Obésité infantile, l`affaire de tous (expérience de formation

Obésité infantile, l’affaire de tous
L’expérience de formation enrichissante en Alsace en 2015
Un programme de Développement Professionnel Continu (DPC) sur l’obésité pédiatrique a permis
à l’ensemble des professionnels membres des réseaux de prévention de l’Obésité en pédiatrie et
du Groupe Hospitalier de la Région de Mulhouse Sud-Alsace (GHRMSA) de faire progresser leurs
pratiques chacun dans leur secteur d’activité .
Un des facteurs clés de la réussite de ce projet réside dans l’étroite collaboration entre plusieurs
acteurs pour développer des projets maillant hôpital, réseaux et éducation thérapeutique du patient
(ETP). il s’agit de l’Association pour la Prise en charge et la Prévention de l’Obésité en Pédiatrie
(l’APOP), la Coordination Nationale des Réseaux de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité
Pédiatrique (CN-RéPPOP ) , le RéPPOP réseau ODE et le Groupe Hospitalier de la Région de
Mulhouse Sud-Alsace (GHRMSA) habilité à dispenser des programmes de DPC .
Le Groupe hospitalier de la région de Mulhouse Sud-Alsace ( GHRMSA) , en tant qu’ organisme de
DPC habilité à dispenser des programmes de DPC, a permis
aux participants ayant accompli
l’ensemble de ses phases, de valider leur obligation annuelle de DPC.
Pourquoi la question de l’obésité pédiatrique ?
L’obésité est une maladie chronique, évolutive, souvent associée à la menace de complications
graves, qui nécessite une prise en charge médicale structurée.
La prévalence du surpoids de l’enfant et de l’adolescent s’élève actuellement en France à 18%
environ [dont 3-4 % d’obésité ; Étude nationale nutrition santé(ENNS) 2006]. Cette prévalence
semble se stabiliser depuis les années 2000 mais reste élevée surtout dans certaines populations
fragiles : familles précaires sur le plan économique ou enfants handicapés par exemple. A l’âge
adulte, cette prévalence continue de progresser : 15% de la population présente une obésité dont 4%
d’obésités sévères dont les comorbidités sont à l’origine de handicaps fonctionnels parfois majeurs
liées notamment aux complications mécaniques (articulaires notamment) et cardio-respiratoires. Les
conséquences sont également psychosociales et conduisent fréquemment à une stigmatisation des
personnes obèses. Le vieillissement de la population et l’augmentation de l’obésité laissent craindre
une progression importante de cette problématique.
Les déterminants sont multiples et intriqués ; chez l’enfant des déterminants précoces périnataux,
physiologiques et liés à l’éducation, ont récemment été mis en évidence et justifient une mobilisation
très tôt dans la vie.
Le traitement de l’obésité est complexe du fait de ses nombreux déterminants. Aussi est-il nécessaire
de mettre en place une stratégie de prévention et thérapeutique multi cibles sur le long terme, la
plus précoce possible, adaptée à chaque patient. Celle-ci suppose une approche pluri et trans
professionnelle organisée dans le cadre de la chaîne de soin, lequel prend en compte le principe de la
gradation des soins du 1er au 3ème recours (la proximité pour les formes cliniques modérées, le recours
spécialisé pour les formes sévères), le médecin traitant jouant un rôle essentiel à toutes les étapes,
en fonction du contexte. La démarche d’éducation thérapeutique du patient (ETP) a une place
centrale dans la stratégie thérapeutique avec une attention particulière sur le « savoir être » :
capacités d’écoute, d’empathie, de non jugement…. Ces recommandations de bonnes pratiques ont
été émises par l’HAS en 2011.
Les objectifs du programme
Ce programme est pluri-professionnel, ouvert aux acteurs concernés par l’obésité pédiatrique du
territoire, de la ville à l’hôpital: médecins ambulatoires (pédiatres, généralistes, endocrinologues…),
médecins hospitaliers, diététiciens, psychologues, professionnels de l’activité physique, infirmiers
ambulatoires ou hospitaliers, personnels de santé scolaire, PMI, médecins et infirmiers des collectivités
territoriales.
Il s’est déroulé sur 2 jours, en formation présentielle avec une alternance d’ateliers et de synthèses en
plénières pour atteindre les objectifs annoncés à savoir :
A l’issue du programme, les participants doivent être capables, en fonction de leurs besoins
particuliers, leurs capacités et/ou leurs connaissances de :

Réaliser le (ou contribuer au) dépistage et à l’annonce du surpoids chez l’enfant

Faire l’évaluation initiale de la situation d’un enfant/adolescent en surpoids dans sa
composante multifactorielle bio psycho-sociale

Organiser une stratégie de prise en charge pour un enfant/adolescent en surpoids

Assurer la coordination des divers intervenants selon les ressources locales
La mesure de l’évaluation et d’amélioration des pratiques repose sur une évaluation individuelle des
critères de qualité de la recommandation de bonne pratique HAS « Surpoids et obésité de l’enfant et
de l’adolescent » sous la forme d’un audit ciblé.
Impact de ce programme
Ce programme est le reflet d’une collaboration nationale avec des déclinaisons locales qui tiennent
compte des besoins spécifiques de chaque région, permettant ainsi d’offrir une formation répondant
à un enjeu de santé publique s’appuyant sur les dynamiques locales. Elle permet également
l’ouverture à une formation pluridisciplinaire.
Il a permis une meilleure connaissance des acteurs du réseau entre eux, un partage des enjeux liés à
cette pathologie, la possibilité d’identifier la place de chacun dans le parcours patient, le partage
d’outils de prise en soins.
Référentiels :
Ce programme de DPC s’appuie sur ces recommandations HAS, pour ce qui concerne le contenu (les
savoirs) : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_964941/surpoids-et-obesite-de-l-enfant-et-de-ladolescent-actualisation-des-recommandations-2003) et pour les critères de qualité.
Pour plus d’information :
Au niveau du GHR MSA contacter Aurélie Pierre, responsable formation et DPC au 03 89 64 79 58 ou
par courriel : [email protected]
AU niveau de l’APOP, contacter [email protected] et site : www.apop-france.com