LA LOMBARDIE

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LA LOMBARDIE
LA LOMBARDIE
La Lombardie se trouve dans le nord de l’Italie, dans la partie centrale de la plaine du Pô et est la
plus peuplée et la plus active des régions italiennes. Elle présente aussi une grande variété de
paysages. Cette région, qui s’étend des Alpes au Pô, comprend des hautes chaînes de montagnes
comme le Pic Bernina et l’Ortles-Cevedale dans les Alpes, de vastes plaines fertiles, comme la
plaine
Padane, de grands lacs appartenant à l’ère glaciale comme le Lac Majeur (qui divise la Lombardie
et le Piémont), le Lac de Lugano, situé en grande
partie sur le territoire suisse, le Lac de Côme, le
Lac d’Iseo et le Lac de Garde, le lac le plus
étendu d’Italie qui divise la Lombardie et la
Vénétie. En descendant vers le sud les Préalpes
laissent la place aux douces collines et à la Plaine
Padane, centre agricole et industriel non
seulement de la région, mais du pays entier. La
région tranquille des lacs ainsi que les hautes
cimes neigeuses sont fréquentées par de
nombreux touristes.
La Lombardie est également la plus riche des
régions italiennes et la plus évoluée sous le profil
économique:
parallèlement
à
son
industrialisation, très forte et très répandue, le
tertiaire présente un développement très intense. La partie septentrionale de la plaine est la plus
industrialisée et a une forte densité de population. En effet par ses caractéristiques économiques,
elle a constitué l’un des pôles majeurs d’attraction des mouvements migratoires internes du pays.
Elle contient à l’intérieur une véritable ville région: la ville région de Milan, capitale économique,
financière et culturelle de l’Italie. L’industrie de la mode, les grands éditeurs et la Bourse ont leur
siège à Milan.
Les mûriers de la Brianza permettent l’une des meilleures productions de soie en Italie. Des prairies
naturelles ou artificielles favorisent une industrie laitière moderne.
En revanche la basse plaine est très nettement agricole et présente un paysage plus uniforme, rompu
par de longues rangées de peupliers. Dans la Lomellina, de vastes espaces sont dévolus à la culture
du riz.
Les nombreuses villes qui parsèment la campagne
furent, dès l’époque médiévale, le siège d’une
intense activité bancaire et commerciale.
La Lombardie est divisée en neuf départements qui
prennent le nom de la ville qui en est le chef-lieu:
Bergame (ancienne implantation celtique, divisée
en Bergame Basse et Bergame Haute), Brescia,
Côme (avec son lac, splendeur de la nature et centre
de l’industrie de la soie), Crémone (centre industriel
et agricole, riche en monuments du Moyen Age et
de la Renaissance), Mantoue (ville historique
baignée par les eaux du fleuve Mincio, centre de la
production de matières plastiques), Milan (encerclé
par sa banlieue occupée par les industries textiles,
pétrolières,
chimiques,
métallurgiques
et
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alimentaires, son noyau urbain aux réalisations architecturales très modernes rassemble
d’innombrables commerces et institutions culturelles), Pavie (avec sa splendide Abbaye: “La
Chartreuse” et son importante université), Sondrio et Varèse, chacune de ces villes possédant ses
spécialités gastronomiques.
Récemment on a créé deux nouvelles provinces: Lodi et Lecco.
MILAN: BREF RAPPEL HISTORIQUE
Vers l’an 400 av. J.C., les Celtes insubres fondèrent Milan; mais les Romains, en lutte perpétuelle
contre les Gaulois, conquérirent la ville en 222 av. J.C. et l’appelèrent: “Mediolanum” ce qui veut
dire “au milieu de la plaine”. Ses habitants se révoltèrent et s’allièrent avec Hannibal; mais en 196
av. J.C., la ville dut se soumettre à la domination romaine. Elle devint, dès cette époque , le
principal centre industriel et commercial de l’Italie septentrionale et prospera admirablement.
Entre la fin du premier siècle et le début du second, la ville devint chrétienne et un siècle après elle
eut ses premiers évêques qui jouèrent un rôle de plus en plus important dans la vie de la cité, surtout
Saint Ambroise. Siège temporaire des Empereurs (Dioclétien en fit le siège de l’Empire Romain
d’Occident et Constantin y publia en 313 l’édit de Milan qui accordait aux Chrétiens la liberté de
culte), elle conserva ce privilège jusqu’à l’époque de Théodose, mais en 404, ce privilège passa à
Ravenne. Milan subit les invasions barbares et durant la domination lombarde, entre 568 et 774, la
ville perdit beaucoup de son importance et les Lombards lui préférèrent Pavie. Même après la venue
des Francs la situation ne changea pas; toutefois à cette époque la ville connut une certaine reprise
grâce à l’activité des évêques. Vers le milieu du Xème siècle, le clergé et la classe aisée, qui
possèdent la suprématie politique de la ville, parviennent à lui donner un ordre nouveau et à la faire
prospérer dans les échanges commerciaux. Milan ne redevint capitale qu’en 962.
Entre 1018 et 1045 les milanais prennent partie tantôt pour la suprematie en Italie d’un empereur
tantôt pour un autre. Cela à cause des luttes religieuses et des contrastes politiques et sociaux..
Durant la second moitié du XIème siècle et au début du siècle suivant, Milan se trouva mêlée à la
terrible lutte entre l’Empire et la Papauté. Toutefois sa situation évolua jusqu’à la création de la
commune sous le gouvernement de laquelle elle connut un développement rapide qui lui permit de
faire face aux terribles conséquences de la politique de l’Empereur Frédéric: il détruisit la ville en
1162. La Ligue Lombarde, qui se constitua en 1167, renversa la situation en battant l’Empereur à
Legnano. Il y eut ensuite une période de luttes cruelles entre factions jusqu’à la seconde moitié du
XIIIème siècle quand on vit la naissance de la “Seigneurie”. De puissantes familles luttèrent pour
s’emparer du pouvoir. Parmi elles, celle des Visconti, gibelins et chefs de l’aristocratie, eut le
dessus et gouverna despotiquement de 1330 à 1447, mais elle eut le mérite d’instaurer une période
de prospérité économique, artistique et culturelle. Le plus célèbre de ses membres, Gian Galeazzo,
fut à la fois un militaire habile et un fin lettré, un assassin et un dévot qui fit édifier le Dôme et la
Chartreuse de Pavie. Entre la domination des Visconti et la Seigneurie des Sforza il y eut la brève
République Ambroisienne proclamée par le peuple. A partir de 1450 l’histoire de Milan se confond
avec l’activité politique des Sforza et les vicissitudes de cette famille qui fut fortement conditionnée
par la politique européenne à cause des contrastes entre Ludovic le Maure et Charles VIII de
France. Plus tard, les contrastes entre François 1er de France et Charles Quint d’Espagne qui se
terminèrent en faveur de ce dernier et qui eurent comme champ de bataille l’Italie portèrent la
domination espagnole à Milan, à partir de 1535 jusqu’en 1706. Cette période n’apporta aucun profit
à la ville, mais seulement de la décadence. Pourtant deux grandes figures marquèrent la ville de leur
empreinte
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religieuse et humanitaire: Saint Charles Borromée et Frédéric Borromée, tous deux charitables
défenseurs de la cité pendant les pestes qui la ravagèrent (1576 et 1630).
A partir de 1706, Milan tomba sous la domination autrichienne qui dura jusqu’à la constitution de la
République Cisalpine en 1797. Toutefois sous le gouvernement autrichien, Milan vit renaître les
industries et proliférer les initiatives culturelles qui la rendirent célèbre. Sous la domination
napoléonienne, la ville devint la capitale de la République Italienne et, en 1805, celle du Royaume
de Napoléon; mais le déclin rapide de ce dernier tenta l’Autriche qui reprit la Lombardie et la
domina jusqu’en 1859. Les Milanais, bien qu’opprimés par la puissance autrichienne, ne furent pas
insensibles à l’appel d’une conscience patriotique. Au contraire, ils servirent d’exemple à tous les
Italiens pour le courage avec lequel ils affrontèrent les milices autrichiennes durant les “Cinq
Journées” épiques (18-23 mars 48). Leur insurrection provoqua dans l’âme des Italiens le réveil
d’idéaux qui aboutirent à l’unité italienne. L’histoire de Milan se termine ainsi en 1859 quand elle
entre dans la communauté nationale avec tout le poids de son histoire politique, religieuse et
culturelle.
Deux anneaux concentriques de boulevards délimitent son pourtour: le plus étroit enserre le noyau
médiéval et remplace les fortifications du XIVème siècle, dont la “Porta Ticinese” et la “Porta
Nuova” sont les vestiges; l’autre correspond à l’extension de la ville à la Renaissance. Après 1870,
Milan s’est étendue rapidement en dehors des fortifications le long des voies d’accès.
Aujourd’hui la métropole de la Lombardie est la deuxième cité d’Italie par sa population, son
influence politique, son rôle culturel et artistique et la première par ses activités commerciales,
industrielles et bancaires. Sa situation au pied des Alpes et au coeur de l’Italie du Nord, l’esprit
d’entreprise de ses habitants et les circonstances historiques ont fait de Milan l’une des villes les
plus dynamiques du pays, aujourd’hui encore en pleine expansion.
LA PLACE DU
DOME
La grande Place qui doit son nom à la cathédrale qui la domine, le Dôme, est le centre géographique
de la ville, le reflet de Milan et des Milanais. Toute la population s’y déverse à n’importe quelle
heure de la journée et par tous les temps. Elle a une forme rectangulaire et a été aménagée en 1865
par l’architecte Giuseppe Mengoni. Au centre de la place se dresse le monument de Victor
Emmanuel II. C’est une statue équestre en bronze qui représente le roi à la bataille de San Martino.
Les reliefs du soubassement retracent l’entrée des troupes piémontaises et françaises à Milan, après
la bataille de Magenta (contre les Autrichiens) qui mit fin à la domination autrichienne en
Lombardie (1859).
Comme toile de fond de cette place il y a la grande masse blanche du Dôme, qui lui a donné son
nom. A gauche il y a le Palais Settentrionale (ou Arcades Nord) avec l’ouverture de la Galerie
Victor Emmanuel II, à droite il y a le Palais Meridionale (ou Arcades Sud) et le Palais Royal. Au
fond le Palais de l’Horloge termine la Place.
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LA CATHEDRALE
Cet impressionnant chef-d’oeuvre de l’architecture gothique flamboyante, à la fois colossal et léger,
c’est le plus grand monument de Milan et le plus complet de l’architecture gothique italienne. Sa
construction a duré 5 siècles. Commencée en 1386 par la volonté des Milanais et de l’archevêque
Antonio da Saluzzo et grâce à la générosité du mécène Gian Galeazzo Visconti, de nombreuses
générations participèrent à sa construction qui se termina en 1887. Ses fondations ont été jetées sur
l’emplacement de l’église Sainte Marie Majeure du IXème siècle. On ne connaît pas le nom du
premier architecte qui s’inspira des cathédrales étrangères.
Au cours des siècles, les artistes italiens, français et allemands ont apporté leurs soins à la
construction et ceci explique la variété des styles qui, malgré tout, s’harmonisent entre eux. La
cathédrale sera consacrée deux fois avant la fin des travaux: une première fois par le pape Martin V
qui, de passage à Milan en 1418 consacre le maître-hôtel. En 1567 l’archevêque Charles Borromée
confie le dessin de la façade à l’architecte
Pellegrini qui la dessine en style classique et
baroque. L’architecte Charles Borromée consacre
à nouveau la cathédrale en 1572.
Au XVIIème siècle Buzzi, qui succède à
Pellegrini, commence la construction de la façade
en y apportant des changements pour reconduire
le style à des lignes gothiques. Entre 1765 et
1769 on construit la flèche principale haute de
108 mètres sur laquelle on placera en 1774 la
statue en cuivre doré de l’Assomption “la
Madonnina”, une petite madonne. La façade sera
terminée seulement entre 1805 et 1809 par
volonté de Napoléon qui avait confié les travaux
à l’architecte Amati.
Dimensions. Le Dôme de Milan par sa
superficie, 700 m2, est la deuxième église d’Italie et du monde après Saint-Pierre au Vatican. Le
Dôme est long de 157 mètres et large de 66 mètres. La façade a 56 mètres de hauteur. Il y a 132
flèches et sur la flèche principale, la plus haute, il y a la Madonnina. Cette flèche surmonte la TourLanterne, une véritable oeuvre d’orfèvrerie. L’extérieur est décoré de 2245 statues tandis qu’à
l’intérieur il y en a 3159. A l’extérieur il y a 96 gargouilles (doccioni = décorations en forme de
feuilles, fleurs, têtes, etc... pour faciliter la descente de la pluie).
Il faut la voir en fin d’après-midi, éclairée par les rayons du soleil déclinant.
La façade. La partie inférieure de style baroque jusqu’à la première rangée de fenêtres a été
exécutée au XVIème siècle selon le dessin de Pellegrini. La partie supérieure, réalisée aux siècles
suivants par Buzzi, a été ramenée aux formes gothiques. La façade est divisée par six piliers
surmontés de flèches et elle est percée par 5 portes réalisées au XVIème siècle. Il y a deux rangées
de petites et grandes fenêtres. Les piliers reposent sur des bases décorées de sculptures qui
reproduisent des épisodes de la Bible. Ces sculptures ont été réalisées au XVIIème et au XVIIIème
siècles.
La promenade sur les toits. En montant sur les toits par un escalier de 158 marches ou par les
ascenseurs que l’on prend à l’extérieur le visiteur aura une émotion inoubliable. On pourra juir d’un
merveilleux panorama sur la ville, mais le touriste pourra mieux apprécier la beauté de ce
monument et sa forêt de marbre blanc: gargouilles, flèches, fleurons (gemme).
L’intérieur. L’intérieur contraste avec l’extérieur par son austérité et la simplicité de ses lignes.
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L’ampleur impressionnante et l’atmosphère créée par la lumière douce, multicolore qui filtre à
travers les grandes fenêtres suggèrent à l’esprit un sens de profond respect à l’égard du ToutPuissant.
L’intérieur est divisé en 5 nefs par des pilastres et compte 52 piliers qui soutiennent les voûtes. Les
piliers sont surmontés de chapiteaux à décoration végétale et ceux de la nef centrale portent une
série de niches avec des statues de Saints.
Les transepts sont a trois nefs. De magnifiques vitraux dont les plus anciens datent du XIVème et
du XVIème siècles décorent les nefs et les transepts.
Dans le transept droit il y a le tombeau de Jean Jacques de Médecis et la Statue Saint Barthélemy,
martyr écorché. Dans le transept gauche il y a un magnifique candélabre en bronze, travail français
du 13ème siècle. Dans la crypte il y a l’urne en argent contenant les restes de Charles Borromée,
archevêque de Milan, mort en 1584. Cette urne a été offerte par Philippe d’Espagne. Le trésor
compte des chefs-d’oeuvre d’orfèvrerie et des ivoires du IVème siècle à nos jours.
LA GALERIE VICTOR EMMANUEL II
Elle sert de jonction entre la pLace du Dôme et la place de la Scala. L’architecte Giuseppe Mengoni
commença les travaux en 1865, mais à la suite d’une chute d’un échafaudage (impalcatura,
punteggio), il meurt et les travaux ne furent terminés qu’en 1877.
La galerie est appelée “Le Salon de Milan”; elle est toujours très animée et bordée de luxueux cafés,
d’élégants magasins et de librairies. Elle est en forme de croix avec un bras horizontal et un bras
transversal. La coupole culmine à 47 mètres de hauteur. Dans les grandes lunettes nous pouvons
remarquer 4 mosaïques: l’Europe, l’Afrique, l’Amérique et puis l’Art, la Science et l’Industrie.
La galerie a une architecture typique de la fin de 1900 et qui utilise le fer et le verre. La partie
inférieure est en style Renaissance, la partie supérieure est une technologie du XIXème siècle.
LA PLACE DE LA SCALA
Au centre de la Place s’élève le monument de Léonard de Vinci, oeuvre de Pietro Magni. Les
quatre statues représentent ses disciples milanais et les bas-reliefs des scènes de l’activité de
Léonard. A gauche de la place il y a le théâtre à la Scala et à droite le Palais Marino, siège de la
représentation communale (maire et ses adjoints). La construction de cet édifice, qui est encore de
nos jours l’un des ornements les plus dignes de Milan, a été commencée à la demande du
commerçant génois Tomaso Marino. L’architecte Beltrami acheva la façade orientée vers la place
de la Scala et construisit le grand escalier qui conduit aux étages supérieurs. A l’intérieur on peut
admirer la très belle cour avec son portique à colonnes accouplées et sa loge décorée de statues et
de reliefs.
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LE THEATRE DE LA SCALA
Il a été construit en 1778 par Giuseppe Piermarini
sur l’emplacement de l’ancienne église S. Maria
della Scala. (“Della Scala” était le nom de
Béatrice, femme de Barnabò Visconti). C’est le
théâtre lyrique le plus célèbre du monde pour la
perfection de ses spectacles et il constitue aussi le
banc d’essai des chanteurs et des musiciens et pour
chaque artiste lyrique le plus haut but à atteindre.
La façade est plutôt simple, de style néo-classique;
elle est précédée d’un atrium à colonnes et
surmontée d’un fronton avec le bas-relief du char
d’Apollon.
A l’intérieur de l’atrium on peut voir les statues de Rossini, Bellini, Verdi, Donizetti et le buste de
Stendhal. La salle en fer à cheval est luxueusement décorée dans le style néo-classique qui a été
fidèlement reconstruit après les graves dégâts subis par les bombardements de 1943. Ce théâtre peut
accueillir 2800 spectateurs.
LES RUES
La “Via Manzoni” est l’une des artères les plus animées de Milan; elle est bordée de Palais du
XIXème siècle qui abritent des hôtels confortables, des banques, des compagnies d’assurance et des
magasins. Au numéro 11 on trouve le Palais Bighi, édifice du XVIème siècle, orné de médaillons en
relief avec l’Annonciation.
A droite on croise la “Via Montenapoleone” (on a tourné un film dont le titre est “Via
Montenapoleone”), la rue la plus aristocratique de Milan avec ses palais du XIXème siècle dont
certains sont de style néo-classique. Elle est bordée de magasins de luxe et surtout d’antiquités. Elle
se termine en croisant à droite la place de “S. Babila”, entourée de palais modernes à portiques. Au
fond il y a la colonne du Lion, érigée en 1626. A droite la Basilique “S. Babila” du XI siècle,
plusieurs fois restaurée et où fut baptisé Alexandre Manzoni, l’auteur de “I Promessi Sposi”.
Le cours Vittorio Emanuele II débouche sur la place du Dôme, côté Nord. Ce cours a été
entièrement reconstruit après les bombardements aériens de la dernière guerre. Il est bordé
d’arcades avec des magasins luxueux et des cafés.
LE PALAIS
ROYAL
L’édifice se trouve à droite de la petite place rectangulaire (place du Dôme). Il est formé par une
large façade néo-classique et par deux ailes latérales. D’origine très ancienne il a subi au cours des
siècles maintes vicissitudes historiques. Au XII siècle sur l’emplacement de ce palais il y avait le
Broletto Vecchio, siège des Consuls pendant la période communale. En 1310 les Visconti s’y
établirent et quelques années après Azzone transforma le Palais en une résidence somptueuse. Il
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créa la Cour Ducale des Visconti. Ensuite les Visconti se transférèrent au château parce que la
démolition de la partie antérieure du Palais était déjà commencée pour faire place à la Cathédrale.
Aux XVIème et XVIIème siècles l’édifice subit des transformations profondes et devint ensuite le
siège des gouverneurs espagnols. Il abrita ensuite le 1er théâtre lyrique de Milan et changea encore
sous la domination autrichienne. L’architecte Piermarini fut chargé d’abattre la façade et de changer
les salles selon les exigences de l’époque.
Avec l’unité italienne le Palais devint un musée qui devait accueillir une documentation sur le néoclassicisme italien, mais avec les bombardements de la deuxième guerre mondiale tout a été perdu.
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