Camp du Rond à Mont-de

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Camp du Rond à Mont-de
Notre avis
Le point de vue de la municipalité
Le camp du Rond est un site très agréable à vivre par l’autorisation donné aux habitants d’y construire des chalets
démontables. Les familles peuvent tout à la fois y gérer au
mieux un mode de vie semi-sédentaire et se familiariser
avec les contraintes et les atouts de l’habitat sédentaire.
Le camp du Rond répond bien aux attentes des familles et
son existence a permis à de nombreux enfants soutenus
par des enseignants motivés de suivre une scolarité normale malgré les déplacements saisonniers de leurs parents.
Les points forts du projet :
● Le traitement de l’insalubrité.
● L’individualisation et la viabilisation des emplacements.
● La tolérance à l’égard de l’édification de chalets
et le soin apporté à leur auto-construction.
● Le maintien et le renforcement des plantations.
● La souplesse de la distribution des emplacements
et de l’aménagement de la voirie.
● L’entretien par du personnel choisi parmi les résidents.
● Le suivi léger mais attentif de la Mairie.
Les points faibles :
● Les insuffisances du bloc sanitaire collectif : Rendre
sa présence plus discrète, dissimuler les poubelles derrière un écran végétal, matérialiser une aire de lavage des
voitures, amélioreraient sensiblement l’image et le fonctionnement du camp.
● Le voisinage de la déchetterie : Elle est bien entretenue et ne semble pas gêner les habitants, mais il est tout
de même dommage que la Ville ait choisi cette implantation après avoir pris la décision, par la viabilisation du
camp, d’une installation durable des familles.
Il existe cependant des dissensions, parfois difficiles à
vivre sur un site restreint, entre les familles en voie d’intégration et les autres. Certains groupes familiaux sont
demandeurs d’un autre terrain.
La Ville s’inquiète aussi des risques d’une forte augmentation de la population résidante liée à la sur-représentation
actuelle des jeunes adultes en âge de fonder une famille.
La création de nouveaux sites pourrait être une réponse
à ces attentes mais il n’est pas facile de trouver des terrains adaptés en termes de localisation/coût et de tolérance par le voisinage.
Les ménages qui le souhaitent sont prioritaires pour accéder à un logement HLM. Il y a cependant peu de départs
alors que beaucoup de familles seraient prêtes à franchir
le pas. Les répercussions de ce choix sur le budget affecté au logement sont dissuasives pour la plupart d’entre
elles quand s’y s’ajoute la nécessité de s’affranchir des
solidarités familiales au quotidien.
● La redevance : La faiblesse de son montant est un
indéniable avantage pour les familles mais sa déconnexion du coût réel des consommations de l’eau et de
l’électricité, n’est-elle pas dissuasive vis à vis du choix
ultérieur de quitter le camp pour accèder à un vrai logement ? D’autres ménages, non tziganes, ne pourraient-ils
prétendre aux mêmes avantages ?
● La démultiplication de tels sites à l’échelle d’une
famille : elle répond à une demande des habitants, mais
ne risque-t-elle pas d’entraîner, par leur isolement, une
marginalisation accrue de ses occupants ?
● L’auto-construction des chalets : La qualité de la plupart des construction est une preuve de l’appropriation
des lieux, un témoignage des capacités de construire et
d’entretenir des logements valorisant pour les familles.
Ailleurs les familles auraient-elles les mêmes moyens et
les mêmes capacités de faire ?
● L’ambiguité du statut juridique.
(évolution annuelle de la démographie + 6%)
Le nouveau fonctionnement
de l’aérodrome remet en
question l’existence d’une
fonction habitat sur le site
HABITAT
PERMANENT
DES GENS
DU VOYAGE
LE CAMP DU ROND
AUTO-CONSTRUCTION
CHALETS «DEMONTABLES»
EMPLACEMENT
POUR CARAVANE
1km
0
MONT-DE-MARSAN (40)
REDACTION SEPTEMBRE 1999
ECHELLE
CAMP
DU ROND
école
Les points de discussion :
2002
En 4 ans, 36 habitants de plus, soit près
d’une personne
supplémentaire par ménage
division
Habitat
Urbanisme
Europe
école
école
lycée
collège
Cité
Administrative
Mont-de-Marsan
Le point de vue des habitants
La vie au camp du Rond est jugée très
agréable par les adultes
et les jeunes enfants.
Les bruits de l’aéroport sont intégrés
dans les pratiques «quand on parle,
on s’interrompt le temps que l’avion
soit passé» et l’éloignement de la ville
est perçu comme un gage de tranquillité.
Cet univers est nettement moins attractif
pour les adolescents et beaucoup
de jeunes adultes souhaitent
un horizon plus large
pour leurs propres enfants.
vue générale du camp
Une vingtaine
d’emplacements viabilisés
pour caravanes
avec possibilité
d’auto-construction
de chalets «démontables».
direction
régionale
de l'Équipement
Aquitaine
Centre d'Études
Techniques
de l'Équipement
du Sud-Ouest
Le camp du Rond est situé assez loin du centre-ville, à
l’arrière d’une station de pompage et d’une déchetterie,
sur un terrain rendu inconstructible par les nuisances
sonores de l’aérodrome voisin.
Paradoxalement, l’accumulation de ces handicaps a tourné à l’avantage des gens du voyage en leur permettant
de s’approprier ce délaissé communal peu convoité.
Après avoir pendant des années simplement toléré la présence des familles sur ce terrain, la Ville, prenant acte de
leur installation, a progressivement amélioré le confort
d’un site malgré tout apprécié par les gens du voyage pour
sa relative proximité des écoles, son environnement naturel (grands arbres) et ses dimensions relativement vastes.
...
l’appropriation des lieux,
intérieur d’un chalet
Dans un premier temps la municipalité va délimiter le terrain, y installer l’eau et de l’électricité puis un bloc sanitaire collectif. L’organisation de la vie sur le site sera suivie par la Ville mais laissée à l’initiative des familles qui
réguleront elles-mêmes les nouvelles arrivées.
un témoignage des capacités
En 1995, une étape décisive est franchie
des logements, valorisant
■
de construire
et d’entretenir
maison en construction
Viabilisation de chacun des emplacements
pour les familles . . .
Réaménagement des espaces collectifs
- hiérarchisation des voies,
- délimitation des espaces plantés,
- réhabilitation du bloc sanitaire collectif.
■
local sanitaire
collectif
■ Officialisation de la prise en charge de l’entretien du
camp par deux résidents rétribués par la ville.
En 1998, 136 personnes (36 ménages) vivent au camp
du Rond sur une vingtaine d’emplacements de taille et de
densité d’occupation variées.
sanitaires collectifs
Les habitants ont réalisé de petites constructions en bois
sur la quasi totalité des emplacements.
Depuis la viabilisation, la qualité des constructions s’est
améliorée et certains chalets sont de véritables maisons
avec salle d’eau complète et cuisine équipée.
Presque partout la végétation a été renforcée par des plantations nouvelles.
intérieur d’un chalet
ELEMENTS FINANCIERS INVESTISSEMENTS
Travaux de 1995
pour 20 emplacements
soit par emplacement
Charge foncière et aménagement
72% des dépenses d’investissement
● clôture
● éclairage public
● extension et renforcement électrique
● espaces verts
● aménagements des alentours du bloc
sanitaire collectif
● voirie, assainissement
MONTAGE FINANCIER
925 000 F
46 250 F
665 000 F
70
45
135
25
000
000
000
000
F
F
F
F
70 000 F
320 000 F
(y compris viabilisations des terrains)
Charges de construction
28 % des dépenses d’investissement
● bloc sanitaire collectif
260 000 F
260 000 F
Subventions de l’Etat
Politique de la ville
32 % du montant TTC des travaux
300 000 F
Ville de Mont-de-Marsan
68% du montant TTC des travaux
dont une partie en régie
625 000 F
FONCTIONNEMENT
408 000 F
dont 64 000 F pris en charge par les familles
Consommations annuelles
83% des dépenses de fonctionnement
- électricité
- eau
Entretien (charge annuelle)
17 % des dépenses de fonctionnement
336 000 F
280 000 F
56 000 F
72 000 F
Deux personnes du camp sont employées à
mi-temps par la ville, ce qui équivaut à un
temps complet. Elles sont rémunérées sur
la base du SMIC avec plafonnement des
charges sociales à 20%.
DEPENSES MENSUELLES DES FAMILLES
LIEES A LEUR SEJOUR DANS LE CAMP
150 F/ mois
Cette quittance intègre le droit d’occupation, les consommations d’eau et d’électricité. Les familles ont par ailleurs à supporter
les charges liées à l’acquisition et à l’entretien de leurs caravanes.
Contacts
Ville de Mont-de-Marsan
Secrétariat général
Mme PERRONNE
05 58 05 87 87
Services Techniques
M. DULUC
05 58 06 38 39
DDE des Landes
Service Habitat
Mme HOURQUET
05 58 51 31 03