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24 heures | Mercredi 31 octobre 2012
La Côte
Urbanisme
La maison d’Hepburn
mérite d’être protégée
Le Canton demande
des modifications du plan
de quartier qui prévoit la
construction d’immeubles
à côté de La Paisible
A Tolochenaz, la construction de
petits immeubles à deux pas de La
Paisible, la dernière demeure
d’Audrey Hepburn, est un sujet
sensible, qui irrite et suscite de
nombreuses réactions d’opposition auprès des habitants. A tel
point que la Municipalité fait
preuve d’une grande prudence
quand il s’agit d’évoquer la possible cohabitation entre cette maison du XVIIIe et une quinzaine de
nouveaux bâtiments.
Dernier épisode en date: le retour du plan de quartier En Cornachon, soumis à un examen préalable, par le Canton. «Nous avons
reçu le dossier qui doit être revu,
a informé Pierre Cruchon, municipal de la Police des constructions,
lors du Conseil communal, lundi.
Le Canton souhaite que la densification prévue dans ce secteur
tienne compte du patrimoine bâti,
à savoir de la demeure d’Audrey
Hepburn.» Cela voudrait-il dire
que le projet devra être revu à la
baisse? Pierre Cruchon ne souhaite pas entrer dans les détails
tant que les propriétaires des terrains n’ont pas été rencontrés. «La
commune ne serait pas contre un
projet moins important», souligne, un brin plus loquace, Salvatore Guarna, syndic.
Par ailleurs, l’Etat demande
également que le projet intègre
davantage la notion de mixité
dans les logements projetés. «Il
faut autre chose que seulement
des appartements de luxe», a encore souligné le municipal lors de
la séance de l’organe délibérant.
D’autre part, les propriétaires doivent mandater une étude pour savoir si les futurs parkings souterrains respecteront les normes en
vigueur. Avant les premiers coups
de pioche, le dossier devra ensuite retourner au Canton pour un
nouvel examen préalable. Le plan
de quartier passera ensuite devant le Conseil communal. L.B.
Migros Genève a réalisé un nouveau Do it et un supermarché, puis ouvrira un Garden Center en avril 2013. VANESSA CARDOSO
Des logements protégés
biffés à Préverenges
Un centre commercial
valorise le nord de Nyon
Yves Merz
«Un centre commercial ni trop
grand ni trop petit, pour moi c’est
l’essentiel.» Tel est l’avis de Patricia, une Nyonnaise sélectionnée
par Migros pour participer à sa
campagne de marketing. Les
nombreuses personnes qui vont
débouler dès aujourd’hui dans ce
centre baptisé «Porte de Nyon»,
parce que bâti à l’entrée nord de
la ville, auront l’occasion de se
faire leur propre idée. Ils y découvriront un Brico-Loisirs tout neuf
et un magasin d’alimentation, en
attendant l’ouverture d’un Garden Center au printemps prochain.
L’ancien Home Center, rebaptisé Brico-Loisirs, construit en
1978, était aussi apprécié pour sa
convivialité. Mais il était devenu
vraiment trop vieillot. Migros Genève projetait d’ailleurs de le rénover depuis plus de dix ans (lire
Tolochenaz
Baisse d’impôts
l’an prochain
La commune verra son taux
d’imposition baisser d’un point
l’an prochain. Le Conseil
communal a en effet accepté,
lundi, de le faire passer à
65 points, comme le suggérait la
Municipalité dans son préavis.
Cette dernière estime que la
situation financière actuelle de
la commune est saine. Par
ailleurs, avec l’introduction de la
taxe au sac, les coûts d’élimination des déchets ne seront plus
couverts par l’impôt. Selon
l’exécutif, ces coûts représentent aujourd’hui l’équivalent
d’un point d’impôt. L.B.
VC3
Contrôle qualité
ci-dessous). A côté de l’ancien magasin, qui sera démoli prochainement pour faire place au Garden
Center, le nouveau bâtiment a
l’air d’un géant. Mais dès qu’on
pénètre à l’intérieur, cette impression s’estompe.
A gauche, le supermarché MM,
doté d’un m-electronics, sera
bienvenu dans cette partie nord
de la ville, peu fournie en magasins d’alimentation. Ce d’autant
plus que le quartier est appelé à se
densifier. A terme, 2500 habitants
et emplois supplémentaires sont
attendus à proximité du centre.
A droite, un Do it nouvelle formule accueillera les bricoleurs en
tous genres. Le gérant, Denis Caddoux, précise qu’il a été conçu
avec une tendance plus féminine.
Au jour d’aujourd’hui, le bricolage n’est plus une occupation exclusivement masculine.
Au centre, un take away restaurant Migros d’une centaine de
places assises propose des mets
traditionnels et des plats asiati-
Une extension possible
U Il aura fallu une bonne dizaine
d’années de négociations avec la
commune de Nyon pour que
Migros Genève obtienne son
permis de construire. Les
discussions ont surtout
concerné la dimension du
centre. Comme d’autres projets
commerciaux et immobiliers
étaient programmés aux
alentours, le Canton, la Ville de
Nyon et les Communes voisines
se sont toujours inquiétées de
leur impact sur le trafic. Il y a
même eu des querelles entre ces
Communes. Dans l’accord qui a
finalement été trouvé, il est
stipulé notamment que la vente
d’objets lourds, comme des
meubles, est exclue. Et Migros
Genève a dû cofinancer le
giratoire. Cela dit, des centaines
de logements seront construits à
proximité. Dès lors, la
coopérative a prévu de pouvoir
ajouter un étage commercial et
des étages de bureaux sur son
nouveau bâtiment. «Mais ce ne
sera pas pour demain puisqu’il
faudra légaliser un plan de
quartier», précise l’architecte du
projet, le Nyonnais Denis Glatz.
Il a dit
Arzier
«On joue le rôle
Chalet d’alpage
de pionniers
à reconstruire
au niveau cantonal» Un incendie qui s’était déclaré
Gérald Cretegny, président
du Conseil régional,
à propos du plan
d’investissement
régional (PIR)
durant la nuit du 11 décembre
dernier avait détruit la Fruitière
de la Bourbe, un chalet d’alpage
situé à quelques centaines de
mètres du village français
Bois-d’Amont, mais sur la
commune d’Arzier. Le propriétaire, un berger français, a
déposé une mise à l’enquête
pour pouvoir le reconstruire
dans le but d’y remettre ses
vaches durant la saison estivale.
Ce chalet d’alpage, datant de
1901, était à l’époque une
fromagerie, et comptait une
partie habitable. N.B.
ques. On trouve aussi un kiosque
Naville, un pressing 5àsec, Optic
2000 et les Caves Blavignac.
Quand il évoque le plan de quartier Petit-Bâle, soumis à l’enquête
publique jusqu’au 29 novembre,
Pierre-Georges Gay, municipal de
l’Aménagement du territoire à
Préverenges, fait preuve de peu
d’enthousiasme. On sent l’élu un
rien désabusé. Il faut dire que la
nouvelle mouture du plan de
quartier, situé au nord-est de la
commune, est loin de celle proposée en décembre dernier par les
autorités. Le Conseil communal
l’avait refusé sans même entrer en
matière.
Pour rappel, les plans de l’époque prévoyaient cinq bâtiments
pouvant accueillir jusqu’à 45 nouveaux logements. Partie prenante
du projet dont elle possédait une
Concurrence à Schilliger
Pour le Garden Center, qui sera
doté d’un grand espace sous serres, il faudra attendre avril 2013.
Harry Allegrazza, directeur des
magasins spécialisés à Migros Genève, entend bien concurrencer
Schilliger sur son terrain. «A part
eux, il n’y aura pas d’équivalent
sur l’arc lémanique.» Précisons
encore que Sport XX Migros proposera, dès avril également, un
assortiment de vélos.
Pour faire tourner ses magasins, le géant orange emploiera
une centaine de personnes, soit
70 de plus que par le passé.
Et pour accueillir les automobilistes, il y aura 190 places de parc
en sous-sol et 260 en extérieur
(pas davantage qu’auparavant).
Le trafic généré par le centre commercial fera passer le nombre de
véhicules par jour de 3000 à
3850. Raison pour laquelle Migros
Genève a cofinancé un giratoire,
sur la route d’Eysins, à hauteur de
700 000 francs. Quand les extérieurs auront été végétalisés, cette
réalisation valorisera l’image d’un
quartier qui, jusque-là, faisait penser à un no man’s land.
En attendant que le projet
d’une auberge dans la salle
communale se concrétise,
la Municipalité propose d’y
installer un établissement
temporaire
Maison de Tintin
Il y a quelques jours, des
échafaudages ont été installés
sur la fameuse maison nyonnaise qui apparaît dans l’album
de Tintin L’affaire Tournesol.
Mais que les tintinophiles se
rassurent: il ne s’agit que de
travaux d’entretien de la toiture.
Dans l’album, paru en 1956, le
reporter à la houppette sauve in
extremis le propriétaire de la
bâtisse, le professeur Topolino,
avant qu’elle n’explose. N.R.
parcelle, la Commune s’était
même entendue avec le promoteur afin de proposer des logements protégés. C’était sans
compter le niet du Conseil. Conséquence: le projet, qui a fortement
diminué, ne concerne plus
qu’une parcelle – privée – et a nettement perdu de sa superbe. Des
quelque 45 logements initialement prévus, il n’en reste que 18.
Et, bien sûr, plus aucun loyer modéré en vue. «Nous manquons actuellement de logements et notre
projet avait le mérite de proposer
des solutions intéressantes. C’est
dommage», soupire Pierre-Georges Gay, à qui les raisons qui ont
poussé le Conseil à refuser le projet échappent encore. «Mais plusieurs personnes se sont opposées
aux toits, que nous prévoyions
plats.» Qu’elles se rassurent, les
nouveaux toits prévus sont en
pente et en tuiles. E.BZ
Un restaurant provisoire
au bord du lac à Coppet
PIERRE ABENSUR
Migros investit
52 millions de francs
pour réaliser un Do
it, un supermarché
MM, et bientôt
un Garden Center
La Municipalité a dû revoir
malgré elle sa copie pour le
plan de quartier Petit-Bâle
Coppet se rapproche de l’ouverture d’une Auberge Communale.
Ce qui répondra à un réel besoin
dans le bourg, qui a connu la fermeture de plusieurs établissements publics ces derniers mois.
L’installation de multiples buvettes provisoires a offert aux Copétans et aux touristes une solution
bienvenue pour boire un verre à
la sortie du débarcadère en été ou
au bord de la patinoire installée
dans les jardins du château en hiver. Reste que ces établissements
de fortune ne sont pas suffisants
pour le syndic Gérard Produit:
«Les buvettes ne remplacent pas
les restaurants. L’offre de service
n’étant pas la même.»
Souhaitant donc répondre à
une attente de la population qui se
plaint régulièrement du manque
d’établissements publics, la Municipalité propose au Conseil communal d’implanter temporaire-
ment un vrai restaurant sur l’esplanade Germaine de Staël, à côté
de la salle communale. «Nous étudions le possible remaniement
d’une partie de ce lieu en auberge,
suivant l’exemple du Casino de
Rolle, où la salle communale et le
restaurant cohabite très bien dans
un même espace, explique le syndic. En attendant que ce projet se
concrétise, nous voulons déjà offrir une solution.»
Pour la Municipalité, l’idée serait donc de créer une sorte
d’Auberge Communale temporaire, qui remplacerait à l’année
l’actuelle buvette du port. Sa
structure serait en bois et accueillerait une cuisine professionnelle, des sanitaires, ainsi qu’une
terrasse extérieure. L’établissement aura une capacité de
soixante couverts à l’intérieur,
ainsi qu’une soixantaine sur la terrasse. «Notre priorité est d’offrir
de la qualité avec des prix accessibles aux plus nombreux», souligne Gérard Produit. Selon le syndic, plusieurs professionnels ont
déjà manifesté un intérêt pour gérer ce lieu, dont la création sera
débattue au Conseil communal le
12 novembre prochain. N.B.