JO de Londres

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JO de Londres
#14
L’Herbier
L’info durable d’eko Events et d’eko Sports
JO de Londres : médaille
« verte » ?
«v verts » ?
Depuis 2004, le développement durable est devenu le troisième pilier d’organisation du CIO (Comité International Olympique), aux côtés du sport et de la culture. Pourtant, peu de Jeux Olympiques se sont réellement révélés à la hauteur des (en)jeux environnementaux. Ainsi, les JO de Nagano en 1998 ont été implantés au beau milieu d’un parc naturel. En 2008 pour les Jeux de Pékin, des milliers de personnes ont été expulsées pour laisser place au village olympique. Et pour les JO de Vancouver, en 2010, on a pu voir des centaines de camions convoyer de la n eige vers le lieu des épreuves. Dès le dossier de candidature, le Comité d’Organisation des Jeux de Londres, dirigé par l’ancien champion olympique Sebastian Coe, a très nettement mis l’accent sur l’aspect environnemental de l’événement. Un plan d’action a ainsi été mis en place, nommé « Towards a One Planet Olympics», tiré du concept de la WWF « One Planet Living ». Ce programme repose sur cinq piliers : le climatique, la gestion des déchets, la changement préservation de la biodiversité, l’intégration et la santé. Une association spécialisée sur les questions environnementales a d’ailleurs été intégrée au LOCOG, dès la candidature. Les Jeux Olympiques de cet été devraient donc être le lieu d’expérimentation d’actions qui n’avaient encore jamais vu le jour pour une telle compétition. Tout d’abord, certaines installations ont été fabriquées sur des friches industrielles qu’il a fallu décontaminer, comme le Vélodrome qui sera conservé en l’état. Ensuite, le Parc Olympique est qualifié de « poumon vert » par l’ensemble des organisateurs. Créé sur 250 hectares, il est le plus grand parc urbain jamais crée en Europe depuis 150 ans. Enfin, de nombreuses mesures ont été mises en œuvre pour préserver la biodiversité du site : 2 000 arbres ont été plantés, 700 nichoirs à oiseaux ont été mis en place, et des barrières pour la protection des espèces animalières ont été installées et construites à partir de bois de récupération d’un ancien stade détruit. Le village olympique, qui accueillera 17 000 athlètes et officiels sera par la suite transformé en 2 800 logements à loyers modérés. Situé dans le quartier populaire de Stratford, ce dernier a été totalement réhabilité grâce aux Jeux, à la fois en termes de logements mais aussi d’un point de vue économique : nouveaux centres commerciaux, nouvelles écoles, nouveaux emplois... L’avis d’eko Sports
Vincent Roussel, fondateur associé d’eko Sports : De nombreux efforts ont également été faits dans la conception des infrastructures sportives. Seulement 12 sites sur les 33 nécessaires aux Jeux ont été spécialement conçus pour la manifestation, dont neuf infrastructures temporaires. Ce sera par exemple le cas de l’arène de basketball ou du Horse Guards Parade qui seront entièrement démontés puis revendus à l’issue de l’événement. Un gros investissement de 7,5 milliards d’euros a permis de moderniser le réseau des transports publics de la ville, très vieillissant. De nouvelles liaisons ont ainsi été créées pour se rendre dans l’est de Londres. Le LOCOG a également optimisé la gestion des déchets en permettant de recycler et réutiliser 9 0% des déchets générés par l’événement. Et enfin le Stade Olympique, qui sera le cœur des Jeux, a été conçu avec 75% de matériaux légers et en béton « propre » : faible teneur en carbone, polymère recyclable... C’est aussi le tout premier stade ayant des parties amovibles. assurant ainsi une utilisation post-­‐JO. Avant d’étudier les résultats de ces actions responsables dans quelques mois, ces jeux ont eu le mérite de faire progresser la filière en matière de prise en compte de la responsabilité des organisateurs de manifestations. Dès la candidature de la ville de Londres pour l’organisation des JO de 2012, la notion de responsabilité a été mise en avant. Afin de donner un cadre et de certifier cette ambition le LOCOG a fait appel au BSI, l’équivalent de l’AFNOR en France, afin de créer la norme BS 8901. Cette norme a été écrite pour fournir le cadre dans lequel l’organisateur pourra manager l’événement de manière plus durable : augmenter les performances avec les budgets disponibles, réduire les émissions de carbone, les déchets et les effets sur la biodiversité, encourager la réutilisation des équipements et des infrastructures, apporter un impact économique local... La norme anglaise a initié une démarche reprise par la communauté internationale à travers l’organisation ISO. C’est ainsi que la norme ISO 20121 a été imaginée afin de proposer aux organisateurs d’évènements du monde entier un système de management durable des évènements. eko Events participe depuis plus de deux ans au groupe de travail AFNOR pour la rédaction de cette norme. Dès sa parution française (octobre 2012) nous vous ferons parvenir une édition spéciale de l’Herbier sur le sujet ISO 20121 et l’ensemble des détails concernant son application. Think global Act local
Pour célébrer les Jeux Olympiques, les 316 stations du métro londonien ont été renommées par les noms des légendes ayant marquées l’Histoire du Sport. Baptisée « Olympics Legends Map », cette initiative permet de retrouver Carl Lewis, Jesse Owens ou encore Michael Jordan. Côtés français on retrouve David Douillet, Marie José Pérec... Chacune des 11 lignes correspondant à une discipline sportive, pour se rendre à Wimbledon il faudra donc passer par les stations Justine Hénin, Raphael Nadal, Roger Federer ou encore Vénus et Serena Williams. Peut-­‐
être une raison supplémentaire de prendre les transports en commun ? Ressources Documentaires
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