Indicateur Mensuel de Conjoncture de Mars
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Indicateur Mensuel de Conjoncture de Mars
Indicateur mensuel de conjoncture – Mars 2014 Le mois de mars en bref… Evolution du marché mars 2014/mars 2013 Evolution du cumul à fin mars 2014/2013 Incidence du résultat de mars sur le cumul -3,6 % -0,3 % -1,5 point Mars repasse dans le rouge L’euphorie qui aurait pu naître des bons résultats enregistrés au mois de janvier retombe petit à petit et les ventes chutent de manière prononcée sur ce troisième mois de l’exercice 2014. Le marché recule de 3,6% et le cumul pour sa part se retrouve légèrement négatif sur le premier trimestre 2014 (-0,3%). L’explication de cette chute des ventes réside en grande partie dans les températures et le temps estival dont a bénéficié l’hexagone durant le mois de mars, détournant une bonne part des consommateurs potentiels des magasins de meubles. Evolution IMC valeur m / m – 12 2,2% 1,7% 1,3% 0,0% 2012/2011 2013/2012 -3,3% -5,0% 2014/2013 -3,6% -4,4% -6,0% Janvier Février Mars Source : IPEA Le marché a aussi du composer sur ce mois de mars avec un net rebond des ventes dans l’automobile, avec une hausse des immatriculations de voitures particulières de l’ordre de 9% en France. L’augmentation du malus écologique n’est sans doute pas étranger au rebond du secteur ces dernières semaines. L’automobile devrait redevenir un concurrent sérieux du meuble dans les mois à venir avec une reprise amorcée sur le premier trimestre au niveau européen avec un rebond du marché de 8,4%. Sur l’ensemble de l’année, le marché européen devrait ainsi croitre de 2% à 3% selon les prévisions, ce qui pourrait influer à terme sur les dépenses des ménages français en mobilier. Evolution IMC valeur en cumul 3 mois -0,3% 2014/2013 -5,2% 2013/2012 0,0% 2012/2011 Source : IPEA IPEA 2014 – Note de conjoncture 1° trimestre – 30/4/2014 p.1 Comme tous les ans dans le cadre de cette note trimestrielle, effectuons un petit tour rapide des principaux éléments macro-économiques qui devraient peser sur les ventes dans les mois à venir. Et ce d’autant plus que certaines des mesures prises par le nouveau gouvernement risquent de peser d’un poids certain sur le pouvoir d’achat des ménages et donc sur leurs velléités à se rendre en magasin. Le PIB : regain d’optimisme de la part du gouvernement français qui table sur une croissance de 1% pour l’année 2014 à la place des 0,9% annoncés précédemment. Après une année 2013 à +0,3% selon les dernières estimations, le gouvernement prévoit une reprise progressive de la croissance avec une année 2014 à +1,0% avant une année 2015 à +1,7%, ce qui parait toutefois bien optimiste. Le taux de chômage : en février 2014, la France comptait 3,347 millions de chômeurs, ce qui constitue un nouveau record pour le pays. A noter que, paradoxalement, le taux de chômage est pour sa part à la baisse suite à une révision méthodologique dans le calcul de l’indice de la part de l’INSEE et qui fait perdre environ 0,5 point à l’ancienne valeur du taux. Ainsi, si le nouveau taux de chômage s’établissait à 9,8% à fin 2013, il aurait été au dessus des 10% avec l’ancienne méthodologie. Le pouvoir d’achat des ménages : le pouvoir d’achat des ménages a légèrement augmenté sur l’ensemble de l’année 2013 en progressant de +0,3%. Cette hausse est surtout à mettre au crédit des deux premiers trimestres (+1% et +0,5%) alors que les deux derniers étaient plutôt sur la pente descendante (-0,2% à chaque trimestre). Pour 2014, le pouvoir d’achat des ménages sera mis à rude épreuve, notamment pour les retraités, avec le gel des retraites de base et des retraites complémentaires jusqu’en octobre 2015 auquel vient aussi s’ajouter le gel de certaines prestations sociales comme l’assurance chômage ou certaines aides au logement par exemple. La consommation des ménages : la consommation des ménages est en baisse sur le premier bimestre de l’année avec une chute de 2,1% des ventes en volume en janvier et une quasi stagnation en février à +0,1%. Cette baisse de la consommation s’étend jusqu’à l’alimentaire qui enregistrait son quatrième mois de recul en février. La confiance des ménages : les résultats de l’indicateur du mois de mars restaient à des niveaux assez bas, et ce avant même les annonces du plan d’austérité du nouveau gouvernement. Ainsi en mars, la mesure de l’opinion des Français quant à leur niveau de vie futur (-47) restait bien loin de sa moyenne de longue période (-23), idem en ce qui concerne l’indicateur mesurant les perspectives d’évolution du chômage (+53 contre +32 de moyenne longue période). Les ménages sont ainsi toujours aussi peu motivés à effectuer des achats importants avec un indicateur de 12 points en dessous de sa moyenne de longue période en mars. Les dernières annonces gouvernementales ne devraient ainsi pas faire remonter ces tendances. L’inflation : alors que les tensions sur le pouvoir d’achat des ménages sont toujours vives, les prix continuent pour leur part à augmenter en progressant de 0,4% en mars et de 0,6% sur un an. La commercialisation des logements neufs : l’optimisme n’est toutefois pas non plus à aller chercher du côté de la construction. Les mises en chantier sont encore à la peine sur les premiers mois de l’année avec une baisse de 9,7% sur le trimestre décembre 2013-février 2014. La baisse est toutefois plus limitée sur 12 mois glissants à -1,9%. La situation est par contre plus délicate en ce qui concerne les permis de construire à -24,1% sur le même trimestre de décembre à février et de -17,8% sur 12 mois glissants à fin février. L’ampleur de la chute augure de la baisse qui devrait toucher le segment des mises en chantier dans les mois à venir et donc de l’impact sur les ventes de meubles. En ce qui concerne les transactions immobilières, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) estime à 5,1% la baisse dans l’ancien, à 668 000 transactions en 2013. 650 000 sont attendus en 2014. La reprise ne passera que par une baisse importante des prix, les taux de crédit bas ne constituant pas un motif suffisant de reprise comme on a pu le constater en 2013. Les indicateurs qui sous tendent la consommation de meubles et la consommation dans son ensemble sont pour le moment mal orientés, ce qui laisse encore présager une année 2014 difficile malgré un début d’année un peu plus encourageant que sur l’exercice précédent. IPEA 2014 – Note de conjoncture 1° trimestre – 30/4/2014 p.2 La conjoncture est difficile mais l’intérêt pour le meuble reste toujours présent Malgré un contexte socio-économique difficile et des ventes en baisse ces derniers mois, les ménages français restent séduits par les magasins de meubles et par les offres proposées. Les résultats ci-dessous, extraits d’une enquête réalisée par l’IPEA en novembre 2013, illustrent cette tendance. Ainsi en novembre, les trois quarts des ménages interrogés déclaraient encore visiter des magasins de meubles même sans avoir de projet d’achat à court terme. De la même manière, 77% des ménages interrogés déclaraient éprouver du plaisir à se rendre dans les magasins de meubles. En ce qui concerne l’offre, la satisfaction semble aussi de rigueur, même si elle reste variable selon les éléments observés, comme le montrent les résultats du tableau ci-dessous. En ce qui concerne l’offre de mobilier présente en magasin, merci de nous dire si vous trouvez qu’elle est très satisfaisante/assez satisfaisante/peu satisfaisante/pas du tout satisfaisante en ce qui concerne les cirières suivants? Satisfaisante* Pas satisfaisante** Le côté fonctionnel, pratique des produits 90,5% 9,5% La présentation dans les magasins 90,0% 10,0% Le style/le design 87,7% 12,3% La diversité 87,6% 12,4% La communication des enseignes, des magasins 75,1% 24,9% Le renouvellement des produits, les nouveautés 72,5% 27,5% La qualité des matériaux 71,8% 28,2% Les informations sur les produits 71,0% 29,0% La qualité des finitions 68,6% 31,4% Les conseils des vendeurs 64,9% 35,1% Le prix 64,2% 35,8% Source: IPEA – novembre 2013 *Très satisfaisante + assez satisfaisante **Peu satisfaisante + pas du tout satisfaisante Malgré les promotions répétées mises en place sur le secteur, les ménages continuent encore pour un tiers d’entre eux à se montrer insatisfaits par les prix, qu’ils jugent vraisemblablement encore trop élevés. Les ménages émettent aussi des réserves en ce qui concerne la qualité des produits achetés, avec 28% d’entre eux qui ne se déclarent pas satisfaits par la qualité des matériaux et 31% qui se montrent aussi insatisfaits quant à la qualité des finitions. Le niveau d’insatisfaction est aussi élevé en ce qui concerne les conseils des vendeurs pour plus d’un tiers des ménages. La multiplication des sources, notamment en ligne, permettant au consommateur de préparer ses achats et de se faire une opinion avant d’aller en magasin, le place dans une position où il détient parfois plus d’informations que les vendeurs. L’utilisation d’Internet par le consommateur renforce ainsi le rôle du vendeur qui doit pouvoir apporter plus qu’une simple aide technique sur le choix du produit. Enfin en ce qui concerne la diversité des produits, si 88% des ménages s’estiment satisfaits, ils sont aussi 28% à estimer que le turn-over dans les points de vente n’est pas assez important. Si le consommateur apparaît satisfait, on voit que quelques éléments pourraient être améliorés. Lorsque l’on demande aux consommateurs quels seraient les éléments qui pourraient améliorer l’expérience d’achat, les réponses penchent massivement du côté du prix pour 97% des ménages (cf. tableau page suivante). IPEA 2014 – Note de conjoncture 1° trimestre – 30/4/2014 p.3 Si le niveau d’insatisfaction était quasiment le même en ce qui concerne les prix et les conseils du vendeur, les ménages sont moins nombreux à souhaiter une amélioration des conseils des vendeurs. 22% des ménages interrogés estiment que cet élément ne serait que peu important dans l’amélioration de leur expérience d’achat, ce qui prouve qu’un nombre non négligeable de consommateurs ne font plus forcément confiance aux vendeurs et ont appris à se passer de leurs services. Le deuxième élément qui pourrait améliorer l’expérience des ménages, quasiment au même niveau que le prix est une amélioration de la qualité des produits. 97% des ménages souhaiteraient des produits plus qualitatifs, ce qui semble toutefois en opposition avec la baisse des prix souhaitée. Autre paradoxe, si 86% des ménages semblent avoir du mal à projeter leur achat dans leur intérieur et souhaiteraient pouvoir mieux se rendre compte de ce que rendra le produit une fois installé dans leur logement, ils ne sont plus que 56% à souhaiter disposer de services d’aide à la décoration Selon vous, les éléments suivants sont-ils très importants/assez importants/peu importants/pas du tout importants pour améliorer l’expérience d’achat de meubles? Important* Pas important** Avoir des prix moins élevés 97,0% 3,0% Une amélioration de la qualité moyenne des produits 96,9% 3,1% Pouvoir mieux se rendre compte avant l’achat de ce que rendra le meuble installé dans le logement 86,3% 13,7% Avoir un meilleur conseil de la part des vendeurs 78,2% 21,8% Pouvoir acheter et vendre des meubles d’occasion en magasin 73,9% 26,1% Pouvoir acheter des meubles personnalisés 71,0% 29,0% Disposer de services d’aide à la décoration 55,6% 44,4% Source: IPEA – novembre 2013 *Très important + assez important **Peu important + pas du tout important Quelques éléments sur le crédit Comme tous les ans, l’étude « Profil, ameublement et crédit : analyse du marché » a été réalisée par Sofinco avec le concours de l’IPEA. Voici les principaux résultats de l’édition 2014 : 53% des ménages ont déjà eu recours à un crédit à la consommation 26,6% des ménages remboursent actuellement un crédit à la consommation Pour le meuble : 28%, soit la part des ménages qui envisageaient d’acheter un meuble à crédit en 2014 27%, la part des ménages qui envisageaient d’acheter de la literie à crédit 35%, la part des ménages qui envisageaient d’acheter un canapé à crédit 50%, la part des ménages qui envisageaient d’acheter une cuisine à crédit. 1210 €, c’est le panier moyen chez les spécialistes literie, il atteint 2298 € à crédit 595 €, c’est le panier moyen dans la grande distribution, il atteint 1368 € à crédit 5500 €, c’est le panier moyen chez les spécialistes cuisine, il atteint 6814 € à crédit 2050 €, c’est le panier moyen chez les spécialistes ameublement, il atteint 3145 € à crédit 3150 €, c’est le panier moyen chez les spécialistes ameublement haut de gamme, il atteint 5068 € à crédit 2200 €, c’est le panier moyen chez les spécialistes salon, il atteint 3203 € à crédit. IPEA 2014 – Note de conjoncture 1° trimestre – 30/4/2014 p.4 Une industrie elle aussi en difficulté Chiffres en cumul 2 mois* MEUBLANT Meubles de salles à manger et de séjour (y compris tables en bois) Meubles de chambre à coucher pour particuliers (y compris lits en bois) SIEGES Fauteuils et canapés à usage domestique Sièges métalliques à usage professionnel LITERIE Matelas recouverts Sommiers CUISINE/SALLE DE BAINS Meubles de cuisine en bois par éléments Meubles de salle de bains en bois AUTRES Meubles de magasin en métal Mobilier de bureau en bois et en métal Meubles de complément en bois 2012/2011 2013/2012 2014/2013 5,8% -19,4% -0,5% 11,0% -1,9% -22,4% 3,5% 2,0% -17,7% -0,7% -5,5% 5,9% 0,6% -1,9% 6,8% 7,9% -1,0% 3,7% 14,5% 0,1% -11,4% -13,4% 7,8% 9,2% 9,8% 1,4% -13,0% -7,7% -3,8% -12,4% 4,2% -9,3% 11,3% Source : IPEA-INSEE *Les « chaises et tabourets à usage domestique » sont maintenant comptabilisés dans les « fauteuils et canapés à usage domestique ». De plus, la modification des séries, recalculées sur une base 100 en 2010 (et non plus 2005 comme c’était le cas avant), a entrainé certaines modifications d’historique. Dans le secteur de la production de meubles, les résultats des deux premiers mois 2014 sont globalement plus encourageants que ceux du premier bimestre 2013. Situation paradoxale pour un meublant à deux vitesses qui, comme l’année précédente, voit une de ses composantes chuter lourdement alors que la deuxième résiste plutôt bien à la crise. Les résultats sont par contre inverse à ceux de 2013 et si cette fois ci les meubles de salle à manger et de séjour ne chutent que de manière légère sur le premier bimestre (-0,5% contre une année 2013 à -11,8%), les meubles de chambre à coucher plongent de 22,4% sur la même période (-5,0% à fin 2013). La production de sièges domestiques continue aussi pour sa part à chuter avec un premier bimestre à -5,5%, ce qui constitue toutefois une meilleure performance que celle enregistrée sur l’ensemble de l’année précédente (-16,6%) par une production française de sièges rembourrés déjà exsangue. Comme en 2013, les résultats sont plus encourageants du côté des sièges professionnels que domestiques. Bilan mitigé sur ce début 2014 pour la literie qui voit la production de sommiers progresser pendant que celle de matelas se trouve en léger retrait alors que les ventes de literie sont en forte croissance sur le premier trimestre 2014 Bons scores enfin pour la cuisine et la salle de bains sur ce début d’année. La forte hausse de la production de meubles de cuisine laisse augurer du meilleur pour le segment dans les mois à venir malgré un premier trimestre plutôt morose côté consommation. Les carnets de commande se remplissent. La production de meubles de salle de bains repart elle aussi fortement à la hausse après deux années difficiles, -10,5% à fin 2012 et -7,2% en 2013. Difficile toutefois de relier cette croissance à une hausse de la consommation, cette dernière étant bien moins marquée sur le premier trimestre. IPEA 2014 – Note de conjoncture 1° trimestre – 30/4/2014 p.5 IPEA 2014 – Note de conjoncture 1° trimestre – 30/4/2014 p.6 Et nos dernières publications disponibles « LE MARCHÉ FRANÇAIS DE LA CUISINE INTÉGRÉE 2012-2020 » Pour identifier les forces en présence, les différents enjeux et définir les potentiels de croissance : Qui sont les acheteurs de cuisine ? Quels sont leur parcours d'achat ? Quelles cuisines choisissent-ils ? 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