Programme des Nations Unies pour le développement
Transcription
Programme des Nations Unies pour le développement
Programme des Nations Unies pour le développement PNUD VIH/SIDA ÉVALUATION DU RÔLE ET DES CONTRIBUTIONS DU PNUD À LUTTE CONTRE LE SIDA EN AFRIQUE AUSTRALE ET EN ÉTHIOPIE RÉSUMÉ D’ÉVALUATION Depuis la fin des années 1980, le PNUD1 préconise d’agir contre le VIH et le sida dans le monde entier. Aujourd’hui, le Programme mène un travail au plan mondial, avec ses partenaires, pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement dans la lutte contre le VIH et le sida. À la fin de 2005, le Bureau de l’évaluation a mené une évaluation indépendante du rôle et des contributions du PNUD dans la lutte contre le VIH/sida. L’évaluation a principalement porté sur l’Afrique australe, qui reste l’épicentre de l’épidémie mondiale de sida, et où le taux de prévalence du VIH reste exceptionnellement élevé. L’évaluation a analysé si le PNUD visait les bons objectifs et menait correctement ses actions, et a examiné les résultats de la stratégie, des programmes et des projets que le PNUD met en place pour lutter contre le VIH/sida au niveau des pays. Une équipe de consultants internationaux et nationaux a réalisé l’évaluation en appliquant la méthode d’évaluation des produits, qui non seulement examine les contributions, mais prend également en compte les produits et les résultats et évalue comment les interventions du PNUD, conjuguées à celles d’autres partenaires, ont contribué à modifier les conditions du développement. L’évaluation s’est voulue ciblée sur la stratégie et tournée vers l’avenir. Cinq “catégories de produits” axées sur le VIH/sida ont été définies pour servir de cadre à l’évaluation : la gouvernance (qui comprenait les politiques, la planification, la promotion des droits et la responsabilisation); le leadership en faveur du développement (bureau de pays du PNUD, gouvernement, société civile); le renforcement des capacités; l’intégration de la réponse au VIH/sida dans le développement et dans les efforts de réduction de la pauvreté; et la coordination entre partenaires pour aboutir à des résultats au niveau des pays. Étant donné que l’évaluation portait sur les produits au niveau des pays, elle a été axée essentiellement sur une série d’études de cas dans les pays suivants : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Éthiopie, Lesotho, Malawi, Namibie, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. L’évaluation a tenté de recenser les changements qui ne se seraient peut-être pas produits sans l’intervention du PNUD, ainsi que les occasions manquées. L’évaluation a fait apparaître que le PNUD a contribué à faire accepter l’idée que l’épidémie était de nature multisectorielle et qu’il fallait l’intégrer dans ses autres activités. Dans une certaine mesure, il a également contribué à ce que les gouvernements tiennent compte du VIH/sida dans leurs politiques, plans et actions, en les amenant à ne pas se contenter d’agir dans le secteur de la santé; en d’autres termes, il a favorisé une conception du VIH/sida en tant que problème transversal du développement humain. En particulier, le PNUD a insisté sur la nécessité d’intégrer le VIH/sida dans les stratégies de réduction de la pauvreté. Il a aussi permis de valoriser le rôle des partenaires non gouvernementaux et l’apparition, dans les bureaux de pays ainsi que dans les organismes publics et privés, de programmes de lutte contre le VIH/sida sur le lieu de travail. Les évaluateurs ont constaté que les dépenses prévues par le PNUD pour le VIH/sida, entre 1999 et 2004, ont connu une augmentation globale en termes absolus. Cependant, entre 2003 et 2004, la part de dépenses prévues pour le VIH/sida a régressé dans 6 des 10 pays. Il existe des différences importantes entre les pays étudiés. Dans certains, le niveau et la part des dépenses prévues par le PNUD ont été très élevés. Dans d’autres, ces valeurs ont été faibles. De 2002 à 2004, le pourcentage n’a augmenté que dans quatre pays, et a baissé dans six. Le PNUD, au siège et au niveau régional, a renforcé la priorité accordée au VIH/sida, mais l’évaluation a établi que cette priorité accrue ne se reflétait pas clairement au niveau des pays. On n’observe pas d’intégration des stratégies et activités du PNUD au siège, au niveau régional ni au niveau des pays. L’évaluation a recommandé que soit réexaminée la stratégie du siège du PNUD en matière de VIH/sida afin de soutenir la mise en œuvre des programmes nationaux dans les domaines du VIH/sida et de la gouvernance, notamment des stratégies de réduction de la pauvreté. L’évaluation a fait valoir que l’influence du PNUD s’est reflétée dans le rôle catalyseur joué dans la “réflexion nouvelle” en matière de VIH/sida sur les besoins, le contexte et l’orientation du renforcement des capacités. Les résultats diffèrent d’un pays à l’autre, mais le PNUD a largement contribué à améliorer la capacité de planifier, gérer et mettre en œuvre les initiatives que prennent les organismes nationaux et les gouvernements en matière de VIH/sida. Les contributions du PNUD se distinguent en particulier au niveau des districts et des sous-districts, ainsi que parmi les collectivités et les organisations de la société civile qui s’occupent du VIH/sida. Le PNUD a aidé les personnes vivant avec le VIH/sida et les autres groupes vulnérables à s’attaquer aux effets de l’épidémie et a stimulé une meilleure connaissance du VIH/sida pour orienter l’intervention. Il a également contribué à rendre les femmes plus autonomes et soutenu la présence et l’expression des groupes de la société civile sur les questions du VIH/sida. L’évaluation a recommandé que le PNUD intensifie ses efforts dans le domaine de l’égalité entre les sexes et du VIH/sida. Le PNUD doit également tirer meilleur parti de ses solides relations avec les gouvernements afin d’influer sur les décisions portant sur la gouvernance en matière de VIH/sida. Le PNUD doit axer son attention sur la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre le VIH/sida, en particulier aux niveaux décentralisés. Il doit également aider les pays à mobiliser, débourser et utiliser efficacement les ressources financières extérieures destinées au VIH/sida. En ce qui concerne le renforcement des capacités de mobiliser et de gérer les ressources extérieures pour le VIH/sida, partant du niveau national pour aboutir au niveau décentralisé et à celui des collectivités, il convient d’étayer les capacités de lutte contre le sida des comités de district ou des groupes de travail afin de compléter les procédures complexes de gestion de ces ressources. Selon l’évaluation, le PNUD joue un important rôle de mobilisation des ressources financières et de renforcement des partenariats entre les organismes de l’ONU et d’autres partenaires de développement. Cependant, dans ses rôles de représentant résident et de coordonnateur résident des Nations Unies, le PNUD a laissé échapper certaines occasions. Quelques obstacles à l’efficacité des partenariats ont été recensés : communication inadaptée du PNUD avec les autres partenaires de développement sur sa stratégie et son rôle en matière de VIH/sida; manque de clarté dans la définition du rôle des organismes; manque d’affirmation du PNUD; et trop d’importance accordée à l’appui aux projets par rapport aux aspects à plus long terme que sont les politiques, la stratégie et la coordination. L’évaluation a recommandé que les bureaux de pays du PNUD renforcent leurs capacités dans le domaine du VIH/sida, notamment en ce qui concerne les budgets, les compétences, les attitudes et l’affectation du personnel; les mesures d’encouragement du personnel; l’organisation du travail sur le VIH/sida; le leadership intérieur et extérieur; et le suivi et l’évaluation. ACTIONS DE SUIVI Le rapport d’évaluation, ainsi que la réaction de la direction, ont été présentés au Conseil d’administration du PNUD en juin 2006. Les membres du Conseil ont vivement conseillé au PNUD de suivre les recommandations énoncées dans l’évaluation. Le rapport complet et la réaction de la direction sont disponibles sur le site Internet du Bureau de l’évaluation www.undp.org/eo POUR TOUT COMPLÉMENT D’INFORMATION S’ADRESSER AU Bureau de l’évaluation, PNUD Courriel : [email protected] Site Internet : http://www.undp.org/eo/ juillet 2006 L’évaluation du rôle et de la contribution du PNUD dans la réponse apportée au VIH/sida en Afrique australe et en Éthiopie a été réalisée à la demande du Bureau de l’évaluation par les consultants indépendants suivants : Sulley Gariba, Ikwo Arit Ekpo, A.E. Elmendorf et Anthony Kinghorn, avec l’appui des consultants nationaux des 10 pays de l’étude de cas. Ruth Abraham a dirigé cette tâche. ________________________________________________________________________ ANISH, THIS IS FOOTNOTE Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est le réseau mondial de développement dont dispose le système des Nations Unies; il prône le changement, et établit une passerelle entre les pays et les connaissances, les expériences et les ressources dont leurs populations ont besoin pour améliorer leur vie. Nous avons des bureaux dans 166 pays, où nous les aidons à élaborer leurs propres solutions aux problèmes mondiaux et nationaux auxquels ils sont confrontés en matière de développement. Pour renforcer leurs capacités locales, ces pays peuvent s’appuyer sur le personnel du PNUD et sur notre large éventail de partenaires.