquençages inadaptés, des horaires mal calculés, un manque de complémentarité avec le bus à 1 euro, un fret inexistant et jamais proposé. Du concret pour la rénovation Au-delà de la rénovation de la voie nécessaire - des travaux débutent cette année - Julien Barthelemy détaillait ensuite l’ensemble des propositions : Tarification nouvelle et le « billet à 1 euro » pour les résidents, réorganisation des correspondances et harmonisation avec les horaires bus, mise à l’étude d’un transport fret (jour/nuit), développement d’une démarche commerciale innovante, unicité dans la gestion de la ligne Perpignan - La Tour, convention avec le Lycée de Prades et offre de formations en rapport avec le travail sur la ligne… Le débat, très riche, se poursuivait ensuite avec les participants, évoquant les créations d’emploi possibles, le territoire et son désenclavement, la nécessaire modernisation de la production électrique (plus de watts et d’ampérage) avec la construction de nouvelles sous-stations, la rénovation de certaines gares pour l’attraction, rappelant les autres Martha Desrumaux : une ouvrière au Panthéon L e Président de la République a décidé d’ouvrir à nouveau le Panthéon à de « Grands Hommes et Grandes Femmes » qui ont marqué l’histoire du siècle dernier. Le Panthéon, nécropole depuis plus de deux siècles, n’accueille que peu de femmes. Pire, aucune n’est issue de la classe ouvrière. L’association CRIS propose qu’entre au Panthéon Martha Desrumaux. Ouvrière du Nord, travailleuse du textile, syndicaliste, résistante, déportée à Ravensbrück, élue députée en 1945, Martha Desrumaux représente un pan de l’Histoire de la classe ouvrière au XXe siècle. Pour que cette Histoire, pour que le rôle et la place de la classe ouvrière soient reconnus, Martha Desrumaux doit entrer au Panthéon. Pour plus d’informations et signatures, voir sur Internet Martha Desrumaux au Panthéon difficultés vécues dans le canton (Santé, Puigmal…). Un mouvement citoyen nécessaire Un seul maire est venu, ce jeudi, apporter son soutien. Les participants, regrettant les absences, n’en ont pas moins décidé d’une initiative, commune à l’ensemble des salariés du plateau, rassemblant secteurs publics, santé et secteur privé, pour alerter sur les graves conséquences de tant d’abandons et promouvoir d’autres décisions. Etait rappelée, aussi, l’existence d’une pétition en ligne. « Demain, c’est avec vous que nous voulons donner au train jaune un nouvel avenir, alliant réponse aux besoins de service public et aspirations touristiques. » M.M. Pétition en ligne : pétitions24.net/trainjaune Dans la salle, de nombreuses prises de parole dans le département N°3523 Semainee du 18 au 24 octobre 2013 7 La loi qui baisse les retraites Caisse de retraite. Les dossiers sont réglés de plus en plus tardivement et de nombreux retraités se retrouvent sans retraite durant de longs mois. Les retraités de la CGT ont décidé d’agir. L ’Union syndicale des retraités CGT s’est faite le porte-parole de la colère de nombreux retraités contre la réforme des retraites. Cette réforme, comme toutes celles qui ont été conduites depuis 20 ans, en allongeant la durée de cotisation, se traduira automatiquement par une baisse importante des pensions et des retraites. En effet le nombre d’années de cotisation va être porté à 43 alors qu’en moyenne, les femmes partent en retraite avec 37 annuités et les hommes avec 37,5 annuités. « Depuis la réforme Balladur en 1993, les retraites ont baissé de 20 % et avec cette loi, elles vont en moyenne perdre 10 % ! » L’USR-CGT demande donc le retour du départ effectif à la retraite à 60 ans et des retraites qui représentent au minimum 75 % du salaire d’activité sans jamais être inférieures au SMIC. « Les moyens existent, il suffit de mieux répartir les richesses produites. » C’est pour cela que les retraités CGT ont participé au rassemblement qui a eu lieu mardi à Perpignan et qu’ils entendent faire entendre leurs voix le 21 octobre prochain à l’inauguration de la Semaine bleue organisée par le Conseil général. Un service injoignable L’USR-CGT a décidé aussi d’organiser des initiatives en direction de la CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de santé Un témoignage édifiant Les représentants de l’Union syndicale des retraités CGT, porte-paroles de la colère au travail). En effet, ce service, par manque de personnel, est actuellement dans l’incapacité de répondre aux demandes de renseignements. « Il est impossible d’avoir quelqu’un au téléphone, l’accueil a été supprimé et c’est la croix et la bannière pour obtenir un rendezvous. Pourtant pour régler les problèmes, il faut des rapports humains. » La CARSAT n’arrive pas non plus à traiter les dossiers de retraite en temps voulu et les retards peuvent atteindre 6 mois, laissant parfois les nouveaux retraités dans le dénuement le plus complet. Même problème pour tous ces salariés en fin de carrière qui sont au chômage et qui, quand ils atteignent l’âge de la retraite, sont automatiquement radiés de Pôle Emploi sans vérifier qu’ils vont toucher leur retraite. Il existe bien un fond d’aide au niveau de la CNAM, « mais pour faire une demande, il faut passer par la CARSAT ! C’est kafkaïen ! » L’USR a donc demandé que toutes les personnes dont le règlement du dossier a pris du retard et qui ne toucheront pas leur retraite aussitôt leur départ, aient automatiquement droit à cette aide. L’USR, qui a demandé une entrevue à la direction et qui n’a pas été reçue, est donc bien décidée à intervenir pour que de telles situations ne se reproduisent plus. René Granmont Annie vient d’avoir 61 ans. Contractuelle à La poste depuis une dizaine d’années, elle a été contrainte d’arrêter de travailler à 59 ans pour maladie professionnelle. A l’époque La Poste avait choisi de lui verser une indemnité lui permettant d’atteindre l’âge de la retraite en conservant un revenu décent, en échange d’un engagement à ne pas porter plainte si des complications survenaient. Mais depuis Sarkozy, l’âge de la retraite a été reculé… Donc pendant 8 mois, Annie n’a touché que 400 ` d’allocation de solidarité spécifique. Au mois de mars dernier, Annie a constitué son dossier pour faire valoir ses droits à la retraite le 1er août 2013. Et depuis cette date, Annie n’a plus aucun revenu ! « J’ai téléphoné à la CARSAT une vingtaine de fois. A chaque fois, je tombe sur un disque me demandant d’attendre… J’attends 5, 10 minutes et je n’ai jamais obtenu un interlocuteur. J’ai écrit. On m’a répondu de prendre contact avec la CAF. » Annie a alors reçu la visite d’une assistante sociale qui a désespérément essayé de joindre la CARSAT… sans succès. La seule chose qu’a obtenu Annie, c’est… 5 bons de 10 ` pour acheter de l’alimentation… jusqu’en décembre ! « Travailler depuis l’âge de 17 ans pour en arriver là ! J’ai cotisé pendant 40 ans et j’en suis réduite à aller chercher des bons. J’avais presque honte quand il a fallu les utiliser ! C’est indigne de traiter les gens comme ça. » Un cocktail explosif Trésorerie d’Elne. Les mauvaises conditions d’accueil, le manque de personnel, la multiplication des compétences du service forment un cocktail explosif. Pour exiger de nouveaux postes, le maire d’Elne appelle à une manifestation le 18 octobre. M ardi 8 octobre, comme tous les jours, la trésorerie d’Elne accueillait le flot habituel des usagers venus demander des explications, régler impôts ou amendes… Une échauffourée entre deux contribuables a entraîné l’intervention d’employés municipaux et du maire, Nicolas Garcia. C’est que la trésorerie d’Elne qui comptait 16 agents et deux cadres en 1999, ne compte plus que 10 agents et deux cadres aujourd’hui. Mais durant la même période, les compétences de ce service se sont considérablement élargies : la population d’Elne est passée de 6 500 à 8 200 habitants, les autres communes de secteur ont connu la même croissance, la gestion de nouveaux budgets s’est ajoutée (aujourd’hui le centre d’Elne gère 65 budgets institutionnels différents). Les conditions d’accueil du public sont déplorables : quelques chaises dans un couloir de la mairie et les conditions de travail des agents se sont considérablement détériorées, les dossiers s’empilent sur les bureaux,… En un mot, le cocktail est aujourd’hui explosif. Comme l’explique Roger Rio, directeur de cabinet de Nicolas Garcia, « c’est le résultat concret des suppressions de postes dans la fonction publique, engagées par Sarkozy et poursuivies par Hollande. Ce sont les fonctionnaires et la population qui paient les pots cassés ! » Pour protester contre cette situation et exiger la création de postes supplémentaires à la Trésorerie d’Elne, le maire a appelé à une manifestation le vendredi 18 octobre à 10 heures. Initiative qui a reçu le soutien des syndicats CGT et FO des impôts. René Granmont Suite aux incidents qui se sont produits à la perception d’Elne, nous avons demandé à Bernard Gentilleau, responsable départemental de la CGT Finances son opinion. « La situation à Elne est tendue depuis longtemps. Ce n’est malheureusement pas le seul centre des Finances Publiques où le manque criant d’effectif conduit à ne plus pouvoir assurer comme il faut la réception du public et également l’ensemble de nos missions... (…) Il faut bien le dire, nous avons été d’abord surpris de voir Nicolas Garcia appeler à une manifestation dans la trésorerie pour dénoncer le manque de moyens sans nous prévenir ! Mais nous nous joindrons bien évidemment à cette action: nous préfèrerions vraiment que tous les élus du département fassent de telles actions sans nous convier, (…) Quand on voit le maire de Bourg Madame entériner la fermeture de l’antenne de sa ville en concertation avec le directeur des Finances du département, projet tenu secret avant les municipales, on préfère que les élus se bougent pour défendre le service public, quitte à nous oublier ! De plus, il faut bien avoir en tête que la répartition des suppressions d’emploi aux Finances Publiques (1988 suppressions encore cette année) est imposée à chaque département par Bercy. Ensuite, le directeur local décidera en décembre de la répartition des suppressions dans son département. Pour la CGT-FP66, il est hors de question de privilégier un centre des Finances par rapport à un autre, puisque tous sont aujourd’hui vraiment sinistrés ! La manifestation du 18 octobre prochain à Elne est pour notre syndicat un moyen d’illustrer et de dénoncer les répercussions négatives de la politique nationale des suppressions d’emplois dans les communes. » annonces légales - annonces légales - annonces légales CONSEIL GÉNÉRAL DES P.-O. AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE Enquête publique relative au projet de Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non-Dangereux des Pyrénées-Orientales et de son rapport environnemental du 14 octobre 2013 au 15 novembre 2013 1- Objet de l’enquête L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers. Elle est organisée par Arrêté Départemental de Mme la Présidente du Conseil Général n°4706 du 13/08/13. Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 Conseil Général des P.O - Hôtel du Département - 24 quai Sadi Carnot - 66000 PERPIGNAN COMMUNE D’ELNE AVIS D’APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE Lundi au Vendredi de 8h30 à 17h30 PROCEDURE ADAPTEE de 90 000 ` H.T. à 5 000 000 ` H.T (Article 28 du Code des marchés publics) Conseil Général des P.O - Pôle Environnement - 32 rue Foch - 66000 PERPIGNAN Lundi au Vendredi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00 Le dossier d’enquête publique est composé des pièces suivantes : une notice explicative précisant l’objet de l’enquête et la portée du plan, le projet de Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux, l’évaluation environnementale, le résumé non technique du projet de plan et de son évaluation environnementale, le rapport des avis émis suite à la consultation des autorités définies à l’article R541-20 du Code de l’Environnement y compris celui de l’autorité environnementale de l’Etat définie à l’article R541-21. U IDENTIFICATION DU MAITRE D’OUVRAGE : Commune d’ELNE, boulevard Voltaire, B.P. 11, 66 200 ELNE Cedex. s /"*%4 $5 -!2#(% Travaux de remplacement des branchements en plomb et conduite d’eau de la rue du 11 novembre. s#!2!#4%2)34)15%302).#)0!,%3 4 – Dates et lieux des permanences tenues par la Commission d’enquête Marché de travaux – procédure adaptée art. 28 du code des marchés publics. Elle se déroulera pendant trente trois jours consécutifs du lundi 14 octobre 2013 au vendredi 15 novembre 2013 inclus. Un ou plusieurs commissaires enquêteurs se tiendront à la disposition du public dans les lieux, aux jours et heures ci-dessous mentionnées : s$%3)'.!4)/.$%3,/43 Marché décomposé en trois lots Il s’agit d’une enquête publique relative au projet de Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux des Pyrénées-Orientales. Lieux et adresses Dates et horaires des permanences 2- Composition de la Commission d’Enquête Le Tribunal Administratif de Montpellier a désigné par décision n°E13000158/34 une Commission d’enquête, présidée par M. Pierre BALANDRAUD. Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération - 11 Boulevard Saint Assiscle - 66006 PERPIGNAN CEDEX Lundi 14 octobre, de 9h00 à 12h00 Lot n°1 : Eau potable - branchements plomb Lot n°2 : Eaux usées - remplacement d’une conduite Lot N°3 : Reprise de la voirie s 6!2)!.4%3 Les concurrents doivent présenter une offre entièrement conforme au dossier de consultation (solution de base). Mais ils peuvent également présenter, conformément à l’article 50, une offre comportant des variantes. Elle est constituée des membres suivants : Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes - Rue Nicolas Pavillon - 66220 ST PAUL DE FENOUILLET Membres titulaires : Lundi 14 octobre, de 14h00 à 17h00 s$³,!)3$%8%#54)/. Les délais d’exécution des travaux sont fixés à l’acte d’engagement et ne peuvent en aucun cas être modifiés. - Monsieur Louis SERENE, Communauté de Communes du Vallespir - 6 Bd Maréchal Joffre - 66400 CERET s-/$!,)4%3$/"4%.4)/.$5$/33)%2$%#/.35,4!4)/. - Monsieur Eric SPITZ, Jeudi 17 octobre, de 9h00 à 12h00 Les dossiers devront être retirés à l’adresse suivante : Membre suppléant : Communauté de Communes Capcir Haut Conflent - Maison du Capcir- La Quillane TM6 - 66210 LA LLAGONNE UÊ -ÕÃÊ vÀiÊ `j>ÌjÀ>ÃjiÊ «>ÌivÀiÊ `j`ji]Ê ÌjjV >À}iiÌÊ }À>ÌÕÌ®Ê \Ê ÜÜܰÛleelne.marcoweb.fr Jeudi 17 octobre, de 14h00 à 17h00 UÊ-ÕÃÊvÀ>ÌÊ«>«iÀÊ\ÊÊÀiÌÀiÀÊÃÕÀÊ«>ViÊ\Ê>ÀiÊ`½iÊÊÃiÀÛViÊ`iÃÊ>ÀV jÃÊ«ÕLVÃÊ Communauté de Communes du Conflent - Hôtel de Ville - Route de Ria - 66500 PRADES (Fax : 04.68.37.94.14 – mail : [email protected] ). - Monsieur André TRABAUD, En cas d’empêchement de M. Pierre BALANDRAUD, la présidence de la Commission sera assurée par M. Louis SERENE, membre titulaire de la Commission. En cas d’empêchement de l’un des titulaires, celui-ci sera remplacé par le membre suppléant. 3- Siège de l’enquête : consultation et mise à disposition des registres d’observation L’enquête se déroulera aux dates précédemment indiquées et dans les lieux et aux horaires suivants : Lieux Adresses Jours d’ouverture au public Horaires d’ouverture au public Mardi 22 octobre, de 9h00 à 12h00 s*534)&)#!4)/.3!02/$5)2% Se conformer aux articles 44, 45 et 46 du Code des Marchés Publics et au règlement de la Consultation Communauté de Communes des Aspres - Immeuble Multi-Fonction - Allée Hector Capdellayre - 66301 THUIR s#2)4%2%3$!442)"54)/. Offre économiquement la plus avantageuse (art.53 du code des marchés publics) appréciée en fonction des critères pondérés suivants : Mardi 22 octobre, de 9h00 à 12h00 1- Prix des prestations Communauté de Communes des Albères et Côte Vermeille - Chemin de Charlemagne - 66700 ARGELES SUR MER 50 % Jeudi 24 octobre, de 14h00 à 17h00 Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération - 11 Boulevard Saint Assiscle - 66006 PERPIGNAN CEDEX Communauté de Communes Canigou Val Cady - ZA Al Bosc-66820 VERNET LES BAINS Lundi au Jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 Vendredi 25 octobre, de 9h00 à 12h00 Vendredi de 8h30 à 12h30et de 13h30 à 16h30 Communauté de Communes du Haut Vallespir - Le Palau - Bails de la Mairie - 66150 ARLES SUR TECH 2 - Délai d’exécution 40 % 3 - Mémoire Technique 10 % s$!4%,)-)4%$%2%-)3%$%3/&&2%3 Le 7 novembre 2013 à 12 heures. Vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h00 Communauté de Communes Roussillon Conflent - 1, rue Michel Blanc-66130 ILLE SUR TET Les offres seront déposées contre récépissé ou envoyées en recommandé avec accusé de réception à : Mairie d’ELNE- Service des Marchés Publics B.P.11- Boulevard Voltaire 66 200 ELNE et devront comporter les indications suivantes : TRAVAUX DE REMPLACEMENT DES BRANCHEMENTS EN PLOMB ET CONDUITE D’EAU DE LA RUE DU 11 NOVEMBRE- « Ne pas ouvrir par le service du courrier » Communauté de Communes du Vallespir - 6 Bd Maréchal Joffre - 66400 CERET Mardi 29 octobre, de 13h30 à 16h30 s-/$!,)4%3$%&).!.#%-%.4Par autofinancement et subvention Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00 Mairie de Saillagouse - Place Oliva - 66800 SAILLAGOUSE Communauté de Communes Capcir Haut Conflent - Maison du Capcir- La Quillane TM6 - 66210 LA LLAGONNE Mardi 5 novembre, de 14h00 à 17h00 s$%,!)$%6!,)$)4%$%3/&&2%390 jours, à compter de la date limite de réception des offres. Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes - Rue Nicolas Pavillon - 66220 ST PAUL DE FENOUILLET Lundi au Jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 Lundi au Vendredi de 9h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00 Communauté de Communes du Conflent - Hôtel de ville - Route de Ria - 66500 PRADES Mardi 29 octobre, de 14h00 à 17h00 Communauté de Communes Sud Roussillon - 16 Rue J.et J. Tharaud - 66750 ST CYPRIEN Jeudi 7 novembre, de 14h00 à 17h00 s2%.3%)'.%-%.43!$-).)342!4)&4%#(.)15% Commune d’ELNE - Boulevard Voltaire - BP 11 -66202 ELNE - 04.68.37.38.39 - Fax : 04.68.37.94.14 Communauté de Communes Salanque Méditerranée – 41 Chemin du mas Bordas – 66530 CLAIRA Service des Marchés Publics Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00 Mardi 12 novembre, de 14h00 à 17h00 [email protected] Communauté de Communes des Aspres - Immeuble Multi-Fonction - Allée Hector Capdellayre- 66301 THUIR Conseil Général des P.O - Hôtel du Département - 24 quai Sadi Carnot - 66000 PERPIGNAN Direction des services techniques Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 18h00 Vendredi 15 novembre, de 14h00 à 17h00 Communauté de Communes des Albères et Côte Vermeille - Chemin de Charlemagne 66700 ARGELES SUR MER Conseil Général des P.O - Pôle Environnement - 32 rue Foch - 66000 PERPIGNAN Vendredi 15 novembre, de 14h00 à 17h00 Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 Les commissaires enquêteurs pourront également recevoir, sur rendez-vous, toute personne qui leur en fera la demande. Communauté de Communes Canigou Val Cady - ZA Al Bosc - 66820 VERNET-LESBAINS Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00 Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 15h00 Communauté de Communes du Haut Vallespir - Le Palau - Bails de la Mairie - 66150 ARLES SUR TECH Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00 Communauté de Communes Roussillon Conflent - 1, rue Michel Blanc - 66130 ILLE SUR TET Lundi au Vendredi de 8h00 à 16h30 Mairie de Saillagouse - Place Oliva - 66800 SAILLAGOUSE Lundi au Jeudi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00 Vendredi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00 Communauté de Communes Sud Roussillon - 16 Rue J.et J. Tharaud - 66750 ST CYPRIEN Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h30 Communauté de Communes Salanque Méditerranée - 41 Chemin du mas Bordas – 66530 CLAIRA Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 Pendant toute la durée de l’enquête publique, les personnes intéressées pourront consulter le dossier et consigner leurs observations manuscrites sur un registre d’enquête mis à leur disposition dans les lieux désignés ci-dessus. Il sera également consultable et téléchargeable sur le site internet du Conseil Général : www.cg66.fr. Les observations ou questions éventuelles peuvent également être adressées par écrit : au Président de la Commission d’enquête – Révision du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux – Conseil Général des Pyrénées-Orientales Direction de l’Eau, de l’Agriculture et de l’Environnement – Mission Déchets – 24 quai Sadi Carnot - BP 906 – 66906 Perpignan Cedex. Toute information sur le projet de Plan et son rapport environnemental peut être obtenu auprès du Conseil Général des Pyrénées-Orientales - Mission Déchets Mme Lydie FAUCHET ou Mme Vanessa FAUCHIER - courriel : [email protected]. A compter du mois qui suit la clôture de l’enquête publique, le public pourra consulter une copie du rapport et les conclusions de la Commission durant un an au Conseil Général, pôle Environnement, ainsi que dans les lieux où s’est déroulée la consultation. Le rapport et les conclusions seront également publiés sur le site Internet www.cg66. fr pendant un an. A l’issue de l’enquête publique, le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux des Pyrénées-Orientales ainsi que son évaluation environnementale seront adoptés par l’Assemblée Départementale, qui est l’autorité compétente pour prendre cette décision. Mme. Izquierdo M. MUNOZ [email protected] s02/#%$52%$%2%#/523 T. A. de Montpellier- 6, Rue Pitot- Tél : 04-67-54-8100. Introduction des recours : articles L 551-1 et R 551-1 du Code de Justice Administrative pour le référé précontractuel qui peut être exercé depuis le début de la procédure de passation jusqu’à la signature du contrat. s$!4%$%.6/)$%,!6)3!,!05",)#!4)/. sur le TRAVAILLEUR CATALAN et sur les sites internet de l’A.M.F. 66 et de la ville Le 16 octobre 2013 Le Maire, Nicolas GARCIA. THEILLIER IMMOBILIER SARL au capital de 1000 Euros 2 quai les marines de port Canet, 66140 Canet en roussillon 530950278 R.C.S. Perpignan Par décision de I’AGE en date du 30 septembre 2013 les Associés ont : - approuvé les comptes définitifs de la liquidation, - donné quitus au Liquidateur, Monsieur JEAN LOUP THEILLIER Chemin Chourio , 64310 Ascain, pour sa gestion et décharge de son mandat, - prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du jour de ladite Assemblée. Radiation au RCS de Perpignan sports N°3523 Semainee du 18 au 24 octobre 2013 Le point de vue du XIII La France et le Mondial USAP : Les cinq dernières minutes ! C laude Loursais, créateur de la première série d’enquêtes policières de la télévision française (RTF dès 1958, puis ORTF dans les années 70) aurait certainement eu matière à écrire un ou plusieurs épisodes s’il avait pu connaitre de son vivant l’USAP version 2013. En effet depuis plusieurs semaines l’USAP a décidé de nous servir un feuilleton à suspens, une sorte de série policière où l’intrigue est très souvent dramatique. Le commissaire James Hook ! « Au fil de l’histoire » grand animateur de cette série, le Gallois James Hook peut se targuer d’être « La clé de l’énigme» de tous les épisodes. C’est souvent lui l’acteur qui entretient le suspens, celui qui est capable de mettre tous les figurants à sa …botte. A Gloucester, le capitaine Crochet se permit le luxe de réaliser chez les British un « full house » que les joueurs de poker appellent « une main pleine » : essai, transformation, pénalité (plusieurs même !) et drop, c’est-à-dire tout ce qui peut se réaliser et rapporter des points en rugby, sa dernière montée en pointe dans la ligne de troisquarts libérant par contre un espace pour le dernier essai anglais. Ce fut le « Grain de sable », mais ne coupons pas « Les cheveux en quatre, même si cet essai mit l’USAP « Dans le pétrin. ». Déplacé à l’arrière depuis l’arrivée de Camille Lopez (au demeurant très en dedans depuis quelques matchs !) El Ganxo, comme le surnomment certains Catalans, a une meilleure vision du jeu et son renouvellement de contrat à l’USAP pour 3 années supplémentaires le met dans une confiance qui n’était pas la sienne depuis bien longtemps. Il est comme un « Poisson d’eau douce. » De bon augure pour lui si le sélectionneur gallois a besoin d’un arrière polyvalent, pas forcément pour l’USAP qui le perdrait pendant les joutes du Tournoi. « Bon dieu ! Mais c’est… bien sûr ! » Dans ce match à Gloucester l’USAP avec « Un cœur sur mesure » avait décidé de déjouer « Les pièges » anglais en attaquant le match à « Sang à l’heure » par un premier essai qui fut « Un modèle du genre » pour bien mettre « Le pied à l’étrier ». Mais « Chassez le naturel »… l’USAP ne sait encore pas tuer un match et laisse toujours ses adversaires avec la tête hors de l’eau. Il lui faudra sûrement un « Traitement de choc » pour remédier à ce grave problème. « Le coup de pouce »: le premier essai anglais pourrait être qualifié de « Grande truanderie » tellement l’arbitre participa « Sans en avoir l’air » ;à cette action par sa passe au pied au demi anglais. « Un modèle du genre » que personne n’avait encore vu de la part d’un arbitre d’Outre Manche et pourtant la liste est longue… « Meurtre par la bande » aurait pu être le titre de ce lamentable épisode. « D’une pierre deux coups » car en encaissant cet essai l’USAP perdait sur carton jaune Nicolas Durand. « On a tué le mort » car, à cet instant du match, les Catalans commençaient à montrer de grands signes de fatigue. Leur manager Marc Delpoux avait beau se faire « Un sang d’encre », le stade de Gloucester était bien « Le théâtre du crime » et même si l’USAP essayait de pousser un « Dernier cri », elle passait à côté d’un « Bonheur à tout prix.» Elle essaya bien de « Finir en beauté » mais les « Mailles du filet » anglais étaient trop resserrées. Pour l’USAP dans les cinq dernières minutes, souvent « ça sent le sapin » et pour ce treizième déplacement en Angleterre « C’était écrit », Gloucester ne serait pas dans le « Tableau de chasse » de l’USAP. « Quand le vin est tiré » il faut le boire, parfois jusqu’à la lie : le carton rouge (« Rouge marine »!) infligé à Lifeimi Mafi à la dernière seconde du match n’arrangera pas les prochains épisodes de l’USAP que ce soit en Top14 ou en H Cup . Jo Solatges Programme des futurs épisodes en H Cup 1ère journée : Edinburgh-Munster : 29-23 et Gloucester-USAP : 27-22 2ème journée : Munster-Gloucester (19/10) et USAP-Edinburgh (20/10) 3ème journée : Munster-USAP (8/12) et Edinburgh-Gloucester 4ème journée : USAP-Munster (14/12) et Gloucester-Edinburgh 5ème journée : Edinburgh-USAP (11/1) et Gloucester-Munster 6ème journée : Munster-Edinburgh (18/1) et USAP-Gloucester. Depuis quinze jours les sélectionnés se préparent activement pour le rendez-vous 2013 qui sera le dernier pour bon nombre de joueurs, après une semaine en Roussillon, la région avignonnaise et la seconde étape. La majorité des sélectionnés, 18, font partie des Dragons. Ajoutons en bref que le talonneur Henderson jouera avec l’Ecosse, Blanch avec l’Irlande et le deuxième ligne Taia sera avec les Iles Cook. Hormis quelques joueurs de l’ASC, Lézignan, Toulouse, et du pianencq Théo Fages, les Dragons formeront l’ossature principale sous la conduite d’Euma. Après un match amical contre les E.U. le 18 octobre à Toulouse, le 1er novembre constituera une affiche contre la Nouvelle Zélande en Avignon, avant un passage le 11 novembre à Brutus face aux Iles Samoa. Apparemment le public s’est déjà manifesté et beaucoup ne voudront pas manquer cette occasion. Elite 1 Cette quatrième journée a connu quelques bouleversements hormis la large victoire de Toulouse sur de jeunes avignonnais, 50 à 8. Dimanche a été haut en couleurs avec une victoire à l’arraché du leader Limoux devant son voisin de Lézignan, 27 à 23, et dans un stade copieusement garni. L’autre club audois, l’ASC, qui a une formation homogène, n’a pas fait le poids à Villeneuve, 25 à 8. Enfin concernant le derby catalan, Palau a créé en quelque sorte la surprise en débordant ST-Estève-XIII Catalan, 38 à 22, et l’entraîneur catalan Deakin y est allé, en déclarant « on est passé à côté ». Mais quand on change sept joueurs, pas de quoi s’étonner. En recevant samedi Toulouse, l’Entente doit donner un autre visage, surtout quand on vise la qualification. Mais ils en ont les moyens ! Palau aura un déplacement délicat à Lézignan qui fait un peu du sur place ; sans doute la victoire acquise dimanche dernier sera un atout non négligeable. Enfin le derby audois ne manquera pas d’intérêt puisque l’ASC accueille le leader Limoux, et sans aucun doute le public sera présent. Pour le moment Lézignan a la cote. Elite 2 Le leader Baho n’a pas tremblé pour le déplacement à Lescure et a toujours mené au score et gagné 32 à 20. Le co-leader Cavaillon, en allant gagner à Montpellier 40 à 20 est en embuscade mais les deux équipes ont pris une option pour la suite. Pour le prochain match, les hommes de Meynard recevront Lyon, battu de peu à Carpentras, 28 à 26. Cette équipe est à prendre en considération. R.E. annonces légales - annonces légales - annonces légales Etude de Maîtres Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER, Jérôme de ZERBI, Notaires associés à PERPIGNAN (PyrénéesOrientales), 51 Avenue du Général de Gaulle AVIS DE CONSTITUTION Suivant acte reçu par Maître Jérôme de ZERBI, Notaire Soussigné membre de la Société Civile Professionnelle « Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER et Jérôme de ZERBI », titulaire d’un Office Notarial à la Résidence “GALAXIE” , 51 Avenue du Général de Gaulle – 66000 PERPIGNAN, le 7 octobre 2013 a été constituée une société à responsabilité limitée ayant les caractéristiques suivantes : Objet : Restauration sur place ou à emporter Dénomination : ROYAL TACOS LES FRIANDISES DE LEONIE SARL au capital de 7500 Euros 3 Rue de la Source, 66370 PEZILLA-LA-RIVIERE 539389387 R.C.S. Perpignan Par décision de I’AGO en date du 30 septembre 2013 les Associés ont : - approuvé les comptes définitifs de la liquidation, - donné quitus au Liquidateur, Madame CORRE Emilie 3 Rue de la Source, 66370 PEZILLA-LA-RIVIERE, pour sa gestion et décharge de son mandat, - prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du jour de ladite Assemblée. Radiation au RCS de Perpignan CHANGEMENT DE GÉRANT ET TRANSFERT DE SIÈGE SOCIAL LE GOTHA Société à responsabilité limitée au capital de 10 000` Siège social : 7, rue Aristide Bergès 66330 CABESTANY Siren : 53039971600030 RCS : PERPIGNAN L’assemblée générale extraordinaire du 1er avril 2013 a nommé en qualité de gérante à compter du 1er avril 2013 Madame SAINTECANE Meritxell demeurant 10, rue des Oliviers 66670 BAGES en remplacement de Monsieur MARTINEZ Jean-Michel, gérant démissionnaire. L’assemblée générale extraordinaire du 1er octobre 2013 a transférée le siège social le la SARL LE GOOTHA au 10, rue des Oliviers 66670 BAGES. Mention sera faite au RCS : PERPIGNAN. Pour avis Siège social : PERPIGNAN (66000), 7, avenue Julien Panchot. Durée : 99 années à compter de son immatriculation au R.C.S. Capital social : HUIT CENTS EUROS (800,00 EUR). Cessions de parts : les cessions entre associés sont libres. Les autres sont soumises à l’agrément de la majorité en nombre des associés représentant au moins la moitié des parts sociales. L’exercice social commence le PREMIER JUILLET et se termine le TRENTE JUIN de chaque année. Les co gérants de la société sont : Monsieur Abdelkarim CHAMEL, demeurant à CABESTANY (66330) 10 Ter Rue Albert Saisset et Monsieur Mohamed CHAMEL, époux de Madame Kabira OUNRAR, demeurant à PERPIGNAN (66000) 2 Rue Can Partère La société sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés de PERPIGNAN Pour avis Me ZERBI. DÉPARTEMENT DES PYRÉNÉES-ORIENTALES COMMUNE D’ALENYA APPROBATION DE LA 1° MODIFICATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME Par délibération en date du 1er octobre 2013, le Conseil municipal a approuvé la première modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) sur le territoire de la commune d’ALENYA Cette délibération fait l’objet d’un affichage pendant un mois en mairie. Le dossier est tenu à la disposition du public, à la mairie, aux jours et heures habituels d’ouverture ainsi qu’à la Préfecture. LE MAIRE M.PUMAREDA AVIS DE CONSTITUTION Dénomination : COSTA VERMEILLE Forme : SARL Capital : 1000 euros. Siège social : 52 Bd Clémenceau 66000 PERPIGNAN. Objet : construction immeuble en vue de leur vente Durée : 99 ans à compter de la date immatriculation au RCS de Perpignan. Gérant : M Batlle Fréderic demeurant 2 rue St Jean 66000 PERPIGNAN nommé pour une durée sans limitation. 10 culture N°3523 octo 2013 Semaine du 188 au 24 octobre A l afFiche Jazzèbre au mieux de sa forme Et ils en redemandent ! Perpignan Théâtre de l’Archipel Vendredi 18 octobre 20h30 Gregory Porter (Festival Jazzèbre). Dimanche 20 octobre 11h, 15h, 16h30 Danse jeune public : Infantia, période d’avant le langage. Elmediator Samedi 19 octobre 21h Dub Invaders+Roots massacre & oe Pilgrin Sound powered by Dub Addict. Place de la République Dimanche 20 octobre 12h Pique nique final du festival Jazzèbre avec Les Skamanians. Médiathèque Samedi 19 octobre 10h10 Petit déjeuner littéraire avec Eliane Thibaut-Comelade ; 15h conférence de Jaume Fàbrega autour de son ouvrage « L’essència de la cuina catalana » (en langue catalane). Institut Jean Vigo Mardi 22 octobre 19h10 film « Casa Nostra » de N. Nicholovitch, en présence du réalisateur. Théâtre Municipal Jeudi 24 octobre 20h30 Concert Barlande, Pedro Soler & Gaspâr Claus (30`). Alenya Les Vendanges d’octobre Vendredi 18 Octobre 21h - Salle Marcel Oms : BD concert - Cinéma Panopticum par Skeleton Band Samedi 19 Octobre 17h - Littérature-dédicace « Avantpassats, histoire et généalogie des grans hommes de Catalogne Nord » de Joan Peytavi 18h - Dégustation de vins primeurs du Caveau d’Alénya « terroirs romans» puis restauration tapas préparés par le Foyer Laïque 21h - Ouverture de la nuit blanche avec «New Town » de Vilcanota (danse) ; « Le ratditnoir » (jongleur, mime, clow, acrobate) ; « En suspension » de Serena Ortega (cirque et danse) ; « Metrognome » par la Cie Konzetinaz’s de Canohès ; « Bleu Môme », entre Piaf et Barbara par Muriel Falzon ; « Gros » par la Cie Troupuscule (Théâtre) ; « Alité » par Thomas-Antoine Pénanguer ; « Sweet Charity » par une Cie de Celrà ; Soupe à l’oignon. Argelès-sur-Mer Ciné Jean Jaurès : Vendredi 18 octobre 19h Ciné Chanson + repas - Boby Lapointe. Jeudi 24 octobre 19h30 les films du Garage. Arles-sur-Tech Salle des fêtes Vendredi 18, Samedi 19 et Dimanche 20 octobre Rencontres européennes de ferronnerie d’art. Cabestany Bibliothèque Vendredi 18 octobre 18h Journées du livre Rencontre d’auteurs M.F. Barbet & A.M. Romero. Pl Creus 18h Diades Catalanes, vin nouveau. Bibliothèque Samedi 19 octobre 18h Diades catalanes : Contes d’aqui (+ 7 ans). Canet-en-Roussillon Le 25e Jazzebre se porte bien. Après une tournée réussie du duo Vincent Peirani, accordéon, et Emile Parisien, saxophone soprano, et d’autres joyeuses journées, il s’est installé la semaine dernière au Théâtre Municipal, en manifestant son plaisir d’en honorer le bicentenaire. N ous étions dans ce vénérable théâtre pour le concert qui accueillit « Nhaoul », une création en binôme de Kamylia Jubran, chanteuse et oudiste palestinienne et Sarah Murcia, contrebassiste, accompagnées d’un trio de cordes : un violon, un alto et un violoncelle. La musique portait les chants d’inspiration classique arabe de Kamylia ainsi que son évocation en mélopée du désert, propice aux évolutions nomades. C’étaient ensuite Michel Portal et Vincent Peirani - encore lui - pour un duo de pleine entente, une sorte d’itinéraire fait de vagabondages et d’arrêts brusques, de petites notes s’interrompant d’un coup, laissant la place au chant inspiré et intimement répétitif de l’accordéon : une camaraderie au delà des générations, un humour tranquille et sautillant. On a connu bien des compagnonnages à Portal : celui-ci est de la plus haute cuvée. Du Trio Saiyuku à l’univers déchaîné de Kühn, Boisseau et Lillinger Le 10 octobre, en première partie, le public s’est emballé pour le trio « Saiyuki » – le Voyage en Occident selon un roman chinois du 16e siècle -. Menés pas le guitariste d’origine vietnamienne Nguyên Lê, la japonaise Mieko Miyazaki, koto et voix et l’indien Prabhu Edouard aux tables et aux percussions ont transcendé le multi-culturalisme dans un concert aux références multiples allant Joachim Kühn. © Sascha Rheker de la berceuse vietnamienne aux déchaînements des percussions, le koto présent de toutes ses ressources n’étant surpassé que par la puissance inimaginable du chant de Mieko contant la création du monde selon la tradition japonaise. Ensuite le trio Joachim Kühn envahissait la scène, mettant aux prises, avec entre eux le contrebassiste Sébastien Boisseau, les deux immenses personnalités de Kühn et de Christian Lillinger. Un ancien dont on a déjà beaucoup parlé face à une étoile montante qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Jazzèbre continue, jusqu’au 19 novembre, avec encore d’immenses pointures attendues à l’Archipel. Yvette Lucas Israel Galván : terra flamenca incognita Un nouveau monde, quelque chose qui n’a pas de nom : c’est ainsi qu’Israel Galván définit sa création La Curva, qui tente de réunir deux univers, la musique contemporaine et le flamenco originel. Elle était présentée le 8 octobre au Grenat. I srael Galván a toujours été un « inquieto » au sens espagnol, en perpétuel mouvement et en recherche d’un absolu. Il dissèque, isole, réajuste tous les pas appris depuis sa plus jeune enfance et invente un lexique et une syntaxe nouvelle. Dans cet opus, pas de guitare mais le piano contemporain de Sylvie Courvoisier. Elle malmène ses cordes, modifie ses touches et en tire des sons étranges. Après cela on ne doute plus que le piano soit un instrument percussif. L’élément inamovible du flamenco étant le chant, Galván a choisi Ines Bacan en tant qu’héritière d’une longue tradition familiale mais aussi pour son charisme de Mater Dolorosa inébranlable. A ses côtés El Bobote assure la rythmique avec une rigueur remarquable. La danse de Galván semble arriver de nulle part et pourtant tous les codes de la tradition flamenca y sont constamment réinjectés. Il dérange ? Qu’importe. Il a simplement quelques décennies d’avance comme Vicente Escudero en 1924 avec les cubistes Théâtre Jean Piat samedi 19 octobre 20h30 Jazz-Maurey Richards- Hommage à Ray Charles (25`). Lycée Rosa Luxembourg dimanche 20 octobre Canétoiles 15h « Le grand sommeil », 20h15 « La piscine ». Canohès Théâtre du Réflexe samedi 19 octobre 10h Théâtre « Le petit poussin rouge » (2/6 ans). Céret Musée d’art moderne Samedi 19 octobre 18h Elodie Pasquier (Jazzèbre). Dimanche 20 octobre 15h visite guidée de l’exposition « Terra ignis » Miquel Barcelò. © Felix Vazquez dans un théâtre à Paris qu’il avait baptisé ... « La Courbe ». La Curva est donc aussi un hommage au maître avant-gardiste. Galván fait danser les objets du quotidien. Voir et entendre une table massive danser « por Seguirya » est un moment particulièrement fort. Sur la scène les entassements de chaises s’écroulent inexorablement. Le taconeo dans la traÎnée de farine semble venir du tréfonds de la terre et vous prend aux tripes. Dans un nuage blanc du plus bel effet Galván termine sur une touche d’auto-dérision, « flamenco pané !» lance-t-il au public. L’humour est aussi présent tout au long du spectacle dans les personnages qu’il interprète seul ou avec son complice Bobote. C’est le signe de l’authenticité de la démarche de Galván mais aussi de sa maturité. Il n’a plus besoin de convaincre, il est libre de prendre tous les virages (curvas) qu’il veut, c’est un immense artiste « y un flamenco de los buenos .» Dolores Triviño culture N°3523 Semainee du 18 au 24 octobre 2013 11 Danse, airs d’opéra, mélodies, aux Vendanges d’octobre d’Alenya Poésie, amours, ivresse Attachant duo voix et piano L a manifestation saisonnière bien connue et les Amis d’Alain Marinaro avaient conjugué leurs efforts pour accueillir dimanche dernier le ténor Kevin Amiel et la pianisteaccompagnatrice Françoise Ferrand, originaire d’ici et partie faire carrière sous d’autres cieux. Beaucoup de monde, salle Oms, à l’écoute de ce charmant duo, elle, souriante et diaphane dans sa fluide robe noire échancrée aux épaules, laissant apparaître un mignon tatouage, lui, costume trois pièces, catogan romantique et visage poupin. Ils avaient concocté un programme faisant la part belle à la musique française, mélodies en première partie, opéras et opérettes ensuite, et des compositeurs comme Ravel, Bizet, Fauré, Poulenc, Massenet, Offenbach... Un florilège d’airs très ou peu connus, judicieusement commentés par Jean-Yves Marinaro très en verve. Découvertes que les mélodies, ces courtes pièces, souvent mélancoliques, narrant quelque chagrin d ‘amour, poèmes mis en musique, dont le superbe « D’une prison » signé Verlaine. Côté opéra, « Carmen », bien sûr et le malheureux Don José se désespérant : « La fleur que tu m’avais jetée », ou Roméo, s’extasiant sur la beauté de Juliette « Ah ! Lève-toi soleil » (« Roméo et Juliette » de Gounod)... l’opérette, avec en final le désopilant « Ah ! quel dîner » de « La Périchole » d’ Offenbach. C’est dire la vaste palette de registres, rien, cependant, pour inquiéter Kevin Amiel, vaillant ténor aux aigus vertigineux, maîtrisant les nuances, se glissant aisément dans les habits de cette ribambelle de personnages, distillant émotion et bonheur. Françoise Ferrand lui donne la réplique d’un jeu élégant, tout en finesse, sachant aussi plaquer de vibrants accords. NG La danse contemporaine au cœur du Roussillon L es résidences d’artistes à Alenya continuent à porter leurs fruits. Vendredi 11 octobre c’était la compagnie Astatic de Céret qui présentait E-Moi, chorégraphie créée au cours de cette résidence par Isabelle Missal-Sissman avec son groupe de trois danseuses et trois danseurs. Une valise évoquant un voyage, un coffre d’où sortiront vêtements et accessoires. Dans un univers où l’équilibre a coutume d’être roi, la chorégraphe a introduit le déséquilibre. Le début est composé d’évolutions lentes, de déambulations tranquilles. Une distribution de ballons rend les danseurs dépendants de ce fragile objet flottant dans l’air. Et puis les jeux autour du déséquilibre s’installent : chaussures à hauts talons dont on n’enfile qu’une seule, imposant de grands déhanchements. La danse se fait alors aussi plus colorée : robes fleuries, chaussures aux tons acidulés. La musique marque les temps de la danse, à la fois belle et sereine, très rythmée pour que s’y accordent les pas. Mais elle laisse aussi de longues plages de silence où seuls les mouvements captent l’attention. Les danseurs vont beaucoup deux par deux, mais ces duos sont déséquilibrés puisqu’un des personnages masculins est détaché de l’ensemble. Une fois de plus, quelque chose est boiteux, mais boiteux avec art, inventivité, malice parfois. La fragilité qu’on veut nous faire ressentir est un peu feinte : quelle belle maîtrise de leur corps chez les interprètes, quelle assurance gestuelle acquise par un travail qu’on devine assidu et assumé. Dans un dernier Quand des solistes se regroupent Automne musical en Vallespir. Les solistes de l’Orchestre National de Montpellier-Languedoc-Roussillon en concert à Maureillas U n concert de musique de chambre à Maureillas, l’événement vaut d’être souligné. L’un des mérites de « L’automne musical en Vallespir » est bien là : faire vivre la musique dans des territoires moins balisés, auprès de nouveaux publics. Ce festival itinérant, dont le violoncelliste François Ragot, enfant du pays, assure la direction artistique, investit églises et salles de l’arrière pays. Pas moins de sept concerts pour cette quatrième édition, ainsi qu’une douzaine d’expositions à Céret, Maureillas, le Boulou et Reynès, d’où le sous-titre de « Carrefour des arts » accolé à cet Automne musical. Il bénéficie également du parrainage de Frédéric Lodéon qui vient mettre son grain de sel en prélude à certains spectacles, Hommage à Gilberto Bosques Gilberto Bosques Saldívar, consul général du Mexique en France, entre 1939 et 1942 s’engagea totalement pour porter secours à tous les « indésirables » qui avaient cru pouvoir trouver refuge en France es associations DAME, les Amis d’Illibéris, FFREEE, Les Amitiés Internationales André Malraux et La ville d’Elne lui rendent hommage samedi 19 octobre 2013 à 15h à la Maternité Suisse d’Elne (salle video). Projection du film Visa al paraíso de Lillian Liberman, séance présentée et animée par Gérard Malgat, auteur du livre « Gilberto Bosques, la diplomatie au service de la liberté » L Samedi dernier, cinq solistes de l’Orchestre National de Montpellier se retrouvaient dans la petite église de Maureillas pour un programme « éclectique », selon leur volonté, et traversant les époques, de Mozart à Carl-Philip-Emmanuel Bach (XVIIIème siècle) en passant par plusieurs compositeurs du XXème: le tchèque Martinu, le brésilien Heitor Villa-Lobos, l’italien Gian Francesco Malipiero, et un jeune contemporain : Guillaume Conesson (né en 1970). Beau mélange des styles, cultures, et sonorités, abordés en formations variées, duos, trios et quintette, avec des œuvres qui se plaisent à cultiver les combinaisons d’instruments. Ainsi le duo basson-violoncelle pour le Mozart ou le trio de vents, hautbois, clarinette et basson pour les madrigaux de Martinu aux sonorités perçantes. Une soirée portée par des interprètes irréprochables, dont on peut regretter qu’ils restent trop sur leur quant-à-soi, un peu plus de flamme aurait réchauffé l’atmosphère, exception faite du flûtiste Michel Raynié, éblouissant de virtuosité, dans un engagement total. NG Les musiciens : Magali Cazal, basson, Cyril Tricoire, violoncelle, Daniel Thiéry, hautbois, Paul Apélian, clarinette et Michel Raynié, flûte. Clôture du festival, les 25, 26 et 27 octobre, et reprise le 22 novembre au Boulou, avec « Pierre et le loup », un concert pédagogique pour les enfants de la communauté de communes du Vallespir. temps tout s’anime dans la joie, la musique s’emballe, les danseurs, aussi, pour un final très enlevé qui déclenche l’enthousiasme. Du travail de pros, une attention de tous les instants pour mener à bien cette création, sur une bande-son créée par Philippe Salto qui pèse tout son poids dans la réussite. Un spectacle de bon augure pour l’avenir d’Astatic et pour la place qu’acquiert ainsi chez nous la danse contemporaine. Y.L. Céret Mas de Nogarède Du Vendredi 18 octobre 20h30 au Dimanche 20 octobre Festival « Les planches » Elne Ciné Vautier Mardi 22 octobre 14h30 Film coup de cœur (Les amis du Vautier). Le Soler Gymnase, Dimanche 20 octobre 18h Fête de la ScienceConférence de Francis Huster. Pia Salle Jaurès Dimanche 20 octobre 17h Récital lyrique Heng Shi & Yue Shi (gratuit). Rivesaltes Hotel des vignes samedi 19 octobre 21h spectacle et stage de flamenco Ivan Vargas (18`). Salses Portail à roulettes Vendredi 18 octobre 21h Concert Electrik Geisha, jazz manouche (8/12`). Saint-Estève Théâtre de l’Étang Vendredi 18 octobre 18h30 Conférence de Jean Abelanet « Itinéraires mégalithiques » (entrée libre). Thuir Théâtres d’automne Dimanche 20 octobre 21h « Cyrano de Bergerac ». Lundi 21 octobre 18h30 Inauguration du Théâtre. Mardi 22 octobre 21h « Petit week-end entre amis » Mercredi 23 octobre 21h Théâtre d’Automne, « Marius ». Jeudi 23 octobre 21h Théâtre d’Automne « Indépendance ». l séance 8`. 12 humeur N°3523 octo 2013 Semaine du 188 au 24 octobre Une riche personne L’actu L ’activité journalistique est très intéressante à cause du contact permanent qu’elle vous impose avec le monde réel, avec les choses telles qu’elles sont ; même si les choses telles qu’elles vont ne vous vont pas très bien (euphémisme !). Le journaliste est un observateur, un témoin, et parfois un analyste. Du moins ça devrait être ainsi, car si j’observe, si je lis, si j’écoute les graaaaandes vedettes du journalisme hexagonaaaal, je les perçois davantage comme des bourreurs de crânes, mais enfin passons… la règle, c’est le réel. Tournons le dos au réel Eh bien ce billet d’humeur a envie, pour une fois de tourner le dos au réel, pour vous parler de fiction, de belles images, de belles histoires, de plongée dans l’imaginaire à l’occasion de la sortie du dernier film d’Abdellatif Kechiche, La vie d’Adèle – chapitre 1 & 2. Un film qui a eu la palme d’or à Cannes, à la fois pour le réalisateur et ses deux interprètes Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, un film qui a été l’objet de polémiques liées aux conditions de tournage imposées par le réalisateur (passons), un film qui parle d’amour sans œillères, un film qui montre la beauté des corps, la force du désir, l’absolu et la fragilité du couple. Que le couple soit ici un couple d’homosexuelles montre s’il le fallait que l’amour et la liberté se nourrissent mutuellement. Le vrai désir Adèle est lycéenne, elle est en classe de première, elle aime la littérature. Quand elle lit « La vie de Marianne » de Marivaux, elle y perçoit des leçons de vie qui lui parlent, elle rencontre les garçons, expérimente la sexualité, se cherche, comme nombre de ses copines qui partagent ses émois. Son milieu modeste lui apporte, sinon le superflu, au moins le nécessaire, et le plat de pâtes à la bolognaise est symbolique de cette profonde tendresse familiale. La rencontre d’Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, étudiante aux Beaux-Arts, un peu plus âgée qu’elle, affichant son homosexualité, d’un milieu autre que le sien, va bouleverser sa vie. Elle lui fait découvrir la puissance du vrai désir, elle l’ouvre à la vie, elle lui permet de s’affirmer en tant que femme. Adèle grandit, dans le bonheur de ce qu’on offre à l’être aimé, dans les plaisirs rares que l’on en reçoit, dans l’incertitude d’une histoire que l’on voudrait éternelle. Les lézardes Mais les lézardes ne tarderont pas à apparaître, entre cette jeune artiste hautaine et sûre d’elle, à l’aise dans l’artificialité du monde et Adèle, toute à sa passion de jeune enseignante qui veut transmettre aux autres tout ce que l’école qu’elle aime est en mesure de leur apporter. Je ne vous dirai rien de l’issue d’une histoire que chacun peut interpréter à sa guise. Il y aura les pessimistes et les optimistes. Adèle est devenue femme, marquée par l’amour qui l’a fait naître à la vie, dans la douleur peut-être, mais aussi dans l’affirmation de sa riche personnalité. Adèle est une très riche personne. La richesse intérieure est dans ce film la seule qui compte, elle est faite de fidélité à soimême et à son milieu, de sensualité, d’ouverture aux autres, de courage, de passion … Avec ces riches personnes-là sommesnous dans la fiction ? Dans la vraie vie ? Il était question de tourner le dos au réel et voilà qu’il ressurgit au détour des images qui nous apportent l’oxygène nécessaire, parce qu’elles font le pari de la richesse de la vie. J’allais oublier : parmi ces images, dans le film, il y a celles de manifestations syndicales et étudiantes de ces dernières années où Adèle dit sa soif de liberté, de justice, de progrès. Une belle personne, vous dis-je… et engagée ! Le cinéma nous réserve parfois des pépites, il faut en profiter. Jean-Marie Philibert vue par Delgé