bonnes vacances - Service Volontaire International
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QUELQUES CONSEILS POUR ÉVITER PROBLÈMES DE SANTÉ OU AUTRES TRACASSERIES MAI ’05 BONNES VACANCES ! un voyageur averti en vaut deux Bonnes vacances! Un voyageur averti en vaut deux 3 Avant-propos Table des matières D’une manière générale, il n’y a pas de contre-indications au voyage. Mais, faire un long déplacement, changer radicalement de nourriture, de climat, de rythme de vie, être confronté à des conditions sanitaires différentes, pratiquer des activités auxquelles vous n’êtes pas habitués peut avoir un impact sur votre santé. Ce serait dommage qu’un problème de santé, une tracasserie administrative ou un accident survienne. Personne ne vous le souhaite bien évidemment, mais c’est un risque qu’il faut prendre en considération. D’une part, pour le minimiser et d’autre part, pour vous préparer si quelque chose devait vous arriver à vous ou à vos proches. Cette brochure est destinée à vous donner quelques conseils simples et pratiques pour vous permettre de passer de bonnes vacances. En aucun cas, nous ne voulons vous alarmer. Notre objectif ici est de vous aider à réduire les risques qu’un voyage peut induire. Ne vous prenez pas la tête, soyez juste prudents. Sachez aussi qu’avec notre service d’assistance à l’étranger, nous vous garantissons une prise en charge rapide et efficace en cas d’urgence. Où que vous soyez, nous nous occupons de vous. Le problème est mineur ? Nous vous conseillons et nous vous fournissons tous les documents nécessaires au remboursement des soins reçus sur place. Prenez les devants et partez en vacances en toute sérénité. Bon voyage! 4 4 — Avant-propos 8 — Partie I - Préparer ses vacances 8 — Un voyage s’organise à l’avance … 9 — Renseignez-vous ! 9 — Pour être en règle : les indispensables papiers 11 — Pour les enfants 11 — Les bagages, bouclez-les malins ! 11 — Adaptez-les ! 12 — Précautions à prendre 13 — Les vaccins : fortement conseillés 13 — Quels vaccins ? 14 — Qui peut vous renseigner et où vous faire vacciner? 15 — La vaccination des femmes enceintes, des enfants et des personnes âgées 15 — La pharmacie de voyage, n’en faites pas une maladie … 16 — Que faut-il prendre ? 16 — Une idée de check-list 18 — Femmes enceintes, redoublez de prudence ! 19 — Partie II - L’assistance à l’étranger 19 — Eurocross International 20 — Une prise en charge en cas d’urgence 20 — Les modalités d’intervention 20 — Pour qui ? 21 — Pour combien de temps ? 21 — Quelles conditions remplir ? 22 — Le rapatriement 23 — La couverture financière 23 — Pour les soins 23 — Pour les frais supplémentaires 24 — En cas de décès 24 — Les statuts particuliers 24 — Pour les frontaliers 25 — Pour les travailleurs indépendants 25 — Pour les travailleurs en incapacité de travail 5 27 — Les soins de santé sans gravité… 27 — Comment obtenir la carte européenne d’assurance maladie ? 27 — La carte européenne d’assurance maladie, en détail 29 — Partie III - Partir… 29 — En route ! 29 — Si vous êtes malade en voyage 30 — Comment éviter le mal de voyage ? 30 — Si vous prenez le volant 31 — Attention aux accidents ! 32 — Si vous prenez l’avion 32 — À l’aéroport 32 — La peur de voler 35 — Des conditions de voyage un peu particulières 50 — À la montagne… 50 — Le mal de montagne 50 — Randonnée en moyenne et haute montagne, trekking 52 — Vie affective et rapports sexuels 53 — Sources d’informations 54 — Carnet d’adresses NDLR: La forme masculine utilisée dans le texte désigne tant les femmes que les hommes. Elle a été choisie dans un souci de clarté du langage. 35 — Partie IV - Garder la santé 35 — Prenez le temps de vous acclimater 35 — Pour commencer, se remettre du voyage 35 — Le phénomène du décalage horaire 37 — Rendez-vous avec le soleil 37 — C’est la lumière du soleil qui fait du bien 38 — Un capital soleil non renouvelable 39 — C’est quoi l’indice UV ? 40 — La prévention des coups de soleil 41 — Le coup de chaleur 42 — Hygiène au quotidien 43 — Que faire en cas de diarrhée ? 44 — Que manger ? 44 — Que boire ? 45 — Et le corps ? 45 — Moustiques et autres insectes piquants 46 — Se protéger des moustiques 47 — Se protéger des tiques 47 — Au bord de l’eau… 47 — Les problèmes de pollution 49 — Les risques de noyade 6 7 Partie I Préparer ses vacances Un voyage s’organise à l’avance … Partir en vacances à l’étranger ne s’improvise pas. Il y a un minimum de démarches à entreprendre, de conseils à respecter et d’équipements à préparer. Globalement, vous devez penser à : • vos papiers, • vos assurances, • vos bagages, • vos vaccins et vos médicaments. Pour le détail, tout dépendra : • de la région ou du pays de destination, • de la nature du voyage, • des conditions de séjours, • de l’âge et des conditions physiques des voyageurs, • du type de transport. Bien évidemment, il est impossible ici d’envisager tous les cas de figure. Toutefois, nous pouvons vous indiquer les grandes étapes de la marche à suivre. Renseignez-vous ! D’abord, si vous partez loin, il est utile de vous renseigner auprès du Ministère des Affaires étrangères1 ou de votre agent de voyage. Les documents indispensables pour entrer dans un pays, de même que les conditions sanitaires qui y règnent varient d’un territoire à l’autre. Les données du Ministère à ce sujet sont continuellement mises à jour. Le médecin généraliste joue aussi un rôle important dans la préparation de votre voyage. Consultez-le. C’est lui qui, du point de vue de la santé, évalue votre aptitude au voyage, vous administre les vaccins nécessaires, vous explique et vous prescrit les médicaments à emporter. Nous vous conseillons également de vous documenter auprès de votre agent de voyage, du consulat ou de l’ambassade du pays de destination, de rencontrer d’autres voyageurs, de vous procurer les guides ad hoc, de lire et de surfer sur des sites spécialisés. Rien ne vaut, en effet, le partage d’expériences. Partir assuré La Mutualité socialiste vous propose une assistance à l’étranger2. Elle couvre vos problèmes de santé à l’étranger et les frais qui y sont liés. Si vous partez en voiture, demandez conseil à votre assureur, mais ne voyagez pas sans une assurance spécifique pour votre véhicule. Pour être en règle: les indispensables papiers Ils sont primordiaux pour entrer dans un pays étranger, mais aussi pour pouvoir sortir de ce pays et rentrer en Belgique. Carte d’identité, passeport, visa, tout dépend de la destination. Renseignez-vous auprès de votre agent de voyage ou au Ministère des Affaires étrangères. Attention, pour les obtenir, il faut souvent un certain délai. Ne vous y prenez donc pas à la dernière minute. 1 Service public fédéral des Affaires étrangères – rue des Petits Carmes 15 1000 Bruxelles – tél. : 02/501 81 11 – site : www.diplomatie.be 2 Partie II : L’Assistance à l’étranger (voir p 19) 8 9 ▲ ▲ ▲ Carte d’identité : pour les pays de l’Union européenne et quelques autres pays3. Passeport : pour tous les autres pays. Sa durée de validité est de 5 ans et depuis 2004, il ne peut plus être prolongé. Pour l’obtenir, il faut introduire une demande à l’administration communale. Prévoyez pour cela un délai d’au moins trois semaines. Il existe néanmoins une procédure d’obtention d’urgence, moyennant des frais supplémentaires. Visa : document exigé en plus du passeport pour transiter ou séjourner dans certains pays. La demande doit être faite en Belgique, à l’ambassade ou au consulat des pays concernés. Certains pays l’octroient aussi à la frontière. www.diplomatie.be Sur le site du Ministère des Affaires étrangères, vous pouvez consulter, pour tous les pays du monde, les avis qu’émet à leur propos le Ministère. Il s’agit principalement de recommandations pour la sécurité et la santé des voyageurs. On y trouve également des conseils généraux pour partir en vacances ainsi que l’énoncé de toutes les démarches à entreprendre pour obtenir les documents de voyage indispensables (carte d’identité, passeport, visa…). Marche à suivre: En haut de la page d’accueil, reportez-vous à la rubrique “En voyage”. ▲ Cliquez sur “Avis de voyage”, puis sélectionnez dans l’onglet central votre pays de destination; cliquez ensuite sur “Lire l’avis de voyage”. S’afficheront aussi les liens vers les adresses des ambassades concernées et vers les documents officiels dont vous devrez vous munir; ▲ Cliquez sur la rubrique “Voyageur averti” pour obtenir les conseils généraux de voyage du Ministère; ▲ Cliquez sur “Documents de voyage”, puis sélectionnez dans l’onglet central votre pays de destination et enfin cliquez sur “Documents requis” pour savoir s’il faut un passeport, un visa ou si votre carte d’identité suffit; ▲ Cliquez sur “Passeport belge” pour savoir comment l’obtenir, ce qu’il faut faire en cas de perte, pour connaître les délais de livraison, les prix… 3 Andorre, Bosnie-Herzégovine, Iles Canaries, Croatie, République Dominicaine, Égypte, Groenland, Guadeloupe, Islande, Liechtenstein, Madère, La Martinique, Monaco, Norvège, La Réunion, Roumanie, Saint-Marin, Suisse, Turquie, et sous certaines conditions, Maroc et Tunisie. 10 Pour les enfants Si vous partez avec des enfants (quel que soit leur âge), un passeport est exigé, comme pour les adultes d’ailleurs, dans les pays où la carte d’identité ne suffit pas. Dans les pays de l’Union européenne, l’enfant de plus de 12 ans, doit être porteur de sa carte d’identité. S’il est plus jeune, il lui faudra un certificat d’identité délivré par la commune. Bon à savoir : la validité de ce certificat est limitée à 2 ans ! Pensez donc à le renouveler. Un enfant voyageant seul, avec un seul de ses parents ou avec d’autres personnes, devrait idéalement être en possession d’une attestation d’autorisation de sortie du territoire, signée par les parents et légalisée par l’administration communale. Quelques conseils pour éviter les désagréments diplomatiques : ▲ ne laissez jamais traîner vos papiers (dans la voiture, au bord de la piscine, sur la plage…); ▲ faites des photocopies de vos documents de voyage que vous garderez séparément; ▲ prenez l’adresse de l’ambassade ou du consulat belges du pays dans lequel vous vous rendez; ▲ vérifiez les avis de voyage du Ministère des Affaires étrangères (tél. 02/501 81 11 - site: www.diplomatie.be) Les bagages, bouclez-les malins! Adaptez-les ! Il convient de préparer vos bagages en fonction : ▲ du transport que vous utiliserez : valises pour la voiture, sac à dos si vous devez beaucoup marcher, sacs de voyage si vous prenez les transports en commun (ils se glissent plus facilement sous les sièges) ; ▲ du climat du pays de destination : toujours prévoir des vêtements de protection contre le soleil, le froid (même sous les tropiques), le vent, la pluie et les moustiques ; ▲ du style de vacances que vous programmez : par exemple, voyagez 11 léger et peu volumineux si vous comptez bouger beaucoup. Précautions à prendre Nous vous conseillons toutefois : ▲ de remplir votre sac aux 3/4 de son volume (vous aurez sans doute envie de rapporter des souvenirs) ; ▲ de munir tous vos bagages d’étiquettes avec vos coordonnées ; ▲ de fermer vos bagages avec de petits cadenas ; ▲ de peser vos bagages si vous devez prendre l’avion (20 à 30 kg par personne sont autorisés selon les destinations en classe économique); ▲ de garder votre argent sur vous dans une pochette tour du cou ou une ceinture porte-billets ; ▲ de faire attention au poids et au contenu de votre bagage à main (lime, ciseaux,…) vu les nouvelles procédures de sécurité. Il existe presque partout des possibilités de laver le linge, alors ne vous chargez pas, emmenez de préférence le strict nécessaire… Important les chaussures ! Emportez en voyage au moins une paire de chaussures tout terrain avec laquelle vous pourrez marcher sans difficulté. Elles seront confortables, réglables (la chaleur et l’altitude peuvent faire gonfler les pieds) et déjà formées à votre pied pour éviter les ampoules et autres petites blessures très contrariantes. Si vous avez de nombreuses visites dans votre programme ou si vous comptez faire de la randonnée, le confort des pieds est primordial. Les vaccins: fortement conseillés! Partir en voyage est une bonne occasion de faire le point sur vos vaccinations. Tétanos, diphtérie et poliomyélite, hépatite B pour les enfants et les jeunes sont des vaccinations de base indispensables qui doivent être mises à jour. Pour les autres vaccins, la démarche sera individualisée. Quels vaccins ? Tout dépend : ▲ de l’endroit où vous vous rendez: certains pays exigent la présentation d’un certificat international de vaccination pour la fièvre jaune; pour d’autres, des vaccins sont conseillés selon les régions traversées, l’époque de l’année ou la situation épidémiologique du moment4 ; ▲ du type de voyage que vous entreprenez : un séjour dans la famille, un voyage touristique bien organisé ou une expédition dans des régions peu fréquentées génèrent des risques épidémiologiques différents et donc des besoins en vaccins qui s’y adaptent ; ▲ de la durée du voyage : si vous partez moins de 3 semaines, certaines protections ne sont pas nécessaires ; ▲ de votre état de santé : grossesse, allergies, maladies antérieures ; ▲ de votre vaccination actuelle. 4 Comment le savoir ? En vous informant au Ministère des Affaires étrangères, à l’Institut de médecine tropicale d’Anvers, dans un centre de vaccination agréé (voir Carnet d’adresses p 54) ou auprès de votre médecin traitant. 12 13 A aaatchoum La vaccination des femmes enceintes, des enfants et des personnes âgées Idéalement, les vaccins devraient avoir été faits avant la grossesse, certains d’entre eux étant peu recommandés pour la femme enceinte. Idem pour le traitement anti-malaria. Si vous êtes enceinte et que vous n’avez pas fait de vaccins pour vous prémunir de certaines maladies tropicales, choisissez une destination où ces problèmes sanitaires ne sévissent pas. Allergies, grippe, varicelle ... Tous les vaccins remboursés. Qui peut vous renseigner et où vous faire vacciner ? Il existe dans plusieurs hôpitaux, des centres de vaccination agréés5. Contactez-les. Ils vous informeront et pourront procéder à la vaccination. Votre médecin traitant est aussi un bon interlocuteur. Une vaccination ne se programme pas la veille du départ ! Pensez-y au moins un mois à l’avance pour planifier avec votre médecin traitant ou avec un centre de vaccination agréé votre calendrier de consultations. Dans ce contexte, faites attention aux voyages “last minute”, ils ne vous exemptent pas de vos obligations en la matière. Les enfants qui partent en voyage doivent avoir reçu les vaccins de base (polio, rougeole/oreillons, diphtérie/tétanos, hépatite B). Certaines destinations ne sont pas recommandées pour les tout-petits parce que les vaccins dont ils auraient besoin ne peuvent pas être administrés avant l’âge de 6 mois. Les personnes âgées devraient penser au vaccin de la grippe si elles se rendent dans l’hémisphère sud durant notre été (là-bas, c’est l’hiver, période où la maladie atteint généralement son pic de croissance). La pharmacie de voyage, n’en faites pas une maladie… Quelle que soit la destination, il est recommandé d’emporter avec soi une petite pharmacie de voyage. D’abord, parce que les médicaments d’usage courant en Belgique ne sont pas toujours disponibles à l’étranger. Ils n’ont pas non plus nécessairement la même appellation et si vous ne connaissez pas leur composition, vous aurez peut-être du mal à les trouver. En outre, dans certains pays, les conditions économiques font que l’approvisionnement local pose parfois problème : pénurie, contrefaçon, sous-dosage, péremption… 5 Voir carnet d’adresses p 54 14 15 Que faut-il prendre ? Le contenu de votre pharmacie dépendra du type de voyage entrepris, de sa durée, de vos problèmes éventuels de santé et de la présence ou non d’enfants. Pour la constituer, nous ne saurions trop vous conseiller d’en parler à votre médecin traitant ou à votre pharmacien. Demandez-leur éventuellement un mode d’emploi écrit, succinct et clair, cas par cas, des médicaments qu’ils vous recommandent. Pensez à répartir les médicaments importants pour vous (y compris vos contraceptifs) entre les bagages à main et les valises. En effet, un vol de bagages ou des valises qui s’égarent dans les aéroports font parfois partie des aléas du voyage. Une idée de check-list ▲ ▲ ▲ ▲ 16 Petit matériel Thermomètre, compresses stériles, sparadrap, bande Velpeau… Autres produits Désinfectant (en pommade, en emballage individuel voire en compresses imprégnées) ; produit solaire à haut indice de protection + stick labial ; produit antimoustique (à appliquer sur le corps et les vêtements, moustiquaire de lit, insecticide) ; collyre en monodose pour les yeux et bains oculaires désinfectants (surtout si vous allez à la plage) ; kit de réhydratation si vous partez dans les pays chauds avec des enfants. Contraception N’oubliez pas votre moyen de contraception et/ou des préservatifs. Médicaments À cela s’ajoutent des médicaments spécifiques qui vous seront prescrits par votre médecin ou conseillés par votre pharmacien. Comme par exemple, des antihistaminiques si vous faites des allergies, des remèdes pour le mal de voyage si vous y êtes sujet, des traitements pour des problèmes de santé, voire des épidémies sévissant dans la région où vous allez. Si vous craignez les douleurs, la fièvre, la diarrhée, la constipation, les refroidissements, les problèmes digestifs… parlez-en à votre médecin qui vous indiquera les médicaments à emporter. Il est évident que vous emmènerez les traitements que vous prenez habituellement pour soigner les problèmes chroniques dont vous souffrez. Si vous ne pouvez absolument pas vous en passer, il est utile d’emporter un rapport médical succinct signé de votre médecin (et éventuellement traduit en anglais) décrivant votre cas et le traitement dont vous avez besoin. ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Attention au décalage horaire pour la prise de médicaments réguliers; aux douleurs dentaires si vous prenez l’avion. Une visite de contrôle chez le dentiste avant le départ peut s’avérer utile; à la perte ou au bris de vos lunettes (ou lentilles de contact). Prévoyez une paire de rechange ou une prescription de votre ophtalmologue; aux contrôles douaniers stricts au passage de certaines frontières. Si vous prenez beaucoup de médicaments (notamment des antalgiques forts ou certains somnifères) et si vous avez des seringues à usage unique, il vaut mieux demander à votre médecin traitant une prescription dactylographiée et si possible traduite en anglais; aux suppositoires qui fondent avec la chaleur, aux flacons sous pressions qui se vident en altitude ou lors du transport aérien. Quant aux sirops et solutions, préférez-les dans des bouteilles en plastique; si vous souffrez d’allergies graves, mentionnez-les sur un papier que vous glisserez à côté de votre carte d’identité. Joignez-y aussi votre groupe sanguin. 17 Partie II L’assistance à l’Étranger Femmes enceintes, redoublez de prudence! Eurocross International En soi, il n’est pas contre-indiqué de voyager lorsqu’on est enceinte, mais des problèmes de santé et des complications ne sont jamais à exclure ; la grossesse étant une période particulière et délicate. De plus, on sait qu’en voyage, les risques d’infections sont plus nombreux. La future maman peut en être affectée ; l’enfant aussi. En s’associant à “Eurocross International”, la Mutualité socialiste vous offre aujourd’hui une excellente assistance à l’étranger. En réalité, le problème est double. S’il y a complication lors d’un voyage, on ne pourra peut-être pas soigner l’infection de manière radicale et définitive parce que nombre de médicaments sont interdits à la femme enceinte. Le deuxième aspect, c’est l’environnement médical et hospitalier qui pourrait ne pas être satisfaisant sur le lieu de vacances. En cette matière donc, tout est affaire de choix. Le médecin traitant ou le gynécologue sont en tous cas de bon conseil. En tant qu’affilié, vous en bénéficiez sans payer un euro de plus, du moins si vous êtes en ordre de cotisations (assurance obligatoire et assurance complémentaire) et si vous n’êtes pas à l’étranger pour raison professionnelle. Proche de vous dans le monde entier ! En cas d’urgence, où que vous soyez dans le monde, vous DEVEZ téléphoner, dans les 48 heures, au + 32-2-272.08.70 Immédiatement, une équipe de professionnels, polyglottes et aptes à gérer des situations médicales urgentes et difficiles, vous prendra en “Eurocross International” intervient dans tous les pays, qu’ils aient ou non conclu une convention “soins de santé” avec la Belgique. 18 19 Une prise en charge en cas d’urgence Pour combien de temps ? Vous êtes couverts pour 90 jours de soins maximum, continus ou non, sur une année civile6. Rassurez-vous, si votre hospitalisation dépassait cette durée, nous vous rapatrierions avant son terme. Quelles conditions remplir ? Vous devez être à l’étranger pour un séjour récréatif, touristique ou pour vos études. En effet, notre assistance voyage n’est pas valide pour : - les séjours professionnels ; - les séjours liés à la pratique d’un sport rémunéré ; - la résidence à l’étranger. ▲ Les accidents survenus par la pratique d’un sport dangereux ne sont pas couverts, notamment le rafting, le canyoning, le paragliding, le parapente, le parachutisme, le parachutisme ascensionnel, le saut au tremplin, le vol à voile, le bobsleigh, le saut à l’élastique, la plongée sous-marine, l’alpinisme, la spéléologie, le deltaplane et l’escalade de murs de glace. Si vous comptez au cours de votre voyage vous adonner à l’un de ces sports, nous vous invitons à souscrire une assurance supplémentaire. ▲ Notre assistance n’englobe pas les soins reçus pour des maladies préexistantes. Seuls les soins urgents en milieu hospitalier et l’hospitalisation liée à des accidents ou à des pathologies imprévisibles sont pris en compte. ▲ Les frais de chambre particulière sont pris en charge lorsque ce type de séjour a été exigé pour des raisons médicales. e ▲ Les femmes enceintes au-delà de la 32 semaine ne sont pas couvertes. ▲ Notre assistance couvre tous les frais d’hospitalisation à l’étranger, les soins urgents reçus en milieu hospitalier ainsi que les frais de rapatriement. Par contre, elle ne couvre pas les véhicules ou les bagages, notre statut de mutualité ne nous permettant pas de les assurer. Lorsque vous nous appelez et si vous répondez aux conditions d’intervention détaillées dans le point suivant, nous nous chargeons : ▲ de choisir l’hôpital où vous séjournerez ; ▲ de vous assister médicalement pendant les soins, de garantir leur paiement et de vous servir d’interprète le cas échéant ; ▲ de prévenir vos proches (avec votre accord). Nous les informons de votre état de santé et nous leur communiquons vos coordonnées afin qu’ils puissent prendre de vos nouvelles ; ▲ d’organiser votre rapatriement lorsqu’il s’avère nécessaire médicalement. Les modalités d’intervention Pour qui ? Tous nos affiliés (titulaires et personnes à charge) ont droit à notre assistance à l’étranger, pour autant qu’ils soient en ordre de cotisations d’assurances obligatoire et complémentaire. 20 6 C’est-à-dire du 1er janvier au 31 décembre. 21 Comment utiliser notre assistance ? Téléphonez à Eurocross International 00 32 2 272 08 70 dans les 48 heures qui suivent l’incident. Nous attirons votre attention sur l’obligation de l’appel qui conditionne notre intervention financière. Sans appel, pas d’intervention! Le rapatriement C’est l’équipe médicale d’Eurocross International qui décide de la nécessité ou non d’un rapatriement. La décision est uniquement fondée sur des considérations médicales. Dans ce cadre, Eurocross s’occupe de tout: choix du type de transport, organisation du rapatriement et prise en charge des frais. En aucun cas, la décision et l’organisation du rapatriement ne vous reviennent. La couverture financière Pour les soins Notre assurance voyage prend en charge tous les actes médicaux prodigués dans un hôpital à l’exception : ▲ de la lunetterie, ▲ des cures (thermales ou autres), ▲ des interventions en médecines parallèles ou alternatives (homéopathie, osthéopathie,…). Tous les soins couverts sont remboursés sans franchise, ni plafond. Une exception toutefois : le remplacement ou la réparation de prothèse (pile cardiaque par exemple) sont plafonnés. Pour les frais supplémentaires Les frais de communication Nous remboursons les frais de communication nécessaire à l’obtention de l’assistance à l’étranger à concurrence d’un montant maximum de 13 €. En général, un seul appel à Eurocross suffit à mettre en œuvre l’assistance. Par la suite, c’est habituellement Eurocross qui vous contacte. Les frais de logement et/ou de transport pour un accompagnant Sont prises en charge : les nuitées à l’hôtel, petit déjeuner compris, pour un montant maximum de 1.100 €, et ce, quelle que soit la durée de l’hospitalisation. Les frais de transport pour visiter la personne malade (trajets hôtel/hôpital) sont également couverts. Les frais d’envoi de médicaments ou d’accessoires médicaux Les médicaments ou fournitures qui vous sont indispensables, mais qui s’avèrent introuvables dans le pays où vous séjournez, vous seront envoyés gratuitement. 22 23 En cas de décès Nous intervenons : ▲ sans plafond ni forfait pour les soins et le rapatriement de la dépouille ; ▲ pour les frais de cercueil pour un montant maximum de 744 €7. Les statuts particuliers Les frontaliers résidant à l’étranger Puisqu’ils travaillent en Belgique, ces frontaliers doivent d’office s’affilier à une mutuelle belge. Dès lors, il leur suffit d’être en règle de cotisations (assurances obligatoire et complémentaire) pour bénéficier de notre assistance à l’étranger. Pour les deux catégories de frontaliers Lorsqu’une maladie survient dans le pays de résidence ou dans le pays où l’activité professionnelle est exercée (ce pays ne pouvant pas être la Belgique), les frontaliers ne bénéficieront pas de notre assistance à l’étranger que dans le cadre de leurs vacances. Pour les frontaliers Pour les travailleurs indépendants Notre mutualité compte parmi ses affiliés de nombreux frontaliers, c’està-dire des personnes qui résident en Belgique et travaillent à l’étranger et des personnes qui travaillent en Belgique et résident à l’étranger. Selon la législation européenne, tout travailleur doit s’affilier à un organisme de sécurité sociale dans le pays où il exerce son activité. Qu’en est-il pour notre assistance à l’étranger ? Les frontaliers résidant en Belgique Parce qu’elles vivent en Belgique, ces personnes sont susceptibles d’y recevoir des soins et donc de s’affilier à une mutuelle belge. Dès lors, si elles choisissent notre mutualité et qu’elles sont en règle de cotisations complémentaires, elles bénéficient de notre assistance à l’étranger. Toutefois, la carte européenne d’assurance maladie8 leur est délivrée par le pays où elles exercent leur activité. C’est également sur ce territoire qu’elles peuvent être remboursées, dans le cadre de l’assurance obligatoire, des soins liés à des problèmes de santé survenus en vacances (au cas où elles n’auraient pas utilisé la carte européenne sur place). Elles doivent en tout cas avoir effectué cette démarche, pour pouvoir bénéficier du complément d’intervention prévu par notre assistance à l’étranger. 7 En date du 15/05/2005 8 Plus de détails sur cette carte européenne en pp 27, 28 24 Informez-vous auprès de votre mutuelle9. Pour les travailleurs en incapacité de travail Nous demandons à nos affiliés bénéficiant d’indemnités dans le cadre d’une incapacité de travail ou d’une invalidité de nous prévenir avant de partir à l’étranger pour des vacances. En effet, depuis que notre nouvelle assistance vous dispense de vous procurer la carte européenne d’assurance maladie avant votre départ, nous ne pouvons plus savoir que vous êtes partis. Or, il se pourrait qu’un contrôle soit justement prévu pendant votre absence. De votre côté, vous risquez de l’ignorer ; du nôtre, nous pourrions croire que vous tentez d’y échapper. Ce serait dommage d’en arriver là, d’autant plus que vous seriez privé de vos indemnités pour la période comprise entre votre rendez-vous manqué et le moment où vous régulariserez la situation, c’est-à-dire votre retour. Pensez donc à signaler votre départ en vacances au service indemnités de votre mutualité10. 9 Voir carnet d’adresses p. 55 10 Voir carnet d’adresses p. 55 25 Protégez votre véhicule Si vous partez en voiture, en moto ou en motorhome… ▲ Vérifiez que vous avez les papiers et les documents du véhicule (permis de conduire11, carte grise, carte verte, carte de contrôle technique) et qu’ils sont toujours valides. Faites-en des photocopies que vous conserverez dans vos bagages. ▲ Faites complètement réviser votre véhicule (pneus, freins, amortisseurs, niveaux d’eau et d’huile…) avant le départ. ▲ Prenez une assurance véhicule à l’étranger. C’est indispensable pour partir tranquille. La plupart des assurances prennent en charge le dépannage, le remorquage éventuel, l’envoi de pièces de rechange si elles sont introuvables sur place, le rapatriement du véhicule et des occupants si nécessaire, un chauffeur de remplacement si le conducteur ne peut plus conduire, le prêt d’un véhicule pour atteindre le lieu de vacances et parfois le remboursement des frais d’hôtel occasionnés par l’immobilisation du véhicule. Demandez conseil à votre assureur. Il trouvera avec vous et en fonction de votre destination, le produit qui vous convient le mieux. Par contre, si vous possédez déjà une telle assurance à l’année, vérifiez les termes du contrat et voyez si elle couvre votre véhicule dans le pays où vous vous rendez. Les soins de santé sans gravité … Lorsque la situation ne requiert pas la mobilisation de l’assistance à l’étranger (par exemple si vous avez simplement consulté un médecin ou pris un rendez-vous chez un dentiste), vous êtes alors dans le cadre d’intervention de la “carte européenne d’assurance maladie”. Cette carte remplace depuis juin 2004, le formulaire E111. Comme lui, elle permet le remboursement sur place des soins reçus à l’étranger. Comment obtenir la carte européenne d’assurance maladie ? Avant votre départ, vous pouvez demander votre carte européenne d’assurance maladie au guichet de votre mutuelle ou par courrier ; elle vous sera remise gratuitement. À l’étranger, vous la présenterez au prestataire de soins consulté. Vous l’avez oubliée ? Pas de panique ! Vous n’aurez qu’à contacter Eurocross International (+32-2-272.08.70) qui vous fera parvenir une attestation provisoire valable pour la durée de votre séjour. La carte européenne d’assurance maladie, en détail À quoi sert-elle ? Elle donne accès au remboursement des soins de santé à la sécurité sociale du lieu où l’on se trouve. Attention, le remboursement est alors conforme à la législation du pays où l’on séjourne, car en règle générale, la mutualité n’intervient pas pour des soins en dehors du territoire belge. Dans quels pays est-elle valable ? Dans tous les pays de l’Union européenne12, ainsi qu’en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse. Notons qu’en Espagne, les exigences réglementaires sont telles qu’il est préférable d’avoir toujours la carte sur soi. 11 Pour certains pays (anciens pays de la Russie, pays de l’Est, Turquie…), un permis de conduire international est recommandé. Pour plus de renseignements, contactez le Touring Club de Belgique (0900/10680 – service juridique) ou le Royal Automobile Club de Belgique (02/287 09 11 ou [email protected]). 26 12 Allemagne, Autriche, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie et Suède. 27 Partie III Partir … Et pour les autres pays ? ▲ La Belgique a passé une convention “soins de santé” avec la Tunisie, l’Algérie, la Turquie et les pays de l’ex-Yougoslavie (Croatie, BosnieHerzégovine, Serbie, Monténégro et Macédoine). Si vous vous trouvez dans l’un de ces pays, le principe de remboursement est similaire à celui mis en place pour la carte européenne. Mais les documents sont spécifiques à chaque pays. Ils peuvent être obtenus auprès de votre mutualité ou sur place par simple demande à Eurocross. Lors d’un séjour temporaire au Maroc, les soins qui doivent être donnés dans l’immédiat ne sont remboursés qu’au retour en Belgique, et selon les tarifs belges. ▲ Dans les pays qui n’ont signé aucune convention avec la Belgique, seules les hospitalisations rendues indispensables par une urgence médicale sont remboursées, selon les conditions de la loi belge. Autrement dit, comme si vous étiez hospitalisé en Belgique. Comment être remboursé ? Deux possibilités existent : ▲ soit vous vous faites rembourser sur place en vous présentant dans n’importe quel organisme de sécurité sociale muni de votre carte européenne d’assurance maladie, d’un autre document spécifique ou de l’attestation envoyée suite à votre appel à la Centrale de Secours Eurocross ; ▲ soit vous attendez votre retour pour présenter au guichet de votre mutuelle les feuilles de soins reçues à l’étranger. Le remboursement se fera directement sur votre compte bancaire. Attention ! En Tunisie, les soins ambulatoires (c’est-à-dire uniquement les visites et consultations) doivent nécessairement être remboursés sur place. Vous souhaitez plus d’informations ? Contactez votre mutualité13. Sécurité maximum… Pour les soins non hospitaliers et sans gravité, nous vous conseillons de prendre une assurance santé! En route! Cette fois, ça y est ! Vous êtes fin prêt, vos bagages sont bouclés, vous avez bien tous vos documents. Le voyage peut commencer ! Partir pour un long périple n’est jamais anodin et même si l’esprit est déjà à l’insouciance des vacances, il faut rester vigilant. Avant d’entreprendre un long voyage… Quel que soit le mode de transport choisi, vous devez, si vous souffrez d’une maladie particulière, en parler à votre médecin traitant. Peut-être y a-t-il des contre-indications ou des recommandations à suivre. Si vous êtes malade en voyage Le mal de voyage toucherait une personne sur trois et principalement les enfants. Il se caractérise, selon les cas, par une pâleur inhabituelle, des nausées, des vomissements, des vertiges, un état de somnolence voire même par une augmentation de la transpiration et de la salivation. Ces malaises sont provoqués par le mouvement de la voiture, du car, du train, du bateau ou de l’avion qui affecte le centre de l’équilibre en lui envoyant des informations sensorielles contradictoires. Cette sensibilité diminue en général avec l’âge et lorsque les voyages deviennent plus nombreux et plus réguliers. 13 Voir Carnet d’adresses p. 55 28 29 Comment éviter le mal de voyage ? ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ Augmentez votre confort (ou celui du voyageur sensible), notamment en vous installant dans la partie la plus stable du bateau (au centre), de l’avion (entre les deux ailes), de la voiture ou du car (sur le siège avant). Pensez à vous asseoir dans le sens de la marche. Mangez peu, mais à intervalle régulier. Ne lisez pas et si votre enfant a tendance à être malade ne le laissez pas jouer à des jeux électroniques. Respirez de l’air frais. Regardez au loin tout en fixant l’horizon. Prenez une demi-heure ou une heure avant le départ un médicament qui atténue le malaise. Une position semi-couchée, voire couchée aide parfois certaines personnes. Si vous prenez le volant Il y a des règles de conduite élémentaire à respecter (limitations de vitesse, distance entre les véhicules, priorités…) ; des règles d’hygiène à observer (ne pas boire d’alcool, se reposer avant que la fatigue ne s’installe, boire beaucoup d’eau lorsqu’il fait chaud…) ; des attentions particulières à porter à ceux qui vous accompagnent surtout si vous voyagez avec des enfants, des personnes âgées ou des gens qui souffrent du mal de voyage (arrêts fréquents pour prendre l’air et se dégourdir les jambes, installation confortable, ceinture de sécurité...). 30 Au volant, le mieux est de s’arrêter toutes les 2 heures ! Attention aux accidents ! Ils représentent dans les statistiques, la principale cause de rapatriement, mais aussi de décès en voyage. Les conditions de circulation (souvent dense en période de vacances), la longueur du trajet, la chaleur, la pluie parfois, le verglas et la neige en hiver, la fatigue, l’envie d’arriver à destination le plus tôt possible, l’impatience des enfants sont autant de facteurs à risque qui doivent inciter à davantage de prudence. Conduire sous les tropiques Le mauvais état des routes et des moyens de transport, l’absence de contrôles stricts (vitesse, alcoolémie, état du véhicule), des règles de circulation différentes (quand elles sont respectées!) … rendent la conduite dangereuse dans de nombreux pays tropicaux. Il est donc préférable de ne pas conduire soi-même et de faire appel à un chauffeur local plus habitué à ces conditions de circulation. Si vous devez quand même prendre le volant, soyez prudent, anticipez le comportement des autres conducteurs et surtout ne prenez pas pour acquises les règles de circulation qui sont les nôtres. Mettez toutes les chances de votre côté ▲ Faites vérifier l’état de votre véhicule avant de partir ; ▲ postposez le départ de quelques heures si vous êtes fatigué et reposez-vous suffisamment ; ▲ préparez votre itinéraire et si nécessaire, faites étape ; ▲ arrêtez-vous régulièrement pour vous reposer et si vous êtes plusieurs à pouvoir conduire, relayez-vous ; ▲ prenez des boissons en suffisance pour le trajet, surtout s’il fait chaud et si vous voyagez avec des enfants ; ▲ soyez vigilant sur le parcours ; vous ne connaissez pas l’état de la route, ne vous laissez pas surprendre ; ▲ respectez les limitations de vitesse et les distances de sécurité entre les véhicules. ▲ … Bref, soyez cool et levez le pied ! 31 Transports en commun par la route Avant le départ Si vous partez en car, vérifiez avant d’acheter votre billet, la solvabilité et le sérieux de la compagnie. Est-elle correctement assurée en cas d’accident? Y a-t-il des toilettes à bord? Y a-t-il deux chauffeurs pour se relayer? C’est important pour votre sécurité. Si vous prenez l’avion À l’aéroport ▲ ▲ ▲ Pour les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes cardiaques, l’attente debout avant et après l’enregistrement des bagages peut être longue et fatigante. Si c’est le cas, signalez-le au personnel. Normalement, ces catégories de personnes devraient être prioritaires. Dans certains aéroports, vous devrez marcher beaucoup pour atteindre la porte d’embarquement. Si cela vous pose problème, vous pouvez demander qu’un membre du personnel vous accompagne. Des fauteuils roulants peuvent aussi être mis à votre disposition. Pensez à prendre vos médicaments d’usage courant dans vos bagages à main et n’oubliez pas d’emmener un pull ou une veste (dans l’avion, il fait souvent frais). La peur de voler Beaucoup de gens ont peur de prendre l’avion. Pourtant, c’est aujourd’hui le mode de transport statistiquement le moins dangereux. On estime en effet qu’il faudrait voler tous les jours pendant 35.000 ans avant d’être certain de devenir la victime d’un crash aérien! Cela dit pour certaines personnes, les turbulences (tout à fait normales puisque l’air est un fluide en mouvement) et la désagréable impression d’être prisonnier d’une carlingue en équilibre à plusieurs milliers de km d’altitude, n’a rien de rassurant. 32 Que faire pour ne plus avoir peur ? Essayez de vous détendre, d’être reposé en arrivant à l’aéroport. Veillez à arriver suffisamment tôt, ce qui diminuera votre stress. Si besoin est, faites une séance de relaxation avant de partir. Pensez à mettre des vêtements amples pour vous sentir à l’aise, respirez calmement. Prenez un bon livre pour vous changer les idées, discutez avec vos compagnons de voyage. Pour les personnes très angoissées, de grandes compagnies aériennes organisent des stages d’initiation aéronautique pour dédramatiser la situation. Il s’agit surtout d’expliquer les phénomènes qui pourraient se produire, de simuler un vol... Il existe aussi des brochures sur le sujet. Renseignez-vous auprès de votre agent de voyage. Des conditions de voyage un peu particulières Les variations de pressions Ressenties notamment lorsque l’avion amorce sa descente, ces variations donnent souvent l’impression d’avoir les oreilles bouchées. Il suffit alors pour égaliser la pression à l’intérieur de l’oreille moyenne de déglutir, de bâiller, de mâcher un chewing-gum ou d’expirer en se bouchant le nez et en gardant la bouche fermée. Ce petit désagrément ressenti au niveau des tympans peut devenir très douloureux en cas d’otite, de gros rhume ou de sinusite. Demandez l’avis de votre médecin en cas d’otite, car si elle est en pleine évolution, il pourrait y avoir des complications et des séquelles irréversibles. La climatisation de l’air Dans l’avion, la température est souvent assez fraîche. Ayez toujours un pull ou une veste sous la main. Il est aussi conseillé à ceux qui portent des lentilles de contact de les retirer ou d’humidifier la muqueuse de l’œil avec des larmes artificielles parce que cet air conditionné la dessèche rapidement. La position assise prolongée Si vous prenez un long courrier en classe économique, la position assise prolongée, rendue inconfortable à cause de l’exiguïté des lieux, peut être à l’origine de complications, plus particulièrement pour les 33 Partie IV Garder La santé personnes ayant des problèmes de circulation14. Pour éviter ces accidents, nous vous conseillons pendant le voyage : ▲ de boire beaucoup, mais surtout pas d’alcool (il favorise la coagulation du sang) ; ▲ de vous lever régulièrement et de marcher pour activer la circulation sanguine ; ▲ de faire régulièrement des exercices de contraction des mollets ; ▲ de mettre des chaussures confortables et d’en desserrer les lacets, car les pieds ont tendance à gonfler lors du vol ; ▲ et, si nécessaire, de porter des bas de contention (mais attention leur port est loin d’être agréable !) Prenez le temps de vous acclimater Partant du principe qu’un voyageur averti en vaut deux, nous voulons dans les pages qui suivent attirer votre attention sur un certain nombre de risques pour la santé. L’objectif ici est de faire appel à votre bon sens, de vous rappeler certaines règles de prudence qui, si elles sont fortement d’actualité dans le contexte des vacances, n’en restent pas moins valables à tout moment de l’existence. Pour commencer, se remettre du voyage Vous êtes enceinte… En principe, vous ne pourrez plus prendre l’avion après le huitième mois de grossesse. Certaines compagnies fixent la limite à sept mois. Elles peuvent aussi exiger un certificat médical confirmant le terme. Dans votre état, comme vous êtes plus sensibles aux problèmes de circulation sanguine, soyez très attentives; bougez, buvez… Vous avez un bébé… Un nourrisson peut prendre l’avion dès sa troisième semaine, mais vous devrez le garder sur vos genoux. Pour les long-courriers, renseignez-vous auprès de la compagnie aérienne ou de votre agent de voyage. Un peu avant le décollage et l’atterrissage, nettoyez soigneusement son nez; donnez-lui aussi lors de ces deux phases de vol, un biberon, le sein ou la tétine pour qu’il puisse téter et ainsi ne pas avoir les oreilles bouchées et d’éventuels problèmes aux tympans. Vous voilà donc arrivé. Un peu fatigué sans doute, un peu étourdi aussi, mais heureux d’être à destination. La première chose à faire est de vous donner le temps de vous acclimater et de vous remettre de la fatigue et du stress inévitables du voyage. Reposez-vous. Écoutez votre corps, ne le malmenez pas d’emblée, laissez-lui le temps de s’adapter au changement de température si vous êtes passé rapidement du froid au chaud (ou inversement), au manque d’oxygène si vous êtes en altitude et au décalage horaire si vous avez allègrement traversé les fuseaux horaires ! Le phénomène du décalage horaire Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un problème physiologique qui survient lorsqu’ayant pris un vol long-courrier effectuant une traversée est-ouest ou ouest-est, plusieurs fuseaux horaires sont franchis rapidement. Il en résulte une perturbation des rythmes biologiques. 14 Personnes âgées, cardiaques, ayant des problèmes de poids, de varices, femmes enceintes, mais aussi femmes utilisant un contraceptif oral. 34 35 ▲ ▲ ▲ de faire un petit somme pour récupérer de temps à autre quand c’est possible ; de ne pas boire beaucoup d’alcool ; de s’adonner à la pratique d’un sport. Les symptômes du décalage horaire s’estompent plus ou moins rapidement selon les personnes ; en général, il faut prévoir un jour d’adaptation par fuseau horaire traversé. Tenez-en compte pour la programmation de vos activités. Vous prenez la pilule ? Adaptez la prise au décalage horaire. Pour assurer son efficacité, veillez à la prendre toutes les 24h. L’impact du décalage horaire En général,il provoque : ▲ une perturbation du sommeil (somnolence, troubles de l’endormissement et du réveil) ; ▲ une diminution de l’appétit ; ▲ des maux de tête ; ▲ des sautes d’humeur ; ▲ des problèmes de concentration ; ▲ une diminution des capacités mentales et physiques. Les uns et les autres ne réagissent pas de la même manière au phénomène ; tout est question d’âge (moins toléré quand on est âgé), de caractère (on est du matin ou du soir), de quota habituel de sommeil… Bon à savoir : le décalage horaire semble plus facile à supporter dans les voyages vers l’ouest où le jour est prolongé que dans les voyages vers l’est où il est raccourci. Comment l’éliminer ? Il n’existe à ce jour aucun traitement, ni aucun médicament pour prévenir et enrayer ces désagréments. Cependant, il est vivement conseillé : ▲ d’ajuster immédiatement son rythme de vie à celui du pays où l’on vient d’arriver ; ▲ de prendre des repas légers les deux premiers jours ; 36 Rendez-vous avec le soleil C’est la lumière du soleil qui fait du bien Physiologiquement et psychologiquement, nous avons tous besoin du soleil, de sa chaleur et de sa lumière. C’est lui qui recharge nos batteries, adoucit nos humeurs et nous met en forme. Pourtant, on ne le répétera jamais assez, le soleil est aussi un ennemi dont il faut impérativement se protéger et ce, dès le plus jeune âge. En réalité, c’est la lumière du soleil qui nous fait du bien, car elle agit sur la mélatonine, une hormone qui intervient dans le règlement de notre rythme biologique et de nos humeurs. On sait aussi que grâce au soleil, la vitamine D peut fixer le calcium sur les os, ayant en cela un impact positif non négligeable sur les risques d’ostéoporose. 37 Les ultraviolets (UV) Les rayons émis par le soleil sont divisés selon leur longueur d’onde en: ▲ UV-C: ils sont mortels, mais heureusement arrêtés par la couche d’ozone (d’où son importance); ▲ UV-B: ils sont absorbés dans l’épiderme et favorisent la pigmentation et l’action positive de la vitamine D. Ils sont aussi à l’origine des coups de soleil et des cancers de la peau; ▲ UV-A: ils sont absorbés dans le derme et sont responsables du vieillissement de la peau; ▲ rayonnements invisibles et infrarouges: ils n’agissent pas sur la peau. Les UV ont souvent un impact négatif à la fois sur: ▲ la peau; ▲ les yeux; ▲ les défenses immunitaires15. Un capital soleil non renouvelable Notre corps n’a réellement besoin que de 5 à 10 minutes d’exposition quotidienne au soleil ! Le problème c’est qu’avoir une peau bien bronzée est encore un critère esthétique de premier plan dans notre société. Pour s’y conformer, beaucoup sont prêts à sacrifier leur peau, leur santé et surtout leur capital soleil (autrement dit l’ensemble des moyens de défense dont dispose leur peau pour lutter contre les agressions du soleil). Dans cette lutte, nous ne sommes cependant pas tous égaux : les blonds et les roux à la peau blanche ont moins de défense que les personnes au teint mat et aux cheveux sombres. Ils sont donc plus vulnérables et doivent redoubler d’attention. Si vous voulez préserver votre santé, vous avez tout intérêt à repérer les situations à risque au cours desquelles vous vous garderez de vous exposer parce que le rayonnement UV est trop élevé. C’est quoi l’indice UV ? C’est un indice universel mis au point pour quantifier l’intensité des rayons ultraviolets (UV) et déterminer ainsi les lieux et les moments où ils sont particulièrement nocifs pour la santé. La dangerosité des UV est fonction : ▲ de l’heure : elle atteint son pic entre 11 et 15h ; ▲ de la période : chez nous, c’est autour du solstice d’été (21 juin) qu’il y a le plus d’UV ; les mois de juillet et août sont également dangereux ; ▲ de la latitude : l’intensité du soleil et des UV s’accentuent lorsqu’on s’approche de l’équateur ; ▲ de l’altitude : l’indice UV augmente d’environ 10% chaque fois qu’on s’élève de 1.000 mètres ; ▲ de l’épaisseur de la couche d’ozone : le soleil est plus dangereux en Australie, en Afrique du Sud et au Chili, car ces pays sont proches du trou dans la couche d’ozone ; ▲ des nuages : quand ils sont bas et sombres, ils absorbent la quasi totalité des rayonnements UV, ce n’est pas le cas pour les nuages élevés ; ▲ du réfléchissement : sur la neige, le sable et l’eau, le rayonnement UV est amplifié par l’effet réfléchissant. Le solarium ne prépare pas la peau pour le soleil Il est aujourd’hui clairement établi que les solariums avant le départ en vacances ne protègent en rien la peau, car ils n’induisent que des rayons UVA qui entament, eux aussi, votre capital soleil et ne préparent pas la peau à 15 En affectant la peau, les rayons UV peuvent affaiblir notre système immunitaire, le rendant plus perméable à certaines infections cutanées ou à certaines maladies. 38 39 Les enfants et le soleil Exposer un enfant au soleil avant l’âge de six mois est tout à fait contre-indiqué. Ensuite, et jusqu’à l’âge de 15 ans environ, il faudra prendre un certain nombre de précautions parce que son système de défense immunitaire contre les rayons nocifs du soleil n’est pas encore totalement opérationnel. En outre, il sera plus susceptible d’attraper une insolation ou de se déshydrater. Prendre ses précautions: ▲ ne laissez jamais un enfant en plein soleil ou enfermé dans une voiture au soleil; ▲ faites-le jouer ou se reposer dans des endroits aérés et ombragés; ▲ protégez-le avec une crème écran total ou mieux, avec un petit chapeau et des vêtements légers; ▲ donnez-lui beaucoup à boire; ▲ préparez-lui une alimentation plus légère qu’à l’ordinaire et donnez-lui La prévention des coups de soleil Un coup de soleil n’a rien d’anodin. Il s’agit bel et bien d’une brûlure de la peau souvent provoquée par une exposition au soleil inadéquate. Selon l’intensité et la durée de cette exposition, vous risquez de simples rougeurs, une peau qui pèle et, plus grave, une véritable nécrose de l’épiderme (les cellules sont tuées) avec formation de cloques. A ce stade, vous souffrez aussi bien souvent de fièvre et de maux de tête. Sachez en tout cas que lorsqu’ils sont répétés d’année en année, les coups de soleil peuvent provoquer des cancers de la peau. 40 Pour vous protéger efficacement Nous vous conseillons : ▲ de ne pas vous exposer trop longtemps et surtout pas les premiers jours. Allez-y progressivement ; ▲ d’éviter la plage horaire 11h-15h, période ou les UV sont les plus élevés ; ▲ d’appliquer de la crème solaire à haut indice de protection toutes les deux heures et après la baignade. Soyez toutefois conscients de leur effet pervers : en vous badigeonnant de crème, vous vous protégez des rayons, mais jamais entièrement. Ce qui est vicieux et dangereux, c’est qu’avec cette crème disparaît la sonnette d’alarme que constituait naturellement le coup de soleil. C’est lui qui, sans cela, vous signalait que votre peau en avait assez ! Soigner un coup de soleil Une douche froide suffit parfois. Sinon, enduisez la partie brûlée de votre corps d’un lait après-soleil. Si c’était insuffisant, consultez un médecin. La déshydratation chez le nourrisson La déshydratation est la conséquence d’une exposition à une température extérieure trop élevée qui entraîne des pertes d’eau (sueurs, diarrhées) non compensées. Un nourrisson ne sachant pas exprimer sa soif de manière compréhensible, vous devez redoubler de prudence et augmenter sa ration quotidienne de liquide. Le coup de chaleur Fatigue prononcée, maux de tête violents, augmentation rapide de la température (40/41°C), rougeur et sécheresse de la peau, accélération de la respiration, crampes musculaires, état de confusion, vomissements et parfois même évanouissement, tels sont les symptômes du coup de chaleur ou insolation. Il est provoqué par une exposition prolongée au soleil, associée souvent à un effort physique intense et éventuellement à la prise d’alcool. L’insolation peut aussi avoir lieu par temps lourd, voilé ou par jour de 41 grand vent. Elle est possible également aux sports d’hiver. Les enfants et les personnes âgées y sont plus sensibles. Que faire ? Appelez un médecin ou allez à l’hôpital. Il s’agit là d’une urgence médicale qui, sans vouloir être alarmiste, peut être fatale. Les premiers soins consistent à asperger le malade d’eau froide, à le faire boire et à l’installer dans un endroit frais et aéré. Pour éviter l’insolation Portez un chapeau et des vêtements légers. Ne faites pas de sport aux heures les plus chaudes de la journée et surtout pas après un repas. Buvez beaucoup pour réhydrater convenablement le corps, mais ces boissons ne doivent être ni sucrées, ni alcoolisées. Attention aux yeux ! Les yeux sont particulièrement sensibles aux rayons UV. Quitte à avoir l’air de frimer, portez le plus souvent possible de bonnes lunettes de soleil (attention aux contrefaçons qui ont un taux de protection aussi faux que leur origine!). Elles vous protégeront des conjonctivites, des inflammations de la cornée et surtout d’une forme accélérée de cataracte. Hygiène au quotidien La diarrhée du voyageur (ou tourista), le choléra, la fièvre typhoïde et paratyphoïde, l’hépatite A, la poliomyélite et certaines infections parasitaires comme l’amibiase ont comme principaux vecteurs de transmission l’eau, les aliments et les mains. En tant que voyageur débarquant dans un pays étranger, le risque est réel. Parce que vous vivez habituellement dans un tout autre contexte sanitaire et que, contrairement aux populations locales, votre corps n’y est pas immunitairement préparé. Il y est d’autant moins que dans nos régions, nous vivons dans un environnement particulièrement aseptisé qui nous rend paradoxalement plus fragiles. Vous devez donc vous montrer prudent et vous astreindre à certaines règles d’hygiène élémentaires. 42 Que faire en cas de diarrhée ? Lorsqu’il s’agit d’une diarrhée légère (selles liquides et fréquentes avec des crampes intestinales supportables), il est conseillé de… ▲ boire beaucoup pour se réhydrater, de 3 à 5 litres par 24h. Il existe pour cela des solutions de réhydratation que vous aurez emportées si vous séjournez dans un pays à risque. Le thé convient également très bien ; ▲ manger en petites quantités et plus particulièrement du riz, des pâtes, du pain grillé, des bananes… ; ▲ prendre si nécessaire un antidiarrhéique (si vous devez faire un long trajet, pour éviter une déshydratation trop rapide...). Les symptômes sont plus graves ? Faites immédiatement appel à un médecin! La diarrhée chez les bébés et les petits enfants N’oubliez pas qu’elle peut provoquer la déshydratation. Dès lors, soyez particulièrement attentif car le risque pour la santé de l’enfant est réel! Des effets sur la contraception Une diarrhée peut diminuer l’efficacité de la pilule, tout comme certains médicaments pris de manière prolongée dans le traitement préventif de la malaria. N’hésitez pas à consulter un médecin! 43 Que manger ? Et le corps ? Un aliment cuit et chaud, ne présente en général aucun danger. Si c’est possible, cuisinez vous-même ce que vous avez acheté. Sinon, méfiezvous des endroits infestés de mouches et des ambulants installés à même la rue ; à moins que vous puissiez assister vous-même à la cuisson de ce que vous allez manger. Les mains étant un vecteur de transmission microbien et bactériologique, lavez-les très souvent et surtout avant chaque repas. Dans les pays chauds ou les pays où l’eau de distribution peut poser problème en terme d’hygiène, ne mangez ou pas : ▲ d’aliments à base de lait non pasteurisé ou non bouilli (fromages, crèmes glacées…) ; ▲ d’œufs crus ; ▲ de viandes crues ou très peu cuites ; ▲ de crustacés et de poissons crus ; ▲ de salades ou légumes crus ; ▲ de fruits avec leur pelure. Si vous devez vous acclimater à des conditions de vie radicalement différentes des vôtres (chaleur et humidité, froidure, activités physiques plus intenses, piqûres d’insectes, poussières, baignades en milieu naturel, environnement parasitaire…), prenez soin de votre corps et en particulier de votre peau qui peut être fragilisée par tous ces changements. Douchez-vous régulièrement et lavez-vous avec un savon à PH neutre. Essuyez-vous méticuleusement et si vous avez la moindre plaie ou la moindre égratignure, désinfectez-la immédiatement avec la pommade antiseptique que vous aurez emportée. Moustiques et autres insectes piquants Que boire ? En vacances dans les pays chauds, il faut boire beaucoup. Au minimum 2 litres par jour. Mais surtout pas d’eau du robinet16, même si votre hôte vous l’offre avec bon cœur. Osez dire non. Dès lors, vous éviterez aussi les glaçons, les jus de fruits artisanaux qui la plupart du temps sont coupés avec de l’eau. Que choisir alors ? De l’eau en provenance de bouteille capsulée (ou mieux encore décapsulée devant vous). ▲ Des boissons gazeuses parce qu’elles sont plus difficilement falsifiables et parce que le gaz carbonique qu’elles contiennent produit une acidité qui inhibe les bactéries. ▲ Des boissons chaudes à base d’eau bouillie (thé et café). ▲ 16 Boire de l’eau du robinet présente un risque modéré en Afrique du Sud, dans les Caraïbes et les îles de l’Océan Pacifique, en Corée du Sud, au Japon, en Israël et dans la partie nord du bassin méditerranéen. Par contre, le risque est réel dans la partie sud du bassin méditerranéen et dans les pays africains, asiatiques et latino américains. 44 Dans les régions chaudes et humides, les moustiques, les mouches et autres insectes mordants sont, pour les populations locales comme pour les voyageurs, une véritable calamité. Parce que leurs piqûres irritent et démangent (on se gratte, ce qui provoque de petites blessures qui s’infectent facilement), mais aussi et surtout parce qu’ils sont les vecteurs de maladies tropicales graves comme le paludisme (ou malaria), la maladie du sommeil, la fièvre jaune, certaines encéphalites... Une seule solution: s’en protéger. Tous les jours et sans relâche, parce que souvent 45 une seule piqûre d’insecte suffit à inoculer la maladie. Et quand les vaccins n’existent pas (c’est le cas pour le paludisme ou la dengue), c’est la solution la plus efficace pour prévenir ces graves infections dans les régions où elles existent en permanence. En général, les mesures à prendre pour se protéger des moustiques sont aussi valables pour d’autres insectes nuisibles. Se protéger des moustiques La plupart des moustiques sont nocturnes. C’est donc entre le coucher et le lever du soleil qu’il faudra surtout faire attention. Comment ? ▲ En portant des vêtements clairs et si possible assez épais (parce que les moustiques peuvent piquer même à travers le tissu) sur tout le corps (n’oubliez pas les chevilles et les pieds très prisés par les moustiques). ▲ En appliquant un répulsif sur les parties exposées du corps et sur les vêtements eux-mêmes. Son effet est d’ailleurs plus durable sur le tissu que sur la peau. ▲ À l’intérieur, on veillera à protéger toutes les ouvertures (portes, fenêtres) de moustiquaires. ▲ Pour la nuit, installez des moustiquaires autour des lits et si vous êtes dans une région à haut risque, préférez des moustiquaires déjà imprégnées d’insecticide. Il existe aussi des diffuseurs à brancher dans une prise, à condition qu’il y ait l’électricité ! Le mieux cependant est de vous renseigner avant le départ auprès de votre médecin ou de votre pharmacien. Se protéger des tiques Les tiques sont de plus en plus répandues dans les forêts et les zones en friches d’Europe. Elles peuvent transmettre aux hommes des infections comme l’encéphalite à tiques ou maladie de Lyme. En balade en forêts, dans les pâturages d’altitude ou les zones humides et marécageuses, nous vous conseillons : ▲ de porter de longs pantalons et d’en entrer l’extrémité dans les chaussettes ; ▲ de retour de promenade, déshabillez-vous et inspectez votre corps (faites-vous aider, vous n’y arriverez pas seul !) surtout au niveau des plis et des zones poilues ; Si une tique s’est accrochée, n’attendez pas pour la retirer. Prenez une pince à épiler et décollez-la lentement, sans à-coup, ni mouvement brusque. Si vous comptez faire du camping, des randonnées, du vélo ou de la spéléologie en Europe centrale, il vaut mieux demander un vaccin contre l’encéphalite à tiques à votre médecin, étant donné que cette maladie est en recrudescence dans cette région. Au bord de l’eau… Les problèmes de pollution Avant de choisir une destination balnéaire, un élément devrait retenir votre attention et devenir l’un de vos principaux critères de sélection : la pollution. Elle concerne toutes les destinations prisées, aussi bien dans les pays exotiques que le long des côtes européennes. Généralement, quand ce ne sont pas des problèmes d’hydrocarbures déversés accidentellement (naufrage d’un pétrolier) ou volontairement (dégazage des bateaux en pleine mer), cette pollution est 46 47 bactériologique17. Elle occasionne chez les personnes sensibles des mycoses, des otites, des irritations des voies respiratoires, des dermatoses et des gastro-entérites. paraît trouble et malodorante, si des détritus ou des poissons morts surnagent, si la plage se situe à proximité d’une bouche d’égout, il n’y a pas à hésiter, changez d’endroit… Les touristes sont en partie responsables de la pollution des plages et de leurs abords. Soyez-en conscients; prenez la peine de jeter vos ordures dans les poubelles et ne laissez pas votre chien faire ses besoins n’importe où. Les risques de noyade En cause : les courants marins, des comportements à risque, une mauvaise surveillance des enfants et l’hydrocution. Quels sont les endroits à éviter ? Comment savoir ? ▲ Certains pays (la Belgique en fait partie) publient chaque année, un classement “propreté” de leurs stations balnéaires. Des organisations écologiques font aussi de même. Renseignez-vous. Sur Internet, on trouve déjà pas mal d’informations. Peut-être que si davantage de touristes se montraient préoccupés de ces questions, les autorités locales investiraient plus dans la propreté. Bien sûr, c’est une question de moyens, mais c’est aussi affaire de volonté et de priorité. On peut comprendre qu’en Afrique, la dépollution des plages et l’assainissement à long terme des zones touristiques puissent poser problème pour des pays en manque de moyens (néanmoins, le long des côtes du nord et de l’est du continent africain, de gros efforts ont déjà été accomplis), par contre, venant de pays mieux nantis (France, Italie, Espagne, Grèce…) c’est plus difficile à accepter. ▲ Si vous êtes déjà sur place, rien ne vaut l’observation. Si l’eau vous Dès lors : ▲ informez-vous sur place des courants dangereux qui pourraient exister et ne vous baignez pas là où c’est interdit. D’une manière générale, ne partez pas nager seul ou si vous le faites, prévenez vos compagnons restés sur la plage qu’ils puissent vous suivre du regard ; ▲ ne vous aventurez pas trop loin dans la mer si vous ne savez pas bien nager ou si vous n’avez pas l’habitude de nager sur de longues distances ; ▲ gardez toujours un œil sur vos enfants, quel que soit leur âge ; ▲ évitez les malaises dans l’eau, pour cela ne mangez pas trop copieusement avant d’aller nager. N’abusez pas d’alcool. Si vous êtes resté longtemps au soleil et que vous avez très chaud, entrez progressivement dans l’eau pour éviter les chocs thermiques qui peuvent être fatals (= hydrocution). En outre, attendez 1h30 après le repas avant d’aller vous baigner. L’hygiène des yeux sur la plage… Si vous passez beaucoup de temps sur la plage, pensez à emporter des bains oculaires en unidose pour soulager les yeux irrités par le sable, le sel ou d’éventuelles poussières. N’oubliez pas non plus vos lunettes solaires. 17 Notamment dans toute l’Afrique subsaharienne, à Madagascar, en Égypte, au Moyen Orient, au Cambodge, en Chine centrale, aux Philippines, au Brésil, au Vénézuela, à la Guadeloupe, à la Martinique, dans l’île Maurice… Renseignez-vous avant de partir auprès de votre médecin traitant ou dans un centre de vaccination agréé. 48 49 À la montagne… ▲ Le mal de montagne ▲ Le changement d’altitude provoque parfois des maux de tête, des insomnies ou de la fatigue, des nausées, des vomissements, une perte d’appétit, une toux sèche, des vertiges, un gonflement des mains, du visage et des pieds. ▲ vitaminées,…) ; protéger vos yeux, votre peau et vos lèvres des rayonnements du soleil plus dangereux en altitude, surtout s’il y a de la neige (attention à la réverbération !) ; faire des paliers : une ascension trop rapide au-delà de 3.000 mètres peut provoquer des œdèmes pulmonaires ou cérébraux ; prendre un guide. La montagne est dangereuse pour celui qui ne la connaît pas. Et puis, vous la découvrirez bien mieux avec un spécialiste. En général, ces symptômes apparaissent à partir de 2.000 ou 2.500 mètres d’altitude et sont plus fréquents et plus importants lorsque l’arrivée en hauteur est brusque. Cette sensibilité est affaire de personne et se répète généralement à chaque séjour. Que faire ? ▲ S’acclimater à l’altitude en restant sur place quelques jours. Grimper ensuite progressivement en faisant des paliers réguliers. ▲ Eviter l’alcool et boire de l’eau en suffisance. ▲ Renoncer au sport dans un premier temps et limiter les efforts. Randonnée en moyenne et haute montagne, trekking L’un comme l’autre ne s’improvisent pas. Songez à: ▲ vous préparer physiquement en vous entraînant avant de partir (marche, jogging, musculation) ; ▲ préparer méticuleusement votre équipement ; le temps peut changer très vite et parfois devenir extrême (chaleur, froid, pluie, orage, vent, neige…); vous pouvez aussi être confronté à des terrains très différents (alpages, pierres, parois, neige, glace) au cours d’une même ascension. Tester au préalable votre matériel est important, surtout vos chaussures afin d’éviter les ampoules et autres petites blessures douloureuses qui risqueraient d’entraver votre marche ; ▲ boire beaucoup (plus vous montez en altitude, plus vous devez boire) ; ▲ adapter votre nourriture à l’exercice (fruits secs, féculents, barres 50 51 Vie affective et rapports sexuels Sources d’information Qui n’est jamais tombé amoureux en vacances ? L’amour fait du bien et il serait dommage de ne pas en profiter. Cela dit, certains rapports sexuels peuvent être dangereux s’ils ne sont pas protégés. • Question Santé asbl - Passeport Question Santé 2004 - Bruxelles, 2004, 13e édition. Toutes les maladies sexuellement transmissibles (MST) ne mettent pas nécessairement votre vie en danger (mycoses, herpès…). Le sida est par contre beaucoup plus grave, tout comme l’hépatite B. Pour celle-ci, il existe néanmoins un vaccin. Pour vous protéger de toutes ces maladies, “sortez couverts” et ayez toujours des préservatifs dans votre poche ou votre sac à main. • Institut de Médecine Tropicale - Conseils de santé pour voyageurs - édition 1998-1999 destinée au corps médical (Medasso Headlines). • Dossier : Vacances dans Pharma Sphère, le mensuel du pharmacien n°78 - juin/juillet 2003 - pp. 12-22. • Brochure de la Mutualité socialiste du Luxembourg - Notre assistance à l’étranger. En Vacances, simplifiez-vous la vie ! • Sites Internet : www.routard.com www.diplomatie.be www.smi-voyage-sante.com 52 53 Carnet d’adresses — Service public fédéral des Affaires étrangères rue des petits Carmes 15 • 1000 Bruxelles site : www.diplomatie.be tél. 02.501 81 11 — CHU de Liège Médecine des voyageurs Domaine universitaire du Sart Tilman B35 • 4000 Liège tél. 04.366 77 86 site : http://www.chuliege.be Les centres de vaccination agréés — Institut de Médecine Tropicale Kronenburgstraat 43/3 • 2000 Antwerpen tél. 03.247 64 05 ou 0900.10 110 sites : www.itg.be ou www.medecinedesvoyages.be — Centre médical du Ministère des Affaires étrangères rue de Namur 59 • 1000 Bruxelles tél. 02.501 35 11 ou 02.501 35 24 ou 02.501 35 25 — Hôpital Saint-Pierre Travel Clinic rue Haute 290 • 1000 Bruxelles tél. 02.535 33 43 site : http://www.stpierre-bru.be — Hôpital Universitaire Erasme Travel Clinic route de Lennik 808 • 1070 Bruxelles tél. 02.555 72 00 e-mail : [email protected] site : http://www.hopitalerasme.be — CHU de Liège Médecine des voyageurs - Polyclinique Brull quai Godefroid Kurth 45 • 4000 Liège tél. 04.270 30 33 site : http://www.chuliege.be — Centre Inter-Universitaire Ambroise Paré Consultation de Médecine Interne boulevard Kennedy 2 • 7000 Mons tél. 065.39 25 60 site : http://www.hap.be — Centre Hospitalier Régional de Namur avenue Albert Ier 185 • 5000 Namur tél. 081.72 71 42 — Clinique Saint-Pierre Centre de vaccinations avenue Reine Fabiola 9 • 1340 Ottignies-Louvain-La-Neuve tél. 010.43 73 70 (rendez-vous), 010.43 74 63 (informations) Nos mutualités régionales 54 — Polyclinique de l’Hôpital civil de Charleroi boulevard Zoé Drion • 6000 Charleroi tél. 071.92 23 07 — Mutualité socialiste du Brabant rue du midi 111 • 1000 Bruxelles tél. 02.506 96 11 — Centre hospitalier de l’Ardenne avenue de Houffalize 35 • 6800 Libramont tél. 061.23 87 00 ou 061.23 87 01 — Mutualité socialiste du Borinage rue Chisaire 10 • 7000 Mons tél. 065.37 77 11 — Institut provincial Ernest Malvoz quai du Bardou 4 • 4020 Liège tél. 04.344 79 54 — Mutualité socialiste du Brabant Wallon chaussée de Mons 228 • 1480 Tubize tél. 02.391 09 11 55 — Mutualité socialiste du Centre et Soignies rue Ferrer 114 • 7170 La Hestre tél. 064.27 92 11 — Mutualité socialiste de Charleroi avenue des Alliés 2 • 6000 Charleroi tél. 071.20 86 11 — Mutualité socialiste de Dinant-Philippeville rue de France 35 • 5600 Philippeville tél. 071.66 03 11 Si vous souhaitez obtenir un exemplaire de cette brochure, adressez-vous à votre mutualité ou adressez votre demande à : l’Union nationale des mutualités socialistes (U.N.M.S.) Département communication rue Saint-Jean 32-38 – 1000 Bruxelles tél. 02/515 05 59 – fax 02/512 62 74 Vous pouvez également commander ou télécharger cette brochure ou avoir un aperçu de nos autres publications sur notre site Internet : www.mutsoc.be à la rubrique “publications”. — Mutualité socialiste de Liège rue Douffet 36 • 4020 Liège tél. 04.341 62 11 — Mutualité socialiste du Luxembourg place de la Mutualité 1 • 6870 Saint-Hubert tél. 061.23 11 11 — Mutualité socialiste de Namur chaussée de Waterloo 182 • 5002 Saint-Servais tél. 081.72 92 11 — Mutualité socialiste du Hainaut Occidental rue du Fort 48 • 7800 Ath tél. 068.26 42 42 rue du Val 2 • 7700 Mouscron tél. 056.85 27 27 — Mutualité du Transport et des Communications boulevard Lemonier 41 • 1000 Bruxelles tél. 02.514 11 90 Editeur responsable Bernard De Backer, rue Saint-Jean 32-38, 1000 Bruxelles Rédaction Josiane De Ridder Conseils Didier Radermecker, Ghislain Weets, Martin Wauthy, Dominique Feron Illustrations Frédéric Thiry Maquette et suivi de production Carine Perin Réalisation graphique Centre de communication de l’économie sociale - Krista Philippaerts Coordination et supervision André Ninane Dépôt légal : D/2005/1222/07 — Mutualité socialiste de Verviers pont Saint-Laurent 25 • 4800 Verviers tél. 087.31 39 21 56 57 QUELQUES CONSEILS POUR ÉVITER PROBLÈMES DE SANTÉ OU AUTRES TRACASSERIES MAI ’05 BONNES VACANCES ! un voyageur averti en vaut deux