le flyer - Fondation Braillard Architectes

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le flyer - Fondation Braillard Architectes
Au début de ce roman genevois, il y a une couronne dont tout le monde est persuadé, alors qu’on
la ménage entre la ville et les cités-nouvelles, qu’elle mutera lentement, comme dans un processus
organique. Et puis il y a des interventions que l’on soupçonne aujourd’hui d’avoir figé ce processus de mutation programmée. Le roman fait alors état de projets de densification nombreux,
de controverses d’aménagements innombrables, de convoitises et de mobilisations diverses.
On cherche comment faire avancer l’intrigue. On compte sur les personnages. On espère la
mobilisation de nouveaux adjuvants. Simultanément, on multiplie les histoires possibles de la
zone 5a, dite aussi zone villa. Montrant que celle-ci est fortement hétérogène, qu’elle est dotée
de qualités paysagères et patrimoniales contrastées. Le roman se complexifie; les fils narratifs
se multiplient. Alors comment finira cette histoire?
C’est ce roman genevois d’une zone villa toujours-déjà en état de mutation que souhaite thématiser le cours public 2012-2013 de la Fondation Braillard Architectes. Les interventions qui le
composent seront organisées en trois temps : diagnostic, outils, débats.
La partie diagnostic inscrira le souci de la densification des zones villas dans une perspective
nationale avant de recentrer la focale sur les enjeux genevois. On y questionnera également la
mutation des modes de vie et des aspirations résidentielles susceptibles d’influencer le développement des zones d’habitat individuel.
La partie outil se consacrera à une réflexion sur les moyens (que ce soit un usage bien compris
de la villa urbaine, un pari sur le temps et la plasticité des processus de planification ou un art
des ajustements progressifs) à disposition des faiseurs de ville pour densifier ou intensifier le
territoire. Il s’agira ici de mobiliser des pratiques qui, proches ou lointaines des enjeux genevois,
sont susceptibles de se constituer en matière à penser.
Enfin, le troisième temps, celui du débat, marque, avec deux interventions, un retour sur des
enjeux plus strictement genevois. Il s’agira de questionner les changements légaux susceptibles
de permettre une mutation qualitative de la zone de villa et de questionner les outils d’aménagements qui, disponibles dès à présent, sont susceptibles de diminuer la conflictualité de certaines
opérations de densification.
FONDATION BRAILLARD
ARCHITECTES
16, RUE SAINT-LÉGER
CH-1205 GENÈVE
Tél +41 22 311 17 17
[email protected]
www.braillard.ch
Z5A
MUTABILIS
Un roman genevois?
COURS PUBLIC 2012-2013
DE LA FONDATION BRAILLARD
ARCHITECTES
PROGRAMME
MERCREDI 28 NOVEMBRE 2012
12 h 15-13 h 45
MERCREDI 30 JANVIER 2013
12 h 15-13 h 45
MERCREDI 20 MARS 2013
12 h 15-13 h 45
MERCREDI 22 MAI 2013
12 h 15-13 h 45
EMMANUEL REY
MAISONS INDIVIDUELLES: VERS UNE
INVERSION DE TENDANCE?
MARIE-PAULE THOMAS
VERS UN URBANISME DES MODES DE VIE
LUIGI SNOZZI
MONTE CARASSO: LA RESTRUCTURATION D’UN VILLAGE ET DE SON TERRITOIR
LAUREN BADDELEY
DENSIFICATION DE LA ZONE VILLA:
RÉFLEXION SUR LES ENJEUX DE LA
MUTATION
La conférence fait le récit de l’expérience au long cours
menée par Luigi Snozzi à Monte Carasso (TI). Le
conférencier explique son processus de planification
et les ajustements itératifs qui ont rythmé le projet.
Architecte, Luigi Snozzi a été professeur à l’École polytechnique fédérale de Zürich. Il enseigne aujourd’hui
en Sardaigne à l’Université d’architecture d’Alghero.
Adepte du béton et de la ligne austère, il a conçu diverses maisons individuelles et habitations collectives.
Il est mondialement sollicité pour des projets urbains.
La présentation a pour but de faire partager certaines
réflexions menées par le groupe de travail “densification de la zone villa” issu de la CAT et d’initier le
débat sur la façon d’appréhender la mutation urbaine.
Les enjeux sont multiples: environnementaux, formels,
sociaux, financiers et temporels. La CAT a apporté
son regard critique sur une “façon” actuelle, tout en
ébauchant des pistes pour une approche future. La
réflexion proposée se veut libre et “ambitieuse”, mais
elle s’inscrit surtout dans un cadre institutionnel, technique et concret. La discussion portera ainsi autant sur
des aspects législatifs que sur ceux d’une “architecture”
territoriale.
Lauren Baddeley est architecte. Elle collabore dans
un bureau d’architectes genevois ainsi que, parallèlement, dans son propre bureau d’architecture et
d’urbanisme. Active politiquement, Lauren Baddeley
est membre de la Commission des monuments de la
nature et des sites (CMNS) ainsi que de la Commission consultative d’aménagement du territoire (CAT).
Depuis plusieurs années, les recherches portant sur la
durabilité ont conduit à un certain consensus sur la
nécessité d’une densification urbaine. Chaque année
se construit pourtant d’innombrables habitations individuelles périurbaines, dont les modalités demeurent
en contradiction avec la plupart des principes de
durabilité. Dans un contexte marqué par une structure familiale en pleine mutation et par l’émergence
d’une société de longue vie, il apparaît nécessaire de
s’interroger aujourd’hui sur les enjeux et potentialités
de ce type d’habitat.
Emmanuel Rey est professeur au Laboratoire d’architecture et technologies durables (LAST) de l’EPFL. Il
est aussi partenaire du bureau Bauart à Berne, Neuchâtel, Zurich.
MERCREDI 12 DÉCEMBRE 2012
12 h 15-13 h 45
FRANCESCO DELLA CASA
TRANSITIONS/DENSITÉ
Il n’est absolument pas suffisant d’aborder la question de
la densité sous le seul angle quantitatif (Indice d’utilisation du sol). La qualité de cette densité est une notion
plus complexe à appréhender. Elle dépend, entre autres,
de la variété et de la diversité des transitions entre espace
privé et espace public.
Architecte cantonal genevois, Francesco Della Casa
est diplomé de l’École supérieure d’art visuel de Genève et titulaire d’un master en architecture de l’EPFL.
Rédacteur en chef de la revue TRACES durant 12 ans,
commissaire de Lausanne Jardins en 2004 et en 2009,
il est depuis 2011 membre du comité de rédaction de
la revue l’Architecture d’Aujourd’hui.
La quête d’un lieu de vie (comment et où habite-t-on?)
est au coeur des dynamiques urbaines qui façonnent
la ville. Cette intervention propose de décrypter les
arbitrages de localisation résidentielle à travers le
prisme des modes de vie. Elle invite les acteurs de
l’urbain à s’interroger sur la place des usages et des
modes de vie dans les projets urbains et architecturaux
contemporains.
Marie-Paule Thomas est sociologue-urbaniste, docteur ès sciences. Elle est chercheuse associée au Laboratoire de sociologie urbaine (Lasur) de l’EPFL. En
parallèle de ses activités académiques, elle travaille en
tant qu’indépendante et conseille promoteurs, architectes-urbanistes et collectivités publiques.
MERCREDI 13 FÉVRIER 2013
12 h 15-13 h 45
DIDIER CHALLAND
DENSIFIER/INTENSIFIER
Le type de la villa urbaine (locative, grande maison,
petit immeuble abritant un nombre restreint de logements) se prête volontiers, il en sera question, à la
densification de quartiers verts ou pavillonnaires.
Mais au-delà de la satisfaction chiffrée, quelles formes
d’intensité vécue favorise-t-il à travers l’architecture,
l’usage ou la perception de ses espaces construits et
paysagers?
Didier Challand, architecte, mène des recherches sur
l’habitat collectif et urbain. Il enseigne à hepia Genève.
MERCREDI 24 AVRIL 2013
12 h 15-13 h 45
JULIEN FORNET
DESPERATES HOUSES
Les zones de villas sont à l’opposé des principes de
durabilité qui prônent une densification des zones
urbanisées pour contrer l’étalement urbain. Pour
autant, la maison individuelle reste ancrée comme
l’idéal d’habitation pour une grande majorité. Cette
contradiction est un enjeu, d’autant plus que, paradoxalement, ces zones contiennent le plus gros potentiel
de densification. L’intervention propose une présentation des travaux d’étudiants réalisés dans le cadre d’un
atelier d’été à l’EPFL, qui explorent des stratégies pour
le futur des zones de villas.
Julien Fornet est architecte. Assistant au Laboratoire
d’architecture et mobilité urbaine de l’EPFL et collaborateur scientifique au sein du programme doctoral
“ComplexDesign.” Parallèlement, il est associé fondateur de fastt architectes associés à Lausanne, bureau actif en Suisse romande et lauréat de plusieurs concours.
MERCREDI 5 JUIN 2013
12 h 15-13 h 45
DU LIEU DE VIE AUX PAYSAGES ORDINAIRES: QUELLE “ÉTHIQUE” AMÉNAGISTE
POUR LA ZONE 5A?
Conférence-débat conclusive qui reviendra sur les
outils d’urbanisme disponibles dans le cadre de l’aménagement de la zone villa genevoise.