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mai 2011
MDM :
Mobile Device Management
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Objectifs
Cet article aura pour but :
• de décrire ce qu’est le MDM ;
• donner un aperçu des acteurs majeurs sur le marché ;
• de fournir des données chiffrées et des tendances.
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Introduction
Avec l’arrivée en force des smartphones et des
tablettes dans les systèmes d’information des
entreprises, les DSI se posent des questions quant
à la gestion de leur parc mobile.
En parallèle de cela, de plus en plus de collaborateurs utilisent leurs terminaux mobiles personnels
dans le cadre de leur travail. Cette perspective de
réduction des coûts séduit les DSI mais pose des
problématiques de sécurisation des données
échangées.
Afin d’optimiser les fonctionnalités et la sécurité des
communications mobiles, de gérer la flotte mobile
déployée dans une entreprise, les constructeurs
et des éditeurs fournissent des outils de gestion
appelés Mobile Device Management (MDM).
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Définition
Le MDM est un outil permettant de provisionner,
surveiller, administrer, sécuriser et faire du support
pour une flotte de terminaux mobiles comme les
smartphones, tablettes et PDA.
Le MDM se compose généralement d’un serveur
qui est installé au niveau des « data centers » des
DSI, et d’un client qui est installé sur chaque
terminal. L’outil MDM pourra ainsi gérer un parc
comptant plus de 100 000 terminaux.
Parmi les offres MDM que l’on trouve sur le
marché, on distingue deux catégories d’offres :
• « MDM Mono-plateforme » : les offres qui ne
peuvent supporter qu’un seul type d’OS mobile.
Par exemple RIM avec son BlackBerry Enterprise
Service, ou encore Microsoft avec son System
Center MDM 2008.
• « MDM Multiplateforme » : Cette catégorie
d'offres prend en charge l’ensemble des principaux OS mobiles : Apple iOS, Windows Mobile,
Windows Phone 7 (WP7), HP webOS, Nokia
Symbian et Google Android.
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Fonctionnalités clés
Le schéma ci-dessous représente les fonctionnalités clé d’une solution de MDM :
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Configuration management
Self-service portal
Security management
Software management
Scalability
MDM
Central console
Remote control
Device recovery
Asset management
and reporting
• Configuration management
Permet l’administration et le contrôle des configurations du terminal. L’administrateur pourra définir
les différents niveaux de sécurité suivant les utilisateurs ou groupes d’utilisateurs.
• Security management
L’administrateur peut mettre en place une politique
de « mot de passe fort » pour éviter les attaques
comme « brute force1 ». Le terminal pourra par
exemple, être bloqué après 15 ou 30 minutes
d’inactivité, être totalement effacé après 10 tentatives ratées d’authentification, etc. Les autres facteurs de sécurité incluent le cryptage des données,
ainsi que la possibilité de bloquer et d’effacer le terminal à distance.
OTA intelligence
OTA troubleshooting
and support
quer des applications, créer une « whitelist » (applications approuvées) ou « blacklist » (applications
non approuvées), afin de laisser aux collaborateurs
le libre choix de télécharger les applications autorisées. L’administrateur pourra également bloquer
l’installation d’applications sur des terminaux se
trouvant hors d’un territoire géographique donné.
Certaines applications peuvent contenir des virus
pouvant rendre le terminal vulnérable.
• Central console
Une console est primordiale aux solutions MDM.
Souvent accessible via le Web, l’administrateur
pourra consulter des rapports d’activités ou faire
de la gestion d’inventaires (dénombrements, terminaux actifs, cassés, etc.).
• Software management
• OTA intelligence, OTA troubleshooting
and support
Les collaborateurs utilisent principalement leurs terminaux mobiles pour consulter les emails, calendriers, contacts, Internet et utiliser des applications
métiers. L’administrateur pourra autoriser ou blo-
OTA = Over-The-Air.
Ce processus permet à l’équipe support de diagnostiquer et corriger les problèmes, sans avoir à
toucher l’appareil physiquement. C’est un plus
1. Méthode permettant de retrouver un mot de passe, en testant une à une, toutes les combinaisons possibles.
Cette attaque ne réussit que lorsque le mot de passe cherché contient peu de caractères.
MDM : Mobile Device Management
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• Asset management and reporting
Fournit des rapports détaillés pour chaque terminal
du parc mobile : type de terminal, OS, applications
ouvertes.
• Scalability
Le taux d’adoption des terminaux mobiles en
entreprise va augmenter, c’est une certitude.
Les DSI doivent anticiper cette croissance en
prenant une solution évolutive qui pourra s’adapter
aux besoins de volume actuels et futurs.
• Device recovery
Permet d’avoir un « backup » des données des
terminaux. En cas de perte, de vol, ou bien de
panne du terminal, l’utilisateur pourra récupérer ses
données grâce aux sauvegardes.
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pour l’utilisateur final, surtout si c’est un terminal
personnel utilisé dans le cadre de son travail. Les
mises à jour peuvent aussi se faire OTA, de manière
transparente pour l’utilisateur.
• Remote control
Pour mieux gérer les tickets d’incidents, l’équipe
support peut prendre le contrôle du terminal mobile
et le diagnostiquer en temps réel.
• Self-service portal
Portail mis à la disposition de l’utilisateur pour traiter
ses questions/demandes. Sur le portail, le collaborateur pourra par exemple revoir les politiques du
terminal et des dépenses, faire une demande
d’application, sauvegarder et restaurer ses données.
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Point de vue marché
Le marché des MDM peut être découpé en 3
blocs :
• Les entreprises centrées
sur la mobilité
• Les gros fournisseurs de systèmes
de gestion
Ce sont des éditeurs ou des constructeurs qui
fournissent des solutions spécifiques pour les
terminaux mobiles.
Du côté des constructeurs : ils fournissent des
terminaux mobiles avec un service MDM qui peut,
soit être partie intégrante de la solution, soit un
add-on qui pourra être greffé plus tard.
Les éditeurs quant à eux proposent des solutions
MDM sur base d’un savoir-faire logiciel (base de
données ou environnement radio) et appliquée au
monde mobile.
Les acteurs majeurs sont Sybase, RIM, Wavelink
et Motorola. Ils ont l’avantage de bien connaître
le marché des mobiles, et ont donc une position
favorable pour anticiper les besoins et fournir les
solutions rapidement. Le TTM2 est important pour
ces vendeurs car les gros fournisseurs pourront
Ce sont les grands éditeurs de solutions comme
Microsoft, HP et Symantec. Ces acteurs ont
différentes approches :
Etendre l’existant (management des desktops,
laptops), pour y insérer la contrainte des terminaux
mobiles (smartphones, tablettes, PDA).
Acquérir un fournisseur MDM pur et intégrer ses
produits dans leurs solutions.
Fournir des services MDM via des solutions
partenaires.
Leur image de non spécialistes du sujet en fait des
challengers mais pas des leaders sur ce marché.
2. Time-To-Market : temps qui sépare la décision de conception d'un produit nouveau
de sa mise à disposition sur le marché.
MDM : Mobile Device Management
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• Les fournisseurs MDM purs
Considérés comme des ISV (Independent Software
Vendors), ces acteurs (Odyssey, AirWatch) ne se
concentrent que sur la problématique de sécurisation
des terminaux mobiles. Ils supportent tous les OS,
même les derniers arrivés en jeu : WP7 et HP webOS.
Deux scénarios futurs pour ces indépendants :
• Ils ne sont pas à l’abri d’un rachat par un plus
grand éditeur.
• Ils vont continuer de croître en proposant toujours
plus de solutions multiplateformes.
Ce qu’il faut retenir :
Les entreprises centrées sur la mobilité et
les fournisseurs MDM purs montrent un taux
de croissance très supérieur par rapport aux
gros fournisseurs. Entre 2008 et 2009,
Motorola a enregistré un taux de croissance
de 67.8% avec sa gamme MSP (la plus forte
croissance) ; AirWatch a enregistré un taux
de croissance de 55% avec ses gammes
AirWatch on Premise, SaaS et Software
Appliance ; Wavelink a enregistré un taux
de croissance de 15.6% avec sa gamme
Avalanche ; Odyssey Software a enregistré
un taux de croissance de 10.2% avec
sa gamme Athena.
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éventuellement offrir des solutions plus robustes en
s’appuyant sur leurs avantages structurels.
Du côté des gros fournisseurs, l’activité
MDM a ralenti. Entre 2008 et 2009,
Microsoft et HP ont respectivement affiché
un taux de croissance de 1.2% et 0.8% ;
tandis que Symantec a reculé de 1.3%.
Le tableau ci-dessous propose une comparaison fonctionnelle des différents acteurs MDM :
Fonctionnalités / Acteurs
Microsoft
HP
Configuration management
Oui
Oui
Symantec Sybase
Oui
Oui
RIM
Oui
Wavelink Motorola Odyssey AirWatch
Oui
Oui
Oui
Oui
Security management
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Software management
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Central console
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
OTA
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Asset mgmt / Reporting
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Scalability
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Device recovery
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Remote control
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
Self-service portal
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
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Chiffres clés et tendances
Les entreprises sont de plus en plus ouvertes à ce
que leurs collaborateurs utilisent leurs terminaux
personnels pour le travail (sans que cela soit
généralisé actuellement). C’est le concept BYOD
(Bring Your Own Device - « amène ton propre
équipement »). Il est légitime de penser que le parc
mobile sera hétérogène à l’avenir. Près de 60% des
entreprises supportent déjà les Smartphones
personnels (Forrester). Cette politique permettra
MDM : Mobile Device Management
donc aux entreprises de réduire ses coûts en achat
de terminaux à l’avenir.
Au niveau de la gestion de flotte, 50% des
entreprises ont déjà adopté une stratégie
mobile multiplateforme. Sur Q3 2010, 70% des
entreprises européennes et américaines supportaient BlackBerry ; 41% supportaient Windows
Mobile ; 29% supportaient iOS ; 13% supportaient
Android et 7% supportaient Symbian.
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Entre 2009 et 2010, l’activité MDM a diminué chez
les gros fournisseurs. On peut donc imaginer que
2011 soit une « mauvaise » année pour eux sur le
MDM, sauf s’ils se lient avec des partenaires pour
rebondir fortement.
L’arrêt de Symbian, la montée de WP7 et l’émergence prochaine d’HP webOS vont encore lancer
quelques défis à tous les acteurs MDM. Dans les
mois, voire années à venir, tous les OS seront
couverts, à l’exception de RIM qui restera dans la
politique RIM pure. Mais la priorité du moment pour
les DSI, c’est d’avoir une solution MDM qui puisse
supporter le top-3, à savoir, iOS, BB et Windows
Mobile et évolutive pour embarquer rapidement
Android qui ne fait que gagner du terrain en
entreprise
Revenus MDM (2009)
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Selon IDC, le marché du MDM a représenté
265.3 m$ en 2009. Les analystes tablent sur un
revenu de 382.7 m$ pour 2014 (+117.4 m$), dont
la région « Americas » représentera plus de 67%
du revenu.
EMEA + APAC
30,5%
Americas
69,5%
Revenus MDM (2014)
EMEA
25%
APAC
7,2%
Americas
67,8%
>
Conclusion
Même si ces solutions peuvent apporter des avantages notables en termes d’exploitation de flottes
mobiles et de sécurité, elles restent malgré tout peu
déployées, sont vendues à un prix élevé qui paraît
souvent difficile à rentabiliser pour des flottes de
petites tailles.
Leur plus gros défaut porte sur leurs difficultés à
gérer une flotte de mobiles possédant des systèmes hétérogènes, mais ce problème se résout
progressivement.
Aujourd’hui, la solution BES pour des terminaux
BlackBerry est la solution la plus aboutie et la plus
déployée en entreprise. Mais la tendance s’inverse,
poussée par cette capacité multi-plateforme. I
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