REVUE DE PRESSE - La compagnie des lucioles

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REVUE DE PRESSE - La compagnie des lucioles
 REVUE DE PRESSE
Festival d’Avignon Off 2014. Conseil régional de Picardie.
Compagnie des Lucioles Cinq jours en mars
Espace Alya 13h05
Attachée de presse : Elodie Kugelmann ekugelmann@cr-­‐picardie.fr / 06.19.71.71.09 [email protected] / 06.62.32.96.15 Stagiaire : Camille Weiser Presse venue :
Danièle Tamayo
La lettre du C.R.A.C
Maxime Legrand
Mix la Radio étudiante
Laurie-Anne Toulemont
Radio Campus Avignon
Anaïs Hélouin
Politis
Marie-Claude Bretagnolle La Provence
Flore Fenouillet
France 3 Picardie
Michel Dagneau
Le Bibliothécaire (Belgique)
Léa Fort
La Marseillaise
Hugues Lethierry
La Marseillaise
Sébastien Sicardi
La Marseillaise
Cécile Strouk
Rue du théâtre
Françoise Rolland
Le Monde
Laura Plas
Les Trois coups
Geneviève Coulomb
Accel-Cezam
Jean-Yves Bertrand
Revue-spectacles.com
Manuel Garcia-Martinez
European Stages (Espagne)
Emmanuelle Normand
Les mains d’Or
Mélina Hoffmann
BSC News
Philippe Lefait
France Télévision
Savannah Macé
Web TV du Off
Olivier Ducros-Renaudin France 3 PACA
Charles Mallet
Juliet Art Magazine (Italie)
Annonces :
Quatre compagnies du département à Avignon
26 mai 2014, 07h00
Trois compagnies de théâtre représenteront la Picardie au Festival
d'Avignon. Les compagnies Théâtre de paille, les Lucioles et A vrai dire
figurent dans la programmation du Off du plus grand festival de théâtre
du monde. Les trois compagnies présenteront leurs dernières créations :
« J'ai tout » pour le Théâtre de paille, « Cinq jours en mars » pour les
Lucioles et « Votre maman » pour A vrai dire. Une compagnie de l'Oise
sera aussi dans le festival In, la compagnie du Zieu présentera son
adaptation du chef-d'oeuvre de Shakespeare « Othello », créée il y a
quelques semaines au théâtre du Beauvaisis.
Festival d'Avignon
Festival d'Avignon : en Off ou en In, les compagnies
picardes seront présentes en 2014
Depuis 2006, la Région a permis à de nombreux artistes de se produire
sur les scènes du festival Off d'Avignon.
■ Compagnies de l’Oise
Cie des Lucioles
L’Observateur de Beauvais. Le 30 mai 2014 Juin 2014
LA PICARDIE EN AVIGNON
68ème FESTIVAL D’AVIGNON Sept compagnies porteront haut les couleurs de la
Région Picardie sur la scène du plus grand théâtre du monde, du 5 au 27 juillet
2014.
• Cie des Lucioles Cinq jours en mars de Toshiki Okada Spectacle tout public, à
partir de 14 ans Du 5 au 27 juillet (sans relâche) Espace Alya A 13h05 / Durée :
1h20 Mise en scène : Jérôme Wacquiez / Traduction : Corinne Atlan Création
lumières : Stéphane Petit / Création sonore : Léandre Vaucher / Costumes : Flo
Guénand Avec : Charlotte Baglan, Alice Benoit, Flora Bourne-Chastel, Christophe
Brocheret, Nicolas Chevrier, Florent Jousse, Makiko Kawai En mars 2003, deux
trentenaires se rencontrent dans un concert à Tokyo. Ils s’enferment durant cinq
jours dans un « love hôtel » du quartier de Shibuya, isolés un instant du chaos
quotidien, protégés par une bulle de plaisir. Au pied du bâtiment défilent des
manifestants, car pendant ce temps, les Etats- Unis déclarent la guerre à
l’Irak. Radiographie de nos sociétés contemporaines, la pièce témoigne la notion
d’engagement, la volonté de se construire avec un avenir et la capacité à s’investir
pour une cause.
La Gazette Nord Pas de Calais. 04 juin 2014 Juin 2014
La Picardie En Avignon 2014 / Vaucluse
Du 5 au 28 juillet 2014 à AVIGNON.
La Picardie en Avignon.
Sept compagnies de Picardie sont soutenues par la Région pour participer
au 68e Festival d’Avignon. La Région Picardie, présente au festival Off
d'Avignon, accompagne et soutient les talents culturels régionaux.
Cie des Lucioles Cinq jours en mars de Toshiki Okada Spectacle
tout public, à partir de 14 ans Du 5 au 27 juillet (sans relâche) Espace
Alya A 13h05 / Durée : 1h20 Mise en scène : Jérôme Wacquiez /
Traduction : Corinne Atlan / Création lumières : Stéphane Petit / Création
sonore : Léandre Vaucher / Costumes : Flo Guénand Avec : Charlotte
Baglan, Alice Benoit, Flora Bourne-Chastel, Christophe Brocheret, Nicolas
Chevrier, Florent Jousse, Makiko Kawai
Mercredi 18 juin 2014
Les picards se donnent rendez-vous en Avignon
Du 5 au 27 juillet 2014 c'est l'évènement culturel phare en Avignon, et pour notre
région également. 7 compagnies Picardes monteront sur les planches du Festival
OFF d'Avignon.
Le Festival d'Avignon
En Juillet chaque année, et depuis plus de 60 ans, Avignon devient une ville théâtre.
Aujourd'hui, le Festival d'Avignon est devenu l'un des plus important rendez-vous du
spectacle vivant au niveau international. La ville se transforme et son patrimoine
architectural devient lieu de représentations. Le projet est de réunir le public et les
artistes au coeur d'un forum à ciel ouvert, d'une immense cour de théâtre.
Pour en savoir plus : http://www.festival-avignon.com
Le OFF
Le Festival OFF est le plus grand festival de compagnies indépendantes au monde.
Cette manifestation est devenue une réalité incontestable dans le paysage culturel
national.
Pour en savoir plus : http://www.avignonleoff.com
La Picardie en Avignon
7 compagnies auront la chance de monter sur les planches du festival OFF
d'Avignon : Cie Appel d'Air, Cie de l'Arcade, Cie à vrai dire, Cie du Berger, Cie des
Lucioles, Cie Ma Grand-Mère Productions et Cie Théâtre de Paille.
19 JUIN 2014 Marie Charrieau
Cinq jours en mars, la Compagnie des Lucioles - Festival
Off d'Avignon
Actualités - Théatre
Du 5 au 27 juillet 2014
En mars 2003, deux jeunes issus de la « génération Y » se rencontrent dans un
concert à Tokyo. Ils s’enferment durant cinq jours dans un « love hotel » du
quartier de Shibuya, isolés un instant du chaos quotidien, protégés par une
bulle de plaisir. Au pied du bâtiment défilent des manifestants. Pendant ces cinq
jours, les Etats-Unis déclarent la guerre à l’Irak.
Cinq jours en mars est une radiographie de la génération Y, et plus largement de nos
sociétés occidentales. La pièce témoigne d’une certaine volonté de nos
contemporains d’échapper à la monotonie d’un quotidien, d’oublier les événements
qui bouleversent l’équilibre mondial et de se perdre dans un bonheur éphémère.
découvre ce texte lors d’une tournée au Japon dans le cadre du Festival PAN de
Tokyo organisé par l’auteur Oriza Hirata en septembre 2012.
Avec cette version de Cinq jours en mars, il dépasse la volonté de l’auteur, Toshiki
Okada, de décortiquer les mécanismes de la société japonaise et universalise le
propos de l’auteur. Il prend le parti pris de questionner le spectateur sur sa vision de la
vie, insuffle de l’espoir et mène une véritable réflexion sur l’engagement de l’être
humain sans jamais se départir d’une pointe d’humour.
Cinq jours en mars confronte différents personnages sans réel ancrage dans le
quotidien. Minobe et Yuki vivent de petits boulots et n’ont pas d’autres ambitions dans
la vie que survivre. Alors à quoi bon ? Ils s’enferment durant cinq jours pour échapper
au rythme implacable du quotidien et disparaissent de la société et des événements
qui la secouent, protégés par leur cocon. Un bonheur éphémère, une parenthèse
enchantée dans un quotidien bien terne.
Aux pieds de leur hôtel défilent des manifestants pour marquer leur opposition à la
guerre en Irak. On y trouve des exaltés, des convaincus mais aussi des personnes
moins investies, ne cherchant qu’à trouver un but à leur existence en tentant de se
montrer déterminées.
Qu’est ce que la génération Y ?
La génération Y regroupe les personnes nées entre 1978 et 1994. Il s’agit de la
génération la plus importante depuis celle du baby-boom. Elle correspond aux
premières personnes pour qui l’informatique, Internet et l’instantanéité du savoir qui
en découle sont des outils indispensables, maîtrisés de façon quasi innée.
C’est aussi la génération du paradoxe : la première à avoir accès à tout du bout des
doigts, tout en connaissant une existence plus difficile que celle de ses parents
(explosion du chômage, précarité, isolement social, etc…).
Cinq jours en mars De la Compagnie des Lucioles De Toshiki Okada Avec Charlotte
Baglan, Alice Benoit, Flora Bourne-Chastel, Christophe Brocheret, Nicolas Chevrier, Florient
Jousse, Makiko Kawai
Du 5 au 27 juillet 2014 Tous les jours à 13h05 Tarif plein : 15€ Tarif réduit : 12€ Tarif
groupe / PassAlya : 10€ Pass Off : 5€ Réservation au Tel 04 90 27 38 23 Durée
1h20 Espace Alya 31 bis, rue du Guillaume Puy 84000 Avignon www.compagnie-deslucioles.fr
La Picardie en Avignon. Sept compagnies de Picardie sont
soutenues par la Région pour participer au 68e Festival d’Avignon.
Infos pratiques du Samedi 5 Juillet 2014 au Lundi 28 Juillet 2014
84000 AVIGNON
Site web : http://www.picardie.fr/De-la-Picardie-a-Avignon Tel : 06.19.71.71.09
Description
La Région Picardie, présente au festival Off d'Avignon, accompagne et soutient les
talents culturels régionaux.
• Cie des Lucioles
Cinq jours en mars de Toshiki Okada
Spectacle tout public, à partir de 14 ans
Du 5 au 27 juillet (sans relâche)
Espace Alya
A 13h05 / Durée : 1h20
Mise en scène : Jérôme Wacquiez / Traduction : Corinne Atlan / Création lumières :
Stéphane Petit / Création sonore : Léandre Vaucher / Costumes : Flo Guénand
Avec : Charlotte Baglan, Alice Benoit, Flora Bourne-Chastel, Christophe Brocheret,
Nicolas Chevrier, Florent Jousse, Makiko Kawai
AVIGNON - AGENDA
Espace Alya / de Toshiki Okada / mes Jérôme Wacquiez
CINQ JOURS EN MARS
Publié le 23 juin 2014 - N° 222
Poursuivant son axe de travail sur le théâtre japonais, le metteur en scène
Jérôme Wacquiez crée Cinq jours en mars, de Toshiki Okada. Dans le Tokyo du
début des années 2000, un voyage immobile à la découverte d’une jeunesse
désœuvrée.
Crédit visuel : Ludovic Leleu Légende : Cinq jours en mars, à l’Espace Alya.
Mars 2003. Alors que l’armée de George W. Bush déclenchent la deuxième guerre
du Golfe, deux jeunes Tokyoïtes venant de faire connaissance lors d’un concert de
rock s’enferment, durant cinq jours, dans un « love hôtel » du quartier branché de
Shibuya. Isolés, comme hors du temps, ces deux êtres solitaires espèrent
inconsciemment, à travers ce retour aux seules satisfactions primaires, échapper à la
conscience du désordre extérieur. Peut-être même que lorsqu’ils sortiront de leur
chambre, la guerre sera finie… Dans Cinq jours en mars, l’auteur japonais Toshiki
Okada dresse le portrait d’une jeunesse nonchalante, désœuvrée, qui accomplit une
sorte de voyage immobile. Errance intime, tentative de négation du réel,
dépersonnalisation de l’individu contemporain… : un ballet théâtral qui « cherche à
recréer une sensation de décalage avec la réalité, une sensation d’euphorie dans la
perte des repères qui s’exerce sur chacun ».
Manuel Piolat Soleymat Articles :
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Chronique du 13 juillet 2014
« Cinq jours en mars » / Cie les Lucioles
Dans nos villes de grandes solitudes, entre buildings et écrans plasmas il arrive
pourtant que l’on se sente parfois comme en voyage. C’est ce qui arrive à ces deux jeunes
japonais qui durant cinq jours s’enferment pour faire l’amour dans un love hotel, ces
chambres que l’on peut louer à l’heure à Tokyo pour consommer un peu de plaisir. Ils ne
se connaissent pas et se font le serment de ne plus jamais se revoir à l’issue de leur idylle
décomplexée. Cloitrés dans leur petite chambre de Shibuya, ils écoutent les rumeurs des
manifestations contre la guerre en Irak qui vient de commencer. Autour d’eux, gravitent
une série de personnages, amis ou passants qui relatent au public des micro-événements
de ces cinq jours.
!
Cinq jours en mars c’est donc un assemblage de fragments de vies, de personnages que
l’on croise et qui disparaissent, noyés dans la foule cosmopolite. Des jeunes déphasés,
effaçant dans l’alcool leur peur de ressentir, bloguant dans le virtuel des signaux des
détresses anonymes. Faut-il s’aimer pour toute la vie ou « baiser comme des bêtes »,
gaspiller la rencontre ou la provoquer ? S’établir ou enchaîner les jobs ?
La génération Y semblerait bien désabusée si les jeunes comédiens de la compagnie des
Lucioles ne défendaient leur texte avec fougue, oscillant entre hystérie collective et cri
silencieux.
!
Le road-trip immobile des deux jeunes gens s’achèvera au bout de cinq jours. Une reprise
de Voyage Voyage de Desirless ouvre la pièce, nous pourrions la conclure par le cri
prophétique (?) de France Gall dans Starmania « Monopolis, Il n’y aura plus d’étrangers,
on sera tous des étrangers, tous les deux dans Monopolis… »
!
!
Agathe Charnet
ESPACE ALYA
Cinq jours en mars (****)
Publié le 15 Juillet
Deux garçons trentenaires vont au concert ; l’un y trouvera une fille, l’autre non.
Nous assistons au récit des cinq jours que le couple passe dans un love-hôtel, alors
qu’à l’extérieur on proteste contre l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis. Ces
jeunes adultes et leurs amis ont un comportement ado par leurs habitudes et leur
façon de s’exprimer ; voués à des emplois précaires, ils s’évadent de leur quotidien
dans des fêtes, des concerts et le sexe ; ils ne songent pas à s’investir, ils espèrent
seulement que la guerre sera finie quand ils sortiront de l’hôtel ; l’histoire se situe
au Japon, mais ce pourrait être dans n’importe quel pays occidental. Il y a un refus
non exprimé clairement de s’informer de la situation du monde et de participer, on
vit dans sa bulle, on évite le désastre. Sept comédiens racontent ou jouent ce qui
s’est passé pendant ces cinq jours ; outre les trois personnages précédents, il y a
des manifestants, une fille qui veut aller sur Mars. La mise en scène est tonique,
les acteurs aussi, c’est presque de la danse ; de vraies questions se posent, mais
sans lourdeur. Théâtre. Jusqu'au 27 juillet à13h05. 15€/10€. 06 43 71 20 87.
www.espacealya.com
Marie-Claude BRETAGNOLLE
Critique - Théâtre - Avignon Off
Cinq jours en mars
Malaise, angoisse : Japon ?
Par Cécile STROUK Publié le 16 juillet 2014
Mettre en scène un texte d’un auteur japonais sur la génération Y, voilà
le pari réussi de Jérôme Wacquiez. Ainsi nous est donnée à entendre la
voix, ou peut-être le cri, de celles et ceux qui ont entre 20 et 35 ans.
L’encre a beaucoup coulé sur la génération Y. Ces femmes et hommes,
nés entre 1978 et 1994, sont désenchantés - trop conscients de la
marche du monde - et anxieux - trop conscients de la difficulté de
trouver du sens à l’existence. Ils naviguent entre l’espoir d’un mieux et
le désespoir d’une insoutenable légèreté de l'être. !Alors, dans le monde
digital qui est le leur, ils essaient de trouver de quoi vivre. De quoi être
heureux. C’est une rencontre, un regard, une nouvelle application, une
nuit enfiévrée, un bon son à partager, une vidéo à poster. Ce sont des
instants de bonheur. Des instants, seulement. Le reste du temps, c’est
le flou, l’incertitude. C’est dans cet état d’esprit que s’ouvre le spectacle
de Jérôme Wasquiez, qui choisit de mettre en scène le texte d’un auteur
japonais, Toshiki Okada. Le Japon comme scène privilégiée d’un
malaise excessif, dans un cadre déshumanisé.!!Sept personnages, tous
autour de la trentaine, sont assis en ligne, les uns à côté des autres,
devant un grand rideau blanc. Ils nous font face, habillés avec force
couleurs : rouge, vert, jaune… Déclinaison criarde qui vient contraster
avec le seul être en gris, plus effacé et timide. !L’un, tout de rouge vêtu,
se met à raconter une histoire : celle de ses cinq nuits passés dans un
love hotel au Japon avec une inconnue en mars 2003. Au départ, le récit
est tonitruant, plein d’énergie. L’homme, excité, balance un flot de mots
que son ami, qui était avec lui avant sa rencontre, reprend avec la
même agitation. Frénésie même. Dès le départ, le malaise est palpable.
Puis, tour à tour, le récit s’échange, passant d’un corps à l’autre, sous
un autre angle mais toujours avec la même tonalité désespérée. Si les
personnages rient, c’est pour mieux fondre en larmes.
S’ils s’aiment, c’est pour mieux se séparer. S’ils se rapprochent, c’est
pour mieux se fuir.!!
Emprisonnés dans leur quotidien, ces individus accordent une
importance démesurée à une histoire somme toute triviale. Faute de
mieux. Pourtant, dehors, la guerre gronde. Les Etats-Unis ont déclaré la
guerre à l’Irak, les manifestants sortent dans la rue. La réalité est bien là.
Devant leurs yeux. Mais ils ne la voient pas, à peine la ressentent-ils,
loin de tout. Ils préfèrent “baiser”, à s’en perdre, à s’en déconnecter.
Pensant y trouver quelque chose de plus vrai. Et pourtant, rien ne vient.
Puisque rien n’aboutit.!!
Cette angoisse, si elle ne s’empare que par moments des
personnages - l’une se met à trembler, l’autre passe du rire aux larmes,
l’autre dit n’importe quoi, en français, en japonais - reste le fil rouge de
cette pièce qui ne raconte rien d’autre que la tentative de combler la
vacuité de l’existence. !Les comédiens, sans doute parce qu’ils
comprennent toutes ces problématiques, proposent un jeu tout en
nuances, souvent très juste, dans un enchaînement de saynètes qu’ils
arrivent à nous faire vivre avec une belle intensité.!!La scénographie,
saturée de couleurs, d’images, de son, d’objets, sert le même propos :
la volonté de remplir ce qui ne peut, au final - et la constat est bien
sombre - être rempli.
"Cinq jours en mars", de Toshiki Okada
Soumis par Jean-Yves BERTRAND Le 18 Juillet 2014.
Du 5 au 27 juillet 2014 à 13h05 à l'Espace Alya
Durée : 1h20
Cinq jours, sur fond de démarrage de guerre du golfe (la seconde), de la rencontre
de deux jeunes japonais dans un concert jusqu'à leur séparation... Enfin séparation,
c'est peut-être excessif car ils avaient juste décidé de se faire plaisir l'un l'autre dans
un Love Hotel ! L'intrigue en elle-même étant somme toute assez simple, c'est la
multiplication des comédien(e)s (sept en tout) interprétant tour à tour les divers
personnages et leur interchangeabilité qui vont lui donner du corps... ... les couleurs
vives des costumes et la... blancheur du décor se chargeant quant à elles du plaisir
des yeux !
Le 21 Juillet 2014. 13H05/ CINQ JOURS EN MARS/ ESPACE ALYA/ THEATRE :
Une très belle mise en scène, originale, inventive et pleine d’humour, pour
cette histoire d’amour qui se passe au Japon, dont la durée est déjà
déterminée, 5 jours, 7 acteurs pétillants d’énergie qui incarnent cette
génération dite « Y », plongée souvent dans « sa bulle » sur un fond
d’actualités plutôt sinistres. Un spectacle à la fois tonique et révélateur.
AVA : Tout public adulte et grands ados.
« Cinq jours en mars », de Toshiki Okada (critique),
espace Alya à Avignon
Pour vivre heureux, vivons cachés ?
Par Laura Plas. Publié le 21 Juillet 2014.
Les Trois Coups.com
« Cinq jours en mars » nous déroute pour instiller avec humour une
réflexion sur nos sociétés occidentales. Distribution et mise en
scène sont à la hauteur dʼun texte redoutable et passionnant.
« Cinq jours en mars » | © Ludovic Leleu / C.R. de Picardie
Les dix premières minutes, on déteste. Rien à faire des histoires de fesses de jeunes
désœuvrés. Et puis cette logorrhée, ces tics de langage de minots (« J’y entrave que
dalle », « c’est l’éclate totale », « super cool »), c’est proprement insupportable. On
aborrhe l’écriture, on serait tenté de tordre le cou à ces acteurs tout beaux, tout neufs
et survoltés. Mais, justement, on est déjà embarqué, sorti de sa léthargie.
Inévitablement, on se situe face à une génération qui, elle, refuse de le faire. C’est
« la génération Y » * dont parleCinq jours en mars.
La pièce raconte en effet comment deux jeunes gens se rencontrent, puis s’enferment
cinq jours durant dans un love hotel tandis que la guerre en Irak éclate. Après nous,
le déluge… Mais peut-on résumer ainsi l’intrigue ? Peut-on la raconter tout court ?
Difficile d’ajouter foi à un récit dont les protagonistes sont multiples, la trame trouée
et la continuité mise à mal par des narrateurs différents et souvent de seconde main.
Bienvenue dans l’univers retors de Toshiki Okada ! Bien malin qui s’orienterait dans
son écriture aussi labyrinthique que Tokyo.
« Lost in Narration »
Voir Cinq jours en mars, c’est donc tout d’abord éprouver ce plaisir que l’on ressent
quand on est confronté à une écriture innovante. On est titillé, on est obligé de faire
soi-même son chemin : verbe à questions plus qu’à thèses. Et puis l’écriture de
plateau est elle-même pleine d’humour et de trouvailles. Confrontation entre vidéo
type journal télévisé et huis clos théâtral, distribution brouillée qui exclut tout
naturalisme, travail sur les décalages. On sent ici une profonde intelligence du texte
conçu comme une partition. Les comédiens sont, par exemple, souvent isolés sur le
plateau à l’image de personnages Lost in Translation. Les ruptures expressionnistes
de jeu comme la bande-son permettent de faire la peau aux faux-semblants souriants.
Chaque parti pris donne lieu à diverses interprétations.
Enfin, on est impressionné par l’engagement des comédiens qui incarnent tour à tour
un personnage ou un autre avec une forme de dérision qui n’empêche pas la
sympathie. Leur rapport à leurs rôles est problématisé. En effet, d’une part, leur jeu
donne à voir une génération. Ils ne la méprisent pas, ne la jugent pas. Leurs
mouvements incessants semblent traduire son besoin d’étourdissement. Son malaise
et son désir d’amour, aussi. Mais, d’autre part, les interprètes, à l’inverse de leurs
personnages malades de solitude, hantés par la peur de la bestialité, forment une
vraie troupe et nous parlent de l’homme occidental d’aujourd’hui.
Cinq jours en mars est donc une belle occasion pour découvrir une écriture, un
metteur en scène et une compagnie plus qu’inspirés. À suivre impérativement ! ¶
Laura Plas
* Le terme désigne la génération qui a aujourd’hui entre vingt et trente ans, et qui est
connectée à son iPod (d’où le terme « Y » reprenant la forme des fils de l’appareil).
Festival d’Avignon – Cinq jours en mars
posté dans THEATRE le 27 juillet 2014 par Emma
C’est la première pièce que j’ai vu en arrivant à Avignon. J’étais très tentée de découvrir la
compagnie des Lucioles, une compagnie picarde (ndlr je suis picarde ! ) et ce fut une très
belle découverte.
Cinq jours en mars c’est une pièce qui se concentre sur la génération Y sur fond de nouvelle
japonaise.Pour rappel la génération Y c’est ma génération, née avec un ordi dans les mains,
incollable sur les réseaux sociaux, qui consomme tout très trop vite.Jérôme Wacquiez adapte
et met ici en scène un texte de Toshiki Okada. Avec cette version de Cinq jours en mars, il
dépasse la volonté d’Okada de décortiquer les mécanismes de la société.
L’invitation au voyage commence dès le début de la pièce : une douce reprise du tube de
Desireless voyage voyage nous emmène directement à Tokyo lors d’un concert quelque peu
particulier.
Deux trentenaires se rencontrent au concert et s’enferment durant cinq jours dans un « love
hotel » du quartier branché de Shibuya, isolés un instant du chaos quotidien, protégés par une
bulle de plaisir.
Au pied du bâtiment défilent des manifestants, car pendant ce temps, les Etats-Unis déclarent
la guerre en Irak…
Sur scène des jeunes gens talentueux aux codes couleurs différents se relaient et racontent ou
re-racontent en langage parfois jeun’s cette histoire d’amour vite consommée et cette
manifestation très spéciale.La mise en scène est riche et bien pensée, transposée dans cet
univers japonisant et très contemporain.
J’ai beaucoup apprécié comment les comédiens ont judicieusement et justement montré leur
soutien aux intermittents à la fin de la pièce…
A noter la pièce se jouera en mars 2015 à Abbeville et également sur Amiens. Amis picards,
courrez-y !
© Ludovic Leleu
Radio :
Interview le 08 juillet 2014. http://www.radio-­‐mix.com/ http://www.avignonetudiants.fr/ Interview le 22 juillet 2014. Jérôme Wacquiez et Makiko Kawai Télévision :
http://www.festi.tv/Festival-­‐Avignon-­‐Off-­‐2014-­‐Rencontre-­‐Debat-­‐Generation-­‐Y-­‐theatre-­‐
et-­‐jeunesse-­‐contemporaine_v1005.html Jérôme Wacquiez Metteur en scène et Agathe Charnet Chroniqueuse Jérôme Wacquiez et Florient Jousse comédien Chronique de Savannah Macé le 22 juillet 2014 en plateau. http://tv.avignonleoff.com/ http://france3-­‐regions.francetvinfo.fr/picardie/2014/07/19/la-­‐picardie-­‐au-­‐festival-­‐d-­‐
avignon-­‐rencontre-­‐avec-­‐3-­‐artistes-­‐intermittents-­‐519713.html Conseil régional de Picardie : http://webtv.picardie.fr/video5311
www.webtv.picardie.fr/cinqjoursenmars