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ceser dix ans de réflexion au service de la région auvergne
conseil économique,
social et environnemental
régional d’auvergne
ceser
dix ans
de réflexion
au service
de la région
auvergne
ceser
dix ans
de réflexion
au service
de la région
auvergne
Introduction
N
ous sommes à mi-parcours de la mandature 2007-2013 du Conseil
Économique Social et Environnemental de notre Région d’Auvergne. Nous
venons donc de procéder à la réélection de notre bureau.
Ce moment privilégié, qui intervient à la fin de l’année 2010, est aussi l’occasion de
« se pencher » sur notre Assemblée, en particulier, sur ce qu’elle fut au cours de ces
dix dernières années.
En effet, il serait erroné de penser que notre volonté d’accompagner l’Exécutif régional dans le déploiement de sa politique, de le conseiller dans ses choix pour l’avenir,
d’avoir, pour cela, une vision prospective de l’évolution de notre région, nous interdirait d’observer et d’analyser la manière dont nous avons vécu notre passé récent.
Une Assemblée comme la nôtre a une histoire. Elle est riche, précieuse et instructive.
Ne la renions pas et ne versons pas dans une sorte de barbarie moderniste qui consisterait à s’affranchir d’un trait de plume de notre histoire et de notre passé vécu.
Nous sommes bien convaincus que notre Conseil tire sa vraie richesse de sa diversité.
Il se veut à l’image de la société auvergnate et nous mesurons bien combien elle est
variée. Cette diversité est multiple : elle tient à la fois à la composition même de notre
assemblée et à notre spécificité régionale. D’expérience, je sais qu’il n’y a pas deux
Conseils Économiques Sociaux et Environnementaux identiques. Le poids spécifique de tel ou tel groupe ou corporation peut considérablement varier d’une région
à l’autre. C’est dire si les échanges entre nos Conseils sont fournis.
Fuyons le dogme de la pensée unique, en apparence confortable et aisé, trop souvent
pratiqué par ailleurs et revendiquons celui de la pensée plurielle riche et féconde.
Nos Conseils sont bien des lieux privilégiés de débats et d’expression. Mais ils sont
bien plus : une fois les éléments du débat exprimés, ce sont des lieux de propositions
et de construction permanente de notre société, dans la diversité de ses facettes et
de ses fonctions.
Nous sommes tous profondément convaincus que ce façonnage social, fruit de notre
intelligence partagée, participe à la vie de notre démocratie.
C’est bien pour célébrer ce constat, que nous avons souhaité regrouper en quelques
pages, des points de vue de certains qui ont construit notre Assemblée. Ces témoignages sont bien autant de regards croisés qui inscrivent notre Conseil dans son Histoire,
condition incontournable de sa dynamique, de sa modernité voire de sa pérennité.
Michel Doly
~ 3 ~
Préface
par
Jacques DERMAGNE
Président honoraire du Conseil économique,
social et environnemental de la République
~ 5 ~
P
aradoxalement, la France, comme l’ensemble du monde,
traverse une période aussi exaltante de promesses que
lourdes de remises en question.
Une période exaltante parce qu’elle enregistre des
innovations technologiques sans précédent, un développement tous azimuts de la science et de la connaissance, des
progrès impressionnants dans la formation des femmes et des
hommes, une accélération du temps, une réduction des distances… La France, au premier rang de laquelle la Région Auvergne,
dispose, face à ces extraordinaires défis, d’atouts incontestés !
Et, dans le même temps, une période difficile, sous l’effet de
la crise économique, d’une mondialisation dont on ne mesure pas
toutes les conséquences, d’une financiarisation exacerbée, de la
précarité et des inégalités sociales, de questionnements éthiques,
de l’affaiblissement des modèles idéologiques et des systèmes de
valeurs traditionnels…
Dans ce contexte, la démocratie représentative, bien pourtant
le plus précieux, peine à apporter toutes les réponses aux nouvelles interrogations des femmes et des hommes. Un fossé paraît se
creuser toujours davantage entre les attentes de nos concitoyens
et les décisions émanant des structures représentatives, tant au
niveau national qu’au niveau international, européen ou local.
Ainsi, une nouvelle gouvernance publique est à inventer, afin
de rapprocher effectivement la décision publique du citoyen et
de ses attentes.
La démocratie participative, incarnée par le Conseil économique, social et environnemental de la République et par les
Conseils économiques sociaux et environnementaux, est, à mes
yeux, une réponse moderne et pertinente à cette aspiration, sur la
base de la mission consultative qui est assignée à ces institutions
par le Constitution et par la loi.
~ 6 ~
Pour bien comprendre la place que devront prendre le CESE
national et les CESER dans la gouvernance du XXIe siècle, il faut
rappeler l’esprit dans lequel ces institutions ont été créées.
La naissance, en 1925, du Conseil national économique, à l’initiative de Léon Jouhaux, syndicaliste, futur Prix Nobel de la Paix,
répondait à la volonté des pouvoirs publics de disposer du conseil
des représentants du travail, du capital et des consommateurs,
pour assurer la reconstruction de la France après la Première
Guerre mondiale. Son inscription dans les textes constitutionnels
en 1946 et 1958 témoignait de l’ambition du Général de Gaulle
de conférer au Conseil, dans la logique de « participation » qui
lui était chère, la mission plus générale de représenter les forces
économiques et sociales auprès d’un État appelé à prendre une
importance croissante dans la vie nationale.
La réforme constitutionnelle de 2008 n’a pas modifié la finalité de la troisième assemblée. Au contraire, elle a renforcé les
conditions d’exercice de sa mission consultative, en élargissant
son champ de compétences, en multipliant ses modalités de saisine et en modernisant sa composition, donc sa légitimité.
La fonction consultative du Conseil économique, social et environnemental est ainsi clairement formulée par la loi organique promulguée en juin 2010 : le CESE « est auprès des pouvoirs publics
une assemblée consultative. Représentant les principales activités
du pays, le Conseil favorise leur collaboration et assure leur participation à la politique économique, sociale et environnementale de
la Nation. Il examine les évolutions en matière économique, sociale
ou environnementale et suggère les adaptations qui lui paraissent
nécessaires. Il promeut une politique de dialogue et de coopération
avec les assemblées consultatives créées auprès des collectivités territoriales et auprès de ses homologues européens et étrangers ».
Le CESE national permet ainsi aux principales organisations
de la société civile, intervenant dans les domaines économique,
social, culturel, scientifique, sanitaire, sportif, environnemental…
d’intervenir, en amont du processus de décision publique, par la
voie de la consultation. Assemblée du « premier mot », le CESE
apporte le témoignage des acteurs du terrain, de la proximité, de la
quotidienneté, au Président de la République, au Gouvernement,
aux Élus de la Nation, afin que ceux-ci puissent exprimer le « dernier mot » de la décision. Il en va de même, au niveau des Régions,
~ 7 ~
des Conseils économiques, sociaux et environnementaux.
La loi du 5 juillet 1972 a instauré les Comités économiques et
sociaux régionaux et leur a conféré cette même finalité : réunir les
acteurs économiques et sociaux de la Région, afin qu’ils apportent
leurs propositions concrètes au décideur régional. Cette mission a
été confirmée dans les textes ultérieurs qui ont modernisé le statut
des CESR, devenus Conseils économiques et sociaux régionaux.
Suite à la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite Loi Grenelle 2, la composition
des CESR est modifiée afin que les acteurs environnementaux y
soient mieux représentés. Les Conseils économiques et sociaux
régionaux deviennent ainsi Conseils économiques, sociaux et
environnementaux régionaux (CESER).
La parenté d’inspiration entre le CESE national et les CESER
est absolument évidente. Au-delà de certaines différences, c’est
bien une originalité du système démocratique français que d’avoir
organisé la représentation des intérêts économiques et sociaux
au niveau national, puis d’avoir décliné cette représentation au
niveau régional, afin de mieux associer, à tous les niveaux de l’expression démocratique, les acteurs représentatifs de l’action économique et sociale.
Ainsi, le CESE et les CESER permettent-ils une institutionnalisation et une association étroite à la décision publique des principales organisations représentatives de la société civile.
La composition même de nos Conseils reflète bien la richesse
de cette représentation. La nouvelle loi organique structure le
Conseil national autour de trois piliers, reflétant les grandes questions structurantes de notre société : la vie économique et le dialogue social ; la cohésion sociale et territoriale ; la protection de
la nature, de l’environnement et le développement durable. Pour
leur part, les CESER connaîtront, dans les prochains mois, une
évolution de leur composition qui les rendra encore plus représentatifs de la réalité économique, sociale et sociétale de leur
espace régional.
Sur cette base, la fonction consultative du CESE et des CESER
se démultiplie autour d’une quadruple mission, complémentaire
de celle des structures politiques :
• une mission de représentation des organisations de la
société civile, en accueillant en leur sein les élus les organisations
~ 8 ~
représentatives des salariés, des employeurs, des agriculteurs, du
monde associatif… ;
• une mission de veille et d’alerte, d’autant plus nécessaire que
les représentants de la démocratie politique ne perçoivent pas toujours avec assez d’acuité les aspirations profondes des citoyens ;
• un rôle d’expertise de terrain, que ces Conseils peuvent remplir en complémentarité avec celle des autres types d’experts.
Face à des problèmes de plus en plus complexes et techniques, les
représentants de la société civile peuvent poser les bonnes questions, apporter leur expérience concrète et formuler des propositions frappées au coin de la proximité et de la quotidienneté ;
• une mission de relais et de pédagogie collective, d’autant plus
précieuse qu’il existe souvent, entre le citoyen et le pouvoir politique, un fossé que les organisations de la société civile peuvent largement contribuer à combler.
C’est en exerçant ces quatre missions que le CESE et les
CESER peuvent aider à faire émerger, au-delà des intérêts
divergents des organisations qu’ils réunissent, des solutions plus
consensuelles, fondées sur l’expérience du terrain, sur le dialogue
et sur des diagnostics partagés.
Lors du Conseil des ministres du 26 septembre 1962, le Général
de Gaulle répliquait ainsi aux doutes d’un ministre : « Je veux bien
que les membres du CES ne soient pas des élus, ni des politiques,
mais, d’abord, ce sont des hommes d’une qualité incontestable. Et
puis, ils ont un rôle constitutionnel : la Constitution prévoit très exactement l’étendue de leurs pouvoirs et ces pouvoirs ne sont pas négligeables. Alors pourquoi les exclure ? Enfin, dites-vous bien que le
Conseil économique et social est dans le sens de l’Histoire. Une évolution se dessine, qui donnera à ses membres et à toutes les forces
qu’il représente une importance de plus en plus grande. »
Il nous appartient collectivement, à nous membres du CESE
de la République et membres des CESER, dans l’accomplissement de notre mission consultative, de faire de cette intuition une
réalité, au service de la démocratie. Je sais combien le Conseil économique, social et environnemental régional d’Auvergne, sous
l’impulsion de son Président, Michel Doly, s’y emploie, au quotidien, avec ardeur et efficacité.
Jacques DERMAGNE
~ 9 ~
les conseillers de chaque mandature
1974/1982 • Présidence de M. Debatisse
Lucien André
Julien Arnaud
Jean Auchatraire
Michel Barbat
Clément Bardet
Jean-Claude Bazetoux
André Béal
Janette Begey
Roger Besse
Pierre Besson
Alexandre Brolles
Michel Brossier
Georges Butot
Henri Buvat
Pierre Cabanes
Marcel Caldayroux
Maurice Candoret
André Celerier
Raymond Cerruti
Bernard Ceyrac
Paul Chabrillat
Jean-Paul Chambat
Jean-Paul Chambriard
Louis Chartoire
Georges Chometon
Roger Cluzel
Henry Collange
René Colombier
Bernard Comptour
Pierre Cossoul
Jean Coste
Sylvain Couriol
Jean Couzon
Michel Debatisse
Pierre Decombas
Paul Dousset
Roger Dubois
Daniel Ducarrouge
Pierre Duchêne-Marullaz
Jean-Louis Dugat
Andrée Durand
Jean Duranthon
André Fallotin
Jean Fayard
Jean Foucaud
Robert de Fressanges
Robert Gilbert
Guy Gimel
Louis Giron
Jean Gourgouillon
Joseph Guimet
Jacques Hossenlopp
Raymond Julien-Pagès
Robert Kohlmuller
Annette Lauras
René Leduc
Bernard Marchais
Jean Maslard
~ 100 ~
André Maume
Jean Mauriange
Léopold Mazet
François Michelin
Jean-Claude Montagne
Hubert Munet
Alain Néri
Robert Papon
Jean-Marie Paquet
Roger Paran
Claude Paul
Gabriel Paulhe
Gérard Perouchet
Pierre Pouille
Robert Prunet
Geneviève Pubellier
Roger Rigaudière
Louis Roche
Jean Roger
Aimé Rollin
Antoine Rougier
Nicole Rouvet
Joseph Torrent
Louis Travers
René Vallet
Paul Vellay
Étienne Vialet
Roland Viel
1982/1989 • Présidence de M. Rollin
Bernard Agret
Pierre d’Alançon
Lucien André
Pierre Aunac
Gérard Bancal
René Barraud
Jean-Claude Bazetoux
André Béal
Janette Begey
Philippe Belin
Michel Beodjenian
Georges Bernier
Christian Bigler
Paul Bouchet
Didier Boulaud
Christian Boutin
Jean Brian
Alexandre Brolles
Jacques Bruniau
Georges Butot
Henri Buvat
Philippe Cadieu
Raymond Cerruti
Jean-Claude Charbonnier
Antoine Coccoza
Guy Collange
Henry Collange
Roland Combronde
Bernard Comptour
Jean-Baptiste Engles
Jean Fayard
Georges Fayolle
Jacques Fontaine
Pierre Gaudry
Jean-Pierre Gerbaud
Robert Gilbert
André Girard
Jean-Claude Girardot
Jean Gourgouillon
Claude de Grossouvre
Joseph Guimet
Michel-Paul Hergat
Jean Jardon
Louis Joyon
Philippe Lanta
Raymond Laventure
René Lemerle
Gérard Lenoir
Monique Leroy
Charles Magnier
Marie-Madeleine Marcy
Jean-Jacques Martin
Jean Maslard
Jean Mauriange
Jean Mazars
Serge Mazières
Albert Mercier
François Michelin
~ 101 ~
Jean-Paul Minaire
Jean-Claude Montagne
Jack Olivier
Robert Ozannat
Roger Paran
Mireille Pasquel
Jean-Paul Passelaigue
Claude Paul
Gabriel Paulhe
Jean-Claude Poeuf
Hugues Porcherel
Serge Prades
Geneviève Pubellier
Lucien Puissochet
Michèle Raoul
Aimé Rollin
Pierre Roussel
Nicole Rouvet
Claude Rue
Jean-Paul Simonin
André Soulis
Georges Suchet
Jean-Pierre Tixier
Louis Travers
Étienne Vialet
Joseph Weber
les conseillers de chaque mandature
1989/1995 • Présidences de MM Rollin et Mauriange
Lucien André
Georges Astier
René de Bantel
Maurice Baquier
Anne-Marie Bareau
René Barraud
André Béal
Michel Beaune
Janette Begey
Gilles Begon
Albert Behar
Michel Beodjenian
Henri Bonidal
Pierre Bonnard
Roland Bonnepart
Christian Boutin
Albert Boyer
Jean Brian
Gilbert Bros
André Brunet
Claude Bussière
Henri Buvat
Raymond Cerruti
Jean-Claude Charbonnier
Colette Charlat
Pol Chaumont
Guy Collange
Henry Collange
René Colombier
Bernard Comptour
Hubert Cote
Robert Couvaud
Philippe Denizot
Michel Doly
Baptiste Emorine
Robert Estic
Bernard Euzet
André Freyssinier
Robert Gilbert
Jacqueline Gravelat
Christian Grenier
Claude de Grossouvre
Joseph Guimet
Paul Habouzit
Michel-Paul Hergat
Daniel Jammes
Jean Joly
Tanneguy Le Maréchal
Henri Legrand
René Lemerle
Gérard Lenoir
Monique Leroy
Jean-Claude Maréchal
Jean-Jacques Martin
Bertrand Martin-Laisné
Jean Maslard
Jean Mauriange
Serge Mazières
Gustave Mialhe
Bernard Miaux
François Michelin
Jean-Paul Minaire
Jean-Claude Montagne
Jean-Marc Monteil
Pierre de Neufville
Jack Olivier
~ 102 ~
Paul Ollivary
Robert Ozannat
Alain Pamart
Claude Paul
Gabriel Paulhe
Jacques Poitel
Geneviève Pubellier
Marcel Ravoux
Raoul Reynaud
Alain Robert
Aimé Rollin
Pierre Roussel
Claude Rue
Marc Saumureau
Jean-Paul Simonin
André Soulis
Georges Suchet
Michel Teyssedou
Jean Tigeot
Jacqueline Viremot
Lucien Volle
Joseph Weber
1995/2001 • Présidence de M. Doly
Jean-Jacques Armand
Georges Astier
Joëlle Balvay
Maurice Baquier
René Barraud
Denis Basset
André Béal
Michel Beaune
Janette Begey
Michel Beodjenian
Pierre Bonnard
Jacques Bonnet
Jacques Bouron
Albert Boyer
Guy Brassac
Gilbert Bros
André Brunet
Raymond Cerruti
Jean-Claude Charbonnier
Olivier Chapelle
Colette Charet
Bernard Chomette
Claude Compère
Bernard Comptour
Raymond Coutarel
Patrick Dauché
Zoulika Delavie
Philippe Denizot
Georges Diodonnat
Michel Doly
Sylvie Douce de la Salle
Alain Dupré
Maurice Duquenne
Robert Estic
Bernard Euzet
Floréal Ezquerra
Christian Fagault
Jacques Force
André Freyssinier
Bernadette Gibert
Robert Gilbert
Bernard Grangeon
Christian Grenier
Joseph Guimet
André Guiral
Michel-Paul Hergat
Catherine Hluszko
Henri Javion
Jean Joly
Édouard Juillard
Henri Kolasinski
Paul Labalte
Bernard Langlet
Julien Largeron
Serge Laurent
Yves Laval
Pierre Lhermet
Bernard Lorizon
Claude Malterre
Serge Marini
Bertrand Martin-Laisné
Jean Maslard
Hugues-Arnaud Mayer
Yvette Mercier
Gaston Meyniel
Bernard Miaux
~ 103 ~
François Michelin
Albert Momaur
Jean-Claude Montagne
Gérard Mouillaud
Jack Olivier
Benoît Pacreau
Jean Passat
Claude Paul
Gabriel Paulhe
André Pelissier
René Petrosso
Yves Pinet
Jacques Poitel
Ginette Portal
Geneviève Pubellier
Jean-Claude Rambourdin
François Repolt
André Rey
Claude Rue
Élie Salesse
Marc Saumureau
Gérard Séguret
Serge Siguier
Georges Suchet
Jocelyn Tres
René Tronche
Guy Vanet
Serge Vidal
Jean-Pierre Vigier
Jacqueline Viremot
Noël Volta
les conseillers de chaque mandature
2001/2007 • Présidence de M. Doly
Marguerite Amathe
Béatrice Arsac
Gilles Avelin
Colette Bac
René Baptistini
Maurice Baquier
Alain Barasinski
Marie-Hélène Barde
Jean Barrat
Denis Basset
Bernard Bassot
Josiane Beaud
Michel Beaune
Marie-Jeanne Begey
Gérard Bloch
Jacqueline Bonnefoy
Jacques Bonnet
Claude Bost
Loïc Bouffard
Bernard Bouniol
Luc Bourasseau
Sonia Bourge
Christian Boutin
Laurence Boutinaud
Guy Brassac
Serge Brugière
Lé-Thi Brun
André Brunet
Raymond Bruyeron
Jean-Pierre Caillard
Jack Caldefie
Jocelyne Carbonnier
Jean Carla
ColEtte Charet
Jacques Chazalet
Jacques Cheminot
Daniel Coffin
Michèle Delesvaux
Pierre Descours
Marc Desmars
Michel Doly
Bernard Euzet
René Fedespina
Françoise Ferrandon
Yannick Fialip
Bernard Filaire
Pierre Flory
Jacques Fontaine
Bernadette Gibert
Bernard Grangeon
Christian Grenier
Joseph Guimet
Marie Heckmann
Michel-Paul Hergat
Annick Immarigeon
Henri Javion
René Jeminet
Jean-Claude Jourdan
Henri Kolasinski
Paul Labalte
Jacques Labat
Sylvie Lachaize
Jean-Marc Lagoutte
Catherine Lamousse
Serge Laurent
Yves Leycuras
Bertrand Martin-Laisné
Jean Maslard
Sylvaine Masson
Michel Mathelin
~ 104 ~
Charles Matthes
Hugues-Arnaud Mayer
Henri Mazal
Yvette Mercier
Georges Merle
Gaston Meyniel
Bernard Miaux
Jean-Claude Montagne
Gérard Mouillaud
Christiane Nolie
Philippe Oriol
Serge Paran
Jean Passat
Bertrand Paties
René Petrosso
Vincent Presumey
Paul Prunayre
Jean-Claude Rambourdin
Jean-Michel Reberry
André Rey
Jean Robert
Vincent Rodriguez
Serge Rolland
Claude Rue
Bernard Ruggeri
Guy Sammut
Maurice Sardier
Marc Saumureau
Gérard Séguret
Raymond Squizatto
Casimir Szymczak
Henri Theilol
Christian Vabret
Sandrine Vigues
Jean-Paul Vuillermoz
2007/2010 • Présidence de M. Doly
Gilles Amat
Joseph Amphilac
Paul Antony
Béatrice Arsac
Andrès Atenza
Marc Aubry
Khalida Badji
Joseph Balthazar
René Baptistini
Jean Barrat
Marie-Jeanne Begey
Alphonse Bellonte
Jean Besse
Jacqueline Bonnefoy
Bernard Bouniol
Marie-Hélène Bromet
Serge Brugière
André Brunet
Jean-Pierre Caillard
Michel Ceaux
Christian Chanceau
Philippe Charveron
Jacques Chazalet
Daniel Coffin
Gérald Courtadon
Alain Courtine
Marie-Claire Cusin-Masset
Dominique Delchet
Michèle Delesvaux
Pierre Descours
Gérard Després
Brigitte Desseux
Gérard Deygas
Michel Doly
Joseph Domps
Hervé Duboscq
Alain Egimbrod
Bernard Euzet
Yannick Fialip
Jean-Philippe Genova
Christian Grenier
Edouard Incaby
Françoise Janisset
Henri Javion
Jean-Marc Lagoutte
Catherine Lamousse
Philippe Legrix
Gérard Lenoir
Jacques Lepinard
Yves Leycuras
Jacky Lion
Martine Manceau
Alain Martel
Charles Matthes
Hugues-Arnaud Mayer
Henri Mazal
Jean-Pierre Mazel
Didier Méchineau
Jean-Baptiste Meyroneinc
Ariane Milet
Jean-Claude Montagne
Gérard Morlet
Claude Passavy
Laëtitia Planche
Patrick Pochet-Lagaye
Jean Ponsonnaille
Michel Pontier
Alain-Édouard Pontoise
Jean-Michel Reberry
Alain Remuzon
~ 105 ~
Jean-Yves Resche
Fabienne Riera
Vincent Rodriguez
Serge Rolland
Bernard Ruggeri
Pierre Sablier
Jean-Paul Saby
Maurice Sardier
Marc Saumureau
Jean-Claude SaureL
Jean-François Schneider
Marie-Danielle Taussat
Roland Thonnat
Christian Vabret
Annie Veyre
Serge Vidal
Annick Vray
table des matières
Introduction..................................................................................................................... 3
Préface, par Jacques Dermagne............................................................................ 5
Entretien avec Michel Doly...................................................................................... 11
Le fonctionnement du CESER...............................................................................16
Composition du CESER (Janvier 2011).....................................................................19
La région Auvergne.................................................................................................... 20
L’assemblée consultative en Auvergne, de 1974 à 2000........................... 21
Témoignages................................................................................................................. 31
Henri Buvat. ......................................................................................................... 32
Raymond Cerruti............................................................................................... 34
Henri Collange. ................................................................................................... 36
Robert Gilbert...................................................................................................... 38
Joseph Guimet. ..................................................................................................40
Marie Heckmann............................................................................................... 42
Michel-Paul Hergat........................................................................................... 44
Jean Maslard....................................................................................................... 46
François Michelin............................................................................................... 48
Alain Néri............................................................................................................... 50
Geneviève Pubellier.......................................................................................... 52
Claude Rue........................................................................................................... 54
Paroles d’un néophyte, Patrick Pochet-Lagaye............................................ 56
CESR d’Auvergne, dix ans de travaux et d’avis............................................. 59
Les conseillers de chaque mandature........................................................... 100
~ 107 ~
Responsable de la publication
Michel Doly
Rédaction
Pascale Bouchet, Pierre Gabriel Gonzalez, Patrick Pochet-Lagaye,
Olivier Vignancour
Réalisation, création graphique
agence écho
Impression
Chaumeil
photos
Michel Agon, Yuri Arcurs / Fotolia.com, Franck Boileau,
Rémi Boissau, Serge Bullo, Christophe Camus,
Digitalvision / Thinkstock, Pierre Gabriel Gonzalez,
Jean‑Louis Gorce, Thierry Nicolas, Jérôme Pallé,
Christian Sagne, SNCF, Thinkstock, Michel Vasset
Achevé d’imprimer en janvier 2011
Dépôt légal : janvier 2011
Imprimé en France
~ 108 ~
Entretien
avec
Michel doly
Président du Conseil économique,
social et environnemental régional d’Auvergne
~ 11 ~
Comment définiriez-vous le Conseil économique, social
et environnemental régional d’Auvergne ?
Le CESER Auvergne est avant tout une assemblée consultative.
J’insiste sur « consultative » car, si on l’oublie, le jeu est faussé et
les risques de frustration sont grands pour les membres de notre
assemblée. Nous sommes placés auprès du Conseil régional pour
faire entendre la voix des socioprofessionnels et si nous n’avons
pas la légitimité du suffrage universel, nous avons celle de notre
travail et de notre réflexion.
Justement, le CESER Auvergne est-il vraiment représentatif
de la société civile ?
Oui, si nous parlons des deux premiers collèges, les représentants des groupements patronaux et de salariés. En revanche,
­convenons-­en, ça l’est sans doute un peu moins pour le troisième
collège tant la vie associative et sociale est riche et diversifiée dans
notre région.
Quel bilan tirer de l’action du CESER Auvergne depuis
une vingtaine d’années ?
Avec le recul, ce qui ressort, c’est l’extraordinaire évolution des
rapports sociaux entre 1989, année où je suis entré au CESR et
aujourd’hui. Notre assemblée a vu naître une forme de dialogue
social qui n’existait pas ailleurs précédemment. Ne l’oublions pas,
à la fin des années 1980, la confrontation entre les représentants
du monde patronal et les syndicats pouvait encore être particulièrement rude… Jusqu’en 1996 même, nous avons eu des moments
difficiles à gérer. Aujourd’hui, je dirais que les choses se sont apaisées grâce à un effort d’intelligence partagée. Je tiens d’ailleurs à
rendre hommage à tous les membres du CESER Auvergne qui
ont participé à cette « décrispation ». Nous travaillons aujourd’hui
dans la sérénité.
Comment le monde politique perçoit-il le CESER Auvergne ?
Voyons les choses en face, nombre des politiques – toutes tendances confondues – ont une vision manichéenne du monde. Au
sein de notre assemblée, nous sommes aux antipodes d’un monde
binaire qui voudrait distinguer les « bons » des « méchants », les
« amis » des « ennemis », les « alliés » des « adversaires »… En tant
que Président du CESER Auvergne, je m’efforce de favoriser la
réflexion, le travail des commissions et de recueillir leurs synthèses. C’est là le mot-clef de notre assemblée, nous faisons un travail
de synthèse des différentes perceptions des problèmes abordés.
Dans toutes les circonstances, le CESER Auvergne travaille à
~ 12 ~
faire émerger les accordances et non à mettre en avant les dissonances, mais il tient compte des opinions de ses membres, si divergentes soient-elles…
Comment le monde
politique perçoit‑il les
préconisations du CESER,
en particulier celles émises
après une autosaisine ?
Très franchement, la prise
en compte de nos préconisations est largement sousestimée. Les politiques les
utilisent plus souvent qu’ils
ne le disent, parfois aménaMichel Doly au côté d’Isidore Fartaria recevant le trophée
du Club Réussir des mains de François Yeterian
gées, c’est vrai, mais nous en
retrouvons l’esprit. Au fond, c’est ce qui compte le plus et ce qui
fait toute l’utilité de notre assemblée. D’ailleurs, nous travaillons
régulièrement à une évaluation de nos préconisations : que sontelles devenues, ont-elles été suivies, ­comment, pourquoi, étaientelles bien formulées ?
Le CESER a beaucoup travaillé sur le social ces dernières
années, s’il ne devait rester qu’un seul rapport lequel
retiendriez-vous ?
Celui dont je suis le plus fier, c’est certainement celui sur les conditions carcérales en Auvergne. Nous avons travaillé sur l’exclusion, l’illettrisme, la pauvreté, la précarité, mais l’incarcération ne
cumule-t-elle pas une bonne partie de ces handicaps ? Je m’honore que ce sujet ait été abordé car il y avait toutes les raisons du
monde de ne pas le faire. Tout le monde s’en désintéressait, au
grand dam des associations concernées qui font, signalons-le, un
travail formidable et mal connu. Dans les mois qui ont suivi leur
publication, nos travaux sur les conditions carcérales ont même
été repris au niveau du CESE national.
Où en sont les relations avec les CESER du Limousin, d’une
part, et de Rhône-Alpes, d’autre part ?
Nous avons fondé de grands espoirs sur ces dossiers, sans beaucoup
avancer, et je le regrette. Seul résultat probant, les deux CESR
– à l’époque, ils s’appelaient encore CESR –, celui d’Auvergne et
celui du Limousin ont émis des avis communs, l’un sur les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’autre sur
les problèmes agricoles. Du côté des relations avec le CESER de
~ 13 ~
la région Rhône-Alpes, nous avons réussi à établir quelques axes
de réflexion – les universités, la recherche, les problèmes liés à la
sous-traitance – sans jamais pouvoir mettre en place une véritable
logique de partenariat.
Les compétences
des CESER ont été
étendues à l’aspect
« environnemental ».
Faut-il le distinguer
du « développement
durable » ?
Je ne voudrais pas que
nous tombions dans les traRené Souchon, président du Conseil régional d’Auvergne,
vers d’un effet de mode. Le
et Michel Doly
développement durable est
à mes yeux un sujet essentiel et qui marquera les années à venir.
Rappelons ses trois composantes : l’économie, le social et l’environnement. Il ne faudrait pas que « l’environnemental » prenne le
pas sur les deux autres composantes, ça n’aurait pas de sens.
Le CESE national a vu son champ de compétence augmenté
de l’aspect « environnemental », mais aussi à celui
de la « jeunesse ». Ce volet ne manque-t-il pas aux CESER ?
Complètement et c’est un de mes grands regrets. Par sa composition même, le CESER Auvergne a peu de relations directes avec
ce monde mouvant qu’est la jeunesse. C’est un sujet qui mériterait beaucoup plus d’attention, mais qui est pour nous particulièrement difficile à appréhender.
Quid de la parité et de la diversité
au sein du CESER ?
Là encore, en ce qui concerne la parité nous avons beaucoup de
progrès à faire, 15 femmes sur 71 conseillers, c’est peu, mais ne
l’oublions pas, ce sont les organisations qui désignent leurs représentants au CESER Auvergne.Au passage, signalons que ce sont les
syndicats de salariés qui appliquent le mieux le principe de parité,
c’est tout à leur honneur… Quant à la diversité, je souhaiterais une
augmentation du nombre de conseillers, de façon à accueillir des
représentants d’un plus grand nombre d’associations.
Comment votre famille perçoit-elle votre engagement
au sein du CESER ?
Plutôt bien. En 1995, mes enfants étaient encore des préadolescents et ils étaient très fiers de mon élection à la présidence du
~ 14 ~
CESR d’Auvergne. Je dois dire que je ne m’attendais pas du tout
à cette élection, j’ai été un candidat de consensus, issu du troisième
collège, ce qui permettait d’éviter un affrontement entre patronat
et syndicats pour la présidence. Aujourd’hui, je mesure le chemin
parcouru, mais contrairement à bon nombre des conseillers, je suis
toujours en activité ce qui entraîne bien évidemment des problèmes de planning. Point positif, la proximité géographique entre
mon domicile et le siège du CESER présente bien des avantages.
Et si c’était à refaire, comment envisageriez-vous votre
parcours au sein du CESER ?
Je signerai à nouveau tout de suite. Le CESER Auvergne est pour
moi un lieu de découverte de qualités humaines et de rencontre
avec des personnalités aussi différentes que passionnantes. C’est
ce qui fait sa richesse et explique l’attachement que peuvent lui
porter tous ses membres.
Y aura-t-il une vie après le CESER pour Michel Doly ?
Oui, bien sûr, je rêve de prendre le temps de la réflexion. Quand
j’étais « simple » professeur, avant de devenir Président de l’Université d’Auvergne, je pouvais aménager des temps de réflexion
sur mes sujets d’études d’alors. Cette logique, je voudrais la remettre en œuvre pour me consacrer à l’écriture sur des sujets inspirés par mes années au sein
de l’assemblée consultative
d’Auvergne comme « le dialogue social territorial ». Pour
moi, il faut sortir ce dialogue
du champ classique des partenaires sociaux, il faut aussi
mettre en avant les points de
blocage de la société et surtout ne pas avoir peur des
conflits. Il n’y a pas de démoVisite de Valérie Pécresse et Brice Hortefeux à l’Université
d’Auvergne en 2008
cratie sans conflit, et plus
encore, même, le conflit est une force nécessaire à la vie… Enfin,
j’aimerais aussi réfléchir à un autre sujet, plus proche du monde universitaire celui-là : les rapports entre la science et la société…
Après le CESER Auvergne, Michel Doly sera-t-il tenté par
un engagement politique ?
Non, définitivement non. Ce serait aller à l’encontre de tout ce que
je vis depuis vingt ans au sein de cette assemblée.
Propos recueillis par Pierre-Gabriel Gonzalez, journaliste.
~ 15 ~
Le fonctionnement
du Conseil Économique, Social
et environnemental Régional
Le Conseil Régional
et le Conseil Économique, Social
et environnemental Régional
constituent la Région
Fonctionnement et composition des
CESR ont été déterminés par le décret
du 11 octobre 1982 modifié. Les décrets
modificatifs parus depuis apportent peu
de changement dans le fonctionnement
des assemblées consultatives et quelques
adaptations dans leur composition.
Les membres des Conseils Économiques
et Sociaux Régionaux, dont le nombre
varie selon la taille de la région, sont répartis en quatre catégories, dans les proportions suivantes :
• 3 5 % de sièges attribués aux représentants des entreprises et activités professionnelles non salariées,
• 3 5 % pour les représentants des organisations syndicales de salariés,
• 2 5 % pour les représentants des organismes qui participent à la vie collective de
la région,
• 5 % attribués à des personnalités qui, par
leur action, concourent au développement de la région.
Suite au décret du 31 juillet 2001 relatif
à la composition et au renouvellement
des Conseils économiques et sociaux
régionaux, le Conseil économique et
social régional d’Auvergne comprend
71 membres.
Suite à la publication de la loi du 12 juillet
2010, dite Grenelle 2, portant engagement
national pour l’environnement, la composition des CESR est modifiée afin que les
acteurs environnementaux y soient mieux
représentés. Les Conseils économiques
et sociaux régionaux deviennent ainsi
Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux.
Néanmoins, la composition du désormais
CESER est à ce jour inchangée depuis
l’arrêté du Préfet de Région d’Auvergne
en date du 15 octobre 2007. Un décret
d’application verra l’intégration prochaine
des acteurs de l’environnement.
La composition
du CESR d’Auvergne
Premier collège : 24 membres
Représentants des entreprises et activités
professionnelles non salariées
Chambre régionale de commerce
et d’industrie. .............................................................................................. 4
Chambre régionale des métiers. ............................. 2
Délégation Auvergne du Medef. ........................... 4
Délégation régionale de la CGPME............. 1
Union professionnelle
artisanale régionale........................................................................ 2
~ 16 ~
Centres de formation
et d’apprentissage.............................................................................. 1
SNCF-RFF..................................................................................................... 1
EDF-RTE........................................................................................................ 1
Comité régional des banques...................................... 1
Chambre régionale d’agriculture......................... 1
Organisations agricoles........................................................... 4
Professions libérales...................................................................... 2
Deuxième collège : 24 membres
Représentants des organisations
syndicales de salariés
Comité régional CGT................................................................ 9
Union régionale
interprofessionnelle CFDT............................................. 6
Union régionale de syndicats FO........................ 4
Union régionale CFTC........................................................... 1
Union régionale CGC............................................................... 1
Union régionale de l’Unsa................................................ 2
Comité régional FSU.................................................................. 1
Troisième collège : 20 membres
Représentants des organismes
et associations qui participent
à la vie collective de la région
Caisses d’assurances maladie
et d’allocations familiales.................................................... 1
Comités départementaux
des retraités et personnes âgées.............................. 1
Organismes du secteur
sanitaire et social................................................................................. 1
Union régionale de la mutualité............................ 1
Chambre régionale
de l’économie sociale.................................................................. 1
Union régionale
des associations familiales.................................................. 1
Logement, cadre de vie........................................................... 1
Associations de parents d’élèves........................... 1
Association régionale de l’Union
sociale pour l’habitat et chambre
régionale des propriétaires............................................... 1
Centre technique régional
de la consommation...................................................................... 1
Associations de protection
de l’environnement. ....................................................................... 1
Comité régional des associations
de jeunesse et d’éducation populaire............ 1
Comité régional
olympique et sportif...................................................................... 1
Associations culturelles.......................................................... 1
Comité régional de développement
touristique d’Auvergne........................................................... 1
Établissements d’enseignement
supérieur et de recherche. .................................................. 2
Groupe Centre France - La Montagne
et France 3 Auvergne.................................................................. 1
Associations d’aide aux victimes........................... 1
Associations d’accueil et de réadaptation
sociale et entreprises d’insertion. .......................... 1
Quatrième collège : 3 membres
Personnalités qualifiées
Personnalités nommées
par le Préfet de Région........................................................... 3
~ 17 ~
fonctionnement du ceser
Le président
du Conseil
régional
Le chef
de l’exécutif
consulte
Conseil
économique,
social et
environnemental
d’Auvergne
propose
émet
des avis
décide
71 socioprofessionnels
désignés
Assemblée
du Conseil
régional
47 élus au suffrage
universel direct
Le CESER, la deuxième assemblée d’Auvergne
Le conseiller privilégié de la région
La Région est la seule collectivité territoriale dotée de deux assemblées.
Le Conseil régional est l’assemblée politique délibérante composée
de 47 conseillers qui prennent des décisions pour l’Auvergne. Ils sont élus
au suffrage universel direct pour une durée de six ans.
Le Conseil économique, social et environnemental régional d’Auvergne
(Ceser) est l’assemblée consultative, représentant la société civile.
Il est composé de 71 socioprofessionnels désignés pour six ans par
les différentes organisations représentatives de la vie économique
et associative et nommés par le préfet de région.
~ 18 ~
composition du ceser (Janvier 2011)
Président : Michel DOLY
Joseph AMPHILAC
Paul ANTONY
■ Béatrice ARSAC
■ Khalida BADJI
■ Nicolas BARDY
■ Jean BARRAT
■ Marie-Jeanne BEGEY
■ Jean BESSE
■ Alphonse BELLONTE
■ Jacqueline BONNEFOY
■ Michèle BOUDOIN-DELESVAUX
■ Bernard BOUNIOL
■ Marie-Hélène BROMET
■ Serge BRUGIÈRE
■ Jean-Pierre CAILLARD
■ Philippe CHARVERON
■ Christian CHANCEAU
■ Jacques CHAZALET
■ Daniel COFFIN
■ Gérald COURTADON
■ Alain COURTINE
■ Marie-Claire CUSIN-MASSET
■ Dominique DELCHET
■ Pierre DESCOURS
Gérard DESPRES
Brigitte DESSEUX
■ Gérard DEYGAS
Didier MECHINEAU
Jean-Baptiste MEYRONEINC
■ Ariane MILET
■ Jean-Claude MONTAGNE
■ Laëtitia PLANCHE
■ Patrick POCHET-LAGAYE
■ Jean PONSONNAILLE
■ Michel PONTIER
■ Alain-Édouard PONTOISE
■ Jean-Michel REBERRY
■ Alain REMUZON
■ Jean-Yves RESCHE
■ Vincent RODRIGUEZ
■ Serge ROLLAND
■ Bernard RUGGERI
■ Maurice SARDIER
■ Marc SAUMUREAU
■ Jean-Claude SAUREL
■ Jean-François SCHNEIDER
■ Roland THONNAT
■ Christian VABRET
■ Annie VEYRE
■ Serge VIDAL
■ Annick VRAY
■
■
■
■
■
■
(en alternance avec Philippe LEGRIX)
Joseph DOMPS
■ Hervé DUBOSCQ
■ Alain EGIMBROD
■ Yannick FIALIP
■ Françoise JANISSET
■ Henri JAVION
■ Jean-Marc LAGOUTTE
■ Catherine LAMOUSSE
■ Philippe LEGRIX (en alternance
■
avec Gérard DEYGAS)
Gérard LENOIR
Jacques LÉPINARD
■ Yves LEYCURAS
■ Jacky LION
■ Martine MANCEAU
■ Alain MARTEL
■ Charles MATTHÈS
■ Henri MAZAL
■ Jean-Pierre MAZEL
■ Hugues-Arnaud MAYER
■
■
Le siège des CODERPA est vacant suite au décès de M. Balthazar.
composition du bureau
Président : Michel DOLY(3) (Enseignt. Sup et Recherche)
Vice-Présidents Délégués : Philippe CHARVERON(1) (MEDEF), Gérard LENOIR(2) (CFDT)
Vice-Présidents : Jean-Victor BESSE(3) (Associations d’aides aux victimes),
Jacqueline BONNEFOY(2) (CGT), Bernard BOUNIOL(1) (CRCI),
Jacques CHAZALET(1) (Chambre Régionale Agriculture), Dominique DELCHET(3) (CRES),
Hervé DUBOSCQ(1) (CGPME), Henri JAVION(2) (CFE-CGC), Henri MAZAL(1) (UPA),
Jean-Claude MONTAGNE(2) (UNSA), Jean PONSONNAILLE(4) (Personnalité qualifiée),
Jean-Michel REBERRY(2) (FO), Marc SAUMUREAU(3) (FRANE),
Jean-Claude SAUREL(3) (Associations culturelles), Jean-François SCHNEIDER(2) (CFTC),
Christian VABRET(1) (Chambre régionale des Métiers)
(2)
(1)
Première catégorie : « Entreprises et activités professionnelles non salariées ».
Deuxième catégorie : « Syndicats de salariés ». (3) Troisième catégorie : « Vie collective »
(4)
Quatrième catégorie : « Personnalités qualifiées »
~ 19 ~
la région auvergne
~ 20 ~
Michel Debatisse
1974-1982
Aimé Rollin
1982-1992
Jean Mauriange
1992-1995
Michel Doly
l’assemblée
consultative
en auvergne
de 1974 à 2000
~ 21 ~
1974 – 2000
Un quart de siècle
de réflexion
et de propositions
L
es premières chambres professionnelles sont créées en 1898.
Dans un cadre départemental,
elles ne défendent que le commerce
et l’industrie, reflètent essentiellement
le point de vue patronal et ne pallient
pas l’absence de concertation avec les
syndicats, organisés depuis 1884.
Les saisines budgétaires
L’élaboration du budget est une
opération fondamentale de la politique
régionale. Les saisines budgétaires,
voulues par le législateur, constituent
chaque année à n’en pas douter l’acte
fondateur de la démocratie locale.
L’examen des comptes et des bilans
financiers, ces documents parfois
rébarbatifs, permet en effet de dégager
et d’identifier les grandes priorités
régionales. Dans ce domaine, le CESER
est depuis l’origine un conseiller
privilégié du Conseil régional d’Auvergne.
Du groupement économique
régional au comité économique
et social
Durant la Première Guerre mondiale,
la vie économique s’organise en comités consultatifs d’action économique.
C’est M. Clémentel, alors ministre du
Commerce, qui, dès 1919, décide de
poursuivre leur action en instituant
17 groupements économiques régionaux chargés de « développer l’industrie, l’agriculture et le commerce ».
Dépourvus de moyens financiers,
ces organismes n’obtiennent pas les
résultats espérés.
Sous la IVe République, des chefs
d’entreprise désireux de développer leur région s’unissent spontanément en comités d’expansion
dès 1947. L’État leur reconnaît un
rôle consultatif en 1954. En même
temps, le pouvoir central, avec le
~ 22 ~
Les publications du CESR sont disponibles sur le site www.cesr-auvergne.fr
Commissariat général au Plan, envisage de rééquilibrer les activités sur
le territoire : c’est ainsi qu’il élabore
des programmes d’action régionale
en 1955 et qu’il trace 22 régions de
programme en 1956.
Les décrets de 1964 institueront
une Commission de développement économique régional, la Coder.
Composée d’élus (25 %), de représentants socio-économiques (50 %)
et de personnalités qualifiées (25 %),
elle est chargée d’émettre « des avis
sur les questions relatives à la mise en
œuvre du développement économique et social et de l’aménagement du
territoire ».
La loi du 5 juillet 1972 crée l’établissement public régional (composé
d’élus) et le Comité économique et
social, « saisi par le Préfet de région
préalablement au Conseil régional
~ 23 ~
L’emploi au cœur du débat
La reconnaissance de la procédure
d’autosaisine date de 1982. La première
fois que le CESR rend ce type d’avis,
en 1984, c’est sur « L’Emploi », sujet
le plus préoccupant de l’époque,
avec un taux de chômage qui atteint
des sommets. Au cours des années
suivantes, l’assemblée reviendra
à plusieurs reprises sur ce thème
essentiel. En 1986, à la demande
du Conseil général, les conseillers
économiques et sociaux étudient
« Les Mesures pour l’emploi des
jeunes ». En 1991, « Les Problèmes
de l’industrialisation et de l’emploi »
sont étudiés, avant que l’assemblée,
en 1994, ne réévalue ses propositions
de la décennie précédente à travers
une autosaisine sobrement intitulée
« L’Emploi en Auvergne ». L’année
suivante, enfin, l’assemblée fait
l’inventaire des « Gisements d’emploi
du secteur non marchand ».
La Grande Halle d’Auvergne
de toutes les affaires entrant dans la
­compétence régionale. »
Un décret du 5 septembre 1973
fixe la composition de ces comités : 50 % au moins de représentants
professionnels (syndicats, chambres consulaires) ; 25 % au moins
de représentants d’activités sociales, éducatives, culturelles ; 10 %
au moins de représentants d’activités spécifiques à la région ; 10 %
au plus de personnalités qualifiées. Ils accompliront leur mission
jusqu’en 1982.
L’économie, constant sujet d’études
Tout au long des deux dernières décennies du XXe siècle,
le CESR a eu l’ambition d’étudier la majorité des activités
économiques, agricoles, industrielles ou de services. Tour à tour,
le secteur automobile, les professions libérales, les artisans,
les industries agroalimentaires, le bâtiment et les travaux publics,
le commerce de gros, les petites et moyennes entreprises… ont
été passés au crible de l’expertise des conseillers. Chaque fois,
ils ont tenté de mettre en lumière les améliorations possibles,
gardant à l’esprit aussi bien les impératifs économiques que les
incidences sociales lors de la formulation de leurs propositions.
Le monde rural a fait l’objet d’une réflexion en 1992.
Partant du constat que la région ne comptait alors qu’une
agglomération de plus de 50 000 habitants, les conseillers
se sont interrogés sur les pistes à suivre pour donner
à l’espace rural un second souffle, face à la désertification,
au vieillissement et aux sombres perspectives agricoles.
~ 24 ~
Premier mandat auvergnat
En Auvergne, le premier mandat
du Comité économique et social, de
1974 à 1980, s’est déroulé sous la présidence de Michel Debatisse. Ce dernier a également présidé le deuxième
mandat qui a pris fin dès 1982, du fait
des lois de décentralisation.
Agriculteur à Palladuc (Puy-deDôme), Michel Debatisse préside
depuis trois ans la FNSEA lorsqu’il est
nommé au CES d’Auvergne. Leader
charismatique et homme de dialogue, il est depuis toujours convaincu
que le monde paysan doit s’engager
dans une profonde mutation, s’organiser et se donner les moyens d’agir
collectivement afin de ne pas rester
en dehors des grands changements
que connaît alors la seconde moitié
du XXe siècle. Son maître mot est la
coopération. Une valeur qu’il saura
développer au sein de l’assemblée à
tel point qu’elle semble aujourd’hui
aller de soi.
Ancien membre du Conseil économique et social de la République et du
Comité économique et social européen, Michel Debatisse est nommé
secrétaire d’État auprès du Premier
Ministre, chargé des Industries
Le tourisme, un moteur
pour la région
Le tourisme est un aspect porteur
du développement régional.
Le CESR, au travers des nombreuses
saisines sur les schémas régionaux
du tourisme, mais aussi sur la charte
du parc naturel régional des
Volcans d’Auvergne (2000), ou sur
le thermalisme (1992) s’est impliqué
à de multiples reprises dans ce domaine.
Bien vivre en Auvergne
La qualité de vie, au travers du sport,
de la culture, des loisirs, mais aussi
de la santé ou de la qualité des services
publics, est toujours un atout pour une
région. Ce sont autant de sujets sur
lesquels les conseillers ont multiplié
les autosaisines pendant la dernière
décennie du millénaire, avec l’objectif
de préparer au mieux le suivant.
agricoles et alimentaires, de 1979 à
1981. À l’issue de son second mandat au CES d’Auvergne, il s’engage
plus nettement en politique et sera
élu conseiller régional d’Auvergne et
député européen. Michel Debatisse
est décédé en 1997.
Décentraliser
La loi du 2 mars 1982 (complétée par
le décret du 11 octobre 1982) prévoit
l’augmentation du nombre de représentants des syndicats et associations,
et la limitation du champ de ses attributions, notamment des saisines, bien
qu’elle reconnaisse par ailleurs la procédure d’autosaisine.
Ainsi, le comité n’est-il plus saisi obligatoirement que « des documents relatifs à l’exécution et à la préparation du
plan régional et aux orientations générales du budget ».
L e 2 1  d é c e m b r e 1 9 8 2 , l e C E S
d’Auvergne est installé pour son
troisième mandat qui prendra fin en
juin 1989. Durant cette période, la présidence est assurée par Aimé Rollin.
Au représentant du monde agricole
et entrepreneur du Puy-de-Dôme
qu’était son prédécesseur succède un
syndicaliste de l’Allier, démontrant si
~ 25 ~
Le CESR n’a pas attendu le Grenelle pour se préoccuper d’environnement.
Environnement
L’assemblée n’a pas attendu d’être
rebaptisée Conseil économique, social
et environnemental régional pour
se préoccuper d’environnement. Dès
1989, elle publie un avis sur ce sujet
dans lequel elle constate la dégradation
du milieu naturel liée aux activités
humaines et émet des propositions pour
un aménagement équilibré de l’espace.
Six ans plus tard, le CESR se penche sur
le sujet de l’eau en Auvergne.
nécessaire que l’alternance n’est pas
un vain mot au CES d’Auvergne.
Homme de dialogue et fin négociateur, Aimé Rollin s’illustre au
CES d’Auvergne comme un symbole d’ouverture d’esprit, de compétence et de jovialité. Né en 1931,
il s’engage en 1958 dans le mouvement syndical en adhérant à Force
ouvrière. Il est alors employé par la
ville de Montluçon. En 1962, il est élu
secrétaire général des municipaux
montluçonnais, poste qu’il occupera
jusqu’à son décès. Dès la mise en
place des nouvelles régions syndicales de FO en 1970, il accède aux responsabilités régionales et prend les
rênes du syndicat régional FO des
services publics et de santé, qu’il tiendra jusqu’en 1991.
Dès la création du CES d’Auvergne en 1974, Aimé Rollin y siège en
tant que représentant du syndicat
FO. Il accède très tôt à la vice-présidence, avant d’être élu président en
1982. Cette même année, il fait partie
des fondateurs de l’Union interprofessionnelle des syndicats FO de la
région Auvergne, où il représente les
services publics et le secteur économique. Réélu à la présidence du CES
d’Auvergne en juin 1989, il n’achèvera pas son mandat : Aimé Rollin
décède en effet en mai 1992.
~ 26 ~
Trouver sa place…
À partir de 1985, les présidents des
comités économiques et sociaux
régionaux se regroupent au sein
d’une assemblée permanente pour
tenter de convaincre les ministres
de l’Intérieur successifs de rééquilibrer les textes, condition nécessaire
au bon fonctionnement d’une institution jugée utile par tous.
La rédaction de la loi du 26 janvier
1986 va donner l’occasion d’améliorer le fonctionnement des comités en
précisant et en élargissant les conditions de saisine : ils seront clairement
saisis du projet de budget ; ils le seront
aussi sur les orientations générales des
politiques menées dans les domaines
de compétence des Régions.
Le texte institue aussi l’existence
d’une ligne distincte dans le budget
régional pour le fonctionnement du
Comité économique et social et un
véritable statut de conseiller économique et social.
Les comités trouvent ainsi peu à peu,
grâce à cette loi, leur place au sein des
régions. Une utilisation judicieuse de
l’autosaisine leur permet de s’affirmer
par la qualité des travaux et leur capacité à exprimer certaines ambitions
régionales.
… et la conforter
La loi sur l’administration territoriale
de la République (1992) renomme les
Comités en Conseils économiques et
sociaux régionaux (CESR) et leur
offre une nouvelle occasion de conforter leur situation dans les institutions
régionales. D’apparence modeste, les
changements introduits par cette loi
reposent sur une certaine logique :
ainsi la saisine obligatoire s’étend-elle
désormais à tous les documents budgétaires et aux schémas directeurs
intéressant la région ; la loi ouvre
aussi la possibilité d’ententes régionales qui peuvent déboucher sur des
avis à caractère interrégional.
Cette même année 1992, c’est son premier vice-président, Jean Mauriange,
qui succède à Aimé Rollin.
Représentant l’Union patronale
régionale, Jean Mauriange est alors
président de la Chambre régionale
de commerce et d’industrie d’Auvergne. Membre du CES d’Auvergne
L’accent mis sur le volet social
La dimension sociale, dès le milieu des années 80, est au cœur des préoccupations
des conseillers. En 1984, l’assemblée souligne les difficultés budgétaires du secteur
sanitaire, social et médico-social à but non-lucratif de la région, avant d’étudier
les causes de la précarité économique et sociale en 1986, puis les moyens de soutenir
à domicile les personnes âgées en 1988.
La question de l’exclusion a été le fil rouge du dernier mandat du siècle. Cinq rapports
d’autosaisine consécutifs ont été réunis dans un livre intitulé « L’Exclusion en Auvergne »,
paru en juillet 2001. Il abordait successivement les thèmes du logement social (1996),
de l’adéquation entre l’état de santé de la population et le dispositif de santé existant
(1998), de la pauvreté et de la précarité (1998), de la lutte contre l’illettrisme (2000) et,
enfin, du rôle des loisirs dans le lien social (2001).
~ 27 ~
Le bureau du CESR en visite à l’École nationale de la Pâtisserie à Yssingeaux, en 1988.
Éducation, une chance
pour chacun
L’enseignement du second degré et
la formation professionnelle, depuis
1983, ressortent des compétences de
la Région. Depuis, particulièrement
sensible au problème de l’éducation,
le CESR participe activement à
l’élaboration du Schéma prévisionnel
des formations et du Programme
prévisionnel des investissements
dans les lycées. En outre, l’assemblée,
régulièrement saisie par le Conseil
régional, a consacré une part
importante de ses réflexions au
Pacte régional pour la formation
et l’insertion professionnelle des
jeunes, qui couvre l’ensemble des
filières de formation préparant
l’accès à l’emploi. Le CESR a complété
ces travaux sur l’enseignement
en publiant deux autosaisines :
« L’Environnement social et culturel
des étudiants » (1999), car, pour une
région, l’enseignement supérieur
revêt un intérêt de premier plan, et
« L’Illettrisme » (2000, op. cit.).
depuis l’origine de l’institution, il a
facilité, par son tempérament réfléchi
de conciliateur, l’émergence de synthèses constructives pour l’avenir de
la région. Il est le premier à diriger un
CESR renforcé par la loi de décentralisation, et a œuvré pour mieux
faire connaître, en particulier auprès
du Conseil régional, la richesse et le
potentiel de l’assemblée consultative.
Jean Mauriange est décédé le 12 octobre 2007.
L’importance des organismes
non professionnels ou syndicaux
participants à la vie collective
En 1995, Jean Mauriange n’ayant pas
souhaité se représenter, la présidence
du CESR d’Auvergne revient à Michel
Doly. Ancien président de l’Université
d’Auvergne, il fait partie du CESR
depuis 1989, au titre de l’enseignement supérieur et de la recherche. En
~ 28 ~
élisant un membre issu de la troisième
catégorie, et en lui renouvelant leur
confiance lors des mandats suivants,
les conseillers ont clairement exprimé
l’importance que revêt, selon eux, la
représentation des organismes non
économiques ou syndicaux, partenaires actifs du développement économique et social de la région.
Enfin, conformément à la loi du
12 juillet 2010 portant engagement
national pour l’environnement, dite
Grenelle 2, l’assemblée consultative régionale évolue pour devenir le
Conseil économique, social et environnemental régional (CESER).
Le CESER intégrera des représentants d’associations et de fondations
agissant dans le domaine de la protection de l’environnement et des
personnalités qualifiées choisies en
raison de leur compétence en matière
d’environnement et de développement durable.
Les avis publiés jusqu’en 2000
1984 L’emploi
1985 L’avenir du secteur
automobile
1986 Le nouveau secteur
industriel nationalisé
1986 Les aides régionales
aux entreprises
1987 L’économie sociale
1988 La jeunesse en
difficulté
1988 Le soutien à domicile
des personnes âgées
1988 Les modes de
distribution
1989 L’environnement
1990 Les dessertes
et moyens
de communication
dans la perspective
de 1993
1991 L’impact des
professions libérales
1991 Le sport
1991 Les problèmes
de l’industrialisation
et de l’emploi
1992 L’avenir du monde
rural
1992 L’insertion sociale
et professionnelle des
adultes handicapés
1992 Le thermalisme
1994 L’eau
1994 L’emploi en Auvergne
1995 L’artisanat
1995 La culture
1995 Les gisements
d’emploi du secteur
non marchand
1996 Le logement social,
facteur d’insertion
1997 Les communications
au service
du renforcement
des relations
interrégionales
et du développement
des régions d’Auvergne
et du Limousin
(avis commun
Auvergne-Limousin)
1997 Les industries
agroalimentaires
~ 29 ~
1998 La pauvreté-précarité
1998 La santé en Auvergne
1998 Le secteur du BTP
1999 L’environnement
social et culturel
des étudiants
1999 Réflexion sur les
transports terrestres
du Grand Sud-Est
2000 Contre l’illettrisme,
quelles ambitions ?
2000 Le bilan global
d’exécution
du Contrat de Plan
2000 Les territoires
fonctionnels
2000 Pour le développement
des PME-PMI
Tous les avis et rapports
du CESER d’Auvergne sont
téléchargeables sur le site
www.cesr-auvergne.fr
Témoignages
Nous avons choisi de donner la parole
à une dizaine d’anciens membres du Conseil
économique et social régional d’Auvergne.
Certains d’entre eux ont fait partie de cette
assemblée dès sa création et ont guidé
mes premiers pas en son sein. À partir
de 1995, ils – et elles – ont formé la trame
du bureau avec lequel j’ai eu l’honneur
et le plaisir de travailler. Associant à leur
témoignage tous les anciens conseillers,
nous les remercions pour leur investissement
personnel au CESR Auvergne, pour leur
souci intact du bien commun et leurs
confidences souvent teintées d’humour…
Michel Doly
~ 31 ~
Henri Buvat
Membre de 1974 à 1995
Un porte-parole convaincu de l’artisanat
H
omme au parcours atypique,
Henri Buvat s’est toujours
investi dans le syndicalisme
professionnel, par conviction, et aussi
parce qu’il pense sincèrement que
les valeurs portées par l’artisanat
participent à l’équilibre de notre
société et au bien-être de tous. « C’est
vrai, j’ai toujours défendu les artisans
et les petits commerçants parce qu’ils
concourent activement au maintien
de la vie dans les zones rurales. Leur
présence même participe à la sécurité
~ 32 ~
des citoyens, avec eux, et souvent
grâce à eux, les gens se connaissent,
se reconnaissent et se parlent.
Aujourd’hui, dit‑il avec une pointe
de fierté, le plus beau cadeau que
j’ai reçu c’est de voir un de mes fils
reprendre la boulangerie familiale
et s’intéresser lui aussi à la formation
des apprentis. » Il ajoute : « D’aussi
loin que je me souvienne, depuis
que je suis engagé à la Chambre
de métiers de l’Allier, j’ai milité
en faveur de la formation
ns. « Un jour,mj’apsi re, réndpaurent les
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« Le CESR doit être attentif
à l’économie régionale. »
Défense des départements
Henri Buvat poursuit : « J’ai siégé
au bureau du CESR pendant
vingt ans, de 1975 à 1995 et comme
vice-président de 1982 à 1995.
Vous ne pouvez pas imaginer tout
ce qu’à pu apporter au CESR
un témoignage comme le mien
en tant que représentant d’un autre
département que le Puy‑de‑Dôme.
J’aime revenir sur ce point,
je suis un farouche partisan d’une
représentation équilibrée des
quatre départements qui composent
l’Auvergne au sein du CESR. Avec
mes collègues conseillers des autres
chambres artisanales, mais aussi plus
~ 33 ~
généralement avec les conseillers
venus d’autres départements, nous
avons aidé le CESR à réfléchir sur
des problématiques qui dépassaient
la chaîne des puys et les environs de
Clermont. Allier, Cantal, Haute‑Loire,
chacun a sa personnalité et ses
spécificités et une assemblée régionale
doit savoir en tenir compte. Et ça,
il ne faut jamais l’oublier… » Il ajoute
avec un clin d’œil : «Avec l’attractivité
grandissante de la capitale
régionale, il ne faudrait pas qu’en
Auvergne le «clermontisme”
remplace le “parisianisme”
du niveau national… »
CV express
professionnelle. Une fois entré
au CESR pour représenter les artisans
bourbonnais, j’ai continué dans cette
voie, même face aux représentants
de l’Éducation nationale pour
lesquels, dans les années 1970,
il n’y avait pas de salut en dehors des
parcours scolaires “classiques”… »
N
é en 1925 à Vichy, après son
bac, il fait son apprentissage
de boulanger pâtissier et reprend
la boulangerie familiale fondée
en 1853 à Chantelle.
P
résident de la Chambre
de métiers de l’Allier de 1970
à 1990.
Raymond Cerruti
Membre de 1974 à 2001
CV express
Un grand serviteur de l’économie régionale
 Né en 1939 à Riom-ès-Montagnes (Cantal), Raymond Cerruti est issu
d’une lignée de commerçants spécialisés dans la distribution de produits
de droguerie et de quincaillerie.
 Très jeune, il s’investit dans l’entreprise familiale avant de céder en parallèle aux
sirènes de l’engagement consulaire.
 Il siège à la Chambre de commerce et d’industrie du Cantal puis s’investit
au travers de la CGPME dans la Chambre régionale de commerce et d’industrie
(CRCI). C’est à ce titre qu’il entre 1974 au CES d’Auvergne.
 Il devient président de la CCI du Cantal, puis accède à la présidence
de la CRCI en 1992, avant de présider à l’Assemblée française des Chambres
de commerce et d’industrie jusqu’en 1995.
 Il fut élu conseiller municipal à Riom-ès-Montagnes, puis maire
de sa commune et conseiller général de son canton jusqu’aux années 2000.
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Pour moi, ça a toujo
« Apporter une nouvelle
perception des territoires. »
H
omme pragmatique comme
le sont souvent ceux des
hautes terres auvergnates,
Raymond Cerruti a toujours
privilégié les actions concrètes
et réalistes : « Le but de ces mandats
c’était d’être présent quand il le fallait
et de travailler en harmonie avec
les équipes administratives. »
L’attachement
à la moyenne montagne
De son action au sein du
CES d’Auvergne, dont il fut
le vice‑président, Raymond Cerruti
retient ses engagements en faveur
du développement économique,
sa préoccupation constante des
équilibres dans les zones de montagne
et se félicite aussi des multiples
possibilités d’échanges offertes
~ 35 ~
au sein de l’assemblée. « Le CESR
réunit toutes les composantes des
forces économiques, syndicales,
associatives, éducatives de la région.
C’est un lieu où des personnalités
sont confrontées à des multiples
échanges de vues et c’est cela qui
en fait la principale richesse. »
Ce qui n’empêche pas l’homme aux
multiples engagements au service
de la collectivité – il a également été
membre du Comité économique
et social de la République –
de prendre du recul avec philosophie :
« Il est important d’avoir beaucoup
de bon sens et de mesure parce qu’il
n’y a pas de vérité absolue… »
Henry Collange
Membre de 1974 à 1995
Un acteur de la reconversion des régions minières
D
epuis plus de vingt ans, il n’y
a plus de mineurs en Auvergne.
En 2005, Charbonnages
de France a cessé d’exister :
« l’invention des pré‑retraites »
dès 1960 a facilité l’adaptation
des effectifs à l’évolution du
marché charbonnier. La récession
charbonnière a eu de graves
conséquences sur l’économie
et l’emploi dans les régions
concernées. Pour l’amortir, en 1969,
Henry Collange reçoit mission
de la Datar pour la reconversion
économique des régions minières ; son
~ 36 ~
action fut notamment déterminante
pour l’implantation de Rockwool
à Saint-Éloy-les-Mines. En 1974,
date de la création des Régions,
Henry Collange est désigné pour
représenter la CFE-CGC au CES
d’Auvergne. Il y siégera comme
vice-président jusqu’en 1995.
Sous la présidence de Michel
Debatisse, le bureau du CES était
volontairement monolithique. « C’est
à ce moment‑là qu’Aimé Rollin
et moi avions proposé la cooptation
d’Alain Néri et de Robert Gilbert
au sein du bureau, en vain… »
En 1980, aprè
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« Quand la ite
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« Si le CESR n’existait pas,
il faudrait l’inventer. »
Évolution positive
« En 1982, quand la Région est
devenue collectivité territoriale,
la mixité n’a plus été de mise ;
j’aurais aimé que le Conseil régional
saisisse le CESR sur d’autres sujets
que le budget ; le CES a néanmoins
effectué un travail considérable
d’études et de propositions dans
ses rapports d’autosaisines. Des
évaluations ultérieures ont mis
en évidence leur influence dans les
décisions du Conseil Régional. »
Henry Collange regrette que les
deux assemblées communiquent
~ 37 ~
essentiellement en s’adressant
de volumineux dossiers. Il ajoute
en souriant : « Pour moi, le Conseil
régional et le CESR forment un
curieux couple, harmonieux en public,
mais qui fait chambre à part… »
« Au sein du CES, malgré la diversité
de ses membres, le dialogue s’est
instauré et sauf circonstances
exceptionnelles, la sérénité règne
toujours. Dans les commissions,
chacun évite les critiques vaines
et autres procès d’intention. Le
CES est un creuset où s’estompent
bien des divergences ; c’est
un facteur d’œcuménisme social.
Rien que pour cela, s’il n’existait
pas, il faudrait l’inventer. »
CV express
Jusqu’en 1982, la Région était
un établissement public avec le préfet
de région comme exécutif régional.
« Nostalgique d’une assemblée
régionale unique alliant élus
(majoritaires) et socio‑économiques
– comme au sénat de Bavière où
la formule fonctionne très bien –
j’ai apprécié alors la mixité des
commissions, et notamment celle
des finances composée des bureaux
des deux assemblées et qui décidait
pratiquement du budget. »
N
é en 1923 à Saint-Etienne,
Henry Collange, ingénieur
civil des mines, a fait toute
sa carrière aux Houillères
du bassin d’Auvergne.
Cette entreprise (plus
de 8 000 personnes
en 1948) faisait partie
du groupe Charbonnages
de France, lui-même fort
de 350 000 salariés.
Robert Gilbert
Membre de 1974 à 1995
Un syndicaliste pragmatique et humaniste
P
remier syndicaliste à intégrer
le bureau de l’assemblée
en 1982 (il a fallu une
longue période pour que cette
idée fasse son chemin), Robert
Gilbert se décrit comme « la pile
atomique de cette institution
avant qu’elle ne se structure
administrativement. À l’époque,
rappelle-t-il, nous dépendions des
services de la Préfecture qui assurait
la logistique de notre assemblée.
~ 38 ~
Il faut dire aussi qu’en fonction des
alternances et des cohabitations
nationales ou régionales, le climat
entre les différentes composantes
de l’assemblée, et surtout entre
représentants du patronat
et des syndicats de salariés,
a pu être assez tendu. »
Homme de consensus
Robert Gilbert revient sur certaines
autosaisines du CES d’Auvergne
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et d’attendre une
« Avoir l’esprit curieux
en permanence. »
~ 39 ~
travailleurs. C’était pour moi une
preuve de confiance dont j’étais
et je reste fier, mais il fallait faire
voter nos rapports avec la plus large
majorité, ce qui n’était pas toujours
facile. Heureusement, il y avait
aussi des moments conviviaux qui
permettaient d’échanger de façon
différente, c’était ça aussi pour
moi le CES d’Auvergne. »
CV express
qui lui tiennent à cœur : « À la fin
des années 1980, nous avons lancé
plusieurs réflexions qui permettaient
de nous projeter dans l’avenir
à cinq, dix ou vingt ans. Il était
très important pour nous d’initier
ce travail de prospective. Exemple
avec le TGV dont nous avons
réclamé la venue en Auvergne dès
1987, mais aussi avec des sujets aussi
importants que l’emploi, l’industrie
automobile, la démographie,
la politique économique et sociale,
l’environnement… Toutes ces
autosaisines étaient antérieures aux
années 1990 ! Le problème, c’est
que nos projets coûtaient en plus
et qu’en Auvergne les dépenses
supplémentaires sont toujours
difficiles à assurer, même si on sait
qu’elles peuvent être utiles. » Robert
Gilbert ajoute : « J’étais président
de la commission permanente
et bénéficiais à ce titre de l’aide active
de Joseph Guimet, Henri Buvat
et Claude Rue – au passage, ces trois
conseillers étaient aussi de sacrés
N
é en 1926 à Clermont‑Ferrand
(Puy‑de‑Dôme), Robert Gilbert
rejoint la fonction publique
au sortir de la Seconde Guerre
mondiale, avant de devenir
directeur adjoint de l’agence
comptable des Postes
et Télécommunications.
E
ngagé très tôt dans l’action
syndicale, il milite au sein
de la CFTC, puis de la CFDT.
N
ommé dès 1970 à la Coder,
il devient tout naturellement
membre du CES d’Auvergne
en 1974 et le restera
jusqu’en 1995.
Joseph Guimet
Membre de 1979 à 2007
Engagé en faveur des familles
J
oseph Guimet aime à rappeler
l’attachement du général
de Gaulle à l’Union nationale
des associations familiales (Unaf)
créée en 1945. Les associations
familiales étaient pour le président
du Gouvernement provisoire d’alors
des composantes essentielles de la vie
de la Nation, à côté des entreprises
et des travailleurs. Il se souvient
des séances à la préfecture
du Puy‑de‑Dôme sous la présidence
de Michel Debatisse : « … des
réunions qui n’étaient pas de tout
repos, le président du CES étant
en même temps secrétaire d’État
dans un gouvernement nommé
par Valéry Giscard d’Estaing, alors
Président de la République. À deux
ans des élections présidentielles
de 1981, les relations étaient vraiment
très tendues. » Joseph Guimet
a également vécu d’autres « élections
présidentielles » mais au sein
« Nous avons fait avancer
la réflexion sur le social. »
~ 40 ~
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Les prési son départ du CESR, Joseph Guimet a quels
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Jean Mauriange, l’e
Des travaux bien ciblés
Dans les années récentes, Joseph
Guimet a apprécié les différents
« sujets de société » qui ont fait
l’objet d’autosaisines du CES :
la pauvreté, l’illettrisme, les conditions
carcérales. « C’est vrai, j’y ai été
particulièrement sensible car ces
dossiers sont très proches de ma fibre
sociale. Je note qu’à ce moment-là,
notre façon d’aborder ces dossiers
a un peu surpris, mais je pense que
nous avons fait avancer la réflexion
et la perception même de tels
problèmes. Je reviens aussi sur les
préconisations du CES d’Auvergne
sur les crèches et plus généralement
sur la vie quotidienne des couples
avec enfants, sur les travaux dans
le domaine économique qui m’ont
donné l’occasion de travailler
en très bonne intelligence avec
Jacques Mizoule, alors vice‑président
du Conseil régional, mais aussi
~ 41 ~
du dossier sur la formation
professionnelle qui a attiré l’attention
d’élus comme Adrien Gouteyron,
sénateur de la Haute‑Loire. » Depuis
la fin de l’année 2010, Joseph Guimet
siège au CES européen. Pour lui,
de nouvelles confrontations d’idées
commencent, elles seront sociales,
culturelles et économiques, mais
cette fois à l’échelle d’un continent.
CV express
de l’Assemblée régionale : celles
d’Aimé Rollin, de Jean Mauriange
et de Michel Doly. Il qualifie
la première de « tempétueuse »,
la deuxième de « houleuse »
et la troisième de « sereine ».
N
é en 1946 à Scionzier
(Haute-Savoie), Joseph
Guimet a dirigé plusieurs
maisons familiales dans l’Allier.
D
evenu président de l’Union
départementale des
associations familiales
de l’Allier, puis vice-président
de l’Union nationale
des associations familiales,
il est entré en 1979 au CES
d’Auvergne.
D
e 1994 à 2010, il est membre
du Conseil économique
et social de la République.
D
epuis 2010, Joseph Guimet
représente aussi l’Auvergne
au Conseil économique
et social européen à Bruxelles.
Marie Heckmann
Membre de 2001 à 2007
Une femme aux convictions affirmées
à
25 ans, Marie Bogard devient
Madame Heckmann et suit
son mari au Cameroun
où il enseigne au lycée français
de Douala. Quelques années
plus tard, retour en métropole,
en Dorgogne. Après un coup de cœur
pour une ferme bourbonnaise
en bordure de forêt, le couple
s’installe à Gouise à une quinzaine
de kilomètres au sud de Moulins.
C’est là que Marie Heckmann
s’investit dans la gymnastique
~ 42 ~
d’entretien et fonde le comité
bourbonnais de la Fédération
française d’éducation physique
et de gymnastique volontaire dont elle
sera présidente de 1988 à 2004. Elle
est également portée à la présidence
du comité régional de cette fédération
à partir de 1989. L’année 2001 sera
importante pour elle puisqu’elle
deviendra présidente du conseil
d’administration du Centre régional
d’éducation physique et de sport
(Creps) de Vichy et se verra nommée
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« Au CESR, on apprend
à travailler avec les autres
et surtout à les écouter. »
Un formidable lieu de découverte
Marie Heckmann évoque avec une
certaine émotion ses six années
passées au sein du CESR : « C’est
avant tout un lieu où l’on apprend
à travailler avec les autres et surtout
à les écouter, et où l’on se forme
à la prise de parole. Ce n’est par
facile pour les femmes qui doivent
être à l’aise dès le premier instant. »
La présidente du comité régional
de la FFEPGV rappelle : « J’ai
beaucoup apprécié le travail réalisé
au sein des commissions, mais aussi
les échanges que j’ai pu avoir avec
les élus du Conseil régional en tant
que présidente de la commission
“Formation, éducation et sports” pour
remettre le sport populaire au centre
des préoccupations, c’est une question
~ 43 ~
de santé publique. Autre dossier
qui m’a tenu à cœur, explique-t-elle,
celui sur les activités de plein air,
un domaine où l’Auvergne bénéficie
d’un potentiel quasi inexploité. Mon
seul regret, n’avoir pas pu participer
à la réflexion sur les femmes dans
le monde du travail, mais je n’étais
déjà plus au CESR quand il a été
abordé par l’assemblée… »
CV express
par le préfet au CESR d’Auvergne
en tant que personnalité qualifiée.
« Je dois avouer qu’avant l’appel
de la préfecture m’annonçant
ma nomination, je ne savais presque
rien de cette assemblée… »
N
ée en 1952 à Saint-Ouenlès-Parey dans les Vosges,
aînée des huit enfants d’une
famille d’agriculteurs, Marie
Bogard se dirige très jeune
vers un métier lié aux arts
décoratifs, la tapisserie
d’ameublement et obtient son
diplôme après son passage
à l’École Boulle à Paris.
E
lle est membre fondateur
du Comité bourbonnais
de la Fédération française
d’éducation physique
et de gymnastique volontaire,
présidente du Comité régional
de la FFEPGV.
Michel-Paul Hergat
Membre de 1982 à 2007
Un banquier social au parcours harmonieux
C
adre du secteur bancaire
largement engagé dans
le secteur social, même s’il
avoue « quelques années au sein
du Groupe Suez, au temps où c’était
encore une banque », Michel-Paul
Hergat pourrait personnifier à lui
tout seul l’homoCESERitus…
Le banquier entre au CES
d’Auvergne en 1982 pour
y représenter l’économie sociale.
Il précise : « En fait, on n’arrive pas
dans une telle institution par hasard,
j’y ai trouvé un prolongement
de mes engagements dans
le sens où le dialogue entre les
partenaires sociaux pouvait s’y
manifester alors que jusqu’aux
années 1990 c’était bien
~ 44 ~
loin d’être le cas en dehors
de cette assemblée. »
Rapporteur toujours
Sur un des sujets qui lui tient à cœur,
le développement touristique
de l’Auvergne « où nous avons
un énorme potentiel », précise-t-il,
Michel-Paul Hergat est intarissable.
Exemple : le Parc naturel régional
(PNR) de l’Aubrac. Ce projet
fut d’ailleurs inscrit au rang des
préoccupations du CES d’Auvergne
et amena une réflexion commune
avec autres deux régions intéressées
par ce territoire, Midi‑Pyrénées
et Languedoc-Roussillon.
Michel‑Paul Hergat revient aussi
sur l’engagement qui a marqué
elle :
rapp
Michel-Paul Hergat
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« Si vous aim
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« Mes fonctions, rappelle‑t‑il,
m’ont amené plus d’une fois
à apprécier la qualité de l’équipe
de permanents du CES d’Auvergne. »
CV express
sa présence au sein du CESR. Il fut
longtemps le rapporteur de l’avis sur
le budget annuel du Conseil régional
et le Contrat de plan, mais aussi
celui d’une cinquantaine de rapports
et d’études de l’assemblée : « Cette
fonction demandait un très
grand investissement en temps,
de la collecte des informations
à l’audition des experts, des échanges
avec les membres de la commission
en charge du dossier à la synthèse
proposée au bureau du CESR,
avant le passage devant l’assemblée
plénière… Chaque dossier était suivi
et conforté, mis en musique par le
personnel administratif du CESR. »
Équipe dont l’ancien conseiller
souligne au passage l’engagement
total et les compétences étendues.
N
é en 1946 à Noirétable
(Loire), Michel-Paul Hergat est
juriste de formation.
E
n 1973, il participe
à la création de la Caisse
centrale de crédit coopératif
dont la vocation était
de financer les coopératives,
les mutuelles et les
associations gestionnaires.
À
son origine, la banque n’avait
que 2 clients, elle en avait
5 000 au départ à la retraite
de Michel-Paul Hergat,
trente ans plus tard !
« Au CES d’Auvergne,
pas de consensus mou, mais
une plate-forme d’accord. »
~ 45 ~
Jean Maslard
Membre de 1974 à 2007
CV express
Un dirigeant d’entreprise ouvert au dialogue
 Né en 1926 au Mans (Sarthe), Jean Maslard est ingénieur des Arts et Métiers.
 En 1959, il prend la responsabilité de l’importante fonderie de Dompierre qui
appartenait à l’époque à Simca-Fiat. Après un passage éclair sous la férule
de Chrysler, son entreprise était rachetée par le groupe PSA en 1984.
 Administrateur de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie
(UIMM) du département de l’Allier, Jean Maslard fut aussi président
de la Chambre de commerce et d’industrie de Moulins-Vichy et président
du Syndicat général des fondeurs de France.
~ 46 ~
icaliste FO, fut élu
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n 1982, Aimé Rollin
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L’anecdotedu. « E
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de la présidence,
à la présidence
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les. Les autres synd
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des forces patrona
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nit
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un
n
tio
en
int
ont entonné à son
… »
ode en ce temps-là
chanson fort à la m
J
ean Maslard participe aux
travaux de la Commission
de développement économique
régional, la Coder dès 1967, à une
époque où, souligne-t-il, « les
membres siégeaient encore avec
des élus… ce qui était une bonne
chose. Cette proximité permettait
des échanges de vues qui n’ont plus
été possibles par la suite. Après,
c’est vrai, la situation a changé,
en 1972, le législateur a séparé
la représentation socio-économique
et la représentation politique. »
Un travail efficace
Jean Maslard rappelle aussi les
contraintes posées par une véritable
assiduité aux séances du CES.
« Je n’envisageais pas une présence
en pointillés. Pour assumer mon
engagement jusqu’aux années 2000,
il fallait prendre le temps des trajets,
souvent rentrer tard à mon domicile,
tout en conciliant les différentes
activités professionnelles avec mes
engagements consulaires et syndicaux.
Pas toujours facile, ni pour moi,
ni pour les autres conseillers qui
n’étaient pas Clermontois. Ce qui
me rassurait, ajoute-t-il, c’est
~ 47 ~
la qualité des rapports au sein du CES
et l’engagement de la quasi-totalité de
ses membres, et notamment de ceux
qui faisaient partie des différentes
commissions où s’effectuait le travail
en profondeur. L’ambiance y était
bonne, même avec les représentants
syndicaux, comme Bernard Comptour
(CGT), avec lesquels nous arrivions
à travailler efficacement. » Enfin, Jean
Maslard exprime combien il a été
impressionné par les représentants
du monde rural, des hommes
de terrain, dans toute l’acception
du terme : « Ils m’ont marqué
profondément par leur perception
des réalités et leur solide bon sens. »
« J’ai été
impressionné
par les
représentants
du monde
rural. »
François Michelin
Membre de 1972 à 1995
Un grand patron disponible à la réalité
L
’ancien gérant
de la Manufacture Michelin
évoque sa présence au Comité
de développement régional (Coder),
assemblée qui précéda le CES
régional d’Auvergne. « Je siégeais
dans une commission qui analysait
les différents problèmes posés aux
familles. C’était passionnant de
réfléchir comme ça, sans a priori,
sans préjugés avec des personnes
venues de tous les horizons.
Un jour, nous évoquions plus
~ 48 ~
particulièrement les conséquences
de la disparition brutale du père
ou de la mère sur la destinée d’une
famille. Dans la commission, siégeait,
entre autres, une représentante
syndicale qui me déclara alors :
“Monsieur Michelin, je ne comprends
pas, je suis marxiste, militante
à la CGT et membre du Parti
communiste et vous êtes catholique,
chef d’entreprise et défenseur
d’une économie de responsabilité
personnelle, mais nous pouvons
rd, sensibilisée
plus ta
« … Quelques mois
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Suite de la disparition d’un parent, l’entre Miesch. »elin metta
usines français
au problème
éducation” dans les
en place une “rente
Des paroles qui comptent
… Vous êtes dans une sphère et moi
dans une autre, mais nous sommes
d’accord quand même, non vraiment,
je ne comprends pas. Pouvezvous m’expliquez comment c’est
possible ?” » François Michelin lui
dit alors : « Madame, c’est l’approche
de la réalité qui ouvre la porte
à un véritable dialogue et permet
de construire au delà des idées toutes
faites, les miennes comme les vôtres. »
Revenant sur cet épisode, le grand
patron précise : « Dans le rapport
final du Coder, l’humanité de notre
travail commun n’apparaissait pas
dans sa diversité… et la spécificité
de cet atelier non plus, privant
ses lecteurs d’un contact avec la
réalité. » Et de conclure : « Assez
fondamentalement, l’intérêt
du Coder, et aujourd’hui du CESER
d’Auvergne, c’est la possibilité d’y
dialoguer avec des femmes et des
hommes de toutes opinions, avec des
personnalités très différentes. C’est
ça qui est passionnant. Mais, encore
une fois, quel dommage que cela
ne transparaisse pas suffisamment… »
CV express
parler tranquillement et envisager
la mise en place d’un complément
de ressources pour permettre à
une veuve d’élever dignement ses
enfants, leur donner une éducation
pour qu’ils puissent se développer…
N
é le 15 juin 1926
à Clermont‑Ferrand, industriel
français, gérant commandité
de la société Michelin
de 1955 à 1999. Poursuivant
le développement du pneu
radial, devenu un standard
planétaire, il permet au Groupe
Michelin d’être présent
et de connaître la réalité de tous
les marchés du pneumatique
au niveau mondial. Il n’en est
pas moins resté profondément
attaché à l’Auvergne et aux
valeurs qui ont fondé le succès
de l’entreprise qui porte
son nom.
« Les idées constructives
viennent de l’étude de la réalité
qui se cache dans les faits… »
~ 49 ~
Alain Néri
Membre de 1980 à 1981
CV express
Militant engagé dans le combat politique
 Né à Clermont-Ferrand en 1942, Alain Néri n’a siégé que peu de temps
au CES d’Auvergne où il représentait la Fédération de l’Éducation
nationale (FEN).
 En 1981, il entre au cabinet de Maurice Pourchon, Président du Conseil
régional.
 En 1982, il est élu conseiller général du canton de Vertaizon dans
le Puy‑de‑Dôme, puis maire de Beauregard-l’Evêque en 1983,
 De 1988 à 1993 et depuis 1997, il est député de la deuxième
circonscription du Puy‑de‑Dôme.
~ 50 ~
ergne.
sein du CES d’Auv
c. Discussion eenpaaprtiare tédeaula richesse de l’Auvergne. »
Du tac auchta
elin : « J’ai fait un
… »
– François Mi
r des Auvergnats
mais avec la sueu
ui,
« O
ri :
Né
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–
« J’ai beaucoup appris au
Conseil économique et social »
M
algré un passage « éclair »
comparé à la longévité
de nombreux autres membres
du CES d’Auvergne, Alain Néri
revient sur cette assemblée avec
beaucoup de conviction : « Avant
1981, le CES n’avait pas du tout
la même fonction, il délibérait
sur le budget du Conseil régional.
Autre différence, sous la présidence
de Michel Debatisse, alors
ministre de l’Agriculture de Valéry
Giscard‑d’Estaing, le clivage était très
prononcé entre les syndicats et les
conseillers proches du pouvoir. » Alain
Néri évoque également les efforts
qui ont prévalu à un changement
de climat au sein de l’assemblée :
« Quelques conseillers se sont efforcés
de préparer le bureau à une certaine
pluralité ce qui a permis de présenter
des syndicalistes comme moi, même
si le président de l’époque n’y
était pas vraiment favorable… »
Savoir garder des contacts
Alain Néri poursuit : « Ce n’est
qu’après mai 1981 que les choses
ont vraiment changé avec la loi
Defferre sur la décentralisation.
~ 51 ~
Les fonctions du CES ont évolué,
l’assemblée a gagné en autonomie
alors que le Conseil régional devenait
une collectivité locale à part entière.
C’était un changement radical dans
la répartition des rôles. À l’époque,
le grand sujet restait encore le Plan
de développement du Massif Central
(PDMC), même si nous avons aussi
travaillé sur le désenclavement,
l’industrialisation, l’agriculture,
le tourisme et le thermalisme
ou encore les contrats de pays,
l’intercommunalité, etc. » Le député
du Puy-de-Dôme ajoute : « Pour
moi le CES reste une assemblée
où l’on aborde les problèmes par
leur aspect technique grâce aux
compétences de ses différents
membres pour essayer de nourrir les
réflexions du Conseil régional. C’est
un creuset privilégié de proposition
de la société civile où l’on doit
pouvoir “confronter” les idées dans
le bon sens du terme. » Et de conclure :
« C’est vrai, je suis resté peu
de temps au CES d’Auvergne,
mais j’y ai beaucoup appris et j’ai
aussi su garder des contacts avec
un certain nombre de conseillers. »
Geneviève Pubellier
Membre de 1974 à 1997
CV express
Trois décennies au service de tous
 Née à Coubon (Haute-Loire) en 1923, Geneviève Steiger est la fille d’un
ingénieur textile alsacien installé près du Puy en 1921 pour y produire un « fil
spécial pour les dentelliers ». Pendant ses études, elle s’investit dans l’action
des jeunesses étudiantes chrétiennes (JEC).
E
n 1946, elle épouse Alfred Pubellier et, les femmes ayant enfin obtenu le droit
de vote et d’être élues, devient conseillère municipale à Coubon.
E
n 1965, elle accède à la fonction de premier magistrat de sa commune,
E
n 1971, elle est élue au Conseil général de la Haute-Loire et nommée
à la Commission de développement économique régional, la Coder,
pour représenter les communes de moins de 1 500 habitants.
P
ar la suite, Geneviève Pubellier siège au CES d’Auvergne au titre du Comité
régional du tourisme, elle était alors présidente du Relais des gîtes de France
pour la Haute-Loire.
~ 52 ~
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un bon camarade
comme l’aurait fait
« Je garde mes convictions
et respecte celles des autres »
D
étentrice d’un record
de longévité féminine
au sein du CES d’Auvergne,
Geneviève Pubellier y siégea
pendant vingt-trois ans, de 1974
à 1997, et a connu tous ses
présidents, de Michel Debatisse
à Michel Doly, en passant par
Aimé Rollin et Jean Mauriange.
Record de longévité
Elle note : « Chacun avait son style
et sa personnalité, mais de façon
générale les relations entre le CES
et les élus de la Région n’ont pas
été toujours simples… Par la suite,
à partir de 1992, ajoute Geneviève
Pubellier, j’ai siégé au CES au titre
du Comité des retraités et des
personnes âgées. Le vieillissement
de la population auvergnate est,
à mon sens, un des dossiers majeurs
portés par cette assemblée à la fin
des années 1980. Avec pratiquement
deux décennies d’avance, nous avons
~ 53 ~
alerté les élus sur ce phénomène
et les problèmes spécifiques qu’il
allait entraîner : dépendance, maintien
à domicile, insuffisance de maisons
de retraite, financement des séjours…
Nous avons, entre autres, suggéré
de prévoir des transports à la carte
pour les personnes âgées, un peu
à l’image de ce qui se fait avec
les bus scolaires. L’idée a fait son
chemin et aujourd’hui, nous voyons
enfin l’amorce d’une concrétisation.
C’est toujours un peu étonnant
de constater le temps qu’il a fallu
pour faire avancer une idée.
Avec le recul, conclut Geneviève
Pubellier, il me reste le souvenir
de la qualité des conseillers qui
composent le CES d’Auvergne
et du travail de fond réalisé par
cette assemblée en s’appuyant
sur la réalité du terrain… »
Claude Rue
Membre de 1984 à 2007
Un syndicaliste qui dépasse les clivages
C
laude Rue évoque les dossiers
sur lesquels il s’est beaucoup
investi : « J’ai toujours
prêté beaucoup d’attention sur les
réflexions qui concernaient les zones
rurales, et notamment celles sur les
gîtes ruraux au temps où ils étaient
encore tenus par des agriculteurs.
Dans un autre domaine, j’ai beaucoup
apprécié le dossier novateur que nous
avons étudié sur la liaison ferroviaire
Altro. À l’époque, c’était une
~ 54 ~
véritable idée neuve que d’imaginer
une ligne à grande vitesse (LGV)
reliant Genève à l’océan Atlantique,
en passant par Clermont-Ferrand
et Limoges. J’ai aussi un souvenir ému
de Pierre-Joël Bonté, alors président
du Conseil régional qui déclara
à propos de notre avis sur le tracé
de LGV par Le Creusot-Montchanin :
« Cette étude est importante pour
l’Auvergne, nous avons vraiment
besoin de cette liaison… »
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ssées comme osim
elques années pa
L’anecdote90. « , Aj’apri étèséquélu président de la commissionplen 3bénéfice
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de
« Malgré les efforts, le CESR
manque de notoriété. »
~ 55 ~
qui ne représentent pas un territoire
facilement identifiable. Alors imaginez
l’idée qu’ils peuvent se faire d’un
CESR avec lequel ils n’ont aucune
relation élective… Mais, conclut
Claude Rue, peut-être est-ce le destin
de cette assemblée que de rester
dans l’ombre des politiques. »
CV express
Une critique constructive
Claude Rue pose aussi un regard
critique sur cette assemblée qui
selon lui présente quelques défauts
majeurs liés à sa composition et à son
mode de fonctionnement : « Tout
d’abord, la recherche d’un consensus
amène parfois à émettre des avis qui
ne conviennent à personne. Je pense
aussi qu’il faudrait un renouvellement
plus régulier des conseillers comme
le font certaines organisations
syndicales, entre autres, avec dans
tous les cas deux mandats maximum,
mais aussi une limite d’âge. D’autre
part, le CESR manque de notoriété
et ce malgré les efforts louables qui
ont été entrepris depuis quelques
années. Cela dit, il faut reconnaître
que nos concitoyens sont loin
d’être des experts en matière
de collectivités locales puisque, s’ils
connaissent en général le maire
de leur commune, ils ne savent rien
de leur conseiller général et moins
encore de leurs conseillers régionaux
N
é à Firminy dans la Loire
en 1937, Claude Rue est titulaire
d’une capacité en droit obtenue
à Clermont.
À
son retour du régiment
en 1960, Claude Rue
rejoint le « Génie rural »
de la Haute‑Loire, ancêtre
de la direction départementale
de l’Agriculture pour y exercer
des responsabilités au sein des
services plus spécialement
chargés de l’habitat rural.
D
epuis 1965, il milite puis
devient secrétaire de l’Union
départementale du syndicat FO
de la Haute-Loire.
Patrick Pochet-Lagaye
Membre depuis 2007
Paroles d’un néophyte
N
ommé par le Préfet
en octobre 2007, succédant
à Bernard Lorizon
et Bertrand Martin‑Laisné
me voilà investi de la lourde
responsabilité de représenter les
10 000 professionnels libéraux
d’Auvergne au sein d’une institution
nouvelle pour moi. La première
session présidée par le regretté
président Brunet consistait
à organiser la gouvernance
du CESR dans le respect
~ 56 ~
scrupuleux des formes. Mon vieux
camarade de lycée Michel Doly
était reconduit pour un troisième
mandat à la quasi‑unanimité
à la présidence. L’élection des
dix‑sept vice-présidents a été longue,
laborieuse mais démocratique
Ma première session se terminait
à 15 h 30 : beau baptême du feu !
Tout naturellement, je rejoignais
la Commission 4, chargée de la santé,
la culture, la solidarité, le sport
et la vie associative. Élu Rapporteur
De tous horizons
Venus de tous les horizons : syndicaux
salariés, employeurs, institutionnels,
personnalités qualifiées, les conseillers
travaillent à une œuvre commune :
éclairer l’exécutif régional.
Au cours de mes trois années
de mandat, il m’a été donné
de partager l’examen d’une dizaine
de rapports de saisines suivis
de débats, chacun donnant lieu
à votes solennels. Une place à part
revient à l’examen des projets
de budget ; chaque commission
réfléchit dans son domaine
de prédilection. L’analyse
de documents, l’échange entre
professionnels permettent de définir
un avis qui sera transmis à l’exécutif.
Tous nos débats en session
se déroulent sous la bienveillante
autorité du président Doly qui
sait donner à chacun la liberté
du verbe. Je lui suis reconnaissant
de m’avoir accueilli avec sollicitude.
Bien sûr, le CESR n’a pas le dernier
mot mais, comme le dit le président,
« notre assemblée peut se féliciter
d’avoir le premier mot. »
CV express
lors de la première réunion,
je commençais à travailler sur
la saisine concernant la permanence
des soins en Auvergne. De longs
débats internes suivant l’audition
des grands témoins, aboutirent
a un rapport voté au printemps 2009.
 Né à Clermont-Ferrand en 1945
dans une illustre famille
de confiseurs, cursus classique,
lycée Blaise Pascal et faculté
de médecine de Clermont,
internat à l’hôpital de Vichy,
puis engagement au titre
de la coopération en Afrique.
M
édecin généraliste
à Clermont depuis 1973.
Spécialité : médecin généraliste
Patrick Pochet-Lagaye,
un médecin généraliste
comme on aimerait
en voir plus souvent…
affable, tout en rondeur,
appréciant la vie,
en un mot : rassurant. S’il
est désormais un jeune
retraité, pas question pour
lui de réduire le rythme
de son engagement
en faveur de sa profession,
de ses jeunes collègues
et plus généralement
de la santé publique.
Il rappelle que « les
médecins généralistes
ont eux aussi besoin
de formation permanente,
on estime que leurs
connaissances doivent
être actualisées tous les
cinq ans. C’est pourquoi,
je suis fortement engagé
dans cette action. Au CESR
d’Auvergne, je représente
l’Union nationale des
professions libérales qui
regroupe les professions
de santé, les professions
juridiques et celles
du cadre de vie. »
~ 57 ~
Patrick Pochet-Lagaye
précise : « Nous avons
d’ailleurs prévu de lancer
une enquête sur les
professions libérales,
de faire un état des
lieux de ces branches
professionnelles, de leur
influence sociale et de leur
poids économique.
Elles forment l’ossature
des classes moyennes
et par-là même de notre
démocratie… C’est aussi
pour cela que je leur suis
profondément attaché. »
CESR
d’Auvergne
dix ans de travaux
et d’avis
Résumer dix années de travaux
du CESR en quelques dizaines de pages
relèverait de l’exploit ou de l’ellipse
et serait forcément réducteur. Aussi
a-t-il été choisi de reprendre à grands
traits les conclusions de vingt des
grands dossiers qui ont marqué
la première décennie de ce XXIe siècle.
Ils reflètent la diversité des travaux
de l’assemblée, leur pertinence, leur
équilibre et leur adéquation avec
les réalités vécues dans la région.
~ 59 ~
2001
L’accès aux loisirs
et les services publics
L’accès aux loisirs,
facteur d’intégration
L’étude présentée sur le thème de l’accès
aux loisirs, facteur d’intégration, est le cinquième et dernier volet d’une réflexion sur
l’exclusion.
Le but de cette étude initiée par le CESR
n’était pas d’établir un catalogue de l’offre de loisirs en Auvergne, mais bien de
s’interroger sur le rôle des loisirs dans le
lien social. Dans une société qui se préoccupe de ses exclus, la question reste posée
de savoir quelles sont les actions à mener
afin que les individus en situation précaire
se sentent et soient toujours citoyens. Il
s’agit de faire en sorte que la sensation de
faire partie de la société dans laquelle on
vit soit toujours présente. En effet, chaque citoyen doit pouvoir jouir des mêmes
droits que les autres sur le plan politique
et disposer des possibilités lui permettant
d’atteindre le même développement économique, social et culturel. C’est en ce
sens que le CESR a orienté son étude afin
~ 60 ~
Le Bureau élu le 05/11/2001
Président : Michel Doly (Enseignement
sup. et recherche).
Premier vice‑président : Jean Maslard
(MEDEF).
Vice-présidents : Denis Basset (FO),
Jacques Chazalet (Chambre régionale
d’Agriculture), Bernard Grangeon (CFDT),
Michel-Paul Hergat (Économie sociale),
Henri Javion (CGC), Serge Laurent (CGT),
Bertrand Martin-Laisné (Professions
libérales).
Secrétaires : Pierre Flory (CGPME),
Christian Grenier (CFTC), Joseph
Guimet (Associations familiales), Henri
Kolasinski (Chambre régionale des
Métiers), Jean-Claude Montagne (UNSA),
Jean-Claude Rambourdin (UPA), Marc
Saumureau (Frane).
Quel est le rôle des loisirs dans le lien social ? Voilà la question à laquelle les conseillers ont voulu répondre.
de montrer en quoi les loisirs pouvaient
avoir une réelle importance dans le sentiment d’appartenance des individus à la
société et comment des actions menées
dans le secteur des loisirs pouvaient ramener les individus marginalisés au sein de
la société ou éviter que certains ne s’en
éloignent en se réfugiant dans l’isolement
et la marginalisation.
Les auditions ont montré :
• la grande diversité de l’offre de loisirs en
Auvergne ;
• combien une offre et une pratique de
loisirs adaptée pouvaient avoir une
influence bénéfique et limiter les risques
d’exclusion, donc tisser du lien social ;
• comment les loisirs en prison pouvaient
être une passerelle permettant aux jeunes de faire des choix (rôle éducatif de la
peine prononcée) ;
• qu’un certain nombre de personnes,
Le contrat de plan
État/Région 2000-2006
Conformément à l’article 14 de la loi
du 5 juillet 1972 modifiée portant
création et organisation des régions,
le CESR est obligatoirement saisi pour
avis des documents relatifs au projet
de plan de la Région et à son bilan
annuel d’exécution. Entre novembre
2001 et novembre 2006, il l’a été pour
les années 2001 (21 juin 2002), 2002
(23 juin 2003), 2003 (13 septembre
2004), 2004 (9 juin 2005) et 2005
(8 septembre 2006).
notamment les plus âgées ou les handicapées, était en situation de fragilité par
rapport aux loisirs ;
• q ue les loisirs à l’hôpital pouvaient
être source d’une meilleure qualité
de vie car ils permettent d’accroître la
volonté de surmonter la maladie ou les
~ 61 ~
séquelles d’accidents ;
• que l’accès aux loisirs nécessitait souvent de ne pas être illettré et donc
que l’illettrisme excluait aussi du
champ des loisirs.
Favoriser la « mixité »
des pratiquants
Exemples de préconisations du CESR :
• r éaliser l’accessibilité des installations sportives et des équipements
annexes (vestiaires, sanitaires, salles
d’entraînement…) ;
• favoriser, dans les clubs, la « mixité »
des pratiquants en associant, chaque
fois que possible, personnes valides et
personnes handicapées ;
• améliorer la prise en charge des équipements spécifiques à la pratique du
sport, développer les équipements de
pleine nature pour une bonne utilisation par tous ;
• accorder des créneaux horaires convenables aux clubs et associations sportives
des personnes handicapées pour l’utilisation d’installations municipales ;
• favoriser la participation des enfants et
Investissements
dans les lycées publics
Le Conseil régional d’Auvergne a décidé
d’établir un premier bilan de la mise
en œuvre du Programme prévisionnel
d’investissement (PPI), le Conseil
régional a donc saisi le CESR à partir
d’un document analytique concernant
69 lycées publics et faisant apparaître
l’état d’avancement des travaux
et réalisations prévues. Cette démarche
s’inscrit dans la volonté affirmée
du CESR d’évaluation des politiques
publiques. L’avis a été adopté en séance
plénière du 12 novembre 2001.
adolescents en fonction de leurs possibilités à des séjours de vacances ;
• prendre en charge, au titre d’un droit à
compensation, le surcoût occasionné,
notamment pour l’encadrement, par
la participation d’enfants ou d’adolescents handicapés,
• assurer l’accessibilité des lieux d’hébergement, de restauration et d’activités ;
• favoriser la participation de personnes
adultes handicapées à des séjours à
orientation sportive ;
La participation des personnes handicapées aux activités touristiques, comme
aux autres activités, s’impose comme
une nécessité sociale et morale. Ce
public constitue de plus un potentiel
économique appréciable.
Recherche de projets concrets
Pour le CESR, il convient d’inciter les
différents acteurs du tourisme à prendre
les mesures indispensables. Inciter aussi
les collectivités territoriales à promouvoir
l’accessibilité des équipements et des lieux
touristiques, développer l’accessibilité des
lieux d’hébergement et de restauration en
prenant en compte les différents types de
handicaps physiques. Autre volet : l’aide
à la concrétisation de projets ouverts à
tous ou spécifiques, au niveau de la préparation, de l’encadrement, de l’accompagnement et des financements. Dans le
domaine des transports, il faudrait améliorer le mode de fonctionnement des bus
pour personnes handicapées sur l’agglomération clermontoise, élargir ce dispositif aux autres agglomérations et au milieu
rural, former les personnels d’accueil et
d’accompagnement des transports ferroviaires et aériens, etc.
Ces exemples des efforts à accomplir pour
~ 62 ~
Le CESR recommande la mise en œuvre d’un véritable service public de l’eau et de l’assainissement.
la meilleure intégration des personnes handicapées s’appliquent à d’autres groupes
de personnes en difficulté qui pourraient
elles aussi accéder aux loisirs.
Les services publics
en Auvergne
Autosaisine sur les services publics en
France, sachant que cette notion est en
perpétuelle évolution.
Pour illustrer cet imposant rapport
de 180 pages, faisons un zoom sur
un secteur qui présente lui aussi une
spécificité française : « Les services
publics locaux (eau, assainissement des
eaux usées, déchets). »
En France, les communes ou groupements de communes ont la responsabilité de l’eau et de l’assainissement ; elles
peuvent gérer ce service soit directement
à travers une régie, soit en déléguer la gestion à un opérateur privé. La situation de
la France est singulière dans ce domaine
puisque seulement 25 % de la gestion de
l’eau et de l’assainissement y est publique, contrairement à l’Espagne (71 %),
l’Allemagne (85 %), l’Italie (96 %), le
Danemark, l’Irlande, le Luxembourg, les
Pays-Bas ou le Portugal (100 %). La commission européenne a concentré ses directives sur la qualité de l’eau dans un souci
de santé publique, mais aucune mesure de
libéralisation n’a été prise.
La préconisation du CESR
« Considérant que l’eau et l’assainissement sont des biens et services essentiels, le CESR souhaite que tous les
citoyens disposent d’une eau de qualité, à un coût raisonnable fondé sur des
bases transparentes, accompagné de
mécanismes de péréquation financière
entre les communes et les agences de
bassins. Cela implique la mise en œuvre
concertée d’un véritable service public de
l’eau et de l’assainissement. »
~ 63 ~
2002
Le Sud-Ouest européen
et la Défense nationale
Régions du Sud-Ouest européen,
vers de meilleurs partenariats…
L’Union européenne a redéfini les limites géographiques de ses nouvelles aides.
Le programme “Interreg III B” (20002006) englobe dorénavant deux pays,
Espagne et Portugal et six régions françaises : Aquitaine, Auvergne, Languedoc-
Les saisines obligatoires
• 21 juin : saisine sur l’exécution
du budget régional, exercice 2001,
saisine sur le bilan du contrat État/
Région 2000-2006 pour l’année 2001,
saisine sur la décision modificative no 1
au budget 2002 ;
• 4 octobre : saisine sur les orientations
budgétaires pour 2003 ;
• 8 novembre : saisine sur la décision
modificative no 2 au budget 2002 ;
• 6 décembre : saisine sur le budget
primitif de la Région, exercice 2003.
Roussillon, Limousin, Midi‑Pyrénées et
Poitou‑Charentes. Il vise à développer
des actions élaborées en commun de part
et d’autre des frontières, avec un budget
de 66 millions d’euros dont 27 millions
d’euros pour les régions françaises. Le territoire ainsi défini couvre 61 millions d’habitants, soit 16 % de la population et 25 %
de l’espace communautaire (en 2002).
À l’initiative du CESR de Midi-Pyrénées,
un colloque a été organisé en mars 2002 et
a réuni 900 personnes à Toulouse. Objectifs
annoncés de cette ambitieuse réunion de
réflexion et de proposition :
• permettre aux acteurs économiques et
sociaux de s’exprimer sur leur perception
du « Sud-Ouest européen » ;
• faire le bilan des expériences de coopérations menées à ce jour ;
• favoriser les échanges entre acteurs économiques et sociaux ;
~ 64 ~
L’Espagne, le Portugal, et un bon quart de l’Hexagone forment le « Finistère » européen.
• contribuer à la prise de conscience et à la
construction du « Sud‑Ouest européen »
comme espace de coopération économique et sociale.
L’organisation administrative des trois
pays concernés étant quelque peu différente, les socioprofessionnels ne sont pas
systématiquement regroupés au sein d’une
seconde assemblée régionale comme en
France. Les CESR sont ainsi inexistants
au Portugal et facultatifs en Espagne.
Cependant, d’autres systèmes de représentation existent et ont permis une présence
de ressortissants des trois pays.
Quel Sud-Ouest européen ?
La première partie du colloque a été consacrée à une présentation dans une Europe
polycentrique de la réalité du « Sud-Ouest
européen ». Il apparaît que celui-ci, véritable « Finistère » de l’Union européenne
Avis sur les orientations
budgétaires
L’article 12 de la loi ATR prévoit que
« dans un délai de deux mois précédant
l’examen du budget, un débat a lieu
au Conseil régional sur les orientations
budgétaires ». Aussi, le Président
du Conseil régional présente au CESR,
pour avis, le « rapport introductif
au débat d’orientations budgétaires ».
Le CESR a rendu un avis les 4 octobre
2002, 3 octobre 2003, 10 décembre
2004, 22 novembre 2005, 16 novembre
2006 et 30 octobre 2007.
bénéficie d’une histoire commune depuis
le néolithique et connaît des phénomènes
migratoires en général de l’Ouest vers
l’Est. Cette grande région européenne
est en train de se construire, en balance
des Pays de l’Est émergents. Si effectivement le programme “Interreg III B” doit
~ 65 ~
permettre une meilleure intégration du
fait européen, il doit également épauler le
développement des infrastructures, notamment par la défense d’une liaison ferroviaire centrale des Pyrénées, en réponse
aux échanges croissants entre la péninsule
ibérique et le reste de l’Europe, qui sont, il
faut le souligner, supérieurs à ceux enregistrés dans les Alpes. Actuellement, il existe
de multiples partenariats sans réelle coordination. Les ateliers de la seconde partie
du colloque ont permis de faire le point
sur ces échanges croisés qui existent déjà
entre les trois pays. Il a été souligné que de
meilleurs partenariats dans les domaines
de la formation, de la recherche, du transfert de technologie, de la certification et
du développement économique permettraient à ces régions de s’affirmer dans la
concurrence internationale. Elles auraient
tout à gagner à se connaître, s’apprécier
et à inventer des partenariats dans tous
les domaines, qu’ils soient économiques,
culturels ou sociaux.
La culture commune aussi
Le patrimoine, la culture et la formation
permettront, dans cette « Petite Europe
du Sud-Ouest », la création d’un sentiment
d’appartenance fort qui l’autorisera à parler d’une même voix face à l’élargissement
Au CES de la République
Une délégation du Bureau du CESR
d’Auvergne s’est rendue au CES
national le 25 juin 2002 pour une
présentation de l’organisation
et du fonctionnement de la troisième
Assemblée de la République. La séance
de travail s’est poursuivie par une
réflexion sur les relations entre les CES
régionaux et le CES national.
étude interrégionale
Auvergne/Limousin
À la suite de la rencontre des Bureaux
des CESR Auvergne et Limousin
le 26 septembre 2002, une réflexion
collective sur une préoccupation
commune à ces régions a été lancée
dans le domaine de l’agriculture. Pour
cela, un groupe de travail issu des deux
CESR a été mis en place avec pour
objectif de répondre à la problématique
suivante : « Quel devenir pour les
territoires ruraux du Massif Central
dans le cadre de la future Politique
agricole commune ? »
de l’Union européenne. Des barrières existent, que ce soit la langue ou l’organisation
administrative territoriale et juridique. Il
est nécessaire dans ce grand dessein ambitieux d’augmenter la collaboration entre
acteurs pour atteindre un « rayonnement »
dépassant les limites du Sud-Ouest européen. Il est aussi indispensable d’utiliser la
totalité des programmes européens existants, ce qui ne semble pas toujours le cas.
Après une restitution des travaux d’ateliers, la table ronde de conclusion a permis
de dégager deux thèmes forts :
• la nécessité d’intensifier les collaborations
entre toutes les régions constitutives ;
• l’élargissement de l’Union européenne à
27 membres ne doit pas faire aussi peur
que l’adhésion, il y a vingt ans, de l’Espagne et du Portugal, mais ce sont les
ensembles qui se seront les mieux structurés au plan européen qui seront les plus
présents dans l’avenir.
La création d’une Assemblée permanente des CESR du « Sud-Ouest
européen » et d’un site Internet a été
proposée. La rencontre, tous les deux ans,
de ces CESR permettra de faire le point
~ 66 ~
des collaborations interrégionales et
d’accompagner leur développement.
Les retombées des activités
liées à la Défense nationale
en Auvergne
La présence en Auvergne d’établissements militaires et d’ateliers d’entretien
des matériels des Armées est la source
d’apports économiques importants pour
la région que ce soit en salaires directs
(environ 100 millions d’euros) ou en
travaux de sous‑traitance et d’entretien
(environ 140 millions d’euros). Le CESR
se félicite du maintien, voire du léger
accroissement de la présence militaire
en Auvergne… Attentif à la volonté des
Forces armées d’être plus visibles dans
la vie locale, le CESR estime qu’elles
ont un rôle à jouer dans la formation
des citoyens. Elles devraient agir encore
plus en symbiose avec tous les établissements de formation, que ce soit les centres dépendant de l’AFPA, les lycées, les
universités ou les écoles d’ingénieurs. À
l’inverse, l’Éducation nationale pourrait orienter certains jeunes vers l’Armée, devenue « de métier ». En retour, la
reconversion après leur engagement de
ces personnes devant se faire le mieux
possible, avec des contrats passés entre
l’Armée et les organismes de formation,
mais aussi avec les entreprises régionales.
D’autre part, le CESR souligne que la
féminisation des Forces armées lui semble
de nature à favoriser un renouvellement
de la pensée militaire et souhaite que les
mesures adaptées soient mises en œuvre
pour la développer. Il estime aussi qu’une
place adaptée devrait être trouvée dans
la Défense nationale pour les personnes
présentant certains handicaps.
Le CESR estime que les Forces armées ont un rôle à jouer dans la formation des citoyens.
~ 67 ~
2003
Visite du président Dermagne
Jacques Dermagne
reçu par le CESR d’Auvergne
C’est une session tout à fait exceptionnelle
qui a réuni le 25 avril 2003 les conseillers
économiques et sociaux d’Auvergne. En
Débat sur l’avenir de l’école
Le Bureau du CESR d’Auvergne, au cours
de sa réunion du 28 novembre 2003,
a décidé que l’assemblée devait prendre
pleinement part à la consultation
nationale concernant ce débat.
Toutes les commissions sectorielles
se sont réunies. Ainsi, tous les
conseillers ont-ils pu au cours de ces
réunions apporter leur contribution
au débat. Dans un second temps,
l’assemblée s’est réunie en session
extraordinaire, le 16 janvier 2004,
en présence de Claude Thélot, Président
de la Commission nationale en charge
de ce débat, pour une présentation des
travaux et un échange entre conseillers.
effet, à l’invitation du Président Michel
Doly, l’assemblée recevait Jacques
Dermagne, qui préside depuis 1999, le
Conseil économique et social (CES) de
la République. Il est intervenu devant
les conseillers sur un thème qui lui est
cher : « La place de la société civile dans
le cadre de la démocratie participative ».
Il a insisté sur la fonction consultative de
son Assemblée : « Notre démocratie doit
en effet surmonter les frustrations engendrées par l’accélération des mutations et
la complexité croissante des questions à
résoudre qui donnent parfois l’impression d’une impuissance du politique ». Le
Président Dermagne refaisait brièvement
l’historique des Conseils économiques et
sociaux. Il a notamment rappelé que le roi
Henri IV, véritable précurseur, fut le premier à consulter la « société civile ». Bien
entendu, il ne recherchait pas son avis sur
~ 68 ~
Michel Doly et Jacques Dermagne, Président du CES de la République, au CESR d’Auvergne, le 25 avril 2003.
ce que devait être sa politique, mais plutôt sur ce qu’elle en pensait. En revanche,
à partir de la Révolution, il fut interdit de
constituer des associations pendant un siècle. Et il fallut attendre les lois de 1884 et
de 1901 pour retrouver le droit de se réunir.
Le concept de « conseil économique », sur
le plan technique, est proposé en 1920, par
la CGT. La loi de 1924 crée alors un Conseil
économique auquel la centrale syndicale
participe. Ensuite, c’est le Conseil de la
Résistance, à Londres, qui décide que cette
institution ne s’appellerait pas seulement
Conseil économique, mais Conseil économique et social et qu’elle serait inscrite
dans la Constitution pour ne pas courir le
risque d’une remise en cause.
Le modèle français s’exporte
Au niveau mondial, plus de soixante pays
dans le monde ont créé un CES au cours
Fonds structurels européens
Le 28 mars 2003, le CESR était saisi
pour avis sur la décision modificative
no 1 du budget 2003. Cette DM1
particulière avait pour unique objet
les inscriptions de crédits résultant
de la délégation de gestion des Fonds
européens, demandée par la Région
d’Auvergne au Premier Ministre.
Un protocole d’accord a été signé
entre le Président du Conseil régional
et le Préfet de Région le 28 janvier 2003.
des vingt dernières années. Pour mémoire,
il n’y en avait que dix en 1989. Pour la plupart, ces assemblées ont été élaborées sur
le modèle français, dans leur composition
comme dans leur mission. Le Président
Dermagne a exprimé sa satisfaction de
voir ainsi « exporter cette ingénierie institutionnelle française ». C’est également
sur ce modèle qu’ont été créés, en 1972, les
~ 69 ~
Comités économiques et sociaux régionaux. Suite à cette intervention, un débat
s’est instauré avec les conseillers auvergnats. Cet échange fut l’occasion pour le
Président Dermagne de rappeler que le
nombre de saisines a augmenté, et que ces
dernières ont porté sur des sujets d’actualité
souvent sensibles, comme la mise en cohérence des six Smic (apparus avec la mise
en place de l’aménagement et la réduction
du temps de travail) ou le renforcement
de l’attractivité du territoire français. Ces
saisines gouvernementales renforcent le
poids du CES national et montrent l’intérêt de l’exécutif pour l’Assemblée « du
premier mot », comme se plaît à le dire le
Président Dermagne. La décentralisation
pourrait être l’occasion, selon celui-ci, de
voir le rôle des CESR se renforcer dans le
même sens. En effet, ils devront se saisir de
l’opportunité de l’approfondissement en
cours de la décentralisation pour s’installer, de façon incontournable, dans le paysage institutionnel régional.
pour se rendre compte qu’ils sont, preuve
de leur pertinence, utilisés plus souvent
qu’on ne l’imagine. Au niveau régional, le
Président Dermagne a souligné la diversité de cette prise en compte d’une région à
l’autre. Quant à la capacité d’expertise des
conseillers, il s’est montré réservé, rappelant que le CES n’a pas pour vocation d’être
une assemblée d’experts, mais est plutôt
composé « d’experts de la quotidienneté »,
et « de consommateurs d’expertises », capables d’émettre des avis cohérents.
Il a également souligné qu’il fallait traiter
des grands problèmes de notre société « à
froid ». Or, dans notre pays, on les traite le
plus souvent « à chaud ». Il conclut : « Il faut
retrouver les bonnes habitudes des débats
dans la sérénité, afin de préserver la démocratie. Enfin, le Président Dermagne souhaite que le CES national veille à conforter
la dimension régionale lors de ses études
futures et il rappelle son souhait de « participer à l’intensification des relations entre
CES et CESR. »
À l’écoute de l’expertise
Concernant la prise en compte des avis du
CES par les décideurs politiques, il faut
se placer sur une période assez longue
Les déchets, traitement,
valorisation et risques
Une autosaisine du CESR d’Auvergne a
conduit à un rapport de 238 pages sur un
sujet décidément toujours d’actualité.
En 2003, l’avant-propos du rapport du
CESR précisait : « Accordons-nous suffisamment d’importance à ces déchets de
plus en plus diversifiés dans leur origine,
parfois dangereux, croissant inexorablement en volume et en poids ? Ils peuvent
en effet, non seulement présenter un certain danger pour la biosphère et pour le
biotope, mais aussi constituer un frein puissant au développement économique. De ce
fait, l’Auvergne réputée pour sa qualité de
vie, se doit de préserver son environnement
Fonds structurels
européens (suite)
La modalité retenue pour ce transfert
a été celle du mode de subvention
globale. Les deux Fonds structurels se
rapportant à cette subvention globale
étaient le FEDER et le FSE. Le Préfet
conservait l’autorité de la gestion
globale des Fonds et la responsabilité
de l’exécution des programmes. Par
la suite, le CESR d’Auvergne a été
destinataire d’une communication sur
l’utilisation de ces Fonds.
~ 70 ~
« Violences et victimes »
La commission spéciale « Violences
et victimes » a terminé le cycle de ses
auditions par l’intervention, le 27 juin
2003, du Professeur Debout, chef
du service de médecine légale au CHU
de Saint-Étienne. Après avoir expliqué
le rôle du médecin légiste, qu’il définit
comme le spécialiste des situations
violentes, il a insisté sur l’importance
de l’écoute lorsqu’on rencontre une
victime. Il a ensuite orienté ses propos
sur les violences au travail, auxquelles
il s’est intéressé à plusieurs reprises.
exceptionnel et pérenniser ainsi son attractivité. Le patrimoine environnemental,
legs fondamental aux générations futures
est à préserver. L’écologie est donc l’affaire de tous et ne peut que se nourrir de la
connaissance scientifique. Sa pratique ne
peut résulter que de faits acquis, prouvés
et suffisamment pérennes. Elle doit se tenir
éloignée de tous les phénomènes émotionnels, voire passionnels.Toute décision politique doit être précédée d’une réflexion
scientifique, de débats contradictoires afin
d’éviter de valoriser affectivement un fait
nouveau, mis en exergue sans confirmation
temporelle, et pouvant être générateur de
désillusions collectives et de dépenses inutiles pour la société.
En amont de ces démarches, deux évidences s’imposent :
• mener une politique ferme de réduction
des déchets à la source et de mise en
œuvre de tout dispositif excluant la création même de déchets ;
• disposer d’une veille scientifique sur la
gestion des déchets et notamment sur les
incinérateurs et centres de stockage.
« Accordons-nous suffisamment d’importance à ces déchets, croissant inexorablement en volume ? »
~ 71 ~
2004
Le spectacle vivant
et l’inadaptation sociale
parmi la jeunesse
Du spectacle vivant en Auvergne
Le spectacle vivant repose sur la présence
physique d’acteurs se produisant auprès
d’un public. Le champ ainsi défini joue
un rôle social croissant prolongé, par les
Étude Auvergne Limousin
sur le haut débit
et la téléphonie mobile
Depuis 1996, les Conseils économiques
et sociaux régionaux d’Auvergne
et du Limousin ont décidé de renforcer
leurs relations, compte tenu
de leurs préoccupations communes,
en particulier dans le domaine
de l’aménagement du territoire. L’idée
à privilégier est que tout doit être mis
en œuvre pour proposer un « droit
à la communication pour tous » et que
le développement des partenariats aura
un effet de levier et permettra de relever
le défi que représente l’accès aux
nouvelles technologies.
pratiques amateurs et le bénévolat. Ceci
concerne pleinement l’Auvergne.
Depuis 2003, le débat soulevé par les mouvements sociaux des intermittents du spectacle a mis le spectacle vivant sous les feux
de la rampe, pourrait-on dire. L’autosaisine
du CESR avait été initiée avant que
n’éclate cette crise. Construite dans le respect du pluralisme et du dialogue entre
acteurs sociaux, elle n’apporte pas de
réponse à ce problème, car tel n’était pas
son rôle. Dans une conception de service
public s’adressant à toute la population,
certains secteurs ont besoin d’une aide plus
importante. De l’avis général, la danse est
le parent pauvre en Auvergne. Un effort
volontaire s’impose donc ici. L’objectif
politique à atteindre rapidement serait de
faire venir une compagnie en Auvergne,
avec des artistes de renommée nationale,
pour une résidence de longue durée. Le
~ 72 ~
Le CESR exprime le vœu que les crédits culturels soient clairement identifiés dans les budgets.
domaine des musiques traditionnelles a
besoin d’une aide pour assurer le transfert
sur support numérique des enregistrements existants, en vue de leur conservation et de leur reproduction pour diffusion.
Le cirque est un domaine en plein renouvellement, allant vers la combinaison de
danse, de théâtre, d’acrobaties et l’emploi
de nouvelles technologies. Art de toujours,
c’est vraisemblablement un art d’avenir.
Des besoins communs
Une politique de l’information culturelle
est bien sûr fondamentale. Un service public
de la culture est dû à toute la population et
ne doit pas la séparer en catégories. Cela ne
veut pas dire qu’il doit ignorer l’existence
de publics différents, effectifs ou potentiels :
au contraire, il doit la prendre en compte
pour essayer d’amener toutes et tous vers
un accès culturel plus diversifié…
Recherche, la contribution
du CESR
Le Président du Conseil régional
a souhaité consulter le CESR sur
la mise en place d’un nouveau système
d’évaluation, de suivi et de conseil
en matière de recherche et d’innovation
technologique en Auvergne. Fin octobre,
le CESR proposait notamment la mise
en place d’une « conférence régionale
de la recherche » composée d’une
vingtaine de membres dont le rôle serait
de permettre à chaque établissement
de présenter aux élus régionaux
ses demandes d’aides, expertisées,
validées et classées en amont et de les
argumenter en fonction des axes
du contrat État/Région ou, pour les
demandes hors axes, en fonction de
leurs priorités scientifiques.»
Éducation artistique et action culturelle
font partie des missions de l’école et des
~ 73 ~
programmes scolaires. Elles ont à assumer
une fonction éducative majeure et sont
au centre des activités des mouvements
d’éducation populaire et associations
périscolaires. Ceci peut prendre la forme
de partenariats pédagogiques avec les pouvoirs publics, à l’image de l’action menée
entre l’association Bach en Combrailles et
l’Éducation nationale, par exemple.
International
Michel Doly recevait le 23 mars 2004
une délégation ukrainienne composée
de responsables d’établissements
universitaires, accompagnée
de son excellence Youri Sergueyev,
ambassadeur d’Ukraine à Paris.
Leur présence à Clermont était due
au partenariat qui s’est instauré avec
l’IUP « Management et gestion des
entreprises » de l’Université d’Auvergne.
La PAC des artistes
Les classes à projets artistiques et culturels (PAC), ateliers artistiques et sorties
culturelles, qui manifestent déjà une
incontestable vitalité, doivent être soutenus, tout en sachant que leur développement est dépendant de celui du tissu
artistique et culturel local.
La lecture à voix haute peut être le moyen
de la découverte des œuvres par des collégiens et lycéens et, suite à des premières
expériences concluantes, les partenariats
méritent aussi d’être développés en ce
domaine. Les collectivités locales doivent
prendre en compte les mesures spécifiques
nécessaires pour les sorties et activités artistiques dans les écoles primaires et maternelles, l’aide au transport des élèves en
particulier. Une réflexion d’ensemble sur
l’offre artistique dans les établissements du
second degré devra être prise en compte
dans l’élaboration d’une politique régionale de la Culture, comprenant les propositions d’ouvertures de sections L3.
Faire vraiment du « tout public »
Une réflexion particulière s’impose
envers les publics spécifiques : personnes âgées, personnes concernées par les
actions d’insertion, personnes en situation de handicap, personnes hospitalisées
sur une longue durée, personnes incarcérées. Étudiants, lycéens et tous les publics
spécifiques doivent être pris en compte
dans leur diversité.
Plusieurs actions doivent être menées :
• politique de réduction des tarifs pour les
publics économiquement défavorisés ;
• aide au déplacement par transport collectif en soirée ;
• réservation de places pour des spectacles
en direction de certains publics, à l’image
de ce qui a été fait à Montluçon avec les
Restos du Cœur ;
• valorisation des initiatives en faveur des
personnes handicapées, etc.
Enfin, le CESR exprime le vœu que,
d’une façon générale, les crédits culturels
et, parmi eux, ceux destinés au spectacle
vivant, soient clairement identifiés dans
les budgets des collectivités locales. Il est
par exemple regrettable que la Dotation
d’animation locale décentralisée (DALD)
recouvre dans les budgets des Conseils
généraux toutes les formes d’animation,
culturelle mais aussi sportive ou destinée
aux personnes âgées.
L’inadaptation sociale
parmi la jeunesse
Cette autosaisine du CESR d’Auvergne
initiée lors du début 2004 est à placer dans
~ 74 ~
L’inadaptation sociale n’est pas toujours caractérisée par des manifestations ou des signes extérieurs.
le droit fil de sa préoccupation pour les
questions d’exclusion. L’inadapté est, du
point de vue des mesures sociales, celui
qui résiste à tout. Il semble ne pas être
éducable. Or l’inadapté est tantôt un être
aspirant à ne plus l’être, mais n’y parvenant pas, et tantôt un être qui cultive une
opposition, une contre‑culture. Il est donc
bien le miroir d’une société car l’inadaptation est toujours aussi potentielle et
liée à l’incertitude. Le décrochage étant
toujours possible entre stabilité et précarité. Le CESR a choisi de privilégier dans
ses préconisations un certain nombre de
propositions d’ordre général et d’autres
relevant plus spécifiquement du niveau
local ou régional. Elles s’articulent en
trois parties : pour l’âge préscolaire et la
petite enfance, pour l’âge scolaire, pour
l’âge postscolaire et préconisations transversales pour tous les âges tant en termes
de prévention de l’inadaptation que de
lutte contre celle-ci. Le CESR estime
cependant que l’inadaptation sociale
n’est pas toujours caractérisée par des
manifestations ou des signes extérieurs ;
elle peut perturber, de manière silencieuse et invisible le développement
psychologique, affectif et social et engendrer un mal-être. Il apparaît donc nécessaire de rechercher les causes et d’aider
l’enfant, l’adolescent et les parents à
surmonter ces difficultés.
~ 75 ~
Au CES de la République
Une forte délégation de conseillers
économiques et sociaux d’Auvergne
a participé, le 10 juin 2004, au premier
Forum national des CES organisé par
le CES national et l’Assemblée des
Conseils économiques et sociaux
régionaux français sur le thème « Les
territoires de demain : vers de nouveaux
processus de décision ».
2005
L’entreprise et le sport
L’entreprise, moteur
du développement de l’Auvergne
Le Bureau du CESR a souhaité engager
une réflexion sur le rôle et le poids des
entreprises dans l’économie auvergnate.
Une commission spéciale, chargée de
ce travail, a donc été mise en place. En
effet, il est apparu nécessaire de mener
cette réflexion dans le cadre des travaux
d’autosaisine dans la mesure où le tissu
Santé publique
Le CESR a produit une contribution
sur la formation des personnels
paramédicaux pour approfondir
la réflexion déjà entamée sur ce sujet
(« La Santé en Auvergne », d’avril 1998,
et « Les Étudiants, une chance pour
l’Auvergne », de mai 1999) dans un esprit
de démarche volontariste et prospective
de structuration et de fédération des
formations existantes ou futures.
économique évolue et en particulier au
regard des défis majeurs que l’Auvergne
aura à relever dans les années à venir. Un
certain nombre de constats sont développés dans la première partie de ce rapport qui met en exergue les fragilités que
connaît ou connaîtra notre région :
• les projections de l’Insee sur l’évolution
de la population auvergnate sont inquiétantes, tout autant que le nombre d’entreprises qui changeront de main dans les
dix années à venir ;
• l ’aménagement du territoire ne
peut être ignoré (infrastructures de
communication…).
Dans ce contexte, il est admis que les entreprises auvergnates représentent une dynamique pour le développement de notre
territoire, peut-être sous‑estimée par nos
concitoyens. L’apport économique des
entreprises est important. Il est apparu que
~ 76 ~
« Les entreprises auvergnates représentent une dynamique pour le développement de notre territoire. »
le déficit de création ou de reprise nécessitait la mise en place d’actions visant à mieux
faire connaître l’entreprise aux jeunes en
particulier, de synergies restant à développer dans les domaines de la valorisation,
de liaisons entre les centres d’appui et les
entreprises, entre les grandes entreprises et
les PME-PMI. Des études ont montré les
motivations de l’installation de créateurs
et jeunes ménages dans un territoire et ces
dernières se révèlent étonnantes et riches
d’enseignements quant à la façon de rendre un territoire attractif.
L’homme au centre du système
Enfin, il ne pouvait être traité de l’entreprise sans aborder les hommes au sein de
celle-ci. En effet, il ne suffit pas de faire
venir des chefs d’entreprise potentiels,
il faut que la formation permette à ces
derniers de trouver une main-d’œuvre
Agriculture et société
La société demande beaucoup
à l’agriculture et aux agriculteurs.
Cependant, elle ne comprend pas
toujours les contraintes de cette
profession ni ses revendications.
Les incompréhensions sont mutuelles.
Compte tenu de ces évolutions
et du poids de l’agriculture en Auvergne,
la société civile auvergnate, représentée
par le CESR, se devait d’organiser une
rencontre. Au cours de cette journée,
divers témoignages des acteurs
du monde agricole ont permis d’enrichir
les débats et le dialogue.
qualifiée. Mais, il est également nécessaire que les personnes (jeunes, salariés
ou demandeurs d’emploi) puissent avoir
accès à des formations de qualité et adaptées aux besoins. Outre l’aspect formation,
cette étude aborde des sujets variés tels
~ 77 ~
que l’égalité hommes femmes, la place des
personnes handicapées dans l’entreprise,
l’emploi des jeunes et des seniors, l’insertion par l’économie, le rôle des organisations représentatives… De l’ensemble
de ces constats, élaborés en grande partie
grâce aux interventions des personnes
Schéma régional de
développement économique
Le 2 décembre 2005, le vice-président
du Conseil régional d’Auvergne
en charge des affaires économiques,
Jacques Mizoule, est venu devant
le CESR présenter les premiers
résultats de ces travaux. Il est
ensuite revenu devant la commission
« économique », le 2 mai 2006, pour
une présentation du document final.
L’élaboration d’un tel schéma est
un acte important pour l’Auvergne
et le CESR, lors de sa session du 11 mai
2006, a approuvé l’initiative du Conseil
régional qui, à travers ce schéma,
propose un modèle pour les cinq
années à venir.
auditionnées et de sources documentaires,
un certain nombre des préconisations sont
émises dans la dernière partie de l’avis du
CESR. Pour que l’Auvergne puisse conserver et développer son tissu économique
par le maintien de ses ressources et l’arrivée de nouvelles populations (entreprises
et personnes) par une attractivité accrue
de son territoire. Constat est fait qu’un dialogue social de qualité représente aussi un
élément de la dynamique des entreprises,
du bien-être de ses acteurs et du développement économique et social de la région.
Un delta entre production
et consommation
Nous l’avons constaté, un écart grandissant
entre territoires de production en déclin
et territoires de consommation en expansion, entre territoires de travail et territoires de vie ne condamne-t-il pas la volonté
exprimée dans ce rapport de protéger et
de développer les outils de production en
Auvergne ? L’Auvergne devrait‑elle au
contraire développer l’accueil des retraités,
le tourisme, les sports de pleine nature…
et y investir davantage qu’ailleurs ? Cette
question est d’autant plus pertinente que
les revenus des retraites, pensions et rentes
en Auvergne représentent 26,9 % des revenus contre respectivement 24,4 % et 22,7 %
en province et métropole. L’Auvergne
serait-elle déjà un territoire de consommation ? Le CESR croit au contraire que
ce fait traduit une faiblesse des revenus
du travail résultant d’une insuffisance de
cadres et de professions libérales, métiers
les plus rémunérateurs, et plus généralement de la faiblesse démographique. La
sagesse auvergnate doit marcher sur deux
pieds : territoire de travail et territoire de
vie et poser aussi très sérieusement la question du soutien à la revalorisation résidentielle de son territoire de production.
Les Activités Sportives de
Pleine Nature : quels enjeux ?
L’Auvergne dispose de nombreux potentiels pour la pratique des activités physiques et sportives de nature (APSN).
L’attractivité régionale, par la richesse et
la diversité des sites de pratique couvrant
les trois éléments (air, eau, terre), peut et
doit encore être améliorée en liaison avec
une politique plus ouverte sur les autres
régions et sur les autres pays. La pratique
d’une activité physique entraîne un acte de
consommation impliquant des dépenses
spécifiques pour les équipements individuels, les investissements collectifs, les
~ 78 ~
L’Auvergne dispose de nombreux potentiels pour la pratique des activités physiques et sportives de nature.
déplacements, les temps de convivialité, les
droits divers (licences, droits d’entrée…).
Elle génère aussi des retombées économiques dans le milieu des entreprises productrices d’équipements et d’investissements,
dans le commerce et l’artisanat locaux,
que cela soit dû à l’exercice régulier ou
aux effets des manifestations organisées
sur un territoire.
l’égalité des droits de chaque citoyen
mais aussi le développement économique, social et culturel, la pratique physique constitue, à sa place et avec d’autres
actions, un outil indiscutable et porteur
d’évolutions positives.
Économique et solidarité
Les emplois découlant des activités physiques et sportives aussi sont nombreux,
qu’ils soient directement liés à la pratique
ou indirects, et liés avec l’environnement
économique local. Inverser la tendance
actuelle impose une stratégie globale,
volontariste et permanente. C’est un enjeu
majeur de citoyenneté et de solidarité
qui concerne toute la société. Dans une
société plus solidaire, soucieuse d’assurer
~ 79 ~
Vie associative
Contribution du CESR sur les
différentes thématiques inscrites
à l’ordre du jour de la Conférence
nationale de la vie associative. Suite
à la sollicitation du Préfet de Région,
par courrier en date du 9 mai 2005,
le CESR s’est penché sur les trois
thèmes retenus : « L’affirmation
de la place des associations dans
le dialogue civil », « La consolidation
des relations contractuelles entre les
pouvoirs publics et les associations »,
« La reconnaissance du bénévolat »,
et a formulé sur chacun d’eux ses
observations et préconisations.
2006
Formation professionnelle
et colloque sur la ruralité
le Plan Régional de Développement
des Formations professionnelles
Dans le cadre des compétences du Conseil
régional, le Plan régional de développement des formations professionnelles
(PRDF) couvre l’ensemble des dispositifs de formation : formation initiale sous
statut scolaire, apprentissage, actions de
formation professionnelle concernant les
Schéma interrégional
de Massif
La loi sur le développement des
territoires ruraux du 23 février 2005
prévoit l’élaboration pour chaque
massif montagneux d’un document
d’orientation stratégique à long terme :
le schéma interrégional de Massif.
Ce schéma, sur lequel le CESR a donné
son avis le 11 mai 2006, a été approuvé
par le Comité de massif « Massif
central », en décembre 2005.
demandeurs d’emploi et les personnes
en activité professionnelle.
Le PRDF fixe les grandes orientations
pour les cinq prochaines années. Il sera mis
en œuvre par des schémas spécifiques d’application : schéma prévisionnel des formations de l’enseignement secondaire, schéma
régional de l’apprentissage, schéma régional des formations paramédicales, schéma
régional des formations sociales.
Pour le CESR, le PRDF doit répondre
aux besoins de formation des jeunes et
des adultes tout au long de la vie en tenant
compte des priorités régionales. Le Conseil
régional souhaite aussi préciser sa politique pour la mise en œuvre du cycle d’enseignement professionnel initial dans le
domaine artistique et culturel. Le CESR
apprécie fortement la concertation mise
en place entre les deux assemblées tout au
long de l’élaboration du projet de PRDF.
~ 80 ~
Le PRDF doit répondre aux besoins de formation tout au long de la vie. Ici, l’Institut des métiers.
La contribution du CESR
Le CESR a apporté sa contribution sous
des formes diverses. Début 2005, la commission « Éducation, Formation, Sport » a
publié une note identifiant les thèmes que
l’assemblée souhaitait voir pris en considération dans le PRDF. Certains conseillers
ont aussi participé aux groupes de travail
thématiques et par domaines de formation, et réclamé la création d’un groupe
thématique consacré aux formations des
métiers du sport. Enfin, le CESR propose
que les nouvelles technologies de l’information soient mieux utilisées dans le cadre
des formations à distance. Cela suppose
la mise en place des équipements localisés
et la qualification des intervenants. C’est
important pour les personnes que ce soit
en formation initiale ou continue en raison
des développements et des potentialités
de ces technologies en constante évolution.
Schéma Massif central
(suite)
Le CESR partage les trois axes
de développement énoncés dans
ce schéma : accueil de nouvelles
populations, création de richesses,
accessibilité du territoire. S’appuyant
sur ce schéma, la convention
interrégionale en est la traduction
opérationnelle pour 2007/2013. Elle
a été adoptée en décembre 2006 par
le Comité de massif, puis soumise pour
approbation aux six Régions du massif.
La Région d’Auvergne s’est prononcée
favorablement en février 2007 après
avis du CESR.
Si la mise en place des équipements, au
niveau des structures de formation, est
un facteur déterminant, le CESR insiste
pour que leur utilisation par les publics
en formation soit accompagnée par des
~ 81 ~
formateurs qualifiés et capables de développer une pédagogie interactive.
Penser aux zones rurales
Dans le domaine de la formation continue,
les collèges et lycées, les Maisons familiales
rurales d’éducation et d’orientation constituent des lieux qui devraient être mieux utilisés pour favoriser l’organisation d’actions
de formation continue décentralisée. Des
actions innovantes s’imposent pour contribuer à une connaissance satisfaisante des
métiers et ainsi aider les jeunes dans une
orientation active et choisie. Il convient
d’améliorer les relations entre les structures de formation et le tissu économique.
L’isolement et les difficultés vécues par une
partie de la population des jeunes ruraux
nécessitent le renforcement du réseau
d’information pour aider à la connaissance des droits sociaux, à l’élaboration et
à la réalisation d’un projet de formation,
pour accompagner le jeune dans la mise
en œuvre de toutes les modalités du projet établi et retenu. Des formes de tutorat,
dans le cadre des parcours de formation,
sont indispensables pour accompagner ces
jeunes, leur favoriser l’accès aux différents
dispositifs existants et les aider à la mobilité. Intervenant sur de très vastes champs
de l’activité, les associations constituent un
Débat sur les OGM
Suite à la note élaborée par
la commission « Agriculture,
agroalimentaire », le CESR a tenu
un débat sur les OGM, lors d’une
session extraordinaire, le 3 juillet 2006.
Cette démarche s’inscrivait au côté
de celle entreprise par le Conseil
régional lors des débats citoyens
organisés en mai 2006.
Les saisines de l’année
• L’aménagement de parcs d’activités
industrielles et artisanales
• La production cuniculicole
• Convention tripartite État/
Région Auvergne/Afpa concernant
le transfert des actions de formations
mises en œuvre par l’Afpa
• Enseignement supérieur : bourses
de mobilité
• Le partenariat public/privé pour
le déploiement de l’internet haut
débit dans les zones « blanches »
• La Halle aux blés à Clermont-Ferrand
maillage citoyen, éducatif et social indéniable particulièrement précieux.
Propositions concrètes
Partant de ce constat, le CESR propose :
une unification des différents observatoires régionaux de l’emploi et des formations
afin de disposer d’analyses coordonnées
pour construire régulièrement des politiques de formation adaptées aux évolutions ; l’élaboration d’un contrat d’objectifs
négocié avec les représentations régionales
du mouvement associatif avec la mise en
place d’un fonds spécifique alimenté par
des diverses sources de crédits actuelles
provenant de l’État, des collectivités et du
mouvement associatif lui-même.
En conclusion, le projet de PRDF constitue un document de synthèse qui trace des
orientations régionales pour les cinq prochaines années. Il sera mis en œuvre par
des schémas opérationnels. Le CESR souhaite que la concertation développée dans
la phase d’élaboration du projet de PRDF
se poursuive dans les structures de mise en
œuvre, de suivi et d’évaluation. Dans cet
esprit, il souhaite que le Conseil régional
prenne en considération les propositions
~ 82 ~
complémentaires de cet avis dans la phase
d’adoption du PRDF.
Colloque sur la ruralité
(extrait de l’allocution
de Michel Doly)
« … Ce colloque est le premier du genre
organisé par le CESR et j’espère vivement que d’autres suivront. Notre assemblée se devait de traiter cette question
compte tenu du poids spécifique de l’agriculture dans notre région. L’agriculture
en Auvergne c’est 4 % de la création de
richesse régionale alors qu’elle compte
pour 3 % au niveau national, une production globale de 2 milliards d’euros en 2003
dominée par les productions animales, 7 %
de l’emploi régional alors que la moyenne
nationale est de 3,8 %. L’agriculture
auvergnate, c’est aussi 160 000 hectares et
30 000 entreprises agricoles qui font travailler plus de 30 000 actifs. Face au départ
massif des anciens, l’installation de jeunes
agriculteurs résiste (400 installations aidées
par an), d’où un rajeunissement des chefs
d’exploitations et c’est là une particularité
spécifique de notre région.
Nous nous devions donc de nous interroger sur la place véritable de l’agriculture dans la société et il nous a paru
souhaitable de ne pas s’en tenir à la seule
Auvergne et d’étendre notre réflexion
à l’Hexagone… Cependant, tentés par
une analyse trop rapide, ne tombons pas
dans le piège qui consisterait à scinder la
société en deux populations : d’un côté
les agriculteurs et de l’autre les non agriculteurs. C’est un raccourci inacceptable.
Le problème de l’environnement et celui
de la sécurité alimentaire sont des questions qui concernent tous les citoyens
et qui doivent être portés par toute la
société. J’ai envie de dire ici que l’on a les
agriculteurs que l’on mérite ! »
« L’agriculture en Auvergne c’est 4 % de la création de richesse régionale. »
~ 83 ~
2007
Les personnes âgées
et l’insertion des détenus
La dépendance de la personne âgée
en Auvergne
Le CESR d’Auvergne a décidé, pour
clore sa mandature, d’effectuer un travail
exploratoire sur la question de la dépendance et de la très grande dépendance de
la personne âgée en Auvergne. Confié à la
Contribution commune
des CESR Auvergne
et Rhône-Alpes
« Pour une optimisation des échanges
Auvergne/Rhône-Alpes ». En raison
notamment de leur proximité
géographique, l’Auvergne et Rhône-Alpes
ont une longue tradition d’échanges
de personnes et de biens. Essentielle
au désenclavement et au développement
économique de l’Auvergne, elle constitue
également l’intérêt de Rhône-Alpes, qui
cherche à améliorer sa masse critique
dans la dynamique européenne.
Commission « Santé, solidarité, culture »,
ce travail se veut être une première approche d’une étude plus exhaustive et documentée sur ce sujet que pourrait effectuer
la prochaine assemblée dans la mandature
à venir. Le nombre croissant de personnes
âgées en France et particulièrement en
Auvergne justifierait une telle étude. À
partir des résultats de l’enquête Handicaps,
Incapacités, Dépendance (HID) de l’Insee,
des projections peuvent être effectuées
pour appréhender les effets des évolutions démographiques sur le nombre de
personnes dépendantes. L’accroissement
du nombre de personnes âgées dépendantes est principalement lié aux évolutions
démographiques. Or, celles-ci vont entraîner un vieillissement de la population.
L’arrivée en âge avancé des générations
nées après la Première Guerre mondiale
va renforcer les effectifs des personnes
~ 84 ~
En Auvergne, le taux de dépendance s’élève à 7,3 % pour la population âgée de 60 ans ou plus.
âgées de 80 ans ou plus, particulièrement
sujettes à la dépendance. À cela vont
s’ajouter les générations nombreuses issues
du baby‑boom qui franchissent le seuil
des 60 ans. Alors qu’en 2005 la part des 60
ans ou plus atteint 25 % de la population
auvergnate (21 % pour la métropole), cette
part devrait être de 30 % en 2015. En 2017,
et selon les hypothèses démographiques
retenues, tandis que la population totale
auvergnate augmenterait de 0,5 % à 1,5 %,
le nombre d’Auvergnats âgés de 60 ans ou
plus croîtrait plus fortement (+ 21 %), soit
68 400 individus de plus.
Dépendance et âge sont liés
Réalisée par l’Insee en 1998 et 1999, soit
dans des institutions, soit au domicile même
des personnes concernées, l’enquête HID
a permis de calculer et de projeter des taux
de dépendance. En 2005, en Auvergne, le
CESR Auvergne
et Rhône-Alpes (suite)
Ainsi, les Présidents des deux Régions
ont-ils sollicité leur CES respectif. C’est
la raison pour laquelle ils ont décidé,
dans cette contribution commune,
de focaliser leur apport sur trois
thématiques que sont : les réseaux
de transport ferroviaire et routier, les
synergies en matière de formations
universitaires et de recherche, une
action coordonnée de développement,
le pôle de compétitivité Viameca.
Ce travail en commun est considéré par
les deux CESR comme une première
démarche qui pourra se prolonger sur
d’autres thématiques.
taux de dépendance s’élève à 7,3 % pour
la population âgée de 60 ans ou plus, soit
un peu plus que le taux métropolitain
estimé à 6,7 %. Les disparités au sein des
~ 85 ~
départements auvergnats sont modérées.
Les départements les plus ruraux connaissent les taux les plus élevés avec respectivement 7,8 % et 7,7 % pour le Cantal
et la Haute‑Loire. L’Allier se situe légèrement en dessous avec 7,5 %. Avec un taux
de 6,8 %, le Puy‑de‑Dôme se rapproche de
la moyenne métropolitaine.
Le risque de contracter des maladies invalidantes, facteurs de perte d’autonomie,
croît avec le vieillissement. De ce fait, le
taux de dépendance varie et augmente
avec la progression en âge. Inférieur à 3 %
pour les personnes âgées de 60 à 74 ans, il
s’élève à 9 % entre 75 et 84 ans pour atteindre 30 % au-delà.
Bénéficiant d’une espérance de vie supérieure à celle des hommes, la part des femmes dans la population augmente avec
l’avancée en âge. En 2005, l’espérance de
vie à 60 ans est de 26,4 ans pour les femmes contre 21,4 ans pour les hommes. En
conséquence, le nombre de femmes dépendantes âgées de 60 ans et plus est supérieur
à celui des hommes.
Colloque sur l’Économie
sociale et solidaire
Le Conseil économique et social
régional a choisi pour thème
l’économie sociale en Auvergne.
Sachant que ce secteur occupe
10 % des salariés auvergnats et que
pour les trois quarts d’entre eux, les
associations constituent le principal
employeur, il est apparu pertinent pour
l’assemblée d’organiser une journée
de réflexion sur cette thématique.
Différents témoignages des acteurs
du monde de l’économie sociale
auvergnat ont permis d’enrichir
les débats et le dialogue avec
les différents participants.
Le contrat État/Région
2007-2013
Pour succéder au contrats de plan,
le gouvernement a engagé l’élaboration
d’une nouvelle génération de contrats,
les contrats de projets, pour la période
2007/2013. Le Président du Conseil
régional a souhaité entreprendre les
négociations avec l’État et les autres
partenaires concernés, sur la base
d’un projet de mandat de négociation
délivré par son Assemblée et sur lequel
il a saisi le CESR pour avis. Cet avis
a permis au CESR de faire, en amont,
des préconisations sur le contenu
souhaitable de ce futur contrat.
Devoir d’anticipation
À l’échelon mondial, toutes les études
consacrées au vieillissement démographique attestent du même phénomène :
dans la population globale, le nombre
de personnes âgées (plus de 65 ans) et
très âgées (plus de 75 ans) augmente
de façon continue. De 600 millions en
1990, la population âgée dépassera
le milliard vers 2025.
Aujourd’hui, on vit plus vieux qu’autrefois.
Mais ce qui peut inquiéter, ce n’est pas de
vivre vieux, mais de vivre vieux et dépendant. C’est le paradoxe de la longévité : à
quoi cela sert-il de vivre plus longtemps
s’il n’est pas possible d’en profiter ? Les
personnes autonomes, ont le devoir d’organiser les structures afin que les anciens
puissent terminer leur vie dans de bonnes conditions, en gardant à l’esprit que,
demain, ce sont eux-même qui y seront
confrontés… C’est à la manière dont une
société traite ses anciens que l’on évalue
son degré de civilisation, et force est de
constater que dans ce domaine, beaucoup
de progrès restent à réaliser.
~ 86 ~
Vers l’insertion sociale
des personnes détenues
en Auvergne
D’une manière générale, les conditions de
vie des détenus sous la Ve ­République se
sont tout de même libéralisées : suppression du caractère vexatoire des punitions
disciplinaires, accès aux activités socio‑­
culturelles, assouplissement des conditions d’aménagement de peine… Cette
amélioration a minima ne doit toutefois
pas masquer les progrès qui restent à
réaliser. Il existe de nombreuses inégalités concernant les conditions de vie en
milieu carcéral. La première d’entre elles
provient de la différence de traitement
entre les établissements. Les règles de vie
sont également disparates entre établissements de même type. Aucun plan ne définit les exigences en termes qualitatifs et
quantitatifs de l’alimentation des détenus ;
la situation des établissements est variée.
Il n’existe pas non plus de réglementation
commune organisant le fonctionnement
de la « cantine », tradition de la vie carcérale qui permet aux détenus d’acheter
divers produits, sur leur pécule. La mise
à disposition de téléviseurs aux détenus,
par l’intermédiaire des associations socioculturelles, illustrait le manque d’harmonisation des réglementations et l’opacité,
notamment en matière de prestations.
Depuis le 1er janvier 2006, les téléviseurs
sont mis à disposition des détenus par
l’administration pénitentiaire. Quelques
disparités subsistent néanmoins en
matière de tarification.
L’impact des conditions de vie en milieu
carcéral sur la réinsertion n’est plus à
démontrer. La santé, les activités proposées aux détenus en milieu carcéral, l’entretien des liens avec l’extérieur visent
à favoriser un retour de la personne
incarcérée dans la société.
Être en prison, c’est être privé de liberté et non pas vivre dans un lieu indigne d’êtres humains.
~ 87 ~
2008
Le tourisme
et les aéroports
Les enjeux de l’hébergement
touristique en Auvergne
Le potentiel de marché est réel, l’Auvergne est une terre historique de l’économie
touristique. L’offre touristique n’apparaît
Plan régional
de développement
des formations
« … Le CESR, soucieux de la réussite
de chaque jeune, préconise l’étude
de passerelles améliorées entre les
formations au sein d’un même ministère
(Agriculture, Éducation nationale),
entre des formations dispensées
par ces deux ministères, entre
la formation initiale sous statut scolaire
et l’apprentissage. Cela permettrait
de faciliter des réorientations positives
prenant en compte les savoirs
académiques acquis et les compétences
professionnelles évaluées… »
cependant pas suffisamment adaptée à
la demande, elle doit être régénérée afin
de conquérir et fidéliser de nouvelles
clientèles. En outre, les nouvelles normes,
notamment en matière d’accessibilité des
personnes à mobilité réduite, auront d’importantes répercussions sur la survie d’un
certain nombre d’établissements.
Différents axes de réflexion se dégagent :
• appuyer l’analyse marketing clientèle
(cibler et répondre) ;
• encourager l’investissement, la professionnalisation et la réactivité (e-tourisme) des acteurs économiques locaux ;
• promouvoir une offre identitaire d’hébergement de qualité sans négliger l’entrée de gamme ;
• définir une stratégie à l’échelle du territoire, segmenter l’offre pour mieux cerner les marges de progression.
Ainsi, pour le CESR, redynamiser l’offre
~ 88 ~
L’offre touristique doit être régénérée afin de conquérir et fidéliser de nouvelles clientèles.
d’hébergement nécessite :
• la structuration et la promotion de l’offre touristique. La promotion et la commercialisation de l’offre doivent être
renforcées mais cette action ne doit
pas être menée prématurément (effet
d’annonce). Il convient d’être attentif à la qualité de l’hébergement et
de l’accueil et de ne pas afficher des
prestations inexistantes.
• des produits touristiques complets doivent être élaborés en concertation avec
les professionnels de l’hôtellerie et dans
des conditions acceptables par eux. Par
exemple, un produit ou package constitué
à partir de Clermont-Ferrand, avec visite
de L’Aventure Michelin, de Vulcania,
de Gergovie… dans lequel l’hébergement fait partie du produit pourrait
être géré par une structure adaptée
type syndicat mixte.
Développement
des formations (suite)
« … Le CESR propose que s’instaure
les concertations nécessaires avec
le Centre national de la fonction
publique territoriale (CNFPT) dans
la perspective de conduire des
formations transversales relatives aux
bonnes pratiques et à la bientraitance,
à la lutte contre le stress pour tous
les professionnels en activité dans
les secteurs de l’accompagnement
de la personne âgée et/ou en situation
de handicap. »
Un personnel qualifié
en plus grand nombre
La formation est désormais bien structurée. Des partenariats sont mis en place
avec les écoles hôtelières et les centres de
formation d’apprentis, mais devrait intégrer davantage l’apprentissage des langues
~ 89 ~
étrangères. L’équilibre entrants / sortants
est globalement réalisé en Auvergne.
L’image des métiers de l’hôtellerie reste
encore dégradée. Elle doit évoluer à travers une communication renforcée sur les
aspects attractifs des métiers et sur l’évolution des conditions de travail.
L’accueil des apprentis devrait être limité
aux établissements agréés ou signataires
d’une charte de qualité. L’apprentissage
des langues et la connaissance des cultures
étrangères devrait faire l’objet d’une attention particulière, notamment dans le cadre
de la formation professionnelle continue.
Un hébergement et une
restauration de qualité
L’ensemble des hébergements touristiques
doit être remis à niveau pour chaque type
d’hébergement et quelle que soit la classification concernée. Il existe un marché pour
chaque catégorie d’hébergement garantissant la qualité de ses prestations.
Toutefois, le CESR, conscient que tout projet ne peut pas être aidé, et dans un souci
de maîtrise budgétaire des fonds publics,
propose qu’un diagnostic basé sur des critères économiques stricts soit réalisé. En
Orientations budgétaires
Comme chaque année à l’automne
et conformément à l’article 25 de la loi
d’orientation du 6 février 1992 relative
à l’Administration territoriale de
la République, le CESR d’Auvergne
est saisi par le Conseil Régional
d’Auvergne pour donner un avis sur les
propositions d’orientations budgétaires
de l’année à venir. En effet, si celles‑ci,
arrêtées par les élus régionaux,
résultent de choix politiques définis,
il n’en reste pas moins qu’elles peuvent
être infléchies au regard de l’évolution
de la situation économique et sociale.
Apprentissage
En date du 14 mars 2008, le CESR
d’Auvergne a installé, en son sein,
une commission spéciale « Formation
et emploi » afin de mener une
autosaisine sur ce sujet. Par ailleurs,
le Président du Conseil régional
avait saisi le CESR sur la question
de l’apprentissage et sur les équilibres
à trouver entre le CFA de l’Éducation
nationale, les CFA consulaires et
les CFA de branches. L’avis du CESR
présenté en séance plénière le 19 juin
2008 a été voté à l’unanimité.
effet, certains hôteliers se lancent dans des
investissements de mises aux normes ou
de modernisation, qui ne garantiront pas
pour autant à moyen terme la poursuite
de l’activité. La réalisation d’un diagnostic préalable s’assurant de la pérennité à
terme du projet est indispensable que ce
soit pour les projets nouveaux, les projets
de développement ou les projets de mises
aux normes et devrait être un préalable à
toute demande de subvention.
Dans l’hypothèse de diagnostics défavorables, le CESR propose d’étudier la mise en
place d’une aide à la cessation d’activités.
Toutefois, il appartient aux porteurs des
projets de décider de la pérennité ou non
de l’établissement. Néanmoins, force est
de constater qu’il est préférable d’inciter
à la fermeture certains établissements plutôt que de voir se maintenir des structures
d’hébergements qui ne contribuent pas à
la satisfaction de la clientèle et à la renommée de l’Auvergne. Il faut concentrer l’aide
publique dans l’accompagnement de projets d’hébergement touristiques de qualité,
quelque soit la classification concernée et
viables économiquement, après réalisation
d’un diagnostic préalable.
~ 90 ~
L’avenir des plateformes
aéroportuaires auvergnates
Pour l’aéroport de Clermont-Ferrand
Auvergne, le CESR préconise que tout
soit fait pour un maintien et un renforcement de ses liaisons.
De plus, la desserte d’autres grands
« hubs » européens à partir de Clermont,
le développement accru des vols charters
et « affaires » lui paraissent constituer les
priorités pour conforter le volume de
trafic actuel, en prenant en compte la disparition progressive du « hub » puis, dans
l’avenir, pour éviter une érosion massive du trafic parallèle à l’arrivée d’une
éventuelle ligne à grande vitesse (LGV).
Il apparaît par ailleurs que le profil de
notre région traduit un potentiel de trafic
low‑cost limité eu égard à l’émergence de
nouvelles zones d’attraction en Europe,
aux difficultés durables du transport
aérien, et, particulièrement, à l’exposition
des compagnies à bas coût à la hausse
du coût des carburants.
Le développement des vols charter
entrants passera, pour sa part, par un effort
de structuration intense de l’offre touristique auvergnate avec pour objectif la généralisation d’un hébergement de qualité,
d’une offre de loisirs attractive et visible,
d’une commercialisation innovante.
Le CESR souhaite également que soient
mises en œuvre des actions innovantes :
• la possibilité d’étendre la zone d’influence de l’aéroport de Clermont doit
être envisagée ;
• la politique tarifaire peut aussi influer
sur la fréquentation des plateformes
aéroportuaires ;
• enfin, la plateforme clermontoise présentant la particularité d’intégrer une zone
aéronautique à fort potentiel, il convient
de renforcer les synergies avec les industriels de l’aéronautique.
Tout doit être fait pour un maintien et un renforcement des liaisons aériennes…
~ 91 ~
2009
La formation et l’emploi,
et les femmes dans le monde
du travail
Adéquation formation emploi
en Auvergne
Aucun jeune ne doit sortir du système éducatif sans l’acquisition des savoirs de base.
Le système éducatif doit rechercher les
moyens et méthodes pour satisfaire le défi
Le Logement social
en Auvergne
Le CESR rappelle «qu’il est nécessaire
de procéder à une application stricte de
la loi SRU prévoyant 20 % de logements
sociaux et de sanctionner plus
fermement les réfractaires à son
exécution. Il préconise : « la mise
en œuvre du droit de préemption urbain
doit être effective, afin que les Préfets
se substituent aux communes qui
ne remplissent pas leurs obligations,
ainsi que la création d’un observatoire
régional. Pour gérer la mixité, il faut
connaître l’état de la demande… »
de leur acquisition par le plus grand nombre.
L’important est de doter l’individu d’une
réelle capacité d’autonomie et d’adaptation aux changements qu’il rencontrera au
cours de sa vie professionnelle.
En Auvergne, le Conseil régional
et le Rectorat pourraient favoriser des
projets pédagogiques expérimentaux
pour traiter cette question. Dans le cadre
de la proposition de création d’un service public régional de la formation formulée lors de la Décision modificative
n°1 pour 2009, le CESR appuie le développement d’outils spécifiques en vue
d’une sécurisation des parcours professionnels, en lien avec les outils et compétences reconnues à certains organismes
de formation, pour assurer les transitions
professionnelles des personnes.
Le CESR préconise que cette piste
d’orientation vers les formations qui
~ 92 ~
Aucun jeune ne doit sortir du système éducatif sans l’acquisition des savoirs de base.
motivent les jeunes et, par là même, facilitent l’acquisition des savoirs de base,
fasse l’objet d’une analyse approfondie
pour être généralisée.
L’alternance aussi
Le CESR exprime le vœu que l’accès à l’alternance sous contrat de travail soit développé et simplifié ; cela exige des mesures
d’accompagnement. Sur ce thème, l’assemblée considère comme nécessaire
une réelle impulsion de l’alternance sous
contrat de travail dans les différentes
fonctions publiques.
Il préconise de donner aux « tuteurs de
l’alternance » une reconnaissance officielle
de leur compétence, le cas échéant par le
biais d’un diplôme délivré par validation
des acquis de l’expérience (VAE). Une
expérimentation régionale pourrait être
proposée à la commission VAE du Comité
Logement social (suite)
Le CESR ajoute : « Pour favoriser
la mixité, l’ensemble des familles doit
pouvoir accéder à l’ensemble des
logements sociaux. Il est à souligner
que l’aide à la pierre a un rôle
important dans les niveaux de loyers
proposés, mais cette aide a diminué
fortement. Pour y remédier, une hausse
conséquente de l’aide à la pierre – part
de l’État – est nécessaire. »
de Coordination régional de l’Emploi et de
la Formation professionnelle (CCREFP).
Le CESR relève tout d’abord la « transversalité » étonnante de ce thème, qui s’applique aussi bien aux personnes en situation
de travail qu’à celles qui, n’en ayant pas,
recherchent une activité professionnelle
ou désirent reprendre une activité professionnelle après une interruption d’activité
~ 93 ~
plus ou moins longue. Formation initiale,
formation continue, constituent deux pans
inséparables d’une même démarche.
La formation tout au long de la vie
Le CESR valide favorablement les résultats
de l’École de la deuxième chance mise en
place par le Conseil régional en Auvergne.
Il souhaite que soit soutenue cette voie
de formation et que soient confortées ses
implantations sur l’ensemble du territoire
régional. Le nombre d’outils disponibles
concourant à la formation tout au long de
la vie couvre donc l’ensemble des situations existantes : le CESR préconise d’en
améliorer et d’en développer l’utilisation.
Mieux coordonner les efforts de chaque
acteur, fonctionner en réseau régional,
sont des moyens d’améliorer l’efficacité
du système : à cet égard, la convention
préparée dès septembre 2009 entre l’État,
la Région, Pôle Emploi et les partenaires
sociaux, va dans le bon sens, et propose
de construire un réseau régional pour
plus d’efficacité. Le CESR considère que
sa mise en œuvre effective est un moyen
Permanence des soins
en Auvergne
« … Pour le CESR, le système des
maisons de santé et le système
des maisons médicales de garde
devraient pouvoir fonctionner,
au prix d’adaptations mineures,
de manière commune et dans un même
équipement, afin de limiter les
investissements et les implantations
en faisant participer les maisons
de santé à la permanence des soins.
Cela pourrait être de plus un facteur
d’attractivité supplémentaire pour
l’installation de jeunes médecins
généralistes dans ces maisons
de santé. »
Permanence des soins
(suite)
« … le CESR souhaite qu’au niveau
régional, le travail effectué par l’Agence
régionale de développement des
territoires d’Auvergne soit étendu
et conforté pour tout ce qui concerne
les aspects non professionnels
de l’installation des médecins
(logement, emploi du conjoint, scolarité
des enfants…). La question des
ressources humaines dédiées à cette
prise en charge, qui s’apparente par
certains côtés à du sur-mesure, appelle
à des recrutements ciblés. »
indispensable pour améliorer l’adéquation
formation-emploi en Auvergne.
L’assemblée souligne le rôle important des
Centres inter-institutionnels de bilan de
compétence (CIBC) pour la réalisation de
l’individualisation de la formation (bilan
de compétences, bilan d’étape…) Cette
mutation exige également une offre adaptée de l’appareil de formation pour mettre
en œuvre des modules correspondant au
processus d’individualisation des formations. Le CESR préconise de poursuivre
le mouvement engagé depuis 1970 par les
partenaires sociaux, afin que la formation
professionnelle s’étende au plus grand
nombre et n’oublie personne au bord de sa
route. Poursuivre l’information des acteurs
sociaux, convaincre encore et toujours des
bienfaits de la formation tout au long de la
vie, demeure une ardente obligation collective, et c’est une voie de progrès dont les
objectifs doivent être atteints.
Le CESR recommande d’étudier la reconnaissance de la formation professionnelle,
dès lors que celle‑ci débouche sur une
amélioration des performances individuelles ou collectives, des qualifications et des
~ 94 ~
compétences, en favorisant l’épanouissement personnel auquel chacun aspire.
Les femmes dans le monde
du travail
La prise de conscience des inégalités qui
frappent les femmes dans le monde du travail mais aussi dans d’autres secteurs de la
vie sociale est effective. Les femmes souhaitent de plus en plus pouvoir concilier
vie professionnelle, vie familiale, vie personnelle. Cette aspiration légitime s’inscrit
tout naturellement dans l’exercice d’une
pleine citoyenneté.
L’avis du CESR formule des orientations
générales et des propositions diversifiées,
appuyées sur les constats et les contributions des personnes et organisations auditionnées. Des progrès constants doivent
être réalisés dans l’égal accès des femmes
au monde du travail et à toutes les activités.
C’est la responsabilité de tous les acteurs,
femmes et hommes, dans les fonctions et
places occupées. Cette impulsion conjointe
fera progresser une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans la
vie professionnelle, valorisant ainsi pleinement les capacités des femmes à exercer les différents métiers et les différentes
fonctions. La crise actuelle, financière et
sociale ne saurait freinée les indispensables
évolutions relatives à la mixité et à l’égalité.
L’autosaisine du CESR méritera d’être
complétée par de nouvelles études portant sur la mixité et l’égalité dans d’autres
domaines de la vie en société comme
la participation des femmes à la vie civique. Le CESR souhaite vivement que les
constats réalisés, les pistes d’action proposées, les orientations avancées contribuent
à amplifier la dynamique et les initiatives
développées en Auvergne. La marche des
femmes vers l’égalité nécessite l’implication de chacune et de chacun.
La marche des femmes vers l’égalité nécessite l’implication de chacune et de chacun.
~ 95 ~
2010
Depuis la loi du 12 juillet 2010, les CESR sont devenus Conseils
économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER).
L’agriculture
et le fret ferroviaire
L’Agriculture en auvergne :
une adaptation permanente
La commission « Agriculture, agro­
alimentaire » a souhaité mettre en exer­
gue quelques enjeux que le monde
agricole auvergnat devra relever dans
les années à venir.
L’Auvergne bénéficie d’une image de
Contributions au Schéma
régional de développement
du tourisme et des loisirs
« … La communication en matière
touristique reste largement perfectible,
malgré les avancées réalisées
récemment. Les parcs naturels
régionaux constituent un atout objectif
actuellement trop peu valorisé en terme
de communication, mais ils doivent faire
des efforts pour donner du sens à leur
“marque”. La Région doit, là encore,
travailler à encadrer cette démarche. »
nature préservée qui est soutenue par
l’image des produits élaborés sur son
territoire (élevage, cultures, agroalimen­
taire). L’agriculture auvergnate est tradi­
tionnellement reconnue pour ses produits
de qualité. Pour autant, cette activité doit
faire face à un certain nombre de défis
imposés par les décisions prises au niveau
européen et mondial. L’amélioration des
conditions de travail est un enjeu majeur
pour l’agriculteur pour plusieurs raisons.
Cela participe à l’image du métier et doit
pouvoir devenir un facteur d’attractivité
pour ce métier. Il faut susciter des voca­
tions chez les jeunes non issus du milieu
agricole. Cette image améliorée de la
profession facilitera le développement du
salariat agricole. En effet, on constate un
manque de salariés agricoles. Or, si l’agri­
culteur veut se rapprocher des conditions
de vie de la société, il doit pouvoir avoir
~ 96 ~
L’amélioration des conditions de travail est un enjeu majeur pour l’agriculteur.
recours à une main-d’œuvre agricole plus
nombreuse, qualifiée, pouvant ainsi justi­
fier d’une rémunération attractive.
Pour cela, la politique d’installation est
nécessaire et doit permettre aux nou­
veaux et futurs installés d’appréhender
leur installation de manière choisie ; la for­
mation continue, est un élément clé dans
un métier en évolution et l’Auvergne doit
développer les formations supérieures en
agronomie. Cela paraît cohérent compte
tenu de l’importance du pôle de recherche
qui existe en Auvergne.
Enjeux relatifs à la production
L’agriculture remplit une fonction
de production, l’agroalimentaire trans­
forme les produits agricoles et la popu­
lation auvergnate consomment environ
20 % des produits agricoles auvergnats.
En Auvergne, la production est supérieure
Tourisme et loisirs (suite)
« … L’élaboration du concept
Nattitude a été opportune. En effet,
cette démarche doit participer
à l’amélioration de la qualité des
produits touristiques présents dans
la région. On remarque que là encore
la volonté de travailler ensemble
des acteurs du tourisme est la
clé de la réussite de la promotion
de l’Auvergne. La stratégie de la Région
est donc de susciter cette volonté. »
à la consommation. Cela signifie qu’une
part importante est exportée, démon­
tre l’enjeu économique que représente
l’agriculture pour l’Auvergne et légitime
la place de l’agriculteur en tant qu’acteur
économique. Cette orientation est l’un des
quatre objectifs principaux contenus dans
le projet de loi de programmation agricole,
adopté en première lecture par le Sénat,
~ 97 ~
après engagement de la procédure accélé­
rée, le 29 mai 2010.
Ces objectifs sont les suivants : stabili­
ser le revenu des agriculteurs, renforcer
la compétitivité de l’agriculture, mettre
en place une véritable politique de l’ali­
mentation et lutter contre le « gaspillage »
des terres agricoles.
Pour lutter contre la baisse des revenus
agricoles (de 20 % en 2008 et 34 % en 2009
due à la volatilité des prix agricoles), le
projet fait du « contrat écrit » la base obli­
gatoire des relations entre le producteur
et l’acheteur. Ce contrat doit permettre de
fixer pour plusieurs années une quantité
et un prix pour les produits achetés, pro­
tégeant ainsi l’agriculteur des variations
brutales des cours et devant lui permettre
de prévoir le niveau de ses revenus pour
une période d’environ cinq ans.
Enjeux relatifs au territoire
L’agriculture utilise le territoire, l’enrichit
par son entretien. L’enjeu est de préserver
l’utilisation agricole des terres, en particu­
lier dans des zones périurbaines. Elle par­
ticipe à la gestion environnementale. Les
particularités de l’agriculture auvergnate
montrent qu’elle contribue à la gestion
Enseignement supérieur,
note du CESER sur
les programmes européens
L’engagement sur des projets
internationaux avec d’autres
partenaires notamment européens,
contribue au rayonnement
et au développement des pôles
universitaires et de recherche
auvergnats. Cette politique n’est
pas toujours diffusée et valorisée
comme il devrait auprès des différents
interlocuteurs et du public.
Programmes européens
(suite)
Dans le cadre de leurs études
universitaires, la mobilité des étudiants
français s’avère encore insuffisante
au regard des objectifs affichés
dans les orientations européennes.
La part des étudiants auvergnats
engagés dans le programme Erasmus
a baissé au cours des sept dernières
années. Les causes de ces difficultés
constatées sont sûrement diverses.
Leur traitement permettrait des
évolutions positives.
et à la préservation de l’environnement.
Les collectivités territoriales peuvent, dans
ce domaine, avoir un rôle de catalyseur
via la restauration collective des établis­
sements publics dont elles ont la charge.
Avec une politique volontariste, en matière
d’approvisionnement local, cela induirait
un soutien actif aux filières de qualité et à
la structuration de leur offre.
C’est un enjeu majeur que d’avoir une
agriculture qui s’insère dans son envi­
ronnement. En effet, la population est
sensible à la maîtrise des techniques de
production en matière environnemen­
tale. En conclusion, l’agriculture auver­
gnate est dépendante de décisions prises
au sein d’institutions diverses, tributaire
d’un marché volatile. La commission a
pu également présenter que, pour autant,
l’agriculture était toujours présente en
Auvergne. Les enjeux auxquels elle doit
et devra faire face dans les années à venir
sont nombreux. Mais l’Auvergne dispose
d’atouts non négligeables et possède une
capacité certaine d’adaptation aux évo­
lutions de son environnement, lui per­
mettant de trouver les moyens de son
développement futur.
~ 98 ~
Le fret ferroviaire
en Auvergne
Suite à l’audition des principaux acteurs
économiques et sociaux concernés par
la mise en place d’un Opérateur ferro­
viaire de proximité (OFP) en Auvergne,
la commission « Aménagement du terri­
toire, environnement » a sérié un certain
nombre de questions auxquelles il semble
souhaitable de répondre, notamment par
l’ouverture d’un dialogue entre les par­
tenaires économiques et sociaux impli­
qués ou concernés, le Conseil régional
et l’État. Plus généralement, il ne semble
pas possible de dynamiser le fret ferro­
viaire sans agir sur le transport routier,
notamment sur les coûts sociaux et envi­
ronnementaux, ainsi que sur les condi­
tions d’emploi. Si la création d’un OFP
en Auvergne peut apparaître pertinente,
elle soulève néanmoins un certain nom­
bre d’interrogations.
1) Les gains de productivité attendus d’un
OFP seraient-ils suffisants pour :
a) compenser les déficits connus liés aux
wagons isolés ?
b) rendre compétitif l’OFP par rapport
aux transports routiers ?
2) En conséquence, il apparaît à la com­
mission du CESR que les paramètres qui
pourraient agir sur l’équilibre économi­
que d’un OFP sont :
a) la prise en compte du coût de l’utilisation
et de l’entretien de l’infrastructure,
b) la mise à disposition de personnels
SNCF ou l’embauche de personnels,
c) l’intervention extérieure permettant
l’équilibre du compte d’exploitation
(collectivités territoriales).
3) Enfin, la création de l’OFP Auvergne,
liée à l’abandon du wagon isolé par
la SNCF est-elle en mesure de garan­
tir le renforcement du trafic ferro­
viaire au dépend du trafic routier,
report modal annoncé par toutes les
parties prenantes du projet ?
Il ne semble pas possible de dynamiser le fret ferroviaire sans agir sur le transport routier.
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conseil économique, social et environnemental régional d’auvergne
36, avenue Julien – 63057 Clermont-Ferrand Cedex 1
www.cesr-auvergne.fr